Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1930-11-27
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 27 novembre 1930 27 novembre 1930
Description : 1930/11/27 (A10,N493). 1930/11/27 (A10,N493).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6553760d
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
No 493. — 27-11-30.
LES AILES
13
La maquette du nouvel avion transatlantique Blériot 5190, hydravion commercial de
gros tonnage, quadrimoteur Hispano-Suiza de 600 CV de puissance unitaire
surbaissée et entièrement en porte à faux,
facilement démontable. Le fuselage com-
porte deux places en tandem, avec des
portes; la visibilité est excellente.
Cet avion de tourisme peut être équipé
d'un moteur Salmson de 40 CV ou du mo-
teur Renault de 95 CV. Dans ce cas, il
pèse 650 kilos en ordre de vol et atteint
une vitesse maximum de 190 km/heure.
Pierre Levasseur expose deux nouvelles
productions. C'est d'abord un fort bel hy-
dravion léger de bord, type 12, monomoteur
Salmson de 230 CV attelé à une hélice
tractive. La voilure monoplane est hauba-
née, la stabilité latérale est assurée par
deux ballonnets et le fond, de coque est
très amorti; la construction est mixte, en
bois et métal. Cet appareil peut être lancé
par catapulte.
Le deuxième appareil du stand Levas-
seur est un hydravion triplace d'observa-
tion de bord, qui peut être doté soit d'un
moteur Jupiter 420 CV, soit d'un moteur
Hispano-Suiza de 600 CV. C'est un biplan
à ailes repliables, construit en bois et en
métal, qui dérive de l'avion marin triplace
en service à bord du porte-avions Béarn
et qui est muni de deux flotteurs en cata-
maran. L'équipage comporte un pilote, un
radio-mitrailleur et un observateur arrière.
Cet hydravion peut être catapulté.
La Société Générale Aéronautique, qui
réunit les Chantiers Aéromaritimes de la
Seine, Hanriot, Nieuport et S.E.C.M., offre
aux visiteurs une exposition très complète
des productions de ces diverses usines.
L'avion de chasse Morane-Saulnier type 224, moteur Gnome et Rhone
à compresseur centrifuge
Les Cams représenteront les hydravions
avec leurs types 58 et 80. Le 58 est un
quadrimoteur Lorraine « Algol » de
300 CV à refroidissement par air, ou bi-
moteur Lorraine « Orion » de 700 CV à
refroidissement par eau. C'est un biplace
de 1.200/1.400 CV à coque entièrement
métallique équipée pour le transport de
douze passagers. Les moteurs sont disposés
soit en un seul, soit en deux tandems.
Le Cams 80, hydravion amphibie de
surveillance, d'observation et de petit
bombardement, est un triplace entièrement
métallique, excepté le revêtement, qui
est muni du moteur Lorraine « Orion »
de 700 CV. L'aile monoplane, d'un grand
allongement, est très fine. La structure est
en acier spécial et en alliages légers a
haute résistance. Avec un poids total de
3.975 kilos, le Cams 80 atteint une vitesse
de 210 km/heure.
Chez Nieuport, on peut voir l'avion de
chasse Nieuport-Delage 8- C-1, sesquiplan
à hélice tractive, entièrement métallique,
) compris le revêtement, et actionné par le
moteur Lorraine « Petrel » de 500 CV. Le
Nieuport 641 est un monoplan monomo-
teur de transport construit entièrement en
bois. La voilure elliptique, de grand al-
longement forme un seul plan fixé en porte
à faux sur le fuselage. La cabine est équi-
pée pour le transport de quatre passa-
gers.
Le Nieuport 540 est un avion « long-
courrier », monoplan entièrement en porte
à faux, construction métallique muni du
moteur Lorraine 600 CV à réducteur. Le
fuselage comporte un poste de pilotage à
doubles commandes, en conduite intérieure,
et une cabine aménagée pour huit passa-
gers; l'atterrisseur est à roues indépen-
dantes.
l, La Société S.E.C.M. est représentée par
le nouvel Amiot 140 M, bimoteur Lorraine
« Orion » de 700 CV à réducteur. C'est un
multiplace de combat qui peut effectuer
également des missions de bombardement
de jour et de nuit et de grande reconnais-
sance. L'aile monoplane comporte trois
longerons tubulaires en acier à haute ré-
sistance dans la partie centrale; le revê-
tement est en duralumin; les moteurs sont
fixés devant le bord d'attaque. Les amé-
nagements du fuselage comportent un
poste de mitrailleur avant, la cabine de
l'observateur, le poste de T.S.F., le poste
de pilotage, et, derrière l'aile, le poste du
mitrailleur arrière.
Cet appareil, fort intéressant, est le pre-
mier né d'une famille nouvelle.
Chez Hanriot, c'est d'abord le L. H-10,
avion école de début, biplace double com-
mande, muni du moteur Lorraine de
100 CV. C'est un monoplan de construc-
tion mixte.
Le L. H-21 S est un avion sanitaire, bi-
place, monoplan entièrement métallique
qui permet l'évacuation d'un blessé cou-
ché sur brancard réglementaire. Les qua-
lités aérodynamiques du L.H.-21 S, qui
est doté du moteur Lorraine à air de
120 CV, lui assurent un grand écart de
vitesse, une parfaite stabilité et de belles
facilités d'atterrissage.
L'avion Hanriot 431, qui termine la sé-
rie, est un appareil de transformation et
de liaison qui assure dans des conditions
économiques l'instruction des pilotes, qui
a les qualités d'un avion de perfectionne-
ment et la solidité d'un avion d'acrobatie.
La cellule est biplane, les longerons sont
en duralumin, le fuselage est également en-
tièrement métallique. Cet avion est doté
du moteur Lorraine « Mizar », à refroi-
dissement par l'air, de 240 CV.
A signaler également. au stand de la
S.G.A., une maquette du D-B 71 de la
Société Aérienne B::::': ise.
M. Louis Blériot a eu l'heureuse idée de
placer son exposition sous le signe de
l'avion avec lequel il réussit à traverser la
Manche, le 21 juillet 1909. A côté de l'an-
cêtre, on peut voir le gros monoplan com-
mercial 125, muni de deux moteurs His-
pano-Suiza de 500 CV et comportant deux
cabines pour six passagers. Cet avion, de
29 m. 40 d'envergure, a une surface de
100 mq et un poids total de 6.300 kilos.
A côté, c'est le monoplace de chasse
Spad 91, monomoteur Hispano-Suiza de
500 CV, qui - atteint 270 km/heure à 4.000
mètres d'altitude.
L'avion sanitaire Guillemin figure éga-
lement sur le stand Blériot. C'est un petit
monoplan à aile surélevée qui, équipé d'un
moteur Salmson de 120 CV, permet le
transport d'un blessé allongé sur son bran-
card.
Enfin, le Blériot 111 de grand tourisme
termine la série des avions. Cette machine,
à train d'atterrissage relevable, offre à ses
quatre passagers une très confortable ca-
bine. Avec un moteur Hispano-Suiza de
400 CV, la vitesse commerciale est de 200
kilomètres à l'heure et le rayon d'action
de 800 kilomètres.
Chez Morane-Saulnier, la présentation
comporte un avion de début, type 301, à
moteur Lorraine de 100 CV; un avion de
transformation et d'acrobatie type 230, à
moteur Salmson 230 CV; un avion de
chasse type 224, à moteur Gnome et Rhô-
ne type VII, à compresseur centri-
fuge; un avion de tourisme Morane-Saul-
nier « Moth », à moteur « Gipsy » de
100 CV et un « Puss-Moth », également de
tourisme, à moteur Gipsy inversé de
100 CV. La fabrication Morane, comme à
l'ordinaire, est remarquable par le soin et
le fini.
Chez Wibault, le stand est occupé par le
monoplan de transport à aile surbaissée
280 T, trimoteur Wright-Hispano qui fait
l'objet de la description de ce numéro des
Ailes.
A la Société Provencale de Constructions
Aéronautiques, on trouve le trimoteur pos-
tal S.P.C.A.-40 T, monoplan entièrement
métallique muni de trois moteurs Salm-
son de 120 CV de puissance unitaire.
Comme cet appareil est à plusieurs fins,
la présentation du 40 T est complétée par
celles d'une cabine sanitaire et d'une ca-
bine pour quatre passagers. En outre, on
peut voir un flotteur d'hydravion.
Le stand Caudron comporte trois avions.
c'est d'abord le C-232, avion de tourisme
bien connu, biplan à ailes repliables; le
moteur Renault 95 CV équipe cette ma-
chine.
Puis, c'est le C-193, monoplan à ailes
surbaissées que Finat et Arrachart prome-
nèrent autour de l'Europe au cours du
Challenge de Tourisme.
Enfin, c'est le C-180, trimoteur commer-
cial entièrement métallique muni de trois
moteurs Lorraine à air de 300 CV. Cette
machine est fort belle et sa construction
est remarquable.
Des avionneurs français autres que ceux
dont il vient d'être parlé, exposeront éga-
lement. Parmi ceux-là, les stands de
Dewoitine, de Schreck, de Weymann-Le-
père ne seront pas les moins intéressants.
On ne manquera pas de voir aussi le très
bel avion postal que René Couzinet expose
dans un stand qui sera l'un des centres
attractifs du Salon.
LA PARTICIPATION ETRANGERE
La participation étrangère au XIIe Salon
de l'Aéronautique est nombreuse et de
qualité. Parmi les constructeurs anglais,
on cite Armstrong, Whitworth, Boulton
and Paul, Bristol, De Havilland, Vickers.
La Société Commerciale Aéronautique
qui représente Fokker, montre le sesqui-
plan monoplace de chasse D-XVI, l'hydra-
vion triplace de reconnaissance C-VIII-W
et le trimoteur commercial F-IX pour
vingt passagers.
Le Ministère de l'Air italien et les usines
Fiat montrent les productions de nos voi-
sins transalpins et celles de la Pologne
sont représentées par les Ateliers Aéro-
nautiques d'Etat de Varsovie.
L'industrie allemande occupe une place
de choix avec Dornier et le Do-S et l'ex-
position du Reichsverband der Deutschen
Luftfahrt Industrie qui groupe les envois
d'Albatros, B.F.W.-Messerschmitt, Focke-
Wulf, Junkers, Klemm et Rohrbach.
Enfin, l'industrie américaine, que l'on
aurait pu croire très intéressée par la clien-
tèle européenne, ne possède, comme porte-
drapeau, que Ford. Mais il est vrai que
c'est une participation de qualité.
Maurice VICTOR,
Premier regard sur les moteurs
Le Grand-Palais abrite également les constructeurs de moteurs.
Et toute la gamme des puissances est présentée, depuis les 12 CV
des petits avions d'amateurs jusqu'aux 2.000 CV des bolides de la
Coupe Schneider.
os grandes firmes, spécialisées dans la
construction des moteurs d'avion, sont
toutes représentées au Salon où l'on
peut admirer tous les modèles qu'elles
construisent.
Hispano-Suiza expose toute sa gamme,
depuis le 8 cylindres de 180 CV, jusqu'au
1.000 CV, 18 cylindres en W destiné aux
hydravions de la prochaine coupe Schnei-
der. On remarque le 350 CV, le 450 CV, le
500 CV et surtout le 650 CV, 12 Nb, à prise
directe ou démultiplié, qui est celui qui a
franchi victorieusement l'Atlantique avec
le Point-d'Interrogation et qui a permis à
Bossoutrot et Rossi de surpasser, sans pou-
voir toutefois se l'approprier, le record du
monde de durée sans ravitaillement à
bord du Blériot 110. Toutes ces produc-
tions sont dans la tradition des usines de
Bois-Colombes et portent la marque très
personnelle de leur créateur, Marc Birkigt.
A signaler les moteurs en étoile à refroi-
dissement par air, construits par Hispano-
Suiza sur licence Wright et dérivant du
type utilisé par Lindbergh.
Chez Gnome et Rhône, on voit le moteur
« Titan » de 240/255 CV, 5 cylindres en
étoile, célèbre par les raids fameux qui
ont permis de réunir la France à Mada-
gascar et à l'Indochine. Une nouvelle ver-
sion de ce moteur, le « Titan K », a reçu
de nombreux perfectionnements ; avec un
régime porté à 2.000 t/min., il peut déve-
lopper 290 CV. Le « Titan major », de la
même famille, comporte 7 cylindres et dé-
veloppe 370 CV. Il faut remarquer que tous
- les moteurs « Titan » sont munis d'un
ventilateur permettant la suralimentation.
A côté des « Titan » figure le « Jupi-
ter VII », bien connu, mais encore amélioré
et fournissant 510 CV à 4.000 mètres d'al-
titude grâce à la suralimentation. Le
« Mercure », également suralimenté, déve-
loppe, à la même altitude, 525 CV. Gnome
et Rhône expose encore des hélices métal-
liques de sa fabrication ainsi que de nom-
breuses pièces détachées permettant d'ap-
précier l'évolution et le fini de sa tech-
nique.
Les usines Renault présentent une belle
variété de moteurs classiques ayant fait
leurs preuves. On remarque trois moteurs
à refroidissement par air, le 95 CV, 4 cy-
lindres en ligne, qui équipe la grande
majorité des avions de tourisme français,
le 100/130 CV, 7 cylindres en étoile et le
250/270 CV, 9 cylindres en étoile, tous à
prise directe. Parmi les moteurs refroidis
par l'eau, on trouve les 450/500 CV Ja
et 12 Je, le 500 CV démultiplié, les
550/600 CV 12 Kg et 12 Kl, d'une cylin-
drée supérieure aux précédents, le 580 CV
12 Kh, démultiplié. Tous ces moteurs sont
des 12 cylindres en V. Le 750/850 CV,
18 cylindres en W, de même cylindrée uni-
taire que le 12 Ja, pourvu d'un brasseur
d'alimentation centrifuge, complète la série
des productions dê. la grande firme de
Billancourt.
Le moteur Gnome et Rhône « Titan-Major » de 300/370 CV.
LES AILES
13
La maquette du nouvel avion transatlantique Blériot 5190, hydravion commercial de
gros tonnage, quadrimoteur Hispano-Suiza de 600 CV de puissance unitaire
surbaissée et entièrement en porte à faux,
facilement démontable. Le fuselage com-
porte deux places en tandem, avec des
portes; la visibilité est excellente.
Cet avion de tourisme peut être équipé
d'un moteur Salmson de 40 CV ou du mo-
teur Renault de 95 CV. Dans ce cas, il
pèse 650 kilos en ordre de vol et atteint
une vitesse maximum de 190 km/heure.
Pierre Levasseur expose deux nouvelles
productions. C'est d'abord un fort bel hy-
dravion léger de bord, type 12, monomoteur
Salmson de 230 CV attelé à une hélice
tractive. La voilure monoplane est hauba-
née, la stabilité latérale est assurée par
deux ballonnets et le fond, de coque est
très amorti; la construction est mixte, en
bois et métal. Cet appareil peut être lancé
par catapulte.
Le deuxième appareil du stand Levas-
seur est un hydravion triplace d'observa-
tion de bord, qui peut être doté soit d'un
moteur Jupiter 420 CV, soit d'un moteur
Hispano-Suiza de 600 CV. C'est un biplan
à ailes repliables, construit en bois et en
métal, qui dérive de l'avion marin triplace
en service à bord du porte-avions Béarn
et qui est muni de deux flotteurs en cata-
maran. L'équipage comporte un pilote, un
radio-mitrailleur et un observateur arrière.
Cet hydravion peut être catapulté.
La Société Générale Aéronautique, qui
réunit les Chantiers Aéromaritimes de la
Seine, Hanriot, Nieuport et S.E.C.M., offre
aux visiteurs une exposition très complète
des productions de ces diverses usines.
L'avion de chasse Morane-Saulnier type 224, moteur Gnome et Rhone
à compresseur centrifuge
Les Cams représenteront les hydravions
avec leurs types 58 et 80. Le 58 est un
quadrimoteur Lorraine « Algol » de
300 CV à refroidissement par air, ou bi-
moteur Lorraine « Orion » de 700 CV à
refroidissement par eau. C'est un biplace
de 1.200/1.400 CV à coque entièrement
métallique équipée pour le transport de
douze passagers. Les moteurs sont disposés
soit en un seul, soit en deux tandems.
Le Cams 80, hydravion amphibie de
surveillance, d'observation et de petit
bombardement, est un triplace entièrement
métallique, excepté le revêtement, qui
est muni du moteur Lorraine « Orion »
de 700 CV. L'aile monoplane, d'un grand
allongement, est très fine. La structure est
en acier spécial et en alliages légers a
haute résistance. Avec un poids total de
3.975 kilos, le Cams 80 atteint une vitesse
de 210 km/heure.
Chez Nieuport, on peut voir l'avion de
chasse Nieuport-Delage 8- C-1, sesquiplan
à hélice tractive, entièrement métallique,
) compris le revêtement, et actionné par le
moteur Lorraine « Petrel » de 500 CV. Le
Nieuport 641 est un monoplan monomo-
teur de transport construit entièrement en
bois. La voilure elliptique, de grand al-
longement forme un seul plan fixé en porte
à faux sur le fuselage. La cabine est équi-
pée pour le transport de quatre passa-
gers.
Le Nieuport 540 est un avion « long-
courrier », monoplan entièrement en porte
à faux, construction métallique muni du
moteur Lorraine 600 CV à réducteur. Le
fuselage comporte un poste de pilotage à
doubles commandes, en conduite intérieure,
et une cabine aménagée pour huit passa-
gers; l'atterrisseur est à roues indépen-
dantes.
l, La Société S.E.C.M. est représentée par
le nouvel Amiot 140 M, bimoteur Lorraine
« Orion » de 700 CV à réducteur. C'est un
multiplace de combat qui peut effectuer
également des missions de bombardement
de jour et de nuit et de grande reconnais-
sance. L'aile monoplane comporte trois
longerons tubulaires en acier à haute ré-
sistance dans la partie centrale; le revê-
tement est en duralumin; les moteurs sont
fixés devant le bord d'attaque. Les amé-
nagements du fuselage comportent un
poste de mitrailleur avant, la cabine de
l'observateur, le poste de T.S.F., le poste
de pilotage, et, derrière l'aile, le poste du
mitrailleur arrière.
Cet appareil, fort intéressant, est le pre-
mier né d'une famille nouvelle.
Chez Hanriot, c'est d'abord le L. H-10,
avion école de début, biplace double com-
mande, muni du moteur Lorraine de
100 CV. C'est un monoplan de construc-
tion mixte.
Le L. H-21 S est un avion sanitaire, bi-
place, monoplan entièrement métallique
qui permet l'évacuation d'un blessé cou-
ché sur brancard réglementaire. Les qua-
lités aérodynamiques du L.H.-21 S, qui
est doté du moteur Lorraine à air de
120 CV, lui assurent un grand écart de
vitesse, une parfaite stabilité et de belles
facilités d'atterrissage.
L'avion Hanriot 431, qui termine la sé-
rie, est un appareil de transformation et
de liaison qui assure dans des conditions
économiques l'instruction des pilotes, qui
a les qualités d'un avion de perfectionne-
ment et la solidité d'un avion d'acrobatie.
La cellule est biplane, les longerons sont
en duralumin, le fuselage est également en-
tièrement métallique. Cet avion est doté
du moteur Lorraine « Mizar », à refroi-
dissement par l'air, de 240 CV.
A signaler également. au stand de la
S.G.A., une maquette du D-B 71 de la
Société Aérienne B::::': ise.
M. Louis Blériot a eu l'heureuse idée de
placer son exposition sous le signe de
l'avion avec lequel il réussit à traverser la
Manche, le 21 juillet 1909. A côté de l'an-
cêtre, on peut voir le gros monoplan com-
mercial 125, muni de deux moteurs His-
pano-Suiza de 500 CV et comportant deux
cabines pour six passagers. Cet avion, de
29 m. 40 d'envergure, a une surface de
100 mq et un poids total de 6.300 kilos.
A côté, c'est le monoplace de chasse
Spad 91, monomoteur Hispano-Suiza de
500 CV, qui - atteint 270 km/heure à 4.000
mètres d'altitude.
L'avion sanitaire Guillemin figure éga-
lement sur le stand Blériot. C'est un petit
monoplan à aile surélevée qui, équipé d'un
moteur Salmson de 120 CV, permet le
transport d'un blessé allongé sur son bran-
card.
Enfin, le Blériot 111 de grand tourisme
termine la série des avions. Cette machine,
à train d'atterrissage relevable, offre à ses
quatre passagers une très confortable ca-
bine. Avec un moteur Hispano-Suiza de
400 CV, la vitesse commerciale est de 200
kilomètres à l'heure et le rayon d'action
de 800 kilomètres.
Chez Morane-Saulnier, la présentation
comporte un avion de début, type 301, à
moteur Lorraine de 100 CV; un avion de
transformation et d'acrobatie type 230, à
moteur Salmson 230 CV; un avion de
chasse type 224, à moteur Gnome et Rhô-
ne type VII, à compresseur centri-
fuge; un avion de tourisme Morane-Saul-
nier « Moth », à moteur « Gipsy » de
100 CV et un « Puss-Moth », également de
tourisme, à moteur Gipsy inversé de
100 CV. La fabrication Morane, comme à
l'ordinaire, est remarquable par le soin et
le fini.
Chez Wibault, le stand est occupé par le
monoplan de transport à aile surbaissée
280 T, trimoteur Wright-Hispano qui fait
l'objet de la description de ce numéro des
Ailes.
A la Société Provencale de Constructions
Aéronautiques, on trouve le trimoteur pos-
tal S.P.C.A.-40 T, monoplan entièrement
métallique muni de trois moteurs Salm-
son de 120 CV de puissance unitaire.
Comme cet appareil est à plusieurs fins,
la présentation du 40 T est complétée par
celles d'une cabine sanitaire et d'une ca-
bine pour quatre passagers. En outre, on
peut voir un flotteur d'hydravion.
Le stand Caudron comporte trois avions.
c'est d'abord le C-232, avion de tourisme
bien connu, biplan à ailes repliables; le
moteur Renault 95 CV équipe cette ma-
chine.
Puis, c'est le C-193, monoplan à ailes
surbaissées que Finat et Arrachart prome-
nèrent autour de l'Europe au cours du
Challenge de Tourisme.
Enfin, c'est le C-180, trimoteur commer-
cial entièrement métallique muni de trois
moteurs Lorraine à air de 300 CV. Cette
machine est fort belle et sa construction
est remarquable.
Des avionneurs français autres que ceux
dont il vient d'être parlé, exposeront éga-
lement. Parmi ceux-là, les stands de
Dewoitine, de Schreck, de Weymann-Le-
père ne seront pas les moins intéressants.
On ne manquera pas de voir aussi le très
bel avion postal que René Couzinet expose
dans un stand qui sera l'un des centres
attractifs du Salon.
LA PARTICIPATION ETRANGERE
La participation étrangère au XIIe Salon
de l'Aéronautique est nombreuse et de
qualité. Parmi les constructeurs anglais,
on cite Armstrong, Whitworth, Boulton
and Paul, Bristol, De Havilland, Vickers.
La Société Commerciale Aéronautique
qui représente Fokker, montre le sesqui-
plan monoplace de chasse D-XVI, l'hydra-
vion triplace de reconnaissance C-VIII-W
et le trimoteur commercial F-IX pour
vingt passagers.
Le Ministère de l'Air italien et les usines
Fiat montrent les productions de nos voi-
sins transalpins et celles de la Pologne
sont représentées par les Ateliers Aéro-
nautiques d'Etat de Varsovie.
L'industrie allemande occupe une place
de choix avec Dornier et le Do-S et l'ex-
position du Reichsverband der Deutschen
Luftfahrt Industrie qui groupe les envois
d'Albatros, B.F.W.-Messerschmitt, Focke-
Wulf, Junkers, Klemm et Rohrbach.
Enfin, l'industrie américaine, que l'on
aurait pu croire très intéressée par la clien-
tèle européenne, ne possède, comme porte-
drapeau, que Ford. Mais il est vrai que
c'est une participation de qualité.
Maurice VICTOR,
Premier regard sur les moteurs
Le Grand-Palais abrite également les constructeurs de moteurs.
Et toute la gamme des puissances est présentée, depuis les 12 CV
des petits avions d'amateurs jusqu'aux 2.000 CV des bolides de la
Coupe Schneider.
os grandes firmes, spécialisées dans la
construction des moteurs d'avion, sont
toutes représentées au Salon où l'on
peut admirer tous les modèles qu'elles
construisent.
Hispano-Suiza expose toute sa gamme,
depuis le 8 cylindres de 180 CV, jusqu'au
1.000 CV, 18 cylindres en W destiné aux
hydravions de la prochaine coupe Schnei-
der. On remarque le 350 CV, le 450 CV, le
500 CV et surtout le 650 CV, 12 Nb, à prise
directe ou démultiplié, qui est celui qui a
franchi victorieusement l'Atlantique avec
le Point-d'Interrogation et qui a permis à
Bossoutrot et Rossi de surpasser, sans pou-
voir toutefois se l'approprier, le record du
monde de durée sans ravitaillement à
bord du Blériot 110. Toutes ces produc-
tions sont dans la tradition des usines de
Bois-Colombes et portent la marque très
personnelle de leur créateur, Marc Birkigt.
A signaler les moteurs en étoile à refroi-
dissement par air, construits par Hispano-
Suiza sur licence Wright et dérivant du
type utilisé par Lindbergh.
Chez Gnome et Rhône, on voit le moteur
« Titan » de 240/255 CV, 5 cylindres en
étoile, célèbre par les raids fameux qui
ont permis de réunir la France à Mada-
gascar et à l'Indochine. Une nouvelle ver-
sion de ce moteur, le « Titan K », a reçu
de nombreux perfectionnements ; avec un
régime porté à 2.000 t/min., il peut déve-
lopper 290 CV. Le « Titan major », de la
même famille, comporte 7 cylindres et dé-
veloppe 370 CV. Il faut remarquer que tous
- les moteurs « Titan » sont munis d'un
ventilateur permettant la suralimentation.
A côté des « Titan » figure le « Jupi-
ter VII », bien connu, mais encore amélioré
et fournissant 510 CV à 4.000 mètres d'al-
titude grâce à la suralimentation. Le
« Mercure », également suralimenté, déve-
loppe, à la même altitude, 525 CV. Gnome
et Rhône expose encore des hélices métal-
liques de sa fabrication ainsi que de nom-
breuses pièces détachées permettant d'ap-
précier l'évolution et le fini de sa tech-
nique.
Les usines Renault présentent une belle
variété de moteurs classiques ayant fait
leurs preuves. On remarque trois moteurs
à refroidissement par air, le 95 CV, 4 cy-
lindres en ligne, qui équipe la grande
majorité des avions de tourisme français,
le 100/130 CV, 7 cylindres en étoile et le
250/270 CV, 9 cylindres en étoile, tous à
prise directe. Parmi les moteurs refroidis
par l'eau, on trouve les 450/500 CV Ja
et 12 Je, le 500 CV démultiplié, les
550/600 CV 12 Kg et 12 Kl, d'une cylin-
drée supérieure aux précédents, le 580 CV
12 Kh, démultiplié. Tous ces moteurs sont
des 12 cylindres en V. Le 750/850 CV,
18 cylindres en W, de même cylindrée uni-
taire que le 12 Ja, pourvu d'un brasseur
d'alimentation centrifuge, complète la série
des productions dê. la grande firme de
Billancourt.
Le moteur Gnome et Rhône « Titan-Major » de 300/370 CV.
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