Presse et revues
20 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1930-11-27
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 27 novembre 1930 27 novembre 1930
Description : 1930/11/27 (A10,N493). 1930/11/27 (A10,N493).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6553760d
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
49& 27-11-30.
LES AILES
n
,-_ LES GRANDES MANIFESTATIONS '--
LE SALON DE L'AERONAUTIQUE
Organisé par la Chambre Syndicale des Industries Aéronautiques, avec la participation
des Services du Ministère de l'Air, au Grand-Palais des Champs-Elysées du vendredi
28 novembre au dimanche 14 décembre inclus
L
E XIIe SALON promet d'être plus
important, plus intéressant en-
core par le nombre et la nou-
veauté des appareils qu'il groupera
que ceux qui l'ont précédé. C'est là
une formule de circonstance que l'on
répète assez volontiers à la veille de
chaque exposition; nous pensons très
sincèrement qu'elle est exacte par ce
que nous savons du Salon avant qu'il
n'ouvre ses portes.
Si ce Salon connaît tout le succès
que nous lui souhaitons, tant mieux.
Le réel et long effort de ceux qui l'or-
ganisent mérite amplement ce suc-
cès. Aussi bien, au lendemain du vol
triomphal de Costes et de Bellonte,
la foule pouvait-elle ne pas accourir
à cette exposition placée sous le signe
du Point-d'Interrogation puisque
l'avion rouge du premier Paris-
New-York aérien figurera, très juste-
ment, à la place d'honneur?
Le premier Salon de l'Aéronauti-
que a eu lieu en 1910; ce/ut 7a, comme
celui qui s'ouvre demain, c'est l'œu-
vre de M. André Granet qui, infati-
gablement, inlassablement, depuis
vingt ans, apporte aux expositions de
l'Aviation l'inestimable concours d'un
talent qui se développe et se renou-
velle sans cesse.
A la veille de ce Salon, n'antici-
pons pas sur les tendances qu'il révè-
lera, sur les enseignements d'ordre
technique qui s'en dégageront.
Contentons-nous, pour calmer l'im-
patience de nos lecteurs, de leur dire,
dans les lignes qui suivent, ce que
les principaux constructeurs expose-
ront. Demain, dès l'ouverture du Sa-
lon, nos collaborateurs arpenteront le
Grand-Palais, visiteront tous les ex-
posants, regarderont, noteront, trans-
criront. La tâche qui consiste à tout
voir et à tout raconter est lourde :
elle exigera en plus de nos numéros
habituels du jeudi, les numéros sup-
plémentaires que nous publierons
chaque dimanche pendant toute la
durée du Salon.
Fidèles à un principe que nous
avons toujours strictement appliqué,
Les Ailes continuent et continueront
à ne recevoir aucune publicité rédac-
tionnelle. C'est dire que si nous avons
largement ouvert nos colonnes à la
publicité en placards, publicité fran-
che, nous ne publierons pas, dans la
partie réservée au texte, une ligne
de publicité rétribuée. C'est un point
sur lequel nous tenions à insister.
Nous ne tarderons pas à entendre
les trois coups qui précèdent le lever
du rideau. Après la dernière nuit où
fébrilement les équipes montent les
derniers avions, le Grand-Palais re-
cevra le Ministre de l'Air. L'inaugu-
ration officielle du XIIe Salon aura
lieu en effet demain vendredi 28, à
10 heures du matin. Samedi, à 10 heu-
res également, l'Exposition recevra
la visite de M. Doumergue, Président
de la République. Et ce sera ainsi,
espérons-le, la grande foule pendant
les quinze jours que durera la plus
importante des Expositions aé-
ronautiques qui aient lieu dans
le monde.
Premier regard sur les avions
Le XIIe Salon de l'Aéronautique réunit un nombre d'avionneurs
beaucoup plus élevé qu'à l'habitude. L'industrie française domine
mais l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, la Hollande, les Etats-Unis,
la Pologne sont également représentées par des avions remarquables
à différents points de vue.
* Les établissements Lioré et Olivier pré-
sentent au XIIe Salon de l'Aéronautique
quelques appareils particulièrement inté-
ressants. C'est d'abord l'avion de bombar-
dement Le-0.203 BN3, quadrimoteur
Gnome et Rhône de 1.200 CV de puissance
totale. Cet appareil dérive du Le-0-20,
bimoteur de bombardement dont il pos-
sède la ligne générale. Du reste, le Le-0-20
sera exposé au stand des Forces Aériennes.
L'hydravion Le-O.H-22 est un hydravion
amphibie de tourisme et de transport pos-
tal, monomoteur « Titan » ou Salmson de
230 CV. Comme le type 18, cet hydravion
comporte une grande aile monoplane, de
contour trapézoïdal; la coque est légère-
ment amortie et le moteur est disposé à
l'arrière d'un fuseau placé au-dessus de
l'aile. L'empennage est supporté par le
plan de dérive monté sur la fin de la coque;
les deux gouvernails de direction sont dis-
posés à chaque extrémité du plan hori-
--- zontal. - L'envergure est de 15 m. 940 et la
longueur de 10 m. 700.
Le Le-O.H-27 est le développement de la
formule d'hydravion qui, inaugurée avec
le 18, fut poursuivie avec le bimoteur 24.
Le type 27 est un hydravion de transport
public destiné au service de l'Atlantique
Sud. C'est une machine fort imposante
puisqu'elle présente une envergure de
34 mètres, une longueur de 21 m. 500 et
une surface portante de 165 mq ; deux
fuseaux, contenant chacun deux moteurs
Hispano-Suiza de 600 CV à réducteur, as-
surent une puissance totale de 2.400 CV.
Au Salon, seule la coque sera présentée ;
d'une construction entièrement métallique,
à deux redans, elle comprend quatre com-
partiments étanches.
Chez Bréguet, c'est le « Point-d'interro-
gation », l'avion glorieux de Costes et de
Bellonte, qui sera à la place d'honneur. Le
sesquiplan rouge a une capacité totale de
5.500 litres d'essence : c'est un mono-
Le Bréguet « Tout Acier » type 270, avion biplace de reconnaissance
moteur Hispano-Suiza à hélice tractive, à
jambes de force monomats et à roues
élastiques.
Le triplace 230, dont le fuselage est
exposé, dérive directement du « Super-
bidon » de Costes ; il comporte tous les
principes de construction du 19 ; l'enver-
gure et l'entreplan ont été augmentés et le
fuselage a été allongé de 1 m. 650 ; l'aile
supérieure a été munie de volets élastiques
- sur toute l'envergure. L'équipage comporte
un pilote, un observateur et un mitrailleur.
'-'e monoplan de grand tourisme Blériot 111, moteur Hispano-Suiza de 400 CY
Avec un poids total de 3.600 kilogrammes,
le 230, muni d'un moteur Hispano de
650 CV, à une vitesse de 240 km/ h à 2.000
mètres.
Enfin, le stand Bréguet offre une belle
nouveauté : le « Tout-Acier », sesquiplan
monomoteur qui a été étudié avec ce dou-
ble objectif: augmenter la finesse aérodyna-
mique en supprimant le haubanage inté-
rieur de la cellule, modifier les formes
extérieures pour obtenir la meilleure uti-
lisation des armes en augmentant l'angle
de tir et la visibilité.
De ce fait, le 270 a une ligne bien par-
ticulière, très logique et qui, dès mainte-
nant, a fait école.
Les Ateliers de Construction du Nord de
la France et des Mureaux. présentent une
nouvelle création: le 111 R 2 de grande re-
connaissance, monomoteur Hispano-Suiza
de 650 CV. C'est un monoplan entièrement
métallique, à voilure haubanée par des
mâts et à atterrissage à roues indépen-
dantes. L'allure générale de la machine est
fort belle et tout l'aménagement a été étu-
dié en vue d'une utilisation pratique.
Cet avion, d'une envergure de 15 m. 400,
d'une longueur de 10 mètres et d'une sur-
face de 35 mq, pèse 1.440 kilogrammes à
vidé et atteint une vitesse de 272 km/heure
au vol.
La Société industrielle d'Aviation Laté-
coère expose un avion et deux hydravions.
C'est d'abord le Latécoère 350, monoplan
trimoteur Hispano-Suiza de 400 CV, soit
1.200 CV au total ; cet appareil de trans-
port public et postal possède un fuselage
entièrement métallique équipé avec un
grand confort.
Le Latécoère 283 est un hydravion mo-
noplan, monomoteur Hispano-Suiza à flot-
teurs métalliques en catamaran. C'est avec
cet appareil que Mermoz a effectué la pre-
mière traversée commerciale de l'Atlan-
tique Sud.
Le Latécoère 380 est un hydravion
transatlantique, bimoteur en tandem His-
pano-Suiza de 650 CV démultipliés. La
coque métallique comborte les postes de
manœuvre, de pilotage, de radiotélégra-
phie, la soute à essence, la chambre de
repos et le coffre postal; la stabilité est
assurée par deux nageoires. Le rayon d'ac-
tion du 380 est de l'ordre de 3.600 kilomè-
tres, avec un poids de 10.600 kilos en
ordre de marche.
Chez Potez, il y a également trois appa-
reils. D'abord, le célèbre avion de tou-
risme à bec de sécurité Potez 36, qui,
muni soit du moteur Salmson, soit du
moteur Renault, fait les délices des tou-
ristes français.
Puis, c'est le biplace d'observation, de
corps d'armée et de division 39 Az, mono-
plan entièrement métallique, y compris le
revêtement des ailes et du fuselage. Equipé
d'un moteur Hispano-Suiza de 500 CV, cet
avion peut être équipé simultanément pour
les différentes missions qu'il peut assurer.
D'une envergure de 16 mètres et d'un
Le nouvel avion sanitaire Potez 42, moteur Salmson de 120 CV
poids total de 2.250 kilos, le 39 Az a une
vitesse maximum de 239 km/heure au sol.
Comme nouveauté, les usines de Meaulte
présentent le trimoteur colonial 40, mono-
plan entièrement métallique dont les pro-
cédés de construction s'apparentent à
ceux des types 37 et 39. Les moteurs, des
Salmson ou des Lorraine de 250 à 300 CV
s'accrochent sous la voilure pour les grou-
pes latéraux; le moteur central est fixé au
nez du fuselage. Avec une envergure de
18 m. 50, une surface de 63 mq. et un
poids total de 4.300 kilos, la vitesse est de
213 km/heure au sol.
Le stand Farman est occupé par quatre
avions : le trimoteur F-300, l'avion de
grand tourisme F-190, l'appareil école
F-200 et le petit avion de tourisme F-231.
Ces quatre appareils sont bien connus.
Le F-300 est le trimoteur de transport
connu sous le nom de « Silver Star » qui
décolle et monte à 2.000 mètres avec toute
sa charge et l'un quelconque de ses mo-
teurs arrêté.
Le F-190 est un monoplan que Bailly et
Reginensi, Goulette et Marchesseau, Lena
Bernstein, Goulette et Lallouette rendirent
célèbre. C'est cet avon que l'on rencontra
sur les grandes routes de Madagascar et
de l'Indochine. Ses succès nous dispensent
de le présenter davantage.
Le 230, avion de tourisme, est une belle
petite machine avec une aile trapézoïdale
LES AILES
n
,-_ LES GRANDES MANIFESTATIONS '--
LE SALON DE L'AERONAUTIQUE
Organisé par la Chambre Syndicale des Industries Aéronautiques, avec la participation
des Services du Ministère de l'Air, au Grand-Palais des Champs-Elysées du vendredi
28 novembre au dimanche 14 décembre inclus
L
E XIIe SALON promet d'être plus
important, plus intéressant en-
core par le nombre et la nou-
veauté des appareils qu'il groupera
que ceux qui l'ont précédé. C'est là
une formule de circonstance que l'on
répète assez volontiers à la veille de
chaque exposition; nous pensons très
sincèrement qu'elle est exacte par ce
que nous savons du Salon avant qu'il
n'ouvre ses portes.
Si ce Salon connaît tout le succès
que nous lui souhaitons, tant mieux.
Le réel et long effort de ceux qui l'or-
ganisent mérite amplement ce suc-
cès. Aussi bien, au lendemain du vol
triomphal de Costes et de Bellonte,
la foule pouvait-elle ne pas accourir
à cette exposition placée sous le signe
du Point-d'Interrogation puisque
l'avion rouge du premier Paris-
New-York aérien figurera, très juste-
ment, à la place d'honneur?
Le premier Salon de l'Aéronauti-
que a eu lieu en 1910; ce/ut 7a, comme
celui qui s'ouvre demain, c'est l'œu-
vre de M. André Granet qui, infati-
gablement, inlassablement, depuis
vingt ans, apporte aux expositions de
l'Aviation l'inestimable concours d'un
talent qui se développe et se renou-
velle sans cesse.
A la veille de ce Salon, n'antici-
pons pas sur les tendances qu'il révè-
lera, sur les enseignements d'ordre
technique qui s'en dégageront.
Contentons-nous, pour calmer l'im-
patience de nos lecteurs, de leur dire,
dans les lignes qui suivent, ce que
les principaux constructeurs expose-
ront. Demain, dès l'ouverture du Sa-
lon, nos collaborateurs arpenteront le
Grand-Palais, visiteront tous les ex-
posants, regarderont, noteront, trans-
criront. La tâche qui consiste à tout
voir et à tout raconter est lourde :
elle exigera en plus de nos numéros
habituels du jeudi, les numéros sup-
plémentaires que nous publierons
chaque dimanche pendant toute la
durée du Salon.
Fidèles à un principe que nous
avons toujours strictement appliqué,
Les Ailes continuent et continueront
à ne recevoir aucune publicité rédac-
tionnelle. C'est dire que si nous avons
largement ouvert nos colonnes à la
publicité en placards, publicité fran-
che, nous ne publierons pas, dans la
partie réservée au texte, une ligne
de publicité rétribuée. C'est un point
sur lequel nous tenions à insister.
Nous ne tarderons pas à entendre
les trois coups qui précèdent le lever
du rideau. Après la dernière nuit où
fébrilement les équipes montent les
derniers avions, le Grand-Palais re-
cevra le Ministre de l'Air. L'inaugu-
ration officielle du XIIe Salon aura
lieu en effet demain vendredi 28, à
10 heures du matin. Samedi, à 10 heu-
res également, l'Exposition recevra
la visite de M. Doumergue, Président
de la République. Et ce sera ainsi,
espérons-le, la grande foule pendant
les quinze jours que durera la plus
importante des Expositions aé-
ronautiques qui aient lieu dans
le monde.
Premier regard sur les avions
Le XIIe Salon de l'Aéronautique réunit un nombre d'avionneurs
beaucoup plus élevé qu'à l'habitude. L'industrie française domine
mais l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, la Hollande, les Etats-Unis,
la Pologne sont également représentées par des avions remarquables
à différents points de vue.
* Les établissements Lioré et Olivier pré-
sentent au XIIe Salon de l'Aéronautique
quelques appareils particulièrement inté-
ressants. C'est d'abord l'avion de bombar-
dement Le-0.203 BN3, quadrimoteur
Gnome et Rhône de 1.200 CV de puissance
totale. Cet appareil dérive du Le-0-20,
bimoteur de bombardement dont il pos-
sède la ligne générale. Du reste, le Le-0-20
sera exposé au stand des Forces Aériennes.
L'hydravion Le-O.H-22 est un hydravion
amphibie de tourisme et de transport pos-
tal, monomoteur « Titan » ou Salmson de
230 CV. Comme le type 18, cet hydravion
comporte une grande aile monoplane, de
contour trapézoïdal; la coque est légère-
ment amortie et le moteur est disposé à
l'arrière d'un fuseau placé au-dessus de
l'aile. L'empennage est supporté par le
plan de dérive monté sur la fin de la coque;
les deux gouvernails de direction sont dis-
posés à chaque extrémité du plan hori-
--- zontal. - L'envergure est de 15 m. 940 et la
longueur de 10 m. 700.
Le Le-O.H-27 est le développement de la
formule d'hydravion qui, inaugurée avec
le 18, fut poursuivie avec le bimoteur 24.
Le type 27 est un hydravion de transport
public destiné au service de l'Atlantique
Sud. C'est une machine fort imposante
puisqu'elle présente une envergure de
34 mètres, une longueur de 21 m. 500 et
une surface portante de 165 mq ; deux
fuseaux, contenant chacun deux moteurs
Hispano-Suiza de 600 CV à réducteur, as-
surent une puissance totale de 2.400 CV.
Au Salon, seule la coque sera présentée ;
d'une construction entièrement métallique,
à deux redans, elle comprend quatre com-
partiments étanches.
Chez Bréguet, c'est le « Point-d'interro-
gation », l'avion glorieux de Costes et de
Bellonte, qui sera à la place d'honneur. Le
sesquiplan rouge a une capacité totale de
5.500 litres d'essence : c'est un mono-
Le Bréguet « Tout Acier » type 270, avion biplace de reconnaissance
moteur Hispano-Suiza à hélice tractive, à
jambes de force monomats et à roues
élastiques.
Le triplace 230, dont le fuselage est
exposé, dérive directement du « Super-
bidon » de Costes ; il comporte tous les
principes de construction du 19 ; l'enver-
gure et l'entreplan ont été augmentés et le
fuselage a été allongé de 1 m. 650 ; l'aile
supérieure a été munie de volets élastiques
- sur toute l'envergure. L'équipage comporte
un pilote, un observateur et un mitrailleur.
'-'e monoplan de grand tourisme Blériot 111, moteur Hispano-Suiza de 400 CY
Avec un poids total de 3.600 kilogrammes,
le 230, muni d'un moteur Hispano de
650 CV, à une vitesse de 240 km/ h à 2.000
mètres.
Enfin, le stand Bréguet offre une belle
nouveauté : le « Tout-Acier », sesquiplan
monomoteur qui a été étudié avec ce dou-
ble objectif: augmenter la finesse aérodyna-
mique en supprimant le haubanage inté-
rieur de la cellule, modifier les formes
extérieures pour obtenir la meilleure uti-
lisation des armes en augmentant l'angle
de tir et la visibilité.
De ce fait, le 270 a une ligne bien par-
ticulière, très logique et qui, dès mainte-
nant, a fait école.
Les Ateliers de Construction du Nord de
la France et des Mureaux. présentent une
nouvelle création: le 111 R 2 de grande re-
connaissance, monomoteur Hispano-Suiza
de 650 CV. C'est un monoplan entièrement
métallique, à voilure haubanée par des
mâts et à atterrissage à roues indépen-
dantes. L'allure générale de la machine est
fort belle et tout l'aménagement a été étu-
dié en vue d'une utilisation pratique.
Cet avion, d'une envergure de 15 m. 400,
d'une longueur de 10 mètres et d'une sur-
face de 35 mq, pèse 1.440 kilogrammes à
vidé et atteint une vitesse de 272 km/heure
au vol.
La Société industrielle d'Aviation Laté-
coère expose un avion et deux hydravions.
C'est d'abord le Latécoère 350, monoplan
trimoteur Hispano-Suiza de 400 CV, soit
1.200 CV au total ; cet appareil de trans-
port public et postal possède un fuselage
entièrement métallique équipé avec un
grand confort.
Le Latécoère 283 est un hydravion mo-
noplan, monomoteur Hispano-Suiza à flot-
teurs métalliques en catamaran. C'est avec
cet appareil que Mermoz a effectué la pre-
mière traversée commerciale de l'Atlan-
tique Sud.
Le Latécoère 380 est un hydravion
transatlantique, bimoteur en tandem His-
pano-Suiza de 650 CV démultipliés. La
coque métallique comborte les postes de
manœuvre, de pilotage, de radiotélégra-
phie, la soute à essence, la chambre de
repos et le coffre postal; la stabilité est
assurée par deux nageoires. Le rayon d'ac-
tion du 380 est de l'ordre de 3.600 kilomè-
tres, avec un poids de 10.600 kilos en
ordre de marche.
Chez Potez, il y a également trois appa-
reils. D'abord, le célèbre avion de tou-
risme à bec de sécurité Potez 36, qui,
muni soit du moteur Salmson, soit du
moteur Renault, fait les délices des tou-
ristes français.
Puis, c'est le biplace d'observation, de
corps d'armée et de division 39 Az, mono-
plan entièrement métallique, y compris le
revêtement des ailes et du fuselage. Equipé
d'un moteur Hispano-Suiza de 500 CV, cet
avion peut être équipé simultanément pour
les différentes missions qu'il peut assurer.
D'une envergure de 16 mètres et d'un
Le nouvel avion sanitaire Potez 42, moteur Salmson de 120 CV
poids total de 2.250 kilos, le 39 Az a une
vitesse maximum de 239 km/heure au sol.
Comme nouveauté, les usines de Meaulte
présentent le trimoteur colonial 40, mono-
plan entièrement métallique dont les pro-
cédés de construction s'apparentent à
ceux des types 37 et 39. Les moteurs, des
Salmson ou des Lorraine de 250 à 300 CV
s'accrochent sous la voilure pour les grou-
pes latéraux; le moteur central est fixé au
nez du fuselage. Avec une envergure de
18 m. 50, une surface de 63 mq. et un
poids total de 4.300 kilos, la vitesse est de
213 km/heure au sol.
Le stand Farman est occupé par quatre
avions : le trimoteur F-300, l'avion de
grand tourisme F-190, l'appareil école
F-200 et le petit avion de tourisme F-231.
Ces quatre appareils sont bien connus.
Le F-300 est le trimoteur de transport
connu sous le nom de « Silver Star » qui
décolle et monte à 2.000 mètres avec toute
sa charge et l'un quelconque de ses mo-
teurs arrêté.
Le F-190 est un monoplan que Bailly et
Reginensi, Goulette et Marchesseau, Lena
Bernstein, Goulette et Lallouette rendirent
célèbre. C'est cet avon que l'on rencontra
sur les grandes routes de Madagascar et
de l'Indochine. Ses succès nous dispensent
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