Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1821-06-06
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 juin 1821 06 juin 1821
Description : 1821/06/06 (Numéro 157). 1821/06/06 (Numéro 157).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k650195q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
14 3
blier déelare.«ux-mêraés de-son -^éràienti ^ -
On reprend'l'audition des témoins. ' ' '
; Le sergent Billôiré rapporte un propos que lui aurait tenu Loritz' le
io août , a la barrièretoiielleville. Loritz, qui était d'è garde avec lui, lui.
demanda s'Userait bien surpris de voir flatter le dr-apeau tricoloi-e. \ ,
Loritz déclaïe qUé Billpirê l'a coitfoïulu sans doute avec quelque autre.
Le sergeatimajor Lambert rend.cOœptéde divevsç^ confidences qui-lui-,
ctft fié 6ntes>àr Modewiçt.ét pàf Breaartv Modçrçriék l'enVetiut ,■ le • 16;
août, d'un, ohangementde gauvernementî lui parla «le l'a vance in en t que
] es officiers et soldats qui y prendiaieritpart étaient certains d'obtenir ;
Mo4wi^.»i®tt^lF>e.l^l s olficiBt»'à«ft«ièl8 seraient tais à là salle d^police. ■
L« lendemain, Bredart di tau témoin que l'ouayait préparé dés cocardes
tricolores,, et que Comploté'tait sur le point d'ecUrter. \
Modewick et Bredart déclarent :que le témoin se trompe sur les faits ;
i«t sur lés datés. - ' -
Le sergent-major Sirurguet rend compte d'une conversation quil eut
=avec le. sergent La&bert, et dans laquelle'Lambert lui eouunuuiqua ce
%flu'il.sayait dé la Conspiration. - ; ' . ,. ' ^.
" L&iémWin dont le nom est appelé par l'ordre d'inscription est mort; il,
«je nommait Rœderer, et il étaitchefde musique.
■ • Le lieutenant de la légion dà Nord, Foucart, rapporte que Bredart lui ■«
"■dit vers le mois d'août dernier que lés bruits de la charte allaient se re
nouveler; que les lois qui kdétraisaient seraient rapportées, ;èt qu'on la
voulut «telle qu'elle, était en i8i5. Le témoin prétend tenir du même
-^ccusè d'autres détails relatifs à la conspiration. .
Brédartdéclare qu'il n'apointparlé du complot au témoin. ^ ~ , ^
' Silvàtri Jacquot, soldat de la légion du Nord, et s'iutitulant l'homme de
.«enfiance du lieutenant' Lecoutre,» dépose que, çe liejitena»t<éU«utauiç
,«-Béts; le i5 août, lui dit qu'il sortirait bientôt, que ces camarades le dé
livreraient. Suivant le témoin , Lècoutre lui lit' confidence du complot, lui
-dit queiipntôtle roi de Rome sei ait établi, que toBtef'ois la famille royale
«éfait respectée >,etquonlui enseignerait un em£laceihent«ù e}le poUri ai t
sviwe tranquille. . . > " ; ■ '
Le.témoin ajoute que Lecoutre lui parla de l'avancement qu obtiendraient
' les personnes qui.se seraient mciés du complot. Il lui recommanda le si-'
-lenee,IVvertissantqûc^s'il était capable de le trahir, il aurait la tête lavée
•avec, du plomb. . ? !. < ~ - • \
. Le Eeulenant Lecoutre. —• La déposition du témoin est entièrement in
vraisemblable.. Qui pourrait croire qu'ayant des amis auxquels je n'aurais
.rien confié, j'eusse été choisir an nialtieul eUx soldat pour lui livrer un se-
acret d'une«tellp importanpe. Tout ce qu'il a dii est faux > et il esfcévident à
pies yeux que sa déposition n'est point spontt.née. _ v
. Je n?ai jamais^eu avec; le témoin d'autre^çonversatida que, celle-ci::
•Prenez mes bottes et nétoyèï-ies: Voilà tout ce qu'il a enùndu de moi.
Depuis dix riiois que je suis àirêté , j'ai Subi beaucoup d'interrogatoires ;
. v j'ai toujours dit que je nesavàis rienducoinplot;je pcisistedans.çette dé
claration. ■ ' ,
M. le procureur-général.—L'accusé Lecoutre pourrait-il dire s 'il con^
lïjaîtles motifs auxquels il crôit devèir attribut4a déposition déjacquotf,
. .puisqu'elle lui Semble mensongère. . ' . ^ ;
Le lieutensntLeeoùtre.-^Je ne puis répondre. Je.n'ai jamais eud'autres
«ennemis que la calomnie et Ja tnalveillaiice. Sà déposition me sçj&ablé lui
avoir été dictée par des personnes que jo-iie connais pas. . !
- Le témoin qui succède au soldat Jacquot est le sergent Auvray,,d'abord
prévenu , et maintenant témoin. Il déchire que Lecoutre ne lui njamais dit
• 4in mot de la conspiration. '
M. le président.-,— Dans vos interrogatoires » vous avez dit toufeie eon-
araire. A vous à .croire, l'accusé -Leeoutré vous aurait dit qu'il était ques
tion de marcher sur les Tuileries, de s'emparer de Yincennes, d'arborer
Je drapeau tricolore-, dé faire venir un souverain d'Allemagne , etc. Ré-
.IraCtez-vous aujourd'hui céqUe vous avez dit lorsque vous : éli£z prévenu ?
R. Lopsque je subis mes interrogatoires , j'étais çn. prison ; j avais été
long-temps au seeref; j'étais pressé! de- recouvrer ma lîuérté j.povtcsortir
jplus tôt , je.dis tout ce que l'on voulait. . _
D. Ainsi vonS avouez que vous avez été le calomniateur (ie l'accusé
'Lecoutre?^ R. Alors je parlais ■comme prévenu aujourd'hui je ne suis
,-gue témoin,/et jedis toute la véiité.^ ' , _ ,
M. le duc de Fitz James. —Mais qui vous a donné l'idée de déclsror des
' (faits, de détailler nn plan de conspiration , d'en spécifier les diverses cir
constances? de telles idées ne viennent pas dans l'esprit sans que rien _y
4ounelieu. — Jî. Je voulais vécouvl-er ma liberté, je mé suis créé des chi-i
mères ; j'ai dit tout ce que mon imagination me'fournissait.
M e finel lit-une pièce du procès de laquelle il résulte que déjà le'témoin
^ fait une déclaration tput-à-fait semblable. , - ■ * '
M. le comte Dttparc.—Àcçuser un aut e* n'était pas le moyen de vous-
."justifier vous-même.: Comment Une telle i4ée a-t-elle pu vous venir?
3lépondez. .
JLe témoin^brusquemènt).—Je n'ai,rien à répondre. :
v - M lé procureur-rgénéraL—Parlez avec/plus de décence à un de vos
Çjuges. Ce.ton que vous prenez est contraire à tout«; les convenances. Je:
' -vais, vous répéter la question dû noble pair : Pouviez - vous penscti'.que,
■accusant un innocent, vous vous justifieriez, vous-même. i)
Le'témoin garde.le silence. . . . . . ..j- . >.
M. le jirocurenr-général. — Répondez. La loi qui nous donne le droit,
'de interpeller, vous impose le devoir de répondre. '» ;
Le témoin. --- J'ai dit tout ceque j'avais à dire. . - •
-M'iî'inel,.—^i.le moment des plaidoieries était venu, j'expliquerais
d'unemanière toute simp!e la rétraclation du témoin. - '
1 On appelle un nouveau témoin, le caporal Dulpaire. Il dépose qu'il a
entendu Auvray. lui parler d'un changement prés d'éclater. Les ofheiers,
disait Auvray, vont obtenir? de l'avancemeut. — Est-ce que nôus aurions
la,guerre? demanda ie témoin.— Oui, répondir Auvray, nous aurons la
guerre çt autre chose. ^ Alors il'hii raconta que le. gouvernement serait
changé,, que l'on marcherait aux Tuileries; que plusieurs officiers , avec
lesquels il avait dîné, étaient du ecimplot. liiilpaire, quoiqu'invité à'.gar-
4er le silence, alla rendre compte de cette conyersatioa à son colonel.
..Auvray èst rappel». **' 'f ; * : . ; ,,
-* M. le président. — Vous ayez entendu la déposition du témoin , qu'a-
•f«fr-vous à répondre? ' • > : • ! ' 1 - 1
' ,i ...,' , 1 - H 1 . 1 ' 1 ,", 11 i .lj".
Auvray. —Tout ce qu'il dit est faut. La conversation dont il parle
de son invention. » . . " . _ -.
Dulpairê. -r-Jé 'péi'sistetdans tout ëe que j'aî déclaré.
La séance est suspendue.
L'audition dés témoins continue ensuite. . •
Le çaporal Egret et le soldat Minard, répètent ce que le témoin DuS»
^pairë leur a Le sous-lieutenant Caunies, l'cx lieutenant Vauterlierghe et le sons»
lieutéhantl^umet'? rapporteftt qu r én causant; avéc Fesiiêàuils lui dirent
qu^il paraissait que la légion allait bientôt quitter Paris, et queFesnead,
qui aimàit k rife, leur répondit : Ah bahî il y aura du branle bas d'ici là!
Sur les interpellations .qui lui sant faites par M. le président et par lii-e-
davU, le témoin Y-anterbêï-ghe ajoute qu'il était tres-lié av-ec Bredart, eï
qu'il n'en a jamais enlendii uninot qui eût rapport à un complot.
_ Fesrieau explique le propos qui lui est attribué. Je suis nls de marin
dit-il, et ilm'arrivé souvent, quand je ris avec mes amis, de me servir
de termes de marine:, pour dire qu'il.n 'y a pas d'argent, je dis que la jna-
rée, est basse. Je dis qu'il y a du, yént daiîs les voDeS, pour diré qu'qn a
bienKlîné. J'ai dit : Ali bah ! il y aura du branle-bas d'ici là, pour dire :
Si la légion part, cela ne nous empêchera pas de nous amuser d'ici 1^.
Le sergent-major Gouttière rapporte avoir, entendu dirç à Fesneau, le
19 août, qu'il paraissait qu'il y aurait du nouveau. * y '
Fesneau.—JLe témoin vint me faire son rapport, comme de coutume.
Gomme il y avait beaucoup de patrouilles commandée?, jelui dis :I1 paraît'
qu'il y a du nouveau. " ,, . : ■ ' , v " " »
M. J^cot , "ex-lieutenant ,* dépose qu'il n'a eu connaîssance.d'aucHn edm-
plot. ,lnteiY e llé s»if ce'propos r Voilà mon mariage manqué , qu'il aurait
tenu en présence deavec eux du graud nombre de patrouilles qu'on remarquait, que l'un d'eux
disait que cela annonçait qu'on craignait le renouvellement des troubles
de juin, et qu'alois il fit cette réflexion que s'il y avait encore des troubles,
il manquerait peut-être son mariage, '
- ■* ;M^ le>prticûreùr-génèral.^.'Niez-voiis avoir dît au témoin Amelloot que
Brgdart eût reçu 5oo fr-. , pour être distribués aiin soiis-offîciers?—- ïl. Sa
ie nie formellement, et je voudrais qu'Amelloof citât le jour où. je fuî aurais
tenu ce propos.
Le téinoin ajouté, qu'étant au café, il entendit Amelloot qui entretenait
Bredart de bruits d'après lesquels il V aurait eu des projets contre laïa-
mille royale. iBredurt s'écria avec fèu: On mè passerait plutôt $ur lé corps.
I .P .rin. itt.winMlA ntr/in L *■ J.. _i j.'
rappo
voilà, payeur. Si l'on vous portait un billet de banqu ,
des écus? Bredart parlait ainsi en riant ; àlissi ne sè présenta-t-i^pas chez
le trésorier, quoique le témoin lui éâl.répondû., égalemçnt èu "riant : Ap
portez votre billetde banqiie, et vous aurez des écus. '
M. Corbrion , adjudant-major, rapporte que , le 19 août., Bredart étai t
commandé pour être de gardéau poste dii Pont-Neuf, et qu'il demanda à
changer avec l'officier qui devait être de garde au poste du Pont-Neuf.
M. le président- — Quelles îTaisons aviez-vous pour deiiiander à changer -
de poste? —R. L'un de mes camarades m'avait promis, si j'étais de garde
à la Forcé, de venir me voir; 'et d'amaner deux petites'personnes que,nous ,
connaissions. - •' . , , ' - , ■
La séance est levés à 5 heures èt remise à.demain. .
2V. B. ÏVl. le lieutenant F esneau nous éçritpour nous prier de rectifier une
erreur involontaires qui nous est échappée dans le compte que nous avons
rendu hier de la déjpositiôn du témoin Drapier. Ce témoin n'a point dé
claré , coinine'nous avions cru l'entendre, que AL Fesneau lui avait dit
qu'il avait reçu 5oo*fr. pour distribuer. Cette assertion du lieutenant Dra
pier av?it rapporta un autre accusé. >
, /
EXTEPELOPPONÈSE.
Allocution de Germanicus , exarque de là première Achaïe , avthevêtfue
de Patron, au clergé et aux fidèles du PMoponèsé,prononcéedans-le
> couvent des frères Laures du mont Vélin, /e 8(20) mars, 1821.
Nos très-cliers frères, le Seigneur qui a frappé nofc pères et leurs en-
fans, vous annonce, par ma bouche , la fin des jours de larmes et d'é- '
• preuves. Sa voix a dit; Que vous seriez la couronne de sa gloire et le dia
dème de sofi royaume. La sainte S ion ne sera plus livrée, à la désolation
( Is3Ïe. 62. 3. y Le temple du Seigneur , traité cômme'un lieu ïgrfoble ; -ses
"vases de gloire traînés dans lafangei 1 MkcJi. .2. 3--9) >. vont être vengés.
L'abîme a créérl'abîme (Ps 4i- 8: les miséricordesantiquesduSeignçur
(Lament dé Jérenîi. 5. 1.) vont descemlr;; sur son peuple. La.race impie
des Turcs a comblé la mesure des iniquités ; l'heure d'en purger la Grèce
es^àrrivée,. suivant la parole de l'Eternel -. Chasse l'esclave êl;sônfils'i Ge-'
nèse. 21. 10.) Aimez-vous donc , race hellénique ,, deux .fois illustre par
.vos pèrés; armez-vous du zèle de Dieu; que.chacun de-vous ceigne le-
glaive ; car il est préférable de mourir les armes à la main que de voir
l'opprobre du sanctuaire et de la patrie (Pu. 44- 4 ■) Brisons nos,-fers èt
le joug qui charge nos têtes (Ps. 2. 3.) ; car iions sommes les- héritiers; de
Dieu et les co-héritjers de J,-G (Ps. 8. 17. ) ,,
D'autres que votre prélat vous parleront de la gMre de-vos ancêtres",
etfQipi .je .vous répéterai le nom de Dieu auquel «.nous de vous un amou r
plus Jfort que /a mort. { Cànt. 8; 6. ) :•:> — .-v
Demain, précédés de-fa croix , nous marcherons vers cette ville de Pa-
tras, dont le territoire est sanctifié par lesangdu glorieux martvrTapôtne
saint. André, Le Seigneur centuplera votre epurage-;' et'-pour a}ouler. aux
forceis qtii doivent vous animer, je vous relève du jeûne de carême que
nous observons. Soldats de la croix ,,c'estla causeniêrne du ciel que Vous
êtes appelés'à défendre. Au nom du Père, du. Fils et du Saint Esprit,
soyez bénis et absous 'de tous vos péchés. , , , . j
. ■ .. 1. f ' ^
, .^ B odrse pe P aç'is , du :/ 5 j«in r . —Cinq : pour cent consolidés, d||
aa mars 1821, a5c 20c i5c 10c 5c 87I' 86f 900 87! 86fg5c 87F 86f gog
86f 85c 90c' 85c 90c 8ôc.8oc 70c 65c 60c Soc 4<>c 55c "
* Retonnaiss. de liqu., jouiss. d« m mars ,■ g8f g8f' i'oc gSf qjî 90e, v
Actions d.e la banque, ^ouiss. du i lr janv. 7 5oc iSgoï i5gut S>
i5gof ' . •
Oblig. de là ville ,, jouiss. durit* avril ,-ivjyt 5oc.
5o§
SSB
. »£ L'IMPRIMERIE Û'.JLLECL } 1 IMPRIME!]É. DU. COMMEtGE RUE THISADTODf., S.
On reprend'l'audition des témoins. ' ' '
; Le sergent Billôiré rapporte un propos que lui aurait tenu Loritz' le
io août , a la barrièretoiielleville. Loritz, qui était d'è garde avec lui, lui.
demanda s'Userait bien surpris de voir flatter le dr-apeau tricoloi-e. \ ,
Loritz déclaïe qUé Billpirê l'a coitfoïulu sans doute avec quelque autre.
Le sergeatimajor Lambert rend.cOœptéde divevsç^ confidences qui-lui-,
ctft fié 6ntes>àr Modewiçt.ét pàf Breaartv Modçrçriék l'enVetiut ,■ le • 16;
août, d'un, ohangementde gauvernementî lui parla «le l'a vance in en t que
] es officiers et soldats qui y prendiaieritpart étaient certains d'obtenir ;
Mo4wi^.»i®tt^lF>e.l^l s olficiBt»'à«ft«ièl8 seraient tais à là salle d^police. ■
L« lendemain, Bredart di tau témoin que l'ouayait préparé dés cocardes
tricolores,, et que Comploté'tait sur le point d'ecUrter. \
Modewick et Bredart déclarent :que le témoin se trompe sur les faits ;
i«t sur lés datés. - ' -
Le sergent-major Sirurguet rend compte d'une conversation quil eut
=avec le. sergent La&bert, et dans laquelle'Lambert lui eouunuuiqua ce
%flu'il.sayait dé la Conspiration. - ; ' . ,. ' ^.
" L&iémWin dont le nom est appelé par l'ordre d'inscription est mort; il,
«je nommait Rœderer, et il étaitchefde musique.
■ • Le lieutenant de la légion dà Nord, Foucart, rapporte que Bredart lui ■«
"■dit vers le mois d'août dernier que lés bruits de la charte allaient se re
nouveler; que les lois qui kdétraisaient seraient rapportées, ;èt qu'on la
voulut «telle qu'elle, était en i8i5. Le témoin prétend tenir du même
-^ccusè d'autres détails relatifs à la conspiration. .
Brédartdéclare qu'il n'apointparlé du complot au témoin. ^ ~ , ^
' Silvàtri Jacquot, soldat de la légion du Nord, et s'iutitulant l'homme de
.«enfiance du lieutenant' Lecoutre,» dépose que, çe liejitena»t<éU«utauiç
,«-Béts; le i5 août, lui dit qu'il sortirait bientôt, que ces camarades le dé
livreraient. Suivant le témoin , Lècoutre lui lit' confidence du complot, lui
-dit queiipntôtle roi de Rome sei ait établi, que toBtef'ois la famille royale
«éfait respectée >,etquonlui enseignerait un em£laceihent«ù e}le poUri ai t
sviwe tranquille. . . > " ; ■ '
Le.témoin ajoute que Lecoutre lui parla de l'avancement qu obtiendraient
' les personnes qui.se seraient mciés du complot. Il lui recommanda le si-'
-lenee,IVvertissantqûc^s'il était capable de le trahir, il aurait la tête lavée
•avec, du plomb. . ? !. < ~ - • \
. Le Eeulenant Lecoutre. —• La déposition du témoin est entièrement in
vraisemblable.. Qui pourrait croire qu'ayant des amis auxquels je n'aurais
.rien confié, j'eusse été choisir an nialtieul eUx soldat pour lui livrer un se-
acret d'une«tellp importanpe. Tout ce qu'il a dii est faux > et il esfcévident à
pies yeux que sa déposition n'est point spontt.née. _ v
. Je n?ai jamais^eu avec; le témoin d'autre^çonversatida que, celle-ci::
•Prenez mes bottes et nétoyèï-ies: Voilà tout ce qu'il a enùndu de moi.
Depuis dix riiois que je suis àirêté , j'ai Subi beaucoup d'interrogatoires ;
. v j'ai toujours dit que je nesavàis rienducoinplot;je pcisistedans.çette dé
claration. ■ ' ,
M. le procureur-général.—L'accusé Lecoutre pourrait-il dire s 'il con^
lïjaîtles motifs auxquels il crôit devèir attribut4a déposition déjacquotf,
. .puisqu'elle lui Semble mensongère. . ' . ^ ;
Le lieutensntLeeoùtre.-^Je ne puis répondre. Je.n'ai jamais eud'autres
«ennemis que la calomnie et Ja tnalveillaiice. Sà déposition me sçj&ablé lui
avoir été dictée par des personnes que jo-iie connais pas. . !
- Le témoin qui succède au soldat Jacquot est le sergent Auvray,,d'abord
prévenu , et maintenant témoin. Il déchire que Lecoutre ne lui njamais dit
• 4in mot de la conspiration. '
M. le président.-,— Dans vos interrogatoires » vous avez dit toufeie eon-
araire. A vous à .croire, l'accusé -Leeoutré vous aurait dit qu'il était ques
tion de marcher sur les Tuileries, de s'emparer de Yincennes, d'arborer
Je drapeau tricolore-, dé faire venir un souverain d'Allemagne , etc. Ré-
.IraCtez-vous aujourd'hui céqUe vous avez dit lorsque vous : éli£z prévenu ?
R. Lopsque je subis mes interrogatoires , j'étais çn. prison ; j avais été
long-temps au seeref; j'étais pressé! de- recouvrer ma lîuérté j.povtcsortir
jplus tôt , je.dis tout ce que l'on voulait. . _
D. Ainsi vonS avouez que vous avez été le calomniateur (ie l'accusé
'Lecoutre?^ R. Alors je parlais ■comme prévenu aujourd'hui je ne suis
,-gue témoin,/et jedis toute la véiité.^ ' , _ ,
M. le duc de Fitz James. —Mais qui vous a donné l'idée de déclsror des
' (faits, de détailler nn plan de conspiration , d'en spécifier les diverses cir
constances? de telles idées ne viennent pas dans l'esprit sans que rien _y
4ounelieu. — Jî. Je voulais vécouvl-er ma liberté, je mé suis créé des chi-i
mères ; j'ai dit tout ce que mon imagination me'fournissait.
M e finel lit-une pièce du procès de laquelle il résulte que déjà le'témoin
^ fait une déclaration tput-à-fait semblable. , - ■ * '
M. le comte Dttparc.—Àcçuser un aut e* n'était pas le moyen de vous-
."justifier vous-même.: Comment Une telle i4ée a-t-elle pu vous venir?
3lépondez. .
JLe témoin^brusquemènt).—Je n'ai,rien à répondre. :
v - M lé procureur-rgénéraL—Parlez avec/plus de décence à un de vos
Çjuges. Ce.ton que vous prenez est contraire à tout«; les convenances. Je:
' -vais, vous répéter la question dû noble pair : Pouviez - vous penscti'.que,
■accusant un innocent, vous vous justifieriez, vous-même. i)
Le'témoin garde.le silence. . . . . . ..j- . >.
M. le jirocurenr-général. — Répondez. La loi qui nous donne le droit,
'de interpeller, vous impose le devoir de répondre. '» ;
Le témoin. --- J'ai dit tout ceque j'avais à dire. . - •
-M'iî'inel,.—^i.le moment des plaidoieries était venu, j'expliquerais
d'unemanière toute simp!e la rétraclation du témoin. - '
1 On appelle un nouveau témoin, le caporal Dulpaire. Il dépose qu'il a
entendu Auvray. lui parler d'un changement prés d'éclater. Les ofheiers,
disait Auvray, vont obtenir? de l'avancemeut. — Est-ce que nôus aurions
la,guerre? demanda ie témoin.— Oui, répondir Auvray, nous aurons la
guerre çt autre chose. ^ Alors il'hii raconta que le. gouvernement serait
changé,, que l'on marcherait aux Tuileries; que plusieurs officiers , avec
lesquels il avait dîné, étaient du ecimplot. liiilpaire, quoiqu'invité à'.gar-
4er le silence, alla rendre compte de cette conyersatioa à son colonel.
..Auvray èst rappel». **' 'f ; * : . ; ,,
-* M. le président. — Vous ayez entendu la déposition du témoin , qu'a-
•f«fr-vous à répondre? ' • > : • ! ' 1 - 1
' ,i ...,' , 1 - H 1 . 1 ' 1 ,", 11 i .lj".
Auvray. —Tout ce qu'il dit est faut. La conversation dont il parle
de son invention. » . . " . _ -.
Dulpairê. -r-Jé 'péi'sistetdans tout ëe que j'aî déclaré.
La séance est suspendue.
L'audition dés témoins continue ensuite. . •
Le çaporal Egret et le soldat Minard, répètent ce que le témoin DuS»
^pairë leur a
lieutéhantl^umet'? rapporteftt qu r én causant; avéc Fesiiêàuils lui dirent
qu^il paraissait que la légion allait bientôt quitter Paris, et queFesnead,
qui aimàit k rife, leur répondit : Ah bahî il y aura du branle bas d'ici là!
Sur les interpellations .qui lui sant faites par M. le président et par lii-e-
davU, le témoin Y-anterbêï-ghe ajoute qu'il était tres-lié av-ec Bredart, eï
qu'il n'en a jamais enlendii uninot qui eût rapport à un complot.
_ Fesrieau explique le propos qui lui est attribué. Je suis nls de marin
dit-il, et ilm'arrivé souvent, quand je ris avec mes amis, de me servir
de termes de marine:, pour dire qu'il.n 'y a pas d'argent, je dis que la jna-
rée, est basse. Je dis qu'il y a du, yént daiîs les voDeS, pour diré qu'qn a
bienKlîné. J'ai dit : Ali bah ! il y aura du branle-bas d'ici là, pour dire :
Si la légion part, cela ne nous empêchera pas de nous amuser d'ici 1^.
Le sergent-major Gouttière rapporte avoir, entendu dirç à Fesneau, le
19 août, qu'il paraissait qu'il y aurait du nouveau. * y '
Fesneau.—JLe témoin vint me faire son rapport, comme de coutume.
Gomme il y avait beaucoup de patrouilles commandée?, jelui dis :I1 paraît'
qu'il y a du nouveau. " ,, . : ■ ' , v " " »
M. J^cot , "ex-lieutenant ,* dépose qu'il n'a eu connaîssance.d'aucHn edm-
plot. ,lnteiY e llé s»if ce'propos r Voilà mon mariage manqué , qu'il aurait
tenu en présence de
disait que cela annonçait qu'on craignait le renouvellement des troubles
de juin, et qu'alois il fit cette réflexion que s'il y avait encore des troubles,
il manquerait peut-être son mariage, '
- ■* ;M^ le>prticûreùr-génèral.^.'Niez-voiis avoir dît au témoin Amelloot que
Brgdart eût reçu 5oo fr-. , pour être distribués aiin soiis-offîciers?—- ïl. Sa
ie nie formellement, et je voudrais qu'Amelloof citât le jour où. je fuî aurais
tenu ce propos.
Le téinoin ajouté, qu'étant au café, il entendit Amelloot qui entretenait
Bredart de bruits d'après lesquels il V aurait eu des projets contre laïa-
mille royale. iBredurt s'écria avec fèu: On mè passerait plutôt $ur lé corps.
I .P .rin. itt.winMlA ntr/in L *■ J.. _i j.'
rappo
voilà, payeur. Si l'on vous portait un billet de banqu ,
des écus? Bredart parlait ainsi en riant ; àlissi ne sè présenta-t-i^pas chez
le trésorier, quoique le témoin lui éâl.répondû., égalemçnt èu "riant : Ap
portez votre billetde banqiie, et vous aurez des écus. '
M. Corbrion , adjudant-major, rapporte que , le 19 août., Bredart étai t
commandé pour être de gardéau poste dii Pont-Neuf, et qu'il demanda à
changer avec l'officier qui devait être de garde au poste du Pont-Neuf.
M. le président- — Quelles îTaisons aviez-vous pour deiiiander à changer -
de poste? —R. L'un de mes camarades m'avait promis, si j'étais de garde
à la Forcé, de venir me voir; 'et d'amaner deux petites'personnes que,nous ,
connaissions. - •' . , , ' - , ■
La séance est levés à 5 heures èt remise à.demain. .
2V. B. ÏVl. le lieutenant F esneau nous éçritpour nous prier de rectifier une
erreur involontaires qui nous est échappée dans le compte que nous avons
rendu hier de la déjpositiôn du témoin Drapier. Ce témoin n'a point dé
claré , coinine'nous avions cru l'entendre, que AL Fesneau lui avait dit
qu'il avait reçu 5oo*fr. pour distribuer. Cette assertion du lieutenant Dra
pier av?it rapporta un autre accusé. >
, /
EXTE
Allocution de Germanicus , exarque de là première Achaïe , avthevêtfue
de Patron, au clergé et aux fidèles du PMoponèsé,prononcéedans-le
> couvent des frères Laures du mont Vélin, /e 8(20) mars, 1821.
Nos très-cliers frères, le Seigneur qui a frappé nofc pères et leurs en-
fans, vous annonce, par ma bouche , la fin des jours de larmes et d'é- '
• preuves. Sa voix a dit; Que vous seriez la couronne de sa gloire et le dia
dème de sofi royaume. La sainte S ion ne sera plus livrée, à la désolation
( Is3Ïe. 62. 3. y Le temple du Seigneur , traité cômme'un lieu ïgrfoble ; -ses
"vases de gloire traînés dans lafangei 1 MkcJi. .2. 3--9) >. vont être vengés.
L'abîme a créérl'abîme (Ps 4i- 8: les miséricordesantiquesduSeignçur
(Lament dé Jérenîi. 5. 1.) vont descemlr;; sur son peuple. La.race impie
des Turcs a comblé la mesure des iniquités ; l'heure d'en purger la Grèce
es^àrrivée,. suivant la parole de l'Eternel -. Chasse l'esclave êl;sônfils'i Ge-'
nèse. 21. 10.) Aimez-vous donc , race hellénique ,, deux .fois illustre par
.vos pèrés; armez-vous du zèle de Dieu; que.chacun de-vous ceigne le-
glaive ; car il est préférable de mourir les armes à la main que de voir
l'opprobre du sanctuaire et de la patrie (Pu. 44- 4 ■) Brisons nos,-fers èt
le joug qui charge nos têtes (Ps. 2. 3.) ; car iions sommes les- héritiers; de
Dieu et les co-héritjers de J,-G (Ps. 8. 17. ) ,,
D'autres que votre prélat vous parleront de la gMre de-vos ancêtres",
etfQipi .je .vous répéterai le nom de Dieu auquel «.nous de vous un amou r
plus Jfort que /a mort. { Cànt. 8; 6. ) :•:> — .-v
Demain, précédés de-fa croix , nous marcherons vers cette ville de Pa-
tras, dont le territoire est sanctifié par lesangdu glorieux martvrTapôtne
saint. André, Le Seigneur centuplera votre epurage-;' et'-pour a}ouler. aux
forceis qtii doivent vous animer, je vous relève du jeûne de carême que
nous observons. Soldats de la croix ,,c'estla causeniêrne du ciel que Vous
êtes appelés'à défendre. Au nom du Père, du. Fils et du Saint Esprit,
soyez bénis et absous 'de tous vos péchés. , , , . j
. ■ .. 1. f ' ^
, .^ B odrse pe P aç'is , du :/ 5 j«in r . —Cinq : pour cent consolidés, d||
aa mars 1821, a5c 20c i5c 10c 5c 87I' 86f 900 87! 86fg5c 87F 86f gog
86f 85c 90c' 85c 90c 8ôc.8oc 70c 65c 60c Soc 4<>c 55c "
* Retonnaiss. de liqu., jouiss. d« m mars ,■ g8f g8f' i'oc gSf qjî 90e, v
Actions d.e la banque, ^ouiss. du i lr janv. 7 5oc iSgoï i5gut S>
i5gof ' . •
Oblig. de là ville ,, jouiss. durit* avril ,-ivjyt 5oc.
5o§
SSB
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