Presse et revues
16 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1930-09-18
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 18 septembre 1930 18 septembre 1930
Description : 1930/09/18 (A10,N483). 1930/09/18 (A10,N483).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65537501
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
N° 483. — 18-9-30.
LES AILES
3
LES AILES S'OUVRENT
L'hydravion C. A. M. S. 60
bombardier-torpilleur, bimoteur Gnome - Rhône Jupiter de 960 CV
Les chantiers Aéro-Maritimes de la
Seine ont eu à exécuter, ces derniers mois,
d'importantes commandes d'appareils de
série. Leur activité ne s'est heureuse-
ment pas limitée à ces fournitures. Les
vastes usines de Saint-Denis ont entrepris,
en effet, la réalisation de plusieurs pro-
totypes intéressants.
De plus, sous l'ardente impulsion de
leurs directeurs, MM. Lhommedé et Hurel,
la technique constructive des C.A.M.S.
s'oriente délibérément vers de nouvelles
solutions. C'est ainsi que l'emploi de
l'acier inoxydable à haute résistance est
Un des principaux objets de leur activité
actuelle. Il y a presque tout à faire, en
France, en matière de grosse hydraviation.
Faute d'une impulsion officielle suffisante,
donnée au moment opportun, nous avons,
dans cette voie, un important retard à
rattraper. Aussi, l'apport de ce matériau
peut etre un excellent élément pour faci-
liter des réalisations de cet ordre.
Ainsi qu'on va le voir, le grand mono-
plan C.A.M.S. 60 a bénéficié, en grande
partie, de ces recherches. Cet appareil,
équipé pour La marine en bombardier-tor-
pilleur, avec deux flotteurs, peut égale-
ment être transformé en terrestre. Sa for-
mule est donc, à divers titres, intéres-
sante.
Le C.A.M.S. 60 a effectué plusieurs
essais, à Sartrouville, qui font bien augu-
rer de son avenir. Avec une charge utile
de 1.700 kilos et une provision de car-
burant lui assurant un rayon d'action de
1.400 kilomètres, cet hydravion vole à
200 km-heure et monte à 3.000 mètres en
28 minutes. Il présente donc un incontes-
table progrès sur ses devanciers d'une
puissance équivalente.
André FRACHET.
Voilure. — L'importante voilure du monoplan
C.A.M.S. 60 se compose de deux demi-plans prin-
cipaux qui viennent se souder au sommet du
fuselage par l'intermédiaire d'une portion d'aile
centrale. Cette dernière sert de support aux
groupes moto-propulseurs ; elle présente un
dièdre orienté vers le bas assez prononcé. D'au-
tre part, la profondeur de ce plan central a été
légèrement réduite, au bord d'attaque et près
de la carlingue, ce qui a pour effet d'améliorer
la visibilité des pilotes.
Les demi-ailes latérales viennent s'attacher de
chaque côté du plan central par l'intermédiaire
de ferrures à chapes solidaires des longerons
de la voilure. Chaque demi-aile présente, vue
en plan, une partie rectangulaire prolongée
Par une portion plus petite en forme de tra-
pèze. La partie rectangulaire est dotée d'un
profil semi-épais et constant jusqu'à la portion
trapézoïdale ; en ce point le profil s'amincit,
à l'intrados seulement, et donne ainsi au bout
d'aile un léger dièdre latéral. Le bord de fuite
de celui-ci est occupé par deux ailerons sta-
bilisateurs conjugués différentiellement avec
un important aileron de courbure s'articulant
sur toute la longueur de la partie rectangu-
laire. Les ailerons de gauchissement, sans com-
pensation, sont encastrés à une courte dis-
tance des bords marginaux ; leur fractionne-
ment a permis de les rendre plus rigides et
d'éviter de dangereuses déformations.
La mâture du C.A.M.S. 60 présente l'inté-
ressante particularité d'être en grande partie
profilée avec des carénages porteurs. Cette
mâture comporte, tout d'abord, aux deux ex-
trémités de la partie centrale de la voilure,
un ensemble vertical de tubes en N renversé.
A la base de ces ensembles, à l'extérieur et
vers les demi-ailes, partent deux paires de
mâts obliques porteurs allant s'attacher sur
les longerons en bout de la partie rectangu-
laire ^«haqua 'pair©*ie imâtBf est contreve*t(ia t <
à mi-longueur, par deux montants et une tra-
verse croisillonnés. Enfin, la base et les som-
mets des mâts verticaux sont reliés au bas da
fuselage, dans chacun de leur plan, par des
barres en V dont les branches inférieures,
seules, sont porteuses. Tous ces mâts sont en
tubes d'acier inoxydable.
La charpente de la voilure comprend deux
longerons-caissons parallèles en bois, à âmes
multiples non allégées ; ces longerons sont liés
par des caissons et par un haubanage interne
constitué par des croisillons de haubans
ronds, pour les parties rectangulaires, et de
cordes à piano pour les portions trapézoïdales;
ces croisillons existent dans le plan de cha-
cune des semelles des caissons. Les nervures,
également en bois, sont de section en I ; leurs
queues sont réunies par un faux-longeron en
caisson servant d'articulation aux ailerons. Les
becs des nervures, entre lesquelles se trou-
vent intercalés de faux-becs, sont recouverts
d'un contreplaqué, ainsi que la totalité du
plan central ; de plus, ce dernier, a reçu, à
l'extrados, une tôle d'aluminium striée pour
permettre d'atteindre certaines portes de vi-
site. Plusieurs portes sont, en effet, prévues
sous l'aile et au-dessus, à la hauteur des fer-
rures d'attaches de la voilure, pour faciliter
l'inspection de ces dernières, des guide-câbles
et des renvois de commandes des ailerons.
L'ensemble des surfaces, enfin, est normale-
ment entoilé.
Fuselage. — Les dimensions considérables
du fuselage du C.A.M.S. 60 ont incité les cons-
tructeurs à étudier des modes nouveaux de
réalisation.
C'est ainsi que la charpente de la carlingue
a été établie en trois éléments ; le transport
ainsi que les réparations en seront, de ce fait,
grandement facilités.
La partie avant, à proue arrondie, vient s'at-
, jLjo be^u décollaffe du bimoteur CAMS-60
teler sur l'élément central du fuselage à la
hauteur du bord d'attaque de l'aile. Elle est
constituée, de même que la partie postérieure,
par quatre longerons marouflés, en caissons,
réunis par des montants et des traverses éga-
lement en caissons ; en outre cette ossature
est renforcée par des diagonales en tubes
d'acier ou des croisillons de haubans ronds.
L'élément central qui encaisse et répartit la
totalité des efforts est entièrement métallique.
C'est une vaste poutre parallélipipédique qui
s'étend jusqu'à la hauteur du poste de pilo-
tage. Elle est également formée de quatre lon-
gerons caissons en tôle rivée, en acier à haute
résistance ; ces longerons sont liés par des
montants, des traverses et des diagonales en
caissons ou en tubes d'acier spécial. De lé-
gers cadres et un baguettage assurent le pro-
filage très affiné du fuselage. La partie avant,
le pont et une portion du ventre sont recou-
vertes de contreplaqué ; le reste de la car-
lingue est simplement entoilé.
Les aménagements du C.A.M.S. 60 compor-
tent, à l'extrême avant, un poste de mitrail-
leur avec jumelage Lewis sur tourelle à com-
pensation réglable. Puis, en-dessous de ce
poste, le balcon de l'observateur-bombardier
qui dispose d'une installation complète pour
effectuer lès visées et mesures des dérives.
A la suite, un siège est prévu, au centre de la
carlingue, pour le navigateur-bombardier. Il
a, placés à sa main droite, les manettes de
déclanchement des bombes et, à sa main gau-
che, l'appareil transmetteur de messages att
poste de T.S.F.
Devant lui, dans le plancher, une trappe est
ménagée au-dessus de l'échelle extérieure
d'accès. Ce compartiment renferme également
une armoire à cartes, une table pliante, un
compas permettant d'effectuer des relève..
ments dans tous les azimuts, etc.
Le poste de pilotage principal est surélevé,
devant le bord d'attaque, à gauche du fuse-
lage ; un observateur peut prendre place à
côté du pilote. Le second pilote, également ins-
tallé dans un poste ouvert, se trouve juste à
la suite du pilote principal.
Le plancher de la partie centrale est en par-
tie occupé par le lance-bombes vertical, le
lance-torpilles et le collecteur général d'es-
sence. Au delà se trouve le poste de radio-
télégraphie et de radiogoniométrie complète-
ment isolé, acoustiquement, par un capiton-
nage ; ce poste est équipé pour émettre et re-
cevoir aussi bien en vol qu'améri.
Enfin, la partie arrière de la carlingue con-
tient un groupe auxiliaire de démarrage Bris-
tol, la tourelle de mitrailleuses, placée au-
dessus du fuselage, anisi qu'un poste esca-
motable pouvant tirer sous le plancher. Le
dernier compartiment contient aussi, dans son
axe, un support d'appareil photographique pou-
vant être incliné ou orienté dans tous les sens;
une verrière est aménagée, dans ses parois,
pour la prise de vues panoramiques. De plus,
une grande porte permet d'accéder dans ce
compartiment lorsque l'appareil est au sol et
d'utiliser l'ancre flottante pendant les ma-
nœuvres à flot.
Les communications sont assurées entre les
différents postes par des aviophones. Par ail-
leurs, la sécurité de l'équipage est obtenue par
des parachutes dorsaux et des gilets flottants.
L'empennage horizontal comporte un plan
fixe, en bois, et deux volets compensés, à struc-
ture en tubes d'acier, pour la profondeur.
L'empennage vertical se compose d'une dé-
rive, construite en bois, et d'un gouvernail
de direction compensé, lui aussi en tubes
d'acier. Ce gouvernail et celui de la profon-
deur supportent, à leur bord de fuite, un vo-
let à incidence réglable en vol par le pilote
principal. Ce dispositif permet d'assurer la
compensation en cas d'arrêt d'un des moteurs
ou du décentrage de l'appareil.
Groupe moto-propulseu'rs. — L'hydravion
C.A.M.S. 60 est équipé de deux moteurs Gnô-
me-Rhône « Jupiter Il démultipliés d'une puis-
sance nominale de 480 CV.
i,, Çhaqqs, motçjir est, boulonné suy„- line, ,ÇQU*
LES AILES
3
LES AILES S'OUVRENT
L'hydravion C. A. M. S. 60
bombardier-torpilleur, bimoteur Gnome - Rhône Jupiter de 960 CV
Les chantiers Aéro-Maritimes de la
Seine ont eu à exécuter, ces derniers mois,
d'importantes commandes d'appareils de
série. Leur activité ne s'est heureuse-
ment pas limitée à ces fournitures. Les
vastes usines de Saint-Denis ont entrepris,
en effet, la réalisation de plusieurs pro-
totypes intéressants.
De plus, sous l'ardente impulsion de
leurs directeurs, MM. Lhommedé et Hurel,
la technique constructive des C.A.M.S.
s'oriente délibérément vers de nouvelles
solutions. C'est ainsi que l'emploi de
l'acier inoxydable à haute résistance est
Un des principaux objets de leur activité
actuelle. Il y a presque tout à faire, en
France, en matière de grosse hydraviation.
Faute d'une impulsion officielle suffisante,
donnée au moment opportun, nous avons,
dans cette voie, un important retard à
rattraper. Aussi, l'apport de ce matériau
peut etre un excellent élément pour faci-
liter des réalisations de cet ordre.
Ainsi qu'on va le voir, le grand mono-
plan C.A.M.S. 60 a bénéficié, en grande
partie, de ces recherches. Cet appareil,
équipé pour La marine en bombardier-tor-
pilleur, avec deux flotteurs, peut égale-
ment être transformé en terrestre. Sa for-
mule est donc, à divers titres, intéres-
sante.
Le C.A.M.S. 60 a effectué plusieurs
essais, à Sartrouville, qui font bien augu-
rer de son avenir. Avec une charge utile
de 1.700 kilos et une provision de car-
burant lui assurant un rayon d'action de
1.400 kilomètres, cet hydravion vole à
200 km-heure et monte à 3.000 mètres en
28 minutes. Il présente donc un incontes-
table progrès sur ses devanciers d'une
puissance équivalente.
André FRACHET.
Voilure. — L'importante voilure du monoplan
C.A.M.S. 60 se compose de deux demi-plans prin-
cipaux qui viennent se souder au sommet du
fuselage par l'intermédiaire d'une portion d'aile
centrale. Cette dernière sert de support aux
groupes moto-propulseurs ; elle présente un
dièdre orienté vers le bas assez prononcé. D'au-
tre part, la profondeur de ce plan central a été
légèrement réduite, au bord d'attaque et près
de la carlingue, ce qui a pour effet d'améliorer
la visibilité des pilotes.
Les demi-ailes latérales viennent s'attacher de
chaque côté du plan central par l'intermédiaire
de ferrures à chapes solidaires des longerons
de la voilure. Chaque demi-aile présente, vue
en plan, une partie rectangulaire prolongée
Par une portion plus petite en forme de tra-
pèze. La partie rectangulaire est dotée d'un
profil semi-épais et constant jusqu'à la portion
trapézoïdale ; en ce point le profil s'amincit,
à l'intrados seulement, et donne ainsi au bout
d'aile un léger dièdre latéral. Le bord de fuite
de celui-ci est occupé par deux ailerons sta-
bilisateurs conjugués différentiellement avec
un important aileron de courbure s'articulant
sur toute la longueur de la partie rectangu-
laire. Les ailerons de gauchissement, sans com-
pensation, sont encastrés à une courte dis-
tance des bords marginaux ; leur fractionne-
ment a permis de les rendre plus rigides et
d'éviter de dangereuses déformations.
La mâture du C.A.M.S. 60 présente l'inté-
ressante particularité d'être en grande partie
profilée avec des carénages porteurs. Cette
mâture comporte, tout d'abord, aux deux ex-
trémités de la partie centrale de la voilure,
un ensemble vertical de tubes en N renversé.
A la base de ces ensembles, à l'extérieur et
vers les demi-ailes, partent deux paires de
mâts obliques porteurs allant s'attacher sur
les longerons en bout de la partie rectangu-
laire ^«haqua 'pair©*ie imâtBf est contreve*t(ia t <
à mi-longueur, par deux montants et une tra-
verse croisillonnés. Enfin, la base et les som-
mets des mâts verticaux sont reliés au bas da
fuselage, dans chacun de leur plan, par des
barres en V dont les branches inférieures,
seules, sont porteuses. Tous ces mâts sont en
tubes d'acier inoxydable.
La charpente de la voilure comprend deux
longerons-caissons parallèles en bois, à âmes
multiples non allégées ; ces longerons sont liés
par des caissons et par un haubanage interne
constitué par des croisillons de haubans
ronds, pour les parties rectangulaires, et de
cordes à piano pour les portions trapézoïdales;
ces croisillons existent dans le plan de cha-
cune des semelles des caissons. Les nervures,
également en bois, sont de section en I ; leurs
queues sont réunies par un faux-longeron en
caisson servant d'articulation aux ailerons. Les
becs des nervures, entre lesquelles se trou-
vent intercalés de faux-becs, sont recouverts
d'un contreplaqué, ainsi que la totalité du
plan central ; de plus, ce dernier, a reçu, à
l'extrados, une tôle d'aluminium striée pour
permettre d'atteindre certaines portes de vi-
site. Plusieurs portes sont, en effet, prévues
sous l'aile et au-dessus, à la hauteur des fer-
rures d'attaches de la voilure, pour faciliter
l'inspection de ces dernières, des guide-câbles
et des renvois de commandes des ailerons.
L'ensemble des surfaces, enfin, est normale-
ment entoilé.
Fuselage. — Les dimensions considérables
du fuselage du C.A.M.S. 60 ont incité les cons-
tructeurs à étudier des modes nouveaux de
réalisation.
C'est ainsi que la charpente de la carlingue
a été établie en trois éléments ; le transport
ainsi que les réparations en seront, de ce fait,
grandement facilités.
La partie avant, à proue arrondie, vient s'at-
, jLjo be^u décollaffe du bimoteur CAMS-60
teler sur l'élément central du fuselage à la
hauteur du bord d'attaque de l'aile. Elle est
constituée, de même que la partie postérieure,
par quatre longerons marouflés, en caissons,
réunis par des montants et des traverses éga-
lement en caissons ; en outre cette ossature
est renforcée par des diagonales en tubes
d'acier ou des croisillons de haubans ronds.
L'élément central qui encaisse et répartit la
totalité des efforts est entièrement métallique.
C'est une vaste poutre parallélipipédique qui
s'étend jusqu'à la hauteur du poste de pilo-
tage. Elle est également formée de quatre lon-
gerons caissons en tôle rivée, en acier à haute
résistance ; ces longerons sont liés par des
montants, des traverses et des diagonales en
caissons ou en tubes d'acier spécial. De lé-
gers cadres et un baguettage assurent le pro-
filage très affiné du fuselage. La partie avant,
le pont et une portion du ventre sont recou-
vertes de contreplaqué ; le reste de la car-
lingue est simplement entoilé.
Les aménagements du C.A.M.S. 60 compor-
tent, à l'extrême avant, un poste de mitrail-
leur avec jumelage Lewis sur tourelle à com-
pensation réglable. Puis, en-dessous de ce
poste, le balcon de l'observateur-bombardier
qui dispose d'une installation complète pour
effectuer lès visées et mesures des dérives.
A la suite, un siège est prévu, au centre de la
carlingue, pour le navigateur-bombardier. Il
a, placés à sa main droite, les manettes de
déclanchement des bombes et, à sa main gau-
che, l'appareil transmetteur de messages att
poste de T.S.F.
Devant lui, dans le plancher, une trappe est
ménagée au-dessus de l'échelle extérieure
d'accès. Ce compartiment renferme également
une armoire à cartes, une table pliante, un
compas permettant d'effectuer des relève..
ments dans tous les azimuts, etc.
Le poste de pilotage principal est surélevé,
devant le bord d'attaque, à gauche du fuse-
lage ; un observateur peut prendre place à
côté du pilote. Le second pilote, également ins-
tallé dans un poste ouvert, se trouve juste à
la suite du pilote principal.
Le plancher de la partie centrale est en par-
tie occupé par le lance-bombes vertical, le
lance-torpilles et le collecteur général d'es-
sence. Au delà se trouve le poste de radio-
télégraphie et de radiogoniométrie complète-
ment isolé, acoustiquement, par un capiton-
nage ; ce poste est équipé pour émettre et re-
cevoir aussi bien en vol qu'améri.
Enfin, la partie arrière de la carlingue con-
tient un groupe auxiliaire de démarrage Bris-
tol, la tourelle de mitrailleuses, placée au-
dessus du fuselage, anisi qu'un poste esca-
motable pouvant tirer sous le plancher. Le
dernier compartiment contient aussi, dans son
axe, un support d'appareil photographique pou-
vant être incliné ou orienté dans tous les sens;
une verrière est aménagée, dans ses parois,
pour la prise de vues panoramiques. De plus,
une grande porte permet d'accéder dans ce
compartiment lorsque l'appareil est au sol et
d'utiliser l'ancre flottante pendant les ma-
nœuvres à flot.
Les communications sont assurées entre les
différents postes par des aviophones. Par ail-
leurs, la sécurité de l'équipage est obtenue par
des parachutes dorsaux et des gilets flottants.
L'empennage horizontal comporte un plan
fixe, en bois, et deux volets compensés, à struc-
ture en tubes d'acier, pour la profondeur.
L'empennage vertical se compose d'une dé-
rive, construite en bois, et d'un gouvernail
de direction compensé, lui aussi en tubes
d'acier. Ce gouvernail et celui de la profon-
deur supportent, à leur bord de fuite, un vo-
let à incidence réglable en vol par le pilote
principal. Ce dispositif permet d'assurer la
compensation en cas d'arrêt d'un des moteurs
ou du décentrage de l'appareil.
Groupe moto-propulseu'rs. — L'hydravion
C.A.M.S. 60 est équipé de deux moteurs Gnô-
me-Rhône « Jupiter Il démultipliés d'une puis-
sance nominale de 480 CV.
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