Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1930-10-09
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 09 octobre 1930 09 octobre 1930
Description : 1930/10/09 (A10,N486). 1930/10/09 (A10,N486).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65537538
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
12
LES AILES
N* 486. —• 9-10-Sa
Rouen
L'INAUGURATION
DU HANGAR DE MADRILLET
Le meeting organisé à Rouen le 5 octobre,
pour l'inauguration du nouveau hangar du
terrain du Madrillet, eut lieu malgré l'absence
de M. Laurent-Eynac, retenu sur les lieux de
la catastrophe du « R-101 ». Après l'inaugu-
ration du hangar par M. Chaumié, directeur
de l'aéronautique marchande, remplaçant le
ministre, on assista aux évolutions de Marcel
Doret, Assolant, Finat, Froissart, Salel, Molon,
etc. L'Aéro-Club de l'Eure avait répondu à
l'invitation de l'Aéro-Club de Normandie et
l'appareil du club amena MM. Bernard et Mar-
chesseau au terrain du Madrillet.
SUR LES TERRAINS
D'aérodrome en aérodrome
A VILLACOUBLAY
Chez Morane-Saulnier, on termine le mon-
tage des avions M. S.-230, à moteur Salmson,
destinés aux écoles de la Compagnie Fran-
çaise d'Aviation ; ces appareils sont convoyés
à Orly par les pilotes Sauvageot et Savary.
Plusieurs autres appareils ont été également
livrés à l'E.S.A., N° 1.
Michel Détroyat s'est envolé, le 2 octobre,
à destination de Bucarest ; il va y présenter
le « Jockey » M. S.-222.
Le perfectionnement des boursiers de
l'Etat se poursuit activement, sous la direc-
tion des moniteurs Vantorhoudt et Witzig. Les
élèves-pilotes Sueur, Arnaud, Petit, Prat et
Reynaud, du groupe de la P.M.S., ont terminé
leurs épreuves du brevet ; les élèves de la
deuxième série vont s'y attaquer incessam-
ment.
A l'Ecole civile, MM. Klein, Plumeré et Li
King An ont obtenu leur brevet du premier
degré. M. de Saint-Exupéry vient de termi-
ner les épreuves du brevet du second degré.
Deux nouveaux touristes, MM. Lebeau et
Massal, viennent d'acquérir un Moth M.S. et
se sont fait inscrire au Centre Morane ;
M. Fabriel a également commandé un Moth,
qui lui sera prochainement livré. MM. Paul
Michel et Dollfus viennent journellement
s'entraîner sur leurs appareils personnels.
Au S. T. I. Aé., Massot va bientôt expéri-
menter le gyroptère Chauvière ; les petits mo-
noplans Farman F-230 et F-231, équipés, l'un
du Salmson de 40 CV, l'autre du Renault de
95 CV, poursuivent leurs essais officiels.
Les réceptions d'avions de série Amiot-
S.E.C.M., Bréguet 19 réparés, Caudron C-59,
Nieuport 62 et Lioré-Olivier bimoteurs, se
sont effectuées en dépit du mauvais temps.
A BORDEAUX-MERIGNAC
Au cours du mois de septembre, on a enre-
gistré le pasage de nombreux avions militai-
res de tous les régiments et celui de plusieurs
touristes de l'air français, anglais et espa-
gnols.
Au Centre des Pilotes Civils, les réservistes
ont totalisé 77 h. 6' de vol; deux avions légers
M. S.-181 ont été affectés à ce centre, où ils
sont très appréciés des pilotes.
La Compagnie Générale Aéropostale a sus-
pendu son service Paris-Bordeaux-Biarritz-
Madrid, bien qu'il ait donné d'excellents ré-
sultats. On ne peut que regretter que ce ser-
vice soit suspendu, car, chaque jour, il y avait
en moyenne 300 kilos de fret et la poste
« grossissait » de plus en plus. Si le nombre
de passagers devait baisser par la suite, il au-
rait été facile de remplacer les Laté-28 par
un appareil postal pour deux passagers et du
fret.
A la Société Aérienne Bordelaise, les avions
D.B.-80 et 81 attendent le retour de Charles
Descamps, qui les. emmènera à Villacoublay.
Le D.B.-20, N° 1, sur lequel des moteurs Jupi-
ter 420 CV ont été montés, va être convoyé à
Romorantin. Aux ateliers, montage et cons-
truction de l'A.B.-15, version militaire de l'ex-
cellent D.B.-70 ; on peut compter que cet
appareil sera achevé vers la fin de l'année.
A MEAULTE
Le dernier lot de huit avions Potez-25, des-
tinés à la Marine, vient d'être réceptionné par
Duroyon et Bayol.
Les contre-réceptions sont assurées par le
Lieutenant de Vaisseau de L'Orza, du Centre
d'Orly.
Dix avions Potez-25, à moteur Renault
- CV, ont été convoyés par les pilotes de
l'E.S.A. 1.
Les livraisons d'avions de tourisme Potez-
36 se poursuivent.
A TOUSSUS-LE-NOBLE
Les essais et la mise au point de différents
appareils, ainsi que l'entraînement des élèves
des différentes écoles, ont fait l'objet de nom-
breux vols.
A l'école du P.S.V., M. Tixier, de la C.A.F.,
a obtenu son brevet d'aptitude après la par-
faite exécution des épreuves imposées. L'as
de l'acrobatie, Marcel Doret, ainsi que quatre
pilotes du Service Technique : MM. Chabonat,
Harouet, Thomain et Bodier, viennent de com-
mencer leur formation à cette méthode. Seize
autres pilotes du S.T.I.Aé. sont actuellement
inscrits et doivent s'entraîner prochainement.
A l'école civile, MM. Funch, Kilidjian et
Mlle Popesco progressent normalement. A la
section de perfectionnement, MM. Nicolas,
Lane et Dobrouchkess volent journellement
sur avions F-190 et F-74.
Parmi les boursiers de la Guerre, quatre
E.O.R. ont exécuté leurs montées à 1.000 et
2.000 mètres; les autres élèves effectuent des
exercices de perfectionnement sous la surveil-
lance des instructeurs Freton et Moreau.
Le chef-pilote Coupet, ainsi que Burtin et
Salel, ont fait de nombreux essais sur les ap-
pareils sortant du montage et s'occupent de
la présentation de nouveaux avions, notam-
ment des monoplans F-230. Le trimoteur
F-303 de transport destiné à l'Air-Orient a ter-
miné ses épreuves et a été livré à cette com-
pagnie. L'avion F-203 de tourisme, à moteur
Lorraine de 120 CV, vendu à M. Kellner a
donné, dès ses premiers essais, de très bons
résultats; il sera présenté au S.T.I.Aé. -
Dans les ateliers, le montage d'appareils de
toutes catégories se poursuit sans interrup-
tion; un petit avion F-230 à ailes surbaissées,
destiné à M. Anthon, vient d'être terminé.
!IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ""1111111111111111111111111111111"1111111111111111111111111111111111111111IIlnllllllllllllfl!
1 P. LEVASSEURl
I CONSTRUCTIONS AÉRONAUTIQUES II
ê AVIONS - HYDRAVIONS
- -
H ÉLI C"E S H ÉLI CES
1 BOISMÉTAL
- -
; BO,S I | ENI
| Plus de 2.000 hélices métalliques I
| P. LEVASSEUR de tous types sont f
ê en service dans les aéronautiques 1
E françaises et étrangères. 5
5 17, Place Félix-Faure, PARIS XVe - él. : Vaufirard 38-34 à 36 5
^iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiillliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiliiliiiiiiliiiiiiiiiiifii#||.^
I Accident d'avion, Descente en Flammes M
t proviennent 99 fois sur 100 : d'un collier desserré, FUITE Õ I
(J D'ESSENCE; d'un attache-fil décroché, étincelle, INCENDIE, I
N j MECANICIENS, PILOTES, PASSAGERS, II
f \J pour votre SECURITE ABSOLUE, [ M
V J y exigez le COLLIER PC et l'ATTACHE-FIL PC, | V J ] AW
V homologués et classés 1"*» par le S.T.I.Aé. W
- Attention an montage. Demandez échantillon gratuit à
BON MONTAGE Etab. P.C., 84, avenue Edouard-Vaillant, Billancourt (Seine) Mauvais Montage
A COUPS DE CISEAUX
Ce qu'écrivent les autres
Le fait de reproduire, sous cette rubrique, quelques opinions carac-
téristiques de nos confrères ne signifie nullement que ces opinions
soient les nôtres. Mais nous pensons qu'il y a, dans la presse,
certains propos que les lecteurs des « AILES » ne doivent pas ignorer.
COMMENT MARYSE BASTIE
A BATTU SES RECORDS
On ne s'imagine pas très bien ce qu'il a
fallu de cran et de volonté à notre charmante
Maryse pour tenir l'air pendant 37 heures.
Le récit de son vol, publié par EVE, montre
ce que cette jeune femme a enduré pendant
deux nuits et plus d'une journée :
Malgré la lourde charge que j'emportais,
essence, huile, provisions représentant 22 kg.
au cheval, ce qui est fabuleux pour un avion,
je décollai sans trop de mal, et quand mon
ami Vinchon vint survoler ma « trottinette >,
je lui fis signe que tout allait bien à bord.
Les premières heures de vol furent des plus
pénibles : il me fallait, avec l'énorme poids
que transportait mon avion, le maintenir en
ligne de vol à l'allure la plus modérée. Dans
une pareille tentative, l'on réduit tellement la
vitesse que l'appareil n'a que le minimum de
stabilité, et l'on est constamment menacé de
la fâcheuse perte de vitesse. J'étais si pré-
occupée que la première nuit passa assez vite
à tourner à proximité du terrain du Bourget.
Quand le jour parut, mon appareil était déjà
plus léger, il volait mieux et je pus prendre
de la hauteur, ce qui était indispensable, le
lever du soleil ayant amené des remous dans
lesquels mon appareil tanguait terriblement.
Pendant la seconde nuit de ma tentative
de record, j'ai vécu les heures les plus an-
goissantes de ma vie. Solidement attachée
dans mon étroite carlingue, mes pieds ne
pouvant quitter le palonnier, la main droite
ne pouvant lâcher le manche à balai, je
souffrais terriblement de cette effrayante
immobilité ; dès que je bougeais une jambe,
je ressentais de si vives douleurs que, dans la
nuit, je criais ma détresse.
Je vivais aussi dans la terreur de rencon-
trer un des avions militaires, qui, cette nuit-
là, faisaient des exercices, et dans la nuit, le
feu arrière d'un avion se confond facilement
avec les étoiles. J'ai d'ailleurs eu deux très
fortes émotions : un gros Bréguet passa si
près que je cabrai mon appareil dans l'épou-
vante d'une collision que je crus inévitable.
J'étais à peine remise de cette chaude alerte
qu'un autre Bréguet passa au-dessus de moi
et je vis nettement les roues de son train
d'atterrissage à deux ou trois mètres de ma
tête.
Pour me tenir éveillée, j'employais des
moyens énergiques, mais douloureux ; je me
mis de l'eau de Cologne dans les yeux. Mes
yeux ne se fermaient plus qu'à de longs inter-
valles et, chaque fois, je leur faisais subir le
même traitement; je souffrais de brûlures
atroces. Au bout de quelques heures de ce
terrible régime, ma vue s'était complètement
obscurcie.
Vous vous ferez une idée des fatigues que
provoque une pareille performance quand
vous saurez Que j'ai maigri de quatre kilos en
37 heures. Mais je suis prête à recommencer ;
je voudrais que la première aviatrice du
monde fût une Française et que cette Fran-
çaise, ce fût moi.
Belle leçon de volonté que nous a donnée
là Maryse Bastié.
PLACE AUX JEUNES
Clément Vautel, dans un dilm:) du J OUR---
NAL, traite un sujet général qui intéresse par-
ticulièrement l'aviation : l'accession des jeu-
nes aux postes de commande de la Nation.
Le nouveau gouverneur de la Banque de
France a 45 ans.
Le nouveau premier sous-gouverneur de la
Banque de France a 38 ans.
Le nouveau deuxième sous-gouverneur de
la Banque de France a 36 ans.
Le nouveau directeur général des contribu-
tions directes a 30 ans.
L'Administration se décide enfin à rajeu-
nir ses cadres, elle aussi. Ah ! si nous pou-
vions en finir avec une gérontocratie, qui
n'est d'ailleurs pas dans la vraie tradition
française ! Aux plus belles époques de notre
histoire, la jeunesse gouvernait, commandait.
Colbert et Louvois n'avaient pas 40 ans
quand ils devinrent les ministres d'un roi
jeune comme eux, et le Premier Consul, qui
fut le plus fameux des moins-de-trente-ans,
s'entoura d'hommes de son âge pour mener à
bien l'œuvre de la reconstruction nationale à
laquelle il s'était attelé.
Or, n'est-ce pas d'abord dans le métier des
armes que la jeunesse aurait dû être réha-
bilitée !
Nous devrions avoir des colonels, des gé-
néraux, des amiraux de 35 ans et même
moins. Pourquoi pas?
Nous ajouterons simplement que c'est sur-
tout dans le domaine de l'air que la France
a besoin de chefs jeunes. Je ne sais si le Mi-
nistre de l'Air l'a très bien compris. Je n'en
ai pas l'impression.
LA FOI DU PROFESSEUR RICHET
Le professeur Charles Richet déclare, dans
LE MATIN, qu'avant la fin du XXe siècle,
l'aviation aura transformé le monde et il
envisage cette révolution suivant les quatre
points de vue des aviations militaire, spor-
tive, commerciale et touristique.
Quoique très ardent pacifiste, je ne suis pas
assez fou pour ne pas entendre les sourds
bruits des grandes guerres futures. Eh ! bien,
les guerres futures dépendront de la maîtrise
de l'air.
r Le succès d'une guerre aérienne est IM
étroitement à la supériorité du matériel
aérien. Des avions plus puissants, plus ra-
pides, plus nombreux donneront presque ma-
thématiquement la victoire.
Le sort des batailles n'est plus dans la
jambes des soldats, comme le disait le maî-
tre de la guerre, mais dans la rotation des
hélices aériennes.
Lindbergh, puis Costes et Bellonte, et
d'autres encore ont réalisé des exploits ma
gnifiques. Mais on aura bientôt beaucoup
mieux : cela est sûr.
On fera bientôt 10.000 kilomètres sans
escale. On atteindra des vitesses (commer-
ciales) de 300 kilomètres à l'heure. Et je suis
probablement, en donnant ces chiffres. fort
au-dessous de la réalité de demain.
D'ici à une dizaine d'année, les aérodromes
d'Orly et du Bourget seront pour les grands
voyages presque aussi fréquentés que les
gares du P.-L.-M. et du quai d'Orsay.
Et surtout il y a l'hydravion, qui rempla-
cera avantageusement les transports par ba-
teaux, ayant une course cinq fois plus rapide.
Il suffit d'un coup d'œil sur une carte de géo-
graphie pour comprendre que, de Marseille,
on ira à Gênes, à Barcelone, à Naples, à
Tunis, à Alger, etc. cinq et six fois plus vite
que par le chemin de fer ou les steamers.
Si, au lieu d'une automobile, les riches par-
ticuliers avaient leur avion ou leur hydravion,
ils trouveraient facilement des pilotes pour
les conduire. Et la dépense pour l'achat d'un
avion serait deux fois moindre que pour
l'achat d'une automobile.
Ce ne sont pas des chimères. Tout est déjà
aux trois quarts réalisé. J'étais beaucoup plus
chimérique en 1890, quand je croyais au plus
lourd que l'air,
REPARATION EN VOL
Nous avons extrait de notre confrère AIR
TRAVEL NEWS ce dessin et cette légende du
meilleur humour américain.
LE PILOTE. — Hep là-bas, où avez-vous
pris ce moteur t
LES AILES
N* 486. —• 9-10-Sa
Rouen
L'INAUGURATION
DU HANGAR DE MADRILLET
Le meeting organisé à Rouen le 5 octobre,
pour l'inauguration du nouveau hangar du
terrain du Madrillet, eut lieu malgré l'absence
de M. Laurent-Eynac, retenu sur les lieux de
la catastrophe du « R-101 ». Après l'inaugu-
ration du hangar par M. Chaumié, directeur
de l'aéronautique marchande, remplaçant le
ministre, on assista aux évolutions de Marcel
Doret, Assolant, Finat, Froissart, Salel, Molon,
etc. L'Aéro-Club de l'Eure avait répondu à
l'invitation de l'Aéro-Club de Normandie et
l'appareil du club amena MM. Bernard et Mar-
chesseau au terrain du Madrillet.
SUR LES TERRAINS
D'aérodrome en aérodrome
A VILLACOUBLAY
Chez Morane-Saulnier, on termine le mon-
tage des avions M. S.-230, à moteur Salmson,
destinés aux écoles de la Compagnie Fran-
çaise d'Aviation ; ces appareils sont convoyés
à Orly par les pilotes Sauvageot et Savary.
Plusieurs autres appareils ont été également
livrés à l'E.S.A., N° 1.
Michel Détroyat s'est envolé, le 2 octobre,
à destination de Bucarest ; il va y présenter
le « Jockey » M. S.-222.
Le perfectionnement des boursiers de
l'Etat se poursuit activement, sous la direc-
tion des moniteurs Vantorhoudt et Witzig. Les
élèves-pilotes Sueur, Arnaud, Petit, Prat et
Reynaud, du groupe de la P.M.S., ont terminé
leurs épreuves du brevet ; les élèves de la
deuxième série vont s'y attaquer incessam-
ment.
A l'Ecole civile, MM. Klein, Plumeré et Li
King An ont obtenu leur brevet du premier
degré. M. de Saint-Exupéry vient de termi-
ner les épreuves du brevet du second degré.
Deux nouveaux touristes, MM. Lebeau et
Massal, viennent d'acquérir un Moth M.S. et
se sont fait inscrire au Centre Morane ;
M. Fabriel a également commandé un Moth,
qui lui sera prochainement livré. MM. Paul
Michel et Dollfus viennent journellement
s'entraîner sur leurs appareils personnels.
Au S. T. I. Aé., Massot va bientôt expéri-
menter le gyroptère Chauvière ; les petits mo-
noplans Farman F-230 et F-231, équipés, l'un
du Salmson de 40 CV, l'autre du Renault de
95 CV, poursuivent leurs essais officiels.
Les réceptions d'avions de série Amiot-
S.E.C.M., Bréguet 19 réparés, Caudron C-59,
Nieuport 62 et Lioré-Olivier bimoteurs, se
sont effectuées en dépit du mauvais temps.
A BORDEAUX-MERIGNAC
Au cours du mois de septembre, on a enre-
gistré le pasage de nombreux avions militai-
res de tous les régiments et celui de plusieurs
touristes de l'air français, anglais et espa-
gnols.
Au Centre des Pilotes Civils, les réservistes
ont totalisé 77 h. 6' de vol; deux avions légers
M. S.-181 ont été affectés à ce centre, où ils
sont très appréciés des pilotes.
La Compagnie Générale Aéropostale a sus-
pendu son service Paris-Bordeaux-Biarritz-
Madrid, bien qu'il ait donné d'excellents ré-
sultats. On ne peut que regretter que ce ser-
vice soit suspendu, car, chaque jour, il y avait
en moyenne 300 kilos de fret et la poste
« grossissait » de plus en plus. Si le nombre
de passagers devait baisser par la suite, il au-
rait été facile de remplacer les Laté-28 par
un appareil postal pour deux passagers et du
fret.
A la Société Aérienne Bordelaise, les avions
D.B.-80 et 81 attendent le retour de Charles
Descamps, qui les. emmènera à Villacoublay.
Le D.B.-20, N° 1, sur lequel des moteurs Jupi-
ter 420 CV ont été montés, va être convoyé à
Romorantin. Aux ateliers, montage et cons-
truction de l'A.B.-15, version militaire de l'ex-
cellent D.B.-70 ; on peut compter que cet
appareil sera achevé vers la fin de l'année.
A MEAULTE
Le dernier lot de huit avions Potez-25, des-
tinés à la Marine, vient d'être réceptionné par
Duroyon et Bayol.
Les contre-réceptions sont assurées par le
Lieutenant de Vaisseau de L'Orza, du Centre
d'Orly.
Dix avions Potez-25, à moteur Renault
- CV, ont été convoyés par les pilotes de
l'E.S.A. 1.
Les livraisons d'avions de tourisme Potez-
36 se poursuivent.
A TOUSSUS-LE-NOBLE
Les essais et la mise au point de différents
appareils, ainsi que l'entraînement des élèves
des différentes écoles, ont fait l'objet de nom-
breux vols.
A l'école du P.S.V., M. Tixier, de la C.A.F.,
a obtenu son brevet d'aptitude après la par-
faite exécution des épreuves imposées. L'as
de l'acrobatie, Marcel Doret, ainsi que quatre
pilotes du Service Technique : MM. Chabonat,
Harouet, Thomain et Bodier, viennent de com-
mencer leur formation à cette méthode. Seize
autres pilotes du S.T.I.Aé. sont actuellement
inscrits et doivent s'entraîner prochainement.
A l'école civile, MM. Funch, Kilidjian et
Mlle Popesco progressent normalement. A la
section de perfectionnement, MM. Nicolas,
Lane et Dobrouchkess volent journellement
sur avions F-190 et F-74.
Parmi les boursiers de la Guerre, quatre
E.O.R. ont exécuté leurs montées à 1.000 et
2.000 mètres; les autres élèves effectuent des
exercices de perfectionnement sous la surveil-
lance des instructeurs Freton et Moreau.
Le chef-pilote Coupet, ainsi que Burtin et
Salel, ont fait de nombreux essais sur les ap-
pareils sortant du montage et s'occupent de
la présentation de nouveaux avions, notam-
ment des monoplans F-230. Le trimoteur
F-303 de transport destiné à l'Air-Orient a ter-
miné ses épreuves et a été livré à cette com-
pagnie. L'avion F-203 de tourisme, à moteur
Lorraine de 120 CV, vendu à M. Kellner a
donné, dès ses premiers essais, de très bons
résultats; il sera présenté au S.T.I.Aé. -
Dans les ateliers, le montage d'appareils de
toutes catégories se poursuit sans interrup-
tion; un petit avion F-230 à ailes surbaissées,
destiné à M. Anthon, vient d'être terminé.
!IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ""1111111111111111111111111111111"1111111111111111111111111111111111111111IIlnllllllllllllfl!
1 P. LEVASSEURl
I CONSTRUCTIONS AÉRONAUTIQUES II
ê AVIONS - HYDRAVIONS
- -
H ÉLI C"E S H ÉLI CES
1 BOISMÉTAL
- -
; BO,S I | ENI
| Plus de 2.000 hélices métalliques I
| P. LEVASSEUR de tous types sont f
ê en service dans les aéronautiques 1
E françaises et étrangères. 5
5 17, Place Félix-Faure, PARIS XVe - él. : Vaufirard 38-34 à 36 5
^iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiillliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiliiliiiiiiliiiiiiiiiiifii#||.^
I Accident d'avion, Descente en Flammes M
t proviennent 99 fois sur 100 : d'un collier desserré, FUITE Õ I
(J D'ESSENCE; d'un attache-fil décroché, étincelle, INCENDIE, I
N j MECANICIENS, PILOTES, PASSAGERS, II
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V J y exigez le COLLIER PC et l'ATTACHE-FIL PC, | V J ] AW
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A COUPS DE CISEAUX
Ce qu'écrivent les autres
Le fait de reproduire, sous cette rubrique, quelques opinions carac-
téristiques de nos confrères ne signifie nullement que ces opinions
soient les nôtres. Mais nous pensons qu'il y a, dans la presse,
certains propos que les lecteurs des « AILES » ne doivent pas ignorer.
COMMENT MARYSE BASTIE
A BATTU SES RECORDS
On ne s'imagine pas très bien ce qu'il a
fallu de cran et de volonté à notre charmante
Maryse pour tenir l'air pendant 37 heures.
Le récit de son vol, publié par EVE, montre
ce que cette jeune femme a enduré pendant
deux nuits et plus d'une journée :
Malgré la lourde charge que j'emportais,
essence, huile, provisions représentant 22 kg.
au cheval, ce qui est fabuleux pour un avion,
je décollai sans trop de mal, et quand mon
ami Vinchon vint survoler ma « trottinette >,
je lui fis signe que tout allait bien à bord.
Les premières heures de vol furent des plus
pénibles : il me fallait, avec l'énorme poids
que transportait mon avion, le maintenir en
ligne de vol à l'allure la plus modérée. Dans
une pareille tentative, l'on réduit tellement la
vitesse que l'appareil n'a que le minimum de
stabilité, et l'on est constamment menacé de
la fâcheuse perte de vitesse. J'étais si pré-
occupée que la première nuit passa assez vite
à tourner à proximité du terrain du Bourget.
Quand le jour parut, mon appareil était déjà
plus léger, il volait mieux et je pus prendre
de la hauteur, ce qui était indispensable, le
lever du soleil ayant amené des remous dans
lesquels mon appareil tanguait terriblement.
Pendant la seconde nuit de ma tentative
de record, j'ai vécu les heures les plus an-
goissantes de ma vie. Solidement attachée
dans mon étroite carlingue, mes pieds ne
pouvant quitter le palonnier, la main droite
ne pouvant lâcher le manche à balai, je
souffrais terriblement de cette effrayante
immobilité ; dès que je bougeais une jambe,
je ressentais de si vives douleurs que, dans la
nuit, je criais ma détresse.
Je vivais aussi dans la terreur de rencon-
trer un des avions militaires, qui, cette nuit-
là, faisaient des exercices, et dans la nuit, le
feu arrière d'un avion se confond facilement
avec les étoiles. J'ai d'ailleurs eu deux très
fortes émotions : un gros Bréguet passa si
près que je cabrai mon appareil dans l'épou-
vante d'une collision que je crus inévitable.
J'étais à peine remise de cette chaude alerte
qu'un autre Bréguet passa au-dessus de moi
et je vis nettement les roues de son train
d'atterrissage à deux ou trois mètres de ma
tête.
Pour me tenir éveillée, j'employais des
moyens énergiques, mais douloureux ; je me
mis de l'eau de Cologne dans les yeux. Mes
yeux ne se fermaient plus qu'à de longs inter-
valles et, chaque fois, je leur faisais subir le
même traitement; je souffrais de brûlures
atroces. Au bout de quelques heures de ce
terrible régime, ma vue s'était complètement
obscurcie.
Vous vous ferez une idée des fatigues que
provoque une pareille performance quand
vous saurez Que j'ai maigri de quatre kilos en
37 heures. Mais je suis prête à recommencer ;
je voudrais que la première aviatrice du
monde fût une Française et que cette Fran-
çaise, ce fût moi.
Belle leçon de volonté que nous a donnée
là Maryse Bastié.
PLACE AUX JEUNES
Clément Vautel, dans un dilm:) du J OUR---
NAL, traite un sujet général qui intéresse par-
ticulièrement l'aviation : l'accession des jeu-
nes aux postes de commande de la Nation.
Le nouveau gouverneur de la Banque de
France a 45 ans.
Le nouveau premier sous-gouverneur de la
Banque de France a 38 ans.
Le nouveau deuxième sous-gouverneur de
la Banque de France a 36 ans.
Le nouveau directeur général des contribu-
tions directes a 30 ans.
L'Administration se décide enfin à rajeu-
nir ses cadres, elle aussi. Ah ! si nous pou-
vions en finir avec une gérontocratie, qui
n'est d'ailleurs pas dans la vraie tradition
française ! Aux plus belles époques de notre
histoire, la jeunesse gouvernait, commandait.
Colbert et Louvois n'avaient pas 40 ans
quand ils devinrent les ministres d'un roi
jeune comme eux, et le Premier Consul, qui
fut le plus fameux des moins-de-trente-ans,
s'entoura d'hommes de son âge pour mener à
bien l'œuvre de la reconstruction nationale à
laquelle il s'était attelé.
Or, n'est-ce pas d'abord dans le métier des
armes que la jeunesse aurait dû être réha-
bilitée !
Nous devrions avoir des colonels, des gé-
néraux, des amiraux de 35 ans et même
moins. Pourquoi pas?
Nous ajouterons simplement que c'est sur-
tout dans le domaine de l'air que la France
a besoin de chefs jeunes. Je ne sais si le Mi-
nistre de l'Air l'a très bien compris. Je n'en
ai pas l'impression.
LA FOI DU PROFESSEUR RICHET
Le professeur Charles Richet déclare, dans
LE MATIN, qu'avant la fin du XXe siècle,
l'aviation aura transformé le monde et il
envisage cette révolution suivant les quatre
points de vue des aviations militaire, spor-
tive, commerciale et touristique.
Quoique très ardent pacifiste, je ne suis pas
assez fou pour ne pas entendre les sourds
bruits des grandes guerres futures. Eh ! bien,
les guerres futures dépendront de la maîtrise
de l'air.
r Le succès d'une guerre aérienne est IM
étroitement à la supériorité du matériel
aérien. Des avions plus puissants, plus ra-
pides, plus nombreux donneront presque ma-
thématiquement la victoire.
Le sort des batailles n'est plus dans la
jambes des soldats, comme le disait le maî-
tre de la guerre, mais dans la rotation des
hélices aériennes.
Lindbergh, puis Costes et Bellonte, et
d'autres encore ont réalisé des exploits ma
gnifiques. Mais on aura bientôt beaucoup
mieux : cela est sûr.
On fera bientôt 10.000 kilomètres sans
escale. On atteindra des vitesses (commer-
ciales) de 300 kilomètres à l'heure. Et je suis
probablement, en donnant ces chiffres. fort
au-dessous de la réalité de demain.
D'ici à une dizaine d'année, les aérodromes
d'Orly et du Bourget seront pour les grands
voyages presque aussi fréquentés que les
gares du P.-L.-M. et du quai d'Orsay.
Et surtout il y a l'hydravion, qui rempla-
cera avantageusement les transports par ba-
teaux, ayant une course cinq fois plus rapide.
Il suffit d'un coup d'œil sur une carte de géo-
graphie pour comprendre que, de Marseille,
on ira à Gênes, à Barcelone, à Naples, à
Tunis, à Alger, etc. cinq et six fois plus vite
que par le chemin de fer ou les steamers.
Si, au lieu d'une automobile, les riches par-
ticuliers avaient leur avion ou leur hydravion,
ils trouveraient facilement des pilotes pour
les conduire. Et la dépense pour l'achat d'un
avion serait deux fois moindre que pour
l'achat d'une automobile.
Ce ne sont pas des chimères. Tout est déjà
aux trois quarts réalisé. J'étais beaucoup plus
chimérique en 1890, quand je croyais au plus
lourd que l'air,
REPARATION EN VOL
Nous avons extrait de notre confrère AIR
TRAVEL NEWS ce dessin et cette légende du
meilleur humour américain.
LE PILOTE. — Hep là-bas, où avez-vous
pris ce moteur t
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