Presse et revues
24 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1938-12-01
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 01 décembre 1938 01 décembre 1938
Description : 1938/12/01 (A18,N911). 1938/12/01 (A18,N911).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65559169
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
LES AILES
,N.,911-1-12'S —PAG F. 13
LES AILES S'OUVRENT
e tri pl a ce d' observation Letov S-50"
L'appareil destiné à l'observation, peut également effectuer des missions de
bombardement et de reconnaissance, Avec deux moteurs Avia R. K. - 17 de
420 CV., sa vitesse à 1.000 m., est de 305 km.-h. Il monte à 3.000 en 7 min. 30
L
Es derniers événements survenus en
Europe Centrale ont complète-
ment modifié les oroiets des
an avionneurs tchécoslovaques. Aussi,
Qa!ls alon, le stand qui leur était réservé,
bal' 8 la grande nef, est seulement occupé
iQa deux avions de tourisme et la
4111ette d'un chasseur. L'industrie
^lovaque avait cependant
PoUcoup de choses intéressantes à —
roser.
a Fabrique d'Avions Letov, notam-
j\¡e t a terminé, pendant la période criti-
raversée par la République Tchéco-
enouveau modèle d'avion mili-
ai!Qé' l triplace S-50 que nous aurions
J Oir au Grand-Palais.
jet avion S-50 a été réalisé d'après le pro-
dit directeur technique de Letov, l'in-
des eUr en chef Aloïs Smolik, bien connu
Vjeechniciens de l'Aéronautique et des
1!)S lecteurs des Ailes, car, depuis quinze
Qe p OUs avons eu bien souvent l'occasion
L resenter ses production.
tJO S-50 a été plus spécialement étudié
M0n effectuer des missions d'observation,
¡St' les données-du-concours que le Mi-
"istè re la Défense Nationale tchéslova-
ttllctavait ouvert entre ses con--
tructeurs. Toutefois, il pourra éga- Ç
lement servir de bombardier légei Vd;
aise triplace de reconnaissance.
des' en définitive, il a été doté, suriout,
vail qUaités nécessaires aux avions de tra-
tt)iSsiqUI font de l'observation et autres
lolls sur le champ de bataille en liai-
te au profit des forces de terre.
Datei Performances demandées à ces ap-
par el. la, destinés à évoluer à faible alti-
Pa sont nécessairement moins élevées.
HiStre> on exige d'eux, avec une ma-
parfaite, de grandes facilités de
tJa¡¡ age et d'atterrissage, car on ne doit
hrdre de vue que ces avions devront
%faiïlIïlent utiliser, pendant les opéra-
t des aérodromes de campagne.
a\¡t:.S essais effectués avec le Letov S-50
aPa.ln montré, justement, ses belles
hattltes à décoller et à se poser court ;
tois cément, il utiliserait des terrains
tP~i fois Plus petits que ceux nécessaires
Vo1 d'un quelconque avion d'observa-
actuellement en service. En ce qui
\c rile la maniabilité de l'appareil, celle-
seSe^a^ également révélée excellente
(le Vrait permettre au pilote d'esquiver
elques chances de succès les coups
asseurs.
André FRACHET.
li'QlJ.ODl:rIt, — Le triplace Letov S-50 est un
Q ellt * ailes semi-surbaissées de construc-
tion entièrement métallique.
v Olllire cantilever, se compose de trois élé-
^dé ^^ables une partie centrale et deux
e1¡l4- ie médiane, de profondeur et d'épais-
Conqf. tes> est encastrée sous le fuselage où
est Xee Par des boulons ; elle supporte le;;
Hi^s /ry^,topropulseurs et l'atterrisseur.
ll~a^e3' de forme en plan trapézoïdale,
Dro un dièdre latéral important.
tO profil d'aile utilisé, à faible déplacement du
6 de Poussée, s'amincit à l'intrados des demi-
V&r°ns. de gauchissement, encastrés, sont
8tatiquement ; ils s'articulent parallè-
ti,iie. rd de fuite ; leur commande est dif-
, de fuite de la voilure, entre le fuselage-
t
et les ailerons, est également occupé par des vo-
lets d'intrados. Ceux-ci sont actionnés par une
commande électrique, système breveté « Letov »,
permettant de les braquer à 15, 30; 45 ou 60° à
la volonté du pilote. L'aile gauche, enfin, contient
deux phares pour l'atterrissage de nuit.
Construction. — La structure de la voilure,
intégralement en duralumin, comporte essentiel-
lement un caisson central sur lequel viennent
s'atteler le bord d'attaque et de bord de fuite. Ces
éléments ont une ossature en cornières ; ceux de
la partie médiane de l'aile sont amovibles. Le re-
couvrement est en tôle sur toutes les surfaces.
Le caisson central, du type monocoque, com-
prend trois longerons, à âmes en tôle pleine et
semelles en profilés, dont la largeur et l'épaisseur
varient suivant l'envergure, et un revêtement
travaillant raidi à l'intérieur par une tôle ondu-
lée. Les cloisons entre les longerons sont consti-
tuées par des profilés.
L'ossature des ailerons et les volets d'intrados,
en profiles, est recouverte de tôle.
FUSELAGE. — C'est une coque métallique
d'une seule pièce. La partie située en-dessous de
l'aile est démontable pour permettre le montage
du caisson central de la voilure. -
Le fuselage est aménagé pour, un équipage de
trois hommes : à l'avant, un observateur-radio-
bombardier-mitrailleur ; à la suite, le pilote-mi-
trailleur et un mitrailleur-guetteur arrière. Tous
les membres de l'équipage bénéficient d'une excel-
lente visibilité. Un coulcir permet de communi-
quer directement d'un poste à l'autre. Les plan-
chers sont recouverts d'un taois, en caoutchouc,
qui évite de glisser sur les tôles.
L'observateur est installé dans le nez du fuse-
lage ; son habitacle, largement vitré, contient les
instruments de navigation, de bombardement, de
transmission avec l'équipage, un poste de T.S.F.
et le pistolet de signalisation. Il dispose d'un
siège rabttable et d'une tablette de travail. La
partie avant de la cabine, est aménagée pour rece-
voir, sur un support universel, un appareil photo-
automatique. Une trappe, dans le plancher, s'ou-
vrant à l'intérieur, permet l'évacuation rapide en
parachute.
Le pilote est placé au droit du bord d'attaque
de l'aile, dans une conduite intérieure. La partie
supérieure de la carrosserie, entièrement vitrée,,
- comporte une toiture coulissante permettant au
pilote d'évacuer rapidement le bord. Les comman-
des, un manche à volant et des pédales réglables,
sont montées sur une charpente amovible ; elles
sont directement reliées aux transmissions, entiè-
rement rigides et montées sur des roulements à
billes. Le siège - du pilote, prévu pour un para-
chute dorsal, est réglable en hauteur pendant le
vol. La planche de bord est dat2 de tous les
instruments modernes de contrôle du vel et de la
navigation sans visibilité extérieure, ainsi que du
contrôle des moteurs.
T -'" mitrailleur arrière est installé dans
— une coupole vitrée montée sur le dos du
fuselage, en arrière du bord de fuite de
l'aile. La porte d'accès est aménagée sous la tou-
relle; elle peut servir à l'évacuation en parachute
du mitrailleur.
EQUIPEMENT. — Les aménagements compor-
tent, de plus, une installation électrique complète,
homologuée, pour les vols de jour et de nuit,
alimentée par une génératrice montée sur le mo-
teur droit. La centrale alimente les circuits
d'éclairage, de chauffage, l'alimentation de la
T.S.F. et la commande des volets d'intrados. Une
installation d'air comprimé, alimentée par un
compresseur .monté sur le moteur gauche, dessert
les freins de l'atterrisseur, les commandes des
lance-bombes et le démarreur des moteurs. Enfin,
des branchements acoustiques, lumineux, relient
entre eux les membres de l'équipage qui disposent,
d'autre part, de réservoirs d'oxygène et d'inhala-
teurs.
ARMEMENT. — La défense de l'avion, spécia-
lement étudiée, est confiée à trois postes de tir.
La défense à l'avant est assurée par
une mitrailleuse commandée par le pilote,
t montée dans le bord d'attaque de l'aile
'~T"~ gauche, près du fuselage, qui tire en de-
hors du champ de l'hélice. Une seconde
mitrailleuse peut être installée de l'autre côté du
fuselage.
La défense en retraite, sous l'appareil, est à la
charge de l'observateur qui dispose à cet effet
d'un tube, monté sur un support. Ce support, à
compensation mécanique, est fixé sur le plancher
en arrière de la cabine. A cet endroit, une échan-
crure semi-circulaire, percée dans le couple du
fuselage, échancrure prolongée vers l'arrière par
un canal conique, permet de tirer sous la carlin-
gue à partir, presque, de l'horizontale jusqu'à la
verticale et avec un débattement latéral impor-
tant.
La défense vers l'hémisphère supérieur et vers
le bas, de chaque côté du fuselage, est confiée en
permanence à un mitrailleur spécialiste ; celui-
ci dispose d'une mitrailleuse montée sur une tou-
relle tournante sous coupole. Le poids de l'arme
est compensé, son support étant relié au siège du
mitrailleur.
L'armement comporte encore six lances-bom-
bes, pour des projectiles de 10 ou 20 kg., dont
deux réservés au pilote pour les bombes éclairan-
tes, et un lance-bombes pour deux projectiles de
50 kg., placés en tandem, ou un seul projectile
de 100 à 200 kg. Tous les lances-bombes sont
installés sous la voilure ,entre le fuselage et les
fuseaux-moteurs ; ils sont commandés par un
dispositif pneumatique, système Pantof.
Construction. — La structure du fuselage, du
type monocoque, entièrement en duralumin, est
formée d'une série de couples assez rapprochés,
en profilés à bord tombé, liés les uns aux autres
par un réseau de lisses longitudinales encastrées,
en profilés de section en Z et en W. A l'endroit
des portes et des vitres de la tourelle et du poste
de pilotage, la charpente est renforcée par des
cadres. Le revêtement est en tôle de duralumin
et les vitres en « Plexiglas ».
EMPENNAGES. — Le plan fixe horizontal, réa-
lisé en deux parties, présente un dièdre latéral de
10°. Il vient s'attacher sur les derniers couples
du fuselage et il est haubané en-dessus par des
mâts profilés.
Les volets de profondeur, compensés aérodyna-
mique.ment et statiquement. sont munis de flett-
ners compensateurs réglables en vol.
Les extrémités du plan fixe sont coiffées par
des dérives suivies des volets de la direction ; ces
derniers sont également compensés aérodynami-
quemant et statiquement et pourvus de flettners
compensateuis.
Les empennages constituent un ensemble faci-
lement démontable. »
GROUPES MOTOPROPULSEURS. — L'avion
S-50 peut recevoir différents types de moteurs;
en étoile ou en ligne, refroidis par l'air, d'une
puissance de 400 à 700 CV. Il a été prévu, notam-
ment, le montage de deux moteurs Avia Rk-11
développant 420 CV. chacun à 2.250 tcurs-miu
et à l'altitude de 1.000 m.
Chaque moteur est fixé élastiquement -sur un
bâti démontable, en tubes d'acier soudés, atteié
par quatre axes sur le longeron avant de l'aile et
sur le cadre de l'atterrisseur. Les moteurs sont
profilés par des capots N.A.C.A. et des capotages
fuselés, complètement démontables pour l'inspec-
tion des groupes.
La provision d'essence, au total de 920 1., est
répartie dans deux réservoirs, en magnésium sou-
dé, suspendus par des ceintures, en-dessous de
l'aile, dans les fuseaux-moteurs. Leur contrôle et
remplacement -éventuels est ainsi très rapide.
L'alimentation des deux moteurs peut être assu-
rée par l'un ou l'autre des réservoirs. Ceux-ci
sont munis de jauge électrique.
Les deux réservoirs d'huile, d'une capacité de
42 1. chacun, également en magnésium soudé,
sont logés derrière les cloisons pare-feu. La circu-
lation d'huile est pourvue d'un dispositif assurant
le réchauffage. En outre, un réchauffeur électri-
que est disposé sous le filtre d'huile placé dans
le réservoir.
Le démarrage des moteurs s'effectue par l'air
comprimé. Le moteur gauche entraîne le com-
presseur d'air et la pompe à vide : une généra-
trice est entraînée par le moteur droit.
Un extincteur d'incendie, commun pour les
deux moteurs, commandé par le pilote, est ins-
tallé dans le fuselage.
Les hélices utilisées sont des bipales métalli-
ques, soit du type Letov à pas fixe, soit du type
Hamilton-« Constant-Speed », à pas variable en
vol.
ATTERRISSEUR. — L'atterrisseur comprend
deux demi-trains fixes, montés sous chaque aile
au droit des bâtis-moteurs.
Chaque demi-train comporte une jambe verti-
cale, à amortisseur oléo-pneumatique Lotov, fixée
sur la semelle inférieure du longeron avant de la
partie centrale de l'aile. Cette jambe est contre-
ventée latéralement par deux barres et, vers l'ar-
rière, par une diagonale attelée sur le longeron
médian de l'aile ; elle est prolongée par une four-
che, en tôle d'acier au chrome molybdène sou-
dée, portant une roue, garnie d'un pneu à basse
pression et équipée de frein pneumatique à com-
mande différentielle. Les roues et les jambes élas-
tiques sont carénées.
La béquille, montée sur le dernier couple du
fuselage, est constituée par un amortisseur oléo-
pneumatique « Letov » et un levier, portant à
son extrémité une fourche avec une petite. roue
à pneu à basse pression. La roue est orientable,
au sol, mais automatiquement bloquée dans l'axe
de l'avion pendant le vol.
Caractéristiques
Envergure 17 m. 30
Longueur 12 m. 60
Hauteur 3 m.$0
Surface portante 43 mq^
Puissance : 2 moteurs Avia Rk-17
de420CV.al.OOOm. 840 CV.
Poids :
à vide 2.475 Jcg.
mobile 1.233 kg.
total en bombardier 4.093 kg.
total en mission d'observation.. 3.708kg.
Charge :
par 86-95 kg.
par CV. 4,4 kg-4,9 kg.
Performances
Avec hélice Hamilton à vitesse constante
Vitesse :
maximum à 1.000 m. 305km.-h.
de croisière à 1.000 m.,. 270 km.-h.
Temps de montée à 3.000 m. 7 min. 30 sec.
Plafond pratique 7.200 m.
Roulement :
au décollage 140 m.
à l'atterrissage 140 m.
Autonomie :
(pleins gaz) observation. 2 h. 30-7GO kalw
(pleins gaz) observation. 4 h.-1.040jkm.
(pleins gaz) bombardier. 3 h. 10-900 km.
(en croisière) bombardier. 5 h.-1.200 km.
,N.,911-1-12'S —PAG F. 13
LES AILES S'OUVRENT
e tri pl a ce d' observation Letov S-50"
L'appareil destiné à l'observation, peut également effectuer des missions de
bombardement et de reconnaissance, Avec deux moteurs Avia R. K. - 17 de
420 CV., sa vitesse à 1.000 m., est de 305 km.-h. Il monte à 3.000 en 7 min. 30
L
Es derniers événements survenus en
Europe Centrale ont complète-
ment modifié les oroiets des
an avionneurs tchécoslovaques. Aussi,
Qa!ls alon, le stand qui leur était réservé,
bal' 8 la grande nef, est seulement occupé
iQa deux avions de tourisme et la
4111ette d'un chasseur. L'industrie
^lovaque avait cependant
PoUcoup de choses intéressantes à —
roser.
a Fabrique d'Avions Letov, notam-
j\¡e t a terminé, pendant la période criti-
raversée par la République Tchéco-
enouveau modèle d'avion mili-
ai!Qé' l triplace S-50 que nous aurions
J Oir au Grand-Palais.
jet avion S-50 a été réalisé d'après le pro-
dit directeur technique de Letov, l'in-
des eUr en chef Aloïs Smolik, bien connu
Vjeechniciens de l'Aéronautique et des
1!)S lecteurs des Ailes, car, depuis quinze
Qe p OUs avons eu bien souvent l'occasion
L resenter ses production.
tJO S-50 a été plus spécialement étudié
M0n effectuer des missions d'observation,
¡St' les données-du-concours que le Mi-
"istè re la Défense Nationale tchéslova-
ttllctavait ouvert entre ses con--
tructeurs. Toutefois, il pourra éga- Ç
lement servir de bombardier légei Vd;
aise triplace de reconnaissance.
des' en définitive, il a été doté, suriout,
vail qUaités nécessaires aux avions de tra-
tt)iSsiqUI font de l'observation et autres
lolls sur le champ de bataille en liai-
te au profit des forces de terre.
Datei Performances demandées à ces ap-
par el. la, destinés à évoluer à faible alti-
Pa sont nécessairement moins élevées.
HiStre> on exige d'eux, avec une ma-
parfaite, de grandes facilités de
tJa¡¡ age et d'atterrissage, car on ne doit
hrdre de vue que ces avions devront
%faiïlIïlent utiliser, pendant les opéra-
t des aérodromes de campagne.
a\¡t:.S essais effectués avec le Letov S-50
aPa.ln montré, justement, ses belles
hattltes à décoller et à se poser court ;
tois cément, il utiliserait des terrains
tP~i fois Plus petits que ceux nécessaires
Vo1 d'un quelconque avion d'observa-
actuellement en service. En ce qui
\c rile la maniabilité de l'appareil, celle-
seSe^a^ également révélée excellente
(le Vrait permettre au pilote d'esquiver
elques chances de succès les coups
asseurs.
André FRACHET.
li'QlJ.ODl:rIt, — Le triplace Letov S-50 est un
Q ellt * ailes semi-surbaissées de construc-
tion entièrement métallique.
v Olllire cantilever, se compose de trois élé-
^dé ^^ables une partie centrale et deux
e1¡l4- ie médiane, de profondeur et d'épais-
Conqf. tes> est encastrée sous le fuselage où
est Xee Par des boulons ; elle supporte le;;
Hi^s /ry^,topropulseurs et l'atterrisseur.
ll~a^e3' de forme en plan trapézoïdale,
Dro un dièdre latéral important.
tO profil d'aile utilisé, à faible déplacement du
6 de Poussée, s'amincit à l'intrados des demi-
V&r°ns. de gauchissement, encastrés, sont
8tatiquement ; ils s'articulent parallè-
ti,iie. rd de fuite ; leur commande est dif-
, de fuite de la voilure, entre le fuselage-
t
et les ailerons, est également occupé par des vo-
lets d'intrados. Ceux-ci sont actionnés par une
commande électrique, système breveté « Letov »,
permettant de les braquer à 15, 30; 45 ou 60° à
la volonté du pilote. L'aile gauche, enfin, contient
deux phares pour l'atterrissage de nuit.
Construction. — La structure de la voilure,
intégralement en duralumin, comporte essentiel-
lement un caisson central sur lequel viennent
s'atteler le bord d'attaque et de bord de fuite. Ces
éléments ont une ossature en cornières ; ceux de
la partie médiane de l'aile sont amovibles. Le re-
couvrement est en tôle sur toutes les surfaces.
Le caisson central, du type monocoque, com-
prend trois longerons, à âmes en tôle pleine et
semelles en profilés, dont la largeur et l'épaisseur
varient suivant l'envergure, et un revêtement
travaillant raidi à l'intérieur par une tôle ondu-
lée. Les cloisons entre les longerons sont consti-
tuées par des profilés.
L'ossature des ailerons et les volets d'intrados,
en profiles, est recouverte de tôle.
FUSELAGE. — C'est une coque métallique
d'une seule pièce. La partie située en-dessous de
l'aile est démontable pour permettre le montage
du caisson central de la voilure. -
Le fuselage est aménagé pour, un équipage de
trois hommes : à l'avant, un observateur-radio-
bombardier-mitrailleur ; à la suite, le pilote-mi-
trailleur et un mitrailleur-guetteur arrière. Tous
les membres de l'équipage bénéficient d'une excel-
lente visibilité. Un coulcir permet de communi-
quer directement d'un poste à l'autre. Les plan-
chers sont recouverts d'un taois, en caoutchouc,
qui évite de glisser sur les tôles.
L'observateur est installé dans le nez du fuse-
lage ; son habitacle, largement vitré, contient les
instruments de navigation, de bombardement, de
transmission avec l'équipage, un poste de T.S.F.
et le pistolet de signalisation. Il dispose d'un
siège rabttable et d'une tablette de travail. La
partie avant de la cabine, est aménagée pour rece-
voir, sur un support universel, un appareil photo-
automatique. Une trappe, dans le plancher, s'ou-
vrant à l'intérieur, permet l'évacuation rapide en
parachute.
Le pilote est placé au droit du bord d'attaque
de l'aile, dans une conduite intérieure. La partie
supérieure de la carrosserie, entièrement vitrée,,
- comporte une toiture coulissante permettant au
pilote d'évacuer rapidement le bord. Les comman-
des, un manche à volant et des pédales réglables,
sont montées sur une charpente amovible ; elles
sont directement reliées aux transmissions, entiè-
rement rigides et montées sur des roulements à
billes. Le siège - du pilote, prévu pour un para-
chute dorsal, est réglable en hauteur pendant le
vol. La planche de bord est dat2 de tous les
instruments modernes de contrôle du vel et de la
navigation sans visibilité extérieure, ainsi que du
contrôle des moteurs.
T -'" mitrailleur arrière est installé dans
— une coupole vitrée montée sur le dos du
fuselage, en arrière du bord de fuite de
l'aile. La porte d'accès est aménagée sous la tou-
relle; elle peut servir à l'évacuation en parachute
du mitrailleur.
EQUIPEMENT. — Les aménagements compor-
tent, de plus, une installation électrique complète,
homologuée, pour les vols de jour et de nuit,
alimentée par une génératrice montée sur le mo-
teur droit. La centrale alimente les circuits
d'éclairage, de chauffage, l'alimentation de la
T.S.F. et la commande des volets d'intrados. Une
installation d'air comprimé, alimentée par un
compresseur .monté sur le moteur gauche, dessert
les freins de l'atterrisseur, les commandes des
lance-bombes et le démarreur des moteurs. Enfin,
des branchements acoustiques, lumineux, relient
entre eux les membres de l'équipage qui disposent,
d'autre part, de réservoirs d'oxygène et d'inhala-
teurs.
ARMEMENT. — La défense de l'avion, spécia-
lement étudiée, est confiée à trois postes de tir.
La défense à l'avant est assurée par
une mitrailleuse commandée par le pilote,
t montée dans le bord d'attaque de l'aile
'~T"~ gauche, près du fuselage, qui tire en de-
hors du champ de l'hélice. Une seconde
mitrailleuse peut être installée de l'autre côté du
fuselage.
La défense en retraite, sous l'appareil, est à la
charge de l'observateur qui dispose à cet effet
d'un tube, monté sur un support. Ce support, à
compensation mécanique, est fixé sur le plancher
en arrière de la cabine. A cet endroit, une échan-
crure semi-circulaire, percée dans le couple du
fuselage, échancrure prolongée vers l'arrière par
un canal conique, permet de tirer sous la carlin-
gue à partir, presque, de l'horizontale jusqu'à la
verticale et avec un débattement latéral impor-
tant.
La défense vers l'hémisphère supérieur et vers
le bas, de chaque côté du fuselage, est confiée en
permanence à un mitrailleur spécialiste ; celui-
ci dispose d'une mitrailleuse montée sur une tou-
relle tournante sous coupole. Le poids de l'arme
est compensé, son support étant relié au siège du
mitrailleur.
L'armement comporte encore six lances-bom-
bes, pour des projectiles de 10 ou 20 kg., dont
deux réservés au pilote pour les bombes éclairan-
tes, et un lance-bombes pour deux projectiles de
50 kg., placés en tandem, ou un seul projectile
de 100 à 200 kg. Tous les lances-bombes sont
installés sous la voilure ,entre le fuselage et les
fuseaux-moteurs ; ils sont commandés par un
dispositif pneumatique, système Pantof.
Construction. — La structure du fuselage, du
type monocoque, entièrement en duralumin, est
formée d'une série de couples assez rapprochés,
en profilés à bord tombé, liés les uns aux autres
par un réseau de lisses longitudinales encastrées,
en profilés de section en Z et en W. A l'endroit
des portes et des vitres de la tourelle et du poste
de pilotage, la charpente est renforcée par des
cadres. Le revêtement est en tôle de duralumin
et les vitres en « Plexiglas ».
EMPENNAGES. — Le plan fixe horizontal, réa-
lisé en deux parties, présente un dièdre latéral de
10°. Il vient s'attacher sur les derniers couples
du fuselage et il est haubané en-dessus par des
mâts profilés.
Les volets de profondeur, compensés aérodyna-
mique.ment et statiquement. sont munis de flett-
ners compensateurs réglables en vol.
Les extrémités du plan fixe sont coiffées par
des dérives suivies des volets de la direction ; ces
derniers sont également compensés aérodynami-
quemant et statiquement et pourvus de flettners
compensateuis.
Les empennages constituent un ensemble faci-
lement démontable. »
GROUPES MOTOPROPULSEURS. — L'avion
S-50 peut recevoir différents types de moteurs;
en étoile ou en ligne, refroidis par l'air, d'une
puissance de 400 à 700 CV. Il a été prévu, notam-
ment, le montage de deux moteurs Avia Rk-11
développant 420 CV. chacun à 2.250 tcurs-miu
et à l'altitude de 1.000 m.
Chaque moteur est fixé élastiquement -sur un
bâti démontable, en tubes d'acier soudés, atteié
par quatre axes sur le longeron avant de l'aile et
sur le cadre de l'atterrisseur. Les moteurs sont
profilés par des capots N.A.C.A. et des capotages
fuselés, complètement démontables pour l'inspec-
tion des groupes.
La provision d'essence, au total de 920 1., est
répartie dans deux réservoirs, en magnésium sou-
dé, suspendus par des ceintures, en-dessous de
l'aile, dans les fuseaux-moteurs. Leur contrôle et
remplacement -éventuels est ainsi très rapide.
L'alimentation des deux moteurs peut être assu-
rée par l'un ou l'autre des réservoirs. Ceux-ci
sont munis de jauge électrique.
Les deux réservoirs d'huile, d'une capacité de
42 1. chacun, également en magnésium soudé,
sont logés derrière les cloisons pare-feu. La circu-
lation d'huile est pourvue d'un dispositif assurant
le réchauffage. En outre, un réchauffeur électri-
que est disposé sous le filtre d'huile placé dans
le réservoir.
Le démarrage des moteurs s'effectue par l'air
comprimé. Le moteur gauche entraîne le com-
presseur d'air et la pompe à vide : une généra-
trice est entraînée par le moteur droit.
Un extincteur d'incendie, commun pour les
deux moteurs, commandé par le pilote, est ins-
tallé dans le fuselage.
Les hélices utilisées sont des bipales métalli-
ques, soit du type Letov à pas fixe, soit du type
Hamilton-« Constant-Speed », à pas variable en
vol.
ATTERRISSEUR. — L'atterrisseur comprend
deux demi-trains fixes, montés sous chaque aile
au droit des bâtis-moteurs.
Chaque demi-train comporte une jambe verti-
cale, à amortisseur oléo-pneumatique Lotov, fixée
sur la semelle inférieure du longeron avant de la
partie centrale de l'aile. Cette jambe est contre-
ventée latéralement par deux barres et, vers l'ar-
rière, par une diagonale attelée sur le longeron
médian de l'aile ; elle est prolongée par une four-
che, en tôle d'acier au chrome molybdène sou-
dée, portant une roue, garnie d'un pneu à basse
pression et équipée de frein pneumatique à com-
mande différentielle. Les roues et les jambes élas-
tiques sont carénées.
La béquille, montée sur le dernier couple du
fuselage, est constituée par un amortisseur oléo-
pneumatique « Letov » et un levier, portant à
son extrémité une fourche avec une petite. roue
à pneu à basse pression. La roue est orientable,
au sol, mais automatiquement bloquée dans l'axe
de l'avion pendant le vol.
Caractéristiques
Envergure 17 m. 30
Longueur 12 m. 60
Hauteur 3 m.$0
Surface portante 43 mq^
Puissance : 2 moteurs Avia Rk-17
de420CV.al.OOOm. 840 CV.
Poids :
à vide 2.475 Jcg.
mobile 1.233 kg.
total en bombardier 4.093 kg.
total en mission d'observation.. 3.708kg.
Charge :
par 86-95 kg.
par CV. 4,4 kg-4,9 kg.
Performances
Avec hélice Hamilton à vitesse constante
Vitesse :
maximum à 1.000 m. 305km.-h.
de croisière à 1.000 m.,. 270 km.-h.
Temps de montée à 3.000 m. 7 min. 30 sec.
Plafond pratique 7.200 m.
Roulement :
au décollage 140 m.
à l'atterrissage 140 m.
Autonomie :
(pleins gaz) observation. 2 h. 30-7GO kalw
(pleins gaz) observation. 4 h.-1.040jkm.
(pleins gaz) bombardier. 3 h. 10-900 km.
(en croisière) bombardier. 5 h.-1.200 km.
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