Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1928-12-06
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 06 décembre 1928 06 décembre 1928
Description : 1928/12/06 (A8,N390). 1928/12/06 (A8,N390).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6554620v
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
8
LES AILES
N° 390; 6-12-28
Il est des efforts et des résultats que l'on ne connaît
pôlE assez. En particulier, ceux de 5e Escadrille du Groupe
de Chasse du 35e Régiment de Lyon. Du premier mai au
15 novembre 1928, cette escadrille, dotée d'avions de chasse
Loire-Gourdou-Leseurre 32 Ci, moteur Gnôme et Rhône
« Jupiter », a effectué en 777 heures 50 minutes de vol,
un total de 66.665 kms. Ces chiffres se passent de com-
mentaires et sont tout à l'honneur et du matériel et de
l'escadrille représentée ci-dessus et l'on trouve, de gauche
à droite le soldat Lachaux, le sergent Bourlion, l'adjudant-
chef Narac, le capitaine Puget. chcî d'escadrille, le capi-
taine Lamon, commandant le groupe de chasse, le lieute-
nant Duret et les sergents Marche, Cavalli et Leignadier. C'est une belle équipe dont en entendra par 1er.
,. L'AVIATION PRIVÉE
Le prix d'achat et le prix de revient
du petit avion Peyret-Nessler
Nous avons étudié la semaine dernière le prix de revient de trois avionnettes connues. Voici, cette
fois, ce que coûte à un touriste Vavionnette Peyret-Nessler dont le petit moteur Salmson 12/15 CV.
permet de faire du sport aérien à des prix très raisonnables.
Les gens « sérieux H, ceux qui veulent
l'avion de tourisme à l'échelle de la voiture
Hispano, ont hoché la tête quand je leur ai
dit que je désirais un avion de 40 à 50 CV
maximum.
— Ce n'est pas assez, se sont-ils écriés!
40 CV et biplace! Vous allez ramer avec
cela! t
- Je ramerai peut-être comme je rame, sur
la route, loin derrière les grosses voitures,
avec ma modeste 5 CV. Mais je n'ai pas le
choix. Mes moyens ne me permettent d'ac-
quérir ni une Hispano, ni un avion de grand
tourisme. Je garde ma 5 CV, dont je suis
très content et j'achète une avionnette.
J'ai dit déjà ce qu'il fallait compter pour
acheter et entretenir un Caudron-Salmson
40 CV, un Albert-Salmson de même puis-
sance, un Guerchais-Anzani de qo CV. De-
puis, j'ai vu Louis Peyret et Eric Nessler
qui m'ont fourni des indications bien inté-
ressantes sur leur petite machine.
Quand, ils ont su que je m'inquiétais des
prix de revient de l'avion Peyict-Ncssler,
mes amis sérieux ont bondi !
— Mais c'est de l'enfantillage ! Vous des-
cendez à 12 CV, maintenant!. Pourquoi
pas une trottinette ailée ! Ça fait du So à
l'heure et, avec le moindre vent, ça re-
cule.
— Ecoutez,, je ne dis pas que j'achèterai
une avionnette Peyret-Nessler, mais la for-
mule n'est pas pour me déplaire. Avec nion
;lvi, je - veux surtout m'amuser, me pro-
mener, faire du sport aérien. Ça ne va pas
vite, dites-vous? Que cela m'importe peu 1
A 80 kms-h., grâce à la ligne droite, j'irai
aussi vite que votre belle voituru sur la
route. Le vent d'empêchera d'avancer ? —
Je vous répète que je veux m'artiuser. Quand
il y aura trop de vent, je laisserai mon avion
au hangar. L'avionnette Peyret-Nessler est
un avion de plaisance, d'agrément et n'a
nulle prétention à la performance. D'ail
leurs, vous exagérez et je connais certaines
sorties de Nessler où le* capacités du pilote
aidant, l'appareil s'est comporté d'une fa-
çon que bien des avions beaucoup plus puis-
sants pourraient lui envier.
Un avion à 42.000 francs.
La-dessus, je suis allé voir Louis Peyret,
afin de discuter des prix.
— Voyons, m'a dit Peyret, vous voudriez
le même appareil. 20 mq., moteur Sajmson,
12-15 CV., ailes repliables pour le trans-
poit sur route. Pour un appareil, je ne
pourrais pas vous le livrer à moins de 42.000
francs. Avion complet, bien entendu, en
ordre de marche. Livraison: 3 mois-
— Comme c'est cher pour un si petit
avitn 1
— Le moteur est petit, mais l'avion ne
l'est pas: 20 mq. Si vous pouvez grouper plu- *■
sieurs commandes de façon à me permettre
de sortir dix appareils identiques, le prix des-
cendra à 36.500 francs. Et, dans un délai de
six mois, je pourrai livrer les dix appa
reils
Peur une série de vingt, que je livrerais
en neuf mois, je pourrais sans doute arri-
ver à 35.000 fr., peut-être même 34.00*0 fr.
Naturellement, ajoute Louis Peyret, ces
prix s'entendent pour un avion conforme à
celui de Nessler, sans modification impor-
tante de voilure, fuselage, moteur, etc. Si-
non, on risque de retomber dans le cas du
prototype et les prix donnés ne pourraient
être piaintenus en raison des nouveaux pro-
blèmes de fabrication que cela poserait et du
certificat de navigabilité.
Quant au prix d'entretien, allez voir Ness-
1er, il vous montrera ses comptes.
5 litres 1/4 aux 100 kilomètres.
Je suis 'allé voir Eric cssler..
— J'ai mon avion depuis un an. Vou?
allez savoir ce qu'il m'a coûté.
Le prix d'achat, je l'amortis en cinq ans.
Avec des soins, un avion de plaisance peut
durer cinq ans. Comme consommation, je
bats tes voitures les plus économiques :
5 litres un quart d'essence et too grammes
d'huile de ricin aux 100 kms 1
La vitesse moyenne pratique est de 75 kms.
Si la moyenne réelle, constante, de votre
voiturè était celle-là, vous en seriez très sa-
tisfait. Réalisée par mon avion, avec, en
plus, l'avantage de la ligne droite, elle me
suffit pour ce que j'ai à faire.
En résumé, voici mes dépenses en une an-
née : |
Amortissement de l'avion ..;. 8.400
Location du hangar à Orly 604
Visites du bureau Veritas 250
Entretien et rechanges 250
Essence pour 2.000 kms à 2 fr. 60 *.
le litre. 273
Huile de ricin dont 4 rechanges. 42
Total. 9.819
Voyez, c'est raisonnable.
- C'est raisonnable.
Ça l'est d'autant plus que, si au lieu de
2.000 kms, on en fait 10.000 dans l'année,
la note totale ne s'élève qu'à 1.260 fr. de
plus.
— Remarquez, a repris Nessler, que le
budget « mécanicien » ne figure pas dans
mon compte, car il est totalement inutile.
L'entretien ne dépasse pas celui d'une moto-
cyclette et l'avion est si léger qu'on peut
le manœuvrer soi-même. En outre, la mai-
son Salmson s'est toujours chargée à titre
gracieux des dépannages sérieux et si une
réparation s'impose, il est préférable, à tous
points de vue, de la lui confier. ?
Revision après 37.500 kilomètres.
— Et le prix des revisions ?
— Peyret compte, pour un appareil nor-
malement entretenu et conduit, une révision
du planeur, au bout d'environ 500 heures.
Le coût moyen de cette revision peut osciller
entre 5.000 et 7.600 francs. Quant au mo-
teur, une revision après 150 à 200 heures
peut être estimée entre 2.000 et 3.000 francs.
— Cela augmente singulièrement le prix
de revient. A la moyenne de 75 kms-h., cela
implique une revision du planeur après
37.500 kms et une revision du moteur après
15.000 kms C'est une nouvelle dépense de
12 à 13.000 francs qu'il faut aussi amortir.
Je sais bien que que la formule de Ness-
ler — avion de plaisance — ne comporte pas
l'accomplissement de grands voyages et que
l'on peut effectuer de nombreuses sorties
avant d'en arriver à la nécessité d une re-
vision du planeur et du moteur. Et, en 200
heures, même à la vitesse réduite de 75 kms-
heure, oh fait du chemin.
Voici donc, pour les touristes-amateurs,
un nouvel avion qui s'offre à leur choix.
J. B.
N'oubliez pas de noter qu'à
(i partir de demain 7 décembre, (>
les services des Ailes — rédac-
tion, administration, publicité —
i1 sont centralisés à une nouvelle
•| 65, Fbg Poissonnière,
<; Paris (Be) j;
<' Téléphone: Provence 97-49.
LES AILES SE FERMAT ,
HENRI BERGEROX
U b' "t arvcnue
Une bien triste nouvelle nous est
la - semaine dernière : Henri Bergeron, rt
fondateur des aéro-clubs scolaires est Dlort
le 30 novembre, âgé seulement de 47 alis.
Pauvre Bergeron ! Avec quelle fOl, gUelle
ardeur, quel enthousiasme, il s'-éta',t dev bez
à l'idée de la propagande aéronautique £ .jjeî
les scolaires. On peut dire qu'il ar CC
sacré àu développement de cette ée ici;
sacré au développement de cettC Ide!lcur
dix dernières années c'e sa vie, le roduiS
de lui-même, sérieusement malademdepuis
deux années UII mieux Passager JUI 3\'I'S
deux années, un mieux passager ui ,
permis de. reprendre,)1 y a q uetqugis,
sa fougueuse activité, un moment
rompue. Hclas le mal implacable le tC (
et il y a succombé.
L'œuvre de Bergeron est incontes tnhl* e; s
a semé le bon grain parm i les jeun jj
nj0ltv j
versitaires et l'idéal qu'il a serv\
VerSltalfCS et 1 1 ca qu 1 a se: do" 1K
phera. et
leur de Mmes Bergeron, sa veuve S
mère, auxquelles nous adressons nos
mère, t,uxquelles noÙs aàresson-11 1,05
condoléances. -
JULES DU-BOIS j,
Jules Dubois, 1 un de nos bons aero
est mort dimanche des suites d une aOÙs
de bicyclette. Il ne comptait que ae dipa'
dans les milieux aéronautiques ou sa dt. sl,,
rition brutale, inattendue a causé une pCI
profonde.
Ses ascensions furent extrêmement no^1'
breuses — près de 180, dit-on — et C
nes ont été remarquables. Qu'il J
Jules Dubois meurt à 66 ans alors qu.11
était encore vraiment et étonnanimç jfU.
ne. Il laisse une veuve et un tils, acr
de valeur lui aussi, notre ami An .ent
bois. Que celui-ci et Mme Dubois -5tée.
ici l'expression de notre- sympathie a
MUTTIN-GOVARV Ie
Un jour avant Jules Dubois est Inort
vieil aéronaute Muttin-Godard. t-être
t Le nom de Muttin-Godard n'est pu Cc;t
pas très connu des jeunes générations- Siè-
celui d'un des aéronautes survivants j~-
ge de Paris en 1870-71 et récemmen jj
une réunion organisée par l'Acro' .r"
l'Usine à Gaz de La Villeite, Muttm- .J~
avait été justement fêté. derair
Muttin-Godard auquel ce journal se n)t,dl
d'adresser un dernier adieu est moit ti1*'
Ier décembre. auprès de ses enfants - et t {;!-'
enfants, à l'âge de 82 ans. ~{!
L'Amérique du Sud se raOC il.
biii
Le premier courrier aérien unissant le p~
à l'Europe est arrivé à Toulouse le 53^
vembre, à 11 heures. Il était parti ÜcW!'
tiago-du-Chili le 21 octobre et de 13U
Ayres le 22. IOul"
Ainsi, à une lettre envovee de *
le commerçant français aurait eu sa [el Diul'
en vingt-deux jours, au lieu de (]eu% oiol,,
par les voies ordinaires. Le gain de teill p e
est apprciabJe. de. 1:1
Le Pérou, lui aussi, se rapproche,
France t
La ligne postale San Ramon-Iqu' -s a ,et<]
ouverte au oublie le Ier dccembr~,
ligne desstrt Puerto, Bermudez, l\ra:[11j.
Contamana et Iquitos. La durée de <1
sion des objets expédiés par air dc "illl
Iquitos est réduite de vingt-trois a u
iours. /-;.;:
Les noûvêaux moteurs Wrignl o(1t
Dans leur dernier numéro, Les nAiles ie
dit quelques mots de la production \)1J.
de la Wright Aeronautical CorpoI'1
Nous annoncions trois moteurs f rj\vi^
de la série J-6, dont le premier, le.
de 300 CV sera mis en vente til Ja toill,
Ea production du R-540, de >5°
mencera en février; celle du R-¡úo, ,
CV commencera en mai.. ploilJ:
Le - R-975, de 300 CV pèse 7 k. '7
que le Whirliwind. Il pèse 222 kg- co'l'
sommation d'essence est de 250 gr: parst d
val heure: sa consommation d'^huile il zt
14 gr. Il donne 300 CV à 1.900 tOur:>.
formé de 9 cylindres en étoile
La Maison Fannan vient de sortir pour le compte du
gouvernement roumain un Goliath « Nouvelle formule 1).
La cellule est restée la même mais le fuselage a été doté,
d ur poste de pilotage à conduite intérieure. Le3 moteurs
sent des Armstrong-Siddelev « Jaguar » de 400 CV. C
nouveau Goliath, destiné au transport civil, pourra ernrne-
ne: 10 à 12 passagers et a été muni des aménagemen
!¡., plus modernes. (Photo E. Michaud).
LES AILES
N° 390; 6-12-28
Il est des efforts et des résultats que l'on ne connaît
pôlE assez. En particulier, ceux de 5e Escadrille du Groupe
de Chasse du 35e Régiment de Lyon. Du premier mai au
15 novembre 1928, cette escadrille, dotée d'avions de chasse
Loire-Gourdou-Leseurre 32 Ci, moteur Gnôme et Rhône
« Jupiter », a effectué en 777 heures 50 minutes de vol,
un total de 66.665 kms. Ces chiffres se passent de com-
mentaires et sont tout à l'honneur et du matériel et de
l'escadrille représentée ci-dessus et l'on trouve, de gauche
à droite le soldat Lachaux, le sergent Bourlion, l'adjudant-
chef Narac, le capitaine Puget. chcî d'escadrille, le capi-
taine Lamon, commandant le groupe de chasse, le lieute-
nant Duret et les sergents Marche, Cavalli et Leignadier. C'est une belle équipe dont en entendra par 1er.
,. L'AVIATION PRIVÉE
Le prix d'achat et le prix de revient
du petit avion Peyret-Nessler
Nous avons étudié la semaine dernière le prix de revient de trois avionnettes connues. Voici, cette
fois, ce que coûte à un touriste Vavionnette Peyret-Nessler dont le petit moteur Salmson 12/15 CV.
permet de faire du sport aérien à des prix très raisonnables.
Les gens « sérieux H, ceux qui veulent
l'avion de tourisme à l'échelle de la voiture
Hispano, ont hoché la tête quand je leur ai
dit que je désirais un avion de 40 à 50 CV
maximum.
— Ce n'est pas assez, se sont-ils écriés!
40 CV et biplace! Vous allez ramer avec
cela! t
- Je ramerai peut-être comme je rame, sur
la route, loin derrière les grosses voitures,
avec ma modeste 5 CV. Mais je n'ai pas le
choix. Mes moyens ne me permettent d'ac-
quérir ni une Hispano, ni un avion de grand
tourisme. Je garde ma 5 CV, dont je suis
très content et j'achète une avionnette.
J'ai dit déjà ce qu'il fallait compter pour
acheter et entretenir un Caudron-Salmson
40 CV, un Albert-Salmson de même puis-
sance, un Guerchais-Anzani de qo CV. De-
puis, j'ai vu Louis Peyret et Eric Nessler
qui m'ont fourni des indications bien inté-
ressantes sur leur petite machine.
Quand, ils ont su que je m'inquiétais des
prix de revient de l'avion Peyict-Ncssler,
mes amis sérieux ont bondi !
— Mais c'est de l'enfantillage ! Vous des-
cendez à 12 CV, maintenant!. Pourquoi
pas une trottinette ailée ! Ça fait du So à
l'heure et, avec le moindre vent, ça re-
cule.
— Ecoutez,, je ne dis pas que j'achèterai
une avionnette Peyret-Nessler, mais la for-
mule n'est pas pour me déplaire. Avec nion
;lvi, je - veux surtout m'amuser, me pro-
mener, faire du sport aérien. Ça ne va pas
vite, dites-vous? Que cela m'importe peu 1
A 80 kms-h., grâce à la ligne droite, j'irai
aussi vite que votre belle voituru sur la
route. Le vent d'empêchera d'avancer ? —
Je vous répète que je veux m'artiuser. Quand
il y aura trop de vent, je laisserai mon avion
au hangar. L'avionnette Peyret-Nessler est
un avion de plaisance, d'agrément et n'a
nulle prétention à la performance. D'ail
leurs, vous exagérez et je connais certaines
sorties de Nessler où le* capacités du pilote
aidant, l'appareil s'est comporté d'une fa-
çon que bien des avions beaucoup plus puis-
sants pourraient lui envier.
Un avion à 42.000 francs.
La-dessus, je suis allé voir Louis Peyret,
afin de discuter des prix.
— Voyons, m'a dit Peyret, vous voudriez
le même appareil. 20 mq., moteur Sajmson,
12-15 CV., ailes repliables pour le trans-
poit sur route. Pour un appareil, je ne
pourrais pas vous le livrer à moins de 42.000
francs. Avion complet, bien entendu, en
ordre de marche. Livraison: 3 mois-
— Comme c'est cher pour un si petit
avitn 1
— Le moteur est petit, mais l'avion ne
l'est pas: 20 mq. Si vous pouvez grouper plu- *■
sieurs commandes de façon à me permettre
de sortir dix appareils identiques, le prix des-
cendra à 36.500 francs. Et, dans un délai de
six mois, je pourrai livrer les dix appa
reils
Peur une série de vingt, que je livrerais
en neuf mois, je pourrais sans doute arri-
ver à 35.000 fr., peut-être même 34.00*0 fr.
Naturellement, ajoute Louis Peyret, ces
prix s'entendent pour un avion conforme à
celui de Nessler, sans modification impor-
tante de voilure, fuselage, moteur, etc. Si-
non, on risque de retomber dans le cas du
prototype et les prix donnés ne pourraient
être piaintenus en raison des nouveaux pro-
blèmes de fabrication que cela poserait et du
certificat de navigabilité.
Quant au prix d'entretien, allez voir Ness-
1er, il vous montrera ses comptes.
5 litres 1/4 aux 100 kilomètres.
Je suis 'allé voir Eric cssler..
— J'ai mon avion depuis un an. Vou?
allez savoir ce qu'il m'a coûté.
Le prix d'achat, je l'amortis en cinq ans.
Avec des soins, un avion de plaisance peut
durer cinq ans. Comme consommation, je
bats tes voitures les plus économiques :
5 litres un quart d'essence et too grammes
d'huile de ricin aux 100 kms 1
La vitesse moyenne pratique est de 75 kms.
Si la moyenne réelle, constante, de votre
voiturè était celle-là, vous en seriez très sa-
tisfait. Réalisée par mon avion, avec, en
plus, l'avantage de la ligne droite, elle me
suffit pour ce que j'ai à faire.
En résumé, voici mes dépenses en une an-
née : |
Amortissement de l'avion ..;. 8.400
Location du hangar à Orly 604
Visites du bureau Veritas 250
Entretien et rechanges 250
Essence pour 2.000 kms à 2 fr. 60 *.
le litre. 273
Huile de ricin dont 4 rechanges. 42
Total. 9.819
Voyez, c'est raisonnable.
- C'est raisonnable.
Ça l'est d'autant plus que, si au lieu de
2.000 kms, on en fait 10.000 dans l'année,
la note totale ne s'élève qu'à 1.260 fr. de
plus.
— Remarquez, a repris Nessler, que le
budget « mécanicien » ne figure pas dans
mon compte, car il est totalement inutile.
L'entretien ne dépasse pas celui d'une moto-
cyclette et l'avion est si léger qu'on peut
le manœuvrer soi-même. En outre, la mai-
son Salmson s'est toujours chargée à titre
gracieux des dépannages sérieux et si une
réparation s'impose, il est préférable, à tous
points de vue, de la lui confier. ?
Revision après 37.500 kilomètres.
— Et le prix des revisions ?
— Peyret compte, pour un appareil nor-
malement entretenu et conduit, une révision
du planeur, au bout d'environ 500 heures.
Le coût moyen de cette revision peut osciller
entre 5.000 et 7.600 francs. Quant au mo-
teur, une revision après 150 à 200 heures
peut être estimée entre 2.000 et 3.000 francs.
— Cela augmente singulièrement le prix
de revient. A la moyenne de 75 kms-h., cela
implique une revision du planeur après
37.500 kms et une revision du moteur après
15.000 kms C'est une nouvelle dépense de
12 à 13.000 francs qu'il faut aussi amortir.
Je sais bien que que la formule de Ness-
ler — avion de plaisance — ne comporte pas
l'accomplissement de grands voyages et que
l'on peut effectuer de nombreuses sorties
avant d'en arriver à la nécessité d une re-
vision du planeur et du moteur. Et, en 200
heures, même à la vitesse réduite de 75 kms-
heure, oh fait du chemin.
Voici donc, pour les touristes-amateurs,
un nouvel avion qui s'offre à leur choix.
J. B.
N'oubliez pas de noter qu'à
(i partir de demain 7 décembre, (>
les services des Ailes — rédac-
tion, administration, publicité —
i1 sont centralisés à une nouvelle
<; Paris (Be) j;
<' Téléphone: Provence 97-49.
LES AILES SE FERMAT ,
HENRI BERGEROX
U b' "t arvcnue
Une bien triste nouvelle nous est
la - semaine dernière : Henri Bergeron, rt
fondateur des aéro-clubs scolaires est Dlort
le 30 novembre, âgé seulement de 47 alis.
Pauvre Bergeron ! Avec quelle fOl, gUelle
ardeur, quel enthousiasme, il s'-éta',t dev bez
à l'idée de la propagande aéronautique £ .jjeî
les scolaires. On peut dire qu'il ar CC
sacré àu développement de cette ée ici;
sacré au développement de cettC Ide!lcur
dix dernières années c'e sa vie, le roduiS
de lui-même, sérieusement malademdepuis
deux années UII mieux Passager JUI 3\'I'S
deux années, un mieux passager ui ,
permis de. reprendre,)1 y a q uetqugis,
sa fougueuse activité, un moment
rompue. Hclas le mal implacable le tC (
et il y a succombé.
L'œuvre de Bergeron est incontes tnhl* e; s
a semé le bon grain parm i les jeun jj
nj0ltv j
versitaires et l'idéal qu'il a serv\
VerSltalfCS et 1 1 ca qu 1 a se: do" 1K
phera. et
leur de Mmes Bergeron, sa veuve S
mère, auxquelles nous adressons nos
mère, t,uxquelles noÙs aàresson-11 1,05
condoléances. -
JULES DU-BOIS j,
Jules Dubois, 1 un de nos bons aero
est mort dimanche des suites d une aOÙs
de bicyclette. Il ne comptait que ae dipa'
dans les milieux aéronautiques ou sa dt. sl,,
rition brutale, inattendue a causé une pCI
profonde.
Ses ascensions furent extrêmement no^1'
breuses — près de 180, dit-on — et C
nes ont été remarquables. Qu'il J
Jules Dubois meurt à 66 ans alors qu.11
était encore vraiment et étonnanimç jfU.
ne. Il laisse une veuve et un tils, acr
de valeur lui aussi, notre ami An .ent
bois. Que celui-ci et Mme Dubois -5tée.
ici l'expression de notre- sympathie a
MUTTIN-GOVARV Ie
Un jour avant Jules Dubois est Inort
vieil aéronaute Muttin-Godard. t-être
t Le nom de Muttin-Godard n'est pu Cc;t
pas très connu des jeunes générations- Siè-
celui d'un des aéronautes survivants j~-
ge de Paris en 1870-71 et récemmen jj
une réunion organisée par l'Acro' .r"
l'Usine à Gaz de La Villeite, Muttm- .J~
avait été justement fêté. derair
Muttin-Godard auquel ce journal se n)t,dl
d'adresser un dernier adieu est moit ti1*'
Ier décembre. auprès de ses enfants - et t {;!-'
enfants, à l'âge de 82 ans. ~{!
L'Amérique du Sud se raOC il.
biii
Le premier courrier aérien unissant le p~
à l'Europe est arrivé à Toulouse le 53^
vembre, à 11 heures. Il était parti ÜcW!'
tiago-du-Chili le 21 octobre et de 13U
Ayres le 22. IOul"
Ainsi, à une lettre envovee de *
le commerçant français aurait eu sa [el Diul'
en vingt-deux jours, au lieu de (]eu% oiol,,
par les voies ordinaires. Le gain de teill p e
est apprciabJe. de. 1:1
Le Pérou, lui aussi, se rapproche,
France t
La ligne postale San Ramon-Iqu' -s a ,et<]
ouverte au oublie le Ier dccembr~,
ligne desstrt Puerto, Bermudez, l\ra:[11j.
Contamana et Iquitos. La durée de <1
sion des objets expédiés par air dc "illl
Iquitos est réduite de vingt-trois a u
iours. /-;.;:
Les noûvêaux moteurs Wrignl o(1t
Dans leur dernier numéro, Les nAiles ie
dit quelques mots de la production \)1J.
de la Wright Aeronautical CorpoI'1
Nous annoncions trois moteurs f rj\vi^
de la série J-6, dont le premier, le.
de 300 CV sera mis en vente til Ja toill,
Ea production du R-540, de >5°
mencera en février; celle du R-¡úo, ,
CV commencera en mai.. ploilJ:
Le - R-975, de 300 CV pèse 7 k. '7
que le Whirliwind. Il pèse 222 kg- co'l'
sommation d'essence est de 250 gr: parst d
val heure: sa consommation d'^huile il zt
14 gr. Il donne 300 CV à 1.900 tOur:>.
formé de 9 cylindres en étoile
La Maison Fannan vient de sortir pour le compte du
gouvernement roumain un Goliath « Nouvelle formule 1).
La cellule est restée la même mais le fuselage a été doté,
d ur poste de pilotage à conduite intérieure. Le3 moteurs
sent des Armstrong-Siddelev « Jaguar » de 400 CV. C
nouveau Goliath, destiné au transport civil, pourra ernrne-
ne: 10 à 12 passagers et a été muni des aménagemen
!¡., plus modernes. (Photo E. Michaud).
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