Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1928-09-20
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 20 septembre 1928 20 septembre 1928
Description : 1928/09/20 (A8,N379). 1928/09/20 (A8,N379).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6554609t
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
379, L- 20-9-28.
-
LES AILES 3
LES AILES S'OUVRENT
LE MONOPLAN BLÉRIOT, TYPE 127
Multiplace de combat, bimoteur Hispano=Suiza de 500 CF.
re ongtemp les hangars de Villa-
lIl,,} r ,
tOUt le ecelerent Un avion secret. que
on e connaissait du reste, mais
dont es, performances devaient rester igno-
[ees- niènle du pilote réceptionnaire et de
ai- son créatrice.
-
,Ci ap
6^'construit suivant une for-
J J "1'2 louvgn 6 , (
Ille UI1 ouvelIe était en attente. C'était com-
Un cobav auquel on aurait inoculé un
Jh JllVesu y,..
II lai' us, On attendait les conclusions
1te s en temps des vols pour
COe t Il CObaye n'était pas encore mort.
sé et ode expérimentale causait
U!' vovan au constructeur intéres-
Ui" VO
3aque l'Etat ne lui commandait
l1lise en libéré de Ce type, demandait la
a Il hbe t 1 du CaPtif pour le présenter
aux M. Mais le cobaye
en
Observation et devait y rester en-
I! "elque mois.
Il était i °S^^ de se Procurer des pho-
les Possible de se procurer des pho-
ail dein de l'avion mystérieux lorsque,
pour l11úler, la Direction de l'Aéronautique,
ect'on de l'Aéronautique,
Out ce qu'elle avait fait pour
Port d'ouvrir à la Presse, les
rav- '31'011» rés° d'ouvrir, à la Presse, les
Us les Ilacoublay ,du sanctuaire entre
Ola, PeaCtuaires, Et l'avion mystérieux
mande de temps après une revue alle"
fa.. et, pi une photographie de cet ap-
aisaient 'I plus récemment des documents
le tour de la presse technique in-
A e,
Ce de la presse technique in-
Iberté ent, le cobaye avait été remis
Au Salon de l'Aéronautique, on
plitrne, rne le ontrer au public sous l'égide
(le j. av'ation lta're- Pourquoi donc l'ap-
cetapPareil a-t-elle donné lieu
liti lailSs' rio ureuse mise au secret, dans
'ltJé e-t supérf^Ur de 'a Défense Nationale?
e et "IIPerleur de la Défense Nationale?
'(JI! fto'il pe gravement les concep-
Il¡ de Il: rturbe gravement les concep-
teriel aé tat-Major Général au sujet du
ll aVa' aeror
- que l'aviation se divi-
Ira
*iC^eUx cla ns neitement séparés et im-
^itiqj^SSa^tlsC. e jy une part les avions de re-
e er et de bombardement, à faible
» lûCre capacité offensive.
Y\\* ^t, S aIons de chasse, à gran-
PI, tv -et erisifs.
n tl qu'
w,i kî!14 qu ^rn,re ces deux clans le mono-
1\]()1 ardel11' 11' avec un rendement de
etT)ent getde reconnaissance au
r. de reconnaissance au
rieursQ'Ut¡e elui des avions spécialisés et
, rs Utle Vj
6Î d un Plafond supé-
a^m°yenn des avions de chasse.
1erlile des avions de chasse.
!rJus a l'é ,enerale de l'armement per-
r(JUte les ali qUlpage de se défendre dans
'e de Ilets sans avoir à modifier la
f^) "10 rh^' et18in
fa-^es, i_ e Plus, à l'altitude de
3 sJ monoplan Blériot était
théi. ses a l' ale dans sa marche rectiligne
r~ eCtlfs l
,turs r, rarn' alors que les avions de
^'er,t rarîlaient» péniblement et que
5 acr les a -
e^ues pé attaque ou de défense
e nc s Par la raréfaction
n Pn Doo nI es par la raréfaction
St-Peln°e d'un S m'^ta'res se trouvaient
PqUi remplaçait
Pareil qui remplaçait
he f¡ de la h e bombardement et qui
ait e la casse, Le coup était dur.
ti, r v' 1 S? A
N/ i, v0jr S' <( c'étahS de longs Palabres
faV^ie 1 c»">mand-,en v™ Pe-
C lue. Co etaIt bien rai », une pe
car il fallait bien
£ Chose. E p1 on va continuer
'tur no p Et l'on va continuer
rit¡"I' crter U' e" demandant au construc
?andanf au construc-
:t"M^eM0r rï. ^r.Un Ype nouveau, sur le même
en tr ansposant la construc-
'S en Une construction métallique.
On va modifier l'armement, sans doute,
supprimer les tourelles latérales, placer les
moteurs dans l'épaisseur de l'aile et. re-
commencer les essais.
A son origine, le Blériot 127 avait été
créé pour répondre au programme des mul-
tiplaces de combat. Il faut bien dire que les
dirigeants de notre Aéronautique militaire,
à cette époque en veine de spécialisation,
avaient créé cette catégorie d'appareils sans
y croire beaucoup. Le titre était agréable
à l'oreille et cela permettait d'astucieuses
combinaisons de tactique aérienne. Seule-
ment, à y bien réfléchir, on ne s'imaginait
le multiplace que sous la forme d'une ca-
thédrale de mâts et de plans, avec un éche-
veau de cables et de ficelles, des moteurs
dans tous les coins et l'équipage logé au
petit bonheur des travées du fuselage.
Le Blériot apparut alors, avec ses lignes
pures et sa grande aile épaisse monoplane,
sans haubans. C'était sûrement une erreur,
car un avion militaire doit être orthodoxe
et ne doit pas comporter trop d'innovations,
sans cela il devient révolutionnaire et im-
propre au service.
Devant les exigences des utilisateurs, la
mise au point fut assez longue, On chan-
gea les moteurs, on modifia la queue, on
régla la longueur du fuselage, on renforça
la fixation de l'entoilage des plans.
Le vol fut correct d'abord, parfait en-
suite. Le Blériot 127 avait trouvé sa voie
et entend bien poursuivre sa carrière mal-
gré le bouleversement que son apparition a
causé parmi les théories si bien ordonnan-
cées par nos docteurs es sciences aériennes.
R. R.
Voilure. — Pour permettre d'obtenir i-n
champ de tir le plus dégagé possible, pour
obtenir également un haut rendement aéro-
dynamique, la voilure du Blériot 127 se com-
pose uniquement d'une aile trapézoïdale, à
bord d'attaque rectiligne. Le profil utilisé
présente un intrados plat et une épaisseur
relative de 17,5 pour cent à l'encastrement.
La construction comporte deux longerons en
caissons, assez étroits, avec de tortes ner-
vures, en caissons, ajourés, pour servir de
pièces de compression du croisillonnage
dans le plan de l'aile. Deux lisses intermé-
diaires, parallèles aux longerons, servent de
support aux fausses-nervures de profil. Etant
donné la forte épaisseur du profil, les se-
melles supérieures et inférieures de ces
pièces sont indépendantes et chacune d'elles
travaille comme une poutre continue. Lors-
que l'épaisseur de l'aile redevient plus nor-
male, les nervures comportent alors une
structure en treillis. Le bord d'attaque est
garni par une feuille de contreplaqué roulée.
Au droit des nervures caisson, ce contre-
plaqué vient en arrière du longeron avant
pour constituer de vastes goussets d'encas-
trement. Sur le longeron arrière, une dispo-
sition analogue a été ménagée.
La partie de la voilure qui se trouve en
arrière du longeron arrière et qui supporte
le volet de gauchissement constitue une
pice indépendante. Elle est fixée en onze
points à la semelle supérieure et autant à la
semelle inférieure du longeron de voilure.
L'aileron de gauchissement, long et peu
profond, se prolonge jusqu'à l'extrémité de
l'aile. Il est muni d'un petit plan de réglage
qui se trouve encastré dans le bord de fuite.
Fuselage. — Le fuselage comporte, de
l'avant à l'arrière, un poste de mitrailleur,
une chambre de navigation avec compas,
dérivomètre, indicateurs de vitesse, armoire
et table à cartes, installations radioélec-
triques avec émission et réception en télé-
graphie et en téléphonie, installations photo-
graphiques avec appareil à foyer de 50 cms
pour vues verticales et obliques, ainsi que
les commandes du lance-bombe vertical.
Pui? vient le poste de pilotage à doubles
commandes débrayables, permettant à deux
pilotes de se relayer facilement en cas de
blessures de l'un d eux.
Derrière l'habitacle des pilotes, près au
centre de gravité, on trouve le lance-bombo
pour dix bombes verticales et les deux réser-
voirs d'essence larguables.
La construction du fuselage comporte un
plafond et un plancher, reoouvert de contre-
plaqué avec, au droit des nœuds, de fortes
traverses et, de place en place, de petites
lisses qui raidissent le recouvrement. * e#
deux plans sont réunis par des montants
en tubes de duralumin; des goussets en
contreplaqué assurent la rigidité du nœud
et un croisdllonnage en haubans rend tout
le système, ainsi constitué, indéformable
Vers l'arrière, le fuselage se termine par
une pointe, en caisson, qui supporte la dé-
rive, les empennages et la béquille.
Dans la partie avant, la construction du
fuselage est également réalisée au moyen de
caissons avec des membrures de croisillon-
nement interne en bois toupillé. L'ensemble
est solide et pratique et se prête facilement
à un aménagement aussi complexe que
celui qui est réclamé pour les multiplaces de
combat.
Les gouvernes arrières comportent une
grande dérive largement arrondie suivie du
gouvernail de direction ; l'empennage hori-
zontal est classique avec le plan fixe et te
plan de profondeur. L'ensemble est Cfintr-
venté par deux senes dè haubans ; les gou-
vernes sont dotées de petits plans de com-
pensation analogues à ceux des ailerons et
les commandes sont assurées par des câbles
souples.
Groupe moto-propulseurs. — Les deux mo-
teurs, des Hispano-Suiza 12 Gb, ou 12 Hb
de 500 CV, sont disposés dans deux fuseaux
latéraux, situés de part et d'autre du fuse.
lage central. Ces fuseaux, dont la partie su.
périeure épouse exactement la courbure dor-
sale de l'aile, comportent deux forts cais-
sons qui sont le prolongement des longeront
de voilure. A l'avant, des cadres en caisson
et des tubes obliques de décharge supportent
les longerons d'assise du moteur, dont il
plan de pose correspond à la partie infé-
rieure de la voilure. Des réservoirs et de«
radiateurs d'huile complètent l'aménage-
ment. Les radiateurs d'eau sont situés de.
vant le masque des cylindres dans le cas du
moteur en W et, sous l'aile, entre le fuse.
lage central et les fuseaux latéraux lorsque
l'appareil est équipé avec des moteurs en V.
Il est à noter que le danger d'incendie est
très réduit en raison de la position des ré-
servoirs d'essence, dans le fuselage central,
loin des moteurs.
Train d'atterrissage. — Le dispositif d'at-
terrissage se compose de deux trains indé.
pendants disposés à l'anlomb de chacune
des nacelles latérales. Ces atterrisseurs sont
classiques avec deux Vés, un faux essieu,
un essieJ, deux roues, un double croisillon.
nage pour les efforts de ripage et un
amortissement par enroulements de san.
dows. Toutefois, il est prévu l'adaptation
d'une roue élastique type Blériot, à la place
de chaque atterrisseur à doubles roues.
Armement. — En outre de la touielie en
chasse, la principale caractéristique du Blé-
riot 127 réside dans la présence de deux
tourelles arrières disposées à l'extrémité de
chacun des fuseaux moteurs. Chaque mi-
trailleur peut, en se glissant dans l'aile, se
rendre dans ces postes et défendre efricace-
ment l'avion contre les attaques des chas-
seurs. Le champ de tir ne présente pas
d'angle mort et, en outre, les différentes
armes croisent leurs feux à quelques mètres
à peine de l'avion.
Le problème du tir aux grandes vitesses
n'est pas encore parfaitement résolu et il est
encore difficile, malgré les compensations,
d'assurer la visée avec une arme qui est
exposée à un vent de plus de 200 kms à
l'heure. Pour remédier à cet inconvénient,
la tourelle avant du Blériot 127 a été pro-
tégée par un carénage circulaire et les tou-
relles latérales par des saute-vent disposés
sur l'extrados de l'aile, qui ne se soulèvent
qu'au moment du tir.
A noter, enfin, que les aviophones, avec
-
LES AILES 3
LES AILES S'OUVRENT
LE MONOPLAN BLÉRIOT, TYPE 127
Multiplace de combat, bimoteur Hispano=Suiza de 500 CF.
re ongtemp les hangars de Villa-
lIl,,} r ,
tOUt le ecelerent Un avion secret. que
on e connaissait du reste, mais
dont es, performances devaient rester igno-
[ees- niènle du pilote réceptionnaire et de
ai- son créatrice.
-
,Ci ap
6^'construit suivant une for-
J J "1'2 louvgn 6 , (
Ille UI1 ouvelIe était en attente. C'était com-
Un cobav auquel on aurait inoculé un
Jh JllVesu y,..
II lai' us, On attendait les conclusions
1te s en temps des vols pour
COe t Il CObaye n'était pas encore mort.
sé et ode expérimentale causait
U!' vovan au constructeur intéres-
Ui" VO
3aque l'Etat ne lui commandait
l1lise en libéré de Ce type, demandait la
a Il hbe t 1 du CaPtif pour le présenter
aux M. Mais le cobaye
en
Observation et devait y rester en-
I! "elque mois.
Il était i °S^^ de se Procurer des pho-
les Possible de se procurer des pho-
ail dein de l'avion mystérieux lorsque,
pour l11úler, la Direction de l'Aéronautique,
ect'on de l'Aéronautique,
Out ce qu'elle avait fait pour
Port d'ouvrir à la Presse, les
rav- '31'011» rés° d'ouvrir, à la Presse, les
Us les Ilacoublay ,du sanctuaire entre
Ola, PeaCtuaires, Et l'avion mystérieux
mande de temps après une revue alle"
fa.. et, pi une photographie de cet ap-
aisaient 'I plus récemment des documents
le tour de la presse technique in-
A e,
Ce de la presse technique in-
Iberté ent, le cobaye avait été remis
Au Salon de l'Aéronautique, on
plitrne, rne le ontrer au public sous l'égide
(le j. av'ation lta're- Pourquoi donc l'ap-
cetapPareil a-t-elle donné lieu
liti lailSs' rio ureuse mise au secret, dans
'ltJé e-t supérf^Ur de 'a Défense Nationale?
e et "IIPerleur de la Défense Nationale?
'(JI! fto'il pe gravement les concep-
Il¡ de Il: rturbe gravement les concep-
teriel aé tat-Major Général au sujet du
ll aVa' aeror
- que l'aviation se divi-
Ira
*iC^eUx cla ns neitement séparés et im-
^itiqj^SSa^tlsC. e jy une part les avions de re-
e er et de bombardement, à faible
» lûCre capacité offensive.
Y\\* ^t, S aIons de chasse, à gran-
PI, tv -et erisifs.
n tl qu'
w,i kî!14 qu ^rn,re ces deux clans le mono-
1\]()1 ardel11' 11' avec un rendement de
etT)ent getde reconnaissance au
r. de reconnaissance au
rieursQ'Ut¡e elui des avions spécialisés et
, rs Utle Vj
6Î d un Plafond supé-
a^m°yenn des avions de chasse.
1erlile des avions de chasse.
!rJus a l'é ,enerale de l'armement per-
r(JUte les ali qUlpage de se défendre dans
'e de Ilets sans avoir à modifier la
f^) "10 rh^' et18in
fa-^es, i_ e Plus, à l'altitude de
3 sJ monoplan Blériot était
théi. ses a l' ale dans sa marche rectiligne
r~ eCtlfs l
,turs r, rarn' alors que les avions de
^'er,t rarîlaient» péniblement et que
5 acr les a -
e^ues pé attaque ou de défense
e nc s Par la raréfaction
n Pn Doo nI es par la raréfaction
St-Peln°e d'un S m'^ta'res se trouvaient
PqUi remplaçait
Pareil qui remplaçait
he f¡ de la h e bombardement et qui
ait e la casse, Le coup était dur.
ti, r v' 1 S? A
N/ i, v0jr S' <( c'étahS de longs Palabres
faV^ie 1 c»">mand-,en v™ Pe-
C lue. Co etaIt bien rai », une pe
car il fallait bien
£ Chose. E p1 on va continuer
'tur no p Et l'on va continuer
rit¡"I' crter U' e" demandant au construc
?andanf au construc-
:t"M^eM0r rï. ^r.Un Ype nouveau, sur le même
en tr ansposant la construc-
'S en Une construction métallique.
On va modifier l'armement, sans doute,
supprimer les tourelles latérales, placer les
moteurs dans l'épaisseur de l'aile et. re-
commencer les essais.
A son origine, le Blériot 127 avait été
créé pour répondre au programme des mul-
tiplaces de combat. Il faut bien dire que les
dirigeants de notre Aéronautique militaire,
à cette époque en veine de spécialisation,
avaient créé cette catégorie d'appareils sans
y croire beaucoup. Le titre était agréable
à l'oreille et cela permettait d'astucieuses
combinaisons de tactique aérienne. Seule-
ment, à y bien réfléchir, on ne s'imaginait
le multiplace que sous la forme d'une ca-
thédrale de mâts et de plans, avec un éche-
veau de cables et de ficelles, des moteurs
dans tous les coins et l'équipage logé au
petit bonheur des travées du fuselage.
Le Blériot apparut alors, avec ses lignes
pures et sa grande aile épaisse monoplane,
sans haubans. C'était sûrement une erreur,
car un avion militaire doit être orthodoxe
et ne doit pas comporter trop d'innovations,
sans cela il devient révolutionnaire et im-
propre au service.
Devant les exigences des utilisateurs, la
mise au point fut assez longue, On chan-
gea les moteurs, on modifia la queue, on
régla la longueur du fuselage, on renforça
la fixation de l'entoilage des plans.
Le vol fut correct d'abord, parfait en-
suite. Le Blériot 127 avait trouvé sa voie
et entend bien poursuivre sa carrière mal-
gré le bouleversement que son apparition a
causé parmi les théories si bien ordonnan-
cées par nos docteurs es sciences aériennes.
R. R.
Voilure. — Pour permettre d'obtenir i-n
champ de tir le plus dégagé possible, pour
obtenir également un haut rendement aéro-
dynamique, la voilure du Blériot 127 se com-
pose uniquement d'une aile trapézoïdale, à
bord d'attaque rectiligne. Le profil utilisé
présente un intrados plat et une épaisseur
relative de 17,5 pour cent à l'encastrement.
La construction comporte deux longerons en
caissons, assez étroits, avec de tortes ner-
vures, en caissons, ajourés, pour servir de
pièces de compression du croisillonnage
dans le plan de l'aile. Deux lisses intermé-
diaires, parallèles aux longerons, servent de
support aux fausses-nervures de profil. Etant
donné la forte épaisseur du profil, les se-
melles supérieures et inférieures de ces
pièces sont indépendantes et chacune d'elles
travaille comme une poutre continue. Lors-
que l'épaisseur de l'aile redevient plus nor-
male, les nervures comportent alors une
structure en treillis. Le bord d'attaque est
garni par une feuille de contreplaqué roulée.
Au droit des nervures caisson, ce contre-
plaqué vient en arrière du longeron avant
pour constituer de vastes goussets d'encas-
trement. Sur le longeron arrière, une dispo-
sition analogue a été ménagée.
La partie de la voilure qui se trouve en
arrière du longeron arrière et qui supporte
le volet de gauchissement constitue une
pice indépendante. Elle est fixée en onze
points à la semelle supérieure et autant à la
semelle inférieure du longeron de voilure.
L'aileron de gauchissement, long et peu
profond, se prolonge jusqu'à l'extrémité de
l'aile. Il est muni d'un petit plan de réglage
qui se trouve encastré dans le bord de fuite.
Fuselage. — Le fuselage comporte, de
l'avant à l'arrière, un poste de mitrailleur,
une chambre de navigation avec compas,
dérivomètre, indicateurs de vitesse, armoire
et table à cartes, installations radioélec-
triques avec émission et réception en télé-
graphie et en téléphonie, installations photo-
graphiques avec appareil à foyer de 50 cms
pour vues verticales et obliques, ainsi que
les commandes du lance-bombe vertical.
Pui? vient le poste de pilotage à doubles
commandes débrayables, permettant à deux
pilotes de se relayer facilement en cas de
blessures de l'un d eux.
Derrière l'habitacle des pilotes, près au
centre de gravité, on trouve le lance-bombo
pour dix bombes verticales et les deux réser-
voirs d'essence larguables.
La construction du fuselage comporte un
plafond et un plancher, reoouvert de contre-
plaqué avec, au droit des nœuds, de fortes
traverses et, de place en place, de petites
lisses qui raidissent le recouvrement. * e#
deux plans sont réunis par des montants
en tubes de duralumin; des goussets en
contreplaqué assurent la rigidité du nœud
et un croisdllonnage en haubans rend tout
le système, ainsi constitué, indéformable
Vers l'arrière, le fuselage se termine par
une pointe, en caisson, qui supporte la dé-
rive, les empennages et la béquille.
Dans la partie avant, la construction du
fuselage est également réalisée au moyen de
caissons avec des membrures de croisillon-
nement interne en bois toupillé. L'ensemble
est solide et pratique et se prête facilement
à un aménagement aussi complexe que
celui qui est réclamé pour les multiplaces de
combat.
Les gouvernes arrières comportent une
grande dérive largement arrondie suivie du
gouvernail de direction ; l'empennage hori-
zontal est classique avec le plan fixe et te
plan de profondeur. L'ensemble est Cfintr-
venté par deux senes dè haubans ; les gou-
vernes sont dotées de petits plans de com-
pensation analogues à ceux des ailerons et
les commandes sont assurées par des câbles
souples.
Groupe moto-propulseurs. — Les deux mo-
teurs, des Hispano-Suiza 12 Gb, ou 12 Hb
de 500 CV, sont disposés dans deux fuseaux
latéraux, situés de part et d'autre du fuse.
lage central. Ces fuseaux, dont la partie su.
périeure épouse exactement la courbure dor-
sale de l'aile, comportent deux forts cais-
sons qui sont le prolongement des longeront
de voilure. A l'avant, des cadres en caisson
et des tubes obliques de décharge supportent
les longerons d'assise du moteur, dont il
plan de pose correspond à la partie infé-
rieure de la voilure. Des réservoirs et de«
radiateurs d'huile complètent l'aménage-
ment. Les radiateurs d'eau sont situés de.
vant le masque des cylindres dans le cas du
moteur en W et, sous l'aile, entre le fuse.
lage central et les fuseaux latéraux lorsque
l'appareil est équipé avec des moteurs en V.
Il est à noter que le danger d'incendie est
très réduit en raison de la position des ré-
servoirs d'essence, dans le fuselage central,
loin des moteurs.
Train d'atterrissage. — Le dispositif d'at-
terrissage se compose de deux trains indé.
pendants disposés à l'anlomb de chacune
des nacelles latérales. Ces atterrisseurs sont
classiques avec deux Vés, un faux essieu,
un essieJ, deux roues, un double croisillon.
nage pour les efforts de ripage et un
amortissement par enroulements de san.
dows. Toutefois, il est prévu l'adaptation
d'une roue élastique type Blériot, à la place
de chaque atterrisseur à doubles roues.
Armement. — En outre de la touielie en
chasse, la principale caractéristique du Blé-
riot 127 réside dans la présence de deux
tourelles arrières disposées à l'extrémité de
chacun des fuseaux moteurs. Chaque mi-
trailleur peut, en se glissant dans l'aile, se
rendre dans ces postes et défendre efricace-
ment l'avion contre les attaques des chas-
seurs. Le champ de tir ne présente pas
d'angle mort et, en outre, les différentes
armes croisent leurs feux à quelques mètres
à peine de l'avion.
Le problème du tir aux grandes vitesses
n'est pas encore parfaitement résolu et il est
encore difficile, malgré les compensations,
d'assurer la visée avec une arme qui est
exposée à un vent de plus de 200 kms à
l'heure. Pour remédier à cet inconvénient,
la tourelle avant du Blériot 127 a été pro-
tégée par un carénage circulaire et les tou-
relles latérales par des saute-vent disposés
sur l'extrados de l'aile, qui ne se soulèvent
qu'au moment du tir.
A noter, enfin, que les aviophones, avec
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