Presse et revues
68 pages
Titre : L'Aérophile
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-10-01
Contributeur : Besançon, Georges (1866-1934). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344143803
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25059 Nombre total de vues : 25059
Description : 01 octobre 1920 01 octobre 1920
Description : 1920/10/01 (A28,N19)-1920/10/15 (A28,N20). 1920/10/01 (A28,N19)-1920/10/15 (A28,N20).
Description : Note : GG14181. Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6551878t
Source : Musée Air France, 2013-273394
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
304 L'AÉROPHILE, LER-15 octobre 1920
AB, en spruce, sont construites en caisson et marou-
flées; leur écartement est maintenu par des nervures
caisson et des tubes d'acier, avec croisillons- en corde
à piano.
Le bord d'attaque, en spruce, est réuni au longeron
avant par un contreplaqué dessus et dessous, qui
maintient la rigidité du bec AV. Le bord de sortie
est formé par une petite corde à piano.
Les ailerons, très allongés, n'existent qu'aux ailes
inférieures, où ils s'articulent sur un longeron sup-
plémentaire.
L'aile supérieure est fixée, dans sa région médiane
sur une cabane triangulaire. Les ailes inférieures s'at-
tachent directement à la coque. De chaque côté du
fuselage l'entreplans est maintenu par une paire de
mâts.
La cellule, dont les câbles porteurs sont doublés,
est entièrement haubannée par des ïames profilées.
Queue. — .Sur les longerons arrière deF plans fixes
verticaux de dérive et des plans d'empennage hori-
zontal qui font corps, comme nous l'avom, V;I, avec la
coque, viennent respectivement s'articuler le gouver-
nail de direction et le gouvernail de profondeur. Ces
plans mobiles de queue sont de même construction que
la coque.
La grandeur et la forme de ces diverses surfaces de
stabilisation passive ou de gouverne sont remarquable-
ment au point, et en harmonie parfaite avec la voi-
lure proprement dite. Aussi le Nieuport fait-il preuve
d'une rare stabilité de route, tant que les gouvernails
sont dans la position neutre; si l'on actionne les gou-
vernails, la maniabilité s'affirme remarquable, et les
virages si nets et si précis de Sadi Lecointe en
fournirent une admirable démonstration.
Commandes. — La commande de direction se fait
aux pieds au moyen de deux crosses guidées se dépla-
çant horizontalement et reliées au gouvernail.
Les commandes de profondeur et d'ailerons sont
conjuguées sur le même levier, et actionnées à mains.
Le gouvernail de profondeur, comme le gouvernail
de direction, est relié par câbles. Les ailerons sont
actionnés par l'intermédiaire d'un tube travaillant à
la torsion.
Train d'atterrissage. — Les jambes du train d'atter-
rissage, courtes et robustes, sont formées de plusieurs
épaisseurs de peuplier, collées puis entoilées.
La traverse qui les réunit est en duralumin et pro-
filée; l'indéformabilité du trapèze, ainsi formé, est
assurée par un croisillonnage de lames profilées.
L'essieu articulé au milieu est rappelé par un lien
élastique à chaque patinage.
Il existe enfin à l'arrière, une béquille d'atterris-
sage articulée sous le petit plan vertical de dérive infé.
rieur.
Contrairement à ce qui s'est produit parfois, la
sécurité d'atterrissage n'a nullement été négligée dans
cet appareil de course et, au cours des essais de mise
au point, le Nieuport de la Coupe avait plusieurs fois
repris terre en rasé campagne, sans le moindre inck
dent.
Groupe moto-propulseur. - Le moteur est un Mis-
pano 300 HP, 8 cylindres, développant 320 IIP à
1.900 tours; compression : 4,7. Placé à l'avant du fuse-
lage et supporté par le berceau que nous avons décrit,
i" est masqué par un capot âge très étudié, bien rac-
cordé aux lignes générales de la coque. Carburateur
Zénith, Boug'es Oléo.
L'alimentation en essence se fait par pompe A. M
commandée par le moteur. Les réservoirs d'essence
d'une capacité de 200 litres étant piacés devant le
pilote, les niveaux sont ainsi directement sous sa sur-
veillance.
Le réservoir d'huile, contenant 25 litres, est situé
sous le moteur; sa partie inférieure, qui forme radia-
teur, fait saillie à l'air libre sous la partie avant du
fusela.ge.
Deux radiateurs à lames, système Lamblin (V. des.
cription « Aéroplde » des ler-15 avril 1920), placés
entre les jambes de force, et une nourrice d'eau en
charge assurent le refroidissement de l'eau.
L'hélice est une « Intégrale » de 2 m. 45 de dia-
mètre et. de 2 m. 80 de pas tournant à la vitesse du
moteur. Elle est calculée de façon qu'ai aucun point
la fatigue du bois ne dépasse 1C0 kg par cm" alors
que le Service Technique admet jusqu'à 180 kg.
Tel est ce remarquable avion Nieuport de la Coupe
Gordon-Bennett. Sa victoire éclatante est l'aboutisse-
ment d'un remarquable effort teunique, dès longtemps
entrepris, patienrnent poursuivi par les. dirigeants o la
Société Nieupor', et mis en pleine valeur par un
pilote digne de l'appareil. Elle a été accueillie hvec
autant d'admiration que de SYUlpütllir. Et de toutes
façons, c'était justice.
lie Catfbatfateatf Zénith
à la Coupe Gotidon-13ennett
Dans la lutte implacable contre le temps, les
vitesses réalisées par les vainqueurs de la Coupe
Gordon-Bennett d'aviation sont telles qu'il fallait
étudier à l'avance chaque facteur 'du succès avec
un soin particulier. L'alimentation du moteur, le
choix du carburateur, par exemple, sont d'une impor-
tance primordiale. Un nom s'imposait : le Zénith,
Résultats : la plus importante des épreuves interna-
tionales d'aviation est gagnée définitivement par la
France. Les deux pilotes, Sadi Lecointe et de Roma-
net avaient muni leurs appareils, un Nieuport et un
Spad à moteur- Hispano, du Zénith. Ils se classent
premier et second, pulvérisant les records du monde,
réalisant aux éliminatoires une vitesse de plus de
279 klm à l'heure, soit près de 80 m. à la seconde.
Zénith! le, carburateur des performances difficiles
Commission Sportive Aéronautique
La Commission sportive aéronautique, réunie le
5 octobre, a prononcé ou ratifié les homologations
suivantes :
Attribution de la 3' prime de 20.000 francs de la
Coupe Henry Deutsch de la Meurthe et de l'objet d'art
constituant la Coupe en faveur de l'aviateur Sadi
Lecomte pour sa performance du 3 janvier 19*20.
Attribution définitive de la Coupe d'aviation Gordon-
Bennett à l'Aéro-Club de France, détenteur du trophéo
pendant trois années consécutives à la suite des vic-
toires de Jules Védrines en 1912, de Prévost en 1913
et de Sadi Lecointe en 1920.
Attributions du prix de 10.000 francs offert par
l'Aéro-Club de France à l'aviateur Sadi Lecointe et du
prix Samuel-Valentine de 10.000 francs par l'Aéro-Club
d'Amérique au pilote Sadi Lecointe pour la Coupe Gor-
don-Benne tt.
AB, en spruce, sont construites en caisson et marou-
flées; leur écartement est maintenu par des nervures
caisson et des tubes d'acier, avec croisillons- en corde
à piano.
Le bord d'attaque, en spruce, est réuni au longeron
avant par un contreplaqué dessus et dessous, qui
maintient la rigidité du bec AV. Le bord de sortie
est formé par une petite corde à piano.
Les ailerons, très allongés, n'existent qu'aux ailes
inférieures, où ils s'articulent sur un longeron sup-
plémentaire.
L'aile supérieure est fixée, dans sa région médiane
sur une cabane triangulaire. Les ailes inférieures s'at-
tachent directement à la coque. De chaque côté du
fuselage l'entreplans est maintenu par une paire de
mâts.
La cellule, dont les câbles porteurs sont doublés,
est entièrement haubannée par des ïames profilées.
Queue. — .Sur les longerons arrière deF plans fixes
verticaux de dérive et des plans d'empennage hori-
zontal qui font corps, comme nous l'avom, V;I, avec la
coque, viennent respectivement s'articuler le gouver-
nail de direction et le gouvernail de profondeur. Ces
plans mobiles de queue sont de même construction que
la coque.
La grandeur et la forme de ces diverses surfaces de
stabilisation passive ou de gouverne sont remarquable-
ment au point, et en harmonie parfaite avec la voi-
lure proprement dite. Aussi le Nieuport fait-il preuve
d'une rare stabilité de route, tant que les gouvernails
sont dans la position neutre; si l'on actionne les gou-
vernails, la maniabilité s'affirme remarquable, et les
virages si nets et si précis de Sadi Lecointe en
fournirent une admirable démonstration.
Commandes. — La commande de direction se fait
aux pieds au moyen de deux crosses guidées se dépla-
çant horizontalement et reliées au gouvernail.
Les commandes de profondeur et d'ailerons sont
conjuguées sur le même levier, et actionnées à mains.
Le gouvernail de profondeur, comme le gouvernail
de direction, est relié par câbles. Les ailerons sont
actionnés par l'intermédiaire d'un tube travaillant à
la torsion.
Train d'atterrissage. — Les jambes du train d'atter-
rissage, courtes et robustes, sont formées de plusieurs
épaisseurs de peuplier, collées puis entoilées.
La traverse qui les réunit est en duralumin et pro-
filée; l'indéformabilité du trapèze, ainsi formé, est
assurée par un croisillonnage de lames profilées.
L'essieu articulé au milieu est rappelé par un lien
élastique à chaque patinage.
Il existe enfin à l'arrière, une béquille d'atterris-
sage articulée sous le petit plan vertical de dérive infé.
rieur.
Contrairement à ce qui s'est produit parfois, la
sécurité d'atterrissage n'a nullement été négligée dans
cet appareil de course et, au cours des essais de mise
au point, le Nieuport de la Coupe avait plusieurs fois
repris terre en rasé campagne, sans le moindre inck
dent.
Groupe moto-propulseur. - Le moteur est un Mis-
pano 300 HP, 8 cylindres, développant 320 IIP à
1.900 tours; compression : 4,7. Placé à l'avant du fuse-
lage et supporté par le berceau que nous avons décrit,
i" est masqué par un capot âge très étudié, bien rac-
cordé aux lignes générales de la coque. Carburateur
Zénith, Boug'es Oléo.
L'alimentation en essence se fait par pompe A. M
commandée par le moteur. Les réservoirs d'essence
d'une capacité de 200 litres étant piacés devant le
pilote, les niveaux sont ainsi directement sous sa sur-
veillance.
Le réservoir d'huile, contenant 25 litres, est situé
sous le moteur; sa partie inférieure, qui forme radia-
teur, fait saillie à l'air libre sous la partie avant du
fusela.ge.
Deux radiateurs à lames, système Lamblin (V. des.
cription « Aéroplde » des ler-15 avril 1920), placés
entre les jambes de force, et une nourrice d'eau en
charge assurent le refroidissement de l'eau.
L'hélice est une « Intégrale » de 2 m. 45 de dia-
mètre et. de 2 m. 80 de pas tournant à la vitesse du
moteur. Elle est calculée de façon qu'ai aucun point
la fatigue du bois ne dépasse 1C0 kg par cm" alors
que le Service Technique admet jusqu'à 180 kg.
Tel est ce remarquable avion Nieuport de la Coupe
Gordon-Bennett. Sa victoire éclatante est l'aboutisse-
ment d'un remarquable effort teunique, dès longtemps
entrepris, patienrnent poursuivi par les. dirigeants o la
Société Nieupor', et mis en pleine valeur par un
pilote digne de l'appareil. Elle a été accueillie hvec
autant d'admiration que de SYUlpütllir. Et de toutes
façons, c'était justice.
lie Catfbatfateatf Zénith
à la Coupe Gotidon-13ennett
Dans la lutte implacable contre le temps, les
vitesses réalisées par les vainqueurs de la Coupe
Gordon-Bennett d'aviation sont telles qu'il fallait
étudier à l'avance chaque facteur 'du succès avec
un soin particulier. L'alimentation du moteur, le
choix du carburateur, par exemple, sont d'une impor-
tance primordiale. Un nom s'imposait : le Zénith,
Résultats : la plus importante des épreuves interna-
tionales d'aviation est gagnée définitivement par la
France. Les deux pilotes, Sadi Lecointe et de Roma-
net avaient muni leurs appareils, un Nieuport et un
Spad à moteur- Hispano, du Zénith. Ils se classent
premier et second, pulvérisant les records du monde,
réalisant aux éliminatoires une vitesse de plus de
279 klm à l'heure, soit près de 80 m. à la seconde.
Zénith! le, carburateur des performances difficiles
Commission Sportive Aéronautique
La Commission sportive aéronautique, réunie le
5 octobre, a prononcé ou ratifié les homologations
suivantes :
Attribution de la 3' prime de 20.000 francs de la
Coupe Henry Deutsch de la Meurthe et de l'objet d'art
constituant la Coupe en faveur de l'aviateur Sadi
Lecomte pour sa performance du 3 janvier 19*20.
Attribution définitive de la Coupe d'aviation Gordon-
Bennett à l'Aéro-Club de France, détenteur du trophéo
pendant trois années consécutives à la suite des vic-
toires de Jules Védrines en 1912, de Prévost en 1913
et de Sadi Lecointe en 1920.
Attributions du prix de 10.000 francs offert par
l'Aéro-Club de France à l'aviateur Sadi Lecointe et du
prix Samuel-Valentine de 10.000 francs par l'Aéro-Club
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