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rapprochées dans toute leur longueur ;
quelques-unes, soit défaut d'air, soit
excès de vigueur, ne sont dépourvues
de fleurs que dans la partie supérieure;
on doit également conserver entières et
protéger ces sortes de petites branches
qui, pour l'ordinaire, donnent toujours
de beaux fruits. Il serait inutile de
vouloir lesdiminuer de longueur, puis-
qu'elles n'ont qu'un seul œil qui est
terminal; j'en ai vu cependant quelque-
fois disposées sur deux ou trois petits
rameaux, mais elles sont rares et on
peut toujours les conserver, car si les
fleurs sont bien constituées elles noue-
ront du fruit assurément; quant à
celles qui n'ont que 5 centimètres de
long ou même moins, elles sont plus
fréquentes, surtout sur les pêchers de
Madeleine rouge ; les cultivateurs de
Montreuil les nomment du nom assez
impropre de cochonnet ; je n'ai jamais
pu savoir ni connaître l'étymologie de
ce nom. Il me semble que pour quali-
fier ces excellentes petites branches on
aurait pu se servir d'un nom moins
barbare.
On peut conserver ces productions
fruitières pendant plusieurs années sans
les tailler; cependant celles qui se di-
visent en deux ou trois petits rameaux
doivent, après la première récolte,
être réduites à une seule et toujours la
plus basse, c'est-à-dire la plus rappro-
chée de l'insertion; dans la crainte que
le poids des fruits ne les entraîne, il est
bon de les fixer avec un jonc après le
corps d'une des branches voisines.
IL arrive quelquefois que, contre
notre attente, il se développe du rudi-
ment d'un œil spontanément formé au
talon de cette petite branche fruitière
un bourgeon que nous nommons bour-
geon de remplacement ; il faut profiler
de l'occasion et protéger ce bourgeon
pour succéder à la petite branche frui-
tière qui sera réformée après la ré-
colte.
Quand on procède à l'ébourgeonne-
ment, si l'on supprimait tout ce qui
devrait l'être, tant au dehors qu'au de-
dans du vase, il y aurait nudité, parce
qu'il y a des circonstances où le plus
grand nombre d'yeux sont ou en de-
sus ou au dedans ; pour éviter cet in-
convénient, au lieu de faire la plaie
de la suppression à plat et ras l'écorce,
on coupe obliquement en ayant soin
de laisser à peu près moitié du talon
du bourgeon qu'on supprime du côté
où l'on désire qu'il y ait un bourgeon
pour remplir le vide. On peut compter
que par cette petite opération il reper-
cera incessamment un bourgeon sur le
côté du talon, boifrgeon qui, étant di-
rigé, finira par remplir le vide. Ainsi
tous les ans il faut ajouter un cerceau
plus large à proportion de l'ouverture
qu'on voudra donner à l'arbre.
Si l'on voulait planter des arbres
greffés, il faudrait, comme nous avons
dit, défoncer le terrain de 1 mètre à
1m.30 dans les points qu'on destine aux
arbres, soit en faisant des trous d'a-
vance, ce qui est meilleur, soit en re-
muant le sol sur une largeur de lm,30
en carré. Les arbres devront être gref-
fés en nains, tels qu'on les trouve chez
les pépiniéristes, et sur amandier,
parce que celui-ci est le sujet par ex-
cellence, celui qui est le plus solide,
le plus robuste, qui conserve le plus
longtemps sa végétation, puisque sou-
vent il végète encore lorsque les gelées
arrivent. Il est bon de se rappeler qu'il
réussit mal dans les terrains maréca-
geux ou susceptibles d'être inondés;
mais prospère dans tous les terrains où
l'eau ne domine pas; il fait merveille
dans les déblais de carrières, les terres
argileuses, les terres franches, celles
pierreuses ou siliceuses; c'est un
arbre robuste, soutenu par de très-
furtes racines qu'il enfonce à une
grande profondeur, et lorsqu'il est li-
vré à lui-même, il forme un arbre d'une
assez grande dimension. Il est même
tellement solide sur son pied, que l'on
n'en voit jamais de renversés par le
vent. Il en existe encore de très-beaux
sur les hauteurs du Père-Lachaise ou
Mont-Louis et dans les vignes de Mé-
nilmonlant; les habitants de ces quar-
tiers en cueillent les. fruits en vert et
en approvisionnent la halle de Paris.
Le pécher greffé sur amandier étant
bien soigné vit très-longtemps. S'il
arrive quelquefois, par accident, que
le pêcher meure, le sujet amandier
n'est pas pour cela perdu, on peut le
scier au-dessous de la greffe et il re-
pousse de la souche de forts rameaux
qu'on peut greffer, et au moyen des-
quels on reut rétablir l'arbre en peu
de temps; lorsque l'arbre est en train
de végéter, il est facile de choisir le
plus beau jet, de supprimer tous les
autres, d'attacher celui conservé à un
tuteur, puis, dans le courant du mois
d'août, de lui poser deux écussons soit
en sens opposés ou au-dessus l'un de
l'autre, puis, quand arrive le mois de
novembre, d'envelopper ces mêmes
greffes avec un morceau de papier, une
feuille de platane ou de châtaignier
afin de les préserver de pluies froides,
neiges, verglas, etc., qui ordinairement
détruisant l'œil' de l'écusson, quoique
rapprochées dans toute leur longueur ;
quelques-unes, soit défaut d'air, soit
excès de vigueur, ne sont dépourvues
de fleurs que dans la partie supérieure;
on doit également conserver entières et
protéger ces sortes de petites branches
qui, pour l'ordinaire, donnent toujours
de beaux fruits. Il serait inutile de
vouloir lesdiminuer de longueur, puis-
qu'elles n'ont qu'un seul œil qui est
terminal; j'en ai vu cependant quelque-
fois disposées sur deux ou trois petits
rameaux, mais elles sont rares et on
peut toujours les conserver, car si les
fleurs sont bien constituées elles noue-
ront du fruit assurément; quant à
celles qui n'ont que 5 centimètres de
long ou même moins, elles sont plus
fréquentes, surtout sur les pêchers de
Madeleine rouge ; les cultivateurs de
Montreuil les nomment du nom assez
impropre de cochonnet ; je n'ai jamais
pu savoir ni connaître l'étymologie de
ce nom. Il me semble que pour quali-
fier ces excellentes petites branches on
aurait pu se servir d'un nom moins
barbare.
On peut conserver ces productions
fruitières pendant plusieurs années sans
les tailler; cependant celles qui se di-
visent en deux ou trois petits rameaux
doivent, après la première récolte,
être réduites à une seule et toujours la
plus basse, c'est-à-dire la plus rappro-
chée de l'insertion; dans la crainte que
le poids des fruits ne les entraîne, il est
bon de les fixer avec un jonc après le
corps d'une des branches voisines.
IL arrive quelquefois que, contre
notre attente, il se développe du rudi-
ment d'un œil spontanément formé au
talon de cette petite branche fruitière
un bourgeon que nous nommons bour-
geon de remplacement ; il faut profiler
de l'occasion et protéger ce bourgeon
pour succéder à la petite branche frui-
tière qui sera réformée après la ré-
colte.
Quand on procède à l'ébourgeonne-
ment, si l'on supprimait tout ce qui
devrait l'être, tant au dehors qu'au de-
dans du vase, il y aurait nudité, parce
qu'il y a des circonstances où le plus
grand nombre d'yeux sont ou en de-
sus ou au dedans ; pour éviter cet in-
convénient, au lieu de faire la plaie
de la suppression à plat et ras l'écorce,
on coupe obliquement en ayant soin
de laisser à peu près moitié du talon
du bourgeon qu'on supprime du côté
où l'on désire qu'il y ait un bourgeon
pour remplir le vide. On peut compter
que par cette petite opération il reper-
cera incessamment un bourgeon sur le
côté du talon, boifrgeon qui, étant di-
rigé, finira par remplir le vide. Ainsi
tous les ans il faut ajouter un cerceau
plus large à proportion de l'ouverture
qu'on voudra donner à l'arbre.
Si l'on voulait planter des arbres
greffés, il faudrait, comme nous avons
dit, défoncer le terrain de 1 mètre à
1m.30 dans les points qu'on destine aux
arbres, soit en faisant des trous d'a-
vance, ce qui est meilleur, soit en re-
muant le sol sur une largeur de lm,30
en carré. Les arbres devront être gref-
fés en nains, tels qu'on les trouve chez
les pépiniéristes, et sur amandier,
parce que celui-ci est le sujet par ex-
cellence, celui qui est le plus solide,
le plus robuste, qui conserve le plus
longtemps sa végétation, puisque sou-
vent il végète encore lorsque les gelées
arrivent. Il est bon de se rappeler qu'il
réussit mal dans les terrains maréca-
geux ou susceptibles d'être inondés;
mais prospère dans tous les terrains où
l'eau ne domine pas; il fait merveille
dans les déblais de carrières, les terres
argileuses, les terres franches, celles
pierreuses ou siliceuses; c'est un
arbre robuste, soutenu par de très-
furtes racines qu'il enfonce à une
grande profondeur, et lorsqu'il est li-
vré à lui-même, il forme un arbre d'une
assez grande dimension. Il est même
tellement solide sur son pied, que l'on
n'en voit jamais de renversés par le
vent. Il en existe encore de très-beaux
sur les hauteurs du Père-Lachaise ou
Mont-Louis et dans les vignes de Mé-
nilmonlant; les habitants de ces quar-
tiers en cueillent les. fruits en vert et
en approvisionnent la halle de Paris.
Le pécher greffé sur amandier étant
bien soigné vit très-longtemps. S'il
arrive quelquefois, par accident, que
le pêcher meure, le sujet amandier
n'est pas pour cela perdu, on peut le
scier au-dessous de la greffe et il re-
pousse de la souche de forts rameaux
qu'on peut greffer, et au moyen des-
quels on reut rétablir l'arbre en peu
de temps; lorsque l'arbre est en train
de végéter, il est facile de choisir le
plus beau jet, de supprimer tous les
autres, d'attacher celui conservé à un
tuteur, puis, dans le courant du mois
d'août, de lui poser deux écussons soit
en sens opposés ou au-dessus l'un de
l'autre, puis, quand arrive le mois de
novembre, d'envelopper ces mêmes
greffes avec un morceau de papier, une
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afin de les préserver de pluies froides,
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