Titre : Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-12-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348662d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 68676 Nombre total de vues : 68676
Description : 03 décembre 1932 03 décembre 1932
Description : 1932/12/03 (A52,N23,T101). 1932/12/03 (A52,N23,T101).
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6488373s
Source : Ecole nationale des ponts et chaussées, 2012-302223
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
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- SOMMAIRE.
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- ANNONCES: Informations diverses.
- .......... Page(s) .......... IV
3 DÉCEMBRE 1932 LE GENIE CIVIL 549
rapport au point d'application invariable de la pesanteur : il en
résulte la possibilité de créer un couple de rappel du sens désiré
pour la manœuvre qu'on veut effectuer, dont la valeur est indé-
pendante de la vitesse. Les récentes expériences faites en
Angleterre par la « Cierva Autogiro G0 » sur un appareil pourvu
de ce dispositif ont donné toute satisfaction.
Sur ce principe, les Etablissements Lioré et Olivier, dont le
groupe possède une licence exclusive des autogires de La Cierva,
ont réalisé le C. L. 10, sous la direction de l'ingénieur G. Lepère,
qui fut le premier en
France à collaborer
avec M. de La Cierva.
L'appareil se pré-
sente sous l'aspect
d'un fuselage très
court, pourvu d'un
train d'atterrissage à
large voie, surmonté
d'un rotor à trois
pales a, et terminé à
l'arrière par un em-
pennage cruciforme
mobile autour d'un
axe vertical. Le plan
inférieur des anciens
autogires, qui por-
tait des ailerons, et
le plan fixe arrière ont
complètement dispa-
ru. Il en résulte une
amélioration de la fi-
nesse de la machine,
un meilleur dégage-
ment des roues main-
FIG. 15 à 17.
Autogire
Lioré - Olivier
C.L. 10.
tenant complètement libres vers le bas, et un moindre encom-
brement. Les trois pales du rotor se replient pour le garage, et
l'appareil n'occupe plus que la place de son fuselage.
D'autres avantages découlent du nouveau dispositif du rotor
orientable. La longueur de roulement au départ, déjà réduite sur
les précédents modèles, se trouve encore diminuée, puisque le
pilote peut donner une forte incidence à l'ensemble du rotor; la
mise en marche de ce dernier s'effectue, bien entendu, par un
embrayage mécanique qui le relie momentanément au moteur,
et dont l'action s'arrête lorsque la voilure tournante a pris son
régime normal.
Dans le cas de descente « parachutale », hélice calée, il est
possible de remettre la machine en piqué et d'effectuer toutes les
manœuvres nécessaires pour l'atterrissage.
Sitôt l'autogire posé, alors que le rotor tourne encore à un
régime élevé (un dispositif de freinage, placé sur l'arbre, le
ramène au repos en quelques instants, mais l'opération ne peut
être instantanée, en raison de l'inertie du système), le C. L. 10
ne risque plus d'être soulevé par une rafale de vent : le pilote
peut placer le rotor à incidence nulle, ce qui supprime toute
chance de « redécollage » intempestif.
Enfin, la suppression du plan inférieur, qui supportait l'atter-
risseur dans les modèles précédents, a permis de placer l'axe des
roues tout à fait sur l'avant ; la béquille arrière a été remplacée
par une roulette commandée à partir du poste de pilotage, ce
qui rend l'appareil aussi aisé à conduire sur le sol qu'une auto-
mobile.
Le C.L. 10, destiné au tourisme, est carrossé en conduite inté-
rieure biplace côte à côte. Il est équipé du Pobjoy R, de 21835 de
cylindrée, qui constitue une des plus belles réalisations du moteur
d'avion léger. Tournant à 3000 t/mn (1400 t/mn à l'hélice), il
développe 75 ch et pèse, complet, 61 kg 5 seulement; son diamètre
n'est que de 648 mm.
Les caractéristiques principales et performances du C. L. 10
sont : diamètre du rotor, 9m 50; longueur, 5m 20; hauteur, 2m95;
poids à vide, 280 kg; charge enlevée, 210 kg; poids total,
490 kg; vitesse maximum, 165 km/h; vitesse minimum,
30 km/h ; pente de montée, 18 ; vitesse de descente verticale,
4 m/s ; longueur de roulement au départ, 20 mètres.
Avec une charge enlevée de 120 kg seulement, la pente de
montée passe à 27 %, et le roulement au départ se réduit à
13 mètres.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE AÉRONAUTIQUE NIEUPORT-DELAGE. — Cette
firme exposait trois appareils bien différents, dont l'un, l'avion
« sans queue », constituait une des nouveautés du Salon.
Monoplan Nieuport-Delage 580, à moteur Hispano-Suiza de
650 ch (fig. 1). — C'est un biplace de reconnaissance, totalement
métallique avec aile surélevée, haubanée rigidement. Voici ses
principales caractéristiques : envergure, 15 mètres; surface,
38 m* ; poids à vide, 1823 kg; charge enlevée, 807 kg; poids
total, 2635 kg ; vi-
tesse au sol, 265
km/h ; à 5 000 mètres,
245 km/h; montée à
2 000 mètres en 4 mn
28 s ; à 5000 mètres
en 15 mn 26 s; pla-
fond pratique, 8 000
mètres ; distance fran-
chissable, 1000 km.
Monoplan Nieuport-
Delage 590, à trois
moteurs Lorraine de
300 ch (tableau II,
col. 8, et fig. 18). —
Destiné aux colonies,
le type 590 est doté
d'un fuselage spécial
qui offre une solution
ingénieuse au pro-
blème posé : le poste
de pilotage et la partie
avant du poste d'équi-
page en cabine fermée,
tandis qu'à l'arrière, le fuselage est largement échancré, formant
un vaste balcon à l'air libre qui permet les observations, la pho-
tographie verticale ou oblique, le tir sur objectifs terrestres, le
lancement de messages, etc. Cette formule nouvelle paraît par-
ticulièrement bien adaptée aux missions très diverses demandées
à l'avion colonial. La construction est totalement métallique,
l'aile est surélevée en porte à faux. La transformation en avion
sanitaire est prévue Vitesse à 2000 mètres, 215 km/h ; distance
franchissable, 1300 km.
Monoplan Nieuport-Delage 9kl, à moteur Lorraine de 120 ch
(tableau I, col. 16). — Type dont on s'est jusqu à présent peu
occupé en France, l'avion « sans queue » a été choisi par la
FIG. 18. — Avion colonial Nieuport-Delage 590.
maison Nieuport-Delage pour son nouvel appareil de tourisme.
Il en résulte une machine très originale, sur laquelle nous nous
proposons de revenir bientôt, avec plus de détails que ne nous
le permet le cadre de ce compte rendu général du Salon.
La structure est métallique, en tubes d'acier soudés à l'auto-
gène; mentionnons également : le plan central portant l'atterris-
seur à trois roues, la carrosserie indépendante en bois moulé, et
le groupe moteur à hélice propulsive, les gouvernes au bord de
fuite des ailes et à l'extrémité des plans; le revêtement en toile,
la cabine à trois places. La charge utile est de 334 kg, plus le
combustible pour 600 km par vent nul. Vitesse à 2 000 mètres,
210 km/h; vitesse d'atterrissage, 70 km/h ; montée à 1000 mètres,
en 4 mn 30 s ; montée à 2 000 mètres, en 9 mn 50 s.
R.-J. DE MAROLLES,
(A suivre.) Ingénieur-pilote.
rapport au point d'application invariable de la pesanteur : il en
résulte la possibilité de créer un couple de rappel du sens désiré
pour la manœuvre qu'on veut effectuer, dont la valeur est indé-
pendante de la vitesse. Les récentes expériences faites en
Angleterre par la « Cierva Autogiro G0 » sur un appareil pourvu
de ce dispositif ont donné toute satisfaction.
Sur ce principe, les Etablissements Lioré et Olivier, dont le
groupe possède une licence exclusive des autogires de La Cierva,
ont réalisé le C. L. 10, sous la direction de l'ingénieur G. Lepère,
qui fut le premier en
France à collaborer
avec M. de La Cierva.
L'appareil se pré-
sente sous l'aspect
d'un fuselage très
court, pourvu d'un
train d'atterrissage à
large voie, surmonté
d'un rotor à trois
pales a, et terminé à
l'arrière par un em-
pennage cruciforme
mobile autour d'un
axe vertical. Le plan
inférieur des anciens
autogires, qui por-
tait des ailerons, et
le plan fixe arrière ont
complètement dispa-
ru. Il en résulte une
amélioration de la fi-
nesse de la machine,
un meilleur dégage-
ment des roues main-
FIG. 15 à 17.
Autogire
Lioré - Olivier
C.L. 10.
tenant complètement libres vers le bas, et un moindre encom-
brement. Les trois pales du rotor se replient pour le garage, et
l'appareil n'occupe plus que la place de son fuselage.
D'autres avantages découlent du nouveau dispositif du rotor
orientable. La longueur de roulement au départ, déjà réduite sur
les précédents modèles, se trouve encore diminuée, puisque le
pilote peut donner une forte incidence à l'ensemble du rotor; la
mise en marche de ce dernier s'effectue, bien entendu, par un
embrayage mécanique qui le relie momentanément au moteur,
et dont l'action s'arrête lorsque la voilure tournante a pris son
régime normal.
Dans le cas de descente « parachutale », hélice calée, il est
possible de remettre la machine en piqué et d'effectuer toutes les
manœuvres nécessaires pour l'atterrissage.
Sitôt l'autogire posé, alors que le rotor tourne encore à un
régime élevé (un dispositif de freinage, placé sur l'arbre, le
ramène au repos en quelques instants, mais l'opération ne peut
être instantanée, en raison de l'inertie du système), le C. L. 10
ne risque plus d'être soulevé par une rafale de vent : le pilote
peut placer le rotor à incidence nulle, ce qui supprime toute
chance de « redécollage » intempestif.
Enfin, la suppression du plan inférieur, qui supportait l'atter-
risseur dans les modèles précédents, a permis de placer l'axe des
roues tout à fait sur l'avant ; la béquille arrière a été remplacée
par une roulette commandée à partir du poste de pilotage, ce
qui rend l'appareil aussi aisé à conduire sur le sol qu'une auto-
mobile.
Le C.L. 10, destiné au tourisme, est carrossé en conduite inté-
rieure biplace côte à côte. Il est équipé du Pobjoy R, de 21835 de
cylindrée, qui constitue une des plus belles réalisations du moteur
d'avion léger. Tournant à 3000 t/mn (1400 t/mn à l'hélice), il
développe 75 ch et pèse, complet, 61 kg 5 seulement; son diamètre
n'est que de 648 mm.
Les caractéristiques principales et performances du C. L. 10
sont : diamètre du rotor, 9m 50; longueur, 5m 20; hauteur, 2m95;
poids à vide, 280 kg; charge enlevée, 210 kg; poids total,
490 kg; vitesse maximum, 165 km/h; vitesse minimum,
30 km/h ; pente de montée, 18 ; vitesse de descente verticale,
4 m/s ; longueur de roulement au départ, 20 mètres.
Avec une charge enlevée de 120 kg seulement, la pente de
montée passe à 27 %, et le roulement au départ se réduit à
13 mètres.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE AÉRONAUTIQUE NIEUPORT-DELAGE. — Cette
firme exposait trois appareils bien différents, dont l'un, l'avion
« sans queue », constituait une des nouveautés du Salon.
Monoplan Nieuport-Delage 580, à moteur Hispano-Suiza de
650 ch (fig. 1). — C'est un biplace de reconnaissance, totalement
métallique avec aile surélevée, haubanée rigidement. Voici ses
principales caractéristiques : envergure, 15 mètres; surface,
38 m* ; poids à vide, 1823 kg; charge enlevée, 807 kg; poids
total, 2635 kg ; vi-
tesse au sol, 265
km/h ; à 5 000 mètres,
245 km/h; montée à
2 000 mètres en 4 mn
28 s ; à 5000 mètres
en 15 mn 26 s; pla-
fond pratique, 8 000
mètres ; distance fran-
chissable, 1000 km.
Monoplan Nieuport-
Delage 590, à trois
moteurs Lorraine de
300 ch (tableau II,
col. 8, et fig. 18). —
Destiné aux colonies,
le type 590 est doté
d'un fuselage spécial
qui offre une solution
ingénieuse au pro-
blème posé : le poste
de pilotage et la partie
avant du poste d'équi-
page en cabine fermée,
tandis qu'à l'arrière, le fuselage est largement échancré, formant
un vaste balcon à l'air libre qui permet les observations, la pho-
tographie verticale ou oblique, le tir sur objectifs terrestres, le
lancement de messages, etc. Cette formule nouvelle paraît par-
ticulièrement bien adaptée aux missions très diverses demandées
à l'avion colonial. La construction est totalement métallique,
l'aile est surélevée en porte à faux. La transformation en avion
sanitaire est prévue Vitesse à 2000 mètres, 215 km/h ; distance
franchissable, 1300 km.
Monoplan Nieuport-Delage 9kl, à moteur Lorraine de 120 ch
(tableau I, col. 16). — Type dont on s'est jusqu à présent peu
occupé en France, l'avion « sans queue » a été choisi par la
FIG. 18. — Avion colonial Nieuport-Delage 590.
maison Nieuport-Delage pour son nouvel appareil de tourisme.
Il en résulte une machine très originale, sur laquelle nous nous
proposons de revenir bientôt, avec plus de détails que ne nous
le permet le cadre de ce compte rendu général du Salon.
La structure est métallique, en tubes d'acier soudés à l'auto-
gène; mentionnons également : le plan central portant l'atterris-
seur à trois roues, la carrosserie indépendante en bois moulé, et
le groupe moteur à hélice propulsive, les gouvernes au bord de
fuite des ailes et à l'extrémité des plans; le revêtement en toile,
la cabine à trois places. La charge utile est de 334 kg, plus le
combustible pour 600 km par vent nul. Vitesse à 2 000 mètres,
210 km/h; vitesse d'atterrissage, 70 km/h ; montée à 1000 mètres,
en 4 mn 30 s ; montée à 2 000 mètres, en 9 mn 50 s.
R.-J. DE MAROLLES,
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