On ne peut se justifier d'une apostasie politique . (Signé : Un Calaisien.)

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12 pages

Titre : On ne peut se justifier d'une apostasie politique . (Signé : Un Calaisien.)

Éditeur : Impr. de H. Delahodde (Boulogne)

Date d'édition : 1848

Sujet : Calais (France)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb363891642

Type : monographie imprimée monographie imprimée

Langue : français

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Droits : Consultable en ligne

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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LK7-1571

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 20/05/2013

fis et WM JUSTIFIER D'UE APOSTASIE POLITIQUE.

L'inflexible M.toire.

Et quorum pars magna fui.

Depuis - quoique temps une polémique est engagée à Calais en-
tre l'un des membres du conseil municipal et son premier ma-
gistrat sur la pénible et inquiétante situation financière actuelle
de cette ville, sur ses causes, la nécessité et le moyen d'y remé-
dier. Le conseiller qui a pris la courageuse initiative de cette
instructive polémique est M. Et. Lengaigne, Calaisien de la
vieille roche, homme ferme et indépendant, sévère et conscien-
cieux surveillant des deniers communaux; l'adversnire auquel il
entlique, c'est M. Legros-Dévot, qui personnifie tout le système
administratif de Calais, depuis six ou sept ans. :

A propos d'une allusion faite par M. le maire Legros-Devot

au système personnel combattu avec tant de raison sur une plus
haute échelle, par les grands journaux de Paris, M. Et. Lengaigne
avait dit :« N'entrons point Sur le terram périlleux de la poli-
» ttque, croyez-moi, M. le Maire; car nous n' y serions sans doute
» pas plus d'accord que sur tout autre terrain. »

- Et. M. le maire Legros-Devot de répondre, avec une légèreté,
une impudence sans ncin (nous citons textuellement, pour
ne pas être accusé d'inexactitude ou d'exagération) :
« Mais pourquoi ne parlerais-je pas -politique, si tel était
» mon bon plaisir? Voudriez-vous vous faire l'écho de quelques
» odieuses Calomnies inventées contre moi? Voulez-vous me re-
» procher d'avoir modifié mes opinions depuis 4830? La grave ac-

J),cusaLioD, en vérité, s'il en était ainsi ! Oubliez-vous donc qu'il
» est un âge où I on n'a point d'opinions, mais des sentiments !

» Oubliez-vous tout ce qui s'est passé depuis lors : les émeutes
>» sanglantes de Paris, de Lyon et de Toulouse, le sac de l'Arche-
» véché, les nombreuses tentatives d'assassinat sur la personne du
,, Roi y etc !. Jone sais au juste à quelle religion politique vous
» appartenez ; mais ce que je sais, c'est que je suis du parti, qui
» veut les conséquences de la révolution de juillet, l'ordre, le pro-

JI grès incessant, mais certain et sans secousses, et je puis vous as-
» surer que, toute ma vie, je serai de ce parti là. »

- Pour qui connait M. Legros-Devot et son passé, ces paroles
sont incroyables, n'est-ce pas!. aussi incroyables que les ana-
chronismes qu'il commet, plutôt avec préméditation que par
ignorance, faisant ainsi une cruelle injure au bon sens et a la
mémoire de ses lecteurs. M. Legros-Devot parle de calomnie,
d'accusations incertaines ) obscures; voyons donc si on a calomnié,
et s'il est vrai qu'on ait accusé d'une manière obscure et incer-
taine, Nous en appelons aux souvenirs, aux témoignages de nos
concitoyens ; c'est la vérité que nous allons dire, sans haine
comme sans crainte , avec l'austère sévérité de l'histoire.

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