Presse et revues
16 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1938-02-10
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 10 février 1938 10 février 1938
Description : 1938/02/10 (A18,N869). 1938/02/10 (A18,N869).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65558730
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
-Lts - AILES
-,
L: 869 10-2-38 : PAGE
qui dressent leurs pitons rocheux en for-
Hyo dol;
Au loin, sur la gauche, Se profilent
k ntenant les hauts sommets de l'Ata.
drD.les pics Tahat et Ilamane (le Doigt
ije j). 11^ m.) et les pittoresques ai-
L es de l'Assekrem.
La Piste. passe par In Amedjel et nous
qUe ne au village de Tit, dont le nom évo-
qne ,
nous dur et glorieux combat de 1902 qui
; trib svalut la soumission d'importantes
Us Touareg.
Encore une plaine de sable bordée, au
Par Une curieuse chaîne à sommets
den de scie. Et c'est, enfin, le plateau
de 1 4nn mètres, d'altitude: sur lequel
s'étai la perle du Hoggar: Tamanrasset
la f nt convoitée.
Nos xcellents cam arades, - MM. Marcel
lier ej- ^>mmissaire général du rally, Bil-
borde Grau, commissaires d'étape .qui, à
bord e leur propre avion, nous avaient
devant nous congratulent fort aimable-
filent tout en n'oubliant pas la vérifica-
quiPement obligatoires ni les
Péli a Ites d'arrivée. Et pendant que le
^Hcaw so^neusement amarré, attend dé-
; t>éra ais. patiemment l'inévitable et déses-
; Bah es; Vont prendre à l'Hôtel de la Trans-
Saharjenne un déjeuner réparateur.
Souvenir -du Père de Foucauld
Ensuite, premier et impérieux devoir, la
Visite au bordj du Père de Foucauld, où
fin .,se sent le cœur bien serré d'émotion
t:VoqUant le souvenir de celui qui vécut
et toiYik^a pour sa foi et pour sa patrie.
t>ang i a Inuraille, à quelques mètres de la
porte Un trou protégé par une plaque de
verre' la halle du Senoussiste qui, après
avo l. e traversé la tête du Père, vint s'en-
f°ac la où eUe est encore.
tlne CInquante mètres du bordj, un enclos,
Une b î*aiuide et deux inscriptions: « Au
Père Ch ar es de Foucauld - Au Général
la.pe arles de Foucauld - Au Général
ape Ilie. » Deux noms, deux héros, deux
art es' Cinq tombes: le cœur du saint,
la dé
e du soldat et les trois fidèles
teIn 6Urs du Père assassinés en même
te
que lui!
lloteOUs allons rentrer à l'hôtel, lorsque
ïiote attention est attirée par un groupe
<3e
£ es et fières silhouettes. Nous nous
bleu Oc ons: du visage enturbanné de
des
re8 ue noir, nous n'apercevons que
et i des yeux magnifiques sombres
perça
regS est Akhamouk, l'Aménokal des Toua-
SUite du Oggar, son gendre Marli et leur
,,
bes éhara magnifiques, richement
barna v, 8 avec leurs selles caractéristi-
tOInb au Pommeau en forme de croix, d'où
tUres ent harmonieusement d'étroites ten-
turec ^^icolores !
tée groupe se dirige vers le bordj mili-
taire qUe commande le Capitaine Brenant,
dont n °Us ferons, quelques heures après,
la sj ^^Pathique connaissance autour
boUi autre succulent et traditionnel mé-
c^°Ui
ncore Une journée à Tamanrasset: vi-
site des soukis, achats de « boubous »
(vestes soukks, achats de « boubous
* sarrouels » (pantalons flot-
tifs ei et « nails » (sandales), de penden-
bOUcli autres croix d'Agadès, de lances et
boucliers, e t préparatifs du retour, alors
les préparatifs du retour, alors
qUe Su rOIX du Sud, avec ses quatre étoi-
Qigue rUn ciel de velours et d'or, nous pro-
lIéi Sa fascinante invite.
ïJéia
¡ln as, tout a une fin. Mais c'est avec
OUte iense regret que nous reprenons la
JUSqU" U Nord qui, par le même itinéraire
p a El Goléa, puis par Ouargla, P.C.
qll Prestigieux Colonel Carbillet, Toug-
tra et et le si cordial Colonel Tezaire, Bis-
Ho US ramènera à Alger.
Qe!lt dra, où M. Schmidt, le dévoué prési-
tous de l'Aéro-Club, s'est dépensé avec
tecevs collaborateurs et amis pour nous
,.t c' du sabre et du mouchoir.
Ili t e,'est la dernière étape Biskra-Alger,
Cet l chott El Hodna, avec ses
et in l'ables flamants roses apeurés par
PP^rtable Pélican.
Ig., , réception magnifique de l'Aéro-
et
lilb et de son président, M. Billion du
Oggar allquet final et bal. Le Rally du
Hoggar termine par une chaleureuse
\la.tion le termine par une chaleureuse
til à l'adresse de ses parfaits organi-
lel (j. Gaston Breton, le père spiri-
t A.éro, Rally, et le Colonel Plantey,
ï Clro-elub d'Algérie, qui se tira d'une
j j^°H S° • men^ irréprochable de la dif-
ri tilp- Organisation matérielle, des équipa-
t lïiiljaires» nos « anges gardien », et
aUtr ange gardien, M. Charli, chargé
., e protection météorologique.
C. GUYOT.
- LES AILES S'OUVRENT
L'avion de transport Marcel Bloch "160"
C'est un monoplan entièrement métallique, il est équipé de quatre moteurs
Hispano-Suiza 12-Xirs.l d'une puissance de 720 CV. Aménagé pour Air-Afrique,
il transportera quatorze personnes à 1.700 km. Sa vitesse maximum est de 355km.-h.
L
lAviqN de transport Marcel Bloch 160,
participant à la course Istres-Da-
mas-Paris, franchit le parcours
avec une parfaite régularité et, mal-
gré le mauvais temps, à une moyenne voi-
sine de 275 km.-h.
Cet appareil est le prototype d'une série
de trois avions spécialement étudiés pour
la compagnie Air-Afrique; il comportera,
de ce fait, certaines servitudes imposées
par les nécessités du service colonial.
Sur cette ligne en effet, les passagers
sont comptés chacun à 105 kilos; l'équi-
page, qui peut avoir besoin de se dépan-
ner avec les seuls moyens du bord, est
porté à quatre hommes; enfin, le con-
fort et la sécurité - des - voyageurs récla-
ment des équipements et aménagements
spéciaux qui alourdissent d'autant la ma-
chine. C'est ce qui explique que celle-ci
pourrait transporter vingt-quatre voya-
geurs, au lieu de dix, sur des parcours
continentaux, et cela en réduisant l'équi-
page d'une unité, mais avec une autonomie
de 2.500 km.
La compagnie Air-France, de son cô
s'intéresse fort à ce modèle. Elle a re-
tenu le Marcel Bloch 161 du même type
qui, lui, sera équipé de quatre moteurs
Gnome-Rhône 14-No de 900 CV., en lieu
et place des Hispano-Suiza 12-X en ligne
montés sur le M. B.-160. L'appareil doit
emmener trente-trois passagers et, au
poids total de seize tonnes environ, il at-
teindrait 380 km.-h. Si le prototype donne
satisfaction, Air-France ferait construire
sept quadrimoteurs M. B.-161 qui vien-
draient s'ajouter aux seize bimoteurs
M. B.-220 déjà livrés ou en cours de fabri-
cation.
On se rappelle, aussi, que Marcel Bloch
avait en cours de réalisation, également
pour Air-France, le M. B.-400, un vingt
tonnes de 3.500 CV. ; les éléments de ce
gros porteur ont été transportés à l'usi-
ne de Suresnes de la S. N. C. A. du Sud-
Ouest où l'on achève de les monter.
Ainsi, tout en continuant à pourvoir
nos formations militaires, la S. N. C. A.
du Sud-Ouest va largement alimenter en
avions marchand Marcel Bloch notre ré-
seau aérien. Dans les caractéristiques
d'ensemble du M. B.-160, on retrouve d'ail-
luers, celles du bombardier M. B.-131. La
recherche d'une grande stabilité de forme
a conduit les ingénieurs a donner, comme
sur ce dernier, du dièdre et de la flèche
à la voilure et à adopter un long fuselage,
dont la grande dimension approche pres-
que celle de l'envergure de l'aile, ce qui
nous ramène aux avions, « carrés » de pro-
portion, des débuts de l'Aviation.
André FRACHET.
VOILURE. — L'avion de transport Marcel-
Bloc 160 est un monoplan cantilever à ailes sur-
baissées de 27 m. 30 d'envergure.
La voilure, très fine, présente un dièdre trans-
versal important dès l'encastrement ; son bord
d'attaque s'infléchit en une forte flèche longitu-
dinale tandis que le bord de fuite est presque
rectiligne. Elle est réalisée en trois sections : une
partie centrale et deux demi-ailes symétriques.
L'élément central, incorporé au fuselage, est
particulièrement important ; il porte les groupes
motopropulseurs, les réservoirs de combustible
et l'atterrisseur; son raccordement aux flans de
la carlingue est assuré par des carènes Karman
relativement courtes mais par contre assez lar-
ges. Les volets d'intrados sont montés sur toute
la longueur du bord de fuite, parallèlement à ce-
lui-ci ; ces volets sont prolongés sous le fuselage.
Les demi-ailes sont coiffés par des caissons de
terminaison semi-elliptiques ; les ailerons, équi-
librés et compensés, y sont encastrés. Ceux-ci,
fractionnés en plusieurs sections, sont pourvus,
chacun, de deux petits volets correcteurs débor-
dants.
Construction. — La structure de l'aile com-
porte essentiellement deux longerons, à semelles
en cornière épaisse et âme en tôle pleine raidie
par des montants en oméga. Le longeron avant,
monté obliquement, est lié au longeron arrière,
rectiligne, dans la section médiane, par des tra-
verses-caissons disposées en treillis ; le profil est
complété par des bords d'attaque et de fuite rap-
portées chacune par une fourche articulée sous les
une dizaine de nervures principales. Le revête-
ment est en tôle de védal lisse.
FUSELAGE. — Le fuselage, de section ellipti-
que, possède des formes bien galbées. Sa longueur
est relativement considérable.
Le-nez de la carlingue, monté sur cnarnie-
,"s, donne accès à une première soute. L'ha-
bitacle de l'équipage est installé tout à fait à
l'avant, ce qui assure à tous ses membres une
très bonne visibilité. Sur les appareils desti-
nés à Air-Afrique, il est prévu deux pilotes, un
radio et un mécanicien. Tout l'équipage est
groupé. Les commandes se composent d'une
colonne portant un demi-volant, pour la pro-
fondeur et le gauchissement, et de pédales pour
la direction. Les commandes des quatre moteurs
sont réunies sur un support, entre les sièges des
pilotes. Une table-armoire est prévue à tribord;
derrière le fauteuil du second pilote. De grands
panneaux vitrés sont ménagés dans le plafond et
le long des parois.
L'espace situé derrière le poste de pilotage se
trouve au droit des hélices des moteurs intérieurs;
il doit servir pour les besoins du bord. Un pas-
sage est réservé pour atteindre la cabine des pas-
sagers. Celle-ci peut contenir dix grands fau-
teuils chaise-longues, alignés dans le sens ae
la marche, de part et d'autre d'un couloit
central. En service continental, la cabine rece-
vrait alors vingt-quatre fauteuils. Il y a, erif
fin, un lavabo et une grande soute a bagages à
l'arrière du fuselage.
L'équipement des appareils qui seront mis en
service aux colonies comprendra, outre l'insono-
risation et l'aération des habitacles, un groupe
électrogène de secours, permettant d'émettre et de
recevoir des messages au sol, des provisions en
eau et en vivres.
Construction. — La construction du fuselage
du type coque, comprend une charpente formée'
de couples principaux, en caissons, et de couples
secondaires, d'un réseau de lisses encastrées dans
ces derniers, et d'un revêtement travaillant en;
tôle lisse. Des bandes raidisseuses, en oméga.
sont rivées sous la carlingue et de chaque côté de
celle-ci, entre les fenêtres.
GROUPES MOTOPROPULSEURS. — L'avion
est équipé de quatre moteurs Hispano-Suiza
12-Xirs.l à refroidissement par liquide, dévelop-
pant chacun 720 CV. à 2.200 m. Ils actionnent,
par l'intermédiaire d'un réducteur, des hélices
métalliques tripales à pas variable en vol.
Les moteurs sont placés en ligne, sur le bord
d'attaque de la voilure. Le refroidissement est
confié à des radiateurs frontaux placés à avant
des fuseaux-moteurs.
ATTERRISSEUR. — Le train, réalisé par Mes-
sier, a une voie d'environ 5 m. 25.
Les roues, garnies de pneus à basse pression et
équipées de freins à commande hydraulique, sont
portées chacune par une fourche articulée sous les
fuseaux-moteurs internes ; elles sont rappelées
vers l'avant, dans un logement prévu entre le
moteur et le premier longeron de l'aile.
Caractéristisques
Envergure totale. 27 m. 40
Profondeur maxim. de l'aile 5 m. 25
Profondeur minim. de l'aile 2 m. 10
Longueur totale. 26 m. 50
Hauteur totale. 4 m. 90
Surface portante 105 mq.
Puissance : 4 moteurs Hispano-
Suiza 12-Xirs. 1 de 720 CV. à
2.200 m. 2.880 CV.
Poids :
à vide, environ 9.400 kg.
du combustible 2.230 kg.
de l'équipage 320 kg.
des passagers et du fret 1.550 kg.
des aménagements spéciaux 1.000 kg.
mobile total 5.100 kg.
total, en ordre de vol 14.500 kg.
Charge par mq 138 kg.
Charge par CV 5 kg.
Puissance par mq. 27 CV. 4
Performances
Vitesse maximum, à 2.100 m. 355 km.-h.
Vitesse de croisière à 2.100 m. 310 km.-h.
Vitesse d'atterrissage 105 km.-h.
Plafond pratique 5.800 m.
Autonomie normale 1.700 km.
-,
L: 869 10-2-38 : PAGE
qui dressent leurs pitons rocheux en for-
Hyo dol;
Au loin, sur la gauche, Se profilent
k ntenant les hauts sommets de l'Ata.
drD.les pics Tahat et Ilamane (le Doigt
ije j). 11^ m.) et les pittoresques ai-
L es de l'Assekrem.
La Piste. passe par In Amedjel et nous
qUe ne au village de Tit, dont le nom évo-
qne ,
nous dur et glorieux combat de 1902 qui
; trib svalut la soumission d'importantes
Us Touareg.
Encore une plaine de sable bordée, au
Par Une curieuse chaîne à sommets
den de scie. Et c'est, enfin, le plateau
de 1 4nn mètres, d'altitude: sur lequel
s'étai la perle du Hoggar: Tamanrasset
la f nt convoitée.
Nos xcellents cam arades, - MM. Marcel
lier ej- ^>mmissaire général du rally, Bil-
borde Grau, commissaires d'étape .qui, à
bord e leur propre avion, nous avaient
devant nous congratulent fort aimable-
filent tout en n'oubliant pas la vérifica-
quiPement obligatoires ni les
Péli a Ites d'arrivée. Et pendant que le
^Hcaw so^neusement amarré, attend dé-
; t>éra ais. patiemment l'inévitable et déses-
; Bah es; Vont prendre à l'Hôtel de la Trans-
Saharjenne un déjeuner réparateur.
Souvenir -du Père de Foucauld
Ensuite, premier et impérieux devoir, la
Visite au bordj du Père de Foucauld, où
fin .,se sent le cœur bien serré d'émotion
t:VoqUant le souvenir de celui qui vécut
et toiYik^a pour sa foi et pour sa patrie.
t>ang i a Inuraille, à quelques mètres de la
porte Un trou protégé par une plaque de
verre' la halle du Senoussiste qui, après
avo l. e traversé la tête du Père, vint s'en-
f°ac la où eUe est encore.
tlne CInquante mètres du bordj, un enclos,
Une b î*aiuide et deux inscriptions: « Au
Père Ch ar es de Foucauld - Au Général
la.pe arles de Foucauld - Au Général
ape Ilie. » Deux noms, deux héros, deux
art es' Cinq tombes: le cœur du saint,
la dé
e du soldat et les trois fidèles
teIn 6Urs du Père assassinés en même
te
que lui!
lloteOUs allons rentrer à l'hôtel, lorsque
ïiote attention est attirée par un groupe
<3e
£ es et fières silhouettes. Nous nous
bleu Oc ons: du visage enturbanné de
des
re8 ue noir, nous n'apercevons que
et i des yeux magnifiques sombres
perça
regS est Akhamouk, l'Aménokal des Toua-
SUite du Oggar, son gendre Marli et leur
,,
bes éhara magnifiques, richement
barna v, 8 avec leurs selles caractéristi-
tOInb au Pommeau en forme de croix, d'où
tUres ent harmonieusement d'étroites ten-
turec ^^icolores !
tée groupe se dirige vers le bordj mili-
taire qUe commande le Capitaine Brenant,
dont n °Us ferons, quelques heures après,
la sj ^^Pathique connaissance autour
boUi autre succulent et traditionnel mé-
c^°Ui
ncore Une journée à Tamanrasset: vi-
site des soukis, achats de « boubous »
(vestes soukks, achats de « boubous
* sarrouels » (pantalons flot-
tifs ei et « nails » (sandales), de penden-
bOUcli autres croix d'Agadès, de lances et
boucliers, e t préparatifs du retour, alors
les préparatifs du retour, alors
qUe Su rOIX du Sud, avec ses quatre étoi-
Qigue rUn ciel de velours et d'or, nous pro-
lIéi Sa fascinante invite.
ïJéia
¡ln as, tout a une fin. Mais c'est avec
OUte iense regret que nous reprenons la
JUSqU" U Nord qui, par le même itinéraire
p a El Goléa, puis par Ouargla, P.C.
qll Prestigieux Colonel Carbillet, Toug-
tra et et le si cordial Colonel Tezaire, Bis-
Ho US ramènera à Alger.
Qe!lt dra, où M. Schmidt, le dévoué prési-
tous de l'Aéro-Club, s'est dépensé avec
tecevs collaborateurs et amis pour nous
Ili t e,'est la dernière étape Biskra-Alger,
Cet l chott El Hodna, avec ses
et in l'ables flamants roses apeurés par
PP^rtable Pélican.
Ig., , réception magnifique de l'Aéro-
et
lilb et de son président, M. Billion du
Oggar allquet final et bal. Le Rally du
Hoggar termine par une chaleureuse
\la.tion le termine par une chaleureuse
til à l'adresse de ses parfaits organi-
lel (j. Gaston Breton, le père spiri-
t A.éro, Rally, et le Colonel Plantey,
ï Clro-elub d'Algérie, qui se tira d'une
j j^°H S° • men^ irréprochable de la dif-
ri tilp- Organisation matérielle, des équipa-
t lïiiljaires» nos « anges gardien », et
aUtr ange gardien, M. Charli, chargé
., e protection météorologique.
C. GUYOT.
- LES AILES S'OUVRENT
L'avion de transport Marcel Bloch "160"
C'est un monoplan entièrement métallique, il est équipé de quatre moteurs
Hispano-Suiza 12-Xirs.l d'une puissance de 720 CV. Aménagé pour Air-Afrique,
il transportera quatorze personnes à 1.700 km. Sa vitesse maximum est de 355km.-h.
L
lAviqN de transport Marcel Bloch 160,
participant à la course Istres-Da-
mas-Paris, franchit le parcours
avec une parfaite régularité et, mal-
gré le mauvais temps, à une moyenne voi-
sine de 275 km.-h.
Cet appareil est le prototype d'une série
de trois avions spécialement étudiés pour
la compagnie Air-Afrique; il comportera,
de ce fait, certaines servitudes imposées
par les nécessités du service colonial.
Sur cette ligne en effet, les passagers
sont comptés chacun à 105 kilos; l'équi-
page, qui peut avoir besoin de se dépan-
ner avec les seuls moyens du bord, est
porté à quatre hommes; enfin, le con-
fort et la sécurité - des - voyageurs récla-
ment des équipements et aménagements
spéciaux qui alourdissent d'autant la ma-
chine. C'est ce qui explique que celle-ci
pourrait transporter vingt-quatre voya-
geurs, au lieu de dix, sur des parcours
continentaux, et cela en réduisant l'équi-
page d'une unité, mais avec une autonomie
de 2.500 km.
La compagnie Air-France, de son cô
s'intéresse fort à ce modèle. Elle a re-
tenu le Marcel Bloch 161 du même type
qui, lui, sera équipé de quatre moteurs
Gnome-Rhône 14-No de 900 CV., en lieu
et place des Hispano-Suiza 12-X en ligne
montés sur le M. B.-160. L'appareil doit
emmener trente-trois passagers et, au
poids total de seize tonnes environ, il at-
teindrait 380 km.-h. Si le prototype donne
satisfaction, Air-France ferait construire
sept quadrimoteurs M. B.-161 qui vien-
draient s'ajouter aux seize bimoteurs
M. B.-220 déjà livrés ou en cours de fabri-
cation.
On se rappelle, aussi, que Marcel Bloch
avait en cours de réalisation, également
pour Air-France, le M. B.-400, un vingt
tonnes de 3.500 CV. ; les éléments de ce
gros porteur ont été transportés à l'usi-
ne de Suresnes de la S. N. C. A. du Sud-
Ouest où l'on achève de les monter.
Ainsi, tout en continuant à pourvoir
nos formations militaires, la S. N. C. A.
du Sud-Ouest va largement alimenter en
avions marchand Marcel Bloch notre ré-
seau aérien. Dans les caractéristiques
d'ensemble du M. B.-160, on retrouve d'ail-
luers, celles du bombardier M. B.-131. La
recherche d'une grande stabilité de forme
a conduit les ingénieurs a donner, comme
sur ce dernier, du dièdre et de la flèche
à la voilure et à adopter un long fuselage,
dont la grande dimension approche pres-
que celle de l'envergure de l'aile, ce qui
nous ramène aux avions, « carrés » de pro-
portion, des débuts de l'Aviation.
André FRACHET.
VOILURE. — L'avion de transport Marcel-
Bloc 160 est un monoplan cantilever à ailes sur-
baissées de 27 m. 30 d'envergure.
La voilure, très fine, présente un dièdre trans-
versal important dès l'encastrement ; son bord
d'attaque s'infléchit en une forte flèche longitu-
dinale tandis que le bord de fuite est presque
rectiligne. Elle est réalisée en trois sections : une
partie centrale et deux demi-ailes symétriques.
L'élément central, incorporé au fuselage, est
particulièrement important ; il porte les groupes
motopropulseurs, les réservoirs de combustible
et l'atterrisseur; son raccordement aux flans de
la carlingue est assuré par des carènes Karman
relativement courtes mais par contre assez lar-
ges. Les volets d'intrados sont montés sur toute
la longueur du bord de fuite, parallèlement à ce-
lui-ci ; ces volets sont prolongés sous le fuselage.
Les demi-ailes sont coiffés par des caissons de
terminaison semi-elliptiques ; les ailerons, équi-
librés et compensés, y sont encastrés. Ceux-ci,
fractionnés en plusieurs sections, sont pourvus,
chacun, de deux petits volets correcteurs débor-
dants.
Construction. — La structure de l'aile com-
porte essentiellement deux longerons, à semelles
en cornière épaisse et âme en tôle pleine raidie
par des montants en oméga. Le longeron avant,
monté obliquement, est lié au longeron arrière,
rectiligne, dans la section médiane, par des tra-
verses-caissons disposées en treillis ; le profil est
complété par des bords d'attaque et de fuite rap-
portées chacune par une fourche articulée sous les
une dizaine de nervures principales. Le revête-
ment est en tôle de védal lisse.
FUSELAGE. — Le fuselage, de section ellipti-
que, possède des formes bien galbées. Sa longueur
est relativement considérable.
Le-nez de la carlingue, monté sur cnarnie-
,"s, donne accès à une première soute. L'ha-
bitacle de l'équipage est installé tout à fait à
l'avant, ce qui assure à tous ses membres une
très bonne visibilité. Sur les appareils desti-
nés à Air-Afrique, il est prévu deux pilotes, un
radio et un mécanicien. Tout l'équipage est
groupé. Les commandes se composent d'une
colonne portant un demi-volant, pour la pro-
fondeur et le gauchissement, et de pédales pour
la direction. Les commandes des quatre moteurs
sont réunies sur un support, entre les sièges des
pilotes. Une table-armoire est prévue à tribord;
derrière le fauteuil du second pilote. De grands
panneaux vitrés sont ménagés dans le plafond et
le long des parois.
L'espace situé derrière le poste de pilotage se
trouve au droit des hélices des moteurs intérieurs;
il doit servir pour les besoins du bord. Un pas-
sage est réservé pour atteindre la cabine des pas-
sagers. Celle-ci peut contenir dix grands fau-
teuils chaise-longues, alignés dans le sens ae
la marche, de part et d'autre d'un couloit
central. En service continental, la cabine rece-
vrait alors vingt-quatre fauteuils. Il y a, erif
fin, un lavabo et une grande soute a bagages à
l'arrière du fuselage.
L'équipement des appareils qui seront mis en
service aux colonies comprendra, outre l'insono-
risation et l'aération des habitacles, un groupe
électrogène de secours, permettant d'émettre et de
recevoir des messages au sol, des provisions en
eau et en vivres.
Construction. — La construction du fuselage
du type coque, comprend une charpente formée'
de couples principaux, en caissons, et de couples
secondaires, d'un réseau de lisses encastrées dans
ces derniers, et d'un revêtement travaillant en;
tôle lisse. Des bandes raidisseuses, en oméga.
sont rivées sous la carlingue et de chaque côté de
celle-ci, entre les fenêtres.
GROUPES MOTOPROPULSEURS. — L'avion
est équipé de quatre moteurs Hispano-Suiza
12-Xirs.l à refroidissement par liquide, dévelop-
pant chacun 720 CV. à 2.200 m. Ils actionnent,
par l'intermédiaire d'un réducteur, des hélices
métalliques tripales à pas variable en vol.
Les moteurs sont placés en ligne, sur le bord
d'attaque de la voilure. Le refroidissement est
confié à des radiateurs frontaux placés à avant
des fuseaux-moteurs.
ATTERRISSEUR. — Le train, réalisé par Mes-
sier, a une voie d'environ 5 m. 25.
Les roues, garnies de pneus à basse pression et
équipées de freins à commande hydraulique, sont
portées chacune par une fourche articulée sous les
fuseaux-moteurs internes ; elles sont rappelées
vers l'avant, dans un logement prévu entre le
moteur et le premier longeron de l'aile.
Caractéristisques
Envergure totale. 27 m. 40
Profondeur maxim. de l'aile 5 m. 25
Profondeur minim. de l'aile 2 m. 10
Longueur totale. 26 m. 50
Hauteur totale. 4 m. 90
Surface portante 105 mq.
Puissance : 4 moteurs Hispano-
Suiza 12-Xirs. 1 de 720 CV. à
2.200 m. 2.880 CV.
Poids :
à vide, environ 9.400 kg.
du combustible 2.230 kg.
de l'équipage 320 kg.
des passagers et du fret 1.550 kg.
des aménagements spéciaux 1.000 kg.
mobile total 5.100 kg.
total, en ordre de vol 14.500 kg.
Charge par mq 138 kg.
Charge par CV 5 kg.
Puissance par mq. 27 CV. 4
Performances
Vitesse maximum, à 2.100 m. 355 km.-h.
Vitesse de croisière à 2.100 m. 310 km.-h.
Vitesse d'atterrissage 105 km.-h.
Plafond pratique 5.800 m.
Autonomie normale 1.700 km.
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