Titre : Journal officiel de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie nationale (Tananarive)
Date d'édition : 1945-06-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34425284n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Langue : malgache
Format : Nombre total de vues : 94347 Nombre total de vues : 94347
Description : 02 juin 1945 02 juin 1945
Description : 1945/06/02 (A61,N3115). 1945/06/02 (A61,N3115).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale et océan indien
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Histoire et géographie Collection numérique : Histoire et géographie
Description : Collection numérique : Océan indien Collection numérique : Océan indien
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6522055j
Source : Bibliothèque Interuniversitaire Cujas, 2012-252722
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/05/2013
- Aller à la page de la table des matières336
- SOMMAIRE.
- Partie officielle.
- .......... Page(s) .......... 337
- .......... Page(s) .......... 338
- .......... Page(s) .......... 339
- .......... Page(s) .......... 339
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- .......... Page(s) .......... 340
- .......... Page(s) .......... 341
- .......... Page(s) .......... 342
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- Avis officiels.
- .......... Page(s) .......... 343
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- .......... Page(s) .......... 344
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- .......... Page(s) .......... 345
- Partie non officielle.
61. Année. - N. S. - No 3.H5.
e 616 Année. — N. S. — No 3115.
S;imcdi 2 Jni a 1945.
JOURNAL OFFICIEL
, DE
.c MADAGASCAR n DEPENDANC"!:J
ABONNEMENTS
£ lùlilioa Edition
parttctre complète
lllapica UI U. tOQfr. 115 fr.
P < Six mois 55 90
«. 120 289
Six mdt.. 65 t10
flka. 150 lia
fto t Six bak.. M 138
ngement d'adresse : 2 francs
IIEunOMAUAlltE PARAISSANT LE SAIEDI
PRIX DU NUMÉRO
Edition complète : 3 fr. 50. — Edition partielle : 2 francs
L'édition complète comprend : t* L'édition partielle : Lois, décrets,
arrêtés, etc. ; 2* Deuxième partie : Réquisitions domaniales ; états des
exploitations minières. — Seule l'édition partielle est vendue séparément.
Adresser le montant des abonnements et commandes
au Directeur de l'Imprimerie Officielle, à Tananarive.
Compte chèqne postal : Tananarive N" 1075.
POUR TOUTE rliLÍmTi
DAMS La
JOURNAL OFFICIEL
s. ADRESSfi. AU
DIRECTEUR
D8
L'IMPRIMERIE OFFICIELLE
TÀNÀNARIVE
1 DISCOURS
f PRONONCE LE U MAI 1945,
A LA RADIO DE PARIS
===== PAR
LE GÉNÉRAL DE GAULLE,
RÉSIDENT DU GOUVERNEMENT PROVISOIRE
DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
Àinsi donc, quelques mais après avoir connu
» fierté de la libération, nous venons de goûter
j douceur de la victoire. L'affreux cortège de
u'tls, de larmes et d'angoisses est enfin
tminé. Mais comme il était prévu, c'est le
kl^yernain même que sont apparues, sous une
^bre plus crue, les difficultés qui encombrent
encorele présent. Car certaines épreuves que
?- supportait vaillamment tant que la France
! son destin au combat, que nos soldats
tût. i, - - -- - -
sur tes champs de bataille, que nos
Cdnt étaient détenus par l'ennemi, nous
plient aujourd'hui, soudain, plus amères et
fJ'I.I,' l t- rrl- tantes. Cependant, nous savions tous
en 1. ne suffirait pas que les canons se taisent
eto n £ l. Urope pour que soit en un instant réparé
rnaf qui a été détruit au point de vue
qis tertel et au point de vue moral, pour qu'ait
t'r la grande fatigue des hommes, pour que
etil)ité reprenne son cours normal, pour que
nol institutions et nos mœurs soient rebâties et
?t)elées.
sauVj ,?st vrai qu'à travers vents et marées fut
g'ié l essentiel, l'indépendance nationale, l'inté-
grit, et l'unité du pays et de l'Empire, la liberté
l,'ançais, les moyens physiques de vivre, il
Pas moins que pour devenir tels que
IQ.nts vOulons être, je veux dire prospères, puis.-
et fraternels, nous avons à faire, sans
tarder , des c~M ~es~ra~d~ e< très difficiles et
rtous aV n choses très grandes et très difficiles et
faire fvons à les {(tire à la f0ÎS- Nous avons à
re la pax, c'est-à-dire à réaliser, en lait et
par des traités avec les autres nations du monde,
cepour quoi nous nous sommes battus, ce pour
o ïUoi noueav,ons tant souffert, ce pour quoi nous
quoi nous avons tant souflèrt, ce pour quoi nous
0hs e- cOMmun avec nos Alliés de remporter
du victoire II s'agit de régler la situation de là
Frace quand a > sa sécurité et à ses rapports avec
leAutres vJ n s agit de modeler à nouveau la
Les autres. Il s'agit d modpler à noetveau la
é Qitr; Europe et demain celle de l'Asie, de
dqUltQble ce Qu'elles soient équilibrées, viables,
il s'agit. de bâtir une organisation
ïno de telle que le dmit et la justice soient
%83 de régner. Cela commande non seule-
ment le destin de notre pays et celui de chacun
de nos enfants, mais encore l'avenir de tous les
peuples de f Univers, celui de millions et de
millions d'hommes et de femmes qui peuplent et
peupleront la terre. Nous avons assez durement
souffert en tant que nation pour mesurer que
tout, à commencer par notre bonheur ou notre
malheuy, dépend directement de la façon dont
s'établira cette solidarité humaine.
Rien n'est donc plus important, dans les jours
où nous sommes, que les conditions dans
lesquelles la, paix va solidifier ce monde que la
guerre a mis à l'état de fusion. Rien m L'emporte,
vous pouvez m'en croire, sur le poids des res-
ponsabilités que portent en ce moment ceux qui
ont la charge de parler et d'agir au nom de la
France pour atteindre un but si grand et au
milieu d'un Univers qui n'est certes pas com-
mode. Rien ne dépasse. pour la France, son droit
et son devoir de prendre sa place et de jouer son
rôle dans la mesure de ses moyens. Je dis bien
dans la mesure de ses moyens, car, par les temps
qui courent, chacun n'est entendu que suivant
ce qu'il pèse. Cest pourquoi, dès l'instant où
les armées cessent d être la raison ultime des
nations, c'est la capacité de vivre, de travailler
et de produire qui devient aussitôt la conditionl
la plus impérieuse de l'indépendance et de l'in-
fluence d'un pays. Pour pouvoir faire valoir
comme il faut, et au:bénéfice de tous, nos intérêts
et notre idéal, le plus urgent et le plus néces-
saire pour nous est maintenant de rentrer, au
plus tôt, dans l'activité économique générale,
non point comme un peuple qui attendrait tout
des autres, mais comn des gens qui travaillent,
tirent le plus possible de leur sol, de leur sous-
sol, de leurs usines. de leurs ports, de leurs voies
de communications, se montrent capables
d'échanger et donnent le spectacle de l'ordre et
de la bonne santé dans les domaines politique,
social et moral.
Nul n'ignore, à travers le globe, qu'il n'y a
pas de rayonnement dans la confusion, ni de
progrès dans le tohu-bohu. C'est pourquoi, à
partir d'à présent, ce. ne sont plus seulement
nos facilités d'existence, notre niveau de vie,
mais bel et bien notre valeur et notre figure
dans le monde qui dépendent de notre pro-
duction. Hier, il n'y avait pas de devoir
national qui l'emportât sur celui de combattre.
Aujourd'hui, il n'y en a pas qui l'emporte sur
celui de produire.
Je n'énumérerai pas, une fois de plus, les
conditions qui freinent la reprise. Je n'entre-
prendrai pas non plus dp démontrer que, dans
cette pénurie qui ne peut cesser que peu à peu,
il faut à tout prix se garder de tout acte de
facilité qui, sous le prétexte fallacieux de
soulager le présent, compromettrait grave-
ment l'avenir.
Je me garderai, par exemple, d'expliquer
ce que tout le monde sait comme moi, à
savoir, qu'en temps de disette il est absolu-
ment nécessaire de maintenir à, des niveaux
déterminés et conjugués les pr ix, les salaires
et les traitements, faute de quoi, la course
commence entre ces trois éléments, course au
bout de laquelle il y a infailliblement l'infla-
tion, La ruine de la monnaie, l'effondrement
des finances de l'Etat et la misère pour tous.
Assurément, te blocage des prix, des traite-
ments et des salaires ne peut combler aucune
des catégories qui y sont soumises. Ni tes pro-
ducteurs industriels ou agricoles ne sont satis
faits de voir leurs bénéfices réduits à peu de
chose, même s'ils m subissent pas de pertes,
ni les ouvriers, employés et fonctionnaires n<
s'accommodent volontiers de ne vouvoir se
procurer, au prix de leurs émoluments, les
denrées et les objets qui, en fait, n'existent
pas en quantité suffisante. Pour les pouvoirs
publics, le jeu facile et coupable du déma-
gogue consisterait à accroître artificiellement
les revenus fictifs des uns et des autres, el,
qui, sur l'instant, leur donnerait l'illusion
agréable de se trouver avantagés, mais qui les
mènerait, avec le pays, tout droit à la cuLbuLt.
Le devoir consiste, au contraire, à fixer dans
leur ensemble les prix, les salaires et les trai-
tements de la façon la plus équitable possible,
et de s'y Unir fermement. Le Gouvernement
a pris en connaissance de cause ses décisions
à cet égard. Il a fixé ce qui doit l'être. Il s'y
tient et s'y tiendra.
Dans la situation où nous sommes, un ra-
lentissemenl d'efforts de la part des produc-
teurs ou bien des grèves, lorsqu'elles se
produisent, ne peuvent avoir d'autres consé--
quences que d'aggraver davantage, au détri-
ment de tous, les déficicires de la production.
Tout le monde y perd, excepté peut-être ceux
qui entendent rairt du mécontentement un
moyen d'action politique. Mais je suis sûr que
les ouvriers, les employés, les industriels et
les agriculteurs ont compris, comme ceux
qui les représentent, quel est l'enjeu et de
quoi il retourne, et je tiens à leur déclarer
que tout en ne connaissant que trop bien leurs
peines et leurs difficultés, j'ai, quant à moi,
confiance dans leur raison, leur conscience
et leur souci dominant de l'intérêt général.
Ceci dit, je tiens à ajouter que les pouvoirs
publics, tout en s'opposant, comme ils le doivent,
à un déséquilibre mortel, entendent s'appliquer
à améliorer, autant que faire se pourra, les
conditions dans lesquelles sont réparties les
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arrêtés, etc. ; 2* Deuxième partie : Réquisitions domaniales ; états des
exploitations minières. — Seule l'édition partielle est vendue séparément.
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DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
Àinsi donc, quelques mais après avoir connu
» fierté de la libération, nous venons de goûter
j douceur de la victoire. L'affreux cortège de
u'tls, de larmes et d'angoisses est enfin
tminé. Mais comme il était prévu, c'est le
kl^yernain même que sont apparues, sous une
^bre plus crue, les difficultés qui encombrent
encorele présent. Car certaines épreuves que
?- supportait vaillamment tant que la France
! son destin au combat, que nos soldats
tût. i, - - -- - -
sur tes champs de bataille, que nos
Cdnt étaient détenus par l'ennemi, nous
plient aujourd'hui, soudain, plus amères et
fJ'I.I,' l t- rrl- tantes. Cependant, nous savions tous
en 1. ne suffirait pas que les canons se taisent
eto n £ l. Urope pour que soit en un instant réparé
rnaf qui a été détruit au point de vue
qis tertel et au point de vue moral, pour qu'ait
t'r la grande fatigue des hommes, pour que
etil)ité reprenne son cours normal, pour que
nol institutions et nos mœurs soient rebâties et
?t)elées.
sauVj ,?st vrai qu'à travers vents et marées fut
g'ié l essentiel, l'indépendance nationale, l'inté-
grit, et l'unité du pays et de l'Empire, la liberté
l,'ançais, les moyens physiques de vivre, il
Pas moins que pour devenir tels que
IQ.nts vOulons être, je veux dire prospères, puis.-
et fraternels, nous avons à faire, sans
tarder , des c~M ~es~ra~d~ e< très difficiles et
rtous aV n choses très grandes et très difficiles et
faire fvons à les {(tire à la f0ÎS- Nous avons à
re la pax, c'est-à-dire à réaliser, en lait et
par des traités avec les autres nations du monde,
cepour quoi nous nous sommes battus, ce pour
o ïUoi noueav,ons tant souffert, ce pour quoi nous
quoi nous avons tant souflèrt, ce pour quoi nous
0hs e- cOMmun avec nos Alliés de remporter
du victoire II s'agit de régler la situation de là
Frace quand a > sa sécurité et à ses rapports avec
leAutres vJ n s agit de modeler à nouveau la
Les autres. Il s'agit d modpler à noetveau la
é Qitr; Europe et demain celle de l'Asie, de
dqUltQble ce Qu'elles soient équilibrées, viables,
il s'agit. de bâtir une organisation
ïno de telle que le dmit et la justice soient
%83 de régner. Cela commande non seule-
ment le destin de notre pays et celui de chacun
de nos enfants, mais encore l'avenir de tous les
peuples de f Univers, celui de millions et de
millions d'hommes et de femmes qui peuplent et
peupleront la terre. Nous avons assez durement
souffert en tant que nation pour mesurer que
tout, à commencer par notre bonheur ou notre
malheuy, dépend directement de la façon dont
s'établira cette solidarité humaine.
Rien n'est donc plus important, dans les jours
où nous sommes, que les conditions dans
lesquelles la, paix va solidifier ce monde que la
guerre a mis à l'état de fusion. Rien m L'emporte,
vous pouvez m'en croire, sur le poids des res-
ponsabilités que portent en ce moment ceux qui
ont la charge de parler et d'agir au nom de la
France pour atteindre un but si grand et au
milieu d'un Univers qui n'est certes pas com-
mode. Rien ne dépasse. pour la France, son droit
et son devoir de prendre sa place et de jouer son
rôle dans la mesure de ses moyens. Je dis bien
dans la mesure de ses moyens, car, par les temps
qui courent, chacun n'est entendu que suivant
ce qu'il pèse. Cest pourquoi, dès l'instant où
les armées cessent d être la raison ultime des
nations, c'est la capacité de vivre, de travailler
et de produire qui devient aussitôt la conditionl
la plus impérieuse de l'indépendance et de l'in-
fluence d'un pays. Pour pouvoir faire valoir
comme il faut, et au:bénéfice de tous, nos intérêts
et notre idéal, le plus urgent et le plus néces-
saire pour nous est maintenant de rentrer, au
plus tôt, dans l'activité économique générale,
non point comme un peuple qui attendrait tout
des autres, mais comn des gens qui travaillent,
tirent le plus possible de leur sol, de leur sous-
sol, de leurs usines. de leurs ports, de leurs voies
de communications, se montrent capables
d'échanger et donnent le spectacle de l'ordre et
de la bonne santé dans les domaines politique,
social et moral.
Nul n'ignore, à travers le globe, qu'il n'y a
pas de rayonnement dans la confusion, ni de
progrès dans le tohu-bohu. C'est pourquoi, à
partir d'à présent, ce. ne sont plus seulement
nos facilités d'existence, notre niveau de vie,
mais bel et bien notre valeur et notre figure
dans le monde qui dépendent de notre pro-
duction. Hier, il n'y avait pas de devoir
national qui l'emportât sur celui de combattre.
Aujourd'hui, il n'y en a pas qui l'emporte sur
celui de produire.
Je n'énumérerai pas, une fois de plus, les
conditions qui freinent la reprise. Je n'entre-
prendrai pas non plus dp démontrer que, dans
cette pénurie qui ne peut cesser que peu à peu,
il faut à tout prix se garder de tout acte de
facilité qui, sous le prétexte fallacieux de
soulager le présent, compromettrait grave-
ment l'avenir.
Je me garderai, par exemple, d'expliquer
ce que tout le monde sait comme moi, à
savoir, qu'en temps de disette il est absolu-
ment nécessaire de maintenir à, des niveaux
déterminés et conjugués les pr ix, les salaires
et les traitements, faute de quoi, la course
commence entre ces trois éléments, course au
bout de laquelle il y a infailliblement l'infla-
tion, La ruine de la monnaie, l'effondrement
des finances de l'Etat et la misère pour tous.
Assurément, te blocage des prix, des traite-
ments et des salaires ne peut combler aucune
des catégories qui y sont soumises. Ni tes pro-
ducteurs industriels ou agricoles ne sont satis
faits de voir leurs bénéfices réduits à peu de
chose, même s'ils m subissent pas de pertes,
ni les ouvriers, employés et fonctionnaires n<
s'accommodent volontiers de ne vouvoir se
procurer, au prix de leurs émoluments, les
denrées et les objets qui, en fait, n'existent
pas en quantité suffisante. Pour les pouvoirs
publics, le jeu facile et coupable du déma-
gogue consisterait à accroître artificiellement
les revenus fictifs des uns et des autres, el,
qui, sur l'instant, leur donnerait l'illusion
agréable de se trouver avantagés, mais qui les
mènerait, avec le pays, tout droit à la cuLbuLt.
Le devoir consiste, au contraire, à fixer dans
leur ensemble les prix, les salaires et les trai-
tements de la façon la plus équitable possible,
et de s'y Unir fermement. Le Gouvernement
a pris en connaissance de cause ses décisions
à cet égard. Il a fixé ce qui doit l'être. Il s'y
tient et s'y tiendra.
Dans la situation où nous sommes, un ra-
lentissemenl d'efforts de la part des produc-
teurs ou bien des grèves, lorsqu'elles se
produisent, ne peuvent avoir d'autres consé--
quences que d'aggraver davantage, au détri-
ment de tous, les déficicires de la production.
Tout le monde y perd, excepté peut-être ceux
qui entendent rairt du mécontentement un
moyen d'action politique. Mais je suis sûr que
les ouvriers, les employés, les industriels et
les agriculteurs ont compris, comme ceux
qui les représentent, quel est l'enjeu et de
quoi il retourne, et je tiens à leur déclarer
que tout en ne connaissant que trop bien leurs
peines et leurs difficultés, j'ai, quant à moi,
confiance dans leur raison, leur conscience
et leur souci dominant de l'intérêt général.
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