Presse et revues
20 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1935-10-24
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 24 octobre 1935 24 octobre 1935
Description : 1935/10/24 (A15,N749). 1935/10/24 (A15,N749).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6553904g
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
N° 749 — 24-10-35 — PAGE ISM
L'ACTUALITE
LES AILES
--
Différents aspects de l'empennage en V, expérimenté par Louis Massotte, à l'aérodrome Biériot, à Buc.
Louis Massotte met an point un empennage en V
*
r. Ce dispositif, étudié par l'ingénieur Herbemont et monté sur un avion d'entraînement à l'acrobatie Spad 922, ne
modifie pas les réflexes des pilotes; il doit permettre d'améliorer la maniabilité et la stabilité des avions.
L
E samedi 12 octobre 1935, Louis Massotte
a effectué le premier vol du biplan d'en-
traînement à l'acrobatie Spad 922, équipé
d'un empennage en V. Les résultats ont été.
très satisfaisants, et Massotte, un spécialiste
de cette machine, a trouvé que le nouvel em-
pennage était plus agréable que l'ancien.
L'empennage en V constitue une évolution
normale et logique de l'empennage classique,
l'action du plan vertical étant remplacée par
l'obliquité des deux plans de profondeur dont
les volets mobiles, actionnés simultanément,
assurent la commande longitudinale et, diffé-
rentiellement, donnent un effort latéral com-
parable à celui que fournissait le gouvernail
de direction.
Les avantages du dispositif sont multiples :
1° Allégement de 30 à 40 par rapport aux
gouvernes ordinaires;
2° Diminution de' la traînée totale;
3° Suppression de l'ombre aérodynamique
de la profondeur sur la direction, cause de
certaines vrilles à plat;
4" Amélioration de la maniabilité et con-
trôle plus efficace aux faibles vitesses;
.:}:: Comme on est maître, du point d'attache
des plans en V, en haut ou en bas du fuse-
lage, que l'on peut même utiliser une dispo-
sition en A, on peut abaisser considérable-
ment le centre de dérive. Sans doute, cela per-
mettra de résoudre la fameuse question de
la stabilité latérale après sollicitation des
monoplans à aile basse.
L'inventeur de l'empennage en V est M. Geor-
ges Rudlicki, un ingénieur polonais, élève de
notre Sup' d'Aéro, et directeur technique des
Usines Plage et Laskiewicz, de Lublin. Le pre-
mier dispositif fut monté sur un biplan mili-
taire et essayé par MM. Szulczewski, Kaz-
mierezak et le Colonel Kossowski. Nous avons
publié une description du système, ainsi que
les résultats de ces essais dans notre NI 539,
du 15 octobre 1931.
En France, M. Albert Caquot s'intéressa
énormément à cette nouvelle disposition, où
il voyait le moyen d'améliorer la stabilité de
certaines machines. Des essais au laboratoire
furent effectués et, pour vérifier en vraie gran-
deur. il fut décidé que Couzinet construirait
un empennage en V, connu à l'époque sous
le nom général de « Queue-Caquot ».
Malheureusement, les événements financiers
que l'on connaît arrêtèrent ces recherches.
Dans la réalisation que nous relatons aujour-
d'hui et qui vient d'être faite à la Société
Blériot-Aéronautique par le bon ingénieur
Herbemont, un perfectionnement sensible a
été apporté à la disposition initiale de Rud-
licki; il consiste en un organe intermédiaire
simple, qui se place entre le poste de pilotage
et l'empennage, et qui permet de ne pas mo-
difier la combinaison et l'amplitude des mou-
vements du poste de commande (manche à
balai ou volant, palonnier ou pédales), pour
obtenir une manœuvre de l'avion bien définie.
Il est très important, en effet, de ne pas chan-
ger les réflexes des pilotes. Les essais effectués
par Louis Massotte sur le Spad 922, conduits
avec beaucoup de méthode et tous les éléments
de comparaison désirables, vont apporter quel-
que lumière sur la question des empennages
AERONAUTIQUE-CLUB
DEFRANCE
67, rue Meslay. PARIS 13"
u Tél. : Archives 75-76.
4,
BOURSES DE PILOTAGE. — Le Ministre de l'Air
vient de fixer les conditions d'attribution des
bourses de pilotage en 1936. Les candidats devront
être âges d'au moins 18 ans au 1" avril 1936, et
ne pas avoir accompli leur service militaire. Ils
auront à contracter un engagement résiliable de
trois ans. Les dossiers de demande devront être
envoyés au Ministère, avant le 15 décembre 1935.
Tous les candidats subiront un concours d'ins-
truction générale comportant les épreuves sui-
vantes : composition française, composition de
mathématiques portant sur l'arithmétique, l'algè-
bre et la géométrie, une composition d'histoire et
de géographie. , ,,'
Toutes les matières qui viennent d'être énumé-
rées sont enseignées dans les cours par corres-
pondance de l'A -C. D. F.
Aucune dispense d'âge ou d'examen n'est accor-
dée. -. »
Des majorations de points seront attribuées aux
titulaires de certains diplômes d'instruction géné-
rale et de brevets de pilote de tourisme et de vol
à voile.
Un examen médical sera imposé à tous les
jeunes gens classés.
L'entrée à l'école de pilotage aura lieu entre le
15 avril et le 15 mai 1936.
Les candidats aux bourses sont invités à suivre
les cours de l'A.-C. D. F. dont le secrétariat trans-
mettra les dossiers au Ministère de l'Air
Ils recevront, en temps utile, les modèles des
pièces à établir pour présenter leur demande.
Couns. — La réouverture des divers cours' à
l'atelier-école de l'A.-C. D. F. a donné lieu à la
présentation habituelle des instructeurs, l'Adjudant
breveté Danicourt et le Sergent breveté Mares-
calchi, pour l'instruction technique des mécani-
ciens et le Sergent breveté Ancel pour l'instruc-
tion des radiotélégraphistes.
M. Saunière, président, a rappelé les excellents
résultats obtenus jusqu'à maintenant, grâce au
dévouement des instructeurs, et il a donné les
conseils d'usage aux élèves. Désirant développer
l'esprit de corps qui doit animer les futurs spé-
cialistes de l'Armée de l'Air, le président a-an-,
noncé que les élèves seraient autorisés à porter
une casquette, dans le genre de celle de l'Aviation
militaire, avec insigne de l' A.-C. D. F., brodé or.
Armagnac
1 1 1
PETITES NOUVELLES
Le Tour de France
dit des prototypes"
La Fédération Aéronautique de France a
organisé une présentation de quinze avions
civils et militaires aux principaux aéro-clubs
des provinces. Tous, évidemment, ne sont pas
des prototypes, mais l'intérêt de la présenta-
tion n'en est pas moindre. Ces quinze avions
ont quitté Orly le 18 octobre pour entreprendre
une tournée de 2.140 km., établie avec le pro-
gramme suivant : 18 octobre, Caen et Rennes;
19 octobre, Dinan. et Quimper; 20 octobre,
Vannes; 21 octobre, La Rochelle; 22 octobre,
Landes-de-Bussac et Agen; 23 octobre, Gaillac
et Graulhet; 24 octobre, Limoges; 25 octobre,
Montluçon et Paray-le-Monial; 26 octobre,
Dijon; 27 octobre, Troyes et Orly.
Les pilotes suivants ont pris le départ sur
avions civils : Lacombe (Caudron-« Rafale »),
Durandeau (Caudron-« Aiglon »), Garnier (Cau-
dron-« Pélican »), Duverne (Duverne - Saran),
Botton (Farman 392), Burtin (Farman 403),
Haegelen (Hanriot 180), Mme Roman (Maillet),
Clément (tandem Peyret).
Mais la caravane comprend aussi des pilotes
militaires : Commandant François (Potez 54),
Lieutenant Lainey (Amiot 143), Sergent-chef
Richard '(Les Mureaux-113), Capitaine de la
Martinière (Dewoitine D-500), Capitaine Du-
haze (Nieuport 540). Un autogire piloté par
l'Adjudant-chef Veyot devait rejoindre le
groupe.
Les avions civils se posèrent à Caen, pre-
mière escale, le 18 octobre, un peu avant onze
heures; quant aux avions militaires, ils se
contentèrent d'évoluer sur le terrain et gagnè-
rent ensuite Rennes, où les avions civils de-
yaiept les retrouver le soir.
Le 19 octobre, la caravane a gagné, par un
'temps détestable de pluies et de nuages, Dinan
et Quimper. Clément, sur le monoplan Peyret
à moteur Poinsard 25 CV, a fait un atterris-
sage en campagne entre Rennes et Dinan;
puis, le temps s'étant amélioré, il a regagné
Dinan.
A Dinan, le « Pélican », de Garnier, resta
en panne; à Quimper, Bécheler endommagea
gravement son « Aiglon ,'
Le 20 octobre, les avions civils quittèrent
Quimper pour Vannes, où ils retrouvèrent les
avions militaires. Les démonstrations furent
gênées par le mauvais temps.
Le 21 octobre, la caravane couvrit sans inci-
dent le parcours Vannes-Rochefort par Saint-
Nazaire et La Rochelle. A Rochefort, la pré-
sentation avait réuni sur le terrain environ
cinq cents personnes.
Les Prix des Pilotes de Lignes
Chaque année, le Comité Français de Pro-
pagande Aéronautique décerne les « Prix des
Pilotes de Ligne ». Il faut, pour y concourir,
n'avoir causé aucun accident ayant entraîné
un dommage à des passagers payants ou non
payants ou à des tiers, n'avoir été responsable
d'aucune avarie au fret. Chacun de ces prix
comporte une somme de 3.000 francs et une
médaille-souvenir.
C'est Lacaze et Durmon qui se partagent,
au titre de 1934, les prix du vol de jour.
Alfred Lacaze a parcouru 83.895 km. du 9 août
1933 au 1er février 1934 sur Damas-Saïgon;
Gaston Durmon. chef-pilote, a volé 152.051 km.
sur Paris-Istamboul, du 2 février 1934 au
31 décembre 1935.
Le Prix pour les vols de nuit est décerné
à Fernand Parizot, qui, du 2 mai 1933 au
31 décembre 1934. a parcouru 86.671 km. sur
la route Casablanca-Dakar.
Le Prix pour les hydravions est attribué à
Gerges Rémy, qui a parcouru 134.160 km. entre
1111111111111111111111 II ■llllllllllllt llll IimillllffffII IlinsiMIMIIIIIIIllllIlCl III twfmtlllllll III IITl II II llllltj
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IL Y A DIX ANS
ON LiSAIT DANS
LES AILES
N- 227. DU 22 OCTOBRE 1925
H La Coupa Beaumonf, épreuve de vitesse
pure sur 300 km., est romportée par Sadi Le-
coînte, sur Nieuport à motsur Hispano-Suiza, à
la moyenne de 312 km.-h. 500.
Bj Le Commandant de Pinedo et son mécani-
cien Cam pirelli sont sur le chemin du retour; de
Tokio, ils sont allés à Shangaî en deux jours.
m Pour la troisième fois, une escadrille de
Goliath-Farman de la Marins se rend de Toulon
à Casablanca dans la journée, couvrant ainsi
2.800 km.
H Lasne s'engage, sur Nieuport C-.42, à moteur
Hispano-Suiza de 500 CV, les records du monde
d2 vitesse sur 100 et 200 km., avec 1.000 kg.
de charge utile, à plus de 240 km.-h.
H Noguès, chef-pilote de la CIDNA, et son
mécanicien Morin effectuent la première liaison
commarciale Paris-Téhéran, sur un Blèriot-Spad.
« Jupiter », couvrant 5.516 km. en 34 h. de
vol. -
a Un plaidoyer en faveur des hélices métal-
liques souligne que ces propulseurs, largement em-
ployés aux Etats-Unis, ne sont pas encore acceptés
par le S.T.Aé.
le 2 novembre 1933 et le 31 décembre 1934 sur
la ligne Marseille-Beyrouth. 1
Pour l'année 1935, le C.F.P.Aé décernera
encore quatre prix : les deux premiers selon
la totalisation des kilomètres parcourus du
1er janvier au 31 décembre; le troisième selon
le parcours maximum en vol de nuit; le qua-
trième, selon le maximum de ,' kilomètres par-
courus sur une étape difficile, étape qui sera
désignée ultérieurement. ,
VOYAGES
♦ LE COMMANDANT DEMERY et ses compzgnons
ont poursuivi leur voyage vers Brazzaville avec deux
bimoteurs Marcel Bloch 120.
Arrivés à Aout et, le 13 octobre, ils ont fait le par-
cours Aoulet-Gao, le 14. De là, Ils ont gagné Niamey,
le 15 ; Zinder, le , 6. Le 18, ils étaient signalés,
à Fort-Lamy et quittaient cette ville pour Bangui.
* LE PRINCE BIBESCO a quitté Le Bourget pour
rentrer à Bucarest le 18 octobre, à bord d'un Potez
56 dont l'équipage comprenait le Prince Cantacuzéne,
pilote, et le radio Enesco. Le voyage d'aller Bucarest-
Paris, sur le même Potcz 56, avait été effectué en deux
étapes et moins de dix heures de vol.
COUP DUR
* UN WIBAULT de chasse, du navire transporteur
d'avions « Commandant-Teste », est tombé, le 16 oc-
tobre, dans le golfe de Giens. Le Second-Maître The-
loy s'en est tiré sans blessure. 4:
♦ UN AUTRE APPAREIL du « Commandant-Teste »,
un hydravion « P.L.-15 », a capoté, le même jour.
L'équipage, composé de l'Enseigne de Vaisseau de ré-
serve Combier, du Second-Maître pilote Gras, du Quar-
tier-Maître mitrailleur Ransaste, est indemne.
♦ UN HYDRAVION GOURDOU-LESEURRE a coulé
dans l'étang de Berre. L'équipage se composait du lieu-
tenant de Vaisseau Lamy, du Second-Maitre Bizié, du
Quartier-Maître Hué. Cet équipage est indemne.
LE CAPORAL-CHEF LEROU de la 6e Escadre s'est
blessé au cours d'un accident de vol survenu près de
Chartres, sur Nieuport-62.
+ LE SERGENT-CHEF FABRE, de la 7e Escadre, a été
obligé de sauter en parachute, le 16 octobre. Son avion
venait de prendre feu. Le pilote s'est posé indemne au
sol.
* UN LATECOERE-26 qui évoluait sur le terrain de
Francazals. le 12 octobre, a fait une chute en perte
de vitesse ; il est tombé sur un avion d'Air-Bleu et
Morin, radio de cette compagnie, a été blessé. Le La-
técoére-26, qui avait appartenu à Air-France, ne fai-
sait plus partie de sa flotte. Il avait été vendu à une
entreprise privée.
* LES AERONAUTES André Suffys et Gérard Dou-
dain allaient se poser, le 21 octobre, près de Bailleul.
Pour éviter un obstacle, ils avaient actionné le panneau
de déchirure alors qu'ils étaient encore assez haut : ils
heurtèrent un mur. Doudain a été blessé.
A L'ORDRE DE LA NATION
LE PILOTE HENRI CHAPELET, victime d'un acci-
dent de vol, le 13 septembre, sur un « Pou-du-Ciel »
a été cité à l'ordre de la Nation, avec le motif sui-
vant « Pilote animé d'une foi ardente et d'un haut
sentiment du devoir. Mettant au point la technique
d'un appareil léger nouveau, a trouvé la mort le 13
septembre 1935, au cours d'un vol d'essai. Comptait
plus de 2.500 heures de vol. »
A L'AERO-CLUB DE FRANCE
+ LES MEMBRES de l'Aéro-Club de France visiteront
le 25 octebre. la nOllYelle Soufflerie de l'Etablisse-
ment d'expériences Techniques de Chalais-Meudon.
* LE COMITE DE DIRECTION de l'Aéro-Club de
France a fixé au 31 octobre la date de la remise de
ses médailles et au 10 décembre le « Dîner de l'An-
jou. »
Il a procédé à l'admission de Mlles Smaranda Braescu.
Le Pelley du Manoir, Mme Marie de la Combe, MM. Al-
fred !r iI 6' Léon Browaeys, Jean Cambournac. Jean
Casses. Couiteas de Faucamberge. Jean Durandeau Al-
phonse Bocquet, Frédéric Engel. Paul Cemon, de Dunz-
bourg Roger Henry, Hirsch-Ollendorf. Roger Nouvet, de
Saint-Exupery, Jacques Segond. Tirard, R. Toussaint-du-
Wast, Docteurs Imbert et Staub.
ICI ET LA 1
lieu DES MANŒUVRES de défense anti-aérienne ont eu
lieu à Toulon dans l'apres-midi du 17 octobre.
Au cours de cet exercice, il y eut des essais de
brouillard artificiel afin de cacher les ouvrages aux
avateurs chargés du bombardement.
* LA F.A.I. tiendra sa prochaine conférence annuelle
à Londres, à l'Aéro-Club de Grande-Bretagne. Cette
conférence aura lieu l'an prochain,
+ M. TIRARD, président de la Compagnie Air-France
et membre de l'Institut, n'aura pas mis longtemps à
apprendre à pi'oter. Nous annoncions ces jours derniers
Au Roland-Garros
Section de tourisme
f de l'Aero-Club de France
| DEPLACEMENTS des membres du « Roland-Garros ».
du 12 au 19 octobre : MM. - Engeringh, -' à Bordeaux,
Angers, Cholet; Mottet et d'Ozouville, à Metz; Perchot,
à Chartres, Orléans; Crémieu-Alcan, à Deauville; Lepine.
à Chartres; Balabaud, de Kérillis, Raty, Gérard, Ridray,
Vezzani et Grumbach, à Rouen; Blumenthal et de la Ro-
zière, à Dieppe; Pagzey, à Montpellier.
tt A BUC, vols d'entraînement par Mme Toussaint du
Wast, MM. Chouard, Darcy, Gérard, d'Espine, Crémieu-
Alcan, de Peyerimhoff, de la Rozière, Raty, Henri et
Hervé de Kerillis,, jean Schneider, Lods, Perchot, Grum-
bach, Du jardin, Denis-Durand, Savy, Redon, Vezzani, de
- Bridieu, Engel, Durouchoux, Etlin, Lynde, Mercier, Rous-
seau, Millien, Roques, Merck, Mény, Ridry et Masset.
L'ACTUALITE
LES AILES
--
Différents aspects de l'empennage en V, expérimenté par Louis Massotte, à l'aérodrome Biériot, à Buc.
Louis Massotte met an point un empennage en V
*
r. Ce dispositif, étudié par l'ingénieur Herbemont et monté sur un avion d'entraînement à l'acrobatie Spad 922, ne
modifie pas les réflexes des pilotes; il doit permettre d'améliorer la maniabilité et la stabilité des avions.
L
E samedi 12 octobre 1935, Louis Massotte
a effectué le premier vol du biplan d'en-
traînement à l'acrobatie Spad 922, équipé
d'un empennage en V. Les résultats ont été.
très satisfaisants, et Massotte, un spécialiste
de cette machine, a trouvé que le nouvel em-
pennage était plus agréable que l'ancien.
L'empennage en V constitue une évolution
normale et logique de l'empennage classique,
l'action du plan vertical étant remplacée par
l'obliquité des deux plans de profondeur dont
les volets mobiles, actionnés simultanément,
assurent la commande longitudinale et, diffé-
rentiellement, donnent un effort latéral com-
parable à celui que fournissait le gouvernail
de direction.
Les avantages du dispositif sont multiples :
1° Allégement de 30 à 40 par rapport aux
gouvernes ordinaires;
2° Diminution de' la traînée totale;
3° Suppression de l'ombre aérodynamique
de la profondeur sur la direction, cause de
certaines vrilles à plat;
4" Amélioration de la maniabilité et con-
trôle plus efficace aux faibles vitesses;
.:}:: Comme on est maître, du point d'attache
des plans en V, en haut ou en bas du fuse-
lage, que l'on peut même utiliser une dispo-
sition en A, on peut abaisser considérable-
ment le centre de dérive. Sans doute, cela per-
mettra de résoudre la fameuse question de
la stabilité latérale après sollicitation des
monoplans à aile basse.
L'inventeur de l'empennage en V est M. Geor-
ges Rudlicki, un ingénieur polonais, élève de
notre Sup' d'Aéro, et directeur technique des
Usines Plage et Laskiewicz, de Lublin. Le pre-
mier dispositif fut monté sur un biplan mili-
taire et essayé par MM. Szulczewski, Kaz-
mierezak et le Colonel Kossowski. Nous avons
publié une description du système, ainsi que
les résultats de ces essais dans notre NI 539,
du 15 octobre 1931.
En France, M. Albert Caquot s'intéressa
énormément à cette nouvelle disposition, où
il voyait le moyen d'améliorer la stabilité de
certaines machines. Des essais au laboratoire
furent effectués et, pour vérifier en vraie gran-
deur. il fut décidé que Couzinet construirait
un empennage en V, connu à l'époque sous
le nom général de « Queue-Caquot ».
Malheureusement, les événements financiers
que l'on connaît arrêtèrent ces recherches.
Dans la réalisation que nous relatons aujour-
d'hui et qui vient d'être faite à la Société
Blériot-Aéronautique par le bon ingénieur
Herbemont, un perfectionnement sensible a
été apporté à la disposition initiale de Rud-
licki; il consiste en un organe intermédiaire
simple, qui se place entre le poste de pilotage
et l'empennage, et qui permet de ne pas mo-
difier la combinaison et l'amplitude des mou-
vements du poste de commande (manche à
balai ou volant, palonnier ou pédales), pour
obtenir une manœuvre de l'avion bien définie.
Il est très important, en effet, de ne pas chan-
ger les réflexes des pilotes. Les essais effectués
par Louis Massotte sur le Spad 922, conduits
avec beaucoup de méthode et tous les éléments
de comparaison désirables, vont apporter quel-
que lumière sur la question des empennages
AERONAUTIQUE-CLUB
DEFRANCE
67, rue Meslay. PARIS 13"
u Tél. : Archives 75-76.
4,
BOURSES DE PILOTAGE. — Le Ministre de l'Air
vient de fixer les conditions d'attribution des
bourses de pilotage en 1936. Les candidats devront
être âges d'au moins 18 ans au 1" avril 1936, et
ne pas avoir accompli leur service militaire. Ils
auront à contracter un engagement résiliable de
trois ans. Les dossiers de demande devront être
envoyés au Ministère, avant le 15 décembre 1935.
Tous les candidats subiront un concours d'ins-
truction générale comportant les épreuves sui-
vantes : composition française, composition de
mathématiques portant sur l'arithmétique, l'algè-
bre et la géométrie, une composition d'histoire et
de géographie. , ,,'
Toutes les matières qui viennent d'être énumé-
rées sont enseignées dans les cours par corres-
pondance de l'A -C. D. F.
Aucune dispense d'âge ou d'examen n'est accor-
dée. -. »
Des majorations de points seront attribuées aux
titulaires de certains diplômes d'instruction géné-
rale et de brevets de pilote de tourisme et de vol
à voile.
Un examen médical sera imposé à tous les
jeunes gens classés.
L'entrée à l'école de pilotage aura lieu entre le
15 avril et le 15 mai 1936.
Les candidats aux bourses sont invités à suivre
les cours de l'A.-C. D. F. dont le secrétariat trans-
mettra les dossiers au Ministère de l'Air
Ils recevront, en temps utile, les modèles des
pièces à établir pour présenter leur demande.
Couns. — La réouverture des divers cours' à
l'atelier-école de l'A.-C. D. F. a donné lieu à la
présentation habituelle des instructeurs, l'Adjudant
breveté Danicourt et le Sergent breveté Mares-
calchi, pour l'instruction technique des mécani-
ciens et le Sergent breveté Ancel pour l'instruc-
tion des radiotélégraphistes.
M. Saunière, président, a rappelé les excellents
résultats obtenus jusqu'à maintenant, grâce au
dévouement des instructeurs, et il a donné les
conseils d'usage aux élèves. Désirant développer
l'esprit de corps qui doit animer les futurs spé-
cialistes de l'Armée de l'Air, le président a-an-,
noncé que les élèves seraient autorisés à porter
une casquette, dans le genre de celle de l'Aviation
militaire, avec insigne de l' A.-C. D. F., brodé or.
Armagnac
1 1 1
PETITES NOUVELLES
Le Tour de France
dit des prototypes"
La Fédération Aéronautique de France a
organisé une présentation de quinze avions
civils et militaires aux principaux aéro-clubs
des provinces. Tous, évidemment, ne sont pas
des prototypes, mais l'intérêt de la présenta-
tion n'en est pas moindre. Ces quinze avions
ont quitté Orly le 18 octobre pour entreprendre
une tournée de 2.140 km., établie avec le pro-
gramme suivant : 18 octobre, Caen et Rennes;
19 octobre, Dinan. et Quimper; 20 octobre,
Vannes; 21 octobre, La Rochelle; 22 octobre,
Landes-de-Bussac et Agen; 23 octobre, Gaillac
et Graulhet; 24 octobre, Limoges; 25 octobre,
Montluçon et Paray-le-Monial; 26 octobre,
Dijon; 27 octobre, Troyes et Orly.
Les pilotes suivants ont pris le départ sur
avions civils : Lacombe (Caudron-« Rafale »),
Durandeau (Caudron-« Aiglon »), Garnier (Cau-
dron-« Pélican »), Duverne (Duverne - Saran),
Botton (Farman 392), Burtin (Farman 403),
Haegelen (Hanriot 180), Mme Roman (Maillet),
Clément (tandem Peyret).
Mais la caravane comprend aussi des pilotes
militaires : Commandant François (Potez 54),
Lieutenant Lainey (Amiot 143), Sergent-chef
Richard '(Les Mureaux-113), Capitaine de la
Martinière (Dewoitine D-500), Capitaine Du-
haze (Nieuport 540). Un autogire piloté par
l'Adjudant-chef Veyot devait rejoindre le
groupe.
Les avions civils se posèrent à Caen, pre-
mière escale, le 18 octobre, un peu avant onze
heures; quant aux avions militaires, ils se
contentèrent d'évoluer sur le terrain et gagnè-
rent ensuite Rennes, où les avions civils de-
yaiept les retrouver le soir.
Le 19 octobre, la caravane a gagné, par un
'temps détestable de pluies et de nuages, Dinan
et Quimper. Clément, sur le monoplan Peyret
à moteur Poinsard 25 CV, a fait un atterris-
sage en campagne entre Rennes et Dinan;
puis, le temps s'étant amélioré, il a regagné
Dinan.
A Dinan, le « Pélican », de Garnier, resta
en panne; à Quimper, Bécheler endommagea
gravement son « Aiglon ,'
Le 20 octobre, les avions civils quittèrent
Quimper pour Vannes, où ils retrouvèrent les
avions militaires. Les démonstrations furent
gênées par le mauvais temps.
Le 21 octobre, la caravane couvrit sans inci-
dent le parcours Vannes-Rochefort par Saint-
Nazaire et La Rochelle. A Rochefort, la pré-
sentation avait réuni sur le terrain environ
cinq cents personnes.
Les Prix des Pilotes de Lignes
Chaque année, le Comité Français de Pro-
pagande Aéronautique décerne les « Prix des
Pilotes de Ligne ». Il faut, pour y concourir,
n'avoir causé aucun accident ayant entraîné
un dommage à des passagers payants ou non
payants ou à des tiers, n'avoir été responsable
d'aucune avarie au fret. Chacun de ces prix
comporte une somme de 3.000 francs et une
médaille-souvenir.
C'est Lacaze et Durmon qui se partagent,
au titre de 1934, les prix du vol de jour.
Alfred Lacaze a parcouru 83.895 km. du 9 août
1933 au 1er février 1934 sur Damas-Saïgon;
Gaston Durmon. chef-pilote, a volé 152.051 km.
sur Paris-Istamboul, du 2 février 1934 au
31 décembre 1935.
Le Prix pour les vols de nuit est décerné
à Fernand Parizot, qui, du 2 mai 1933 au
31 décembre 1934. a parcouru 86.671 km. sur
la route Casablanca-Dakar.
Le Prix pour les hydravions est attribué à
Gerges Rémy, qui a parcouru 134.160 km. entre
1111111111111111111111 II ■llllllllllllt llll IimillllffffII IlinsiMIMIIIIIIIllllIlCl III twfmtlllllll III IITl II II llllltj
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IL Y A DIX ANS
ON LiSAIT DANS
LES AILES
N- 227. DU 22 OCTOBRE 1925
H La Coupa Beaumonf, épreuve de vitesse
pure sur 300 km., est romportée par Sadi Le-
coînte, sur Nieuport à motsur Hispano-Suiza, à
la moyenne de 312 km.-h. 500.
Bj Le Commandant de Pinedo et son mécani-
cien Cam pirelli sont sur le chemin du retour; de
Tokio, ils sont allés à Shangaî en deux jours.
m Pour la troisième fois, une escadrille de
Goliath-Farman de la Marins se rend de Toulon
à Casablanca dans la journée, couvrant ainsi
2.800 km.
H Lasne s'engage, sur Nieuport C-.42, à moteur
Hispano-Suiza de 500 CV, les records du monde
d2 vitesse sur 100 et 200 km., avec 1.000 kg.
de charge utile, à plus de 240 km.-h.
H Noguès, chef-pilote de la CIDNA, et son
mécanicien Morin effectuent la première liaison
commarciale Paris-Téhéran, sur un Blèriot-Spad.
« Jupiter », couvrant 5.516 km. en 34 h. de
vol. -
a Un plaidoyer en faveur des hélices métal-
liques souligne que ces propulseurs, largement em-
ployés aux Etats-Unis, ne sont pas encore acceptés
par le S.T.Aé.
le 2 novembre 1933 et le 31 décembre 1934 sur
la ligne Marseille-Beyrouth. 1
Pour l'année 1935, le C.F.P.Aé décernera
encore quatre prix : les deux premiers selon
la totalisation des kilomètres parcourus du
1er janvier au 31 décembre; le troisième selon
le parcours maximum en vol de nuit; le qua-
trième, selon le maximum de ,' kilomètres par-
courus sur une étape difficile, étape qui sera
désignée ultérieurement. ,
VOYAGES
♦ LE COMMANDANT DEMERY et ses compzgnons
ont poursuivi leur voyage vers Brazzaville avec deux
bimoteurs Marcel Bloch 120.
Arrivés à Aout et, le 13 octobre, ils ont fait le par-
cours Aoulet-Gao, le 14. De là, Ils ont gagné Niamey,
le 15 ; Zinder, le , 6. Le 18, ils étaient signalés,
à Fort-Lamy et quittaient cette ville pour Bangui.
* LE PRINCE BIBESCO a quitté Le Bourget pour
rentrer à Bucarest le 18 octobre, à bord d'un Potez
56 dont l'équipage comprenait le Prince Cantacuzéne,
pilote, et le radio Enesco. Le voyage d'aller Bucarest-
Paris, sur le même Potcz 56, avait été effectué en deux
étapes et moins de dix heures de vol.
COUP DUR
* UN WIBAULT de chasse, du navire transporteur
d'avions « Commandant-Teste », est tombé, le 16 oc-
tobre, dans le golfe de Giens. Le Second-Maître The-
loy s'en est tiré sans blessure. 4:
♦ UN AUTRE APPAREIL du « Commandant-Teste »,
un hydravion « P.L.-15 », a capoté, le même jour.
L'équipage, composé de l'Enseigne de Vaisseau de ré-
serve Combier, du Second-Maître pilote Gras, du Quar-
tier-Maître mitrailleur Ransaste, est indemne.
♦ UN HYDRAVION GOURDOU-LESEURRE a coulé
dans l'étang de Berre. L'équipage se composait du lieu-
tenant de Vaisseau Lamy, du Second-Maitre Bizié, du
Quartier-Maître Hué. Cet équipage est indemne.
LE CAPORAL-CHEF LEROU de la 6e Escadre s'est
blessé au cours d'un accident de vol survenu près de
Chartres, sur Nieuport-62.
+ LE SERGENT-CHEF FABRE, de la 7e Escadre, a été
obligé de sauter en parachute, le 16 octobre. Son avion
venait de prendre feu. Le pilote s'est posé indemne au
sol.
* UN LATECOERE-26 qui évoluait sur le terrain de
Francazals. le 12 octobre, a fait une chute en perte
de vitesse ; il est tombé sur un avion d'Air-Bleu et
Morin, radio de cette compagnie, a été blessé. Le La-
técoére-26, qui avait appartenu à Air-France, ne fai-
sait plus partie de sa flotte. Il avait été vendu à une
entreprise privée.
* LES AERONAUTES André Suffys et Gérard Dou-
dain allaient se poser, le 21 octobre, près de Bailleul.
Pour éviter un obstacle, ils avaient actionné le panneau
de déchirure alors qu'ils étaient encore assez haut : ils
heurtèrent un mur. Doudain a été blessé.
A L'ORDRE DE LA NATION
LE PILOTE HENRI CHAPELET, victime d'un acci-
dent de vol, le 13 septembre, sur un « Pou-du-Ciel »
a été cité à l'ordre de la Nation, avec le motif sui-
vant « Pilote animé d'une foi ardente et d'un haut
sentiment du devoir. Mettant au point la technique
d'un appareil léger nouveau, a trouvé la mort le 13
septembre 1935, au cours d'un vol d'essai. Comptait
plus de 2.500 heures de vol. »
A L'AERO-CLUB DE FRANCE
+ LES MEMBRES de l'Aéro-Club de France visiteront
le 25 octebre. la nOllYelle Soufflerie de l'Etablisse-
ment d'expériences Techniques de Chalais-Meudon.
* LE COMITE DE DIRECTION de l'Aéro-Club de
France a fixé au 31 octobre la date de la remise de
ses médailles et au 10 décembre le « Dîner de l'An-
jou. »
Il a procédé à l'admission de Mlles Smaranda Braescu.
Le Pelley du Manoir, Mme Marie de la Combe, MM. Al-
fred !r iI 6' Léon Browaeys, Jean Cambournac. Jean
Casses. Couiteas de Faucamberge. Jean Durandeau Al-
phonse Bocquet, Frédéric Engel. Paul Cemon, de Dunz-
bourg Roger Henry, Hirsch-Ollendorf. Roger Nouvet, de
Saint-Exupery, Jacques Segond. Tirard, R. Toussaint-du-
Wast, Docteurs Imbert et Staub.
ICI ET LA 1
lieu DES MANŒUVRES de défense anti-aérienne ont eu
lieu à Toulon dans l'apres-midi du 17 octobre.
Au cours de cet exercice, il y eut des essais de
brouillard artificiel afin de cacher les ouvrages aux
avateurs chargés du bombardement.
* LA F.A.I. tiendra sa prochaine conférence annuelle
à Londres, à l'Aéro-Club de Grande-Bretagne. Cette
conférence aura lieu l'an prochain,
+ M. TIRARD, président de la Compagnie Air-France
et membre de l'Institut, n'aura pas mis longtemps à
apprendre à pi'oter. Nous annoncions ces jours derniers
Au Roland-Garros
Section de tourisme
f de l'Aero-Club de France
| DEPLACEMENTS des membres du « Roland-Garros ».
du 12 au 19 octobre : MM. - Engeringh, -' à Bordeaux,
Angers, Cholet; Mottet et d'Ozouville, à Metz; Perchot,
à Chartres, Orléans; Crémieu-Alcan, à Deauville; Lepine.
à Chartres; Balabaud, de Kérillis, Raty, Gérard, Ridray,
Vezzani et Grumbach, à Rouen; Blumenthal et de la Ro-
zière, à Dieppe; Pagzey, à Montpellier.
tt A BUC, vols d'entraînement par Mme Toussaint du
Wast, MM. Chouard, Darcy, Gérard, d'Espine, Crémieu-
Alcan, de Peyerimhoff, de la Rozière, Raty, Henri et
Hervé de Kerillis,, jean Schneider, Lods, Perchot, Grum-
bach, Du jardin, Denis-Durand, Savy, Redon, Vezzani, de
- Bridieu, Engel, Durouchoux, Etlin, Lynde, Mercier, Rous-
seau, Millien, Roques, Merck, Mény, Ridry et Masset.
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