Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1935-07-18
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 juillet 1935 18 juillet 1935
Description : 1935/07/18 (A15,N735). 1935/07/18 (A15,N735).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6553890w
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
LES AIliESw
LES AVIATIONS ETRANGÈRES
N° 735 — 18-7-35 — PAGE i
j
EN ESPAGNE
Un concours d'avions-école
L
A République Espagnole veut avoir une
industrie aéronautique nationale. Et
comme première réalisation de ce pro-
gramme, elle a institué, pour ses nationaux,
un concours d'avions-école qui a donné d'in-
téressants résultats.
Le classement de ce concours fut le sui-
vant :
1er MM. Gonzalez Gil et Pazos : vitesse,
maximum, 214 km.-h.; vitesse minimum, 69
km.-h. 9; montée à 1.000 m. en 4 min. 45 sec.;
décollage en 81 m.; atterrissage en 100 m.
2e Société Hispano-Suiza (avion de M. Roa) :
vitesse maximum, 168 km.-h. 5; vitesse mi-
nimum, 55 km.-h.; montée à 1.000 m. en 7 min.
22 sec.; décollage en 78 m.; atterrissage en
100 m.
3e M. de Adaro : vitesse maximum, 178
km.-h.; vitesse minimum, 69 km.-h. 4; mon-
tée à 1.000 m. en 6 min. 35 sec.; décollage en
71 m.; atterrissage en 64 m.
Une des conditions du concours était d'at-
terrir en moins de 100 mètres. Seul, l'avion
de Adaro a rempli cette condition. Aussi la
proclamation des résultats a-t-elle provoqué
des réclamations. La Commission a jugé
qu'elles étaient injustifiées, tout au moins
en ce qui concerne ce point particulier, parce
que si les deux premiers avions classés n'ont
pas effectivement accompli l'atterrissage en
moins de 100 mètres, elle estime qu'ils en
sont capables.
Un quatrième appareil a été présente au
concours. C'est un monoplan à aile basse
réalisé par M. Loring. Bien que ses perfor-
mances aient été supérieures à celles de l'avion
de M. Roa, classé deuxième, il ne fut pas
retenu parce qu'il n'a pu réussir à voler à
moins de 70 km.-li., autre clause éliminatoire
du concours.
A noter que MM Pazos et Roa sont des
officiers du Génie, faisant partie des Services
de l'Aviation militaire — M. Roa appartient
même au S.T.Aé. espagnol, — que M. de Adaro
est le chef de la Section Technique de l'Aéro-
nautique civile, que M. Loring est ingénieur
civil. — R. E.
■ ESPACNE. — Le 27 juin, une masse importante de
quatre-vingt-dix avions espagnols a quitté Madrid pour un
Tour d'Espagne de deux jours, au cours duquel furent
effectuées toutes sortes de missions militaires (reconnais-
sances, bomabrdement, radiotélégraphie, etc.).
Cette masse se composait de dix escadrilles de bombar-
dement (soixante Bréguet-19) et de cinq escadrilles de
chasse (trente Nieuport).
EN ITALIE
La nouvelle structure
de l'Aviation militaire
u
N récent Conseil des Ministres, tenu sous
la présidence de M. Mussolini, a approuvé
un certain - nombre de décrets touchant
l'Aviation. Parmi les plus importants :
1. — Création de la quatrième Circonscrip-
tion territoriale de l'Air ». Un décret antérieur
prévoyait quatre circonscriptions, mais trois
d'entre elles seulement avaient été créées. Cette
mesure nouvelle marque la fin d'une période
de transition.
II. — Modification au tableau des effectifs
de l'Aéronautique par un accroissement assez
important du nombre d'officiers dans certains
grades, et surtout pour le personnel navigant.
Nous donnons, entre parenthèses, les accrois-
sements sur les chiffres se rapportant à la
période antérieure au 30 juin.
a) Personnel navigant. Généraux d'escadre :
5 (2). — Généraux de division : 7 (1). — Géné-
raux de brigade : 21 (10). — Colonels : 68 (22).
Lieutenants-Colonels : 166 (57). — Comman-
dants : 160 (43). — Capitaines : 676 (93). —
Lieutenants et Sous-Lieutenants : 625 (in-
changé).
Cela fait, au total, 1.755 officiers, soit un
accroissement de 228 unités.
b) Service général : 538 officiers (97).
c) Spécialistes : 140 officiers (18).
d) Génie Aéronautique. Lieutenant Général:
1 (inchangé). — Majors-Généraux : 3 (1). —
Colonels : 12 (2). — Lieutenants-Colonels :
27 (3). — Commandants : 20 (inchangé). —
Capitaines : 100 (20). — Lieutenants : 77 (7).
Au total : 240, soit un accroissement de
::; unités.
Au nombre des adjoints techniques : Capi-
taines : 22 (13). — Lieutenants : 38 (28). -
Au total: 60; soit un accroissement de 36 unités.
III. — Composition et attributions du Co-
mité Technique. Ce Comité, qui existe depuis
1925, a vu, cette fois, préciser et accroître sa
compétence. Il a un caractère consultatif et
est placé sous la dépendance directe du Mi-
nistre. Au lieu d'être, comme avant, formé
seulement des officiers des Directions géné-
rales techniques du Ministère et des Etats-
Majors, il comprend, en outre, des fonction-
naires militaires et civils choisis pour leur
compétence.
Les trois appareils primés au Concours espagnol d'avion-école : en bas, au milieu, le mono-
plan de MM. Gonzalez Gil et Pazos, classé premier; au-dessus, de droite à gauche, l'avion
de M. Roa présenté par la Société Hispano-Suiza et l'avion de Adaro.
EN ALLEMAGNE
Comment on forme "l'esprit aérien"
de la jeunesse allemande
Un Français, ami des « Ailes », nous donne Ici une excellente étude
sur l'effort de l'Allemagne pour développer l'esprit aérien de la
nation et, plus particulièrement de la jeunesse. Ce Français, qui
connait fort bien l'Aéronautique et qui vit actuellement en Alle-
magne, nous trace ainsi un saisissant tableau de cet effort
qui est peut-être aussi un exemple.
En Allemagne, juillet 1935.
D
IFFÉREXTES associations allemandes de
protection contre les dangers aériens
ont émis des cartes postales, des ca-
lendriers, des livres illustrés, etc., où l'on
voit, entre autres, des casemates commu-
nes dans les grandes villes, des essais avec
masques à gaz, ambulances et pompiers,
dans les usines, des photos aériennes de
quartiers populeux entourés de cercles
blancs, symbolisant l'étendue du désastre
qu'accomplirait là la nouvelle bombe X
ou Z, mais surtout une multitude de cartes
géographiques de l'Europe avec un avion
sur chaque pays. La grosseur de cet avion
représente la puissance du corps aérien du
pays; il va de soi que la France, l'Angle-
terre, la Pologne, la Russie, disparaissent
sous les ailes étendues de gigantesques tri-
moteurs alors que l'Allemagne n'a, pour
cacher sa nudite céleste, qu un minuscule
et humble planeur. Tout cela pour dire
qu'en ce pays, les regards sont biblique-
ment dirigés vers les étoHes.
Une propagande intensive est faite
pour l'Aviation; un dimanche sur dix est
réservé à des collectes en sa faveur ;
d'acharnées chemises brunes vous atten-
dent, au cinéma, dans le tram, partout, se
précipitent sur votre boutonnière vierge,
accrochent un insigne au revers de votre
habit et secouent sous votre nez de mena-
çants cache-mailles.
D'immenses pancartes : « L'Allemagne a
besoin de pilotes », des drapeaux parsemés
d'hélices et de croix gammées, des mani-
festes sur les murs, des timbres derrière
les lettres, vous harcèlent du matin au
soir. Et le lendemain, on lit dans les jour-
naux : « la journée d'hier a rapporté un
million et trois cent mille marks à notre
plus jeune et plus utile arme : l'Aviation ».
Presque toutes les manifestations visent
ces deux buts : enthousiasmer le public, le
faire rêver de bruits de moteurs, d'esca-
drilles sans fin, de ciels de victoire, déci-
der les jeunes filles à ne se promener
qu'aux bras de pilotes et les jeunes gens
à porter le « macaron » — et un but mi-
litaire.
Le troisième «Deutschl:mdflug » du troi-
sième Reich, au contraire du Tour d'Eu-
rope, de LI Coupe Michelin et des compé-
titions de ce genre, était une épreuve très
dure destinée à perfectionner le vol par
équipes, les départs et les arrivées, les pro-
menades en commun, à habituer les pilo-
tes à rester en formations régulières malgré
le temps ou les obstacles. C'était l'abandon
d'un avion en route qui entraînait la plus
grosse pénalisation; des trente clubs qui y
prirent part, dix-sept volaient avec cinq
avions et trois avec neuf machines. La re-
cherche, dans les environs d'une ville de
200.000 habitants par exemple, du repère
au-dessus duquel il fallait passer (un avion
en toile blanche sur le sol) n'était pas plus
facile et les hommes qui y sont parvenus
sont d'excellents observateurs.
Il y avait de très jeunes équipes. Celle
des Nûrembergeois était composée de pi-
lotes de 22 ans en moyenne et il est certain
qu'un vol de 5.534 km. ne leur aura pas
été vain. Un aviateur de Breslau, de 19 ans
seulement, vola onze heures entre Stettin
et Hambourg; un autre parcourut la fron-
tière polonaise de bout en bout avec un
moteur dont trois cylindres seulement
« donnaient ».
En plus des représentants des différentes
villes allemandes, il y avait également
l'équipe de la « Luft-Hansa », l'équipe du
Ministère de l'Air.
Ainsi que vous le savez, seule l'équipe de
Weimar abandonna; cent trente-huit avions
rentrèrent au bercail, à Tempelhof. Les
pilotes de l'équipe de Dantzig — les seuls
« étrangers » — furent proclamés vain-
queurs et leurs quatre Klemm 60 CV ornés
d'un glorieux trait de peinture.
A Stuttgart, aux championnats d'acroba-
tie, le capitaine Willy Stoer, de Berlin, sur
Focke-Wulf, est premier. Liesel Bach, as-
sez connue en France, est troisième, ce qui
n'est pas à l'honneur des pilotes mascu-
lins. Il est aussi à remarquer que les vieux
« as », Udet et Fieseler, n'ont pas pris
part à ces championnats; ils sont mainte-
nant de très hauts officiers, chargés d'en-
seigner l'acrobatie aux pilotés de chasse.
Pour deux marks, la jeunesse des écoles
peut voler un quart d'heure. Lorsqu'un
jeune homme, après cette expérience, est
devenu complètement fou d'aviation, on
lui remet le commandement d'un groupe de
jeunesse hitlérienne. Il doit chercher lui-
même ses « troupes », construire des mo-
dèles de planeurs. Si son travail est satis-
faisant, il est pris dans un camp de la
Rhoen; après quelques - semaines, on lui
permet d'accomplir son premier vol et, par
la suite, toujours s'il démontre des aptitu-
des incontestables, il ne tardera pas à obte-
nir des planeurs de record et un salaire
fixe, jusqu'au jour où il devra tout aban-
donner et recommencer, comme simple
soldat, au cours de son service militaire.
Il est vrai que les temps d'école et de « dou-
ble-commande » lui seront quelque peu
raccourcis.
Un film a été tourné sur le .développe-
ment de ces jeunes enthousiasmes : « Les
merveilles de l'Aviation » (Wunder des
Fliegens). Le principal acteur en est Edet;
les. salles de cinéma où il passe sont déco-
rées de drapeaux et l'entrée en est gratuite
pour les écoliers; elles sont ainsi toujours
remplies. Une intelligente réclame est faite;
iiiiiiiiiiifiiiiimiiimiiiiiiisiiiiiiiiitiiimiiiiiiiiiiiii
dans le hall du cinéma, pendent des pla-
neurs; les murs sont ornés d'hélices, de
cocardes; bref, une ambiance très réussie.
Le film est placé sous la haute direction
du « général des pilotes » Goering et com-
mence par une scène assez émouvante,
tirée d'un vieux film de la guerre, où l'on
nous montre Richtoffen et son triplan. A
ce nom et à ce visage, tous les petits gos-
ses ouvrent de grande yeux et perdent la
respiration. De longues nuits encore, ils
reverront les baraquements monotones, la
vieille auto, le terrain boueux, le Fokker
qui monte et qui ne revient plus.
Et la scène du vol en planeur au-dessus
des Alpes ?. Plus un bruit, seul, celui du
film qui se déroule. Avec ses yeux de Mar-
sien, sa tranquillité et sa supériorité, le
pilote n'a plus rien d'humain. Les sommets
déchiquetes passent un à un au-dessous de
lui; à perte de vue, il domine cette assem-
blée de géants muets. Roi des Montagnes!
Roi de l'Air! Le manche à balai à gauche
et c'est le Tyrol, puis les lacs italiens, le
soleil et la douceur du Sud; à droite, et
c'est les champs de blé germains, les gran-
des villes aux chevelures de fumée. Un
grand vent pur lisse son visage, son ombre
anime un nuage d'or, les aigles ont trouvé
leur maître. Tranquille et supérieur.
En sortant, on remarque sur la place un
étrange monument : une bombe de trois
mètres de haut, sur laquelle il est écrit :
« Attention aux dangers aériens » !.
Jean BLAISY.
tt ALLEMAGNE. — Un avion Junkers « W-34 », qui
servait à la maison Siemens pour des expériences et des
démonstrations de pilotage automatique, s'est écrasé. le
5 juillet, sur une maison d'un faubourg de Berlin. Huit
morts; parmi eux, un pilote et trois ingénieurs de l'equipe
spécialisée dans les recherches sur les dispositifs de pilotage
automatique, les sondes altimétriques, etc.
■ Le « Craf-Zeppelin », ayant à bord vingt-trois pas-
sagers, s'est posé à Friedrichshafen, le 9 juillet, â
16 h. 31, après une nouvelle liaison transatlantique
réussie entre Allemagne et Brésil.
M Le concours d'Ith, éliminatoire de vol à voile. per-
mettant aux groupes de Hanovre et de Hambourg de
choisir les meilleurs pour le concours de la « Rlioen », a
compté quelques performances, notamment une montee
à 1.550 m., un vol de 14 h. 03. Ce qui est le plus
intéressant, c'est que, sur les 15 planeurs présents pen-
dant huit jours, 122 départs ont permis 220 heures
de vol; soit une moyenne de 1 h. 50 par vol. Un seul
jour, on a compté 138 h. de vol. Cela promet pour la
« Rhoen », où le concours commence le 21 juillet.
O La « Lufthansa » a rétabli le service direct Berlin-
Barcelone. L'avion part de Berlin à 7 h. du matin, passe
par fruttgart, Cenève et Marseille, pour arriver à Barce-
lone à 14 h. 50.
En sens inverse, l'avion parti de Barcelone à 8 h. 25
arrive à Berlin à 18 heures.
C'est le même appareil qui fait le trajet d'un terminus
à l'autre.
O Une statistique des appareils Junkers en service sur
les lignes de transport régulier, par tout le monde, donne
220 unités.
Au 1er avril 1935, les ateliers Junkers comptaient
qu'ils avaient livré, depuis le début, 436 appareils à
des compagnies de transport en Europe, 164 à des com-
pagnies sur d'autres continents. Sur ce total de 600
appareils, 130 étaient des trimoteurs.
■ BELGIQUE. — Un ballon, parti de Bruxelles le 1tr
juillet, à 11 heures, et piloté par l'as des sphériques
Demuyter, s'est posé, le même jour, dans la soirée, en
Angleterre, à Dallington (Sussex). L'atterrissage s'est fait
sur une forêt.
■ U.R.S.S. — Le sport du parachute est toujours en
faveur en U.R.S.S., d'où l'on nous apprend que six femmes
ont sauté ensemble d'une hauteur de 7.000 mètres,
et sans inhalateur d'oxygène. C'est une sorte de record.
Il semble que les Russes aient fait de ce « sport » non
seulement un exercice utile, mais un jeu passionnant. En
tout cas, il se répand chaque jour. Et voici que le Com-
missaire soviétique de l'Air aurait décidé d'installer, à
travers l'U.R.S.S., cette année même, un millier de « mâts »
destinés à l'entraînement des parachutistes.
H COLOMBIE. — Nous connaissons maintenant les causes
de l'accident d'aviation survenu à Madellin, le 24 juin
dernier, un des plus tragiques de l'Histoire du « plus lourd
que l'air », puisqu'il fit dix-huit victimes.
Cet accident est dû à l'imprudence du pilote, le direc-
teur de la Compagnie « Saco ». Celui-ci ayant embarqué
dix passagers prit le départ en direction Sud-Nord, alors
que soufflait un vent violent du Sud-Ouest. Il fut chassé
vers sa droite et projeté contre un trimoteur « Scadta »
qui était prêt à partir. La rencontre des deux avions,
moteur contre moteur, détermina un incendie immédiat
auquel ni les passagers ni les équipages ne purent échapper.
0 ETATS-UNIS. — Une ligne New-York Liverpool va-
t-elle bientôt être instituée? On en connaï toutes les dit-
filcutés, qui ne sont peut-être pas insurmontables. En
tous cas, un projet de la « Bellanca Aircraft Co » serait,
paraît-il, près de voir le jour. C'est à Clyde Pangborn, le
héros du tour du monde, que serait confié l'honneur du
premier voyage entre le terrain de Floyd Bennett et Liver-
pool.
Liverpool est déjà un port aérien au trafic assez im-
portant où atterrissent et décollent chaque jour 25 avions
de transport.
■I Les essais du « S-42 », l'hydravion Sikorsky que pi-
lotait Musick, entre Alameda-Honolulu-les îles Midway, per-
mettent d'envisager l'inauguration de la ligne transpacifique
pour septembre prochain. La ligne serait bi-hebdomadaire et
aboutirait à Manille. Les Américains sont d'ailleurs prêts à
étendre leur ligne jusqu'en Chine, dès qu'une base aména-
gée y aura été mise à leur disposition.
LES AVIATIONS ETRANGÈRES
N° 735 — 18-7-35 — PAGE i
j
EN ESPAGNE
Un concours d'avions-école
L
A République Espagnole veut avoir une
industrie aéronautique nationale. Et
comme première réalisation de ce pro-
gramme, elle a institué, pour ses nationaux,
un concours d'avions-école qui a donné d'in-
téressants résultats.
Le classement de ce concours fut le sui-
vant :
1er MM. Gonzalez Gil et Pazos : vitesse,
maximum, 214 km.-h.; vitesse minimum, 69
km.-h. 9; montée à 1.000 m. en 4 min. 45 sec.;
décollage en 81 m.; atterrissage en 100 m.
2e Société Hispano-Suiza (avion de M. Roa) :
vitesse maximum, 168 km.-h. 5; vitesse mi-
nimum, 55 km.-h.; montée à 1.000 m. en 7 min.
22 sec.; décollage en 78 m.; atterrissage en
100 m.
3e M. de Adaro : vitesse maximum, 178
km.-h.; vitesse minimum, 69 km.-h. 4; mon-
tée à 1.000 m. en 6 min. 35 sec.; décollage en
71 m.; atterrissage en 64 m.
Une des conditions du concours était d'at-
terrir en moins de 100 mètres. Seul, l'avion
de Adaro a rempli cette condition. Aussi la
proclamation des résultats a-t-elle provoqué
des réclamations. La Commission a jugé
qu'elles étaient injustifiées, tout au moins
en ce qui concerne ce point particulier, parce
que si les deux premiers avions classés n'ont
pas effectivement accompli l'atterrissage en
moins de 100 mètres, elle estime qu'ils en
sont capables.
Un quatrième appareil a été présente au
concours. C'est un monoplan à aile basse
réalisé par M. Loring. Bien que ses perfor-
mances aient été supérieures à celles de l'avion
de M. Roa, classé deuxième, il ne fut pas
retenu parce qu'il n'a pu réussir à voler à
moins de 70 km.-li., autre clause éliminatoire
du concours.
A noter que MM Pazos et Roa sont des
officiers du Génie, faisant partie des Services
de l'Aviation militaire — M. Roa appartient
même au S.T.Aé. espagnol, — que M. de Adaro
est le chef de la Section Technique de l'Aéro-
nautique civile, que M. Loring est ingénieur
civil. — R. E.
■ ESPACNE. — Le 27 juin, une masse importante de
quatre-vingt-dix avions espagnols a quitté Madrid pour un
Tour d'Espagne de deux jours, au cours duquel furent
effectuées toutes sortes de missions militaires (reconnais-
sances, bomabrdement, radiotélégraphie, etc.).
Cette masse se composait de dix escadrilles de bombar-
dement (soixante Bréguet-19) et de cinq escadrilles de
chasse (trente Nieuport).
EN ITALIE
La nouvelle structure
de l'Aviation militaire
u
N récent Conseil des Ministres, tenu sous
la présidence de M. Mussolini, a approuvé
un certain - nombre de décrets touchant
l'Aviation. Parmi les plus importants :
1. — Création de la quatrième Circonscrip-
tion territoriale de l'Air ». Un décret antérieur
prévoyait quatre circonscriptions, mais trois
d'entre elles seulement avaient été créées. Cette
mesure nouvelle marque la fin d'une période
de transition.
II. — Modification au tableau des effectifs
de l'Aéronautique par un accroissement assez
important du nombre d'officiers dans certains
grades, et surtout pour le personnel navigant.
Nous donnons, entre parenthèses, les accrois-
sements sur les chiffres se rapportant à la
période antérieure au 30 juin.
a) Personnel navigant. Généraux d'escadre :
5 (2). — Généraux de division : 7 (1). — Géné-
raux de brigade : 21 (10). — Colonels : 68 (22).
Lieutenants-Colonels : 166 (57). — Comman-
dants : 160 (43). — Capitaines : 676 (93). —
Lieutenants et Sous-Lieutenants : 625 (in-
changé).
Cela fait, au total, 1.755 officiers, soit un
accroissement de 228 unités.
b) Service général : 538 officiers (97).
c) Spécialistes : 140 officiers (18).
d) Génie Aéronautique. Lieutenant Général:
1 (inchangé). — Majors-Généraux : 3 (1). —
Colonels : 12 (2). — Lieutenants-Colonels :
27 (3). — Commandants : 20 (inchangé). —
Capitaines : 100 (20). — Lieutenants : 77 (7).
Au total : 240, soit un accroissement de
::; unités.
Au nombre des adjoints techniques : Capi-
taines : 22 (13). — Lieutenants : 38 (28). -
Au total: 60; soit un accroissement de 36 unités.
III. — Composition et attributions du Co-
mité Technique. Ce Comité, qui existe depuis
1925, a vu, cette fois, préciser et accroître sa
compétence. Il a un caractère consultatif et
est placé sous la dépendance directe du Mi-
nistre. Au lieu d'être, comme avant, formé
seulement des officiers des Directions géné-
rales techniques du Ministère et des Etats-
Majors, il comprend, en outre, des fonction-
naires militaires et civils choisis pour leur
compétence.
Les trois appareils primés au Concours espagnol d'avion-école : en bas, au milieu, le mono-
plan de MM. Gonzalez Gil et Pazos, classé premier; au-dessus, de droite à gauche, l'avion
de M. Roa présenté par la Société Hispano-Suiza et l'avion de Adaro.
EN ALLEMAGNE
Comment on forme "l'esprit aérien"
de la jeunesse allemande
Un Français, ami des « Ailes », nous donne Ici une excellente étude
sur l'effort de l'Allemagne pour développer l'esprit aérien de la
nation et, plus particulièrement de la jeunesse. Ce Français, qui
connait fort bien l'Aéronautique et qui vit actuellement en Alle-
magne, nous trace ainsi un saisissant tableau de cet effort
qui est peut-être aussi un exemple.
En Allemagne, juillet 1935.
D
IFFÉREXTES associations allemandes de
protection contre les dangers aériens
ont émis des cartes postales, des ca-
lendriers, des livres illustrés, etc., où l'on
voit, entre autres, des casemates commu-
nes dans les grandes villes, des essais avec
masques à gaz, ambulances et pompiers,
dans les usines, des photos aériennes de
quartiers populeux entourés de cercles
blancs, symbolisant l'étendue du désastre
qu'accomplirait là la nouvelle bombe X
ou Z, mais surtout une multitude de cartes
géographiques de l'Europe avec un avion
sur chaque pays. La grosseur de cet avion
représente la puissance du corps aérien du
pays; il va de soi que la France, l'Angle-
terre, la Pologne, la Russie, disparaissent
sous les ailes étendues de gigantesques tri-
moteurs alors que l'Allemagne n'a, pour
cacher sa nudite céleste, qu un minuscule
et humble planeur. Tout cela pour dire
qu'en ce pays, les regards sont biblique-
ment dirigés vers les étoHes.
Une propagande intensive est faite
pour l'Aviation; un dimanche sur dix est
réservé à des collectes en sa faveur ;
d'acharnées chemises brunes vous atten-
dent, au cinéma, dans le tram, partout, se
précipitent sur votre boutonnière vierge,
accrochent un insigne au revers de votre
habit et secouent sous votre nez de mena-
çants cache-mailles.
D'immenses pancartes : « L'Allemagne a
besoin de pilotes », des drapeaux parsemés
d'hélices et de croix gammées, des mani-
festes sur les murs, des timbres derrière
les lettres, vous harcèlent du matin au
soir. Et le lendemain, on lit dans les jour-
naux : « la journée d'hier a rapporté un
million et trois cent mille marks à notre
plus jeune et plus utile arme : l'Aviation ».
Presque toutes les manifestations visent
ces deux buts : enthousiasmer le public, le
faire rêver de bruits de moteurs, d'esca-
drilles sans fin, de ciels de victoire, déci-
der les jeunes filles à ne se promener
qu'aux bras de pilotes et les jeunes gens
à porter le « macaron » — et un but mi-
litaire.
Le troisième «Deutschl:mdflug » du troi-
sième Reich, au contraire du Tour d'Eu-
rope, de LI Coupe Michelin et des compé-
titions de ce genre, était une épreuve très
dure destinée à perfectionner le vol par
équipes, les départs et les arrivées, les pro-
menades en commun, à habituer les pilo-
tes à rester en formations régulières malgré
le temps ou les obstacles. C'était l'abandon
d'un avion en route qui entraînait la plus
grosse pénalisation; des trente clubs qui y
prirent part, dix-sept volaient avec cinq
avions et trois avec neuf machines. La re-
cherche, dans les environs d'une ville de
200.000 habitants par exemple, du repère
au-dessus duquel il fallait passer (un avion
en toile blanche sur le sol) n'était pas plus
facile et les hommes qui y sont parvenus
sont d'excellents observateurs.
Il y avait de très jeunes équipes. Celle
des Nûrembergeois était composée de pi-
lotes de 22 ans en moyenne et il est certain
qu'un vol de 5.534 km. ne leur aura pas
été vain. Un aviateur de Breslau, de 19 ans
seulement, vola onze heures entre Stettin
et Hambourg; un autre parcourut la fron-
tière polonaise de bout en bout avec un
moteur dont trois cylindres seulement
« donnaient ».
En plus des représentants des différentes
villes allemandes, il y avait également
l'équipe de la « Luft-Hansa », l'équipe du
Ministère de l'Air.
Ainsi que vous le savez, seule l'équipe de
Weimar abandonna; cent trente-huit avions
rentrèrent au bercail, à Tempelhof. Les
pilotes de l'équipe de Dantzig — les seuls
« étrangers » — furent proclamés vain-
queurs et leurs quatre Klemm 60 CV ornés
d'un glorieux trait de peinture.
A Stuttgart, aux championnats d'acroba-
tie, le capitaine Willy Stoer, de Berlin, sur
Focke-Wulf, est premier. Liesel Bach, as-
sez connue en France, est troisième, ce qui
n'est pas à l'honneur des pilotes mascu-
lins. Il est aussi à remarquer que les vieux
« as », Udet et Fieseler, n'ont pas pris
part à ces championnats; ils sont mainte-
nant de très hauts officiers, chargés d'en-
seigner l'acrobatie aux pilotés de chasse.
Pour deux marks, la jeunesse des écoles
peut voler un quart d'heure. Lorsqu'un
jeune homme, après cette expérience, est
devenu complètement fou d'aviation, on
lui remet le commandement d'un groupe de
jeunesse hitlérienne. Il doit chercher lui-
même ses « troupes », construire des mo-
dèles de planeurs. Si son travail est satis-
faisant, il est pris dans un camp de la
Rhoen; après quelques - semaines, on lui
permet d'accomplir son premier vol et, par
la suite, toujours s'il démontre des aptitu-
des incontestables, il ne tardera pas à obte-
nir des planeurs de record et un salaire
fixe, jusqu'au jour où il devra tout aban-
donner et recommencer, comme simple
soldat, au cours de son service militaire.
Il est vrai que les temps d'école et de « dou-
ble-commande » lui seront quelque peu
raccourcis.
Un film a été tourné sur le .développe-
ment de ces jeunes enthousiasmes : « Les
merveilles de l'Aviation » (Wunder des
Fliegens). Le principal acteur en est Edet;
les. salles de cinéma où il passe sont déco-
rées de drapeaux et l'entrée en est gratuite
pour les écoliers; elles sont ainsi toujours
remplies. Une intelligente réclame est faite;
iiiiiiiiiiifiiiiimiiimiiiiiiisiiiiiiiiitiiimiiiiiiiiiiiii
dans le hall du cinéma, pendent des pla-
neurs; les murs sont ornés d'hélices, de
cocardes; bref, une ambiance très réussie.
Le film est placé sous la haute direction
du « général des pilotes » Goering et com-
mence par une scène assez émouvante,
tirée d'un vieux film de la guerre, où l'on
nous montre Richtoffen et son triplan. A
ce nom et à ce visage, tous les petits gos-
ses ouvrent de grande yeux et perdent la
respiration. De longues nuits encore, ils
reverront les baraquements monotones, la
vieille auto, le terrain boueux, le Fokker
qui monte et qui ne revient plus.
Et la scène du vol en planeur au-dessus
des Alpes ?. Plus un bruit, seul, celui du
film qui se déroule. Avec ses yeux de Mar-
sien, sa tranquillité et sa supériorité, le
pilote n'a plus rien d'humain. Les sommets
déchiquetes passent un à un au-dessous de
lui; à perte de vue, il domine cette assem-
blée de géants muets. Roi des Montagnes!
Roi de l'Air! Le manche à balai à gauche
et c'est le Tyrol, puis les lacs italiens, le
soleil et la douceur du Sud; à droite, et
c'est les champs de blé germains, les gran-
des villes aux chevelures de fumée. Un
grand vent pur lisse son visage, son ombre
anime un nuage d'or, les aigles ont trouvé
leur maître. Tranquille et supérieur.
En sortant, on remarque sur la place un
étrange monument : une bombe de trois
mètres de haut, sur laquelle il est écrit :
« Attention aux dangers aériens » !.
Jean BLAISY.
tt ALLEMAGNE. — Un avion Junkers « W-34 », qui
servait à la maison Siemens pour des expériences et des
démonstrations de pilotage automatique, s'est écrasé. le
5 juillet, sur une maison d'un faubourg de Berlin. Huit
morts; parmi eux, un pilote et trois ingénieurs de l'equipe
spécialisée dans les recherches sur les dispositifs de pilotage
automatique, les sondes altimétriques, etc.
■ Le « Craf-Zeppelin », ayant à bord vingt-trois pas-
sagers, s'est posé à Friedrichshafen, le 9 juillet, â
16 h. 31, après une nouvelle liaison transatlantique
réussie entre Allemagne et Brésil.
M Le concours d'Ith, éliminatoire de vol à voile. per-
mettant aux groupes de Hanovre et de Hambourg de
choisir les meilleurs pour le concours de la « Rlioen », a
compté quelques performances, notamment une montee
à 1.550 m., un vol de 14 h. 03. Ce qui est le plus
intéressant, c'est que, sur les 15 planeurs présents pen-
dant huit jours, 122 départs ont permis 220 heures
de vol; soit une moyenne de 1 h. 50 par vol. Un seul
jour, on a compté 138 h. de vol. Cela promet pour la
« Rhoen », où le concours commence le 21 juillet.
O La « Lufthansa » a rétabli le service direct Berlin-
Barcelone. L'avion part de Berlin à 7 h. du matin, passe
par fruttgart, Cenève et Marseille, pour arriver à Barce-
lone à 14 h. 50.
En sens inverse, l'avion parti de Barcelone à 8 h. 25
arrive à Berlin à 18 heures.
C'est le même appareil qui fait le trajet d'un terminus
à l'autre.
O Une statistique des appareils Junkers en service sur
les lignes de transport régulier, par tout le monde, donne
220 unités.
Au 1er avril 1935, les ateliers Junkers comptaient
qu'ils avaient livré, depuis le début, 436 appareils à
des compagnies de transport en Europe, 164 à des com-
pagnies sur d'autres continents. Sur ce total de 600
appareils, 130 étaient des trimoteurs.
■ BELGIQUE. — Un ballon, parti de Bruxelles le 1tr
juillet, à 11 heures, et piloté par l'as des sphériques
Demuyter, s'est posé, le même jour, dans la soirée, en
Angleterre, à Dallington (Sussex). L'atterrissage s'est fait
sur une forêt.
■ U.R.S.S. — Le sport du parachute est toujours en
faveur en U.R.S.S., d'où l'on nous apprend que six femmes
ont sauté ensemble d'une hauteur de 7.000 mètres,
et sans inhalateur d'oxygène. C'est une sorte de record.
Il semble que les Russes aient fait de ce « sport » non
seulement un exercice utile, mais un jeu passionnant. En
tout cas, il se répand chaque jour. Et voici que le Com-
missaire soviétique de l'Air aurait décidé d'installer, à
travers l'U.R.S.S., cette année même, un millier de « mâts »
destinés à l'entraînement des parachutistes.
H COLOMBIE. — Nous connaissons maintenant les causes
de l'accident d'aviation survenu à Madellin, le 24 juin
dernier, un des plus tragiques de l'Histoire du « plus lourd
que l'air », puisqu'il fit dix-huit victimes.
Cet accident est dû à l'imprudence du pilote, le direc-
teur de la Compagnie « Saco ». Celui-ci ayant embarqué
dix passagers prit le départ en direction Sud-Nord, alors
que soufflait un vent violent du Sud-Ouest. Il fut chassé
vers sa droite et projeté contre un trimoteur « Scadta »
qui était prêt à partir. La rencontre des deux avions,
moteur contre moteur, détermina un incendie immédiat
auquel ni les passagers ni les équipages ne purent échapper.
0 ETATS-UNIS. — Une ligne New-York Liverpool va-
t-elle bientôt être instituée? On en connaï toutes les dit-
filcutés, qui ne sont peut-être pas insurmontables. En
tous cas, un projet de la « Bellanca Aircraft Co » serait,
paraît-il, près de voir le jour. C'est à Clyde Pangborn, le
héros du tour du monde, que serait confié l'honneur du
premier voyage entre le terrain de Floyd Bennett et Liver-
pool.
Liverpool est déjà un port aérien au trafic assez im-
portant où atterrissent et décollent chaque jour 25 avions
de transport.
■I Les essais du « S-42 », l'hydravion Sikorsky que pi-
lotait Musick, entre Alameda-Honolulu-les îles Midway, per-
mettent d'envisager l'inauguration de la ligne transpacifique
pour septembre prochain. La ligne serait bi-hebdomadaire et
aboutirait à Manille. Les Américains sont d'ailleurs prêts à
étendre leur ligne jusqu'en Chine, dès qu'une base aména-
gée y aura été mise à leur disposition.
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