Presse et revues
20 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1930-12-11
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 11 décembre 1930 11 décembre 1930
Description : 1930/12/11 (A10,N495). 1930/12/11 (A10,N495).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65537642
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
- Ne 495. — 11-12-30. LES AILES n
- ------'--"--"-'-----
(Photo André - Le Bourget) ,
LES AILES S'OUVRENT - - - ,
L'avion René Couzinet type 20
de transports postaux ou de grand tourisme, à trois moteurs Salmson de 40 CV
L
E petit trimoteur économique René
Couzinet est déjà bien connu de nos
lecteurs. Tout d'abord, par les comp-
tes rendus que nous avons donnés de ses
intéressants vols d'essais, à Etampes ;
ensuite, par sa brillante présentation au
XIIe Salon. D'autre part, René Couzinet a
exposé, dans notre dernier numéro, ses
idées directrices d'ingénieur-constructeur.
Ce programme, il l'a naturellement appli-
qué à ses productions.
Aussi bien, le nouveau Couzinet ressem-
ble en tous points à son aîné L'Arc-en-
Ciel. Toutefois, ses dimensions réduites
ne lui permettent pas d'avoir des groupes
moto-propulseurs visitables en vol, mais,
par contre, il est doté d'un atterrisseur
eclipsable d'un modèle nouveau.
Quant à ses autres caractéristiques, elles
ont été fidèlement intrapolées de celles du
type transatlantique. On retrouve, notam-
ment, le fuselage-coque, aux lignes très
personnelles, qui, expérimenté au tunnel,
concurremment avec un fuselage de formes
classiques, a donné un coefficient de ré-
sistance égal à deux au lieu de trois pour
la carlingue normale. Le galbe si particu-
lier de cette carène assure, de plus, aux
commandes, une meilleure efficacité. On en
trouve une belle démonstration dans les
vols que le Couzinet peut effectuer avec
un de ses moteurs latéraux arrêté. Dans
ces conditions, le pilote vire à droite ou à
gauche uniquement avec les ailerons, sans
toucher à son palonnier.
Le trimoteur Couzinet a été spéciale-
ment étudié pour les transports postaux;
avec un équipage composé d'un pilote et
d'un mécanicien-radio, il peut encore em-
mener, sans surcharge, 200 ks de fret.
Cet avion, d'un prix de revient relative-
ment peu élevé et d'un emploi économi-
que, constitue, aussi, un excellent appareil
d'entraînement pour les pilotes civils et
militaires de multimoteurs. Il doit leur
permettre, entre autres choses, de se fami-
liariser avec la conduite d'un avion dont
Un des groupes moto-propulseurs vient à
s'arrêter.
Enfin, la cabine du Couzinet peut égale-
ment recevoir un aménagement convena-
ble qui le transforme en avion sanitaire
pu de grand tourisme. Dans le premier cas,
il est prévu deux brancards et une place
Pour un garde-malade; dans le second cas,
trois fauteuils confortables, orientés face
à la route, et une table mobile garnissent
la cabine. Avec les deux places du poste
de pilotage, l'avion peut ainsi emmener
cinq personnes dans de bonnes conditions.
Les excellents résultats obtenus avec le
Couzinet type 20 sont venus renforcer le
prédit du jeune constructeur.. Poursuivi
Jusqu'ici par une malchance persistante,
il , est juste qu'il recueille enfin le bénéfice
d'un travail opiniâtre.
Ses productions ont été tour à tour dé-
truites par l'air et le feu. Dernièrement,
encore, il a failli être victime du troisième
élément : la Seine a fortement menacé, en
effet, d'inonder les nouveaux ateliers de la
Jatte ! Mais, en dépit de ces vicissitudes,
René Couzinet et son fidèle collaborateur,
l'ingénieur Gianoli, sont acharnés à leur
tâche. Ils méritent donc bien que le succès
finisse par leur sourire.
André FRACHET.
Voiture - Les avions René Couzinet, types
20 et 21, ne diffèrent entre eux que par la puis-
sance des groupes moto-propulseurs dont ils
sont équipés. Ce sont des monoplans cantilever
à ailes basses, de construction en bois, d'un
seul tenant. Leur voilure, vue en plan, affecte
la forme d'un trapèze dont les extrémités
sont très effilées. Elle ne présente ni dièdre
latéral, ni flèche longitudinale; leur profil, très
épais à l'encastrement, s'amincit régulièrement
de ce point, à l'intrados et à l'extrados, jus-
qu'aux bouts d'aile. Les ailerons, non compen-
sés, sont encastrés dans le bord de fuite à
une' bonne distance des bords marginaux. Ils
Sont actionnés par des commandes rigides
montées sur roulements à billes.
La structure de l'aile, entièrement en bois,
• comporte deux longerons-caissons supportant
des nervures et un lattis d'internervures. Ces
éléments sont liés, de plus, par de nombreuses
lisses, parallèles aux longerons.
L'ensemble de la voilure, ailepons compris,
est recouvert d'un contreplaqué de bouleau.
Fuselage. — Le fuselage repose sur le dos
de l'aile. Il constitue une véritable coque, lé-
gère et rigide, libre de bout en bout de tout
obstacle.
La charpente se compose d'un certain nom-
bre de couples, faiblement espacés, réunis par
de petites lisses supportant un revêtement en
contreplaqué.
Le corps de ce fuselage se rétrécit vers l'ar-
rière et se termine, à l'étambot, par une arrête
verticale formant surface de dérive. Le gou-
vernail de direction, de 0 mq. 76, s'articule à
la suite, sur toute la hauteur de l'étambot.
L'empennage horizontal, à grand allonge-
ment, comporte un plan fixe traversant le
fuselage et deux volets de profondeur d'une
surface de 2 mq. Ces organes sont également
en bois et recouverts de contreplaqué. Ils sont
commandés par des tubes avec renvois mon-
tés sur roulements à billes.
Aménagements. — Le poste de pilotage est
placé à cheval sur le bord d'attaque de # l'aile. Il
est à deux places côte-à-côte enfermées dans
une conduite intérieure ; cette dernière com-
porte, à l'avant et sur les côtés, quatre baies
vitrées à glacés coulissantes et, au plafond,
une trappe mobile également vitrée.
Une porte ménagée dans la paroi droite du
fuselage, au droit du bord de fuite de l'aile,
donne accès au fuselage. Ce dernier comporte,
à la suite du poste de pilotage, une soute à
bagages de 2 m. q. et une cabine éclairée de
chaque côté par quatre fenêtres à glaces
coulissantes.
Cette cabine peut être aménagée pour trois
passagers ; elle peut aussi recevoir deux bran-
cards pour blessés ou malades couchés, avec
un siège réservé à un doèteur ou à un infir-
mier.
Groupe moto-propulseurs. — L'avion René
Couzinet type 20 est équipé de trois moteurs
Salmson 9 A-D d'une puissance de 40 CV ; le
type 21, lui, est doté de trois moteurs Walter
de 85 CV.
Le moteur central est naturellement placé
dans le nez du fuselage ; les moteurs latéraux
sont montés en porte-à-faux, très en avant de
l'aile, sur des fuseaux noyés dans la voilure.
Ces fuseaux profilent complètement le corps
des moteurs dont les têtes des cylindres seules
dépassent ; ils sont prolongés, vers l'avant,
par une casserole conique coiffant le moyeu
de l'hélice.
La faible épaisseur relative de l'aile ne per-
met évidemment pas de surveiller les moteurs
pendant le vol ; aussi, leurs capots, facilement
amovibles, sont-ils placés de telle façon qu'un
mécanicien puisse atteindre aisément tout les
organes accessoires de chaque groupe
L'essence, logée dans l'aile, est aspirée par
des pompes A. M. montées sur les moteurs.
Train d'atterrissage. — L'atterrisseur, sans
essieu et à large voie, est relevable en vol.
Cette manœuvre s'effectue par un simple le-
vier agissant sur des câbles. Une commande
du type « coup de poing Il libère instantané-
ment le train qui se remet en place sous la
double action de la pesanteur et de la résis-
tance de l'air. De plus, le pilote voit se dresser,
devant lui, deux petits leviers dont la position
indique que l'atterrisseur est en bonne posi-
tion ; dans le cas contraire, il suffit de faire
fonctionner ces leviers pour que le train des-
cende à coup sûr.
Chaque demi-train est composé d'une jambe
élastique coulissante, équipée d'un amortisseur
oléo-pneumatique Messier, et de deux tubes,
non carénés, pourvus d'une articulation ; tous
ces éléments sont toujours en prise et ne
comportent aucun encliquetage. En position
relevée, les roues viennent se loger dans les
fuseaux-moteurs et les jambes du train sont
plaquées sous le ventre de l'aile n'occasion-
nant, ainsi, qu'un freinage négligeable.
Les roues étant pourvues de freins, la bé-
quille, orientable, se termine par une roulette
en fonte d'alliage léger.
Les performances des avions René Couzinet
types 20 et 21 que nous donnons ci-dessous
ont été mesurées avec l'atterrisseur relevé.
Caractéristiques générales du type 20 ;
Envergure totale : 16 mètres 060 ;
Profondeur de l'aile à l'encastrement : 2 m. 900;
Longueur totale : 10\ mètres 500 ;
Hauteur totale : 2 mètres 600 ;
Surface portante : 31 mètres carrés 50 ;
Puissance : 3 moteurs Salmson 9 A. D. dé
40 CV ;
Poids du planeur : 620 kg. ;
Poids des groupes moto-propulseurs : 210 kg. l
Poids à vide équipé : 1.012 kg. ;
Poids enlevé : 400 kg. ;
Poids du combustible : 128 kg. ;
Poids total en charge : 1.540 kg. ;
Charge par mètre carré : 49 kg. ;
Charge par cheval : 12 kg. 900 ;
Puissance par mètre carré : 3 CV 8 £
Coefficient de sécurité : 7.
Performances au type 20 de 120 CV :
Vitesse maximum : 165 km.-h. ;
Vitesse de croisière : 101 km.-h. ;
Rayon d'action : 2.000 km. ;
Plafond : 3.000 rrr. ;
Plafond avec un moteur latéral stoppé : 1.000 DI.
Performances du type 21 de 255 CV :
Vitesse maximum :200 km.-h. ;
Vitesse de croisière : 180 km.-h. ;
Plafond avec un moteur latéral stoppé : 2.000 m.
UN VOYAGE DE BARNARD
Le 7 décembre, arrivaient au Bourget lé
Capitaine Barnard et le Comte Lovelace.
Barnard est le pilote qui est allé récem-
ment de Londres à Malte, de Londres à Tan-
ger, sans escale, sur un Puss « Moth » et qui
accompagna la Duchesse de Bedford dans ses
retentissants voyages.
Les deux touristes se rendent en Afrique,
au lac Tanganika.
- ------'--"--"-'-----
(Photo André - Le Bourget) ,
LES AILES S'OUVRENT - - - ,
L'avion René Couzinet type 20
de transports postaux ou de grand tourisme, à trois moteurs Salmson de 40 CV
L
E petit trimoteur économique René
Couzinet est déjà bien connu de nos
lecteurs. Tout d'abord, par les comp-
tes rendus que nous avons donnés de ses
intéressants vols d'essais, à Etampes ;
ensuite, par sa brillante présentation au
XIIe Salon. D'autre part, René Couzinet a
exposé, dans notre dernier numéro, ses
idées directrices d'ingénieur-constructeur.
Ce programme, il l'a naturellement appli-
qué à ses productions.
Aussi bien, le nouveau Couzinet ressem-
ble en tous points à son aîné L'Arc-en-
Ciel. Toutefois, ses dimensions réduites
ne lui permettent pas d'avoir des groupes
moto-propulseurs visitables en vol, mais,
par contre, il est doté d'un atterrisseur
eclipsable d'un modèle nouveau.
Quant à ses autres caractéristiques, elles
ont été fidèlement intrapolées de celles du
type transatlantique. On retrouve, notam-
ment, le fuselage-coque, aux lignes très
personnelles, qui, expérimenté au tunnel,
concurremment avec un fuselage de formes
classiques, a donné un coefficient de ré-
sistance égal à deux au lieu de trois pour
la carlingue normale. Le galbe si particu-
lier de cette carène assure, de plus, aux
commandes, une meilleure efficacité. On en
trouve une belle démonstration dans les
vols que le Couzinet peut effectuer avec
un de ses moteurs latéraux arrêté. Dans
ces conditions, le pilote vire à droite ou à
gauche uniquement avec les ailerons, sans
toucher à son palonnier.
Le trimoteur Couzinet a été spéciale-
ment étudié pour les transports postaux;
avec un équipage composé d'un pilote et
d'un mécanicien-radio, il peut encore em-
mener, sans surcharge, 200 ks de fret.
Cet avion, d'un prix de revient relative-
ment peu élevé et d'un emploi économi-
que, constitue, aussi, un excellent appareil
d'entraînement pour les pilotes civils et
militaires de multimoteurs. Il doit leur
permettre, entre autres choses, de se fami-
liariser avec la conduite d'un avion dont
Un des groupes moto-propulseurs vient à
s'arrêter.
Enfin, la cabine du Couzinet peut égale-
ment recevoir un aménagement convena-
ble qui le transforme en avion sanitaire
pu de grand tourisme. Dans le premier cas,
il est prévu deux brancards et une place
Pour un garde-malade; dans le second cas,
trois fauteuils confortables, orientés face
à la route, et une table mobile garnissent
la cabine. Avec les deux places du poste
de pilotage, l'avion peut ainsi emmener
cinq personnes dans de bonnes conditions.
Les excellents résultats obtenus avec le
Couzinet type 20 sont venus renforcer le
prédit du jeune constructeur.. Poursuivi
Jusqu'ici par une malchance persistante,
il , est juste qu'il recueille enfin le bénéfice
d'un travail opiniâtre.
Ses productions ont été tour à tour dé-
truites par l'air et le feu. Dernièrement,
encore, il a failli être victime du troisième
élément : la Seine a fortement menacé, en
effet, d'inonder les nouveaux ateliers de la
Jatte ! Mais, en dépit de ces vicissitudes,
René Couzinet et son fidèle collaborateur,
l'ingénieur Gianoli, sont acharnés à leur
tâche. Ils méritent donc bien que le succès
finisse par leur sourire.
André FRACHET.
Voiture - Les avions René Couzinet, types
20 et 21, ne diffèrent entre eux que par la puis-
sance des groupes moto-propulseurs dont ils
sont équipés. Ce sont des monoplans cantilever
à ailes basses, de construction en bois, d'un
seul tenant. Leur voilure, vue en plan, affecte
la forme d'un trapèze dont les extrémités
sont très effilées. Elle ne présente ni dièdre
latéral, ni flèche longitudinale; leur profil, très
épais à l'encastrement, s'amincit régulièrement
de ce point, à l'intrados et à l'extrados, jus-
qu'aux bouts d'aile. Les ailerons, non compen-
sés, sont encastrés dans le bord de fuite à
une' bonne distance des bords marginaux. Ils
Sont actionnés par des commandes rigides
montées sur roulements à billes.
La structure de l'aile, entièrement en bois,
• comporte deux longerons-caissons supportant
des nervures et un lattis d'internervures. Ces
éléments sont liés, de plus, par de nombreuses
lisses, parallèles aux longerons.
L'ensemble de la voilure, ailepons compris,
est recouvert d'un contreplaqué de bouleau.
Fuselage. — Le fuselage repose sur le dos
de l'aile. Il constitue une véritable coque, lé-
gère et rigide, libre de bout en bout de tout
obstacle.
La charpente se compose d'un certain nom-
bre de couples, faiblement espacés, réunis par
de petites lisses supportant un revêtement en
contreplaqué.
Le corps de ce fuselage se rétrécit vers l'ar-
rière et se termine, à l'étambot, par une arrête
verticale formant surface de dérive. Le gou-
vernail de direction, de 0 mq. 76, s'articule à
la suite, sur toute la hauteur de l'étambot.
L'empennage horizontal, à grand allonge-
ment, comporte un plan fixe traversant le
fuselage et deux volets de profondeur d'une
surface de 2 mq. Ces organes sont également
en bois et recouverts de contreplaqué. Ils sont
commandés par des tubes avec renvois mon-
tés sur roulements à billes.
Aménagements. — Le poste de pilotage est
placé à cheval sur le bord d'attaque de # l'aile. Il
est à deux places côte-à-côte enfermées dans
une conduite intérieure ; cette dernière com-
porte, à l'avant et sur les côtés, quatre baies
vitrées à glacés coulissantes et, au plafond,
une trappe mobile également vitrée.
Une porte ménagée dans la paroi droite du
fuselage, au droit du bord de fuite de l'aile,
donne accès au fuselage. Ce dernier comporte,
à la suite du poste de pilotage, une soute à
bagages de 2 m. q. et une cabine éclairée de
chaque côté par quatre fenêtres à glaces
coulissantes.
Cette cabine peut être aménagée pour trois
passagers ; elle peut aussi recevoir deux bran-
cards pour blessés ou malades couchés, avec
un siège réservé à un doèteur ou à un infir-
mier.
Groupe moto-propulseurs. — L'avion René
Couzinet type 20 est équipé de trois moteurs
Salmson 9 A-D d'une puissance de 40 CV ; le
type 21, lui, est doté de trois moteurs Walter
de 85 CV.
Le moteur central est naturellement placé
dans le nez du fuselage ; les moteurs latéraux
sont montés en porte-à-faux, très en avant de
l'aile, sur des fuseaux noyés dans la voilure.
Ces fuseaux profilent complètement le corps
des moteurs dont les têtes des cylindres seules
dépassent ; ils sont prolongés, vers l'avant,
par une casserole conique coiffant le moyeu
de l'hélice.
La faible épaisseur relative de l'aile ne per-
met évidemment pas de surveiller les moteurs
pendant le vol ; aussi, leurs capots, facilement
amovibles, sont-ils placés de telle façon qu'un
mécanicien puisse atteindre aisément tout les
organes accessoires de chaque groupe
L'essence, logée dans l'aile, est aspirée par
des pompes A. M. montées sur les moteurs.
Train d'atterrissage. — L'atterrisseur, sans
essieu et à large voie, est relevable en vol.
Cette manœuvre s'effectue par un simple le-
vier agissant sur des câbles. Une commande
du type « coup de poing Il libère instantané-
ment le train qui se remet en place sous la
double action de la pesanteur et de la résis-
tance de l'air. De plus, le pilote voit se dresser,
devant lui, deux petits leviers dont la position
indique que l'atterrisseur est en bonne posi-
tion ; dans le cas contraire, il suffit de faire
fonctionner ces leviers pour que le train des-
cende à coup sûr.
Chaque demi-train est composé d'une jambe
élastique coulissante, équipée d'un amortisseur
oléo-pneumatique Messier, et de deux tubes,
non carénés, pourvus d'une articulation ; tous
ces éléments sont toujours en prise et ne
comportent aucun encliquetage. En position
relevée, les roues viennent se loger dans les
fuseaux-moteurs et les jambes du train sont
plaquées sous le ventre de l'aile n'occasion-
nant, ainsi, qu'un freinage négligeable.
Les roues étant pourvues de freins, la bé-
quille, orientable, se termine par une roulette
en fonte d'alliage léger.
Les performances des avions René Couzinet
types 20 et 21 que nous donnons ci-dessous
ont été mesurées avec l'atterrisseur relevé.
Caractéristiques générales du type 20 ;
Envergure totale : 16 mètres 060 ;
Profondeur de l'aile à l'encastrement : 2 m. 900;
Longueur totale : 10\ mètres 500 ;
Hauteur totale : 2 mètres 600 ;
Surface portante : 31 mètres carrés 50 ;
Puissance : 3 moteurs Salmson 9 A. D. dé
40 CV ;
Poids du planeur : 620 kg. ;
Poids des groupes moto-propulseurs : 210 kg. l
Poids à vide équipé : 1.012 kg. ;
Poids enlevé : 400 kg. ;
Poids du combustible : 128 kg. ;
Poids total en charge : 1.540 kg. ;
Charge par mètre carré : 49 kg. ;
Charge par cheval : 12 kg. 900 ;
Puissance par mètre carré : 3 CV 8 £
Coefficient de sécurité : 7.
Performances au type 20 de 120 CV :
Vitesse maximum : 165 km.-h. ;
Vitesse de croisière : 101 km.-h. ;
Rayon d'action : 2.000 km. ;
Plafond : 3.000 rrr. ;
Plafond avec un moteur latéral stoppé : 1.000 DI.
Performances du type 21 de 255 CV :
Vitesse maximum :200 km.-h. ;
Vitesse de croisière : 180 km.-h. ;
Plafond avec un moteur latéral stoppé : 2.000 m.
UN VOYAGE DE BARNARD
Le 7 décembre, arrivaient au Bourget lé
Capitaine Barnard et le Comte Lovelace.
Barnard est le pilote qui est allé récem-
ment de Londres à Malte, de Londres à Tan-
ger, sans escale, sur un Puss « Moth » et qui
accompagna la Duchesse de Bedford dans ses
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