Presse et revues
16 pages
Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1930-03-20
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 20 mars 1930 20 mars 1930
Description : 1930/03/20 (A10,N457). 1930/03/20 (A10,N457).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6553724j
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
N° 457. — 20-3-30. LES AILES 3
LES AILES S'OUVRENT,
L'avion postal léger D. B. 80
entièrement métallique, moteur Lorraine ou Hispano-Suiza de 100-150 CV
La Société Aérienne Bordelaise vient de
terminer la construction d'un intéressant
prototype, le D. B. 80.
On se souvient que cette société a suc-
cédé, en nom, aux Ateliers Dyle et Baca-
lan.
Le nouveau D. B. 80 est d'une formule
très différente des autres appareils précé-
demment réalisés par cette firme. Il ne
s'agit pas, cette fois, d'un grand monoplan
à aile habitable mais, simplement d'un petit
avion postal léger.
Deux appareils de ce type ont été établis;
l'un est équipé d'un moteur Hispano-Suiza
à cylindres en ligne, l'autre d'un moteur
Lorraine en étoile. Ils vont être incessam-
ment expérimentés, par le pilote Charles
Descamps, sur le terrain de Bordeaux-Méri-
gnac.
La « sortie » de ces appareils marque
une date. C'est avec eux, en effet, que l'on
va effectuer les premiers essais de trans-
ports postaux de jour par avions légers. Le
trafic nocturne doit être, en principe,
exclusivement assuré avec des multi-
moteurs de moyenne puissance.
Le rendement très élevé que l'on exige
de ces petits appareils a conduit les cons-
tructeurs du D. B. 80 à étudier un planeur
doté d'une grande finesse aérodynamique.
Leur avion présente, de ce côté, une assez
grande analogie avec les productions des
ingénieurs Mauboussin et Messerschmitt.
Avec un groupe moto-propulseur de 100
à 120 chevaux de puissance nominale, le
D. B. 80 doit emmener une charge mar-
chande d'environ 220 kilos. A cette charge,
il faut ajouter le poids du pilote, soit
80 kilos, et une provision de combustible
se chiffrant à 122 kilos. Les performances
prévues lui permettront d'évoluer en toute
sécurité malgré de forts vents contraires.
En outre, les qualités économiques du
D. B. 80 sont accrues (grâce à sa construc-
tion totalement en métal léger). Cette cons-
truction réduit considérablement les frais
d'entretien et ceux de l'amortissement. On
pourrait, il est vrai, lui reprocher d'être
plus difficilement réparable. Cet inconvé-
nient relatif se trouve en grande partie
supprimé, sur le D. B. 80, car tous ses élé-
ments principaux : voilure, bâti-moteur,
empennages et atterrisseur, sont rapide-
ment démontables et, de plus, rigoureuse-
ment interchangeables. in
Pierre MARIE.
Voilure. — L'avion postal D.B. 80 est un
monoplan cantilever de 12 mètres d'envergure.
Sa voilure est dotée d'un profil donnant de
faibles variations du centre de poussée; ce pro-
fil décroît d'épaisseur, à l'intrados seulement,
de l'emplanture aux bouts d'aile. Elle présente,
vue en plan, les contours d'un trapèze terminé
Par des arrondis. .,
Les ailerons, sans compensation, occupent la
Presque totalité du bord de fuite. Ils sont
actionnés rigidement par l'intermédiaire d'une
commande différentielle permettant de les
abaisser simultanément pour réduire la vi-
tesse à l'atterrissage.
1 L'ossature de l'aile est constituée par trois
longerons en treillis réunis par un certain
nombre de couples transversaux. Le revêtement,
en tôle de duralumin, est rivé sur les semelles
des longerons.
Les ferrures de liaison sont en acier à haute
résistance.
Fuselage. — Le fuselage et les empennages
sont, eux aussi, établis entièrement en métal
léger.
La charpente du fuselage comporte quatre
longerons en profilés spéciaux. Ces longerons
sont attelés, à l'avant, par des couples en
sont attelés, à l'arrière, par des cadres légers.
caissons, et, à l'arrière, par des cadres légers.
Les côtés sont haubanés par des diagonales
assujetties sur les longerons, de même que les
couples, par des larges goussets rivés. Ils sont
de plain-pied dans la carlingue. Cette porte,
ainsi que toutes les parois de la partie habi-
tée du fuselage, sont pourvues de larges baies
vitrées.
Une cloison amovible sépare la cabine d'une
soute à bagages dotée d'une grande porte
particulière. Dans le cas où l'appareil serait
utilisé pour le transport exclusif du fret, la
cloison peut alors être reportée derrière le
poste de pilotage. L'on dispose de la sorte
recouverts, en totalité, de tôle nervurée de loin
en loin pour en augmenter la rigidité.
Le poste de pilotage est installé en con-
duite intérieure à l'aplomb du bord d'attaque
de la voilure. A la suite se trouvent deux siè-
ges pour les passagers. Une porte, ménagée sur
le côté gauche de l'avion, permet d'accéder
d'une cale unique mesurant 1 m. 750 de long
sur 1 m. 100 de large et 1 m. 375 de haut.
L'empennage horizontal se compose d'un
plan fixe suivi d'un volet unique pour la pro-
fondeur; cette commande n'est pas compen-
sée. L'empennage vertical comporte une dérive
et un gouvernail de direction qui n'est pas
compensé. Ces organes, de même construction
que l'aile, sont en métal léger. Leur fixation
.au fuselage est assurée par quatre boulons.
Toutes les commandes, rigides, sont montées
sur roulements à billes. Elles passent le long
de la partie inférieure du fuselage sous le
plancher de la cabine. Des panneaux démon-
tables, prévus sur les côtés et sous la carlin-
gue, permettent d'exercer une surveillance
facile de ces commandes.
Groupe moto-propulseur. — Le monoplan
D.B. 80 peut être équipé soit d'un moteur
Hispano-Suiza 6 P. de 100/130 chevaux, soit
encore du moteur Lorraine en étoile, à refioi-
dissement par l'air, d'une puissance de
120/150 chevaux. La fixation du groupe moto
propulseur au fuselage est la même quel que soit
le type de moteur utilisé. Elle est assurée,
d'un côté, par des ferrures formant charniè-
res et, de l'autre côté, par deux boulons. Ce
montage, permet, avec le Lorraine, de faire
pivoter tout le groupe, autour d'un axe verti-
cal, ce qui facilite grandement l'entretien. Le
bâti reçoit non seulement le moteur mais éga-
lement tous ses accessoires, le réservoir d'huile,
puis, sur une cloison pare-feu, la planche des
instruments de bord. Le démontage des tuyau-
teries ou des commandes se trouve, de la sorte,
réduit au strict minimum.
Les deux réservoirs d'essence, larguables en
vol, sont encastrés dans l'aile, près de la
carlingue, de part et d'autre de celle-ci; leur
capacité totale est de 160 litres.
Le refroidissement de la circulation d'eau du
moteur Hispano-Suiza est confié à un radia-
teur Lamblin, à lames d'air, monté sous le
groupe moto-propulseur.
Train d'atterrissage. — Le train d'atterris-
sage a une voie d'environ 1 mètre 90.
Il est constitué par deux roues indépen-
dantes pourvues de freins. Chaque roue est
fixée au bout d'une jambe, en caisson, arti-
culée en deux points sur les longerons du
fuselage; l'extrémité de cette jambe opposée
à la roue est reliée à un bloc élastique. Ce
dernier est logé dans une poutre renforcée,
montée transversalement sous le poste de pi-
lotage. Le dispositif amortisseur est à air et
rondelles Weydert, ou encore, du modèle
Hanriot olèo-pneujnatique.
Caractéristiques générales:
Envergure totale : 12 mètres;
Hauteur totale : 2 mètres 90;
Longueur totale : 8 mètres 75 avec moteur
Hispano; 8 mètres avec moteur Lorraine;
Profondeur maximum de l'aile : 1 mètre 90;
Surface portante totale : 16 mètres carrés;
Puissance : 1 moteur Hispano 6 P. de
100/130 CV ou 1 moteur Lorraine de 120/150 CV;
Poids à vide: 708 kilos avec Hispano, 678 ki-
los avec Lorraine;
Poids du combustible : 122 kilos;
Poids du pilote : 80 kilos;
Charge marchande : 220 kilos ;
Poids total: 1.130 kilos avec Hispano, 1.100
kilos avec Lorraine ;
Charge par mètre carré : 70 kilos 600 avec
Hispano, 69 kilos avec Lorraine; 1
Charge par cheval : 11 kilos 300 avec His-
pano, 9 kilos 200 avec Lorraine.
Performances théoriques :
Vitesse maximum : 190 km.-h. avec His-
pano, 200 km.-h. avec Lorraine ;
Vitesse de croisière: 150 km.-h. avec Hispano,
170 km.-h. avec Lorraine;
Vitesse d'atterrissage : 80 km.-h.;
Montée à 1.000 mètres : 6 min. avec Hig.
pano, 5 min. avec Lorraine;
Plafond pratique : 3.500 mètres avec His-
pano, 4.500 mètres avec Lorraine;
Rayon d'action: 950 km.
LES AILES S'OUVRENT,
L'avion postal léger D. B. 80
entièrement métallique, moteur Lorraine ou Hispano-Suiza de 100-150 CV
La Société Aérienne Bordelaise vient de
terminer la construction d'un intéressant
prototype, le D. B. 80.
On se souvient que cette société a suc-
cédé, en nom, aux Ateliers Dyle et Baca-
lan.
Le nouveau D. B. 80 est d'une formule
très différente des autres appareils précé-
demment réalisés par cette firme. Il ne
s'agit pas, cette fois, d'un grand monoplan
à aile habitable mais, simplement d'un petit
avion postal léger.
Deux appareils de ce type ont été établis;
l'un est équipé d'un moteur Hispano-Suiza
à cylindres en ligne, l'autre d'un moteur
Lorraine en étoile. Ils vont être incessam-
ment expérimentés, par le pilote Charles
Descamps, sur le terrain de Bordeaux-Méri-
gnac.
La « sortie » de ces appareils marque
une date. C'est avec eux, en effet, que l'on
va effectuer les premiers essais de trans-
ports postaux de jour par avions légers. Le
trafic nocturne doit être, en principe,
exclusivement assuré avec des multi-
moteurs de moyenne puissance.
Le rendement très élevé que l'on exige
de ces petits appareils a conduit les cons-
tructeurs du D. B. 80 à étudier un planeur
doté d'une grande finesse aérodynamique.
Leur avion présente, de ce côté, une assez
grande analogie avec les productions des
ingénieurs Mauboussin et Messerschmitt.
Avec un groupe moto-propulseur de 100
à 120 chevaux de puissance nominale, le
D. B. 80 doit emmener une charge mar-
chande d'environ 220 kilos. A cette charge,
il faut ajouter le poids du pilote, soit
80 kilos, et une provision de combustible
se chiffrant à 122 kilos. Les performances
prévues lui permettront d'évoluer en toute
sécurité malgré de forts vents contraires.
En outre, les qualités économiques du
D. B. 80 sont accrues (grâce à sa construc-
tion totalement en métal léger). Cette cons-
truction réduit considérablement les frais
d'entretien et ceux de l'amortissement. On
pourrait, il est vrai, lui reprocher d'être
plus difficilement réparable. Cet inconvé-
nient relatif se trouve en grande partie
supprimé, sur le D. B. 80, car tous ses élé-
ments principaux : voilure, bâti-moteur,
empennages et atterrisseur, sont rapide-
ment démontables et, de plus, rigoureuse-
ment interchangeables. in
Pierre MARIE.
Voilure. — L'avion postal D.B. 80 est un
monoplan cantilever de 12 mètres d'envergure.
Sa voilure est dotée d'un profil donnant de
faibles variations du centre de poussée; ce pro-
fil décroît d'épaisseur, à l'intrados seulement,
de l'emplanture aux bouts d'aile. Elle présente,
vue en plan, les contours d'un trapèze terminé
Par des arrondis. .,
Les ailerons, sans compensation, occupent la
Presque totalité du bord de fuite. Ils sont
actionnés rigidement par l'intermédiaire d'une
commande différentielle permettant de les
abaisser simultanément pour réduire la vi-
tesse à l'atterrissage.
1 L'ossature de l'aile est constituée par trois
longerons en treillis réunis par un certain
nombre de couples transversaux. Le revêtement,
en tôle de duralumin, est rivé sur les semelles
des longerons.
Les ferrures de liaison sont en acier à haute
résistance.
Fuselage. — Le fuselage et les empennages
sont, eux aussi, établis entièrement en métal
léger.
La charpente du fuselage comporte quatre
longerons en profilés spéciaux. Ces longerons
sont attelés, à l'avant, par des couples en
sont attelés, à l'arrière, par des cadres légers.
caissons, et, à l'arrière, par des cadres légers.
Les côtés sont haubanés par des diagonales
assujetties sur les longerons, de même que les
couples, par des larges goussets rivés. Ils sont
de plain-pied dans la carlingue. Cette porte,
ainsi que toutes les parois de la partie habi-
tée du fuselage, sont pourvues de larges baies
vitrées.
Une cloison amovible sépare la cabine d'une
soute à bagages dotée d'une grande porte
particulière. Dans le cas où l'appareil serait
utilisé pour le transport exclusif du fret, la
cloison peut alors être reportée derrière le
poste de pilotage. L'on dispose de la sorte
recouverts, en totalité, de tôle nervurée de loin
en loin pour en augmenter la rigidité.
Le poste de pilotage est installé en con-
duite intérieure à l'aplomb du bord d'attaque
de la voilure. A la suite se trouvent deux siè-
ges pour les passagers. Une porte, ménagée sur
le côté gauche de l'avion, permet d'accéder
d'une cale unique mesurant 1 m. 750 de long
sur 1 m. 100 de large et 1 m. 375 de haut.
L'empennage horizontal se compose d'un
plan fixe suivi d'un volet unique pour la pro-
fondeur; cette commande n'est pas compen-
sée. L'empennage vertical comporte une dérive
et un gouvernail de direction qui n'est pas
compensé. Ces organes, de même construction
que l'aile, sont en métal léger. Leur fixation
.au fuselage est assurée par quatre boulons.
Toutes les commandes, rigides, sont montées
sur roulements à billes. Elles passent le long
de la partie inférieure du fuselage sous le
plancher de la cabine. Des panneaux démon-
tables, prévus sur les côtés et sous la carlin-
gue, permettent d'exercer une surveillance
facile de ces commandes.
Groupe moto-propulseur. — Le monoplan
D.B. 80 peut être équipé soit d'un moteur
Hispano-Suiza 6 P. de 100/130 chevaux, soit
encore du moteur Lorraine en étoile, à refioi-
dissement par l'air, d'une puissance de
120/150 chevaux. La fixation du groupe moto
propulseur au fuselage est la même quel que soit
le type de moteur utilisé. Elle est assurée,
d'un côté, par des ferrures formant charniè-
res et, de l'autre côté, par deux boulons. Ce
montage, permet, avec le Lorraine, de faire
pivoter tout le groupe, autour d'un axe verti-
cal, ce qui facilite grandement l'entretien. Le
bâti reçoit non seulement le moteur mais éga-
lement tous ses accessoires, le réservoir d'huile,
puis, sur une cloison pare-feu, la planche des
instruments de bord. Le démontage des tuyau-
teries ou des commandes se trouve, de la sorte,
réduit au strict minimum.
Les deux réservoirs d'essence, larguables en
vol, sont encastrés dans l'aile, près de la
carlingue, de part et d'autre de celle-ci; leur
capacité totale est de 160 litres.
Le refroidissement de la circulation d'eau du
moteur Hispano-Suiza est confié à un radia-
teur Lamblin, à lames d'air, monté sous le
groupe moto-propulseur.
Train d'atterrissage. — Le train d'atterris-
sage a une voie d'environ 1 mètre 90.
Il est constitué par deux roues indépen-
dantes pourvues de freins. Chaque roue est
fixée au bout d'une jambe, en caisson, arti-
culée en deux points sur les longerons du
fuselage; l'extrémité de cette jambe opposée
à la roue est reliée à un bloc élastique. Ce
dernier est logé dans une poutre renforcée,
montée transversalement sous le poste de pi-
lotage. Le dispositif amortisseur est à air et
rondelles Weydert, ou encore, du modèle
Hanriot olèo-pneujnatique.
Caractéristiques générales:
Envergure totale : 12 mètres;
Hauteur totale : 2 mètres 90;
Longueur totale : 8 mètres 75 avec moteur
Hispano; 8 mètres avec moteur Lorraine;
Profondeur maximum de l'aile : 1 mètre 90;
Surface portante totale : 16 mètres carrés;
Puissance : 1 moteur Hispano 6 P. de
100/130 CV ou 1 moteur Lorraine de 120/150 CV;
Poids à vide: 708 kilos avec Hispano, 678 ki-
los avec Lorraine;
Poids du combustible : 122 kilos;
Poids du pilote : 80 kilos;
Charge marchande : 220 kilos ;
Poids total: 1.130 kilos avec Hispano, 1.100
kilos avec Lorraine ;
Charge par mètre carré : 70 kilos 600 avec
Hispano, 69 kilos avec Lorraine; 1
Charge par cheval : 11 kilos 300 avec His-
pano, 9 kilos 200 avec Lorraine.
Performances théoriques :
Vitesse maximum : 190 km.-h. avec His-
pano, 200 km.-h. avec Lorraine ;
Vitesse de croisière: 150 km.-h. avec Hispano,
170 km.-h. avec Lorraine;
Vitesse d'atterrissage : 80 km.-h.;
Montée à 1.000 mètres : 6 min. avec Hig.
pano, 5 min. avec Lorraine;
Plafond pratique : 3.500 mètres avec His-
pano, 4.500 mètres avec Lorraine;
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