Presse et revues
14 pages
Titre : L'Athlétisme : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme
Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte
Éditeur : Fédération française d'athlétisme (Paris)
Date d'édition : 1952-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344216180
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 21454 Nombre total de vues : 21454
Description : 01 août 1952 01 août 1952
Description : 1952/08/01 (N105)-1953/09/30. 1952/08/01 (N105)-1953/09/30.
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460776c
Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247438
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
AOUT-SEPTEMBRE 1952,
\A
NUMÉRO 105
-————————— BULLETIN OFFICIEL DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE D'ATHLÉTISME —————————
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
32. Boulevard Haussmann, 32
PARIS (9e)
Reconnue d'utilité publique le 7 Avril 1925
TARIFS
Le numéro » .50 fra.
Abonnement annuel.. 1 France M 500 -
Abonnement annuel.. 1 5°° I
, oe .• , , I Renouvellement des cotisations 700 —
c Nouvelle affiliation 700 —
Changement d'adresse (Joindre dernière bande). 40
Téléphone: PROvence 79-64 et 79-65
Adresse Télégraphique : FEDATHLETI
Chèques Postaux : PARIS 281-13
JEUX OLYMPIQUES
Certains feignent une grande surprise et une patriotique indigna-
tion. devant les résultats réalisés par la délégation athlétique fran-
çaise aux Jeux Olympiques. Pour s'être gargarisés pendant des an-
nées, à l'examen de statisques sans valeur profonde, ils retombent
Sur la terre.
Après avoir déblatéré contre les magnifiques performances des
nôtres aux Jeux de Londres, et ceci seulement parce que deux
athlètes montés en épingle s'y étaient montrés inférieurs à leur
Passé, on est tenté de faire croire que l'athlétisme français s'est
montré à Helsinki inférieur à ses possibilités. On oublie volontai-
rement les Jeux de Berlin en 1936, avec une seule personne, une
dame, classée dans les 6 premiers d'une épreuve.
Et pourtant aucune critique ne se fit alors jour contre la F.F.A.,
son président, ses entraîneurs. Il est vrai qu'à l'époque, M. G. M.
couvrait de son autorité et de son approbation la préparation d. *
l'athlétisme français, et que la tenue de son journal était bien dif-
férente de celle d'aujourd'hui.
En l'an 1952, nous sommes allés à la bataille avec une formule
assez différente :
Des fonds de préparation olympique ont été dispensés aux clubs,
RUr les bases fournies par la F.F.A., par la Direction Générale des
Sports, à laquelle on ne fera pas l'injure de penser qu'elle n'en a
Pas surveillé et agréé l'emploi. Quant à la F.F.A. elle-même, elle a,
avec d'autres fonds à elle attribués directement, organisé des con-
rontations à Dinan, à Tours, à Bordeaux, au cours desquelles tous
les candidats possibles à la sélection ont pu faire le point avant les
journées de sélection ultime, les Championnats de France.
A partir de ce moment, tous ceux, hommes ou femmes qui o
pu disposer de leur temps ont, dans la période précédant les Jeux,
été accueillis à l'Institut National des Sports ou à Louveciennes
dans les meilleures conditions et ont eu à leur disposition l'élite
des entraîneurs de notre pays.
Ensuite, ce fut le Village Olympique.
w Tout le monde connaît la position que nous avons adoptée à la,
Fédération.
Nous avons demandé avec instance au Comité Olympique Fran-
çais, par écrit et par la parole, de nous laisser nous occuper nous-
tnêtne du logement et de la nourriture de notre délégation.
Un accord mitigé nous avait été donné et un membre de la
P. e-A. devait même faire partie de la délégation du C.O.F. qui se
rendrait à Helsinki au début du dernier hiver.
Le voyage eut bien lieu, mais sans nous.
Et alors, il fallut à notre équipe, comme à toutes les autres, vi-
IV re la vie du camp. !
Placée au mieux dans le village, avec un logement suffisant et
4n'B nourriture française appréciée — la Direction Générale avait
apporté tous ses soins à cette question — notre équipe eut toute-
°'s à souffrir des visites intempestives de raseurs, tolérées par
service d'ordre finlandais trop peu sévère, il était également
pratiquement impossible à nos responsables de conserver les con-
tacts constants si désirables avec les athlètes. Le brouhaha d'une
îeilî6 de restaurant peuplée de jeunes pleins de vie ne répond éga-
lent pas aux conditions idéales.
Il Quoi qu'il soit, nous devons constater que 5 records français
dont 2 à deux reprises ont été battus par nos champions jameti,
s. 1 record battu et 1 autre égalé par nos dames. Je ne pense
pas que nous ayons jamais réalisé tel exploit. Et si quelques-uns
1 Pu décevoir, si Heinrich a connu un maximum de malchance
1 Il perdant par blessure au moins une 3e place parfaitement assurée,
les exploits inouïs de Mimoun, la grande performance d'El Mabrouk,
gêné par sa très longue foulée, dans un peloton aussi compact
que ceux des 800 et des 1.500 mètres, nous avons eu la joie de
constater l'excellente moyenne de la valeur de notre athlétisme par
les résultats réussis par nos équipes de 100 X 4 et de 400 X 4.
Il y a peu d'années, jusqu'en 1938, nos équipes nationales de
100 X 4 évoluaient aux environs de 41 s. 1/2. Nous voici mainte-
nant à 40 s. 8/10.
Aux 400 X 4, malgré l'absence de Camus, retenu par le 100 X 4,
nous réalisons 3' 10" 1/10. Avec lui. c'était du 3' 9" 1/2. Je laisse
le soin à mes lecteurs, de bonne foi et compétents, eux, de con-
clure ! 1
Les experts internationaux ont enregistré avec plaisir la pro-
gression d'ensemble des Français.
L'organisation technique finlandaise fut irréprochable. Leur or-
ganisation générale pleine d'aménité. Rendons-en grâce, quant à
nous, à notre grand ami Lauri Miettinen, président de grande classe
et ami fidèle de notre fédération.
Je pourrais épiloguer à longueur de journée, mais la place est, ici,
mesurée et l'action est préférable. Devant certaines attitudes et des
paroles inconsidérées échappées à celui qui devrait être le premier
à nous aider et qui n'a pas trouvé d'autre formule que de nous
inviter « à faire mieux la prochaine fois » et ceci devant le Direc-
teur général et le Ministre de France — il est vrai que la même
personnalité à eu la maladresse au cours du même speetch de
dire au président du Comité Olympique Finlandais qu'il n'avait pu
préparer en même temps l'organisation des Jeux et les athlètes —
je viens dire, je tiens à répéter ce que notre Assemblée générale
hurle chaque année, sans être entendue, qu'il nous faut une aug
mentation importante du nombre des pratiquants, que ce but ne
peut être atteint que par une décision impérative limitant les sai-
sons et par un appoint financier que le Parlement ne paraît pas
encore disposé à allouer à l'Athlétisme.
Hors de cela, il n'est pas de solution !
Paul MERICAMP.
P.S. — Pour fixer la bonne foi d'un journal que beaucoup d'en-
tre vous lisent sans doute, je citerai un fait hors de toute discus-
sion.
Un de ses rédacteurs écrit que sur l'injonction d'un Ministre, j'ai
cessé de prendre mes repas au Village Olympique. Mensonge com-
plet puisque, à ce moment, je n'avais même jamais bu un verre
d'eau audit Village. Demande de rectification et le drôlatique per-
sonnage, auteur du papier, a l'audace d'écrire qu'il n'a jamais lancé
pareille affirmation ! Ce qui prouve que l'on peut avoir été un ex-
cellent coureur et être un journaliste inconscient.
: P. M.
COTATION DES ÉPREUVES DE DÉCATHLON
Sur une demande de la F.F.A. afin d'éviter tout malentendu M.
Holt, Secrétaire Honoraire de l'International Athlétisme. Athlétique
Amateur Fédération, confirme que la table du Décathlon, telle qu'elle
est publiée dans le dernier livre de cotation, est la seule officielle
qui soit acceptée.
Elle ne peut être en rien modifiée, à moins que d'autres proposi-
tions soient présentées au Congrès, pour étude et approbation s'il
y a lieu.
\A
NUMÉRO 105
-————————— BULLETIN OFFICIEL DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE D'ATHLÉTISME —————————
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
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tion. devant les résultats réalisés par la délégation athlétique fran-
çaise aux Jeux Olympiques. Pour s'être gargarisés pendant des an-
nées, à l'examen de statisques sans valeur profonde, ils retombent
Sur la terre.
Après avoir déblatéré contre les magnifiques performances des
nôtres aux Jeux de Londres, et ceci seulement parce que deux
athlètes montés en épingle s'y étaient montrés inférieurs à leur
Passé, on est tenté de faire croire que l'athlétisme français s'est
montré à Helsinki inférieur à ses possibilités. On oublie volontai-
rement les Jeux de Berlin en 1936, avec une seule personne, une
dame, classée dans les 6 premiers d'une épreuve.
Et pourtant aucune critique ne se fit alors jour contre la F.F.A.,
son président, ses entraîneurs. Il est vrai qu'à l'époque, M. G. M.
couvrait de son autorité et de son approbation la préparation d. *
l'athlétisme français, et que la tenue de son journal était bien dif-
férente de celle d'aujourd'hui.
En l'an 1952, nous sommes allés à la bataille avec une formule
assez différente :
Des fonds de préparation olympique ont été dispensés aux clubs,
RUr les bases fournies par la F.F.A., par la Direction Générale des
Sports, à laquelle on ne fera pas l'injure de penser qu'elle n'en a
Pas surveillé et agréé l'emploi. Quant à la F.F.A. elle-même, elle a,
avec d'autres fonds à elle attribués directement, organisé des con-
rontations à Dinan, à Tours, à Bordeaux, au cours desquelles tous
les candidats possibles à la sélection ont pu faire le point avant les
journées de sélection ultime, les Championnats de France.
A partir de ce moment, tous ceux, hommes ou femmes qui o
pu disposer de leur temps ont, dans la période précédant les Jeux,
été accueillis à l'Institut National des Sports ou à Louveciennes
dans les meilleures conditions et ont eu à leur disposition l'élite
des entraîneurs de notre pays.
Ensuite, ce fut le Village Olympique.
w Tout le monde connaît la position que nous avons adoptée à la,
Fédération.
Nous avons demandé avec instance au Comité Olympique Fran-
çais, par écrit et par la parole, de nous laisser nous occuper nous-
tnêtne du logement et de la nourriture de notre délégation.
Un accord mitigé nous avait été donné et un membre de la
P. e-A. devait même faire partie de la délégation du C.O.F. qui se
rendrait à Helsinki au début du dernier hiver.
Le voyage eut bien lieu, mais sans nous.
Et alors, il fallut à notre équipe, comme à toutes les autres, vi-
IV re la vie du camp. !
Placée au mieux dans le village, avec un logement suffisant et
4n'B nourriture française appréciée — la Direction Générale avait
apporté tous ses soins à cette question — notre équipe eut toute-
°'s à souffrir des visites intempestives de raseurs, tolérées par
service d'ordre finlandais trop peu sévère, il était également
pratiquement impossible à nos responsables de conserver les con-
tacts constants si désirables avec les athlètes. Le brouhaha d'une
îeilî6 de restaurant peuplée de jeunes pleins de vie ne répond éga-
lent pas aux conditions idéales.
Il Quoi qu'il soit, nous devons constater que 5 records français
dont 2 à deux reprises ont été battus par nos champions jameti,
s. 1 record battu et 1 autre égalé par nos dames. Je ne pense
pas que nous ayons jamais réalisé tel exploit. Et si quelques-uns
1 Pu décevoir, si Heinrich a connu un maximum de malchance
1 Il perdant par blessure au moins une 3e place parfaitement assurée,
les exploits inouïs de Mimoun, la grande performance d'El Mabrouk,
gêné par sa très longue foulée, dans un peloton aussi compact
que ceux des 800 et des 1.500 mètres, nous avons eu la joie de
constater l'excellente moyenne de la valeur de notre athlétisme par
les résultats réussis par nos équipes de 100 X 4 et de 400 X 4.
Il y a peu d'années, jusqu'en 1938, nos équipes nationales de
100 X 4 évoluaient aux environs de 41 s. 1/2. Nous voici mainte-
nant à 40 s. 8/10.
Aux 400 X 4, malgré l'absence de Camus, retenu par le 100 X 4,
nous réalisons 3' 10" 1/10. Avec lui. c'était du 3' 9" 1/2. Je laisse
le soin à mes lecteurs, de bonne foi et compétents, eux, de con-
clure ! 1
Les experts internationaux ont enregistré avec plaisir la pro-
gression d'ensemble des Français.
L'organisation technique finlandaise fut irréprochable. Leur or-
ganisation générale pleine d'aménité. Rendons-en grâce, quant à
nous, à notre grand ami Lauri Miettinen, président de grande classe
et ami fidèle de notre fédération.
Je pourrais épiloguer à longueur de journée, mais la place est, ici,
mesurée et l'action est préférable. Devant certaines attitudes et des
paroles inconsidérées échappées à celui qui devrait être le premier
à nous aider et qui n'a pas trouvé d'autre formule que de nous
inviter « à faire mieux la prochaine fois » et ceci devant le Direc-
teur général et le Ministre de France — il est vrai que la même
personnalité à eu la maladresse au cours du même speetch de
dire au président du Comité Olympique Finlandais qu'il n'avait pu
préparer en même temps l'organisation des Jeux et les athlètes —
je viens dire, je tiens à répéter ce que notre Assemblée générale
hurle chaque année, sans être entendue, qu'il nous faut une aug
mentation importante du nombre des pratiquants, que ce but ne
peut être atteint que par une décision impérative limitant les sai-
sons et par un appoint financier que le Parlement ne paraît pas
encore disposé à allouer à l'Athlétisme.
Hors de cela, il n'est pas de solution !
Paul MERICAMP.
P.S. — Pour fixer la bonne foi d'un journal que beaucoup d'en-
tre vous lisent sans doute, je citerai un fait hors de toute discus-
sion.
Un de ses rédacteurs écrit que sur l'injonction d'un Ministre, j'ai
cessé de prendre mes repas au Village Olympique. Mensonge com-
plet puisque, à ce moment, je n'avais même jamais bu un verre
d'eau audit Village. Demande de rectification et le drôlatique per-
sonnage, auteur du papier, a l'audace d'écrire qu'il n'a jamais lancé
pareille affirmation ! Ce qui prouve que l'on peut avoir été un ex-
cellent coureur et être un journaliste inconscient.
: P. M.
COTATION DES ÉPREUVES DE DÉCATHLON
Sur une demande de la F.F.A. afin d'éviter tout malentendu M.
Holt, Secrétaire Honoraire de l'International Athlétisme. Athlétique
Amateur Fédération, confirme que la table du Décathlon, telle qu'elle
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