Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1931-10-29
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 29 octobre 1931 29 octobre 1931
Description : 1931/10/29 (A11,N541). 1931/10/29 (A11,N541).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65557905
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
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LES AILES N° 541. — 29-10-31
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SUR LES TERRAINS
D'aérodrome en aérodrome
A MEAULTE
flIUMIaltlf 'U' Il 111111111'
A Méaulte, les pilotes Duroyon et Parent
ont effectué la réception d'un lot de Potez 25
T.O.E., de deux avions Potez 29 sanitaires et
d'un nouveau lot de Potez 25 à moteur Re-
nault. Deux lots d'appareils de ce type et une
série de Potez T.O.E. ont été livrés ; les vols
de contre-réception sont assurés tour à tour
par le capitaine Dantan, le lieutenant Barrès
et les adjudants Lanoue ou Loriot.
On a repris, au groupe technique, les essais
du Potez 37 R. 2 de grande reconnaissance ;
un nouveau radiateur a été monté sur cet
avion. Les premiers résultats enregistrés à la
suite de cette modification permettent d'entre-
voir une amélioration sensible de la vitesse.
D'autre part, des essais statiques très poussés
vont être entrepris avec le Potez 42 sanitaire.
Quatre monoplans de tourisme Potez 36 ont
été également réceptionnés ; l'un d'entre eux,
luxueusement aménagé, a été convoyé à Orly
pour M. R. Bouton. L'appareil commandé par
l'Aéro-Club de Provence a été remis à M. Da-
vid ; un troisième avion, enfin, est réservé à
l'Aéro-Club de Fez.
L'école de pilotage fonctionne régulière-
ment ; de nombreux touristes aériens vien-
nent journellement se poser sur l'aérodrome
où le meilleur accueil leur est réservé.
A GUYANCOURT
iiismmiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiv
De nombreux élèves poursuivent leur en-
traînement à l'école de l'Aéro-Club de l'Avion-
nette. Une nouvelle candidate au brevet de
pilote de tourisme, Mme Eschasseriaux, vient
de se faire inscrire et a commencé aussitôt
son instruction. M. Jacques Lesache a passé,
la semaine dernière, toutes les épreuves du
brevet ; M. Mascré vole seul et M. Guillon
sera lâché incessamment.
A ORLY
'1.111'11'11'
Le Club « Les Jeunes Ailes » est toujours
très actif. Trois nouveaux élèves se sont fait
inscrire. Ce sont MM. Perreau, Grimonprez et
Rousseau. Tandis que M. Alban passait avec
succès les épreuves du brevet, deux autres élè-
ves, MM. Pesta et Besnard, ont été « lâchés ».
Ils totalisent, « seul » à bord, les atterrissages
réglementaires.
A SAINT-CYR
IUIiIIIIII' III Il.I'U -'UIIII
A l'école de l'Aéro-Club de l'Ile-de-France.
MM. Van Wygnandaële, Voland, Martin et Jo-
seph poursuivent leur entraînement. Trois
nouveaux élèves, MM. Pierre, Jean et Jacques
Delpeuch, ont pris leur première leçon samedi
dernier.
Le pilote Gaudin donne de nombreux baptê-
mes et M. Régnier a effectué un vol avec
M. Poujol, fervent propagandiste du Club.
Des pourparlers sont engagés pour l'achat
d'un second appareil qui serait réservé aux
baptêmes et aux voyages sur la campagne.
A VILLACOUBLAY
fliiiiiiiiiiiiii*'^1(1111111111111 minuit
Divers prototypes ont été expérimentés, cette
semaine, à Villacoublay. Nous citerons, entre
autres, le monoplan Mauboussin-Peyret, cons-
truit chez Zodiac, à moteur Salmson de 40 CV,
qui a effectué ses premiers vols sous la con-
duite de Vercruysse. De son côté, Massot a
commencé la mise au point du nouveau mono-
plan Guerchais, à moteur Salmson de 95 CV,
qui avait été très remarqué à l'Exposition
organisée par « Saint-Didier Automobiles ».
Baptiste, sur le monoplan de chasse léger Ber-
nard, à moteur Gnome-Rhône R. 7, a exécuté
de très beaux vols. Les essais du multiplace
de combat Amiot-S.E.C.M. ont été repris par
Fickinger ; les performances de cet important
appareil s'annoncent très satisfaisantes. On
escompte, en effet, une vitesse au sol de l'ordre
de 270 km. h. ; d'autre part, cet avion doit
pouvoir monter à son plafond en un temps
très inférieur à celui qui avait été déterminé
théoriquement.
Un autre multiplace de combat, le Bréguet
bimoteur Hispano-Suiza, a volé sous la con-
duite du chef pilote Signerin.
Chez Wibault, on termine les petites modifi-
cations apportées au trimoteur commercial sur
la demande du S.T.I.Ae : Ribière a expéri-
menté à nouveau le biplace, moteur Renault
de 95 CV, construit par Wibault.
Parmi les autres avions nouveaux en cours
d'essai, notons le multiplace de combat
S.P.C.A., le quadrimoteur Lioré-et-Olivier, un
nouvel avion A.N.F. Les Mureaux 110 R.
2, etc. Des avions de série, neufs ou réparés,
ont été réceptionnés chez Nieuport, chez Bré-
guet, chez Lorraine-Hanriot et chez Lioré-et-
Olivier.
A BUC
Mlllllllllltlll -
L'avion commercial Blériot bifuselage a été
présenté, l'autre mardi, à une commission de
délégués étrangers accompagnée de M. Chau-
mié, directeur de l'Aviation marchande.
Le pilote Massotte a exécuté quelques vols
à bord du « jockey » Blériot-Spad 91 trans-
formé. Cet avion ressemble, maintenant, avec
ses plans à bords marginaux arrondis, aux
monoplans de chasse américains.
Un nouvel avion de tourisme à aile basse,
le S.C.A., équipé d'un moteur Renault de
95 CV, poursuit sa mise au point sur ce ter-
rain sous la direction du pilote Rigaud.
A COUPS DE CISEAUX
Ce qu'écrivent les autres
Le fait de reproduire, sous cette rubrique, quelques opinions carac-
téristiques de nos confrères ne signifie nullement que ces opinions
soient les nôtres. Mais nous pensons qu'il y a, dans la presse,
certains propos que les lecteurs des « AILES » ne doivent pas ignorer
LE COQUETIER D'HONNEUR
Cette semaine, le Coquetier
d'honneur franchit les frontières,
survole les Alpes et vient récom-
penser à Rome le bon collègue de
LA TRIBUNA qui publia - froide-
ment cette aventure abracadabrante :
Londres, 19.
Un charretier qui passait dans le grand
parc de Windsor fut très étonné lorsqu'il
vit un avion descendre, atterrir et, lentement,
s'arrêter derrière sa voiture.
L'aviateur, un Japonais très courtois, lui
demanda son chemin, car il était égaré. Ren-
seigné, il salua avec cordialité, repartit et
disparut avec son appareil.
Le charretier n'en est pas encore revenu.
Moi non plus d'ailleurs.
LA POLITIQUE DU PARAPLUIE
La presse a publié un communiqué du
Ministère de l'Air, essayant de justifier la
politique du parapluie, que l'on pratique en
grand actuellement. Voici quelques extraits
de la prose de la rue Saint-Didier.
Il résulte de l'examen approfondi des
projets relatifs au record de distance en ligne
droite, dont les services compétents du mi-
nistère ont été dernièrement saisis, que les
conditions minima de sécurité requises ne
sont pas remplies. Les circonstances atmo-
sphériques sont défavorables en cette saison
et l'O.N.M. n'assure pas aux équipages une
couverture météorologique suffisante.
Le Ministre a pris une décision en connais-
sance de cause. Il la maintient.
Je ne connais pas le météorologiste de
service qui a éduqué notre Ministre, mais
je crois que le Général Delcambre va lui
passer la semaine. Les records prévus sont
en direction de Buenos-Ayres. Or, actuelle-
ment, c'est le printemps en Argentine. Si
l'on attend que ça soit la belle saison chez
nous, ce sera la mauvaise chez eux. Et l'on
n'en sortira jamais. C'est peut-être ce que
cherche le Ministre, bien que son communi-
qué commence ainsi :
Le Ministre de l'Air n'a jamais envisagé
l'interdiction des grands raids.
Si M. J.-L. Dumesnil cherche à appliquer
une politique de sécurité, qu'il permette à
l'humble vermisseau que je suis de lui in-
suffler un conseil. C'est d'arrêter tous les
vols, partout. Comme cela, il n'y aura plus
d'accident et notre Ministre pourra prendre
son petit déjeuner tranquillement, sans se
nouer l'estomac en lisant les journaux du
matin.
LE COURAGE DES RESPONSABILITES
Je ne puis m'empêcher de poursuivre cette
c Revue de la Presse » par ces quelques
phrases de Charles Faroux, parues dans
L'AUTO :
Elle n'a point passé inaperçue cette an-
nonce, par l'aéronautique italienne, d'un
raid de 24 hydravions, qu'elle se proposait
d'entreprendre, très prochainement, de Rome
vers New-York, avec deux escales intermé-
diaires. Balbo, avec son esprit d'initiative,
sa volonté forte et surtout par son courage
à prendre toutes les responsabilités, se serait
affirmé, quel 'que fût le régime.
D'où vient que nous ne sentons pas, dans
notre aéronautique, la poigne vigoureuse
dont chacun sent l'action nécessaire ? Si
nous voyons toujours étriqué, petit, c'est que
les chefs, ceux qui peuvent décider, demeu-
rent trop sensibles aux réactions publiques.
Rien ne leur paraît plus redoutable que l'im-
popularité.
Manquerions-nous de pilotes audacieux ?
Certes non, et on sait bien que l'esprit d'une
armée ne s'entretient que par l'exemple de
l'héroïsme.
Manquerions-nous d'argent r Permettez-
moi de sourire. Le budget de l'aéronautique
française est le plus élevé d'Europe. Or, nous
n'avons point la meilleure aéronautique.
Que nous manque-t-il donc, alors ? Du
caractère.
Charles Faroux a du « poil », au sens
guerrier du terme, et lorsqu'il a quelque
chose à dire, il le dit. Les écrivains comme
lui sont assez rares. Seulement, je le préviens
charitablement : il ne sera jamais Grand-
Croix de la Légion d'honneur s'il continue
de ce train-là.
AUDACES FORTUNA JUVAT
L'interdiction ci-dessus commentée est
d'autant plus extraordinaire que M. J.-L.
Dumesnil est un véritable ami des aviateurs,
qu'il donne l'exemple tant que ça peut.
Tenez ! Pas plus tard qu'aux dernières
manœuvres de l'Aisne, notre ministre a
épouvanté l'équipage de « DB-70 » par son
audace. Voici ce que dit à ce sujet notre
confrère L'ESSOR :
Quant à M. J.-L. Dumesnil, sa satisfac-
tion était si grande qu'il ne tenait pas en
place et qu'il donna des inquiétudes en vou-
lant absolument explorer l'avion en détail,
ce qui l'entraîna à l'extrémité d'un des
fuselages, où l'on va par un étroit couloir
vérifier des câbles de commande !
Et dire que c'est le même homme qui
arrête les grands raids au nom de la sécu-
rité. Alors, la politique de l'exemple ?
L'HELICE A REACTION
Dans le N° 22 de SIENCE ET MONDE, M.
Jean Labadié imagine ce que sera un voyage
de Paris à New-York en l'an de grâce 1950.
Vol dans la stratosphère, bien entendu, avec
voilure à coulisse (les brevets Makhonine
étant tombés dans le domaine public depuis
1943). C'est une très originale et très bonne
étude présentée sous une forme agréable. En
particulier; l'auteur montre que la propulsion
par fusée n'est intéressante qu'aux très hautes
altitudes, lorsque la vitesse de l'appareil est
de l'ordre de grandeur de celle des gaz d'é-
chappement. Alors, pour décoller, Jean Laba-
die a imaginé une hélice à réaction.
L'hélice du nouvel aéro-fusée nous frappe
par son apparence massive. La raison en est
simple : elle est elle-même une turbine, sa
propre turbine motrice.
Creuse et comportant à ses extrémités un
chapelet de fines tuyères latérales en cristal,
l'hélice turbo-propulsive fabrique directement
ses gaz par la combustion interne du carbu-
rant qu'amène au ventre de ses pales un axe
1; "oint souple. Les gaz s'échappant tangentiel-
lement aux pales assurent (toujours par le phé-
nomène de réaction) la rotation de celles-ci
qui, naturellement, sont très longues pour
fournir la grande vitesse périphérique indis-
pensable, sans trop diminuer la force de trac-
tion.
L'hélice à réaction n'est pas une nouveauté
à proprement parler.
M. Marcel Leyat l'avait inventée il y a
belle lurette; dans son système, c'étaient les
gaz d'échappement qui sortaient par l'extré-
mité de la pale et l'on récupérait ainsi un
bon nombre de CV.
Puisque nous sommes dans le domaine des
anticipations, qu'il nous soit permis de signa-
ler que le 4 mai 1922, Les Ailes ont présenté
l'avion C.E. C.A. avec propulsion par réac-
tion, surface variable, stabilisation gyrosco-
pique avions de bord, vol à 20.000 mètres,
remorquage aérien ce qui prouve péremp-
toirement que l'ébullition de notre matière
grise ne date pas d'hier.
SIMPLICITE ET HARMONIE
S'il existait une belle médaille pour ré-
compenser le meilleur article de propagande,
je demanderais qu'on l'accordât à Philippe
Girardet, pour un charmant papier paru
dans le « bloc-notes » d'EXCELSIOR :
Autant une gare de chemin de fer donne
une impression d'affolement, de fumée, de
vacarme, autant un aéroport reste toujours
harmonieux et paisible.
Simplicité du décor d'abord : une aire
cimentée et l'immensité du champ de dé-
part et du plein ciel. Elégance des beaux
oiseaux ensuite, qui apparaissent discrète-
ment à l' horizon, tournoient un instant au-
dessus de la piste pour se poser, face au
vent, avec une légèreté insoupçonnée. Ils
viennent ensuite au ralenti du fond du ter-
rain, avec l'allure un peu lourde de l'oiseau
à terre, pour se. ranger correctement devant
le petit bâtiment de la douane.
Le départ est tout aussi dépourvu d'appa-
rat. Un train ne peut quitter une gare sans
une certaine mise en scène. Un avion
de transport est toujours quelque chose de
« privé :&. Les voyageurs y sont accueillis
comme des invités. Les pilotes ne sont pas
des mécaniciens, mais des camarades à qui
l'on confie aveuglément son existence et
qu'on ne manque pas d'aller remercier à
l'arrivée.
L'aviation commerciale est vraiment une
marine de l'air. On y retrouve les traditions
et la courtoisie des hommes de la mer. Le
voyageur aérien n'est pas considéré comme
un simple colis, mais comme un hôte à qui
on fait les honneurs d'un navire.
N'est-elle pas charmante, et combien juste,
cette élégante description d'un aéroport ?
WINQ.
LES AILES N° 541. — 29-10-31
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SUR LES TERRAINS
D'aérodrome en aérodrome
A MEAULTE
flIUMIaltlf 'U' Il 111111111'
A Méaulte, les pilotes Duroyon et Parent
ont effectué la réception d'un lot de Potez 25
T.O.E., de deux avions Potez 29 sanitaires et
d'un nouveau lot de Potez 25 à moteur Re-
nault. Deux lots d'appareils de ce type et une
série de Potez T.O.E. ont été livrés ; les vols
de contre-réception sont assurés tour à tour
par le capitaine Dantan, le lieutenant Barrès
et les adjudants Lanoue ou Loriot.
On a repris, au groupe technique, les essais
du Potez 37 R. 2 de grande reconnaissance ;
un nouveau radiateur a été monté sur cet
avion. Les premiers résultats enregistrés à la
suite de cette modification permettent d'entre-
voir une amélioration sensible de la vitesse.
D'autre part, des essais statiques très poussés
vont être entrepris avec le Potez 42 sanitaire.
Quatre monoplans de tourisme Potez 36 ont
été également réceptionnés ; l'un d'entre eux,
luxueusement aménagé, a été convoyé à Orly
pour M. R. Bouton. L'appareil commandé par
l'Aéro-Club de Provence a été remis à M. Da-
vid ; un troisième avion, enfin, est réservé à
l'Aéro-Club de Fez.
L'école de pilotage fonctionne régulière-
ment ; de nombreux touristes aériens vien-
nent journellement se poser sur l'aérodrome
où le meilleur accueil leur est réservé.
A GUYANCOURT
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De nombreux élèves poursuivent leur en-
traînement à l'école de l'Aéro-Club de l'Avion-
nette. Une nouvelle candidate au brevet de
pilote de tourisme, Mme Eschasseriaux, vient
de se faire inscrire et a commencé aussitôt
son instruction. M. Jacques Lesache a passé,
la semaine dernière, toutes les épreuves du
brevet ; M. Mascré vole seul et M. Guillon
sera lâché incessamment.
A ORLY
'1.111'11'11'
Le Club « Les Jeunes Ailes » est toujours
très actif. Trois nouveaux élèves se sont fait
inscrire. Ce sont MM. Perreau, Grimonprez et
Rousseau. Tandis que M. Alban passait avec
succès les épreuves du brevet, deux autres élè-
ves, MM. Pesta et Besnard, ont été « lâchés ».
Ils totalisent, « seul » à bord, les atterrissages
réglementaires.
A SAINT-CYR
IUIiIIIIII' III Il.I'U -'UIIII
A l'école de l'Aéro-Club de l'Ile-de-France.
MM. Van Wygnandaële, Voland, Martin et Jo-
seph poursuivent leur entraînement. Trois
nouveaux élèves, MM. Pierre, Jean et Jacques
Delpeuch, ont pris leur première leçon samedi
dernier.
Le pilote Gaudin donne de nombreux baptê-
mes et M. Régnier a effectué un vol avec
M. Poujol, fervent propagandiste du Club.
Des pourparlers sont engagés pour l'achat
d'un second appareil qui serait réservé aux
baptêmes et aux voyages sur la campagne.
A VILLACOUBLAY
fliiiiiiiiiiiiii*'^1(1111111111111 minuit
Divers prototypes ont été expérimentés, cette
semaine, à Villacoublay. Nous citerons, entre
autres, le monoplan Mauboussin-Peyret, cons-
truit chez Zodiac, à moteur Salmson de 40 CV,
qui a effectué ses premiers vols sous la con-
duite de Vercruysse. De son côté, Massot a
commencé la mise au point du nouveau mono-
plan Guerchais, à moteur Salmson de 95 CV,
qui avait été très remarqué à l'Exposition
organisée par « Saint-Didier Automobiles ».
Baptiste, sur le monoplan de chasse léger Ber-
nard, à moteur Gnome-Rhône R. 7, a exécuté
de très beaux vols. Les essais du multiplace
de combat Amiot-S.E.C.M. ont été repris par
Fickinger ; les performances de cet important
appareil s'annoncent très satisfaisantes. On
escompte, en effet, une vitesse au sol de l'ordre
de 270 km. h. ; d'autre part, cet avion doit
pouvoir monter à son plafond en un temps
très inférieur à celui qui avait été déterminé
théoriquement.
Un autre multiplace de combat, le Bréguet
bimoteur Hispano-Suiza, a volé sous la con-
duite du chef pilote Signerin.
Chez Wibault, on termine les petites modifi-
cations apportées au trimoteur commercial sur
la demande du S.T.I.Ae : Ribière a expéri-
menté à nouveau le biplace, moteur Renault
de 95 CV, construit par Wibault.
Parmi les autres avions nouveaux en cours
d'essai, notons le multiplace de combat
S.P.C.A., le quadrimoteur Lioré-et-Olivier, un
nouvel avion A.N.F. Les Mureaux 110 R.
2, etc. Des avions de série, neufs ou réparés,
ont été réceptionnés chez Nieuport, chez Bré-
guet, chez Lorraine-Hanriot et chez Lioré-et-
Olivier.
A BUC
Mlllllllllltlll -
L'avion commercial Blériot bifuselage a été
présenté, l'autre mardi, à une commission de
délégués étrangers accompagnée de M. Chau-
mié, directeur de l'Aviation marchande.
Le pilote Massotte a exécuté quelques vols
à bord du « jockey » Blériot-Spad 91 trans-
formé. Cet avion ressemble, maintenant, avec
ses plans à bords marginaux arrondis, aux
monoplans de chasse américains.
Un nouvel avion de tourisme à aile basse,
le S.C.A., équipé d'un moteur Renault de
95 CV, poursuit sa mise au point sur ce ter-
rain sous la direction du pilote Rigaud.
A COUPS DE CISEAUX
Ce qu'écrivent les autres
Le fait de reproduire, sous cette rubrique, quelques opinions carac-
téristiques de nos confrères ne signifie nullement que ces opinions
soient les nôtres. Mais nous pensons qu'il y a, dans la presse,
certains propos que les lecteurs des « AILES » ne doivent pas ignorer
LE COQUETIER D'HONNEUR
Cette semaine, le Coquetier
d'honneur franchit les frontières,
survole les Alpes et vient récom-
penser à Rome le bon collègue de
LA TRIBUNA qui publia - froide-
ment cette aventure abracadabrante :
Londres, 19.
Un charretier qui passait dans le grand
parc de Windsor fut très étonné lorsqu'il
vit un avion descendre, atterrir et, lentement,
s'arrêter derrière sa voiture.
L'aviateur, un Japonais très courtois, lui
demanda son chemin, car il était égaré. Ren-
seigné, il salua avec cordialité, repartit et
disparut avec son appareil.
Le charretier n'en est pas encore revenu.
Moi non plus d'ailleurs.
LA POLITIQUE DU PARAPLUIE
La presse a publié un communiqué du
Ministère de l'Air, essayant de justifier la
politique du parapluie, que l'on pratique en
grand actuellement. Voici quelques extraits
de la prose de la rue Saint-Didier.
Il résulte de l'examen approfondi des
projets relatifs au record de distance en ligne
droite, dont les services compétents du mi-
nistère ont été dernièrement saisis, que les
conditions minima de sécurité requises ne
sont pas remplies. Les circonstances atmo-
sphériques sont défavorables en cette saison
et l'O.N.M. n'assure pas aux équipages une
couverture météorologique suffisante.
Le Ministre a pris une décision en connais-
sance de cause. Il la maintient.
Je ne connais pas le météorologiste de
service qui a éduqué notre Ministre, mais
je crois que le Général Delcambre va lui
passer la semaine. Les records prévus sont
en direction de Buenos-Ayres. Or, actuelle-
ment, c'est le printemps en Argentine. Si
l'on attend que ça soit la belle saison chez
nous, ce sera la mauvaise chez eux. Et l'on
n'en sortira jamais. C'est peut-être ce que
cherche le Ministre, bien que son communi-
qué commence ainsi :
Le Ministre de l'Air n'a jamais envisagé
l'interdiction des grands raids.
Si M. J.-L. Dumesnil cherche à appliquer
une politique de sécurité, qu'il permette à
l'humble vermisseau que je suis de lui in-
suffler un conseil. C'est d'arrêter tous les
vols, partout. Comme cela, il n'y aura plus
d'accident et notre Ministre pourra prendre
son petit déjeuner tranquillement, sans se
nouer l'estomac en lisant les journaux du
matin.
LE COURAGE DES RESPONSABILITES
Je ne puis m'empêcher de poursuivre cette
c Revue de la Presse » par ces quelques
phrases de Charles Faroux, parues dans
L'AUTO :
Elle n'a point passé inaperçue cette an-
nonce, par l'aéronautique italienne, d'un
raid de 24 hydravions, qu'elle se proposait
d'entreprendre, très prochainement, de Rome
vers New-York, avec deux escales intermé-
diaires. Balbo, avec son esprit d'initiative,
sa volonté forte et surtout par son courage
à prendre toutes les responsabilités, se serait
affirmé, quel 'que fût le régime.
D'où vient que nous ne sentons pas, dans
notre aéronautique, la poigne vigoureuse
dont chacun sent l'action nécessaire ? Si
nous voyons toujours étriqué, petit, c'est que
les chefs, ceux qui peuvent décider, demeu-
rent trop sensibles aux réactions publiques.
Rien ne leur paraît plus redoutable que l'im-
popularité.
Manquerions-nous de pilotes audacieux ?
Certes non, et on sait bien que l'esprit d'une
armée ne s'entretient que par l'exemple de
l'héroïsme.
Manquerions-nous d'argent r Permettez-
moi de sourire. Le budget de l'aéronautique
française est le plus élevé d'Europe. Or, nous
n'avons point la meilleure aéronautique.
Que nous manque-t-il donc, alors ? Du
caractère.
Charles Faroux a du « poil », au sens
guerrier du terme, et lorsqu'il a quelque
chose à dire, il le dit. Les écrivains comme
lui sont assez rares. Seulement, je le préviens
charitablement : il ne sera jamais Grand-
Croix de la Légion d'honneur s'il continue
de ce train-là.
AUDACES FORTUNA JUVAT
L'interdiction ci-dessus commentée est
d'autant plus extraordinaire que M. J.-L.
Dumesnil est un véritable ami des aviateurs,
qu'il donne l'exemple tant que ça peut.
Tenez ! Pas plus tard qu'aux dernières
manœuvres de l'Aisne, notre ministre a
épouvanté l'équipage de « DB-70 » par son
audace. Voici ce que dit à ce sujet notre
confrère L'ESSOR :
Quant à M. J.-L. Dumesnil, sa satisfac-
tion était si grande qu'il ne tenait pas en
place et qu'il donna des inquiétudes en vou-
lant absolument explorer l'avion en détail,
ce qui l'entraîna à l'extrémité d'un des
fuselages, où l'on va par un étroit couloir
vérifier des câbles de commande !
Et dire que c'est le même homme qui
arrête les grands raids au nom de la sécu-
rité. Alors, la politique de l'exemple ?
L'HELICE A REACTION
Dans le N° 22 de SIENCE ET MONDE, M.
Jean Labadié imagine ce que sera un voyage
de Paris à New-York en l'an de grâce 1950.
Vol dans la stratosphère, bien entendu, avec
voilure à coulisse (les brevets Makhonine
étant tombés dans le domaine public depuis
1943). C'est une très originale et très bonne
étude présentée sous une forme agréable. En
particulier; l'auteur montre que la propulsion
par fusée n'est intéressante qu'aux très hautes
altitudes, lorsque la vitesse de l'appareil est
de l'ordre de grandeur de celle des gaz d'é-
chappement. Alors, pour décoller, Jean Laba-
die a imaginé une hélice à réaction.
L'hélice du nouvel aéro-fusée nous frappe
par son apparence massive. La raison en est
simple : elle est elle-même une turbine, sa
propre turbine motrice.
Creuse et comportant à ses extrémités un
chapelet de fines tuyères latérales en cristal,
l'hélice turbo-propulsive fabrique directement
ses gaz par la combustion interne du carbu-
rant qu'amène au ventre de ses pales un axe
1; "oint souple. Les gaz s'échappant tangentiel-
lement aux pales assurent (toujours par le phé-
nomène de réaction) la rotation de celles-ci
qui, naturellement, sont très longues pour
fournir la grande vitesse périphérique indis-
pensable, sans trop diminuer la force de trac-
tion.
L'hélice à réaction n'est pas une nouveauté
à proprement parler.
M. Marcel Leyat l'avait inventée il y a
belle lurette; dans son système, c'étaient les
gaz d'échappement qui sortaient par l'extré-
mité de la pale et l'on récupérait ainsi un
bon nombre de CV.
Puisque nous sommes dans le domaine des
anticipations, qu'il nous soit permis de signa-
ler que le 4 mai 1922, Les Ailes ont présenté
l'avion C.E. C.A. avec propulsion par réac-
tion, surface variable, stabilisation gyrosco-
pique avions de bord, vol à 20.000 mètres,
remorquage aérien ce qui prouve péremp-
toirement que l'ébullition de notre matière
grise ne date pas d'hier.
SIMPLICITE ET HARMONIE
S'il existait une belle médaille pour ré-
compenser le meilleur article de propagande,
je demanderais qu'on l'accordât à Philippe
Girardet, pour un charmant papier paru
dans le « bloc-notes » d'EXCELSIOR :
Autant une gare de chemin de fer donne
une impression d'affolement, de fumée, de
vacarme, autant un aéroport reste toujours
harmonieux et paisible.
Simplicité du décor d'abord : une aire
cimentée et l'immensité du champ de dé-
part et du plein ciel. Elégance des beaux
oiseaux ensuite, qui apparaissent discrète-
ment à l' horizon, tournoient un instant au-
dessus de la piste pour se poser, face au
vent, avec une légèreté insoupçonnée. Ils
viennent ensuite au ralenti du fond du ter-
rain, avec l'allure un peu lourde de l'oiseau
à terre, pour se. ranger correctement devant
le petit bâtiment de la douane.
Le départ est tout aussi dépourvu d'appa-
rat. Un train ne peut quitter une gare sans
une certaine mise en scène. Un avion
de transport est toujours quelque chose de
« privé :&. Les voyageurs y sont accueillis
comme des invités. Les pilotes ne sont pas
des mécaniciens, mais des camarades à qui
l'on confie aveuglément son existence et
qu'on ne manque pas d'aller remercier à
l'arrivée.
L'aviation commerciale est vraiment une
marine de l'air. On y retrouve les traditions
et la courtoisie des hommes de la mer. Le
voyageur aérien n'est pas considéré comme
un simple colis, mais comme un hôte à qui
on fait les honneurs d'un navire.
N'est-elle pas charmante, et combien juste,
cette élégante description d'un aéroport ?
WINQ.
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