Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1928-08-17
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 août 1928 17 août 1928
Description : 1928/08/17 (A8,N374). 1928/08/17 (A8,N374).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6554604r
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
12
LES À ÎLES
m. v*'
Vitesse Distance ppssible Poids de bombes
ApfaxcU» «•mmercjalo de bombardement emporté
-.. - - -
Savola S. 66 * 180 kmlI. 1.080 kms 2.000 kgs
CAMS 50 ('L-l.l!l..l 185 kmh. 740 kms 1.300 kgs
Farman 180 170 kmh. 850 kms 1,800 k Libré-Olivier 20 Bn. 3 >,.) 155 knih. 690 kms 1.800 kgs
155 kplh. 690 L-ms 1.800 k".s
Un tel appareil peut également faire une
mission d'observation. Il possède im équipe-
ment de photographie et de T. S. F. Il est
muni de 4 mitrailleuses ;
l'avion Caudron 140 est un biplan bipla-
ce de construction mixte, équipé avec un
moteur Salmstm à refroidissement par air
die 230 CV.
Son équipement est le même que celui des
avions Morane et Hanriot.
Dans la deulxième catégorie, seule la Mai-
son Hanriot a présenté un appareil :
l'avion Hanriot 460, monoplan à aile se-
mi-épaisse. C'est une fort belle machine,
bien étudiée, (permettant un travail de
liaison Ou bien un transport de blessés.
L'appareil peut emmener : un pilote, un
blessé eouché, un infirmier.
La construction de l'appareil. est analogue
à celle de l'avion Hanriot E. 4. 31.
Tôle de recouvrement du fuselage
de l'avion Hanriot 460.
Une porte encastrée dans ce fuiselage per-
met une .'évacuation facile du poste de pi-
lotage.
Le train, d'atterrissage est sans essieu.
Les plans sont recouverts de rontreplaqué.
L'appareil est équipé d'un moteur Lorraine
100 CV. à refroidissement par air.
» n
Les hydravions
de gros tonnage
En face du Savola 8. 65 de l'armée ita-
lienne, que pouvons-nous aligher ?
SeuR, le CAMS 60 est susceptible de don-
ner la réplique au Savoia. (
C'est un hydravion biplan, à coque,
équipé de 2 nMteurs Jupiter 480 CV, placés
en tandem sur le plan supérieur.
Le CAMS 50 est construit en bois. Les
plans sont entoilés. Il est armé de 4 mitrail-
letuses sur tourelles. Sa vitesse au sol est de
217 km. Son plafond est de 5.200 m. Il monte
à 4.000 m. en 40 min. Il emporte 1.300 litres
d'essence et 1.350 kilog. de bombes, à la
vitesse commerciale d'environ 185 kmh.
Le tableau ci-dessus montre que les Ita-
liens ont dans le Savoia S. 55 une machine
capable de bombardements sérieux. Une es-
cadrille de ces appareils a d'ailleurs fait
le circuit de la Méditerranée avec l'escadre
du Colonel de Pinedo.
Les Avions marins
Levasseur avait exposé, dans cette catégo-
'rie, l'avlon-torpilleur équipé d'un moteur
Renault 570 CV., armé de 4 mitrailleuses et
emportant plusieurs torpilles.
C'est un biplan triiplace, de construction
bois et toile, qui présente des caractéristi-
ques intéressantes.
Les ailes sont repliables afin de permettre
le stockage sur navires porte-avions.
Le train d'atterrissage est largable. Le fur-
selage n'est autre chose qu'une coque étan-
che. Un dispositif permet de placer l'hélice
horizontalement après l'arrêt du moteur.
Un tel avion peut indifféremment se po-
ser sur l'eau tu sur le pont d'un navire
comme le « BéarnI ».
En réstuimé, il notis semble que les avions
militaires français, exposés au Salon de
j 1928, peuvent être comparés aventageuse-
; nient à ceux des armées étrangères, sauf en
ce qui concerne les avions de bombardement
à longue distance et leis hydravions gros
liorteiurs.
, Jean MALI.
Les candidats à Sup d'Aéro
Les candidats au concours d'admission de
l'Ecole Supérieure d'Aéronautique du leT Oc-
tobre 1928 sont informés que, par mesure
temporaire, l'admissibilité aux Ecoles Poly-
technique, Centrale (examen B), Supérieure
des Mines, dispense des compositions écrites
et confère l'admissibilité à l'Ecole Supé-
rieure d'Aéronautique et de Construction
mécanique. <
En conséquence, les candidats qui dési-
'eraient bénéficier de ces dispositions
vront joindre à leur dossier d'inscription
certificat constatant leur admissibilité
ne des trois Ecoles précitées.
L'ACTIVITÉ AÉRONAUTIQUE.
D'aérorome en aireta
A Villacoublay.
La période des vacances a quelque peu
réduit l'animation de notre grand aérodrome
officiel.
Pourtant, le travail ne manque pas chez
Bréguet où, en dehors des habituelles récep-
tions de XIX à moteur Renault, par Buc-
quet et Abraham, ou « fignole » la- prépa-
ration des avions qui doivent tenter de nou-
velles prouesses.
C'est, tout d'abord, l'oiseau rouge de Costes
à bord duquel notre « as » vole presque tous
let jours. On peut considérer sa mise au
point comme achevée. Seules, les conditions
atmosphériques ajournent son envol.
L'équipe « spéciale » du populaire llainon-
dou a eu aussi à s'occuper des appareils
c grand raid » d'Arrachart-Rignot et du
capitaine Challe, ainsi que des sesquiplans
qui défendront les couleurs du grand cons-
tructeur de Villapoublay dans la course de
la Petite-Entente.
Par ailleurs, des vols de réception ont été
effectués, sur des appareils de série, par
Détroyat, Paillard, SchRée, Bourdin, Pol-
Ion, Haegelen et Bécheler, ce dernier tout
nouvellement attaché à la firme Hnnriot.
Ou a également enregistré quelque sor-
ttes d'essai de Lasnes et Brévier, sur Nieu-
port 72. Hispano 600, de Lemoigne" sur
Loire-Gourdou-Leseurre ; de Douchy, sur
Wibault 73 C-l et 121 Ç-2 ; de Paillard, sur
Bernard et de Delmotte, sur avion léger Cau-
dron.
A Bue.
Sur l'aérodrome Blériot, le chef pilote
Lucien Bossoutrot a commencé les essais du
B.-165 commercial à moteurs Jupiter.
A l'école, quatre nouveaux élèves ont été
brevetés ; cinq autres s'entraînent sur l'avion
qu'ils utiliseront pour effectuer les épreuves.
Parmi le contingent de la P. M. S." cinq
sont « lâchés » ; leurs camarades totalisent
des heures en double commande.
A Toussus-le-Noble.
Plusieurs Goliath-Farman, moteurs Jupi-
ter, ont été réceptionnés, pour l'Armée et la
Marine, par Lucien Coupet et Burtin.
L entraînement suit son cours, avec Lal-
louette et Salel, à l'école de pilotage.
Au Pecq.
La base provisoire d'hydravions, établie
en face des coteaux de Saint-Germain, con-
naît le grand succès. A bord d'un Schreck
F. B. A. notre Collaborateur André Costa,
donne de nombreux baptêmes.
0
A Bordeaux-Mérignac.
Des Bréguet 14, construits dans les ateliers
Dyle et Bacalan, ont été réceptionnés, puis 1
conduits à Romorantin.
Des manœuvres aériennes sont effectuées
par des unités voisines en liaison avec une
escadrille venue de Pau.
Sur les lignes
Aériennes
Linee Italiane » déclare pour le mois de
Juin, le trafic suivant : 207 passagers, 6.099
kg. de courrier, 262.900 kg. de fret, 16.134
km. parcourus. Pour la première quinzaine
de Juillet, les chiffres sont : 58 passagers,
3.080 kg. de courrier, 90 kg. de fret, 9.380
km. parcourus. La régularité sur ce par-
cours difficile de hautes montagnes a été
parfaite.
..iI KSuHich-San-Remo. On parle de
plus eu .pin., rit1 lu c:vation Ù'U!I" ligne
Munich *San-Reiuo. Elle serait explorée ave c
quatre hydravions..Elle transporterait les
fruits et les Util, rs de la Rjriera à Munich
qui les expédierait vers les cités du Nord.
La vieilhj cité artistique d'Allemagne va
devenir un grand centre de commerce
aérien.
LES AILES SE FERMENT it
Maurice Drouhin et André La"
Dans l'éditorial de première page, on trouvera les commentaires ■
que nous suggère J «accident d'Orly. Ici, nous insistons sur la :
perte immens que nous. faisons dans la personne du grand pilote )
aurice Drouhin et celle du mécanicien André Lanet.
La catastrophe d'Orly, survenue le
mercredi 8 Août, H h. 45, a été longue-
ment rapportée par la presse quotidienne.
Ah ! su les admirables efforts de René
Louzmet avaient eu la publicité qui en-
toura t'écroulemicnt de ses rêves, il n'au-
rait pas connu Jes difficultés de tous or-
dres qui peiî|djant près d'un an, l'obligè-
rent à lutter durement.
On sait, jbjair ce que la presse, quoti-
dienne eil a dit, les circonstances de
1 accident. - r
Ponr la première fois, René Couzinct
M'avait pas piris place à bord de l'avion
quand ceiui-câ s'éleva pour ce vol qui
levait être le dernier. L'équipage compre-
nait Maurice Drouhin, le mécanicien.
Lanet, l'ingénieur Gianoli et notre colla-
borateur, l'ingénieur radlio Jean Manuel.
Le Brix qui, depuis quelque temps, parti-
cipait. aux sorties de VArc-eti-Ciêt arriva
en retard, ce jour-là, sur le terrain, quand
l'accident veiioit de se produire.
L'avion volait depuis quelque temps,
lorsque les. témoins virent les ailerons vi-
brer avec une intensité croissante ; à ce
moment, il sembla que lieis moteurs tour-
naienlt « pleins gaz » et que la vitesse de
l'avion n'avait encore jamais été aussi
élevée. Des témoins qualifiés l'estiment
supérieure à 250 kms-heure. Tandis que
les vibrations .S';ihtl?!hiMÎient encor-a, on
vit 1 ^iioii faire une chan/deilîe, puis à la
fiii de cette chandelle, glisser vers le
soJ, avec une assez forfe incJiinaistiri,
C était la Une aile héurbi
un hangar et la belle machine s'écrasa
aaji* sa chuté horrible.
On gait que le brave petit mécanicien
Lanet fut tué sur Le coup et que Drouhin,
le pauvre Drouhin, retiré avec de gra-
ves blessures devait succomber le lende-
main. aux premières heures du matin.
Gianoli et :\lanue' étaient eux aussi sé-
rieusemènt atteints, ■ creusement at-
teints qu au moment où ces lir-nes sont
écrites les mrde hui ne peuvent encore
se prononcer sur leur état*
On dit assez souvent, quantd un pilote
se , tue,, que c'est une perte irrén arable
pour Q' a vliŒt)to}n Jamais, ce n'est plus
vrai qu'en cette circonstance. La îort
de Drouhin est certainement irréparable;
c est un malheur, un immense malheur,
Garçü¡u charmant, gai, enthousiaste, ar-
dent, il avait dîin omparabîes qualités. Il
n est pas besoin de rappeler ici sa bril-
lante carrière de pilote, ses exnhits, ses
records. Nous l'aimions aux Ailes, de-
puisee TonI' de Franc'e tdes A vilonnettes
de 1924 ou nous avions appris à le con-
naître. L aviation était pour lui un véri-
taMe besoin et. il a quelques semaines,
alors qn 1 venait fje procéder au pre-
mier essai du Couzinet. à peine descendu
de la machine, il nousi rappelait son dé
sir de participer au nde VauviUe
et au Concours d'Avions Lgers.,
- Trouvez-moi un appareil et je vous
assure que ça « gazera ».
Quelques jours plus tard, il avait con-
çu, avec Gianoli le projet de faine cons-
truire, pour son usage personne', une
a vicmnfeït,te., Pauvre Drouhin. la fatalHè
n'a pas voulu oue vous ce pro-
jet.
Drouhin s'était marié, ii y a quelque
temps, et il avait eu une petite fille qu'il
chérissait. Cette jeune femme et cet en-
fant qu'il laisse, cela ajoute encore au
malheur qu'est la disparition d'un pareil
pilote.
Andiré Lanet a précédé Drouhin, de
quelques heures, idan 's la mort. C'était Je
type parfait du petit mécanicien intelli-
gent, dévoué, conquis par l'aviation, Dès
que Couzinet avait commencé la réalisa-
tion de son avion, Lanet était venu à ses
côtés et il avait été pour le « patrom »
qu'il aimait, qu'il vénérait même, un
collaborateur dp tout premier ordre
Nous n'oublierons jamai- le bonhe-ir que
son visage exprimait qlntl, avec Couzi-
net, I>ro;i'i C«t:u ;>fj, |,| r a i
preniiicr v<~, rà éiuUr\ ':nt., ¡f" ) !f'r''n
Ciel, Hi';tv< :h.¡j., La:w;'.9î.1'S ':e, de
ceux duol nus conserverons pieltseuient
le souveiiir.
Aux familles de Drouhin et de Lanet
à Couzinct si durement éprouvé, Les Ai-
les expriment leurs profondes sympathies
et leurs condoléances sincères.
POURQUOI UNE INSTRUGm
tTne enquête judiciaire à été ouv®1
déterminer les responsabilités de
dent. Pourquoi une enquête jue
C'est, croyons-nous, sans précédent
tière d'accident d'aviation !
Nous avions dit souvent que bou*
partisans de l'enquête. mais de f
technique dont les conclusions ti'
dies techniciens, doivent être rcii^Ui'i
-' bIiqueis, Un juge n'est pas quiilifi® r
complir cette tâche et c'est si vrai ®
juge désigné, M. Delalé, a im11lédj
nommé trois experts qui sont l'If. 0
M. de 1 EscaiJle et M. Vea-durand, 00
faire confiance à ces trois experts. •' ,
D'autre part, l'Aéronautique a fait
dçr à une enqiuiète technique qu'0"
MM. Rouanc.t, du S. T. 1. Aé et (1(11'
S. N. Aé.
Il ne fait aucun doute que les oopt,
des enquêteurs réduiront à néant IC',
dités qu'ont écrites des journalistes
formes ou de mauvaise foi. :'"
Gianoli et ManLie
Commue nous le distons plus baJutt, !
Gianoli et de Manuel était encore a
quiétant au début de la semajne,
Gianoli, surtout, avec une lésion dt'
et le bassin fractlulré, était gravei>,f
chê;
Nous espérons qu'à l'heure ou tf.
paraîtront, les deux blessés seront
danger. N'omis formons des vqbuX f
pour qu'il en soit ainsi.
Jean Manuel est marié et père iJ
enfants. Attaché comme ingénieur A
son Radio L.-L., le personnel de cet
son a ouvert, une souscription en f'
Manuel : elle a produit 1.200 frs :
M. Lévy a' immédiatement ajouté '1
Puisse ce joli geste de solidari-^ ,
les souffrances dei Jean Manuel. ;
,'Ii,
UNE BONNE PENSÉe
Pour aider René Couti:
à reconstruire son 81
1 est 18
Dans la.peine immense qui est
nie, René Couzinet aura la cons()lIv'
penser qu'une foule véritable d
connus ont piartévgé cette peine. ?
Couzinet, par sa courageuse ¡i
rance à triompher de l'
son talemt d'ingénieur, par sa cc~ ,
de constructeur voulant toujourS j
gler leis risques de son pilote !'
ses cotés, a provoqué la synip3'
nérnle.
N,D'uS n'en voulons pour pi't>l)
les lettres qui nous sont arrivée»
demain même de l'accident et ',I
trois suivantes permettent de ,j. ,
,dJ."e les beaux sentiments qui
inspirées.
t <
Monsieur, , .,r
Vivement impressionné par la tc f"
tastrophe du « René Cou.zinPt "'1 ¡If-
vu à Orly maintes fois, et encore
ijici, cvoiuer avec tant de sûreté •
vous demander s'il ne vous sera]
sible par la publicité d:e votre jV t i
Ailes - d'ouvrir une sooiserintion -40111 *
sultats pourraient aider à un nOll
l'ingénieur René Couzinet. Il.'
J'ai eu ru/n exemple, il y a qt'c~",.
lorsque vous aviez fait pareille L^,
l'honneur de Costes et Le Brix. I
vez ouvrir cette souscription, V'>U
bien m'inscrire pour cinquante fri^
Veuillez, etc.. Robert r
Monsieur,
C'est avec une douJou-reuse sUtJ'c"
j'ai appris ce matin la catastrOpIb
au « Gouzinet ». "",
Vraiment la malolianee semh'1' r
sur l'aviation frau^iise. Mais je ? tj1'
ortnis que vwu.s -wervz de tiiou {(i1'
l'aul ¡pIaS se laisser abattre /J1'
D'ail teftrs, la meUteure f:tÇOIJ ",'J1','
les -niiortsj c'est de poursuivre "oe
avaient entreprise. C'est aussi t t: rf
vre Drouhin qui a dit à CouziJlC eV'
avion est épatant, il faut que tu
h'u!iscs un autre 'If'. -- j
LES À ÎLES
m. v*'
Vitesse Distance ppssible Poids de bombes
ApfaxcU» «•mmercjalo de bombardement emporté
-.. - - -
Savola S. 66 * 180 kmlI. 1.080 kms 2.000 kgs
CAMS 50 ('L-l.l!l..l 185 kmh. 740 kms 1.300 kgs
Farman 180 170 kmh. 850 kms 1,800 k
155 kplh. 690 L-ms 1.800 k".s
Un tel appareil peut également faire une
mission d'observation. Il possède im équipe-
ment de photographie et de T. S. F. Il est
muni de 4 mitrailleuses ;
l'avion Caudron 140 est un biplan bipla-
ce de construction mixte, équipé avec un
moteur Salmstm à refroidissement par air
die 230 CV.
Son équipement est le même que celui des
avions Morane et Hanriot.
Dans la deulxième catégorie, seule la Mai-
son Hanriot a présenté un appareil :
l'avion Hanriot 460, monoplan à aile se-
mi-épaisse. C'est une fort belle machine,
bien étudiée, (permettant un travail de
liaison Ou bien un transport de blessés.
L'appareil peut emmener : un pilote, un
blessé eouché, un infirmier.
La construction de l'appareil. est analogue
à celle de l'avion Hanriot E. 4. 31.
Tôle de recouvrement du fuselage
de l'avion Hanriot 460.
Une porte encastrée dans ce fuiselage per-
met une .'évacuation facile du poste de pi-
lotage.
Le train, d'atterrissage est sans essieu.
Les plans sont recouverts de rontreplaqué.
L'appareil est équipé d'un moteur Lorraine
100 CV. à refroidissement par air.
» n
Les hydravions
de gros tonnage
En face du Savola 8. 65 de l'armée ita-
lienne, que pouvons-nous aligher ?
SeuR, le CAMS 60 est susceptible de don-
ner la réplique au Savoia. (
C'est un hydravion biplan, à coque,
équipé de 2 nMteurs Jupiter 480 CV, placés
en tandem sur le plan supérieur.
Le CAMS 50 est construit en bois. Les
plans sont entoilés. Il est armé de 4 mitrail-
letuses sur tourelles. Sa vitesse au sol est de
217 km. Son plafond est de 5.200 m. Il monte
à 4.000 m. en 40 min. Il emporte 1.300 litres
d'essence et 1.350 kilog. de bombes, à la
vitesse commerciale d'environ 185 kmh.
Le tableau ci-dessus montre que les Ita-
liens ont dans le Savoia S. 55 une machine
capable de bombardements sérieux. Une es-
cadrille de ces appareils a d'ailleurs fait
le circuit de la Méditerranée avec l'escadre
du Colonel de Pinedo.
Les Avions marins
Levasseur avait exposé, dans cette catégo-
'rie, l'avlon-torpilleur équipé d'un moteur
Renault 570 CV., armé de 4 mitrailleuses et
emportant plusieurs torpilles.
C'est un biplan triiplace, de construction
bois et toile, qui présente des caractéristi-
ques intéressantes.
Les ailes sont repliables afin de permettre
le stockage sur navires porte-avions.
Le train d'atterrissage est largable. Le fur-
selage n'est autre chose qu'une coque étan-
che. Un dispositif permet de placer l'hélice
horizontalement après l'arrêt du moteur.
Un tel avion peut indifféremment se po-
ser sur l'eau tu sur le pont d'un navire
comme le « BéarnI ».
En réstuimé, il notis semble que les avions
militaires français, exposés au Salon de
j 1928, peuvent être comparés aventageuse-
; nient à ceux des armées étrangères, sauf en
ce qui concerne les avions de bombardement
à longue distance et leis hydravions gros
liorteiurs.
, Jean MALI.
Les candidats à Sup d'Aéro
Les candidats au concours d'admission de
l'Ecole Supérieure d'Aéronautique du leT Oc-
tobre 1928 sont informés que, par mesure
temporaire, l'admissibilité aux Ecoles Poly-
technique, Centrale (examen B), Supérieure
des Mines, dispense des compositions écrites
et confère l'admissibilité à l'Ecole Supé-
rieure d'Aéronautique et de Construction
mécanique. <
En conséquence, les candidats qui dési-
'eraient bénéficier de ces dispositions
vront joindre à leur dossier d'inscription
certificat constatant leur admissibilité
ne des trois Ecoles précitées.
L'ACTIVITÉ AÉRONAUTIQUE.
D'aérorome en aireta
A Villacoublay.
La période des vacances a quelque peu
réduit l'animation de notre grand aérodrome
officiel.
Pourtant, le travail ne manque pas chez
Bréguet où, en dehors des habituelles récep-
tions de XIX à moteur Renault, par Buc-
quet et Abraham, ou « fignole » la- prépa-
ration des avions qui doivent tenter de nou-
velles prouesses.
C'est, tout d'abord, l'oiseau rouge de Costes
à bord duquel notre « as » vole presque tous
let jours. On peut considérer sa mise au
point comme achevée. Seules, les conditions
atmosphériques ajournent son envol.
L'équipe « spéciale » du populaire llainon-
dou a eu aussi à s'occuper des appareils
c grand raid » d'Arrachart-Rignot et du
capitaine Challe, ainsi que des sesquiplans
qui défendront les couleurs du grand cons-
tructeur de Villapoublay dans la course de
la Petite-Entente.
Par ailleurs, des vols de réception ont été
effectués, sur des appareils de série, par
Détroyat, Paillard, SchRée, Bourdin, Pol-
Ion, Haegelen et Bécheler, ce dernier tout
nouvellement attaché à la firme Hnnriot.
Ou a également enregistré quelque sor-
ttes d'essai de Lasnes et Brévier, sur Nieu-
port 72. Hispano 600, de Lemoigne" sur
Loire-Gourdou-Leseurre ; de Douchy, sur
Wibault 73 C-l et 121 Ç-2 ; de Paillard, sur
Bernard et de Delmotte, sur avion léger Cau-
dron.
A Bue.
Sur l'aérodrome Blériot, le chef pilote
Lucien Bossoutrot a commencé les essais du
B.-165 commercial à moteurs Jupiter.
A l'école, quatre nouveaux élèves ont été
brevetés ; cinq autres s'entraînent sur l'avion
qu'ils utiliseront pour effectuer les épreuves.
Parmi le contingent de la P. M. S." cinq
sont « lâchés » ; leurs camarades totalisent
des heures en double commande.
A Toussus-le-Noble.
Plusieurs Goliath-Farman, moteurs Jupi-
ter, ont été réceptionnés, pour l'Armée et la
Marine, par Lucien Coupet et Burtin.
L entraînement suit son cours, avec Lal-
louette et Salel, à l'école de pilotage.
Au Pecq.
La base provisoire d'hydravions, établie
en face des coteaux de Saint-Germain, con-
naît le grand succès. A bord d'un Schreck
F. B. A. notre Collaborateur André Costa,
donne de nombreux baptêmes.
0
A Bordeaux-Mérignac.
Des Bréguet 14, construits dans les ateliers
Dyle et Bacalan, ont été réceptionnés, puis 1
conduits à Romorantin.
Des manœuvres aériennes sont effectuées
par des unités voisines en liaison avec une
escadrille venue de Pau.
Sur les lignes
Aériennes
Juin, le trafic suivant : 207 passagers, 6.099
kg. de courrier, 262.900 kg. de fret, 16.134
km. parcourus. Pour la première quinzaine
de Juillet, les chiffres sont : 58 passagers,
3.080 kg. de courrier, 90 kg. de fret, 9.380
km. parcourus. La régularité sur ce par-
cours difficile de hautes montagnes a été
parfaite.
..iI KSuHich-San-Remo. On parle de
plus eu .pin., rit1 lu c:vation Ù'U!I" ligne
Munich *San-Reiuo. Elle serait explorée ave c
quatre hydravions..Elle transporterait les
fruits et les Util, rs de la Rjriera à Munich
qui les expédierait vers les cités du Nord.
La vieilhj cité artistique d'Allemagne va
devenir un grand centre de commerce
aérien.
LES AILES SE FERMENT it
Maurice Drouhin et André La"
Dans l'éditorial de première page, on trouvera les commentaires ■
que nous suggère J «accident d'Orly. Ici, nous insistons sur la :
perte immens que nous. faisons dans la personne du grand pilote )
aurice Drouhin et celle du mécanicien André Lanet.
La catastrophe d'Orly, survenue le
mercredi 8 Août, H h. 45, a été longue-
ment rapportée par la presse quotidienne.
Ah ! su les admirables efforts de René
Louzmet avaient eu la publicité qui en-
toura t'écroulemicnt de ses rêves, il n'au-
rait pas connu Jes difficultés de tous or-
dres qui peiî|djant près d'un an, l'obligè-
rent à lutter durement.
On sait, jbjair ce que la presse, quoti-
dienne eil a dit, les circonstances de
1 accident. - r
Ponr la première fois, René Couzinct
M'avait pas piris place à bord de l'avion
quand ceiui-câ s'éleva pour ce vol qui
levait être le dernier. L'équipage compre-
nait Maurice Drouhin, le mécanicien.
Lanet, l'ingénieur Gianoli et notre colla-
borateur, l'ingénieur radlio Jean Manuel.
Le Brix qui, depuis quelque temps, parti-
cipait. aux sorties de VArc-eti-Ciêt arriva
en retard, ce jour-là, sur le terrain, quand
l'accident veiioit de se produire.
L'avion volait depuis quelque temps,
lorsque les. témoins virent les ailerons vi-
brer avec une intensité croissante ; à ce
moment, il sembla que lieis moteurs tour-
naienlt « pleins gaz » et que la vitesse de
l'avion n'avait encore jamais été aussi
élevée. Des témoins qualifiés l'estiment
supérieure à 250 kms-heure. Tandis que
les vibrations .S';ihtl?!hiMÎient encor-a, on
vit 1 ^iioii faire une chan/deilîe, puis à la
fiii de cette chandelle, glisser vers le
soJ, avec une assez forfe incJiinaistiri,
C était la Une aile héurbi
un hangar et la belle machine s'écrasa
aaji* sa chuté horrible.
On gait que le brave petit mécanicien
Lanet fut tué sur Le coup et que Drouhin,
le pauvre Drouhin, retiré avec de gra-
ves blessures devait succomber le lende-
main. aux premières heures du matin.
Gianoli et :\lanue' étaient eux aussi sé-
rieusemènt atteints, ■ creusement at-
teints qu au moment où ces lir-nes sont
écrites les mrde hui ne peuvent encore
se prononcer sur leur état*
On dit assez souvent, quantd un pilote
se , tue,, que c'est une perte irrén arable
pour Q' a vliŒt)to}n Jamais, ce n'est plus
vrai qu'en cette circonstance. La îort
de Drouhin est certainement irréparable;
c est un malheur, un immense malheur,
Garçü¡u charmant, gai, enthousiaste, ar-
dent, il avait dîin omparabîes qualités. Il
n est pas besoin de rappeler ici sa bril-
lante carrière de pilote, ses exnhits, ses
records. Nous l'aimions aux Ailes, de-
puisee TonI' de Franc'e tdes A vilonnettes
de 1924 ou nous avions appris à le con-
naître. L aviation était pour lui un véri-
taMe besoin et. il a quelques semaines,
alors qn 1 venait fje procéder au pre-
mier essai du Couzinet. à peine descendu
de la machine, il nousi rappelait son dé
sir de participer au nde VauviUe
et au Concours d'Avions Lgers.,
- Trouvez-moi un appareil et je vous
assure que ça « gazera ».
Quelques jours plus tard, il avait con-
çu, avec Gianoli le projet de faine cons-
truire, pour son usage personne', une
a vicmnfeït,te., Pauvre Drouhin. la fatalHè
n'a pas voulu oue vous ce pro-
jet.
Drouhin s'était marié, ii y a quelque
temps, et il avait eu une petite fille qu'il
chérissait. Cette jeune femme et cet en-
fant qu'il laisse, cela ajoute encore au
malheur qu'est la disparition d'un pareil
pilote.
Andiré Lanet a précédé Drouhin, de
quelques heures, idan 's la mort. C'était Je
type parfait du petit mécanicien intelli-
gent, dévoué, conquis par l'aviation, Dès
que Couzinet avait commencé la réalisa-
tion de son avion, Lanet était venu à ses
côtés et il avait été pour le « patrom »
qu'il aimait, qu'il vénérait même, un
collaborateur dp tout premier ordre
Nous n'oublierons jamai- le bonhe-ir que
son visage exprimait qlntl, avec Couzi-
net, I>ro;i'i C«t:u ;>fj, |,| r a i
preniiicr v<~, rà éiuUr\ ':nt., ¡f" ) !f'r''n
Ciel, Hi';tv< :h.¡j., La:w;'.9î.1'S ':e, de
ceux duol nus conserverons pieltseuient
le souveiiir.
Aux familles de Drouhin et de Lanet
à Couzinct si durement éprouvé, Les Ai-
les expriment leurs profondes sympathies
et leurs condoléances sincères.
POURQUOI UNE INSTRUGm
tTne enquête judiciaire à été ouv®1
déterminer les responsabilités de
dent. Pourquoi une enquête jue
C'est, croyons-nous, sans précédent
tière d'accident d'aviation !
Nous avions dit souvent que bou*
partisans de l'enquête. mais de f
technique dont les conclusions ti'
dies techniciens, doivent être rcii^Ui'i
-' bIiqueis, Un juge n'est pas quiilifi® r
complir cette tâche et c'est si vrai ®
juge désigné, M. Delalé, a im11lédj
nommé trois experts qui sont l'If. 0
M. de 1 EscaiJle et M. Vea-durand, 00
faire confiance à ces trois experts. •' ,
D'autre part, l'Aéronautique a fait
dçr à une enqiuiète technique qu'0"
MM. Rouanc.t, du S. T. 1. Aé et (1(11'
S. N. Aé.
Il ne fait aucun doute que les oopt,
des enquêteurs réduiront à néant IC',
dités qu'ont écrites des journalistes
formes ou de mauvaise foi. :'"
Gianoli et ManLie
Commue nous le distons plus baJutt, !
Gianoli et de Manuel était encore a
quiétant au début de la semajne,
Gianoli, surtout, avec une lésion dt'
et le bassin fractlulré, était gravei>,f
chê;
Nous espérons qu'à l'heure ou tf.
paraîtront, les deux blessés seront
danger. N'omis formons des vqbuX f
pour qu'il en soit ainsi.
Jean Manuel est marié et père iJ
enfants. Attaché comme ingénieur A
son Radio L.-L., le personnel de cet
son a ouvert, une souscription en f'
Manuel : elle a produit 1.200 frs :
M. Lévy a' immédiatement ajouté '1
Puisse ce joli geste de solidari-^ ,
les souffrances dei Jean Manuel. ;
,'Ii,
UNE BONNE PENSÉe
Pour aider René Couti:
à reconstruire son 81
1 est 18
Dans la.peine immense qui est
nie, René Couzinet aura la cons()lIv'
penser qu'une foule véritable d
connus ont piartévgé cette peine. ?
Couzinet, par sa courageuse ¡i
rance à triompher de l'
son talemt d'ingénieur, par sa cc~ ,
de constructeur voulant toujourS j
gler leis risques de son pilote !'
ses cotés, a provoqué la synip3'
nérnle.
N,D'uS n'en voulons pour pi't>l)
les lettres qui nous sont arrivée»
demain même de l'accident et ',I
trois suivantes permettent de ,j. ,
,dJ."e les beaux sentiments qui
inspirées.
t <
Monsieur, , .,r
Vivement impressionné par la tc f"
tastrophe du « René Cou.zinPt "'1 ¡If-
vu à Orly maintes fois, et encore
ijici, cvoiuer avec tant de sûreté •
vous demander s'il ne vous sera]
sible par la publicité d:e votre jV t i
Ailes - d'ouvrir une sooiserintion -40111 *
sultats pourraient aider à un nOll
l'ingénieur René Couzinet. Il.'
J'ai eu ru/n exemple, il y a qt'c~",.
lorsque vous aviez fait pareille L^,
l'honneur de Costes et Le Brix. I
vez ouvrir cette souscription, V'>U
bien m'inscrire pour cinquante fri^
Veuillez, etc.. Robert r
Monsieur,
C'est avec une douJou-reuse sUtJ'c"
j'ai appris ce matin la catastrOpIb
au « Gouzinet ». "",
Vraiment la malolianee semh'1' r
sur l'aviation frau^iise. Mais je ? tj1'
ortnis que vwu.s -wervz de tiiou {(i1'
l'aul ¡pIaS se laisser abattre /J1'
D'ail teftrs, la meUteure f:tÇOIJ ",'J1','
les -niiortsj c'est de poursuivre "oe
avaient entreprise. C'est aussi t t: rf
vre Drouhin qui a dit à CouziJlC eV'
avion est épatant, il faut que tu
h'u!iscs un autre 'If'. -- j
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