Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1930-08-07
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 07 août 1930 07 août 1930
Description : 1930/08/07 (A10,N477). 1930/08/07 (A10,N477).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65537449
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
N° 477. — 7-8-30. LES AILES 13
SUR LES TERRAINS
D'aérodrome en aérodrome
A MEAULTE -
--_- ----
A Méaulte, deux lots de dix avions Potez
25 T.O.E. viennent d'être réceptionnés par les
Pilotes Duroyon et Bayol; les contre-réceptions
sont assurées par le capitaine Dantan et l'ad-
judant Cellard.
Par ailleurs, la livraison des biplaces de
tourisme P.-36 se poursuit activement. Le
lieutenant Durandeau a pris possession de
l'appareil de M. Cendre ; les monoplans ache-
tés par M. Pichon, de l'Aéro-Club de Niort, et
M. David, de Marseille, sont en cours de ré-
ception.
A signaler la sortie d'un intéressant pro-
totype, le Potez 42 sanitaire. Cet appareil est
Un monoplan à ailes surbaissées qui est équipé
d'un moteur Salmson de 120 CV; son fuselage
est aménagé pour transporter un blessé cou-
ché. Les premiers vols effectués sur cet avion
Par le chef-pilote Labouchère sont très satis-
faisants.
A VILLACOUBLAY
Le mauvais temps a fortement réduit l'acti-
vité des pilotes à Villacoublay.
Quelques vols de réceptions ont pu néan-
moins être effectués par Lasne, sur Nieuport
61; par Desjobert, sur Wibault-Les Mureaux ;
par Delmotte sur Caudron.
D'autre part, Doret est sorti sur les mono-
plans Dewoitine; Schnée, sur Lioré-et-Olivier
et Fickinger, sur Amiot 122, ont exécuté, de-
vant une commission militaire brésilienne,
des présentation complètes très réussies.
A TOUSSUS-LE-NOBLE
Les boursiers de la 1re série ont brillamment
Passé l'examen technique. Après cet examen
huit élèves ont commencé les épreuves du
brevet militaire. L'entraînement de la 2e série
se poursuit normalement.
A l'école du pilotage sans visibilité, le lieu-
tenant d'Amecourt a terminé son instruction
et obtenu son brevet d'aptitude, six officiers
roumains ont commencé leur initiation à cette
méthode.
Parmi les candidats au brevet de tourisme,
MM. Thirion, De la Vergne, Delage, ont ter-
miné les épreuves du 1er degré.
Trois appareils F-190 destinés au Venezuela
ont été réceptionnes devant le Bureau Véritas,
Un quatrième avion de ce type est au montage.
Le monoplan F-190, vendu à M. Esders, avec
Un moteur Renault de 250 CV, est équipé en
luxueuse limousine. Il a été également récep-
tionné.
Le montage d'un trimoteur Titan F-300, des-
tiné à la Compagnie Air-Orient, se poursuit
rapidement, ainsi que celui d'un monomoteur
F-190 de grand tourisme destiné au Capitaine
Goulette.
Plusieurs autres appareils de série sont en
eours de montage. Un nouveau biplace école
F-201, à moteur Salmson, de 120 CV, va être
bientôt expérimenté. Le chef-pilote Coupet et
les pilotes Lallouette et Burtin sont continuel-
lement occupés à la mise au point et aux es-
sais de tous ces appareils.
Les ateliers de Mérantais poursuivent régu-
lièrement le montage des Gdiatb ; deux appa-
reils écoles ont été livrés au Centre d'Orly.
Dans le courant de la semaine le pilote
Salel, sur un monoplan F-200 a pris part, à
Saint-Cyr, aux manœuvres de l'Ecole de
Guerre en assurant avec une parfaite régula-
rité le service de liaison à l'Etat-Major.
LES MANŒUVRES DE LYON
Les Anglais, les Russes, même les Américains
ont déjà fait des exercices du genre de celui
qui a soumis Lyon au bombardement hypothé-
tique d'une flotte aérienne ennemie. En faisant
ce rapprochement, nous ne voulons pas dire
que les manœuvres furent menées de la même
manière. Nous voulons simplement montrer
que l'on commence à réaliser l'importance —
dans les opérations de guerre — d'une attaque
aérienne sur une ville ouverte.
Déjà, au cours de l'après-midi du 30 juillet,
une manœuvre avait eu lieu sous les ordres du
général Serrigny, gouverneur militaire de la
ville. Des escadrilles du 35e Régiment, venant
de Grenoble, figuraient l'ennemi. Il y eut une
première attaque de différents côtés par vagues
successives.
L'attaque de nuit fut faite par des escadrilles
partant du Grand Camp et d'Ambérieu. La dé-
fense tentait ce'te fois d'établir une coordina-
tion des éléments civils et militaires. La lu-
mière fut partiellement éteinte, mais certains
avions qui vinrent à différentes hauteurs, en
différents moments, ne furent pas repérés. Le
commandement en a conclu qu'avec toute l'or-
ganisation de la D.C.A., on n'eût pas défendu la
vile contre des unilés la survolant isolément. Si
songe aux dégâts que peut causer un puissant
appareil moderne, porteur de deux ou trois
mille kilos de bombes, on en arrive à croire
que le meilleur moyen d'éviter ce fléau à nos
villes c'est de disposer d'avions de bombarde-
ment qui inspirent aux ennemis éventuels une
crainte salutaire pour leurs propres cités.Toutes
les D.C.A. du monde ne détourneront jamais
d'une ville la menace d'aviateurs audacieux.
Mais la crainte de la réciprocité peut être le
commencement de la sagesse.
j~ ~TRE PRISES PHOTO-AÈRiEMMM~j
de mer. On nous donne le billet. Tout le mon-
de, au Bourget, est « copain ?>. Partout où
l'on se tourne, on rencontre un sourire. C'est
tout à fait charmant, mais, au bout de quel-
ques minutes, je me demande si ce sourire
me rappelle à tort celui du geôlier qui offre
un verre suprême au condamné à mort ?
Quelle imagination ! Heureusement que le
reste du « papier » fait preuve d'un bel en-
thousiasme, bien que son auteur nous déclare
qu'il considère son vol en avion comme une
escapade audacieuse.
Mon ami l'arbitre me raconte qu'il n'a pas-
dit à sa femme qu'il partait en avion. Moi
non plus. Nous nous sourions et nous nous
sentons aimés en imaginant les attitudes de
« nos moitiés », si elles savaient !
UN MAUVAIS PROPHETE
Dans L'AMI DU PEUPLE, nous avons cueilli
cette prophétie vraiment pessimiste sur les
progrès que l'on peut attendre de la sécurité
aérienne, mais qui a l'avantage de se terminer
Par une comparaison réjouissante.
Il est bien permis de penser que le jour où
nous jouerons les petits oiseaux, on verra les
avions dégringoler comme des mouches sur
la tête de ceux qui n'auront point quitté le
le sol.
Aujourd'hui, tout va bien, parce que les
aviateurs ne sont encore qu'une élite recrutée
Parmi les plus adroits et les plus maîtres de
leurs nerfs. Mais piloter un avion n'est pas
un exercice à la portée de tous. Le destin de
l'homme n'est pas de voler puisque le Créa-
teur ne lui a pas donné d'ailes, pas plus qu'il
n'est de nager puisqu'il n'est pas pourvu de
nageoires.
Le destin de l'homme n'était pas non plus
de conduire une automobile, car le Créateur
ne lui a pas donné de roues, et pourtant ! Ce-
lui qui nage, c'est l'auteur de ce charmant pe-
tit papier qui écrit sans avoir bien conscience
de ce qu'il veut dire.
LA TRAITRISE DES CHIFFRES
Bien que n'adorant pas d'une façon immo-
dérée les dirigeables, nous constatons que les
« plus-légers-que-l'air » modernes sont de bel-
les machines capables de rendre des services.
C'est pourquoi nous nous élevons contre un
article de M. Henri Bernay, paru dans l'AMI
DU PEUPLE, qui cherche à discréditer des ma-
chines à l'aide de comparaisons superficielles.
Il ne l'est pas davantage quand on pousse
la comparaison plus loin. Le prix du R-100,
d'après les documents officiels. est de 440.000
livres sterling, ou 55.000.000 de francs : soit,
comme frais de premier établissement, plus
d'un demi-million par passager de 1re classe,
ou cinq fois plus qu'il n'en coûte sur un pa-
quebot de luxe.
Mais, si l'on rapporte le prix au poids,
on trouve que le dirigeable, qui pèse envi-
ron 100 tonnes, coûte 550 francs par kilo,
ou cent cinquante fois plus qu'un paque-
bot. Ses dépenses courantes, à compter seu-
lement l'essence et l'hydrogène, sont cinq fois
plus élevées que sur le paquebot. Et, bien
que l'expérience manque pour évaluer les dé-
penses d'entretien et la durée probable d'un
grand dirigeable, on peut être bien sûr que les
réparations seront fréquentes, et que le R-100
ne transportera pas des passagers pendant
trente ans, comme le Mauretania : il faudra
certainement — sans parler des risques, qui
n'ont pas diminué — calculer l'amortissement
sur une durée beaucoup plus courte.
D'abord, le prix de revient du R-100 n'est
pas un prix individuel, en ce sens qu'il com-
porte toute une longue série de recherches et
d'essais qui ont coûté beaucoup plus cher que
le dirigeable lui-même. Ensuite, comparer le
prix au kilo d'un dirigeable qui pèse 150 ton-
nes avec un paquebot qui en pèse 50.000, c'est
faire un calcul sans aucun valeur. Enfin, l'au-
teur se trompe sur le rendement commercial
du dirigeable, qui est une machine qui peut
payer le service rendu, absolument comme le
transatlantique.
LA PETITE DACTYLO
Andrée Viollis a interviewé Miss Amy
Johnson pour LE PETIT PARISIEN.
— Pauvre maman ! Quel chagrin quand je
l'ai embrassée au départ ! Quant à mon père,
il était furieux. Il n'a jamais rien compris à
mon amour de l'avion. Il me croyait folle et
ne me l'envoyait pas dire.
Comment, en effet, cet honnête commerçant
en fruits et primeurs aurait-il compris quel-
que chose au petit aigle qui, un beau jour,
s'est envolé de sa boutique ?
- — Oui, c'est étrange, reprend Amy pensive.
Jamais ni lui ni personne dans ma famille ne
s'est intéressé à la mécanique. Je n'ai pas
de frère non plus : rien que des sœurs. Quant
aux camarades de la banque où j'étais dac-
tylo, ils se passionnaient beaucoup plus pour
le football ou le cricket que pour l'aviation.
Je ne sais pas vraiment d'où m'est venu cet
amour. A Hull, ma ville natale, il n'y a point
d'aérodrome et l'on ne voit jamais d'avions.
Miss Amy Johnson exagère un peu. A He-
don, à 6 milles de Hull, il ya un magnifique
terrain très bien fréquenté,
I Accident d'avion, Descente en Flammes M
-~ proviennent 90 fois sur 100 : d'un collier desserré, FUITE à ■
t O D'ESSENCE; d'un attache-fil décroché, étincelle. INCENDIE. ■
t ï \l I MECANICIENS, PILOTES, PASSAGERS, II
N pour votre SECURITE ABSOLUE, [ J X
I jj exigez le COLLIER PC et l'ATTACHE-FIL PC, I i A
J homologués et classés lers par le S.T.I.-Aé. M W
-:Sf^ Attention au montage. Demandez échantillon gratuit à
BON MONTAGE Etab. P C., 84, avenue Edouard-Vaillant, Billancourt (Seine) Manvais Montage
j L'ALIMENTATION I
I DU MOTEUR D'AÉRONAUTIQUE I
PAR
LE SYSTÈME
16 Au M3 op
LA
Infini ne Pompe A M.
PO M P E type 4, è prise de mouvement unlfi"
AUTO RÉGULATRICE m » iy
est 11
indéréglable
parce qu'elle est
ENTIÈREMENT "MÉTALLIQUE
MARTIN-MOULET & Cie
AGENCE TECHNIQUE: 101, Avenue Victor- Hugo, à BOULOGNE-SUR-SEINE
Téléphone : AUTEUIL 01-58
IIIIIIIIIIIIIIIIJ 1IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIg
ê Notre- Dame du Platin
E patronne des aviateurs E
ê PROTEGE LES PILOTES =
E Médailles en vente au Bourget E
E et chez tous les Bijoutiers E
= Pour la vente en gros, exclusivement, S
E s'adresser à l'Editeur : E
= HARDELLET, 2, rue des Haudriettes, =
E PARIS (3*) æ
rn 11111111111111111111111111 1111111111 1111 1111111111 1111 IIIR!
Ir1 l D Un LES PREMIERS 1
ENDUITS - VERNIS - PEINTURES
pour l'AVIATION
Hàl • VI
Dlovavia
Une Marine qui at une garaiilfc
Société Novavia, Malafcoff (Seine)
, .-' - -. >
HYDRAVIONS I
! SCHRECK-F B A !
HYDRÂ VIONS-ÊCOLE ■I
_m
AMPHIBIES DE TRANSPORT
MMKMtmtMUIM*
RECONNAISSANCE - TOURISME
-..-
Hydravions pour lancement par Catapulte
"'U_II
Quai de Sein* - ARGENTEUIJL (S eine -et-Oîse)
Téléphone 1
Calvam 95-76 - Argenfeuil196
SUR LES TERRAINS
D'aérodrome en aérodrome
A MEAULTE -
--_- ----
A Méaulte, deux lots de dix avions Potez
25 T.O.E. viennent d'être réceptionnés par les
Pilotes Duroyon et Bayol; les contre-réceptions
sont assurées par le capitaine Dantan et l'ad-
judant Cellard.
Par ailleurs, la livraison des biplaces de
tourisme P.-36 se poursuit activement. Le
lieutenant Durandeau a pris possession de
l'appareil de M. Cendre ; les monoplans ache-
tés par M. Pichon, de l'Aéro-Club de Niort, et
M. David, de Marseille, sont en cours de ré-
ception.
A signaler la sortie d'un intéressant pro-
totype, le Potez 42 sanitaire. Cet appareil est
Un monoplan à ailes surbaissées qui est équipé
d'un moteur Salmson de 120 CV; son fuselage
est aménagé pour transporter un blessé cou-
ché. Les premiers vols effectués sur cet avion
Par le chef-pilote Labouchère sont très satis-
faisants.
A VILLACOUBLAY
Le mauvais temps a fortement réduit l'acti-
vité des pilotes à Villacoublay.
Quelques vols de réceptions ont pu néan-
moins être effectués par Lasne, sur Nieuport
61; par Desjobert, sur Wibault-Les Mureaux ;
par Delmotte sur Caudron.
D'autre part, Doret est sorti sur les mono-
plans Dewoitine; Schnée, sur Lioré-et-Olivier
et Fickinger, sur Amiot 122, ont exécuté, de-
vant une commission militaire brésilienne,
des présentation complètes très réussies.
A TOUSSUS-LE-NOBLE
Les boursiers de la 1re série ont brillamment
Passé l'examen technique. Après cet examen
huit élèves ont commencé les épreuves du
brevet militaire. L'entraînement de la 2e série
se poursuit normalement.
A l'école du pilotage sans visibilité, le lieu-
tenant d'Amecourt a terminé son instruction
et obtenu son brevet d'aptitude, six officiers
roumains ont commencé leur initiation à cette
méthode.
Parmi les candidats au brevet de tourisme,
MM. Thirion, De la Vergne, Delage, ont ter-
miné les épreuves du 1er degré.
Trois appareils F-190 destinés au Venezuela
ont été réceptionnes devant le Bureau Véritas,
Un quatrième avion de ce type est au montage.
Le monoplan F-190, vendu à M. Esders, avec
Un moteur Renault de 250 CV, est équipé en
luxueuse limousine. Il a été également récep-
tionné.
Le montage d'un trimoteur Titan F-300, des-
tiné à la Compagnie Air-Orient, se poursuit
rapidement, ainsi que celui d'un monomoteur
F-190 de grand tourisme destiné au Capitaine
Goulette.
Plusieurs autres appareils de série sont en
eours de montage. Un nouveau biplace école
F-201, à moteur Salmson, de 120 CV, va être
bientôt expérimenté. Le chef-pilote Coupet et
les pilotes Lallouette et Burtin sont continuel-
lement occupés à la mise au point et aux es-
sais de tous ces appareils.
Les ateliers de Mérantais poursuivent régu-
lièrement le montage des Gdiatb ; deux appa-
reils écoles ont été livrés au Centre d'Orly.
Dans le courant de la semaine le pilote
Salel, sur un monoplan F-200 a pris part, à
Saint-Cyr, aux manœuvres de l'Ecole de
Guerre en assurant avec une parfaite régula-
rité le service de liaison à l'Etat-Major.
LES MANŒUVRES DE LYON
Les Anglais, les Russes, même les Américains
ont déjà fait des exercices du genre de celui
qui a soumis Lyon au bombardement hypothé-
tique d'une flotte aérienne ennemie. En faisant
ce rapprochement, nous ne voulons pas dire
que les manœuvres furent menées de la même
manière. Nous voulons simplement montrer
que l'on commence à réaliser l'importance —
dans les opérations de guerre — d'une attaque
aérienne sur une ville ouverte.
Déjà, au cours de l'après-midi du 30 juillet,
une manœuvre avait eu lieu sous les ordres du
général Serrigny, gouverneur militaire de la
ville. Des escadrilles du 35e Régiment, venant
de Grenoble, figuraient l'ennemi. Il y eut une
première attaque de différents côtés par vagues
successives.
L'attaque de nuit fut faite par des escadrilles
partant du Grand Camp et d'Ambérieu. La dé-
fense tentait ce'te fois d'établir une coordina-
tion des éléments civils et militaires. La lu-
mière fut partiellement éteinte, mais certains
avions qui vinrent à différentes hauteurs, en
différents moments, ne furent pas repérés. Le
commandement en a conclu qu'avec toute l'or-
ganisation de la D.C.A., on n'eût pas défendu la
vile contre des unilés la survolant isolément. Si
songe aux dégâts que peut causer un puissant
appareil moderne, porteur de deux ou trois
mille kilos de bombes, on en arrive à croire
que le meilleur moyen d'éviter ce fléau à nos
villes c'est de disposer d'avions de bombarde-
ment qui inspirent aux ennemis éventuels une
crainte salutaire pour leurs propres cités.Toutes
les D.C.A. du monde ne détourneront jamais
d'une ville la menace d'aviateurs audacieux.
Mais la crainte de la réciprocité peut être le
commencement de la sagesse.
j~ ~TRE PRISES PHOTO-AÈRiEMMM~j
de mer. On nous donne le billet. Tout le mon-
de, au Bourget, est « copain ?>. Partout où
l'on se tourne, on rencontre un sourire. C'est
tout à fait charmant, mais, au bout de quel-
ques minutes, je me demande si ce sourire
me rappelle à tort celui du geôlier qui offre
un verre suprême au condamné à mort ?
Quelle imagination ! Heureusement que le
reste du « papier » fait preuve d'un bel en-
thousiasme, bien que son auteur nous déclare
qu'il considère son vol en avion comme une
escapade audacieuse.
Mon ami l'arbitre me raconte qu'il n'a pas-
dit à sa femme qu'il partait en avion. Moi
non plus. Nous nous sourions et nous nous
sentons aimés en imaginant les attitudes de
« nos moitiés », si elles savaient !
UN MAUVAIS PROPHETE
Dans L'AMI DU PEUPLE, nous avons cueilli
cette prophétie vraiment pessimiste sur les
progrès que l'on peut attendre de la sécurité
aérienne, mais qui a l'avantage de se terminer
Par une comparaison réjouissante.
Il est bien permis de penser que le jour où
nous jouerons les petits oiseaux, on verra les
avions dégringoler comme des mouches sur
la tête de ceux qui n'auront point quitté le
le sol.
Aujourd'hui, tout va bien, parce que les
aviateurs ne sont encore qu'une élite recrutée
Parmi les plus adroits et les plus maîtres de
leurs nerfs. Mais piloter un avion n'est pas
un exercice à la portée de tous. Le destin de
l'homme n'est pas de voler puisque le Créa-
teur ne lui a pas donné d'ailes, pas plus qu'il
n'est de nager puisqu'il n'est pas pourvu de
nageoires.
Le destin de l'homme n'était pas non plus
de conduire une automobile, car le Créateur
ne lui a pas donné de roues, et pourtant ! Ce-
lui qui nage, c'est l'auteur de ce charmant pe-
tit papier qui écrit sans avoir bien conscience
de ce qu'il veut dire.
LA TRAITRISE DES CHIFFRES
Bien que n'adorant pas d'une façon immo-
dérée les dirigeables, nous constatons que les
« plus-légers-que-l'air » modernes sont de bel-
les machines capables de rendre des services.
C'est pourquoi nous nous élevons contre un
article de M. Henri Bernay, paru dans l'AMI
DU PEUPLE, qui cherche à discréditer des ma-
chines à l'aide de comparaisons superficielles.
Il ne l'est pas davantage quand on pousse
la comparaison plus loin. Le prix du R-100,
d'après les documents officiels. est de 440.000
livres sterling, ou 55.000.000 de francs : soit,
comme frais de premier établissement, plus
d'un demi-million par passager de 1re classe,
ou cinq fois plus qu'il n'en coûte sur un pa-
quebot de luxe.
Mais, si l'on rapporte le prix au poids,
on trouve que le dirigeable, qui pèse envi-
ron 100 tonnes, coûte 550 francs par kilo,
ou cent cinquante fois plus qu'un paque-
bot. Ses dépenses courantes, à compter seu-
lement l'essence et l'hydrogène, sont cinq fois
plus élevées que sur le paquebot. Et, bien
que l'expérience manque pour évaluer les dé-
penses d'entretien et la durée probable d'un
grand dirigeable, on peut être bien sûr que les
réparations seront fréquentes, et que le R-100
ne transportera pas des passagers pendant
trente ans, comme le Mauretania : il faudra
certainement — sans parler des risques, qui
n'ont pas diminué — calculer l'amortissement
sur une durée beaucoup plus courte.
D'abord, le prix de revient du R-100 n'est
pas un prix individuel, en ce sens qu'il com-
porte toute une longue série de recherches et
d'essais qui ont coûté beaucoup plus cher que
le dirigeable lui-même. Ensuite, comparer le
prix au kilo d'un dirigeable qui pèse 150 ton-
nes avec un paquebot qui en pèse 50.000, c'est
faire un calcul sans aucun valeur. Enfin, l'au-
teur se trompe sur le rendement commercial
du dirigeable, qui est une machine qui peut
payer le service rendu, absolument comme le
transatlantique.
LA PETITE DACTYLO
Andrée Viollis a interviewé Miss Amy
Johnson pour LE PETIT PARISIEN.
— Pauvre maman ! Quel chagrin quand je
l'ai embrassée au départ ! Quant à mon père,
il était furieux. Il n'a jamais rien compris à
mon amour de l'avion. Il me croyait folle et
ne me l'envoyait pas dire.
Comment, en effet, cet honnête commerçant
en fruits et primeurs aurait-il compris quel-
que chose au petit aigle qui, un beau jour,
s'est envolé de sa boutique ?
- — Oui, c'est étrange, reprend Amy pensive.
Jamais ni lui ni personne dans ma famille ne
s'est intéressé à la mécanique. Je n'ai pas
de frère non plus : rien que des sœurs. Quant
aux camarades de la banque où j'étais dac-
tylo, ils se passionnaient beaucoup plus pour
le football ou le cricket que pour l'aviation.
Je ne sais pas vraiment d'où m'est venu cet
amour. A Hull, ma ville natale, il n'y a point
d'aérodrome et l'on ne voit jamais d'avions.
Miss Amy Johnson exagère un peu. A He-
don, à 6 milles de Hull, il ya un magnifique
terrain très bien fréquenté,
I Accident d'avion, Descente en Flammes M
-~ proviennent 90 fois sur 100 : d'un collier desserré, FUITE à ■
t O D'ESSENCE; d'un attache-fil décroché, étincelle. INCENDIE. ■
t ï \l I MECANICIENS, PILOTES, PASSAGERS, II
N pour votre SECURITE ABSOLUE, [ J X
I jj exigez le COLLIER PC et l'ATTACHE-FIL PC, I i A
J homologués et classés lers par le S.T.I.-Aé. M W
-:Sf^ Attention au montage. Demandez échantillon gratuit à
BON MONTAGE Etab. P C., 84, avenue Edouard-Vaillant, Billancourt (Seine) Manvais Montage
j L'ALIMENTATION I
I DU MOTEUR D'AÉRONAUTIQUE I
PAR
LE SYSTÈME
16 Au M3 op
LA
Infini ne Pompe A M.
PO M P E type 4, è prise de mouvement unlfi"
AUTO RÉGULATRICE m » iy
est 11
indéréglable
parce qu'elle est
ENTIÈREMENT "MÉTALLIQUE
MARTIN-MOULET & Cie
AGENCE TECHNIQUE: 101, Avenue Victor- Hugo, à BOULOGNE-SUR-SEINE
Téléphone : AUTEUIL 01-58
IIIIIIIIIIIIIIIIJ 1IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIg
ê Notre- Dame du Platin
E patronne des aviateurs E
ê PROTEGE LES PILOTES =
E Médailles en vente au Bourget E
E et chez tous les Bijoutiers E
= Pour la vente en gros, exclusivement, S
E s'adresser à l'Editeur : E
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E PARIS (3*) æ
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Ir1 l D Un LES PREMIERS 1
ENDUITS - VERNIS - PEINTURES
pour l'AVIATION
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Dlovavia
Une Marine qui at une garaiilfc
Société Novavia, Malafcoff (Seine)
, .-' - -. >
HYDRAVIONS I
! SCHRECK-F B A !
HYDRÂ VIONS-ÊCOLE ■I
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AMPHIBIES DE TRANSPORT
MMKMtmtMUIM*
RECONNAISSANCE - TOURISME
-..-
Hydravions pour lancement par Catapulte
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