Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1936-08-27
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 27 août 1936 27 août 1936
Description : 1936/08/27 (A16,N793). 1936/08/27 (A16,N793).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6555233d
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
N* 793 — 27-8-36 — PAGE 12
LES AILES
des 50 qui ont décollé, finissent au pied
de la Wasserkuppe.
Cependant, le Wurtembergeois Kraft,
qui s'est assigné Bayreuth comme lieu
d'atterrissage, y atterrit après avoir par-
couru 130 km. sur son planeur Minimoa;
Steinig, sur Rhoensperber, qui s'était fixé
comme but, Erfurt, à 94 km. de la Hhoen,
y arrive également. Haase, qui fait, sur
nhoenblssard, un vol de distance, atterrit
à Bamberg, après avoir parcouru 140 km.
Il y a quelques vols entre 50 et 100 kin.
Hanna Reitsch atterrit, ce jour-là, sur
l'aérodrome de Meiningen.
LES MERCREDI 19 ET JEUDI 20 AOUT
1 Ces deux jours sont des jours impossi-
bles pour le vol à voile. Le 19, la Hhoen
se découvre un instant, deux pilotes, Ha-
kenjos et Spaethe, réussissent, seuls, à
quitter les pentes. Ils ne peuvent faire que
trente kilomètres.
Le 20 août, il n'y a pas de vols.
Après cinq jours de concours, les
concurrents classés premiers sont les sui-
vants, dans l'ordre : Kraft, Steinig, Helm,
Muller, Hanna Rcitsch. Spaethe.
Rodolphe ROYER.
Le succès d'Elmira
CKoster Decker est nommé champion
pour 1936.
Le concours d'Elmira, concours national
américain de vol à voile, a eu tant de succès
que la Soaring Society of America a décidé
que, l'an prochain, ce concours serait inter-
national. En 1936, vingt-trois planeurs y ont
participé. Chester Decker fit un vol de 115 km.
et un vol de 233 km. et fut déclaré champion
pour 1936. Cinq pilotes passèrent le brevet
« C ». On est encore loin des performances de
la lilioen, mail il semble que les Américains
aient désormais pris goût au vol à voile.
Les beaux progrès du
vol à voile polonais
3.300 mètres d'altitude, 332 km. de
distance, tels sont les records de la
Pologne.
En 1929. le record de durée du vol à voile
polonais était de 4' 13". Mais après la décou-
verte, cette même année, des terrains de Bez-
miechowa et de Ustjanowa, on avança très
vite; aujourd'hui, si les pilotes n'essayent ças
de battre des records de durée c'est qu ils
conservent tous leurs efforts pour les vols de
distance.
En 1936, pendant le Concours National, le
territoire polonais s'est trouvé trop petit et
les pilotes durent franchir les frontières.
Baranowski atterrit en Roumanie, Kolodynsky
en Tchécoslovaquie. Plus de 500 vols furent
effectués pendant ce concours auquel prirent
part 29 pilotes, dont Marie Younga. de l'Aéro-
Club de Lwow, recorwoman du monde de l'al-
titude.
Le pilote Antoniak monta à 3.342 mètres
(atmosphère standard) et Baranowski franchit
332 km. Ce sont des records polonais qui ap-
prochent de bien près les records mondiaux.
Il faut signaler que ces brillants résultats
ont été obtenus uniquement par les Polonais,
sans qu'aucun instructeur étranger soit venu
les éduquer, de même, aucun planeur alle-
mand n'a jamais servi dans les écoles polo-
naises. Et pourtant, depuis quatre ans, ces
Centres reçoivent de nombreux élèves étran-
gers, qui deviennent des instructeurs chez
eux.
Grâce à l'effort persévérant des pilotes de
vol à voile polonais, leurs hangars sont rem-
plis de planeurs, de treuils, d'avions remor-
queurs, et ils possèdent des aérodromes et des
centres régionaux de premier ordre. — ALE-
XADRE PÀPPE.
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■ Paris XV*. - Vaugirard 31-99 I
EN ATTENDANT LE GRAND DEMARRAGE
On fait voler les ailons
de l'aviation populaire
De différents côtés, les petits avions essayent leurs
ailes. Sans vouloir passer uae revue générale de ce
qui se prépare, voici on bref coup d'oeil sur l'activité
de la région parisienne.
L
ES constructeurs d'avions légers de la
région parisienne font preuve d'une
grande activité.
A Villacoublay * M. Volland termine la
mise au point de son biplace léger. L'ap-
pareil, qui totalise cinq heures de vol en-
viron, a été réglé à nouveau. Ce prototype.
peut être un peu lourd, devait commencer
ses essais officiels mardi dernier, sur ce
terrain, avec un moteur Train de 60 CV à
six cylindres, dont la marche silencieuse
et exempte de vibrations a été très remar-
quée.
Le monoplace Pierre Carmier poursuit,
également à Villacoublay, avec le construc-
teur-pilote 'Edouard Albert, des vols très
réussis. Ce monoplan à aile haute, de la
formule de celui réalisé il y a dix ans par
M. Carmier, parait présenter de belles qua-
lités. Au cours des essais récemment effec-
tués avec un groupe motopropulseur Train
de 40 CV — groupe qui a été monté en
quatre jours — on a pu enregistrer une vi-
tesse de l'ordre de 160 km.-h. D'autre part,
grâce aux volets de courbure dont il est
muni, l'appareil donne l'impression de dé-
coller et de se poser sur place, sans
presque rouler.
Parmi les autres avions légers en cours
d'essais, signalons la nouvelle conduite in-
térieure Gaucher, à fuselage élargi et
luxueusement aménagé, qui utilise un
60 CV Train.
Le monoplace Trébucien va bientôt s'at-
taquer, dit-on, aux records de sa catégorie;
à cet effet, on J'affine dans les moindres
détails.
Le monoplan G.M.P., à aile haute canti-
lever, doit sortir aussi cette semaine ; c'est
un monoplace conduite intérieure aux di-
mensions très réduites. Avec un 40 CV, il
doit être assez rapide.
On peut noter, encore, des essais de con-
sommation, effectués à Moisselles-Enghien,
par M. Lachassagne, avec son léger A.L.-6
à moteur Aubier-Dunne ; il est probable
qu'un appareil de ce type, équipé d'un
moteur Ava, sera présente à Villacoublay
pour être homologué. Il y retrouvera les
monoplans Bassou réalisés dans les Ate-
liers Félix Louis. La mise au point de ces
prototypes n'est pas encore achevée.
Signalons, enfin, les prochains essais of-
ficiels d'un biplace S.F.A.N.-ll» à moteur
Train de 40 CV., et, également avec ce type
de moteur, d'un TCaudron-Renault « Pha-
lène-Junior » ; on se rappelle que ce der-
nier appareil, un monoplace réalisé chez
René Caudron, avait été présenté lors d'un
des derniers meetings de Vincennes ; il
était équipé, alors, d'un moteur Chaise ;
depuis ses formes ont été améliorées par
des capotages très réussis.
L'AVIATION SPORTIVE
COUPES ET MEETINGS
Valette, sur Klemm-Salmson
remporte la Coupe Piquerez
La Coupe-Challenge Piquerez, organisée par
l'Aéro-Club de Cannes, avec la collaboration
de l'Aéro-Club de France, a été disputée di-
manche dernier, pour la première fois, entre
six concurrents.
C'est une épreuve de vitesse handicap, ou-
verte aux appareils équipés d'un moteur d'une
cylindrée maximum de 8 litres, sur un circuit
jalonné par Cannes-Théoule et le phare de
la Garoupe, à parcourir cinq fois, soit au
total 180 km. Le trophée consiste en un objet
d'art d'une valeur de 10.000 fr.; il sera défi-
nitivement attribué au club auquel appartien-
dra le pilote qui le remportera trois fois, con-
sécutivement ou non; en outre, une somme
de 10.000 francs est répartie entre les trois
premiers classés.
C'est le pilote Valette, de lAéro-Club de
Cannes, qui. sur l'avion le moins rapide du
lot, un Klemm à moteur Salmson de 40 CV.,
s'est classé en tête devant MM. Bailly, Millet,
Bellon, Mme Froyer et M. Palayret.
Un nombreux public assistait, à l'aérodrome
de Cannes-Saint-Cassien, à cette intéressante
compétition.. parfaitement organisée par l'Aéro-
Club de Cannes et présidé par le sympathique
Colonel Chapelet.
Qui gagnera le 29 Août
La Coupe "Hélène-Boucher"
La Coupe Hélène-Boucher a été créée en
1935, par Mme Jeanne Clément-Bayard, pour
encourager le développement de l'Aviation
féminine; l'épreuve a été gagnée par Maryse
Hilsz.
La généreuse donatrice a renouvelé, cette
année, en collaboration avec Mme Frank Jay-
Gould, Mlles A. et J. Clément-Bayard, la dota-
tion de 50.000 francs de prix qui, en outre
d'une coupe attribuée définitivement au vain-
queur, sera répartie entre les cinq concur-
rentes placées en tête du classement.
Le départ des sept compétitrices engagées
aura lieu samedi prochain, 29 août, à partir
de 8 h. 30 du matin, à l'aérodrome Blériot,
à Bue.
L'épreuve se disputera, comme en 1935, sur
le parcours Paris-Cannes; comme elle est in-
ternationale, la limite de la cylindrée a été.
fixée à 9 1. 500. Signalons, aussi, que les appa-
reils ne pourront pas partir en surcharge et
que les « laissez-passer » ou certificat de navi-
gabilité provisoires ne sont pas admis. Les
689 km. du parcours devront être franchis
dans le moindre temps, les escales, ravitaille-
ment:> et réparations étant autorisés; toute-
fois, le contrôle sera fermé, à Cannes, pour
chaque concurrente, cinq heures après qu'elles
auront reçu, à Bue, le signal du départ.
D'autre part, les pilotes seront gracieuse-
ment accueillies, pendant quatre jours, sur la
Côte d'Azur, et une dotation de 200 litres
d'essence leur permettra de repartir vers leurs
bases.
La liste des concurrentes est, dans l'ordre
des inscriptions, la suivante : Mme Dupeyron,
sur Caudron-Renault C-600; Mlle Jourjon
(S.F.C.A.), sur Maillet-Régnier; Mlle Gene-
viève du Manoir, Mlle Lion, toutes deux sur
Caudron-Renault «Aiglon»; Mlles Francque-
ville et Maryse Hilsz n'ont pas fait connaître
le matériel qu'elles comptent utiliser; enfin,
Mme Claire Roman qui, l'an dernier, s'était
classée seconde, partira sur un Maillet-Lignel.
Les fêtes de Giat et d'Issoire
Le 31 août, à l'occasion de la fête patro-
nale, la ville de Giat organise une manifesta-
tion aéronautique avec le concours de Gilbert
Sardier, Joseph Dopoux et du parachutiste
Chatard.
A Issoire, une manifestation est prévue en
septemb re, probablement le 14. avec le con-
cours de la Section de l'Aéro-Club d'Auvergne
de cette ville.
Meeting à Montaigu-de-Quercy
Les Ailes Quercynoises organisent, le 6 sep-
tembre, un meeting à Montaigu-de-Quercy
(Tarn-et-Garonne), sous le patronage de l'Aéro-
Club Montatbanais et avec son concours. Cette
manifestation, présidée par M. Carmié, maire,
comprendra des présentations d'appareils, des.
centes en parachute, baptêmes de l'air, etc.
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Que devient
le "Pou-do-Ciel'}?
Le rapport officiel de Chalais-Meudon a
été transmis la semaine dernière aux
Services intéressés du Ministère de l'Air.
Q
ue devient le « Pou-du-Ciel » ? Te lté est
la question que se posent depuis quelque
temps et non sans une certaine iUGuié-
tude, l'ensemble des amateurs. Ce que nous
savons, c'est que le rapport officiel de la souf-
flerie de Chalais-Meudon a dû être commu-
niqué, la semaine dernière seulement, aux
services intéressés du Ministère de l'Air. Etant
donné les résultats acquis à la soufflerie. et
qui ont défini de façon très nette les cotes
de sécurité du « Pou », on s'attend, d'un jour
à l'autre, à ce que le Ministre de l'Air, main-
tenant pleinement renseigné sur les qualités
aérodynamiques du « Pou Jo, rapporte l'inter-
diction de voler concernant cet appareil, inter-
diction justifiée à l'époque où elle a été or-
donnée, mais qui n'a plus de raisons de sub-
sister actuellement. Et cela d'autant pins que
M. Pierre Cot est le grand champion de cette
aviation populaire dont le « Pou » a été et
sera le plus actif élément.
En attendant que la liberté de voler soit
rendue au mouvement «Pou», M. Lambert
va procéder, sur te terrain privé de Chelles,
à des essais en vol d'un nouveau guignol
qu'il a dessiné et qui est destiné â assurer
le braquage convenable de l'aile suivant les
différents angles de vol indiqués par le tun-
nel. Notons que deux appareils ont déjà été
dotés, par ses soins, de ce dispositif amélioré.
Si ces essais n'ont pu encore avoir lieu.
c'est parce que le terain de Chelles n'était
pas reconnu officiellement par la Préfecture
de la Seine-et-Marne comme aérodrome privé ;
depuis samedi dernier, c'est ebose faite.
Les leçons sur les remous
du capitaine Titeret
A l'Ecole d'Istres, en deux mois, le capi-
taine Thoret a donné 170 heures de
leçons de remous, dont 35 hélice calée.
Le Capitaine Thoret vient de passer deux
mois à Istres. pour y faire profiter les moni-
teurs de l'Ecole de son expérience des ascen-
dances et des rabattements dans la région
des AlpiUes. L'avion utilisé était un Morane
315 de 135 CV, pesant une tonne en ordre de
vol. A chaque vol, Thoret emmenait un volon-
taire. Les leçons. sur les remous dûs au relief
duraient une heure; elles avaient lieu dans
1 ascendance d'un mistral, soufflant entre 30
et 60 km.-heure, qui frappait les Alpilles
entre Salon et Saint-Rémy-de-Provence, en
face du Maset de Romanirr. La meilleure zone
de la crète mesurait 1 km. 500 et offrait une
dénivellation de 300 mètres.
Les vols étaient effectués soit contre la
crète, soif 300 mètres plus haut, selon la
force du mistral. Par grand vent, des passa-
ges furent effectués en rase-roc, hélice calée,
à des vitesses variant entre 100 et 140 km.-h.;
l'hélice passait de temps à autre une com-
pression. Parfois, en prenant 200 ou 300 mè-
tres d'altitude, le lourd Morane s'avançait de
400 mètres en plaine, face au mistral; puis,
lorsquiI commençait à s'enfoncer au niveau
de la crête, il revenait par un virage vent
arrière se faire drosser contre les rochers afin
de pouvoir remonter. Des renversements fu-
rent effectués, toujours hélice calée, et en
réussissant après à remonter.
D'autres fois, alors que le Badin marquait
140 km.-h, un virage incliné en montant le
long des rocs terminé par une perte de vitesse
totale face au vent, le faisait descendre à 50;
une ahattée, puis une glissade ramenaient
l'avion en cabotage normal le long de la mon-
tagne.
En deux mois, 170 heures de leçons de
remous furent données, dont 35 en « hélice
calée. Les performances les plus marquan-
tes, en double commande, furent : 9 heures
avec I'adjurant-ehef Peyrard, 9 h. 17 avec le
servent Fcltz, et 2 h. 15 avec ï'adfudant
Gohard. L'adjudant Toldo et le sergent Richet,
seuls à bord, volèrent respectivement 30' et
1 h. 15 avec, comme seul moteur, l'ascen-
dance des Alpilles.
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LES AILES
des 50 qui ont décollé, finissent au pied
de la Wasserkuppe.
Cependant, le Wurtembergeois Kraft,
qui s'est assigné Bayreuth comme lieu
d'atterrissage, y atterrit après avoir par-
couru 130 km. sur son planeur Minimoa;
Steinig, sur Rhoensperber, qui s'était fixé
comme but, Erfurt, à 94 km. de la Hhoen,
y arrive également. Haase, qui fait, sur
nhoenblssard, un vol de distance, atterrit
à Bamberg, après avoir parcouru 140 km.
Il y a quelques vols entre 50 et 100 kin.
Hanna Reitsch atterrit, ce jour-là, sur
l'aérodrome de Meiningen.
LES MERCREDI 19 ET JEUDI 20 AOUT
1 Ces deux jours sont des jours impossi-
bles pour le vol à voile. Le 19, la Hhoen
se découvre un instant, deux pilotes, Ha-
kenjos et Spaethe, réussissent, seuls, à
quitter les pentes. Ils ne peuvent faire que
trente kilomètres.
Le 20 août, il n'y a pas de vols.
Après cinq jours de concours, les
concurrents classés premiers sont les sui-
vants, dans l'ordre : Kraft, Steinig, Helm,
Muller, Hanna Rcitsch. Spaethe.
Rodolphe ROYER.
Le succès d'Elmira
CKoster Decker est nommé champion
pour 1936.
Le concours d'Elmira, concours national
américain de vol à voile, a eu tant de succès
que la Soaring Society of America a décidé
que, l'an prochain, ce concours serait inter-
national. En 1936, vingt-trois planeurs y ont
participé. Chester Decker fit un vol de 115 km.
et un vol de 233 km. et fut déclaré champion
pour 1936. Cinq pilotes passèrent le brevet
« C ». On est encore loin des performances de
la lilioen, mail il semble que les Américains
aient désormais pris goût au vol à voile.
Les beaux progrès du
vol à voile polonais
3.300 mètres d'altitude, 332 km. de
distance, tels sont les records de la
Pologne.
En 1929. le record de durée du vol à voile
polonais était de 4' 13". Mais après la décou-
verte, cette même année, des terrains de Bez-
miechowa et de Ustjanowa, on avança très
vite; aujourd'hui, si les pilotes n'essayent ças
de battre des records de durée c'est qu ils
conservent tous leurs efforts pour les vols de
distance.
En 1936, pendant le Concours National, le
territoire polonais s'est trouvé trop petit et
les pilotes durent franchir les frontières.
Baranowski atterrit en Roumanie, Kolodynsky
en Tchécoslovaquie. Plus de 500 vols furent
effectués pendant ce concours auquel prirent
part 29 pilotes, dont Marie Younga. de l'Aéro-
Club de Lwow, recorwoman du monde de l'al-
titude.
Le pilote Antoniak monta à 3.342 mètres
(atmosphère standard) et Baranowski franchit
332 km. Ce sont des records polonais qui ap-
prochent de bien près les records mondiaux.
Il faut signaler que ces brillants résultats
ont été obtenus uniquement par les Polonais,
sans qu'aucun instructeur étranger soit venu
les éduquer, de même, aucun planeur alle-
mand n'a jamais servi dans les écoles polo-
naises. Et pourtant, depuis quatre ans, ces
Centres reçoivent de nombreux élèves étran-
gers, qui deviennent des instructeurs chez
eux.
Grâce à l'effort persévérant des pilotes de
vol à voile polonais, leurs hangars sont rem-
plis de planeurs, de treuils, d'avions remor-
queurs, et ils possèdent des aérodromes et des
centres régionaux de premier ordre. — ALE-
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SIX HEURES D'ANGERS I
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EN ATTENDANT LE GRAND DEMARRAGE
On fait voler les ailons
de l'aviation populaire
De différents côtés, les petits avions essayent leurs
ailes. Sans vouloir passer uae revue générale de ce
qui se prépare, voici on bref coup d'oeil sur l'activité
de la région parisienne.
L
ES constructeurs d'avions légers de la
région parisienne font preuve d'une
grande activité.
A Villacoublay * M. Volland termine la
mise au point de son biplace léger. L'ap-
pareil, qui totalise cinq heures de vol en-
viron, a été réglé à nouveau. Ce prototype.
peut être un peu lourd, devait commencer
ses essais officiels mardi dernier, sur ce
terrain, avec un moteur Train de 60 CV à
six cylindres, dont la marche silencieuse
et exempte de vibrations a été très remar-
quée.
Le monoplace Pierre Carmier poursuit,
également à Villacoublay, avec le construc-
teur-pilote 'Edouard Albert, des vols très
réussis. Ce monoplan à aile haute, de la
formule de celui réalisé il y a dix ans par
M. Carmier, parait présenter de belles qua-
lités. Au cours des essais récemment effec-
tués avec un groupe motopropulseur Train
de 40 CV — groupe qui a été monté en
quatre jours — on a pu enregistrer une vi-
tesse de l'ordre de 160 km.-h. D'autre part,
grâce aux volets de courbure dont il est
muni, l'appareil donne l'impression de dé-
coller et de se poser sur place, sans
presque rouler.
Parmi les autres avions légers en cours
d'essais, signalons la nouvelle conduite in-
térieure Gaucher, à fuselage élargi et
luxueusement aménagé, qui utilise un
60 CV Train.
Le monoplace Trébucien va bientôt s'at-
taquer, dit-on, aux records de sa catégorie;
à cet effet, on J'affine dans les moindres
détails.
Le monoplan G.M.P., à aile haute canti-
lever, doit sortir aussi cette semaine ; c'est
un monoplace conduite intérieure aux di-
mensions très réduites. Avec un 40 CV, il
doit être assez rapide.
On peut noter, encore, des essais de con-
sommation, effectués à Moisselles-Enghien,
par M. Lachassagne, avec son léger A.L.-6
à moteur Aubier-Dunne ; il est probable
qu'un appareil de ce type, équipé d'un
moteur Ava, sera présente à Villacoublay
pour être homologué. Il y retrouvera les
monoplans Bassou réalisés dans les Ate-
liers Félix Louis. La mise au point de ces
prototypes n'est pas encore achevée.
Signalons, enfin, les prochains essais of-
ficiels d'un biplace S.F.A.N.-ll» à moteur
Train de 40 CV., et, également avec ce type
de moteur, d'un TCaudron-Renault « Pha-
lène-Junior » ; on se rappelle que ce der-
nier appareil, un monoplace réalisé chez
René Caudron, avait été présenté lors d'un
des derniers meetings de Vincennes ; il
était équipé, alors, d'un moteur Chaise ;
depuis ses formes ont été améliorées par
des capotages très réussis.
L'AVIATION SPORTIVE
COUPES ET MEETINGS
Valette, sur Klemm-Salmson
remporte la Coupe Piquerez
La Coupe-Challenge Piquerez, organisée par
l'Aéro-Club de Cannes, avec la collaboration
de l'Aéro-Club de France, a été disputée di-
manche dernier, pour la première fois, entre
six concurrents.
C'est une épreuve de vitesse handicap, ou-
verte aux appareils équipés d'un moteur d'une
cylindrée maximum de 8 litres, sur un circuit
jalonné par Cannes-Théoule et le phare de
la Garoupe, à parcourir cinq fois, soit au
total 180 km. Le trophée consiste en un objet
d'art d'une valeur de 10.000 fr.; il sera défi-
nitivement attribué au club auquel appartien-
dra le pilote qui le remportera trois fois, con-
sécutivement ou non; en outre, une somme
de 10.000 francs est répartie entre les trois
premiers classés.
C'est le pilote Valette, de lAéro-Club de
Cannes, qui. sur l'avion le moins rapide du
lot, un Klemm à moteur Salmson de 40 CV.,
s'est classé en tête devant MM. Bailly, Millet,
Bellon, Mme Froyer et M. Palayret.
Un nombreux public assistait, à l'aérodrome
de Cannes-Saint-Cassien, à cette intéressante
compétition.. parfaitement organisée par l'Aéro-
Club de Cannes et présidé par le sympathique
Colonel Chapelet.
Qui gagnera le 29 Août
La Coupe "Hélène-Boucher"
La Coupe Hélène-Boucher a été créée en
1935, par Mme Jeanne Clément-Bayard, pour
encourager le développement de l'Aviation
féminine; l'épreuve a été gagnée par Maryse
Hilsz.
La généreuse donatrice a renouvelé, cette
année, en collaboration avec Mme Frank Jay-
Gould, Mlles A. et J. Clément-Bayard, la dota-
tion de 50.000 francs de prix qui, en outre
d'une coupe attribuée définitivement au vain-
queur, sera répartie entre les cinq concur-
rentes placées en tête du classement.
Le départ des sept compétitrices engagées
aura lieu samedi prochain, 29 août, à partir
de 8 h. 30 du matin, à l'aérodrome Blériot,
à Bue.
L'épreuve se disputera, comme en 1935, sur
le parcours Paris-Cannes; comme elle est in-
ternationale, la limite de la cylindrée a été.
fixée à 9 1. 500. Signalons, aussi, que les appa-
reils ne pourront pas partir en surcharge et
que les « laissez-passer » ou certificat de navi-
gabilité provisoires ne sont pas admis. Les
689 km. du parcours devront être franchis
dans le moindre temps, les escales, ravitaille-
ment:> et réparations étant autorisés; toute-
fois, le contrôle sera fermé, à Cannes, pour
chaque concurrente, cinq heures après qu'elles
auront reçu, à Bue, le signal du départ.
D'autre part, les pilotes seront gracieuse-
ment accueillies, pendant quatre jours, sur la
Côte d'Azur, et une dotation de 200 litres
d'essence leur permettra de repartir vers leurs
bases.
La liste des concurrentes est, dans l'ordre
des inscriptions, la suivante : Mme Dupeyron,
sur Caudron-Renault C-600; Mlle Jourjon
(S.F.C.A.), sur Maillet-Régnier; Mlle Gene-
viève du Manoir, Mlle Lion, toutes deux sur
Caudron-Renault «Aiglon»; Mlles Francque-
ville et Maryse Hilsz n'ont pas fait connaître
le matériel qu'elles comptent utiliser; enfin,
Mme Claire Roman qui, l'an dernier, s'était
classée seconde, partira sur un Maillet-Lignel.
Les fêtes de Giat et d'Issoire
Le 31 août, à l'occasion de la fête patro-
nale, la ville de Giat organise une manifesta-
tion aéronautique avec le concours de Gilbert
Sardier, Joseph Dopoux et du parachutiste
Chatard.
A Issoire, une manifestation est prévue en
septemb re, probablement le 14. avec le con-
cours de la Section de l'Aéro-Club d'Auvergne
de cette ville.
Meeting à Montaigu-de-Quercy
Les Ailes Quercynoises organisent, le 6 sep-
tembre, un meeting à Montaigu-de-Quercy
(Tarn-et-Garonne), sous le patronage de l'Aéro-
Club Montatbanais et avec son concours. Cette
manifestation, présidée par M. Carmié, maire,
comprendra des présentations d'appareils, des.
centes en parachute, baptêmes de l'air, etc.
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Que devient
le "Pou-do-Ciel'}?
Le rapport officiel de Chalais-Meudon a
été transmis la semaine dernière aux
Services intéressés du Ministère de l'Air.
Q
ue devient le « Pou-du-Ciel » ? Te lté est
la question que se posent depuis quelque
temps et non sans une certaine iUGuié-
tude, l'ensemble des amateurs. Ce que nous
savons, c'est que le rapport officiel de la souf-
flerie de Chalais-Meudon a dû être commu-
niqué, la semaine dernière seulement, aux
services intéressés du Ministère de l'Air. Etant
donné les résultats acquis à la soufflerie. et
qui ont défini de façon très nette les cotes
de sécurité du « Pou », on s'attend, d'un jour
à l'autre, à ce que le Ministre de l'Air, main-
tenant pleinement renseigné sur les qualités
aérodynamiques du « Pou Jo, rapporte l'inter-
diction de voler concernant cet appareil, inter-
diction justifiée à l'époque où elle a été or-
donnée, mais qui n'a plus de raisons de sub-
sister actuellement. Et cela d'autant pins que
M. Pierre Cot est le grand champion de cette
aviation populaire dont le « Pou » a été et
sera le plus actif élément.
En attendant que la liberté de voler soit
rendue au mouvement «Pou», M. Lambert
va procéder, sur te terrain privé de Chelles,
à des essais en vol d'un nouveau guignol
qu'il a dessiné et qui est destiné â assurer
le braquage convenable de l'aile suivant les
différents angles de vol indiqués par le tun-
nel. Notons que deux appareils ont déjà été
dotés, par ses soins, de ce dispositif amélioré.
Si ces essais n'ont pu encore avoir lieu.
c'est parce que le terain de Chelles n'était
pas reconnu officiellement par la Préfecture
de la Seine-et-Marne comme aérodrome privé ;
depuis samedi dernier, c'est ebose faite.
Les leçons sur les remous
du capitaine Titeret
A l'Ecole d'Istres, en deux mois, le capi-
taine Thoret a donné 170 heures de
leçons de remous, dont 35 hélice calée.
Le Capitaine Thoret vient de passer deux
mois à Istres. pour y faire profiter les moni-
teurs de l'Ecole de son expérience des ascen-
dances et des rabattements dans la région
des AlpiUes. L'avion utilisé était un Morane
315 de 135 CV, pesant une tonne en ordre de
vol. A chaque vol, Thoret emmenait un volon-
taire. Les leçons. sur les remous dûs au relief
duraient une heure; elles avaient lieu dans
1 ascendance d'un mistral, soufflant entre 30
et 60 km.-heure, qui frappait les Alpilles
entre Salon et Saint-Rémy-de-Provence, en
face du Maset de Romanirr. La meilleure zone
de la crète mesurait 1 km. 500 et offrait une
dénivellation de 300 mètres.
Les vols étaient effectués soit contre la
crète, soif 300 mètres plus haut, selon la
force du mistral. Par grand vent, des passa-
ges furent effectués en rase-roc, hélice calée,
à des vitesses variant entre 100 et 140 km.-h.;
l'hélice passait de temps à autre une com-
pression. Parfois, en prenant 200 ou 300 mè-
tres d'altitude, le lourd Morane s'avançait de
400 mètres en plaine, face au mistral; puis,
lorsquiI commençait à s'enfoncer au niveau
de la crête, il revenait par un virage vent
arrière se faire drosser contre les rochers afin
de pouvoir remonter. Des renversements fu-
rent effectués, toujours hélice calée, et en
réussissant après à remonter.
D'autres fois, alors que le Badin marquait
140 km.-h, un virage incliné en montant le
long des rocs terminé par une perte de vitesse
totale face au vent, le faisait descendre à 50;
une ahattée, puis une glissade ramenaient
l'avion en cabotage normal le long de la mon-
tagne.
En deux mois, 170 heures de leçons de
remous furent données, dont 35 en « hélice
calée. Les performances les plus marquan-
tes, en double commande, furent : 9 heures
avec I'adjurant-ehef Peyrard, 9 h. 17 avec le
servent Fcltz, et 2 h. 15 avec ï'adfudant
Gohard. L'adjudant Toldo et le sergent Richet,
seuls à bord, volèrent respectivement 30' et
1 h. 15 avec, comme seul moteur, l'ascen-
dance des Alpilles.
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