Presse et revues
22 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1929-12-26
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 26 décembre 1929 26 décembre 1929
Description : 1929/12/26 (A9,N445). 1929/12/26 (A9,N445).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6554675t
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
o 445, 26-12-29;
LES AILES
y
——— ———— -— l
LES AILES S'OUVRENT L'avion « Falken a,
—— ; -.- ( ——-
Les avions Svenska Aero
"Falken" biplace d'école et d'entraînement, "Jaktfalk" monoplace de chasse
- -
l industrie aéronautique suédoise ne
compte pas moins de trois constructeurs:
la Royal Aircraft Factory, l'A. B. Flygin-
dustrie et, enfin, la Svenska Aéro.
Les besoins civils et militaires de la
Suède sont loin, cependant, d'être suffi-
sants pour justifier cette trinité de cons-
tructeurs. On n'en sera point étonné,
néanmoins, lorsque l'on saura que, en
dehors de la Royal Aircraft Factory, établis-
sement d'Etat, les deux autres maiscns
suédoises servent uniquement de couver-
ture aux avionneurs allemands.
Ces derniers, en effet, utilisent des filia-
les étrangères pour la réalisation des pro-
totypes militaires dont la construction leur
est encore interdite.
C'est ainsi que l'A. B. Flygindustrie est
licenciée de Junkers. Nous avons déjà
présenté les intéressants monoplans de
chasse et de combat fabriqués dans ses
ateliers.
Quant à la Svenska Aero Aktiebolaget,
de Stockholm, autre firme aéronautique
suédoise, elle produit des apoareils étu-
diés par l'ingénieur allemand Ernest Hein-
kel.
Les avions « Falken » et « Jaktfalk »,
Que la Svenska Aéro vient de « sortir »
dérivent du biplan « Pirate » depuis long-
temps en service. Comme ce dernier, ils
se caractérisent par une construction pres-
que totalement en acier. En outre, leurs
éléments, identiques de conception, ne se
différencient que par la résistance des ma-
tériaux utilisés.
Le « Falken », doté d'un atterrisseur
simple et robuste, est un biplace d'école
équipé d'un .moteur de 135 CV. Ce même
appareil a été étudié pour recevoir un
200 CV.. Il est alors utilisé comme avion
de t ansformation. Le changement de mo-
teur est facilement réalisé, grâce à un bâti
interchangeable assujetti par quatre bou-
lons. II en résulte une amélioration sensi-
ble des performances mais, aussi, l'atter-
rissage devient plus rapide et, par suite,
'e pilotage est rendu plus délicat. Des mi-
trailleuses et des appareils de T. S. F.
ou photographique peuvent être montés
sur l'avion. L'instruction est ainsi entre-
prise dans de bonnes conditions d'écono-
mie.
Le monoplace de chasse « Jaktfaltk »
se présente avec un poids à vide de
875 kilos, fort peu élevé pour sa classe,
ce qui lui permet d'enlever une charge utile
de 500 kilos. Cet avion s'apparente étroi-
tement aux biplans de chasse britanniques.
Aussi, en dépit de sa légèreté, on nous
Permettra d'enregistrer avec la plus grande
réserve les performances que lui attribue
son constructeur.
Ces performances sont, en effet, loir
d vê
Nous ne connaissons pas d'avions de
chasse, même parmi les plus fins, suscep-
tibles de v;)ler, à 4.000 mètres, à -la vi-
tesse de 320 km.-h. C'est un des chiffres,
cpendant. qui nous ont été communiqués
,Pitt: 1- &\2t;nfa; Aero. \W l "! 4 t; t <
Nous savons bien que les constructeurs
ont une tendance naturelle à « bonifier »
les performances de leurs productions.
Tout de même, il y a des limites que l'on
ne doit raisonnablement pas-dépasser !
André FRAC H ET.
Voilure. — Les avions type « Falken »
et « Jaktfalk », construits par la Svenska
Aero Aktienbolaget, ont leurs voilures cons-
tituées par une cellule biplane à ailes égales
en profondeur seulement. Les plans supé-
1 iéurs présentent, en cHef, une crverdure
un peu plus grande et cela Hir les deux mo-
dèles. Par centre, seule la cellule de l'avion
« Falken » est à plans franchement décalés ;
le longeron avant des ailes inférieures se
trouvant à l'aplomb du longeron arrière
du plan supérieur.
Ce dernier affecte un très léger dièdre là.
tvral ;, ses dcpjcr éîifiïiçnts viennent se raccor-
der sur une cabane centrale en tubes
d'acier. La cabane du « Falken » comprend
une pyramide à l'avant et un V renversé
à l'arrière. Cel,le du « Jaktfalk » comporte
quatre montants obliques croisillonnés. Les
ailes inférieures sont attelées sur des ferru-
res en acier au bas du fuselage.
La mâture du « Falken » comprend une
paire de montants, réunis par .une diago-
nale, pour chaque demi-cellule; le hauba-
nage ne comporte qu'un seul croisillon. La
mâture du cc Jaktfalk » est également cons-
tituée par deux, montants parallèles, mais
ces derniers — ainsi que la demi-cellule —
sont haubanés par des croisillons doubles.
Les ailerons au nombre de quatre, sans
compensation, sont conjugués par des tubes
torpédo. Leur commande est obtenue par
des tubes d'acier.
La structure des avions Svenska Aéro est
établie suivant les mêmes principes mais,
bien entendu, avec une résistance appro-
priée. Elle comprend, pour chaque plan,
deux longerons rectangulaires en acier
suédois spécial. La protection du métal con-
tre la corrosion a fait l'objet de soins tout
particuliers. Les nervures sont construites
en bois, ce matériau étant plus avantageux i
mais, elles peuvent être aussi réalisées en
acier. Le recouvrement des surfaces est en
toile.
Fuselage. - La charpente du fuselage des
avions « Falken » et cc Jaktfalk » est en
tubes d'acier spécial soudés à l'autogène.
Les côtés et le dessous sont recouverts de
toile alors que la partie supérieure est ca-
rénée par un capotage en tôle d'aluminium.
Ce capotage peut être rapidement déposé
permettant ainsi la visite facile de l'inté-
rieur du fuselage, des commandes et des
différentes installations qu'il renferme.
Le fuselage du « Falken » est à parois
verticales; celui du « Jaktfalk » affecte,
grâce à des couples légers supportant un
carénage, la forme d'une coque fuselée.
Les postes de pilotage du « Falken », à
double commande, sont placés en tandem.
Le premier de ces postes se trouve à
l'aplomb du bord d'attaque des ailes infé-
rieures ; l'autre immédiatement *à la suite.
Les sièges des pilotes sont réglables en hau-
tcur ; ils peuvent, aussi, être approchés ou
éloignés du palonnier. Les instruments de
bord sont doublés de telle façon que l'élève,
lorsqu'il changera de place, trouve les ca-
drans au même endroit.
L habitacle du monoplace de chasse
« Jaktfalk » est aménagé en arrière de la
voilure. Il est complété par un appui-tête
caréné. Deux ouvertures ménagées de*part
et d'autre de l'échancrure du plan supé-
rieur, au-dessus du fuselage, permettent au
pilote de s'y appuyer pour s'introduire à son
poste ou en soi tir. Cet avion est armé de
deux mitrailleuses tirant à travers l'hélice.
L'empennage horizontal comporte un plan
fixe réglable au sol, et deux volets de pro-
fondeur non compensés. Le plan fixe est
assujetti, en dessous, par deux petits mon-
tants obliques.
L'empennage vertical :se compose d'une
dérive; s'appuyant sur le montant de l'étam-
boj et d'un gouvernail de direction com-
pensé sur le' .( Falken » seulement. Ces or-
ganes sont en tubes, d'acier soudé à l'auto-
gène et recouverts de toile. ,.
La profondeur est actionnée par des tubes
d'acier et la direction par des câbleos dou-
bles.
Groupe moto-propulseur. — Le biplace
d'école et d'entraînement « Falken » peut
être indifféremment équipé d'un moteur
Armstrong-Siddeley « Mongoose » de 135 CV
ou « Lynx » de 200 CV.
L'avion de chasse « Jaktfalk » est étudié
pour recevoir n'importe quel moteur en
étoile, à refroidissement par l'air, d'une
puissance de 500 CV. Le prototype a fait
ses essais avec un Armstrong-Siddeley
« Jaguar » pourvu d'un compresseur. Ce
moteur développe 500 CV. et pèse 500 ki!os.
Quel que soit le type de moteur utilisé,
celui-ci est assujetti sur un bâti amovible
en tubes d'acier, réuni au fuselage par qua-
tre boulons. Le fuselage est isolé du groupe
moto-propulseur par une cloison pare-feu
en acier et en amiante. Derrière cette cloi-
son est logée en charge, une nourrice d'une
capacité suffisante pour assurer un vol
d'une demi-heure. Un autre réservoir porte
le rayon d'action total à 4 h. 50 pour le
moteur « Mongoose » de 135 CV et à 3 h. 20
pour le « Lynx » de 200 CV.
Train d'atterrissage, — Le train d'atter-
LES AILES
y
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LES AILES S'OUVRENT L'avion « Falken a,
—— ; -.- ( ——-
Les avions Svenska Aero
"Falken" biplace d'école et d'entraînement, "Jaktfalk" monoplace de chasse
- -
l industrie aéronautique suédoise ne
compte pas moins de trois constructeurs:
la Royal Aircraft Factory, l'A. B. Flygin-
dustrie et, enfin, la Svenska Aéro.
Les besoins civils et militaires de la
Suède sont loin, cependant, d'être suffi-
sants pour justifier cette trinité de cons-
tructeurs. On n'en sera point étonné,
néanmoins, lorsque l'on saura que, en
dehors de la Royal Aircraft Factory, établis-
sement d'Etat, les deux autres maiscns
suédoises servent uniquement de couver-
ture aux avionneurs allemands.
Ces derniers, en effet, utilisent des filia-
les étrangères pour la réalisation des pro-
totypes militaires dont la construction leur
est encore interdite.
C'est ainsi que l'A. B. Flygindustrie est
licenciée de Junkers. Nous avons déjà
présenté les intéressants monoplans de
chasse et de combat fabriqués dans ses
ateliers.
Quant à la Svenska Aero Aktiebolaget,
de Stockholm, autre firme aéronautique
suédoise, elle produit des apoareils étu-
diés par l'ingénieur allemand Ernest Hein-
kel.
Les avions « Falken » et « Jaktfalk »,
Que la Svenska Aéro vient de « sortir »
dérivent du biplan « Pirate » depuis long-
temps en service. Comme ce dernier, ils
se caractérisent par une construction pres-
que totalement en acier. En outre, leurs
éléments, identiques de conception, ne se
différencient que par la résistance des ma-
tériaux utilisés.
Le « Falken », doté d'un atterrisseur
simple et robuste, est un biplace d'école
équipé d'un .moteur de 135 CV. Ce même
appareil a été étudié pour recevoir un
200 CV.. Il est alors utilisé comme avion
de t ansformation. Le changement de mo-
teur est facilement réalisé, grâce à un bâti
interchangeable assujetti par quatre bou-
lons. II en résulte une amélioration sensi-
ble des performances mais, aussi, l'atter-
rissage devient plus rapide et, par suite,
'e pilotage est rendu plus délicat. Des mi-
trailleuses et des appareils de T. S. F.
ou photographique peuvent être montés
sur l'avion. L'instruction est ainsi entre-
prise dans de bonnes conditions d'écono-
mie.
Le monoplace de chasse « Jaktfaltk »
se présente avec un poids à vide de
875 kilos, fort peu élevé pour sa classe,
ce qui lui permet d'enlever une charge utile
de 500 kilos. Cet avion s'apparente étroi-
tement aux biplans de chasse britanniques.
Aussi, en dépit de sa légèreté, on nous
Permettra d'enregistrer avec la plus grande
réserve les performances que lui attribue
son constructeur.
Ces performances sont, en effet, loir
d vê
Nous ne connaissons pas d'avions de
chasse, même parmi les plus fins, suscep-
tibles de v;)ler, à 4.000 mètres, à -la vi-
tesse de 320 km.-h. C'est un des chiffres,
cpendant. qui nous ont été communiqués
,Pitt: 1- &\2t;nfa; Aero. \W l "! 4 t; t <
Nous savons bien que les constructeurs
ont une tendance naturelle à « bonifier »
les performances de leurs productions.
Tout de même, il y a des limites que l'on
ne doit raisonnablement pas-dépasser !
André FRAC H ET.
Voilure. — Les avions type « Falken »
et « Jaktfalk », construits par la Svenska
Aero Aktienbolaget, ont leurs voilures cons-
tituées par une cellule biplane à ailes égales
en profondeur seulement. Les plans supé-
1 iéurs présentent, en cHef, une crverdure
un peu plus grande et cela Hir les deux mo-
dèles. Par centre, seule la cellule de l'avion
« Falken » est à plans franchement décalés ;
le longeron avant des ailes inférieures se
trouvant à l'aplomb du longeron arrière
du plan supérieur.
Ce dernier affecte un très léger dièdre là.
tvral ;, ses dcpjcr éîifiïiçnts viennent se raccor-
der sur une cabane centrale en tubes
d'acier. La cabane du « Falken » comprend
une pyramide à l'avant et un V renversé
à l'arrière. Cel,le du « Jaktfalk » comporte
quatre montants obliques croisillonnés. Les
ailes inférieures sont attelées sur des ferru-
res en acier au bas du fuselage.
La mâture du « Falken » comprend une
paire de montants, réunis par .une diago-
nale, pour chaque demi-cellule; le hauba-
nage ne comporte qu'un seul croisillon. La
mâture du cc Jaktfalk » est également cons-
tituée par deux, montants parallèles, mais
ces derniers — ainsi que la demi-cellule —
sont haubanés par des croisillons doubles.
Les ailerons au nombre de quatre, sans
compensation, sont conjugués par des tubes
torpédo. Leur commande est obtenue par
des tubes d'acier.
La structure des avions Svenska Aéro est
établie suivant les mêmes principes mais,
bien entendu, avec une résistance appro-
priée. Elle comprend, pour chaque plan,
deux longerons rectangulaires en acier
suédois spécial. La protection du métal con-
tre la corrosion a fait l'objet de soins tout
particuliers. Les nervures sont construites
en bois, ce matériau étant plus avantageux i
mais, elles peuvent être aussi réalisées en
acier. Le recouvrement des surfaces est en
toile.
Fuselage. - La charpente du fuselage des
avions « Falken » et cc Jaktfalk » est en
tubes d'acier spécial soudés à l'autogène.
Les côtés et le dessous sont recouverts de
toile alors que la partie supérieure est ca-
rénée par un capotage en tôle d'aluminium.
Ce capotage peut être rapidement déposé
permettant ainsi la visite facile de l'inté-
rieur du fuselage, des commandes et des
différentes installations qu'il renferme.
Le fuselage du « Falken » est à parois
verticales; celui du « Jaktfalk » affecte,
grâce à des couples légers supportant un
carénage, la forme d'une coque fuselée.
Les postes de pilotage du « Falken », à
double commande, sont placés en tandem.
Le premier de ces postes se trouve à
l'aplomb du bord d'attaque des ailes infé-
rieures ; l'autre immédiatement *à la suite.
Les sièges des pilotes sont réglables en hau-
tcur ; ils peuvent, aussi, être approchés ou
éloignés du palonnier. Les instruments de
bord sont doublés de telle façon que l'élève,
lorsqu'il changera de place, trouve les ca-
drans au même endroit.
L habitacle du monoplace de chasse
« Jaktfalk » est aménagé en arrière de la
voilure. Il est complété par un appui-tête
caréné. Deux ouvertures ménagées de*part
et d'autre de l'échancrure du plan supé-
rieur, au-dessus du fuselage, permettent au
pilote de s'y appuyer pour s'introduire à son
poste ou en soi tir. Cet avion est armé de
deux mitrailleuses tirant à travers l'hélice.
L'empennage horizontal comporte un plan
fixe réglable au sol, et deux volets de pro-
fondeur non compensés. Le plan fixe est
assujetti, en dessous, par deux petits mon-
tants obliques.
L'empennage vertical :se compose d'une
dérive; s'appuyant sur le montant de l'étam-
boj et d'un gouvernail de direction com-
pensé sur le' .( Falken » seulement. Ces or-
ganes sont en tubes, d'acier soudé à l'auto-
gène et recouverts de toile. ,.
La profondeur est actionnée par des tubes
d'acier et la direction par des câbleos dou-
bles.
Groupe moto-propulseur. — Le biplace
d'école et d'entraînement « Falken » peut
être indifféremment équipé d'un moteur
Armstrong-Siddeley « Mongoose » de 135 CV
ou « Lynx » de 200 CV.
L'avion de chasse « Jaktfalk » est étudié
pour recevoir n'importe quel moteur en
étoile, à refroidissement par l'air, d'une
puissance de 500 CV. Le prototype a fait
ses essais avec un Armstrong-Siddeley
« Jaguar » pourvu d'un compresseur. Ce
moteur développe 500 CV. et pèse 500 ki!os.
Quel que soit le type de moteur utilisé,
celui-ci est assujetti sur un bâti amovible
en tubes d'acier, réuni au fuselage par qua-
tre boulons. Le fuselage est isolé du groupe
moto-propulseur par une cloison pare-feu
en acier et en amiante. Derrière cette cloi-
son est logée en charge, une nourrice d'une
capacité suffisante pour assurer un vol
d'une demi-heure. Un autre réservoir porte
le rayon d'action total à 4 h. 50 pour le
moteur « Mongoose » de 135 CV et à 3 h. 20
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