Presse et revues
16 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1939-04-06
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 06 avril 1939 06 avril 1939
Description : 1939/04/06 (A19,N929). 1939/04/06 (A19,N929).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6554689v
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
CES AILES
915
3?
LES AILES S'OUVRENT
i i
Le bombardier léger Henschel «Hs.-123»
C'est un sesquiplan construit avec des éléments en tôle de duralumin emboutie. Il
est équipé d'un moteur B.M.W.-132, de 870 CV. qui lui assure une vitesse de 400 km.-h.
Spécialement conçu pour remplir les missions d'assaut, le Hs-123 porte 300 kq; de
projectiles accrochés sous ses ailes. Son plafond pratique atteint 9.000 métres.
L
A firme allemande Henschel s'est
lancée dans la construction aéro-
nautique en 1933, au moment où
nos voisins ont entrepris leur
réarmement massif dans l'air.
Cette maison produisait auparavant
du matériel roulant: wagons, tramways,
etc., ce qui n'a pas été sans influencer sa
nouvelle production. 4111
Les avions Henschel sont, en effet,
des machines robustes et, aussi,
d'une certaine rusticité qui s'allie d'ail-
leurs à des lignes aérodynamiques assez
pures.
Ce constructeur, en tout cas, a été un
des premiers à mettre sur pied, outre-
Rhin, la fabrication rapide en grande
série, en utilisant presque exclusivement
des éléments en duralumin découpés et
emboutis à la presse.
Son activité, orientée tout d'abord vers
les avions-écoles et les avions d'entraî-
nement, s'est étendue, ensuite, à la réa-
lisation de biplaces d'observation ou de
reconnaissance, et de bombardiers, ino-
nomoteurs ou bimoteurs. Tous ces avions
équipent largement les formations - du
Reich.
C'est ainsi que nous avions annon-
cé, en 1937, la sortie du monoplace de
combat et de bombardement Henschel (
Hs-123 qui est toujours compté par- f
mi les avions militaires de première >
ligne. Il s'agit, cependant, d'un ses-
quiplan classique, mais ses performances
- ont été sensiblement améliorées par une
augmentation de la puissance du moteur.
La maniabilité de cet appareil serait,
parait-il, très grande, ce qui est beau-
coup plus important, pour effectuer avec
succès et le minimum de pertes les mis-
sions au voisinage du sol, que d'atteindre
une vitesse extrêmement élevée.
Sur le champ de bataille, en particu-
lier, il apparaît que les avions qui,
comme le Henschel Hs-123, dépassent
largement le cap des 350 km-h., en em-
portant une charge appréciable de pro-
jectiles, pourront effectuer des bombar-
- dements précis et efficaces tout en ne
redoutant guère la D. C. A.
L'armée de l'air allemande, rappelons-
le, possède plusieurs escadrilles d'avions
d'assaut et de bombardement en piqué;
les unes sont principalement dotées de
biplaces Junkers Ju-87, et, les autres, de
monoplaces Hamburger Ha-137 et Hens-
chel Hs-123. Ce dernier a une charge
mobile nettement inférieure à celle du
Ju-87 et du Ha-137 mais, près du sol, ses
performances doivent être, à peu de
chose près, du même ordre. Il offre, de
plus, des facilités de conduite qui per-
- mettent de le mettre entre les mains d'un
plus grand nombre de pilotes et cela
pourrait justifier la faveur qu'il conserve
outre-Rhin. .-
A notre connaissance, et c'est un fait
à souligner, il ne semble pas que le
Henschel Hs-123 ait été vu sur le front
espagnol, tandis que ces appareils par-
ticipent en grand nombre à toutes les
manœuvres de l'Armée de l'Air alle-
mande.
A ce titre, il était, croyons-nous, inté-
ressant de le mieux connaître et, au sur-
plus, ce ne sont peut-être pas les avions
modernes dernier type qui, en définitive,
seraient les plus redoutables.
André FRACHET.
VOILURE. — L'avion Henschel Hs-123 de com-
bat et de bombardement en piqué est un sesqui-
plan à haubanage rigide d'une surface totale de
24 mq. 85.
Les ailes supérieures, de 10 m. 50 d'envergure
pour une profondeur de 1 m. 80 environ, sont en
deux parties symétriques; elles sont portées à
bonne distance du fuselage par une cabane cons-
tituée, sur les appareils de série, par deux grou-
pes de mâts, en tubes d'acier profilés, assemblés
en N renversé et contreventés par quatre lames
d'acier. Pour améliorer la visibilité, déjà excellente,
du pilote vers l'avant, les plans sont amincis dans
la section centrale; de plus, le bord de fuite est
largement échancré bien qu'il soit très en avant
du poste de pilotage. Ces ailes, d'épaisseur et de
profondeur constantes sur le reste de l'envergure,
ont des extrémités amincies semi-elliptiques. Les
ailerons de gauchissement, à fente, compensés et
équilibrés, sont encastrés: leurs commandes
* sont reliées à celles de l'habitacle par une
biellette verticale.
Le plan inférieur, également sans dièdre,
d'un seul tenant, traverse le fuselage dans-la par-
tie inférieure de celui-ci; il est raccordé par de
larges congés au revêtement de la carlingue. Ce
plan, de 8 m. d'envergure, forme deux petites
ailes triangulaires mesurant environ 1 m. 50 de
profondeur à l'encastrement. Chacune de ces ailes
est dotée d'un petit volet de courbure, à fente,
articulé parallèlement au bord de fuite; il sert
surtout de frein aérodynamique.
L'entreplan de la cellule, sensiblement égal à la
profondeur des ailes principales, est maintenu, de
chaque côté, par un monomât oblique soigneuse-
ment profilé.
Construction. — L'ossature des ailes supérieures
comprend deux longerons-caissons et des nervu-
res en tôle de duralumin. Le revêtement, travail-
lant, est également en tôle'lisse de duralumin
sauf dans la partie postérieure de l'intrados qui
est entoilée
Le plan inférieur, qui porte les jambes de l'at-
terrisseur, est un caisson monolongeron très résis-
tant, réalisé entièrement en métal léger.
FUSELAGE. — La carlingue, monocoque,
a une section au maître-couple beaucoup
, plus petite que celle du groupe moteur ;
cette section, ovale, évolue vers l'étambot
qui est vertical.
Le poste de pilotage, à découvert, est aménagé
en arrière de la cellule, pour obtenir une vue
verticale complètement dégagée; le siège du pilote
est réglable.
L'armement est constitué par deux mitrailleu-
ses fixes et des lance-bombes, fixés sous les ailes
inférieures; ces lances-bombes peuvent recevoir
notamment, quatre projectiles de 50 kg. et quatre
autres de 25 kg., soit au total 300 kg. de bombes.
Construction. — Le fuselage, traité comme une
coque, a une charpente constituée par des cadres,
des lisses et un revêtement, en tôle plate rivée, qui
participe à la résistance de l'ensemble. Toutefois,
les panneaux qui recouvrent les premières travées
de la carlingue sont amovibles pour permettre aux
mécaniciens d'accéder aux équipements.
EMPENNAGES. — Le plan fixe horizontal, de
3 m. 90 d'envergure, réglable en vol, est en deux
parties attelées sur des épaulements, à la base
du plan fixe. Ce plan est maintenu en dessous par
deux contrefiches profilées et au-dessus par deux
haubans. Il est réalisé entièrement en duralumin,
ainsi que la dérive.
Les gouvernes de la profondeur et de la direc-
tion ont une ossature en métal léger recouverte
de toile; ces organes sont équilibrés statiquement
et compensés par des becs débordants assez impor-
tants; ils partent chacun un flettner correcteur.
GROUPE MOTOPROPULSEUR. - L'avion est
équipé d'un moteur en étoile refroidi par l'air
B.M.W.-132; c'est construit sous licence, le Pratt-
et-Whitney « Hornet »; sa puissance maximum
a été portée à 870 CV. L'hélice métallique tripalot
est à pas variable.
Le moteur est assujetti élastiquement sur un
bâti amovible en tubes d'acier; il est profilé par
un capot annulaire, de forme tronconique, à bord
de fuite réglable, sur tout son périmètre.
Le réservoir d'essence est placé dans le fuse-
lage; derrière une cloison pare-feu, et, le réservoir
d'huile, est suspendu sur cette cloison, du côté du
moteur.
ATTERRISSEUR. — Le train, fixe, a une voie
de 2 m. 40 environ. Chaque roue est portée par
une fourche solidaire d'un amortisseur oléo-pneu-
matiqué à grande course assujetti sur le longe-
ron des ailes inférieures ; ces jambes sont
renforcées vers l'arrière par une barre. Les roues,
équipées de freins commandés par des pédales,
sont enfermées dans des carènes démontables.
La petite roue de queue, orientable, est égale-
ment profilée; elle s'articule en avant de l'étam-
bot sur une forte jambe oléo-pneumatique.
Caractéristiques
Envergure :
du plan supérieur 10 m. 50
des iales inférieures 8 m.
Longueur 8 m. 60
Hauteur. , , , , , , , , , 3 m. 4*3
Surface portante 24 mq. 85
Puissance: 1 moteur B.M.W.132 de 870 CV.
Poids :
à vide, , , , , , , , , , , , , , , 1500 kg.
mobile 760 kg.
total 2260 kg.
Charges :
par mq 9J kg.
par CV 2 kg. 600
Puissance par mq 34 CV. 8
Performances
Vitesses :
maximum 400 km.-h.
de croisière 360 km.-h.
minimum 102 km.-h.
Temps de montée à 1.000 m. 1 m. 10
Plafond pratique,.,.,. 9.000 m.
Autonomie 600/860 km.
SUR LES TERRAINS
LES AVIONS
EN ESSAIS.
LES A VIONS COMMERCIAUX
N LE LOCKHEED-14 N° 1 acquis par la Ré,
Air-Afrique a terminé tous ses essais à Mari-
gnane; il a été ramené à Villacoublay par la voie
des airs. L'appareil N° 2 est entré au C.E.M.A.,
où il réalisera les mêmes essais que le N° 1, es-
sais dont les résultats seront comparés avec ceux
de ce dernier. La voilure du No 2 comporte, eja.
effet, un dispositif nouveau, récemment adopté
par le constructeur américain, pour « souffler »
sur les ailes. Il s'agit de fentes, ménagées dans
d'épaisseur des ailes jiiis du bord d'attaque et à
la hauteur des ailerons. fentes qui auraient pour
but d'augmenter l'efficacité de ces ailerons aux
faibles vitesses. Les expériences en cours nous
fixeront sur la valeur de ce dispositif dont,' pa-
rait-il, tous les nouveaux avions Lockheed seront
dotés. -
~M LE MARCEL-BLOCH-161, quadrimoteur de
transport dont une série doit être commandée par
Air-France, poursuit ses épreuves officielles »
Villacoublay.
LES HYDRAVIONS
t L'HYDRAVION LeO H-246, quadrimoteur
Hispano-Suiza 12-X de 2.760 CV., aménagé pour
transporter vingt-cinq passagers, poursuit ses es-
sais d'endurance entre les mains des pilotes d'Air-
France, L'appareil a effectué, la semaine der-
nière, la traversée de la Méditerranée, de Mar-
seille à Alger, en 3 h. 20; il était piloté par Givon,
LES AVIONS PRIVES --
M LE LEOPOLDOFF « COLIBRI », moteur
Minié de 70 CV., réalisé à Rabat dans les ate-
liers de la Société des Constructions Aéronauti-
ques du Maroc, avec de la main-d'œuvre indi-
gène, poursuit ses essais en vol. Ils sont très
réussis.
B LE BIPLAN MORANE-SAULNIER 350, à,
moteur Renault de 220 CV., a reçu son certificat
de navigabilité. Michel Détroyat a présenté cet
appareil, spécialement étudié pour les vols acro-
batiques, à la fête de l'Aéro-Club de Boulogne-
Billancourt qui s'est déroulée l'autre dimanche à
Chavenay-Villepreux; le chef-pilote, Inspecteur
du matériel des S.N.C.A., a montré, à cette occa-
sion, qu'il n'a rien perdu de sa virtuosité.
LES A VIONS DE RECORDS
N LE CAUDRON C-860, monoplace de perfor-
mance destiné à André Japy, a entrepris, sur la
piste d'Istres, ses essais de décollage à pleine
charge. L'appareil, rappelons-le, est équipé d'un
moteur Renault développant 240 CV. à 2.900 m.;
théoriquement, il doit être capable de couvrir
7.500 km. environ à la vitesse moyenne de
320 km.-h.
- 0 AVEC UN EMETTEUR DE 10 WATTS et
une longueur d'onde de 16 cm., MM. Berline et
Gutton ont réalisé au Puy-de-Dôme des liaisons
de 150 km. de distance. Ces ondes décimétriques
sont d'un très grand intérêt pour l'Aviation et
le radioguidage, car le sol est sans influence sur
elles, oe qui avait déjà été constaté.
915
3?
LES AILES S'OUVRENT
i i
Le bombardier léger Henschel «Hs.-123»
C'est un sesquiplan construit avec des éléments en tôle de duralumin emboutie. Il
est équipé d'un moteur B.M.W.-132, de 870 CV. qui lui assure une vitesse de 400 km.-h.
Spécialement conçu pour remplir les missions d'assaut, le Hs-123 porte 300 kq; de
projectiles accrochés sous ses ailes. Son plafond pratique atteint 9.000 métres.
L
A firme allemande Henschel s'est
lancée dans la construction aéro-
nautique en 1933, au moment où
nos voisins ont entrepris leur
réarmement massif dans l'air.
Cette maison produisait auparavant
du matériel roulant: wagons, tramways,
etc., ce qui n'a pas été sans influencer sa
nouvelle production. 4111
Les avions Henschel sont, en effet,
des machines robustes et, aussi,
d'une certaine rusticité qui s'allie d'ail-
leurs à des lignes aérodynamiques assez
pures.
Ce constructeur, en tout cas, a été un
des premiers à mettre sur pied, outre-
Rhin, la fabrication rapide en grande
série, en utilisant presque exclusivement
des éléments en duralumin découpés et
emboutis à la presse.
Son activité, orientée tout d'abord vers
les avions-écoles et les avions d'entraî-
nement, s'est étendue, ensuite, à la réa-
lisation de biplaces d'observation ou de
reconnaissance, et de bombardiers, ino-
nomoteurs ou bimoteurs. Tous ces avions
équipent largement les formations - du
Reich.
C'est ainsi que nous avions annon-
cé, en 1937, la sortie du monoplace de
combat et de bombardement Henschel (
Hs-123 qui est toujours compté par- f
mi les avions militaires de première >
ligne. Il s'agit, cependant, d'un ses-
quiplan classique, mais ses performances
- ont été sensiblement améliorées par une
augmentation de la puissance du moteur.
La maniabilité de cet appareil serait,
parait-il, très grande, ce qui est beau-
coup plus important, pour effectuer avec
succès et le minimum de pertes les mis-
sions au voisinage du sol, que d'atteindre
une vitesse extrêmement élevée.
Sur le champ de bataille, en particu-
lier, il apparaît que les avions qui,
comme le Henschel Hs-123, dépassent
largement le cap des 350 km-h., en em-
portant une charge appréciable de pro-
jectiles, pourront effectuer des bombar-
- dements précis et efficaces tout en ne
redoutant guère la D. C. A.
L'armée de l'air allemande, rappelons-
le, possède plusieurs escadrilles d'avions
d'assaut et de bombardement en piqué;
les unes sont principalement dotées de
biplaces Junkers Ju-87, et, les autres, de
monoplaces Hamburger Ha-137 et Hens-
chel Hs-123. Ce dernier a une charge
mobile nettement inférieure à celle du
Ju-87 et du Ha-137 mais, près du sol, ses
performances doivent être, à peu de
chose près, du même ordre. Il offre, de
plus, des facilités de conduite qui per-
- mettent de le mettre entre les mains d'un
plus grand nombre de pilotes et cela
pourrait justifier la faveur qu'il conserve
outre-Rhin. .-
A notre connaissance, et c'est un fait
à souligner, il ne semble pas que le
Henschel Hs-123 ait été vu sur le front
espagnol, tandis que ces appareils par-
ticipent en grand nombre à toutes les
manœuvres de l'Armée de l'Air alle-
mande.
A ce titre, il était, croyons-nous, inté-
ressant de le mieux connaître et, au sur-
plus, ce ne sont peut-être pas les avions
modernes dernier type qui, en définitive,
seraient les plus redoutables.
André FRACHET.
VOILURE. — L'avion Henschel Hs-123 de com-
bat et de bombardement en piqué est un sesqui-
plan à haubanage rigide d'une surface totale de
24 mq. 85.
Les ailes supérieures, de 10 m. 50 d'envergure
pour une profondeur de 1 m. 80 environ, sont en
deux parties symétriques; elles sont portées à
bonne distance du fuselage par une cabane cons-
tituée, sur les appareils de série, par deux grou-
pes de mâts, en tubes d'acier profilés, assemblés
en N renversé et contreventés par quatre lames
d'acier. Pour améliorer la visibilité, déjà excellente,
du pilote vers l'avant, les plans sont amincis dans
la section centrale; de plus, le bord de fuite est
largement échancré bien qu'il soit très en avant
du poste de pilotage. Ces ailes, d'épaisseur et de
profondeur constantes sur le reste de l'envergure,
ont des extrémités amincies semi-elliptiques. Les
ailerons de gauchissement, à fente, compensés et
équilibrés, sont encastrés: leurs commandes
* sont reliées à celles de l'habitacle par une
biellette verticale.
Le plan inférieur, également sans dièdre,
d'un seul tenant, traverse le fuselage dans-la par-
tie inférieure de celui-ci; il est raccordé par de
larges congés au revêtement de la carlingue. Ce
plan, de 8 m. d'envergure, forme deux petites
ailes triangulaires mesurant environ 1 m. 50 de
profondeur à l'encastrement. Chacune de ces ailes
est dotée d'un petit volet de courbure, à fente,
articulé parallèlement au bord de fuite; il sert
surtout de frein aérodynamique.
L'entreplan de la cellule, sensiblement égal à la
profondeur des ailes principales, est maintenu, de
chaque côté, par un monomât oblique soigneuse-
ment profilé.
Construction. — L'ossature des ailes supérieures
comprend deux longerons-caissons et des nervu-
res en tôle de duralumin. Le revêtement, travail-
lant, est également en tôle'lisse de duralumin
sauf dans la partie postérieure de l'intrados qui
est entoilée
Le plan inférieur, qui porte les jambes de l'at-
terrisseur, est un caisson monolongeron très résis-
tant, réalisé entièrement en métal léger.
FUSELAGE. — La carlingue, monocoque,
a une section au maître-couple beaucoup
, plus petite que celle du groupe moteur ;
cette section, ovale, évolue vers l'étambot
qui est vertical.
Le poste de pilotage, à découvert, est aménagé
en arrière de la cellule, pour obtenir une vue
verticale complètement dégagée; le siège du pilote
est réglable.
L'armement est constitué par deux mitrailleu-
ses fixes et des lance-bombes, fixés sous les ailes
inférieures; ces lances-bombes peuvent recevoir
notamment, quatre projectiles de 50 kg. et quatre
autres de 25 kg., soit au total 300 kg. de bombes.
Construction. — Le fuselage, traité comme une
coque, a une charpente constituée par des cadres,
des lisses et un revêtement, en tôle plate rivée, qui
participe à la résistance de l'ensemble. Toutefois,
les panneaux qui recouvrent les premières travées
de la carlingue sont amovibles pour permettre aux
mécaniciens d'accéder aux équipements.
EMPENNAGES. — Le plan fixe horizontal, de
3 m. 90 d'envergure, réglable en vol, est en deux
parties attelées sur des épaulements, à la base
du plan fixe. Ce plan est maintenu en dessous par
deux contrefiches profilées et au-dessus par deux
haubans. Il est réalisé entièrement en duralumin,
ainsi que la dérive.
Les gouvernes de la profondeur et de la direc-
tion ont une ossature en métal léger recouverte
de toile; ces organes sont équilibrés statiquement
et compensés par des becs débordants assez impor-
tants; ils partent chacun un flettner correcteur.
GROUPE MOTOPROPULSEUR. - L'avion est
équipé d'un moteur en étoile refroidi par l'air
B.M.W.-132; c'est construit sous licence, le Pratt-
et-Whitney « Hornet »; sa puissance maximum
a été portée à 870 CV. L'hélice métallique tripalot
est à pas variable.
Le moteur est assujetti élastiquement sur un
bâti amovible en tubes d'acier; il est profilé par
un capot annulaire, de forme tronconique, à bord
de fuite réglable, sur tout son périmètre.
Le réservoir d'essence est placé dans le fuse-
lage; derrière une cloison pare-feu, et, le réservoir
d'huile, est suspendu sur cette cloison, du côté du
moteur.
ATTERRISSEUR. — Le train, fixe, a une voie
de 2 m. 40 environ. Chaque roue est portée par
une fourche solidaire d'un amortisseur oléo-pneu-
matiqué à grande course assujetti sur le longe-
ron des ailes inférieures ; ces jambes sont
renforcées vers l'arrière par une barre. Les roues,
équipées de freins commandés par des pédales,
sont enfermées dans des carènes démontables.
La petite roue de queue, orientable, est égale-
ment profilée; elle s'articule en avant de l'étam-
bot sur une forte jambe oléo-pneumatique.
Caractéristiques
Envergure :
du plan supérieur 10 m. 50
des iales inférieures 8 m.
Longueur 8 m. 60
Hauteur. , , , , , , , , , 3 m. 4*3
Surface portante 24 mq. 85
Puissance: 1 moteur B.M.W.132 de 870 CV.
Poids :
à vide, , , , , , , , , , , , , , , 1500 kg.
mobile 760 kg.
total 2260 kg.
Charges :
par mq 9J kg.
par CV 2 kg. 600
Puissance par mq 34 CV. 8
Performances
Vitesses :
maximum 400 km.-h.
de croisière 360 km.-h.
minimum 102 km.-h.
Temps de montée à 1.000 m. 1 m. 10
Plafond pratique,.,.,. 9.000 m.
Autonomie 600/860 km.
SUR LES TERRAINS
LES AVIONS
EN ESSAIS.
LES A VIONS COMMERCIAUX
N LE LOCKHEED-14 N° 1 acquis par la Ré,
Air-Afrique a terminé tous ses essais à Mari-
gnane; il a été ramené à Villacoublay par la voie
des airs. L'appareil N° 2 est entré au C.E.M.A.,
où il réalisera les mêmes essais que le N° 1, es-
sais dont les résultats seront comparés avec ceux
de ce dernier. La voilure du No 2 comporte, eja.
effet, un dispositif nouveau, récemment adopté
par le constructeur américain, pour « souffler »
sur les ailes. Il s'agit de fentes, ménagées dans
d'épaisseur des ailes jiiis du bord d'attaque et à
la hauteur des ailerons. fentes qui auraient pour
but d'augmenter l'efficacité de ces ailerons aux
faibles vitesses. Les expériences en cours nous
fixeront sur la valeur de ce dispositif dont,' pa-
rait-il, tous les nouveaux avions Lockheed seront
dotés. -
~M LE MARCEL-BLOCH-161, quadrimoteur de
transport dont une série doit être commandée par
Air-France, poursuit ses épreuves officielles »
Villacoublay.
LES HYDRAVIONS
t L'HYDRAVION LeO H-246, quadrimoteur
Hispano-Suiza 12-X de 2.760 CV., aménagé pour
transporter vingt-cinq passagers, poursuit ses es-
sais d'endurance entre les mains des pilotes d'Air-
France, L'appareil a effectué, la semaine der-
nière, la traversée de la Méditerranée, de Mar-
seille à Alger, en 3 h. 20; il était piloté par Givon,
LES AVIONS PRIVES --
M LE LEOPOLDOFF « COLIBRI », moteur
Minié de 70 CV., réalisé à Rabat dans les ate-
liers de la Société des Constructions Aéronauti-
ques du Maroc, avec de la main-d'œuvre indi-
gène, poursuit ses essais en vol. Ils sont très
réussis.
B LE BIPLAN MORANE-SAULNIER 350, à,
moteur Renault de 220 CV., a reçu son certificat
de navigabilité. Michel Détroyat a présenté cet
appareil, spécialement étudié pour les vols acro-
batiques, à la fête de l'Aéro-Club de Boulogne-
Billancourt qui s'est déroulée l'autre dimanche à
Chavenay-Villepreux; le chef-pilote, Inspecteur
du matériel des S.N.C.A., a montré, à cette occa-
sion, qu'il n'a rien perdu de sa virtuosité.
LES A VIONS DE RECORDS
N LE CAUDRON C-860, monoplace de perfor-
mance destiné à André Japy, a entrepris, sur la
piste d'Istres, ses essais de décollage à pleine
charge. L'appareil, rappelons-le, est équipé d'un
moteur Renault développant 240 CV. à 2.900 m.;
théoriquement, il doit être capable de couvrir
7.500 km. environ à la vitesse moyenne de
320 km.-h.
- 0 AVEC UN EMETTEUR DE 10 WATTS et
une longueur d'onde de 16 cm., MM. Berline et
Gutton ont réalisé au Puy-de-Dôme des liaisons
de 150 km. de distance. Ces ondes décimétriques
sont d'un très grand intérêt pour l'Aviation et
le radioguidage, car le sol est sans influence sur
elles, oe qui avait déjà été constaté.
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