Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1939-06-08
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 08 juin 1939 08 juin 1939
Description : 1939/06/08 (A19,N938). 1939/06/08 (A19,N938).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6554698t
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
x., 938 —$-€-39 — PAGE 15 VAk
L'AVIATION POUR TOUS
LES AILES
LA COUPE DES AILES » 1939
L'Aé.-Club de Vincennes
détenteur de la Coupe
Il compte 18 brevets contre
- 16 à l'Aé.-CI. de la Bigorre
et à Aé.-Club du Rhône et
du Sud-Est, classés seconds
E
H! bien, cette fois, ça y est ! La Coupe
des « Ailes » de 1939 a changé de dé-
tenteur. L'Aéro-Club de la Bigorre,
malgré une avance de -- deux points,
passe en deuxième position, ou il va retrouva
l'Aéro-Club du Rhône et du Sud-Est, et c'est
l'.éro-Club de Vincennes qui, de 4e, s installe
à la première place. Il change, en somme, de
place avec l'Aéro-Club Gascon qui, après avoir
tenu si longtemps la tête de notre classement,
devient 4*.
D'un coup, en effet, l'Aéro-Club de Vincen-
nes a gagné six points et, comme il en comp-
tait douze la sémaine dernière, c'est avec dix-
huit points, soit deux de plus que ses suivants
immédiats, qu'il détient désormais notre
Coupé. Il est admirablement parti ; souhai-
tôns-lui simplement de continuer.
L'Aéro-Club de Vincennes mérite d'ailleurs
bien ce srccès; son effort ne date pas de cette
année; déjà, en 1938, il avait été, pour notre
épreuve, un concurrent redoutable, puisqu'il
avait totalisé 45 brevets. Il était donc déjà
dans l'équipe de tête. Ces brillants résultats
sont b produit de l'activité d'une belle équipe
entraînée par l'infatigable dévouement du
Président Henry Gey qui a droit à tous les
compliments. Complimentons aussi le bon
chef-pilote Bover dont la compétence, la sû-
reté et le doigté font merveille, et le mécani-
cien Beaupin OUÏ est, lui aussi, pour l'Aéro-
Club de Vincennes, un collaborateur précieux.
Le succès du club vincennois ne doit pas
nous fvire oublier l'avance réalisée également
par l'Aéro Club du Rhône et du Sud-Est qui
a lui-même gagné trois points et par l'école
privée Paris-Aéro-Service qui, de la huitième
place, passe à la cinquième avec onze brevets
au lieu de neuf.
La transformation de l'Aviation Populaire
en Aviation Prémititaire, devenue effective le
Ier juin, va évidemment réduire l'activité des
écoles des clubs, puisque ce ne sont plus ceux-
ci qui vont former les jeunes pilotes de l'Etat.
Il va donc leur falloir trouver des élèves pri-
vés.
Au 30 mai, avec la vingt-et-unième liste de
l'Aéro-Club de France, le classement provi-
soire de notre compétition s'établissait comme
suit, sur un total de 701 brevets délivrés.
1. Avec 18 brevets : Aéro Club de Vincen-
nes;
2. Avec 16 brevets : Aéro-Club de la Bi-
gorre; Aéro-Club du Rhône et du Sud-Est;
4. Avec 14 brevets : Aéro-Club Gascon;
- 5. Avec 11 brevets : Aéro-Club Populaire des
Bcuches-du-Rhône; Paris-Aéro-Service; Aéro-
IIClub Populaire des Rives de la Dordogne; Sec-
tion d'Aviation Populaire de la Région Nazai-
"i'ienne';
9. Avec 10 brevets: Aéro-Club de Villeneuve-
'Saint-Georges;
10. Avec 9 brevets: éro-Club d'Eure-et-
loir; Aéro-Club de l'Atlantique; Aéro-Club de
ta Sarthe; « Les Gaëlands »;
14. Avec 8 brevets: Aéro-Club Jean-Casale;
Centre-Ecole de Tourisme Aérien; Aéro-Club
Vauclusien; « Air-Touraine IJ; Aéro-Club de
rlille-, Aéro-Club du Dauphiné; Aéro-Club du
Maçonnais;
21. Avec 7 brevets: Aéro-Club du Haut-
Rhin; Aéro-Club d'Auvergne; Aéro-Club d'Ora-
Wié; « Les Ailerons YJ; Aéro-Club de l'Aveyron;
Aéro-Club d'Issy-Les Moulineaux ; Aéro-Club
de Metz ; Ecole Marchtssaau-Oliveau ; Union
'des Pilotes Civils de France; Aéro-Club de
Da;
31. Avec 6 brevets: Ecole Caudron, à Guyan-
court; Aéro-Club de la Charente; Ecole de
Wiourmc-lon; Aéro-Club de l'Est; « Les Ailes
Roubaisiennes »: « Les Ailes Chalonnaises »;
Aéro-Club de l'Indre; Aéro-Club de la BanHeue
Nord-Est; Aéro-Club de Dinar d; Aéro-Club de
Vendée;
41. Avec 5 brevets: Aéro-Club d'Ille-et-Vi-
taine; Aéro-Ciub de Fkrs; Aéro-Club de
l'Orne; Aéro-Club de Rfmsns; Ecole Morane-
Sauh.ier: Est-Aéro-Serviee; Aéro-Club de Tou-
lon et du Var; Aéro-Club de Vienne; Club Aé-
ïien de Faris; Aéro-Club du Louhannais; Aéro-
Club de la Somme; Ecole de Cambras; « Les
•fciles d'Azur »; Aéro-Club de Bernay; Aéro-
Club de Meaux;
56. Avec 4 brevets: « Les Ailes Gaillaco"-
ses ;; Aéro-Club des LAndes; Club de Tou-
tonne Aérien de Fez; « Espoir Aéronautique de
Sarreguemines »; Aéro-Ciub du Roussillon;
Aéro-Club de Yalence: Aéro-Club Basque;
IWiiîo-Aéro Service; Aérc-Club du Gard; Aéro-
Club de Nouai; Aéro-Club de Béziers; Aéro-
Club de Montmartre; Aéro-Club du Poitou;
Acrc-Ctub de la Guyenne et du Réolais; Aéro-
Club de la Cite d'Or; Aéro-Club des Côtes-du-
Nord; Aéro-Club du Morbihan; « Les Ailes
Cognaçaises »: Aére-Club du Maroc; Aéro-
Club des Deu: -Sèvres: Les Ailes Ardennai-
ses i ; Groupe Aérien eu Ministère de l'Air;
Ecole Obrecht-Brière: Aéro-Club de l'Hérault;
Club d'Aviation Légère de l'Aube. !
9 LE HANGAR DE L'AMATEUR. Un ami de
Mauriche Chenu lui a fait cadeau d'une carros-
serie d'autocar « tout acier ». Avec cette carros-
serie, Maurice Chenu va réaliser un superbe han-
gar pour abriter son « P.C.C.C. ». Il la coupera
en deux dans le sens longitudinal et réunira les
deux parties, après les avoir espacées convena-
blement, par une tôle ondulée qui formera toit.
Maurice Chenu aura ainsi un magnifique hangar
vitré — avec glaces coulissantes ! — Le voilà, le
nangar confortable et économique ! Quand il sera
èdifié, nous espérons bien en recevoir des photos.
Le biplace Henri Mignet H.M.-210 a été présenté par le pilote Starck au mee-
tirig tia Saint-Germain, où il a effectué diverses acrobaties qui ont montré la
mariabilîté de l'appareil. Il faut souligner que la presse a fait preuve à llégaird
de cette présentation, pourtant très réussie, d'une discrétion absolue.
LE MOUVEMENT (POU-DU-CIEL »
l'occidenfpeuf être évité.
Mais il faut tenir compte de l'expérience acquise et
proscrire rigoureusement tout "Pou-du-Ciel" qui
.., qui n'aura pas été corrigé
Tel est l'avis d'Henri MIGNET
A
U lendemain du désolant accident
qui, a Amiens, coûta la vie à
Fabien Blondel — et que nous
avons signalé dans notre dernier
numéro —Henri Mignet nous a adressé
la communication que l'on va lire. Nous
la publions volontiers.
De cette communication, il apparaît
que le « Pou » d'Amiens appartenait
bien à l'ancienne formule et qu'il n'avait
pas subi les modifications dont l'expé-
rience a montré l'impérieuse nécessité. Il
faut renoncer définitivement à faire voler
les appareils qui n'ont pas été modifiés
soit par la conjugaison des deux ailes —
comme le préconise Henri Mignet — soit
par t l'adjonction d'un stabilisateur
P.C.C.C. dont les résultats acquis jusqu'à
ce jour semblent montrer la très réelle
efficacité.
Le système des deux ailes conjuguées
est exposé tout au long dans le Sport de
l'Air ; il faut souhaiter que de son côté,
le P.C.C.C. diffuse, auprès des amateurs,
le moyen pratique de réaliser et de mon-
ter son stabilisateur. Il a l'occasion - de
servir utilement le mouvement en con-
tribuant à assurer sa sécurité. Il ne s'y
refusera certainement pas. — G. H.
L
E monde si sympathique des ama-
teurs vient encore d'être éprouvé
par. la perte d'un de ses meil-
leurs camarades, confiant, con-
vaincu, enthousiaste, dans la personne de
Fabien Blondel. - -
Blondel vient d'être victime du vice
grave de l'ancien « Pou-du-Ciel .;> non
corrigé.
La mort de Blondel doit être le dernier
avertissement — et combien tragique -
pour la conduite à tenir, si l'on veut que
l'Aviation de l'Amateur continue d'être
un outil de puissante émulation dans la
propagande aéronautique.
Il y a deux ponts pour traverser là
rivière.
L'un est tout neuf, solide, facile, auto-
risé, éprouvé.
L'autre est vieux, vermoulu, sur le
point de s'effondrer. Un écriteau dit au
passant .-'Dangereux !
- Nous avions eu plusieurs fois l'occa-
sion, rencontrant le groupe d'amateurs
d'Amiens : Lefèvre, Dhaille, - Blondel,
d'insister vivement pour qu'ils modifias-
sent leur « Pou-du-Ciel ». Sans quoi,
l'accident était à craindre. Lefèvre corri-
gea le sien. Il vola d'abord mal, parce-
que mal centré. Nous lui expliquâmes
pourquoi. Il le centra correctement et
vola mieux que jamais.
y a encore, en France, des « Pou-
du-Ciel » non modifiés, théoriquement
interdits, mais qui volent encore.
J'en connais un, dans l'Est, très bien
construit et piloté par un ingénieur de
talent. Il est centré en avant, et devrait
mal voler, s'il n'avait un moteur puis-
sant. Un jour peut-être, mis en excès de
confiance, l'amateur le centrera < en
La participation de Robert Ivernel au match d'acrobaties de Saint-Germain
était une véritable gageure ! L'excellent pilote (Pavion totalisait. en effet,
moins d'une heure de vol en planeur, ce qui ne l'a pas empêché de se classer,
avec 243 points devant le concurrent américain. I verne), d'autre part, pilo-
tait le planeur Delanne 60-E1 — représenté ci-dessaus. C'est un simple appareil
d'entraênemeni au brevet D, construit toutefois au coefficient acrobatique et
doté d'une très bonne maniabilité. Mais il ne pouvait rivaliser avec les planeurs
spécialement étudiés pour effectuer des exercices de virtuosité.
Pou-du-Ciel », c'est-à-dire sur l'arrière,
afin de recouvrer la plénitude de vol de
cette formule. La catastrophe alors sera
imminente. Et ainsi pour tous ceux qui
restent.
ID
Car la formule -, < Pou-du-Ciel »', depuis
longtemps, n'offre plus aucun mystère.
Il n'y en eut d'ailleurs jamais qu'un !
le débattement insuffisant de la com-
mande, qui, dans le vieux modèle, rendait
l'instabilité longitudinale dangereuse,
alors que, disposant du débattement né-
cessaire, cette instabilité n'avait aucun
inconvénient pratique, voir le contraire.
Le Ministère de l'Air prit la peine de
soumettre gratuitement un « Pou-du-
Ciel »type, en grandeur, dans la grande
soufflerie de Chalais-Meudon, afin que le
mal fut situé.
Le mal fut immédiatement guéri.
Tl faut tenir compte de l'effort dit Mi-
nistère de l'Air, effort qui fut une heu-
reuse contribution au Mouvement-Ama-
teur ; il faut tenir compte de la guéri-
son du mal par un remède facile et peu
onéreux, qui même aura encore améliore
les qualités de la formule; il faut tenit.
compte de l'expérience acquise:
m
Le remède à consisté à contrôler les
deux ailes, toutes deux pivotantes, en
même temps et en sens contraire. Les
Ailes du 12 novembre 1936 ont donné
le mécanisme nécessaire, que j'ai repris
en détail dans la dernière édition du
Sport-de-l'Air, à savoir, grosso modo.
1" : un débattement de chaque aile d'au
moins 10 degrés, c'est-à-dire un débat-
tement de 13 centimètres mesuré à cha-
que bord de fuite ; 2° : manche poussé
à fond en avant, l'aile arrière a de 6 à 8
degrés d'incidence de plus que l'aile
avant.
Tous les amateurs ont donc été ins-
truits de la correction, grâce à laquelle
le Ministère de l'Air donnait à nouveau
son agrément à la formule « Pou-du-
Ciel ».
Le problème du Mouvement-Amateut
est donc aujourd'hui de rendre impossi-
ble le renouvellement de l'accident stu-
pide, de l'accident prévu, de l'accident
certain. Il faut que s'écroulent tous les
ponts vermoulus, car, aucun écriteau, au-
cun avertissement ne guérira l'amateur
trop enthousiaste. *
, Il est facile à un aviateur, un pilote,
un responsable d'aérodrome de contrôler
si un « Pou-du-Ciel » est corrigé, com-
me il vient d'être dit ci-dessus.
; S'il est corrigé, on n'a pas le droit de
l'empêcher de voler : ce ne serait paS
légal.
S'il n'est pas corrigé, l'appareil devra
être chassé impitoyablement hors de
l'aérodrome, ou tout au moins démonté,
de façon à ce qu'il ne soit pas en état de
voler. ,", ",
Le responsable ayant quelque autorite
officielle n'aura pas l'excuse même d'une
gentillesse à l'égard d'un ami, car ce
serait criminel ; il devra être sévère et
catégorique sans discussion. -
Je demande donc, par la voix des
Ailes, que l'on mette tout en œuvre pour
empêcher de voler tout ,/ Pou-du-Ciel
nOH co/iae.
NOTULES
de l' Aviation Légère
Le rôle de Veritas
D
ERNIEREMENT, nous avons eu l'occasion
d'écrire que le Bureau Veritas « accor-
dait > ou « délivrait. ; le C.N.R.A. Us
deux termes employés pouvant prêter a
fonfusioxi, il n'est pas inutile de préciser le rôle
de cet organisme dans l'attribution du certificau
de navigabilité restreint.
Si le Bureau Veritas joue un rôle très actif
dans la délivrance de la plupart des certificats
de navigabilité normaux, il n'a aucune initiative
à prendre en matière de C.N.R.A, Ses attributions
se réduisent à la préparation matérielle du dos-
sier et des documents d'après les éléments fournis
par le postulant. Si la compagnie d'assurances n:
confie au Bureau Veritas aucune mission, il pen
donc n'avoir jamais vu l'appareil.
tout ce qui touche à la délivrance du C.N.B-A»
concerne donc exclusivement la Direction de
l'Aéronautique Civile, la tâche du Bureau Veritas
se résumant à l'établissement matériel des certi-
ficats. : • ;
Cette mise au point mettra fin à des interpré-
L'AVIATION POUR TOUS
LES AILES
LA COUPE DES AILES » 1939
L'Aé.-Club de Vincennes
détenteur de la Coupe
Il compte 18 brevets contre
- 16 à l'Aé.-CI. de la Bigorre
et à Aé.-Club du Rhône et
du Sud-Est, classés seconds
E
H! bien, cette fois, ça y est ! La Coupe
des « Ailes » de 1939 a changé de dé-
tenteur. L'Aéro-Club de la Bigorre,
malgré une avance de -- deux points,
passe en deuxième position, ou il va retrouva
l'Aéro-Club du Rhône et du Sud-Est, et c'est
l'.éro-Club de Vincennes qui, de 4e, s installe
à la première place. Il change, en somme, de
place avec l'Aéro-Club Gascon qui, après avoir
tenu si longtemps la tête de notre classement,
devient 4*.
D'un coup, en effet, l'Aéro-Club de Vincen-
nes a gagné six points et, comme il en comp-
tait douze la sémaine dernière, c'est avec dix-
huit points, soit deux de plus que ses suivants
immédiats, qu'il détient désormais notre
Coupé. Il est admirablement parti ; souhai-
tôns-lui simplement de continuer.
L'Aéro-Club de Vincennes mérite d'ailleurs
bien ce srccès; son effort ne date pas de cette
année; déjà, en 1938, il avait été, pour notre
épreuve, un concurrent redoutable, puisqu'il
avait totalisé 45 brevets. Il était donc déjà
dans l'équipe de tête. Ces brillants résultats
sont b produit de l'activité d'une belle équipe
entraînée par l'infatigable dévouement du
Président Henry Gey qui a droit à tous les
compliments. Complimentons aussi le bon
chef-pilote Bover dont la compétence, la sû-
reté et le doigté font merveille, et le mécani-
cien Beaupin OUÏ est, lui aussi, pour l'Aéro-
Club de Vincennes, un collaborateur précieux.
Le succès du club vincennois ne doit pas
nous fvire oublier l'avance réalisée également
par l'Aéro Club du Rhône et du Sud-Est qui
a lui-même gagné trois points et par l'école
privée Paris-Aéro-Service qui, de la huitième
place, passe à la cinquième avec onze brevets
au lieu de neuf.
La transformation de l'Aviation Populaire
en Aviation Prémititaire, devenue effective le
Ier juin, va évidemment réduire l'activité des
écoles des clubs, puisque ce ne sont plus ceux-
ci qui vont former les jeunes pilotes de l'Etat.
Il va donc leur falloir trouver des élèves pri-
vés.
Au 30 mai, avec la vingt-et-unième liste de
l'Aéro-Club de France, le classement provi-
soire de notre compétition s'établissait comme
suit, sur un total de 701 brevets délivrés.
1. Avec 18 brevets : Aéro Club de Vincen-
nes;
2. Avec 16 brevets : Aéro-Club de la Bi-
gorre; Aéro-Club du Rhône et du Sud-Est;
4. Avec 14 brevets : Aéro-Club Gascon;
- 5. Avec 11 brevets : Aéro-Club Populaire des
Bcuches-du-Rhône; Paris-Aéro-Service; Aéro-
IIClub Populaire des Rives de la Dordogne; Sec-
tion d'Aviation Populaire de la Région Nazai-
"i'ienne';
9. Avec 10 brevets: Aéro-Club de Villeneuve-
'Saint-Georges;
10. Avec 9 brevets: éro-Club d'Eure-et-
loir; Aéro-Club de l'Atlantique; Aéro-Club de
ta Sarthe; « Les Gaëlands »;
14. Avec 8 brevets: Aéro-Club Jean-Casale;
Centre-Ecole de Tourisme Aérien; Aéro-Club
Vauclusien; « Air-Touraine IJ; Aéro-Club de
rlille-, Aéro-Club du Dauphiné; Aéro-Club du
Maçonnais;
21. Avec 7 brevets: Aéro-Club du Haut-
Rhin; Aéro-Club d'Auvergne; Aéro-Club d'Ora-
Wié; « Les Ailerons YJ; Aéro-Club de l'Aveyron;
Aéro-Club d'Issy-Les Moulineaux ; Aéro-Club
de Metz ; Ecole Marchtssaau-Oliveau ; Union
'des Pilotes Civils de France; Aéro-Club de
Da;
31. Avec 6 brevets: Ecole Caudron, à Guyan-
court; Aéro-Club de la Charente; Ecole de
Wiourmc-lon; Aéro-Club de l'Est; « Les Ailes
Roubaisiennes »: « Les Ailes Chalonnaises »;
Aéro-Club de l'Indre; Aéro-Club de la BanHeue
Nord-Est; Aéro-Club de Dinar d; Aéro-Club de
Vendée;
41. Avec 5 brevets: Aéro-Club d'Ille-et-Vi-
taine; Aéro-Ciub de Fkrs; Aéro-Club de
l'Orne; Aéro-Club de Rfmsns; Ecole Morane-
Sauh.ier: Est-Aéro-Serviee; Aéro-Club de Tou-
lon et du Var; Aéro-Club de Vienne; Club Aé-
ïien de Faris; Aéro-Club du Louhannais; Aéro-
Club de la Somme; Ecole de Cambras; « Les
•fciles d'Azur »; Aéro-Club de Bernay; Aéro-
Club de Meaux;
56. Avec 4 brevets: « Les Ailes Gaillaco"-
ses ;; Aéro-Club des LAndes; Club de Tou-
tonne Aérien de Fez; « Espoir Aéronautique de
Sarreguemines »; Aéro-Ciub du Roussillon;
Aéro-Club de Yalence: Aéro-Club Basque;
IWiiîo-Aéro Service; Aérc-Club du Gard; Aéro-
Club de Nouai; Aéro-Club de Béziers; Aéro-
Club de Montmartre; Aéro-Club du Poitou;
Acrc-Ctub de la Guyenne et du Réolais; Aéro-
Club de la Cite d'Or; Aéro-Club des Côtes-du-
Nord; Aéro-Club du Morbihan; « Les Ailes
Cognaçaises »: Aére-Club du Maroc; Aéro-
Club des Deu: -Sèvres: Les Ailes Ardennai-
ses i ; Groupe Aérien eu Ministère de l'Air;
Ecole Obrecht-Brière: Aéro-Club de l'Hérault;
Club d'Aviation Légère de l'Aube. !
9 LE HANGAR DE L'AMATEUR. Un ami de
Mauriche Chenu lui a fait cadeau d'une carros-
serie d'autocar « tout acier ». Avec cette carros-
serie, Maurice Chenu va réaliser un superbe han-
gar pour abriter son « P.C.C.C. ». Il la coupera
en deux dans le sens longitudinal et réunira les
deux parties, après les avoir espacées convena-
blement, par une tôle ondulée qui formera toit.
Maurice Chenu aura ainsi un magnifique hangar
vitré — avec glaces coulissantes ! — Le voilà, le
nangar confortable et économique ! Quand il sera
èdifié, nous espérons bien en recevoir des photos.
Le biplace Henri Mignet H.M.-210 a été présenté par le pilote Starck au mee-
tirig tia Saint-Germain, où il a effectué diverses acrobaties qui ont montré la
mariabilîté de l'appareil. Il faut souligner que la presse a fait preuve à llégaird
de cette présentation, pourtant très réussie, d'une discrétion absolue.
LE MOUVEMENT (POU-DU-CIEL »
l'occidenfpeuf être évité.
Mais il faut tenir compte de l'expérience acquise et
proscrire rigoureusement tout "Pou-du-Ciel" qui
.., qui n'aura pas été corrigé
Tel est l'avis d'Henri MIGNET
A
U lendemain du désolant accident
qui, a Amiens, coûta la vie à
Fabien Blondel — et que nous
avons signalé dans notre dernier
numéro —Henri Mignet nous a adressé
la communication que l'on va lire. Nous
la publions volontiers.
De cette communication, il apparaît
que le « Pou » d'Amiens appartenait
bien à l'ancienne formule et qu'il n'avait
pas subi les modifications dont l'expé-
rience a montré l'impérieuse nécessité. Il
faut renoncer définitivement à faire voler
les appareils qui n'ont pas été modifiés
soit par la conjugaison des deux ailes —
comme le préconise Henri Mignet — soit
par t l'adjonction d'un stabilisateur
P.C.C.C. dont les résultats acquis jusqu'à
ce jour semblent montrer la très réelle
efficacité.
Le système des deux ailes conjuguées
est exposé tout au long dans le Sport de
l'Air ; il faut souhaiter que de son côté,
le P.C.C.C. diffuse, auprès des amateurs,
le moyen pratique de réaliser et de mon-
ter son stabilisateur. Il a l'occasion - de
servir utilement le mouvement en con-
tribuant à assurer sa sécurité. Il ne s'y
refusera certainement pas. — G. H.
L
E monde si sympathique des ama-
teurs vient encore d'être éprouvé
par. la perte d'un de ses meil-
leurs camarades, confiant, con-
vaincu, enthousiaste, dans la personne de
Fabien Blondel. - -
Blondel vient d'être victime du vice
grave de l'ancien « Pou-du-Ciel .;> non
corrigé.
La mort de Blondel doit être le dernier
avertissement — et combien tragique -
pour la conduite à tenir, si l'on veut que
l'Aviation de l'Amateur continue d'être
un outil de puissante émulation dans la
propagande aéronautique.
Il y a deux ponts pour traverser là
rivière.
L'un est tout neuf, solide, facile, auto-
risé, éprouvé.
L'autre est vieux, vermoulu, sur le
point de s'effondrer. Un écriteau dit au
passant .-'Dangereux !
- Nous avions eu plusieurs fois l'occa-
sion, rencontrant le groupe d'amateurs
d'Amiens : Lefèvre, Dhaille, - Blondel,
d'insister vivement pour qu'ils modifias-
sent leur « Pou-du-Ciel ». Sans quoi,
l'accident était à craindre. Lefèvre corri-
gea le sien. Il vola d'abord mal, parce-
que mal centré. Nous lui expliquâmes
pourquoi. Il le centra correctement et
vola mieux que jamais.
y a encore, en France, des « Pou-
du-Ciel » non modifiés, théoriquement
interdits, mais qui volent encore.
J'en connais un, dans l'Est, très bien
construit et piloté par un ingénieur de
talent. Il est centré en avant, et devrait
mal voler, s'il n'avait un moteur puis-
sant. Un jour peut-être, mis en excès de
confiance, l'amateur le centrera < en
La participation de Robert Ivernel au match d'acrobaties de Saint-Germain
était une véritable gageure ! L'excellent pilote (Pavion totalisait. en effet,
moins d'une heure de vol en planeur, ce qui ne l'a pas empêché de se classer,
avec 243 points devant le concurrent américain. I verne), d'autre part, pilo-
tait le planeur Delanne 60-E1 — représenté ci-dessaus. C'est un simple appareil
d'entraênemeni au brevet D, construit toutefois au coefficient acrobatique et
doté d'une très bonne maniabilité. Mais il ne pouvait rivaliser avec les planeurs
spécialement étudiés pour effectuer des exercices de virtuosité.
Pou-du-Ciel », c'est-à-dire sur l'arrière,
afin de recouvrer la plénitude de vol de
cette formule. La catastrophe alors sera
imminente. Et ainsi pour tous ceux qui
restent.
ID
Car la formule -, < Pou-du-Ciel »', depuis
longtemps, n'offre plus aucun mystère.
Il n'y en eut d'ailleurs jamais qu'un !
le débattement insuffisant de la com-
mande, qui, dans le vieux modèle, rendait
l'instabilité longitudinale dangereuse,
alors que, disposant du débattement né-
cessaire, cette instabilité n'avait aucun
inconvénient pratique, voir le contraire.
Le Ministère de l'Air prit la peine de
soumettre gratuitement un « Pou-du-
Ciel »type, en grandeur, dans la grande
soufflerie de Chalais-Meudon, afin que le
mal fut situé.
Le mal fut immédiatement guéri.
Tl faut tenir compte de l'effort dit Mi-
nistère de l'Air, effort qui fut une heu-
reuse contribution au Mouvement-Ama-
teur ; il faut tenir compte de la guéri-
son du mal par un remède facile et peu
onéreux, qui même aura encore améliore
les qualités de la formule; il faut tenit.
compte de l'expérience acquise:
m
Le remède à consisté à contrôler les
deux ailes, toutes deux pivotantes, en
même temps et en sens contraire. Les
Ailes du 12 novembre 1936 ont donné
le mécanisme nécessaire, que j'ai repris
en détail dans la dernière édition du
Sport-de-l'Air, à savoir, grosso modo.
1" : un débattement de chaque aile d'au
moins 10 degrés, c'est-à-dire un débat-
tement de 13 centimètres mesuré à cha-
que bord de fuite ; 2° : manche poussé
à fond en avant, l'aile arrière a de 6 à 8
degrés d'incidence de plus que l'aile
avant.
Tous les amateurs ont donc été ins-
truits de la correction, grâce à laquelle
le Ministère de l'Air donnait à nouveau
son agrément à la formule « Pou-du-
Ciel ».
Le problème du Mouvement-Amateut
est donc aujourd'hui de rendre impossi-
ble le renouvellement de l'accident stu-
pide, de l'accident prévu, de l'accident
certain. Il faut que s'écroulent tous les
ponts vermoulus, car, aucun écriteau, au-
cun avertissement ne guérira l'amateur
trop enthousiaste. *
, Il est facile à un aviateur, un pilote,
un responsable d'aérodrome de contrôler
si un « Pou-du-Ciel » est corrigé, com-
me il vient d'être dit ci-dessus.
; S'il est corrigé, on n'a pas le droit de
l'empêcher de voler : ce ne serait paS
légal.
S'il n'est pas corrigé, l'appareil devra
être chassé impitoyablement hors de
l'aérodrome, ou tout au moins démonté,
de façon à ce qu'il ne soit pas en état de
voler. ,", ",
Le responsable ayant quelque autorite
officielle n'aura pas l'excuse même d'une
gentillesse à l'égard d'un ami, car ce
serait criminel ; il devra être sévère et
catégorique sans discussion. -
Je demande donc, par la voix des
Ailes, que l'on mette tout en œuvre pour
empêcher de voler tout ,/ Pou-du-Ciel
nOH co/iae.
NOTULES
de l' Aviation Légère
Le rôle de Veritas
D
ERNIEREMENT, nous avons eu l'occasion
d'écrire que le Bureau Veritas « accor-
dait > ou « délivrait. ; le C.N.R.A. Us
deux termes employés pouvant prêter a
fonfusioxi, il n'est pas inutile de préciser le rôle
de cet organisme dans l'attribution du certificau
de navigabilité restreint.
Si le Bureau Veritas joue un rôle très actif
dans la délivrance de la plupart des certificats
de navigabilité normaux, il n'a aucune initiative
à prendre en matière de C.N.R.A, Ses attributions
se réduisent à la préparation matérielle du dos-
sier et des documents d'après les éléments fournis
par le postulant. Si la compagnie d'assurances n:
confie au Bureau Veritas aucune mission, il pen
donc n'avoir jamais vu l'appareil.
tout ce qui touche à la délivrance du C.N.B-A»
concerne donc exclusivement la Direction de
l'Aéronautique Civile, la tâche du Bureau Veritas
se résumant à l'établissement matériel des certi-
ficats. : • ;
Cette mise au point mettra fin à des interpré-
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