Presse et revues
16 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1939-07-06
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 06 juillet 1939 06 juillet 1939
Description : 1939/07/06 (A19,N942). 1939/07/06 (A19,N942).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65547028
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
Il 1 i
N° 942 6-7 -39 .— PAGE it
LES AILES
cinquante mètres environ du terrain et dans la
nuit. L'avion a pris feu.
Les cinq membres de l'équipage ont été sauvés,
souf le Commandant Terrisse qui a succombé
quelques jours plus tard de ses blessures.
COUPS DURS
UN AVION DE TOURISME anglais, piloté
par Morrisson et ayant à son bord M, John Ro-
loinson, député aux Communes, et sa femme, a
fait une chute, le 26 juin, peu après avoir quitté
le terrain du Touquet, pour regagner l'Angleterre;
La passagère a été sérieusement blessée et a dû
être transportée dans une clinique de Boulogne-
sur-Mer. Le pilote et M. Robinson ont été contu-
sionnés.
H M, LOUIS CLEMENT, le sympatique chef-
pilote de la S.P.C.A.; convoyait de Beauvàis à
Bue le « Mistral-30 », le 30 juin, quand, à une
dizaine de kilomètres de Beauvais, il fut obligé
d'abandonner son avion en vol. Clément se posa
normalement avec son parachute. -
Ce sera, hélas, un concurrent de moins pour
la Coupe Deutsch qui n'en avait déjà pas tant.
ICI ET LA
Le monument Farman
a été inauguré
L
E monument élevé à Mourmelon-le-Grand et
destiné à commémomrer le premier vol dé
ville à ville, qui fut effectué le 30 octobre
1908 par Henry Farman. a été inauguré
dimanche eh présence de Henry Farman lui-
même. ,
Là cérémonie, organisée par un Comité local et
les « Vieilles Tiges », était présidée par M. Mar-
charideau, Ministre de l'Intérieur. Les discours
Le monument de Mourmelon-le-Grand.
furent prononcés par M. Delangle. président du
Comité d'organisation, Bathiat, président des
« Vieilles Tiges ». le Général Weiss qui repré-
sentait le Ministre de l'Air et M. Marchandeau,
Ministre de l'Intérieur.
En évoquant la performance d'Henry Farman,
les 27 kilomètres en vingt minutes entre Mour-
melon et Reims, sur avion Voisin, le Général
Weiss, souligna : « L'histoire dira que nous avions
rêvé en plein ciel de tout autre chose que de
haine et de mort. », ;
LE GENERAL VUILLÉMIX, qui - faisait une
tournée d inspection en Corse, est arrivé, le 29
juin à Ajaccio, à bord d'un hydravion de la
Marine.
IR LE GENERAL WEISS inaugure, aujourd'hui,
6 juillet, l'Ecole des Mécaniciens radiotélégra-
phistes et électriciens de l'Armée de l'Air, à Ca-
chan.
M LA CHAMBRE, avant de se séparer, a
adopté, sur une proposition de M. Perrin, une
augmentation du contingent des croix de la Lé-
gion d'Honneur pour l'Aviation civile.
IL Y A DIX ANS
ON LISAIT DANS
"LES AILES"
No 421, DU 11 JUILLET 1929 ;
11 L'hydravion géant Dornier Do-X est
présenté à la presse; c'est un monoplan de
50 tonnes équipé de douze moteurs de 600
CI V. • ■ .,. ,
Les pilotes Mitchell et Newcomb, de
Cleveland (U.S.A.) tiennent l'air pendant
174 h. 59 min. A leur atterrissage, 100.009
spectateurs enthousiastes brisent l'appareil
pour s'emparer des morceaux.
S Le Capitaine Coudouret - se tue en
atterrissant en campagne ; il revenait de
Séville ou l'autorisation de s'envoler pour
franchir l'Atlantique-Nord lui avait été
refusée. ;
Le N.A.C.A. fait édifier, à Langley
Field, une soufflerie verticale, de 1 m. 65
de diamètre, pour effectuer des recherches
expérimentales sur la vrille plate. ,', ;
BI En Grande-Bretagne, la Coupe du Roir
est gagnée par Atcherley qui a couvert les
deux étapes de 950 km. à la moyenne de
242 km.-h.
L'AVIATION ,,,:
, MARCHANDE
Air-France ouvre
ses services de week-end
A
PRES la ligne de week-end Paris-Vichy,
dont nous avons parlé, Air-France a ou-
vert saIIleàfderIliér 1" juillet, trois au-
tres services en direction du Touquet,
de Dinard et de La Baule. "", e--
L'avion part du Bourget, chaque samedi, et
amène ses occupants au Touquet en 50 minutes,
- -
à Dinard en rh: 50, à La Baule en 2 heures. Il
revient à Paris le lundi au début de la matinée.
Dans le minimum de temps, on peut ainsi, grâce
a Air-France, gagner l'une de ces plages, y passer
l'après-midi du samedi, toute la journée du di-
manche, et être de retour à Paris à l'heure du
bureau.
Ces services connaîtront rapidement un vif suc-
ces.
Le retour du Bloch-160
., Le premier des deux Bloch-160 destinés à la
Régie Air-Afrique a terminé son voyage d'expé-
riences sans histoire : le refroidissement des mo-
tëuçs et lé radioguidage ont donné satisfaction.
Arrivé, ainsi que nous l'avons signalé, le 26 juin
à Gao, le quadrimoteur reprit, le 27, le chemin
du retour à 4 h. 40 et arriva à Alger, le même
jour, à 17 h. 15. De là, il a gagné Oran. Reparti
de cette ville le 29 juin, à 6 h. 36, il est arrivé
à 19 h. 31 à Vulacoublay. Le Commandant Da-
gnaux, Directeur d'Air-Afrique, et René Lefèvre
comptaient parmi les passagers qui accompagnè-
rent l'équipage du C.E.M.A. placé sous les ordres
de l'ingénieur en chef Ziegler. -
Sur l'Atlantique-Nord
« Dixie-Clipper »
Aller New-York-Marseille :
28 juin. — Départ de New-York à 19 h. 10
(T.M.G.). ,
29 juin. — Arrivée aux Açores (Horta) à
Le baptême, à New York-Harbor, de l'hydravion Consolidated-28 «Transatlantic»
10 h. 55. Départ des Açores à 12 h. 30. Arrivée à
Lisbonne à 19 h. 10. - - -
30 juin. — Départ de Lisbonne à 6 h. 43. Arri-
vée à Marseille à 14 h. 20.
Durée totale du voyage : 43 h. 10.
Le « Dixie-Clipper » paraît être le quatrième
Boeing-314 lancé par les « Pan American Air-
ways » sur l'Atlantique-Nord. à moins que ce ne
soit le « Clipper-21 » qui ait reçu une nouvelle
désignation. La question reste posée.
La traversée de New-York à Lisbonne, de 5.474
km., fut effectuée en vingt-quatre heures y com-
pris l'arrêt aux Açores, soit à la moyenne com-
merciale de 228 km.-h. La ville de Lisbonne remit,
à cette occasion, au Commandant du « Dixie-
Clipper », le ruban bleu de la traversée New-
York-Lisbonne et un objet d'art.
M. Whitney, qui est avec M. Trippe un des
fondateurs et directeurs des « Pan American Air-
ways », était à bord du « Dixie-Clipper » qui
transportait un équipage de 11 hommes et 22
passagers.
Retour Marseille-New-York :
2 juillet — Départ de Marignane à 8 h. 20 ;
arrivée à Lisbonne à 14 h. 40.
M. Trippe, venu en Europe par le « Yankee-
Clipper », à pris place à bord t\ù'« Dixie-Clipper ».
pour rentrer aux Etats-Unis.
« Yankee-Clipper »
Le « Yankee-Clipper » dont; dans notre dernier
numéro, nous avions annoncé le départ de New-
York pour Southampton, par la route du Nord.
est resté immobilisé pendant deux jours à She-
diac (Nouveau-Brunswick) en raison de la bru-
me qui recouvrait Terre-Neuve. Il a, depuis, ga-
gné l'Angleterre et est rentré à New-York,
L'horaire du voyage a été finalement le sui-
vant : l,
Aller New-York-Southampton :
24 juin. — Départ de New-York à 13 h, 27;
arrivée à Shediac à 18 h. 53.
27 juin. — Départ de Shediac à 12 h, 55;
arrivée à Botwood à 21 h. 15.
28 juin. — Départ de Botwood à O h. 25; arri-
vée à Foynes à 15 h. 05; départ, de Foynes A
19 h. 40; arrivée à Southampton à 20 h. 37,
Durée totale du voyage : 103 h. 10.
Sous les ordres du Commandant Gray, l'hydra-
vion transportait un équipage de 11 hommes et
21 passagers.
Retour Southampton-New-York :
30 juin. — Après avoir regagné Foynes, lé
« Yankee-Clipper » a quitté cette base à 19 h. 42.
1er juillet. — Arrivée à Botwood à 9 h. 59;
départ de Botwood non connu; arrivée à Shediac
à 18 h. 32.
2 juillet. — Arrivée à New-York à 0 h, 6.
Durée totale du voyage : 28 h. 24.
« Transatlantic »
Les « American Export Air Lines » entrepren-
nent leur premier voyage d'essai sur l'Atlantique-
Nord.
Le « Transatlantic », un hydravion Consolida-
ted, bimoteur Pratt-et-Whitney de 1200 CV., sous
la conduite du Capitaine Patrick Byrne, avec un
équipage de cinq hommes, a quitté Jamaica Bay,
près de New-York, dans l'après-midi du 1er juil-
let. Arrivé aux Açores, il en est reparti le 2,
à 9 h. 14, pour Lisbonne. Le 3, à 16 h. 48, il s'est
posé à Biscarosse, but du voyage.
Les « American Export Air Lines » n'entre-
prennent ces traversées qu'à titre d'étude de la
ligne, contrairement aux « Pan American
Airways » qui sont entrées dans la phase de
l'exploitation commerciale.
Sur l'Atlantique-Sud
a "AIR'-FILANCE. 26 juin : 401e courrier
aérien. 321 kg. de poste. Natal-Dakar : départ
à 2 h, ; arrivée à 19 h. Temps total de la tra-
versée : 17 h. Avion Farman-Hispano «, Ville-de-
Natal ». Equipage : Espitalier, Gellade, Chansel,
Roux, Clavié. Voyage Chili-France : départ de
Santiago le 25 juin à 14 h. 15 ; arrivée au Bour-
get, le 29, à 17 h. 18.
- 26 juin : 400e courrier aérien 357 kg. de
poste. Dakar-Natal : départ à 6 h. 07 ; arrivée
à 19 h. Temps total de la traversée : 12 h. 53.
Avion Farman-Hispano « Ville-de-Dakar ». Equi-
page : Reine, Lechevallier, Bougeard, Montet,
Ruckelhausen. Voyage France-Chili : départ du
Bourget, le 25, à 4 h. 57 ; arrivée à Santiago,
le 29, à 17 h. 55. ; -
18 LUFTHANSA. ;— 462e traversée océanique 23
juin. Récife-Bathurst : départ à 10 h. 15 ; arri-
vée à 22 h. 38. Temps total de la traversée :
12 h. 23, Hydravion Ha-139 « Nordstern ». Départ
de Santiago, le 21 juin à 13 h. 12 ; arrivée it
Francfort le 24, à 22 h. 24.
— 463e traversée océanique. 23 juin. Bathurst-
Natal : départ à 3 h. 38 ; arrivée à 14 h. 35.
Temps total de là traversée : 10 h. 57. Hydravion
Ha-139 « Nordwind ». Départ de Francfort, le 22
juin à 4 h. 47 ; arrivée à Santiago, le 26, à
17 h. 08.
AU BOURGET
Le trafic de l'Aviation marchande à l'aéroport
du Bourget, du 26 juin au 2 juillet et pendant la :
période correspondante de ratifiée précédente, se
traduit par les chiffrefs suivants :
- :< V - , 1939 1938
DEPARTS ; : .:, -, -
Avions, v 270 ,. 267
Passagers ,v, 2.386 1.998
Fret .V. ; Y Y.j,. kg, 21.112 22,506
Poste. kg. 12.878 8.872
ARRIVEES :
Avions.,.,,.,.,. 267 270
Passagers.,.:.,.,;. 2.324 1.924
Fret. , , , kg. 31 818 : 27.794
Poste v ï kg, 17,970 8.597
LES COMMENTAIRES
L'ASSASSIN MYSTERIEUX
Jeudi, 6 juillet.
— Avez-vous remarqué, Monsieur
Wing, comme il y a une mode dans
l'explication des accidents ? Ça a suc-
cessivement été la perte de vitesse, la
rupture en vol, l'altimètre qui se dérè-
gle, le percutage dans la montagne ;
maintenant c'est le givrage. Je crois
tout de même qu'on tient le véritable
assassin.
— Il y a tout au moins des témoins
qui l'ont vu opérer au cours de l'acci-
dent de Dôle et qui ont pu revenir nous
le dire.
— Vous lisez sûrement des romans
policiers, Monsieur Wing ? C'est telle-
ment passionnant ! L'Affaire type,
c'est le cadavre que l'on trouve dans
une pièce correctement fermée. Qui a
tué ? Et en avant les Sherlok Holmes.
Pour nous, c'est la même chose. On re-
trouve un avion en petits morceaux
dans un champ ou sur le flanc d'une
montagne. Aucun rescapé, aucune trace
particulière, aucune, rupture de com-
mande, aucune empreinte digitale uti-
lisable par les experts.
, — L'assassin s'est évaporé.
— C'est exactement ce qui s'est
passé. Couvert de glace, privé de sa
radio, l'avion - est devenu en quelques
instants une pierre qui tombe du ciel.
Après le sinistre, aussi rapidement
qu'elle s'est formée, la glace a fondu,
et il ne reste plus sur le sol que de
pauvres morceaux de métal déchiré.
— Croyez-vous, La Goupille, que la
glace puisse se former d'une façon
assez rapide et assez intense pour dé-
semparer et naufrager un avion ?
-.- — Il parait que lorsque les condi-
tions sont favorables — si l'on peut
dire — deux tonnes de glace se dépo-
sent par minute. Avec ça, On ne va pas
loin. Examinez tous les accidents mys-
térieux, comme celui de « l'Emeraude »
par exemple, en pensant à ce chiffre,
èt vous verrez que nous sommes bien
sur la trace du coupable! '--
— Tout de même, dans le temps, ce
mal était inèonnu. Personne n'avait vu
de la glace sur ses ailes: ,',
— A cela, deux raisons. La premiè-
re, c'est qu'on ne faisait pas de P.S.V.
et qu'on n'allait pas se ballader dans
les nuages où il y a de la vapeur d'eau,
La seconde, c'est qu'il s'agissait de
braves avions en bois et en toile, alors
que maintenant nous avons des avions
entièrement métalliques,
- Et alors ?
- Ce sont de véritables machines
frigorifiques, pardi. Vous vous balladez
à 4.000 où il fait -25 ou 30°. Toute la
structure de l'avion se charge de ce
froid. Vous descendez pour atterrir ou
pour passer sous le plafond et vous
tombez dans une couche d'air humide
à faible température, de 0 à —5°. Les
gouttelettes d'eau qui n'attendent que
la plus petite perturbation pour se cris-
talliser, gèlent au contact de l'avion,
d'autant mieux que celui-ci se vide de
son froid comme un accumulateur libè-
re son électricité.
- Evidemment, un avion moderne,
c'est une machine à fabriquer de la
glace.
— Contre le givrage progressif, sur
le bord d'attaque des ailes, on peut se
défendre; il existe des appareils qui ont
fait leurs preuves, le Goodrich par
exemple. Mais le glaçage brutal, c'est
autre chose, car la glace se forme
partout, sur l'aile, sous le fuselage,
dessus. ■ , ,
— Alors, pas de solution, La Gou-
pille ? ,
- J'en vois bien deux, et je les donne
pour ce qu'elles valent. Il faut éviter
que l'accumulateur de froid se déchar-
ge brusquement. Or, le métal est un
trop bon conducteur. La construction
en bois serait plus avantageuse. Il
serait facile de s'en assurer en deman-
dant aux pilotes de planeur qui se pro-
mènent tout le temps dans les cumulus
s'ils ont déjà givré ?
— Tout de même, La Goupille, on ne
peut pas changer de fond en comble la
technique.
, - C'est bien ce que je pense. Aussi,
ma deuxième solution consiste-t-elle à
isoler toute la surface de l'avion par
quelque chose qui soit un mauvais con-
ducteur de la chaleur ; il doit bien y
avoir des enduits qui nous donneraient
satisfaction. Et je crois bien que si
l'on remplaçait le revêtement métalli-
que par un revêtement en bois, par
exemple ces contreplaqués, lamellés,
imprégnés de résines synthétiques iso-
lantes, on éviterait complètement le
glaçage brutal, en fait le seul vraiment
dangereux parce que nous sommes dé-
sarmés contre lui, ,
-. WINC.
N° 942 6-7 -39 .— PAGE it
LES AILES
cinquante mètres environ du terrain et dans la
nuit. L'avion a pris feu.
Les cinq membres de l'équipage ont été sauvés,
souf le Commandant Terrisse qui a succombé
quelques jours plus tard de ses blessures.
COUPS DURS
UN AVION DE TOURISME anglais, piloté
par Morrisson et ayant à son bord M, John Ro-
loinson, député aux Communes, et sa femme, a
fait une chute, le 26 juin, peu après avoir quitté
le terrain du Touquet, pour regagner l'Angleterre;
La passagère a été sérieusement blessée et a dû
être transportée dans une clinique de Boulogne-
sur-Mer. Le pilote et M. Robinson ont été contu-
sionnés.
H M, LOUIS CLEMENT, le sympatique chef-
pilote de la S.P.C.A.; convoyait de Beauvàis à
Bue le « Mistral-30 », le 30 juin, quand, à une
dizaine de kilomètres de Beauvais, il fut obligé
d'abandonner son avion en vol. Clément se posa
normalement avec son parachute. -
Ce sera, hélas, un concurrent de moins pour
la Coupe Deutsch qui n'en avait déjà pas tant.
ICI ET LA
Le monument Farman
a été inauguré
L
E monument élevé à Mourmelon-le-Grand et
destiné à commémomrer le premier vol dé
ville à ville, qui fut effectué le 30 octobre
1908 par Henry Farman. a été inauguré
dimanche eh présence de Henry Farman lui-
même. ,
Là cérémonie, organisée par un Comité local et
les « Vieilles Tiges », était présidée par M. Mar-
charideau, Ministre de l'Intérieur. Les discours
Le monument de Mourmelon-le-Grand.
furent prononcés par M. Delangle. président du
Comité d'organisation, Bathiat, président des
« Vieilles Tiges ». le Général Weiss qui repré-
sentait le Ministre de l'Air et M. Marchandeau,
Ministre de l'Intérieur.
En évoquant la performance d'Henry Farman,
les 27 kilomètres en vingt minutes entre Mour-
melon et Reims, sur avion Voisin, le Général
Weiss, souligna : « L'histoire dira que nous avions
rêvé en plein ciel de tout autre chose que de
haine et de mort. », ;
LE GENERAL VUILLÉMIX, qui - faisait une
tournée d inspection en Corse, est arrivé, le 29
juin à Ajaccio, à bord d'un hydravion de la
Marine.
IR LE GENERAL WEISS inaugure, aujourd'hui,
6 juillet, l'Ecole des Mécaniciens radiotélégra-
phistes et électriciens de l'Armée de l'Air, à Ca-
chan.
M LA CHAMBRE, avant de se séparer, a
adopté, sur une proposition de M. Perrin, une
augmentation du contingent des croix de la Lé-
gion d'Honneur pour l'Aviation civile.
IL Y A DIX ANS
ON LISAIT DANS
"LES AILES"
No 421, DU 11 JUILLET 1929 ;
11 L'hydravion géant Dornier Do-X est
présenté à la presse; c'est un monoplan de
50 tonnes équipé de douze moteurs de 600
CI V. • ■ .,. ,
Les pilotes Mitchell et Newcomb, de
Cleveland (U.S.A.) tiennent l'air pendant
174 h. 59 min. A leur atterrissage, 100.009
spectateurs enthousiastes brisent l'appareil
pour s'emparer des morceaux.
S Le Capitaine Coudouret - se tue en
atterrissant en campagne ; il revenait de
Séville ou l'autorisation de s'envoler pour
franchir l'Atlantique-Nord lui avait été
refusée. ;
Le N.A.C.A. fait édifier, à Langley
Field, une soufflerie verticale, de 1 m. 65
de diamètre, pour effectuer des recherches
expérimentales sur la vrille plate. ,', ;
BI En Grande-Bretagne, la Coupe du Roir
est gagnée par Atcherley qui a couvert les
deux étapes de 950 km. à la moyenne de
242 km.-h.
L'AVIATION ,,,:
, MARCHANDE
Air-France ouvre
ses services de week-end
A
PRES la ligne de week-end Paris-Vichy,
dont nous avons parlé, Air-France a ou-
vert saIIleàfderIliér 1" juillet, trois au-
tres services en direction du Touquet,
de Dinard et de La Baule. "", e--
L'avion part du Bourget, chaque samedi, et
amène ses occupants au Touquet en 50 minutes,
- -
à Dinard en rh: 50, à La Baule en 2 heures. Il
revient à Paris le lundi au début de la matinée.
Dans le minimum de temps, on peut ainsi, grâce
a Air-France, gagner l'une de ces plages, y passer
l'après-midi du samedi, toute la journée du di-
manche, et être de retour à Paris à l'heure du
bureau.
Ces services connaîtront rapidement un vif suc-
ces.
Le retour du Bloch-160
., Le premier des deux Bloch-160 destinés à la
Régie Air-Afrique a terminé son voyage d'expé-
riences sans histoire : le refroidissement des mo-
tëuçs et lé radioguidage ont donné satisfaction.
Arrivé, ainsi que nous l'avons signalé, le 26 juin
à Gao, le quadrimoteur reprit, le 27, le chemin
du retour à 4 h. 40 et arriva à Alger, le même
jour, à 17 h. 15. De là, il a gagné Oran. Reparti
de cette ville le 29 juin, à 6 h. 36, il est arrivé
à 19 h. 31 à Vulacoublay. Le Commandant Da-
gnaux, Directeur d'Air-Afrique, et René Lefèvre
comptaient parmi les passagers qui accompagnè-
rent l'équipage du C.E.M.A. placé sous les ordres
de l'ingénieur en chef Ziegler. -
Sur l'Atlantique-Nord
« Dixie-Clipper »
Aller New-York-Marseille :
28 juin. — Départ de New-York à 19 h. 10
(T.M.G.). ,
29 juin. — Arrivée aux Açores (Horta) à
Le baptême, à New York-Harbor, de l'hydravion Consolidated-28 «Transatlantic»
10 h. 55. Départ des Açores à 12 h. 30. Arrivée à
Lisbonne à 19 h. 10. - - -
30 juin. — Départ de Lisbonne à 6 h. 43. Arri-
vée à Marseille à 14 h. 20.
Durée totale du voyage : 43 h. 10.
Le « Dixie-Clipper » paraît être le quatrième
Boeing-314 lancé par les « Pan American Air-
ways » sur l'Atlantique-Nord. à moins que ce ne
soit le « Clipper-21 » qui ait reçu une nouvelle
désignation. La question reste posée.
La traversée de New-York à Lisbonne, de 5.474
km., fut effectuée en vingt-quatre heures y com-
pris l'arrêt aux Açores, soit à la moyenne com-
merciale de 228 km.-h. La ville de Lisbonne remit,
à cette occasion, au Commandant du « Dixie-
Clipper », le ruban bleu de la traversée New-
York-Lisbonne et un objet d'art.
M. Whitney, qui est avec M. Trippe un des
fondateurs et directeurs des « Pan American Air-
ways », était à bord du « Dixie-Clipper » qui
transportait un équipage de 11 hommes et 22
passagers.
Retour Marseille-New-York :
2 juillet — Départ de Marignane à 8 h. 20 ;
arrivée à Lisbonne à 14 h. 40.
M. Trippe, venu en Europe par le « Yankee-
Clipper », à pris place à bord t\ù'« Dixie-Clipper ».
pour rentrer aux Etats-Unis.
« Yankee-Clipper »
Le « Yankee-Clipper » dont; dans notre dernier
numéro, nous avions annoncé le départ de New-
York pour Southampton, par la route du Nord.
est resté immobilisé pendant deux jours à She-
diac (Nouveau-Brunswick) en raison de la bru-
me qui recouvrait Terre-Neuve. Il a, depuis, ga-
gné l'Angleterre et est rentré à New-York,
L'horaire du voyage a été finalement le sui-
vant : l,
Aller New-York-Southampton :
24 juin. — Départ de New-York à 13 h, 27;
arrivée à Shediac à 18 h. 53.
27 juin. — Départ de Shediac à 12 h, 55;
arrivée à Botwood à 21 h. 15.
28 juin. — Départ de Botwood à O h. 25; arri-
vée à Foynes à 15 h. 05; départ, de Foynes A
19 h. 40; arrivée à Southampton à 20 h. 37,
Durée totale du voyage : 103 h. 10.
Sous les ordres du Commandant Gray, l'hydra-
vion transportait un équipage de 11 hommes et
21 passagers.
Retour Southampton-New-York :
30 juin. — Après avoir regagné Foynes, lé
« Yankee-Clipper » a quitté cette base à 19 h. 42.
1er juillet. — Arrivée à Botwood à 9 h. 59;
départ de Botwood non connu; arrivée à Shediac
à 18 h. 32.
2 juillet. — Arrivée à New-York à 0 h, 6.
Durée totale du voyage : 28 h. 24.
« Transatlantic »
Les « American Export Air Lines » entrepren-
nent leur premier voyage d'essai sur l'Atlantique-
Nord.
Le « Transatlantic », un hydravion Consolida-
ted, bimoteur Pratt-et-Whitney de 1200 CV., sous
la conduite du Capitaine Patrick Byrne, avec un
équipage de cinq hommes, a quitté Jamaica Bay,
près de New-York, dans l'après-midi du 1er juil-
let. Arrivé aux Açores, il en est reparti le 2,
à 9 h. 14, pour Lisbonne. Le 3, à 16 h. 48, il s'est
posé à Biscarosse, but du voyage.
Les « American Export Air Lines » n'entre-
prennent ces traversées qu'à titre d'étude de la
ligne, contrairement aux « Pan American
Airways » qui sont entrées dans la phase de
l'exploitation commerciale.
Sur l'Atlantique-Sud
a "AIR'-FILANCE. 26 juin : 401e courrier
aérien. 321 kg. de poste. Natal-Dakar : départ
à 2 h, ; arrivée à 19 h. Temps total de la tra-
versée : 17 h. Avion Farman-Hispano «, Ville-de-
Natal ». Equipage : Espitalier, Gellade, Chansel,
Roux, Clavié. Voyage Chili-France : départ de
Santiago le 25 juin à 14 h. 15 ; arrivée au Bour-
get, le 29, à 17 h. 18.
- 26 juin : 400e courrier aérien 357 kg. de
poste. Dakar-Natal : départ à 6 h. 07 ; arrivée
à 19 h. Temps total de la traversée : 12 h. 53.
Avion Farman-Hispano « Ville-de-Dakar ». Equi-
page : Reine, Lechevallier, Bougeard, Montet,
Ruckelhausen. Voyage France-Chili : départ du
Bourget, le 25, à 4 h. 57 ; arrivée à Santiago,
le 29, à 17 h. 55. ; -
18 LUFTHANSA. ;— 462e traversée océanique 23
juin. Récife-Bathurst : départ à 10 h. 15 ; arri-
vée à 22 h. 38. Temps total de la traversée :
12 h. 23, Hydravion Ha-139 « Nordstern ». Départ
de Santiago, le 21 juin à 13 h. 12 ; arrivée it
Francfort le 24, à 22 h. 24.
— 463e traversée océanique. 23 juin. Bathurst-
Natal : départ à 3 h. 38 ; arrivée à 14 h. 35.
Temps total de là traversée : 10 h. 57. Hydravion
Ha-139 « Nordwind ». Départ de Francfort, le 22
juin à 4 h. 47 ; arrivée à Santiago, le 26, à
17 h. 08.
AU BOURGET
Le trafic de l'Aviation marchande à l'aéroport
du Bourget, du 26 juin au 2 juillet et pendant la :
période correspondante de ratifiée précédente, se
traduit par les chiffrefs suivants :
- :< V - , 1939 1938
DEPARTS ; : .:, -, -
Avions, v 270 ,. 267
Passagers ,v, 2.386 1.998
Fret .V. ; Y Y.j,. kg, 21.112 22,506
Poste. kg. 12.878 8.872
ARRIVEES :
Avions.,.,,.,.,. 267 270
Passagers.,.:.,.,;. 2.324 1.924
Fret. , , , kg. 31 818 : 27.794
Poste v ï kg, 17,970 8.597
LES COMMENTAIRES
L'ASSASSIN MYSTERIEUX
Jeudi, 6 juillet.
— Avez-vous remarqué, Monsieur
Wing, comme il y a une mode dans
l'explication des accidents ? Ça a suc-
cessivement été la perte de vitesse, la
rupture en vol, l'altimètre qui se dérè-
gle, le percutage dans la montagne ;
maintenant c'est le givrage. Je crois
tout de même qu'on tient le véritable
assassin.
— Il y a tout au moins des témoins
qui l'ont vu opérer au cours de l'acci-
dent de Dôle et qui ont pu revenir nous
le dire.
— Vous lisez sûrement des romans
policiers, Monsieur Wing ? C'est telle-
ment passionnant ! L'Affaire type,
c'est le cadavre que l'on trouve dans
une pièce correctement fermée. Qui a
tué ? Et en avant les Sherlok Holmes.
Pour nous, c'est la même chose. On re-
trouve un avion en petits morceaux
dans un champ ou sur le flanc d'une
montagne. Aucun rescapé, aucune trace
particulière, aucune, rupture de com-
mande, aucune empreinte digitale uti-
lisable par les experts.
, — L'assassin s'est évaporé.
— C'est exactement ce qui s'est
passé. Couvert de glace, privé de sa
radio, l'avion - est devenu en quelques
instants une pierre qui tombe du ciel.
Après le sinistre, aussi rapidement
qu'elle s'est formée, la glace a fondu,
et il ne reste plus sur le sol que de
pauvres morceaux de métal déchiré.
— Croyez-vous, La Goupille, que la
glace puisse se former d'une façon
assez rapide et assez intense pour dé-
semparer et naufrager un avion ?
-.- — Il parait que lorsque les condi-
tions sont favorables — si l'on peut
dire — deux tonnes de glace se dépo-
sent par minute. Avec ça, On ne va pas
loin. Examinez tous les accidents mys-
térieux, comme celui de « l'Emeraude »
par exemple, en pensant à ce chiffre,
èt vous verrez que nous sommes bien
sur la trace du coupable! '--
— Tout de même, dans le temps, ce
mal était inèonnu. Personne n'avait vu
de la glace sur ses ailes: ,',
— A cela, deux raisons. La premiè-
re, c'est qu'on ne faisait pas de P.S.V.
et qu'on n'allait pas se ballader dans
les nuages où il y a de la vapeur d'eau,
La seconde, c'est qu'il s'agissait de
braves avions en bois et en toile, alors
que maintenant nous avons des avions
entièrement métalliques,
- Et alors ?
- Ce sont de véritables machines
frigorifiques, pardi. Vous vous balladez
à 4.000 où il fait -25 ou 30°. Toute la
structure de l'avion se charge de ce
froid. Vous descendez pour atterrir ou
pour passer sous le plafond et vous
tombez dans une couche d'air humide
à faible température, de 0 à —5°. Les
gouttelettes d'eau qui n'attendent que
la plus petite perturbation pour se cris-
talliser, gèlent au contact de l'avion,
d'autant mieux que celui-ci se vide de
son froid comme un accumulateur libè-
re son électricité.
- Evidemment, un avion moderne,
c'est une machine à fabriquer de la
glace.
— Contre le givrage progressif, sur
le bord d'attaque des ailes, on peut se
défendre; il existe des appareils qui ont
fait leurs preuves, le Goodrich par
exemple. Mais le glaçage brutal, c'est
autre chose, car la glace se forme
partout, sur l'aile, sous le fuselage,
dessus. ■ , ,
— Alors, pas de solution, La Gou-
pille ? ,
- J'en vois bien deux, et je les donne
pour ce qu'elles valent. Il faut éviter
que l'accumulateur de froid se déchar-
ge brusquement. Or, le métal est un
trop bon conducteur. La construction
en bois serait plus avantageuse. Il
serait facile de s'en assurer en deman-
dant aux pilotes de planeur qui se pro-
mènent tout le temps dans les cumulus
s'ils ont déjà givré ?
— Tout de même, La Goupille, on ne
peut pas changer de fond en comble la
technique.
, - C'est bien ce que je pense. Aussi,
ma deuxième solution consiste-t-elle à
isoler toute la surface de l'avion par
quelque chose qui soit un mauvais con-
ducteur de la chaleur ; il doit bien y
avoir des enduits qui nous donneraient
satisfaction. Et je crois bien que si
l'on remplaçait le revêtement métalli-
que par un revêtement en bois, par
exemple ces contreplaqués, lamellés,
imprégnés de résines synthétiques iso-
lantes, on éviterait complètement le
glaçage brutal, en fait le seul vraiment
dangereux parce que nous sommes dé-
sarmés contre lui, ,
-. WINC.
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