Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-07-13
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 juillet 1928 13 juillet 1928
Description : 1928/07/13 (A29,N109). 1928/07/13 (A29,N109).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451285n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
YINOT-NBUVIEMU ANEE. - N" 10). - LE NUMERO : X CBNTIMES VENDREDI SOHV 13 JUILLET 1928.
MMMIJMTIMEII
Rédaction & Administration :
84, M M m
PARIS O-ï
VfftJPM.1 UOUVHB19-S7
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Les Annales Coloniales
u. annoncet et réclames sont reçue. au
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Tous les articles publiés dans notre iournal ne peuvent
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CoioniM ..120» 6S» M*
ttr..,.. IMt tCtt U 9
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tous les bureaux de poste.
Les Phosphates du Maroc
m m*tmm ji
Nous avons eu, à plusieurs reprises, à
cette place, 4 parler des phosphates du
Zdarer-
Rappelons brièvement que par Dahir du
27 janvier 1920, l'Etat chérifien s'est ré-
servé la recherche et l'exploitation des phos-
phates du Protectorat.
L'Office chérifien cliargé de cette recher-
che et de cette exploitation a été créé par
le Dahir du 7 août 1920. Le Conseil d'ad-
ministration de cet Office est actuellement
composé de la façon suivante :
Président : M. Labonne, secrétaire géné-
ral du Protectorat.
Administrateurs nommés par A. V. du
13 août 1921 : MM. Branly., directeur gé-
néral des Finances; Delpit, directeur gé-.
néral des Travaux publicr,; Malet, direc-
teur général de l'Agriculture et du Com-
merce ; Lantenois, inspecteur général des
Mines ; Maitrc-Devallon, ingénieur en chef
du contrôle des Chemins de fer.
Directeur finirai : M. Beaugé.
Administrateurs nommés pOUf un an par
A. V. du 23 juillet 1927.
MM. Chapon, président de b Chambre
de Commerce de Casablanca ; Abert. pré-
sident de la Chambre d'Agriculture de Ra-
cat ; Si Haj Abdelouahad ben Jclloud.
membre de la Section indigène du Conseil
Supérieur du Commerce; Si Mohammed el
Marmissi, membre de la Section indigène
du Conseil Supérieur d'Agriculture.
Administrateur nommé par A. V. du 10
décembre 1927. - -
M. Chenu, représentant du 3 courge.
Il est indéniable que le Conseil d'admi-
nistration ainsi composé comprend des com-
pétences particulièrement qualifiées pour gé-
rer l'Office. Mais il est permis toutefois de
regretter que la représentation indigène y
soit aussi restreinte et que la représentation
des techniciens et des ouvriers y soit nulle.
Ceci constitue deux graves lacunes qu'il
importe de combler sans délai. qu'il
Quoi qu'il en soit, ainsi constitué, 1 Of-
fice a su gé rer d'une façon remarquable
l'exploitation qui lui a été confik. Cette
exploitation, depuis son début, en 1921 jus-
quà ce jour, s'est régulièrement dévelop-
pée, comme en fait foi le tableau suivant
indiquant les quantités de phosphates li-
vrées car l'Office :
1921 8.200 tonnes.
1922 80.000
1923 190. 000
1924 430000 –-
1925 720.000
1920 885.000
1927 1.200.000
La plus grande partie des phosphates
produits par les mines marocaines est expor-
tée en Europe. Les principaux clients de
l'Office, en 1927, ont été, par ordre d'im-
portance :
La France. 210.000 tonnes
L'Espagne 221.000
La Hollande. 170.000 -
1.' Allemagne. 122.000
L'Italie 105.000
Le Danemark 100.000
Le Maroc lui-même n'a consommé, en
1927, que 15.000 tonnes de phosphates.
Là maind.œuvre employée, tant euro-
péenne qu'indigène, a subi, depuis 1921,
un accroissement important. L'Office a
occupé, en :
- Européens Indigènes
1921 11 5 600
1922. 149 950
1923 396 2.000
1924 345 1.700
1925 368 2.170
1926 507 3.767
1927 580 3*5°9
En 1926, le marché européen des phos-
phates avait subi une crise assez aiguë, par
suite de raisons variées, mais dont la prin-
cipale était la grève anglaise des charbon-
mages. Par suite de cette grève, le fret,
devenu rare et considérablement plus cher,
avait gêné considérablement les livraisons ;
d'autre part, le manque de charbon avait
ralenti plusieurs usines de transformation,
particulièrement en Angleterre qui, de ce
fait, avait subi une régression importante
dans son chiffre d'importation de phos-
phates. ,
Mais, en 1927, les importations euro-
péennes de phosphates ont repris avec une
très grande activité, à tel point que cette
reprise présente un développement non
moins anormal que le marasme de 1926.
, De 1923 à 1927, la consommation euro-
péenne des phosphates a crû d'environ
2.000.000 de tonnes. Elle était de 4.090.000
tonnes en 1923 pour atteindre 6.040.000
tonnes en 1927.
Pendant cette période, les livraisons an-
nuelles du Maroc à déstination de l'Europe
sont passées de 190.000 tonnes à 1.113.000
tonnes, en augmentation de 923.000 tonnes.
Celles de l'Algérie, de 614.000 à 894.000
tonnes, en augmentation de 280.000 tonnes;
Celles de lai Tunisie, tie 2.261.000 à
2.933.000 tonnes, en augmentation de
672.000 tonnes.
Le total de l'accroissement des exporta-
tions vers l'Europe par les producteurs fran-
çais de l'Afrique du Nord est donc de
1.875.000 tonnes, représentant la presque
totalité de l'augmentation de la consomma-
tion européenne.
Sur l'ensemble des quatre dernières an.
nées, l'augmentation moyenne annuelle des
achats de l'Europe a été de 487.00e tonnes
environ, taux comparable à celui d'avant-
gUerrç, quoiqu'il lui soit un peu supérieur
en raison du retard de consommation à rat-
traper.
L'aupnentation moyenne des hauts titres,
en totalité fournis par le Maroc, a été de
230.000 tonnes, et celle des bas titres a été
de 257.000 tonnes, dont 238.000 pour J'AI.
gérie-Tunisie.
Il ne semble donc pas téméraire d'es-
compter le maintien des chiffres moyeas
d'accroissement de l'avant-guerre, soit #en\d-
ron 300.000 tonnes par an, et du dévelop-
pement logique du marché des phosphates
en conséquence du développement normal
de la consommation des engrais.
Dans ces conditions, il est raisonnable
d'estimer à 2 millions de tonnes la produc-
tion annuelle de phosphates marocains d'ici
cinq à six ans.
Si, au point de vue productivité, l'Office
chérifien des phosphates est en pleine pros-
périté et se développe si rapidement, finan-
cièrement, il donne d'excellents résultats.
Nous ne voulons pas ici analyser le bilan
au 31 décembre 1927. Bornons-nous à dire
que prudemment le Conseil d'administration
affecte des sommes importantes à l'amortis-
ement et aux travaux neufs.
D'un autre côté, l'Office, entièrement
:onmis aux règles du droit commun, verse
lux guichets des services de l'Etat le mon-
ant des impôts divers qui s'appliqueraient à
ine Société privée, patente commerciale,
laxe urbaine, textile sur les animaux du
service minier, droits (fe douanes à l'expor-
tation et à l'importation. Pour l'exercice
1027, l'ensemble de ces impôts se monte à
13,253-098 fr. 72.
Ainsi administré et géré, l'Office consti-
tue un exemple remarquable de ce que peut
donner comme résultats satisfaisants une en.
treprise d'Etat lorsqu'on la dote d'une au-
tonomie complète et lorsqu'on laisse à ses
administrateurs l'initiative et la responsabi-
lité.
.- Mmmënm,
Député de Saône-et-Loire,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Membre de la Commiseion des Mines.
M. Steeg à Casablanca
1
M. Th. Steec, accompagné de son chef de
Cabinet civil, a assisté à Casablanca à la
séance hebdomadaire de la Chambre de Com-
merce.
Au cours de cette liance, d importantes ]
questions ont été ttaité*, entra autres celles
relatives à l'outillage et au fonctionnement du
part de Casablanca ; la main-d oeuvre indigène
qui, par suite de la récolte abondante, fait
actuellement défaut dans les villes ; les adju-
dications de fournitures pour les troupes du
Maroc.
M. Steel a regagné Rabat immédiatement
apra la séance.
Le Slita m Marte m rruce
Venant de Carcassonne où il avait déjeuné,
et après avoir visité la vallée de l'Aude, le
Sultan du Maroc, S. M. Sidi Mohamed, ac-
compagné de sa suite, est arrivé hier après-
midi, vers 6 heures, en auto, à Font-Romeu.
Des fêtes ont été données en l'honneur du
Sultan.
Sidi Mohamed visitera la Cerdagne.
L'Aviation Coloniale
Ja.
Toulouse-Dakar viA Gambie
L'avion postal que Von croyait perdu de-
puis le début de juillet dans le Rio dei Oro,
a été retrouvé le 11 juillet en Gambie.
Il rejoint Dakar par ses propres moyens.
(Par dépêche de notre correspondant.)
0 Le retour de Phrolo
M. Bokanowski, ministre du Commerce,
de l'Industrie et de l'Aéronautique, a reçu
avant-hier à déjeuner le capitaine Pelletier-
Doisy et ses compagnons, le lieutenant
Gonin et l'ingénieur Carol, de retour de
l'Indochine.
Maroc
Le sergent Cornilliére, victime de l'acci-
dent que nous avons relaté, au moment de
son atterrissage au terrain de Fez, a suc-
combé, hier matin, à ses brûlures.
Prtisonniera des Maures
Les négociations relatives au rachat Ce
l'aviateur Reine et du radiotélégraphiste
Serre, prisonniers des Maures, se poursui-
vent par l'intermédiaire des autorités espa-
gnoles du Rio de Oro. Un inspecteur de la
Compagnie Aéropostale s'est rendu à Paris
èn avion, vraisemblablement dans le tout rte
tenir la direction de la Compagnie au cou-
rant des pourparlers en coura.
Le statut de Tanger
La raison de l'ajournement serait que le
Gouvernement espagnol désire que le nou-
veau traité soit signé à Madrid et qu'il le
soit avec une certaine solennité.
On prête au Gouvernement espagnol, afin
de donner plus, d'éclat et d'importance à
cet événement, l'intention d'inviter les trois
ministres des Affaires étrangères à venir eux-
mêmes à Madrid apposer leurs signatures au
traité, ce qui aurait lieu le 15 ou le 16 de
ce mois.
Les trois gouvernements intéressés se se-
raient déjà entretenus du projet formé par le
Gouvernement de Madrid.
A
M. Blandy. citoyen anglais, ayant servi de
longues années aux Indes, est nommé chef
de la police internationale de Tanger, en
remplacement de M. Palant, français, de.
missionnaire.
La France Nord-Africain
i
Mes impressions sur la cinquième
conférence nord-africaine 1 Lit
mêmes que les vôtres, ami ltete"fi
Il est impassible qn une fou encore nous
ne soyons pas frappés de cette vérité géné-
rale : nous allons vers une France nord-
africaine, je ne dis pas : unifiée, mais une,
ce qui n'est pas la même chose. Chaque chose
en son temps. Ainsi, la conférence a consi-
déré que la diversité des systèmes fiscaux,
en faveur dans chacune des trois parties de
notre Afrique du Nord, ne permet pas d'en-
visager tin système unique en ce qui con-
cerne le point de départ de l'année budgé-
taire.
Mais un vœu relatif au transit interna-
tional ferroviaire qui fonctionnera, dans les
années qui vont suivre, entre Tunis à Casa-
blanca ; un autre relatif au libre transit des
sucres entre VAlgérie et le Maroc ; un troi-
sième relatif aux réalisations douanières
entre VAlgérie et la Tunisie, à la suite de
la construction du chemin de fer Kouif-Ka-
laa-Dierda ; un quatrième relatif à la liaison
entre la Tunisie et l'Algérie pour le régime
des pensions des fonctionnaires de l'Etat,
sont autant a indications où toutes les vo-
lontés tendent à la même fin, celle que j'ai
plus d'une fois signalée.
Etude du programme de liaison aérienne
et automobile entre le Maroc, l'Algérie et
la Tunisie, et de Vaménagement de la ligH*
aérienne Tunis-Alger-Lasabtanca; du pro-
gramme des liaisons téléphoniques, et notam-
ment de l'établissement d'un câble sout".
rain Tunis-Constantine-Oran- Rabat; du pro-
gramme des liaisons radiotéléphoniques ; au-
tant de preuves que le mouvement se pour-
suit vers la construction de ce bloc méditer-
ranéen dont les éléments se souderont peu
à peu.
Union économique, union douanière, union
ferroviaire, etc., toutes ces unions préparent,
pour un avenir plus ou moins lointain,
l'union définitive. Il y faudra du temps,
la,bleu! Laissons faire le temps, la pa-
tience, et ceux qui ont la charge de veiller
aux intérêts de cette partie de la France
dont nous ne sommes distants que par quel-
1 ques heures de traversée. Quand le Maroc
oriental sera rapidement mis en - communica-
_& -w ,! - -- - -
tion avec l Alger te par tes aeux lignes
Ftz-Outijda, Oudjda-Bou Arfa ; quand les
trois gouvernements auront réussi à unifier
leur matériel ferroviaire ; quand le commer-
çant de Casablanca pourra, en quelques mi-
nutes, avoir la communication téléphonique
avec Or an, Alger, Tunis; quand les Com-
pagnies de chemins de fer et de navigation
auront créé un tarif de transports agricoles
commun, etc., la solidarité de nos provinces
nord-africaines passera dans le domaine des
faits, et le rêve qu ont fait tant d esprits
clairvoyants et qui savaient regarder par-
delà le temps et restace, sera bien près de
devenir une réédité.
Dès le début de la cinquième conférence,
MM. Steeg, Bordes, Saint et IJuchene ont
adressé au Président du Conseil un télé-
gramme où ils affirmaient leur volonté de
resserrer, au cours de leurs travaux, les liens
1 nombreux qui existent entre la métropole et
les diverses possessions de l'Afrique Fran-
- - --. '411 ..!_---
(aise. Problème double : resserrer Les tiens
qui existent entre ces possessions elles-
mêmes ou créer ceux qui n'existent pas, et
qui sont nécessaires au développement, à la
prospérité de notre France nord-africaine ,•
d'antre part, rapprocher toujours a avantage
de la mère patrie ces possessions qui sont
déjà, pour une grande partie, des fragments
de son territoire et qui, toutes. trouveront
dans les efforts que fait la France ou qu'elle
encourage pour constituer la grande famille
nord-africaine, des raisons de s'attacher plus
fortement, plus fidèlement à la mere com-
mune qui ne demande qu'à ne plus faire de
distinction entre ses enfants.
Mmtf!• Mmmmtmm,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
vice-président de la Commission
ténatoriale des Calemi.
Les csloaiMn 18 CllCOIr. tiairal
Dans le palmarès du concours général de
1028, les Coloniaux méritent d'être cités par
les succès qu'ils ont remportés, tant dans les
lycées de la Métropole que dans ceux de nos
éolonies.
Classe de ier thème latin. - 7" accessit t
Robert Thémard, né le 1" décembre 1911,
élève du lycée de Tananarive, à Madagas-
car, à qui est décernée la médaille offerte
par le Ministre des Colonies.
Classe de mathématiques. Mathématiques.
- 2* prix : Raymond Briet, né à Tunis,
élève du lycée de Nantes.
2e accessit : Gaston Benneton, Pupille de
la Nation, né à Oran, élève du lycée Miche-
let.
Physique. - 8e accessit : André Rognon,
né à Alger, élève du lycée d'Alger.
Classe de philosophie et mathématiques.
Histoire. - 5* accessit : (Jacques Lambert,
né à Alger, élève du lycée d'Alger.
Classe de première. Composition française.
lIr accessit : Raymond Labelle, né à Tu-
nis, élève du lycée Carnot à Tunis.
Version latine. 68 accessit : PIerre Vin-
cent, né à Miliana (Algérie), élève du lycée
de Rouen.
Mathématiques. Paul Gross, né à Sed-
douk (Algérie), élève du lycée de Constan-
tine, I. accessit.
1..
1 e njife du Samnias Mget
"1
Les souverains belges, après avoir inauguré
la ligne Bas-Conao-ICatanga, tout arrivés mer-
credi dernier à EJisabetlrtille.
Le voyage s'est d* autant mieux accompli
que la situation sanitaire de la colonie s'est
beaucoup améliorée et que la fièvre jaune a
ditpanJ.
BROUSSES
& BROUTILLES
Lot méfaits du bagne
Jules Volland, un jour, expédia dans un
Iflobde meilleur le mari de sa maîtresse,
M. Fratigny, qui prétendait reprendre sa
femme.
Il avait certainement le sens de la justice,
car enfin, il est tout à fait inique que ce
soient presque toujours les maris qui tuent
les amants. De ce justicier, pourtant, le jury
fit un bagnard; on se demande par queue
inconcevable erreur.
Acquitté avec applaudissements, Volland
eût coulé des jours heureux avec son amie
recouvrée et la satisfaction que donne le de-
voir accompli. Tandis que, revenu du bagne
tout échauffé par le soleil des tropiques, il
ne put concevoir avec assez de philosophie
que sa maîtresse, après l'éphémère joie des
retrouvailles, l'abandonnlt comme elle avait
jadis abandonné son mari.
Il ne tua cette fois personne, que lui-
même, au moyen d'une cartouche de dyna-
mite, et non sans avoir au préalable incendié
sa maison.
Tragédie qm doit laisser des remords à ses
anciens juges comme à la femme fatale, et
quelque mélancolie à la compagnie d'assu-
rances.
L'auto et les bandits éventuels
Le capitaine anglais Malcolm Campbell
était à la recherche d'un terrain pour tenter
d'y battre le record de la vitesse en automo-
bile. Il espère l'avoir trouvé en Syrie, à
80 lieues à l'est de Damas. Il y a par là,
dit-il, une piste naturelle de premier ordre.
Tant mieux, tant mieux. Mais pourquoi
nous annonce-t-on que « le capitaine Camp-
bell s'est déjà assuré la protection des auto-
rités françaises contre des attaques possibles
de la part des tribus hostiles » ?
D'abord, tout le monde croyait qu'il n y
avait plus de tribus hostiles en Syrie.
Et puis, si l'on en rencontre, c'est si sim-
ple de ficher le camp, lorsqu'on est au vo-
lant d'une auto qui fait plus de 350 km. à
l'heure !
C'est de la nge
Sur un quai du Nord-Sud, hier soir, une
négresse, depuis un moment à l'affût, s'est
précipitée sur un jeune couple qui descen-
dait d'une rame et a mordu au bras, de tou-
tes ses forces, la jeune fille.
Evanouissement, scandale, propos du
chœur des passants :
C'est une femme jalouse, dit un rensei-
gné.
- Ce n'est plus de l'amour, c'est de la
raie. dit un profond observateur.
Et la police emmène la négresse.
Espérons que l'Institut Pasteur étudie son
cas.
AU CONSEIL D'ETAT
La colonie de 1 Indochine paiera
A la requête de M. Rocchisiani, ancien
gardien des services pénitentiaires de l'In-
dochine, le Conseil d'Etat a condamné la
Colonie d'Indochine à payer à celui-ci les in-
térêts au taux légal à compter du 1er janvier
IQI7. pour les traitements échus à cette date
et, à partir de leurs échéances successives
pour les traitements échus postérieurement
jusqu'à la date du paiement des sommes qui
lui étaient dues.
Requête de la Compagnie - de Navigation
France-Indocnlne
Le Conseil d'Etat a rejeté, comme pré-
sentée devant une juridiction incompétente,
la requête introduite par la Société de navi-
gation à vapeur France-Indochine aux fins
d'annulation d'une décision, en date du
8 avril 1927, par laquelle le chef du service
d'apurement des comptes spéciaux du Trésor
(Marine marchande) a refusé de faire figu-
1 Il - - - .1.- _---
rer la contribution sur œnences ae gueue
due par cette Société au débit des comptes
d'exploitation des marines affrétées par
l'Etat.
Rejet de la requête du receveur municipal
de Constantine
M. Fargeat, receveur municipal spécial de
la Ville de Constantine, ayant été révoqué
de ses fonctions par décret en date du
21 mars 1923, avait introduit une requête
au Conseil d'Etat, aux fins d'annulation de
ce décret comme entaché d'excès de pou-
voir.
Ce fonctionnaire soutenait que ledit décret
avait été pris en violation de l'article 65 de
la loi du 22 avril 1905.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de
M. Fargeat attendu que l'article 1321 de
l'Instruction générale du 20 juin 18591 par
application duquel le requérant avait été
suspendu d'office de ses fonctions le 13 ae-
cembre 1927, n'oblige pas le Ministre des
Finances à confirmer par une décision spé-
ciale la sanction prise par le Directeur des
contributions.
1..
n t'AuMie
fcs liscrtims el teUft-Lrttrts
Subventions
LIL -
Sur les revenus de la fondation de Clercq
l'Académie vote une subvention de 50.000
francs à M. Tliureau-Dangin pour lui per-
mettre de poursuivre les fouilles qu'il a com-
mencées à Arslan-Tush et dont il rendit
compte lors de la dernière séance.
Sur le fonds Garnier une subvention de
2 5.000 francs est votée à M. Griaule à titre
de contribution à la mission scientifique que
le Ministre de l'Instruction publique l'a
chargé de remplir en Abyssinie.
ALAIN BIULT MI ILES M CW-VEIT
Le navigateur solitaire Alain Gerbault,
poursuivant son tour du monde sur son voi-
lier le Firecrcst, venait de quitter Ascension
lorsqu'il fut entraîné par un courant du sud
vers "llile San-Antonio (lies du Cap vert).
Le yacht de Gerbault est arrivé hier à
Saint-Vincent remorqué par un bâtiment du
Gouvernement portugais.
Le Fimcrest reprendra la mer dès que les
avaries que sa coque a subies seront répa-
rées.
Au groupement forestier
du Cuknh
.1.
A l'instar de leurs collègues de la Côte
d'Ivoire, les exploitants forestiers du Came-
roun se sont groupés pour la défense de leurs
intérêts et lors de leur réunion du 9 juin à
laquelle le Commissaire de la République
s'était fait représenter par M. Leroi, chef du
bureau des Affaires Economiques, l'assem-
blée a discuté l'abonnement médical qui est
accepté et pourrait être de 100 fr. par chan-
tier.
Etant donné que les permis de coupe
d'ébène ne devront être accordés qu'en de-
hors des régions avoisinant la voie du che-
min de fer ou à proximité de coupes fores-
tières dans le cercle de Kribi, le Président
fait remarquer que c'est au Chef de circons-
cription auquel sont payées des taxes et qui
est le mieux placé pour statuer, qu'il devrait
appartenir de délivrer comme antérieure-
ment les peimis car il est à craindre que les
pièces ne mettent trop de temps pour reve-
nir de Yaoundé comme on le voit pour les
autres permis.
Après que plusieurs exploitants eurert fait
remarquer les difficultés qu'il y avait pour
faire régulariser les permis mentionnant les
diverses sorties effectuées, M. le secrétaire
de la Chambre de Commerce proposa de
faire délivrer par l'Inspection des produits
des certificats d'origine en triple dont l'un
pourrait être envoyé à la circonscription aux
fins de contrôle : tout le monde est d'ac-
cord.
L'assemblée demanda ensuite que l'Iroko
soit compris dans les nouveaux tarifs des
chemins de fer dans les bois de deuxième
catégorie, en raison ciale.
Au sujet de l'application du nouveau ré-
gime forestier du Cameroun, le Président de
l'assemblée fait remarquer qu'au point de
vue financier la situation est loin d'être
celle qu'on prétend et d'être florissante et il
ne faut pas se baser sur les bénéfices réalisés
par quelques chantiers du Nord mais voir la
situation par trop misérable des exploitants
de la ligne du Centre obligés d'abandonner
progressivement leurs coupes; l'Administra-
tion ne peut faire des rcirfementations diffé-
rentes mais il y a manière de l'appliquer.
C'est mieux mis au courant de la situa-
tion vraie que MM. les fonctionnaires juge-
ront d'un esprit plus juste.
« Au forwl, de quoi nous plaignons-nous
ajoute le Président ? Nous voulons une vé-
ritable organisation forestière et c'est la
cause initiale de toutes nos revendications.
Nous voudrions un service forestier installé
au milieu de nous à DouaTa, à notre portée,
auquel nous aurions recours bien librement.
Il centraliserait nos demandes, les filtrerait
et les présenterait avec toutes garanties
aux services de Yaoundé. Il surveillerait
efficacement l'observation des règlements,
éviterait les abus que nous serions les pre-
miers à signaler car l'exploitant honnête en
souffre, il réglerait souvent rapidement des
différends qui sans cela s'éternisent et s'en-
veniment.
« L'exploitant forestier est de nature corvéa-
ble à merci mais il y a des limites et comme
il a pu se faire entendre par ailleurs et que
les règlements les plus durs doivent trouver
leur juste adaptation il est à espérer que nous
pourrons aussi finalement nous prévaloir de
nos droits trop négligés en haut lieu. Nous
voulons bien payer mais avoir certaines ga-
ianties et travailler sur des bases nettement
établies nous reconnaissons a l'Administra-
tion le droit de nous diriger, protéger nos
intérêts comme elle entend le faire avec ses
ressortissants indigènes. Nous considérons
les agents des services forestiers de même
que les autres représentants de l'autorité
comme de!\ amis qui par leurs fonctions et
aptitudes techniques doivent nous conseiller
et -- non devenir les agents d'exécution trop
stricts d'une réglementation abusive.
CI Il nous est en effet rapporté des cas sur
la ligne du Nord où de simples négligences
ont donné lieu à des procès-verbaux comme
si c'étaient des délits de la dernière gravité :
il faut distinguer entre la fraude caractérisée
et les manquements excusables, les négli-
gences d'un agent subalterne.
« Nous voudrions donc que l'Administration
supérieure veuille bien donner aux adminis-
trateurs des instructions pour une application
uniforme et quelque peu améliorée de l'ar-
rêté du 5 octobre - 1928 maintenant que, de
part et d'autre, nous avons pu nous rendre
compte des imperfections qu'il pouvait con-
tenir. »
Ce sont les principaux desiderata des ex-
ploitants forestiers et nous sommes convam-
cus que le Commissaire de la képublique,
et le Gouverneur Marchand ont trop con-
science du rôle important de l'exploitation
forestière pour ne pas faire tous leurs efforts
pour donner auteurs administres toute satis-
faction.
L'empereur d'Annam à Vichy
L'empereur d'Annam est arrivé hier soir à
Vichy en automobile. Le jeune souverain est
accompagné de son cousin, le prince Vinh
Can, et de M. Charles, Gouverneur honoraire
des Colon ies.
-– 11..
Après fortunefaiteen Indochine
i
M. Cogia. jtijio il'inslnu-lion, déjà thal't
de l'affaire Hey, a été désigne pnr le Parquet
pour instruire l'affaire d'alms de eonlianeo dans
laquelle est implique le direeleur du eontonlieu\
Bernard.
Cet agent d'affaires .disparu depuis quelques
jours, est inculpé de s'être approprié, le montant
de la négociation de huit traites de 117.500 fr. au
30 septembre signées par une dame Larue, veu-
ve d'un colonial Indochinois possesseur «lune
très grande fortune et, velnve à Marseille.
La justice ignore tout de la personnalité de
l'inculpé, ee qui rend les recherches diflleiles.
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'à
, taun (](, Iii
la date du 11 juillet 1928 le taux officiel de la
piastre était de 12 fr. 80.
Il fini protéger les colons algériens
̃ s»
Des actes de vandalisme étaient commis
l'hiver dernier sur les plantations de vignes et
d'oliviers en Algérie. L'émotion fut grande
parmi les plantews. O. plus grande que '.1
les fauteurs restèrent impunis.
Aujourd'hui, c'est au tour des récoltes à être -
mises en coupe réglée par une catégorie d'in-
digènes paresseux, à l'affût de rapines.
Une recrudescence de vols de récoltes est,
en effet, constatée cette année.
Que fait-on pour protéger le fruit du travai l
de - nos colons ?
Les colons multiplient les gardes particuliers
jusqu'à en mettre un par parcelle et, malgré ces
précautions et les rondes vigilantes noctuities des
propriétaires, les vols se multiplient.
Mais il n' y a pas que les champs de visités
par les criminels mofssonneun) du bien d'autrui.
Les vergers sont également pillés. Les fruits
verts, même, sont arrachés de leurs branches.
Les colons ne peuvent passer leur nuit à
veiller eux-mêmes sur leur bien. Après leur
dure journée de labeur, ils ont au moins droit
au repos ! Peuvent-ils abandonner le plus clair
de leurs profits en payant des gardes aussi nom-
breux que les arbres de leurs jardins, que les
mètres carrés de leur culture ?
Non. Il importe cependant et de toute ur-
gence que l'administration compétente étudie
les moyens propres à assurer la sécurité et le
respect de la propriété dans le bled.
Et cela non seulement en faisant surveiller
les champs, mais encore - et surtout - en
punissant impitoyablement les coupables.
^1 *
Le Tourisme Nord-Africain
Le Conseil d'administration de la Société
des voyages et hôtels nord-africains vient
d'élire président M. J.-H. Ricard, ancien
ministre de l'Agriculture, administrateur,
membre du bureau de la Compagnie transat-
lantique, en remplacement de M. J. Dal
Piaz. -. -
Le Conseil a nommé vice-président : M.
E. Sabatier, ancien président des délégations
financières d'Algérie, et membres du Co-
mité : M. Halphen, administrateur de la
Compagnie générale transatlantique, et
M. Regnault, qui a été, en outre, confirmé
dans ses fonctions d'administrateur secré-
taire général.
En voakz-îtis des piemel ?
Sur les côtes françaises, les poulpes ou pieu*
vres ne tentent aucun pêcheur, mais en Tuni-
sie, leur pêche est très importante.
Ces céphalopodes visqueux constituent un
mets dont les Grecs sont friands, soit qu'ils les
accommodent à la vinaigrette, soit qu'ils les
mangent frits à la poêle environnés de pom-
mes de terre.
La moyenne des pêches varie de 100 à
200.000 kilos, valant de 8 à 10 fr. le kilo.
Attendris et séché! au soleil, les poulpes
sont ensuite emballés dans des toiles par 100
kilos et prêts à être exportés.
Fait curieux : les navires français ont une
honeur prononcée pour les poul pes séchés de
Tunisie. On les porte à Malte, et de là les
Anglais se chargent de les faire parvenir aux
destinataires.
Le service géographique
de l'A. 0. F.
18 »
Bien qu'au cours de l'année 1927, nous
ayons tenu les lecteurs des Annales Co-
loniales au courant des importants travaux
du service géographique de l'A.O.F. dont
le directeur le commandant de Martonnc
vient d'être, à juste titre, promu lieute-
nant-colonel, nous pouvons, grtlce au rap-
port annuel de ce service qui vient de nous
parvenir, jeter un coup d'oil d'ensemble
sur l'exécution presque intégrale du pro-
gramme fixé en 1M5, pHI' M. J. Carde, gou-
/erneur général de l'A.t.).F. pour l'établis-
sèment d'une caa te précise des Colonies
du (inHllw.
Astronomie
Le canevas astronomique de la Haute-
Voita peut actuellement être considère
comme terminé.
Le fonctionnement des appareils a été
remarquable, les observations de 1927, ont
porté à 61 lo chiffre des stations astrono-
miques de cette Colonie.
Au Sénégal, le capitaine Nevière, à SOl\
retour de la Haute-Volta, a opéré le long
de la rivo gauche de la Falemé, sur les
contins du Cercle de Ilzikul et de la Haute-
Gambic.
Le canevas astronomique de l'A. O. F.
comprend actuellement 206 stations dont.
50 a la Côtc d'Ivoire, 5 en Guinée, 61 en
Haute-Volta, 7 au Sénégal, 74 au Soudan
français. î au Séiif,-gal, é 4 au
Magnétisme
Le capitaine Neviére a poursuivi en Hau-
te-Volta, ses observations de déclinaison
magnétique.
Le réseau magnétique do l'A. O. F.
comprend 142 stations magnétiques : 22 en
Côte d'Ivoire, 2 en Guinée, 49 en Haute-
Volta, 6U au Soudan français.
Géodésie
Comme le lieutenant-colonel de \L1rton1te.
le déplore, il est regrettable que le service
géographique de l'Armée, n'ait pu fournir
en 1927, aucun officier géodésien. De ce
fait l'exécution des travaux géodésiquea n'a
pu donner les résultats escomptés.
Lo capitaine Cliavérint de l'Artillerie Co-
loniale, aidé de l'adjudant-ehef nnpnis, de
l'Infanterie Coloniale, a néanmoins pu ob-
tenir en Guinée 7 nouveaux pointa do pre-
mier ordre et 5 point intersectéa. Il resto
à compléter les travaux dans la région do
Koumbia et Youkounkoun.
Topographie
Le canevas topocraphiquc d'enacmble a
atteint en 1927, 21.657 kilomètres, dont
MMMIJMTIMEII
Rédaction & Administration :
84, M M m
PARIS O-ï
VfftJPM.1 UOUVHB19-S7
« ---.a..,.
b 0
Les Annales Coloniales
u. annoncet et réclames sont reçue. au
bureau du journal.
Dimctbuiis : Maratl RUlDiL et L-G. THliAULT
Tous les articles publiés dans notre iournal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les Annalbs Colonialu.
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré:
Un aD 6 Nol. SMett
Francs et
CoioniM ..120» 6S» M*
ttr..,.. IMt tCtt U 9
On s'abonne sans frais dM§
tous les bureaux de poste.
Les Phosphates du Maroc
m m*tmm ji
Nous avons eu, à plusieurs reprises, à
cette place, 4 parler des phosphates du
Zdarer-
Rappelons brièvement que par Dahir du
27 janvier 1920, l'Etat chérifien s'est ré-
servé la recherche et l'exploitation des phos-
phates du Protectorat.
L'Office chérifien cliargé de cette recher-
che et de cette exploitation a été créé par
le Dahir du 7 août 1920. Le Conseil d'ad-
ministration de cet Office est actuellement
composé de la façon suivante :
Président : M. Labonne, secrétaire géné-
ral du Protectorat.
Administrateurs nommés par A. V. du
13 août 1921 : MM. Branly., directeur gé-
néral des Finances; Delpit, directeur gé-.
néral des Travaux publicr,; Malet, direc-
teur général de l'Agriculture et du Com-
merce ; Lantenois, inspecteur général des
Mines ; Maitrc-Devallon, ingénieur en chef
du contrôle des Chemins de fer.
Directeur finirai : M. Beaugé.
Administrateurs nommés pOUf un an par
A. V. du 23 juillet 1927.
MM. Chapon, président de b Chambre
de Commerce de Casablanca ; Abert. pré-
sident de la Chambre d'Agriculture de Ra-
cat ; Si Haj Abdelouahad ben Jclloud.
membre de la Section indigène du Conseil
Supérieur du Commerce; Si Mohammed el
Marmissi, membre de la Section indigène
du Conseil Supérieur d'Agriculture.
Administrateur nommé par A. V. du 10
décembre 1927. - -
M. Chenu, représentant du 3 courge.
Il est indéniable que le Conseil d'admi-
nistration ainsi composé comprend des com-
pétences particulièrement qualifiées pour gé-
rer l'Office. Mais il est permis toutefois de
regretter que la représentation indigène y
soit aussi restreinte et que la représentation
des techniciens et des ouvriers y soit nulle.
Ceci constitue deux graves lacunes qu'il
importe de combler sans délai. qu'il
Quoi qu'il en soit, ainsi constitué, 1 Of-
fice a su gé rer d'une façon remarquable
l'exploitation qui lui a été confik. Cette
exploitation, depuis son début, en 1921 jus-
quà ce jour, s'est régulièrement dévelop-
pée, comme en fait foi le tableau suivant
indiquant les quantités de phosphates li-
vrées car l'Office :
1921 8.200 tonnes.
1922 80.000
1923 190. 000
1924 430000 –-
1925 720.000
1920 885.000
1927 1.200.000
La plus grande partie des phosphates
produits par les mines marocaines est expor-
tée en Europe. Les principaux clients de
l'Office, en 1927, ont été, par ordre d'im-
portance :
La France. 210.000 tonnes
L'Espagne 221.000
La Hollande. 170.000 -
1.' Allemagne. 122.000
L'Italie 105.000
Le Danemark 100.000
Le Maroc lui-même n'a consommé, en
1927, que 15.000 tonnes de phosphates.
Là maind.œuvre employée, tant euro-
péenne qu'indigène, a subi, depuis 1921,
un accroissement important. L'Office a
occupé, en :
- Européens Indigènes
1921 11 5 600
1922. 149 950
1923 396 2.000
1924 345 1.700
1925 368 2.170
1926 507 3.767
1927 580 3*5°9
En 1926, le marché européen des phos-
phates avait subi une crise assez aiguë, par
suite de raisons variées, mais dont la prin-
cipale était la grève anglaise des charbon-
mages. Par suite de cette grève, le fret,
devenu rare et considérablement plus cher,
avait gêné considérablement les livraisons ;
d'autre part, le manque de charbon avait
ralenti plusieurs usines de transformation,
particulièrement en Angleterre qui, de ce
fait, avait subi une régression importante
dans son chiffre d'importation de phos-
phates. ,
Mais, en 1927, les importations euro-
péennes de phosphates ont repris avec une
très grande activité, à tel point que cette
reprise présente un développement non
moins anormal que le marasme de 1926.
, De 1923 à 1927, la consommation euro-
péenne des phosphates a crû d'environ
2.000.000 de tonnes. Elle était de 4.090.000
tonnes en 1923 pour atteindre 6.040.000
tonnes en 1927.
Pendant cette période, les livraisons an-
nuelles du Maroc à déstination de l'Europe
sont passées de 190.000 tonnes à 1.113.000
tonnes, en augmentation de 923.000 tonnes.
Celles de l'Algérie, de 614.000 à 894.000
tonnes, en augmentation de 280.000 tonnes;
Celles de lai Tunisie, tie 2.261.000 à
2.933.000 tonnes, en augmentation de
672.000 tonnes.
Le total de l'accroissement des exporta-
tions vers l'Europe par les producteurs fran-
çais de l'Afrique du Nord est donc de
1.875.000 tonnes, représentant la presque
totalité de l'augmentation de la consomma-
tion européenne.
Sur l'ensemble des quatre dernières an.
nées, l'augmentation moyenne annuelle des
achats de l'Europe a été de 487.00e tonnes
environ, taux comparable à celui d'avant-
gUerrç, quoiqu'il lui soit un peu supérieur
en raison du retard de consommation à rat-
traper.
L'aupnentation moyenne des hauts titres,
en totalité fournis par le Maroc, a été de
230.000 tonnes, et celle des bas titres a été
de 257.000 tonnes, dont 238.000 pour J'AI.
gérie-Tunisie.
Il ne semble donc pas téméraire d'es-
compter le maintien des chiffres moyeas
d'accroissement de l'avant-guerre, soit #en\d-
ron 300.000 tonnes par an, et du dévelop-
pement logique du marché des phosphates
en conséquence du développement normal
de la consommation des engrais.
Dans ces conditions, il est raisonnable
d'estimer à 2 millions de tonnes la produc-
tion annuelle de phosphates marocains d'ici
cinq à six ans.
Si, au point de vue productivité, l'Office
chérifien des phosphates est en pleine pros-
périté et se développe si rapidement, finan-
cièrement, il donne d'excellents résultats.
Nous ne voulons pas ici analyser le bilan
au 31 décembre 1927. Bornons-nous à dire
que prudemment le Conseil d'administration
affecte des sommes importantes à l'amortis-
ement et aux travaux neufs.
D'un autre côté, l'Office, entièrement
:onmis aux règles du droit commun, verse
lux guichets des services de l'Etat le mon-
ant des impôts divers qui s'appliqueraient à
ine Société privée, patente commerciale,
laxe urbaine, textile sur les animaux du
service minier, droits (fe douanes à l'expor-
tation et à l'importation. Pour l'exercice
1027, l'ensemble de ces impôts se monte à
13,253-098 fr. 72.
Ainsi administré et géré, l'Office consti-
tue un exemple remarquable de ce que peut
donner comme résultats satisfaisants une en.
treprise d'Etat lorsqu'on la dote d'une au-
tonomie complète et lorsqu'on laisse à ses
administrateurs l'initiative et la responsabi-
lité.
.- Mmmënm,
Député de Saône-et-Loire,
Vice-président de la Commission
des Colonies,
Membre de la Commiseion des Mines.
M. Steeg à Casablanca
1
M. Th. Steec, accompagné de son chef de
Cabinet civil, a assisté à Casablanca à la
séance hebdomadaire de la Chambre de Com-
merce.
Au cours de cette liance, d importantes ]
questions ont été ttaité*, entra autres celles
relatives à l'outillage et au fonctionnement du
part de Casablanca ; la main-d oeuvre indigène
qui, par suite de la récolte abondante, fait
actuellement défaut dans les villes ; les adju-
dications de fournitures pour les troupes du
Maroc.
M. Steel a regagné Rabat immédiatement
apra la séance.
Le Slita m Marte m rruce
Venant de Carcassonne où il avait déjeuné,
et après avoir visité la vallée de l'Aude, le
Sultan du Maroc, S. M. Sidi Mohamed, ac-
compagné de sa suite, est arrivé hier après-
midi, vers 6 heures, en auto, à Font-Romeu.
Des fêtes ont été données en l'honneur du
Sultan.
Sidi Mohamed visitera la Cerdagne.
L'Aviation Coloniale
Ja.
Toulouse-Dakar viA Gambie
L'avion postal que Von croyait perdu de-
puis le début de juillet dans le Rio dei Oro,
a été retrouvé le 11 juillet en Gambie.
Il rejoint Dakar par ses propres moyens.
(Par dépêche de notre correspondant.)
0 Le retour de Phrolo
M. Bokanowski, ministre du Commerce,
de l'Industrie et de l'Aéronautique, a reçu
avant-hier à déjeuner le capitaine Pelletier-
Doisy et ses compagnons, le lieutenant
Gonin et l'ingénieur Carol, de retour de
l'Indochine.
Maroc
Le sergent Cornilliére, victime de l'acci-
dent que nous avons relaté, au moment de
son atterrissage au terrain de Fez, a suc-
combé, hier matin, à ses brûlures.
Prtisonniera des Maures
Les négociations relatives au rachat Ce
l'aviateur Reine et du radiotélégraphiste
Serre, prisonniers des Maures, se poursui-
vent par l'intermédiaire des autorités espa-
gnoles du Rio de Oro. Un inspecteur de la
Compagnie Aéropostale s'est rendu à Paris
èn avion, vraisemblablement dans le tout rte
tenir la direction de la Compagnie au cou-
rant des pourparlers en coura.
Le statut de Tanger
La raison de l'ajournement serait que le
Gouvernement espagnol désire que le nou-
veau traité soit signé à Madrid et qu'il le
soit avec une certaine solennité.
On prête au Gouvernement espagnol, afin
de donner plus, d'éclat et d'importance à
cet événement, l'intention d'inviter les trois
ministres des Affaires étrangères à venir eux-
mêmes à Madrid apposer leurs signatures au
traité, ce qui aurait lieu le 15 ou le 16 de
ce mois.
Les trois gouvernements intéressés se se-
raient déjà entretenus du projet formé par le
Gouvernement de Madrid.
A
M. Blandy. citoyen anglais, ayant servi de
longues années aux Indes, est nommé chef
de la police internationale de Tanger, en
remplacement de M. Palant, français, de.
missionnaire.
La France Nord-Africain
i
Mes impressions sur la cinquième
conférence nord-africaine 1 Lit
mêmes que les vôtres, ami ltete"fi
Il est impassible qn une fou encore nous
ne soyons pas frappés de cette vérité géné-
rale : nous allons vers une France nord-
africaine, je ne dis pas : unifiée, mais une,
ce qui n'est pas la même chose. Chaque chose
en son temps. Ainsi, la conférence a consi-
déré que la diversité des systèmes fiscaux,
en faveur dans chacune des trois parties de
notre Afrique du Nord, ne permet pas d'en-
visager tin système unique en ce qui con-
cerne le point de départ de l'année budgé-
taire.
Mais un vœu relatif au transit interna-
tional ferroviaire qui fonctionnera, dans les
années qui vont suivre, entre Tunis à Casa-
blanca ; un autre relatif au libre transit des
sucres entre VAlgérie et le Maroc ; un troi-
sième relatif aux réalisations douanières
entre VAlgérie et la Tunisie, à la suite de
la construction du chemin de fer Kouif-Ka-
laa-Dierda ; un quatrième relatif à la liaison
entre la Tunisie et l'Algérie pour le régime
des pensions des fonctionnaires de l'Etat,
sont autant a indications où toutes les vo-
lontés tendent à la même fin, celle que j'ai
plus d'une fois signalée.
Etude du programme de liaison aérienne
et automobile entre le Maroc, l'Algérie et
la Tunisie, et de Vaménagement de la ligH*
aérienne Tunis-Alger-Lasabtanca; du pro-
gramme des liaisons téléphoniques, et notam-
ment de l'établissement d'un câble sout".
rain Tunis-Constantine-Oran- Rabat; du pro-
gramme des liaisons radiotéléphoniques ; au-
tant de preuves que le mouvement se pour-
suit vers la construction de ce bloc méditer-
ranéen dont les éléments se souderont peu
à peu.
Union économique, union douanière, union
ferroviaire, etc., toutes ces unions préparent,
pour un avenir plus ou moins lointain,
l'union définitive. Il y faudra du temps,
la,bleu! Laissons faire le temps, la pa-
tience, et ceux qui ont la charge de veiller
aux intérêts de cette partie de la France
dont nous ne sommes distants que par quel-
1 ques heures de traversée. Quand le Maroc
oriental sera rapidement mis en - communica-
_& -w ,! - -- - -
tion avec l Alger te par tes aeux lignes
Ftz-Outijda, Oudjda-Bou Arfa ; quand les
trois gouvernements auront réussi à unifier
leur matériel ferroviaire ; quand le commer-
çant de Casablanca pourra, en quelques mi-
nutes, avoir la communication téléphonique
avec Or an, Alger, Tunis; quand les Com-
pagnies de chemins de fer et de navigation
auront créé un tarif de transports agricoles
commun, etc., la solidarité de nos provinces
nord-africaines passera dans le domaine des
faits, et le rêve qu ont fait tant d esprits
clairvoyants et qui savaient regarder par-
delà le temps et restace, sera bien près de
devenir une réédité.
Dès le début de la cinquième conférence,
MM. Steeg, Bordes, Saint et IJuchene ont
adressé au Président du Conseil un télé-
gramme où ils affirmaient leur volonté de
resserrer, au cours de leurs travaux, les liens
1 nombreux qui existent entre la métropole et
les diverses possessions de l'Afrique Fran-
- - --. '411 ..!_---
(aise. Problème double : resserrer Les tiens
qui existent entre ces possessions elles-
mêmes ou créer ceux qui n'existent pas, et
qui sont nécessaires au développement, à la
prospérité de notre France nord-africaine ,•
d'antre part, rapprocher toujours a avantage
de la mère patrie ces possessions qui sont
déjà, pour une grande partie, des fragments
de son territoire et qui, toutes. trouveront
dans les efforts que fait la France ou qu'elle
encourage pour constituer la grande famille
nord-africaine, des raisons de s'attacher plus
fortement, plus fidèlement à la mere com-
mune qui ne demande qu'à ne plus faire de
distinction entre ses enfants.
Mmtf!• Mmmmtmm,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
vice-président de la Commission
ténatoriale des Calemi.
Les csloaiMn 18 CllCOIr. tiairal
Dans le palmarès du concours général de
1028, les Coloniaux méritent d'être cités par
les succès qu'ils ont remportés, tant dans les
lycées de la Métropole que dans ceux de nos
éolonies.
Classe de ier thème latin. - 7" accessit t
Robert Thémard, né le 1" décembre 1911,
élève du lycée de Tananarive, à Madagas-
car, à qui est décernée la médaille offerte
par le Ministre des Colonies.
Classe de mathématiques. Mathématiques.
- 2* prix : Raymond Briet, né à Tunis,
élève du lycée de Nantes.
2e accessit : Gaston Benneton, Pupille de
la Nation, né à Oran, élève du lycée Miche-
let.
Physique. - 8e accessit : André Rognon,
né à Alger, élève du lycée d'Alger.
Classe de philosophie et mathématiques.
Histoire. - 5* accessit : (Jacques Lambert,
né à Alger, élève du lycée d'Alger.
Classe de première. Composition française.
lIr accessit : Raymond Labelle, né à Tu-
nis, élève du lycée Carnot à Tunis.
Version latine. 68 accessit : PIerre Vin-
cent, né à Miliana (Algérie), élève du lycée
de Rouen.
Mathématiques. Paul Gross, né à Sed-
douk (Algérie), élève du lycée de Constan-
tine, I. accessit.
1..
1 e njife du Samnias Mget
"1
Les souverains belges, après avoir inauguré
la ligne Bas-Conao-ICatanga, tout arrivés mer-
credi dernier à EJisabetlrtille.
Le voyage s'est d* autant mieux accompli
que la situation sanitaire de la colonie s'est
beaucoup améliorée et que la fièvre jaune a
ditpanJ.
BROUSSES
& BROUTILLES
Lot méfaits du bagne
Jules Volland, un jour, expédia dans un
Iflobde meilleur le mari de sa maîtresse,
M. Fratigny, qui prétendait reprendre sa
femme.
Il avait certainement le sens de la justice,
car enfin, il est tout à fait inique que ce
soient presque toujours les maris qui tuent
les amants. De ce justicier, pourtant, le jury
fit un bagnard; on se demande par queue
inconcevable erreur.
Acquitté avec applaudissements, Volland
eût coulé des jours heureux avec son amie
recouvrée et la satisfaction que donne le de-
voir accompli. Tandis que, revenu du bagne
tout échauffé par le soleil des tropiques, il
ne put concevoir avec assez de philosophie
que sa maîtresse, après l'éphémère joie des
retrouvailles, l'abandonnlt comme elle avait
jadis abandonné son mari.
Il ne tua cette fois personne, que lui-
même, au moyen d'une cartouche de dyna-
mite, et non sans avoir au préalable incendié
sa maison.
Tragédie qm doit laisser des remords à ses
anciens juges comme à la femme fatale, et
quelque mélancolie à la compagnie d'assu-
rances.
L'auto et les bandits éventuels
Le capitaine anglais Malcolm Campbell
était à la recherche d'un terrain pour tenter
d'y battre le record de la vitesse en automo-
bile. Il espère l'avoir trouvé en Syrie, à
80 lieues à l'est de Damas. Il y a par là,
dit-il, une piste naturelle de premier ordre.
Tant mieux, tant mieux. Mais pourquoi
nous annonce-t-on que « le capitaine Camp-
bell s'est déjà assuré la protection des auto-
rités françaises contre des attaques possibles
de la part des tribus hostiles » ?
D'abord, tout le monde croyait qu'il n y
avait plus de tribus hostiles en Syrie.
Et puis, si l'on en rencontre, c'est si sim-
ple de ficher le camp, lorsqu'on est au vo-
lant d'une auto qui fait plus de 350 km. à
l'heure !
C'est de la nge
Sur un quai du Nord-Sud, hier soir, une
négresse, depuis un moment à l'affût, s'est
précipitée sur un jeune couple qui descen-
dait d'une rame et a mordu au bras, de tou-
tes ses forces, la jeune fille.
Evanouissement, scandale, propos du
chœur des passants :
C'est une femme jalouse, dit un rensei-
gné.
- Ce n'est plus de l'amour, c'est de la
raie. dit un profond observateur.
Et la police emmène la négresse.
Espérons que l'Institut Pasteur étudie son
cas.
AU CONSEIL D'ETAT
La colonie de 1 Indochine paiera
A la requête de M. Rocchisiani, ancien
gardien des services pénitentiaires de l'In-
dochine, le Conseil d'Etat a condamné la
Colonie d'Indochine à payer à celui-ci les in-
térêts au taux légal à compter du 1er janvier
IQI7. pour les traitements échus à cette date
et, à partir de leurs échéances successives
pour les traitements échus postérieurement
jusqu'à la date du paiement des sommes qui
lui étaient dues.
Requête de la Compagnie - de Navigation
France-Indocnlne
Le Conseil d'Etat a rejeté, comme pré-
sentée devant une juridiction incompétente,
la requête introduite par la Société de navi-
gation à vapeur France-Indochine aux fins
d'annulation d'une décision, en date du
8 avril 1927, par laquelle le chef du service
d'apurement des comptes spéciaux du Trésor
(Marine marchande) a refusé de faire figu-
1 Il - - - .1.- _---
rer la contribution sur œnences ae gueue
due par cette Société au débit des comptes
d'exploitation des marines affrétées par
l'Etat.
Rejet de la requête du receveur municipal
de Constantine
M. Fargeat, receveur municipal spécial de
la Ville de Constantine, ayant été révoqué
de ses fonctions par décret en date du
21 mars 1923, avait introduit une requête
au Conseil d'Etat, aux fins d'annulation de
ce décret comme entaché d'excès de pou-
voir.
Ce fonctionnaire soutenait que ledit décret
avait été pris en violation de l'article 65 de
la loi du 22 avril 1905.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de
M. Fargeat attendu que l'article 1321 de
l'Instruction générale du 20 juin 18591 par
application duquel le requérant avait été
suspendu d'office de ses fonctions le 13 ae-
cembre 1927, n'oblige pas le Ministre des
Finances à confirmer par une décision spé-
ciale la sanction prise par le Directeur des
contributions.
1..
n t'AuMie
fcs liscrtims el teUft-Lrttrts
Subventions
LIL -
Sur les revenus de la fondation de Clercq
l'Académie vote une subvention de 50.000
francs à M. Tliureau-Dangin pour lui per-
mettre de poursuivre les fouilles qu'il a com-
mencées à Arslan-Tush et dont il rendit
compte lors de la dernière séance.
Sur le fonds Garnier une subvention de
2 5.000 francs est votée à M. Griaule à titre
de contribution à la mission scientifique que
le Ministre de l'Instruction publique l'a
chargé de remplir en Abyssinie.
ALAIN BIULT MI ILES M CW-VEIT
Le navigateur solitaire Alain Gerbault,
poursuivant son tour du monde sur son voi-
lier le Firecrcst, venait de quitter Ascension
lorsqu'il fut entraîné par un courant du sud
vers "llile San-Antonio (lies du Cap vert).
Le yacht de Gerbault est arrivé hier à
Saint-Vincent remorqué par un bâtiment du
Gouvernement portugais.
Le Fimcrest reprendra la mer dès que les
avaries que sa coque a subies seront répa-
rées.
Au groupement forestier
du Cuknh
.1.
A l'instar de leurs collègues de la Côte
d'Ivoire, les exploitants forestiers du Came-
roun se sont groupés pour la défense de leurs
intérêts et lors de leur réunion du 9 juin à
laquelle le Commissaire de la République
s'était fait représenter par M. Leroi, chef du
bureau des Affaires Economiques, l'assem-
blée a discuté l'abonnement médical qui est
accepté et pourrait être de 100 fr. par chan-
tier.
Etant donné que les permis de coupe
d'ébène ne devront être accordés qu'en de-
hors des régions avoisinant la voie du che-
min de fer ou à proximité de coupes fores-
tières dans le cercle de Kribi, le Président
fait remarquer que c'est au Chef de circons-
cription auquel sont payées des taxes et qui
est le mieux placé pour statuer, qu'il devrait
appartenir de délivrer comme antérieure-
ment les peimis car il est à craindre que les
pièces ne mettent trop de temps pour reve-
nir de Yaoundé comme on le voit pour les
autres permis.
Après que plusieurs exploitants eurert fait
remarquer les difficultés qu'il y avait pour
faire régulariser les permis mentionnant les
diverses sorties effectuées, M. le secrétaire
de la Chambre de Commerce proposa de
faire délivrer par l'Inspection des produits
des certificats d'origine en triple dont l'un
pourrait être envoyé à la circonscription aux
fins de contrôle : tout le monde est d'ac-
cord.
L'assemblée demanda ensuite que l'Iroko
soit compris dans les nouveaux tarifs des
chemins de fer dans les bois de deuxième
catégorie, en raison
Au sujet de l'application du nouveau ré-
gime forestier du Cameroun, le Président de
l'assemblée fait remarquer qu'au point de
vue financier la situation est loin d'être
celle qu'on prétend et d'être florissante et il
ne faut pas se baser sur les bénéfices réalisés
par quelques chantiers du Nord mais voir la
situation par trop misérable des exploitants
de la ligne du Centre obligés d'abandonner
progressivement leurs coupes; l'Administra-
tion ne peut faire des rcirfementations diffé-
rentes mais il y a manière de l'appliquer.
C'est mieux mis au courant de la situa-
tion vraie que MM. les fonctionnaires juge-
ront d'un esprit plus juste.
« Au forwl, de quoi nous plaignons-nous
ajoute le Président ? Nous voulons une vé-
ritable organisation forestière et c'est la
cause initiale de toutes nos revendications.
Nous voudrions un service forestier installé
au milieu de nous à DouaTa, à notre portée,
auquel nous aurions recours bien librement.
Il centraliserait nos demandes, les filtrerait
et les présenterait avec toutes garanties
aux services de Yaoundé. Il surveillerait
efficacement l'observation des règlements,
éviterait les abus que nous serions les pre-
miers à signaler car l'exploitant honnête en
souffre, il réglerait souvent rapidement des
différends qui sans cela s'éternisent et s'en-
veniment.
« L'exploitant forestier est de nature corvéa-
ble à merci mais il y a des limites et comme
il a pu se faire entendre par ailleurs et que
les règlements les plus durs doivent trouver
leur juste adaptation il est à espérer que nous
pourrons aussi finalement nous prévaloir de
nos droits trop négligés en haut lieu. Nous
voulons bien payer mais avoir certaines ga-
ianties et travailler sur des bases nettement
établies nous reconnaissons a l'Administra-
tion le droit de nous diriger, protéger nos
intérêts comme elle entend le faire avec ses
ressortissants indigènes. Nous considérons
les agents des services forestiers de même
que les autres représentants de l'autorité
comme de!\ amis qui par leurs fonctions et
aptitudes techniques doivent nous conseiller
et -- non devenir les agents d'exécution trop
stricts d'une réglementation abusive.
CI Il nous est en effet rapporté des cas sur
la ligne du Nord où de simples négligences
ont donné lieu à des procès-verbaux comme
si c'étaient des délits de la dernière gravité :
il faut distinguer entre la fraude caractérisée
et les manquements excusables, les négli-
gences d'un agent subalterne.
« Nous voudrions donc que l'Administration
supérieure veuille bien donner aux adminis-
trateurs des instructions pour une application
uniforme et quelque peu améliorée de l'ar-
rêté du 5 octobre - 1928 maintenant que, de
part et d'autre, nous avons pu nous rendre
compte des imperfections qu'il pouvait con-
tenir. »
Ce sont les principaux desiderata des ex-
ploitants forestiers et nous sommes convam-
cus que le Commissaire de la képublique,
et le Gouverneur Marchand ont trop con-
science du rôle important de l'exploitation
forestière pour ne pas faire tous leurs efforts
pour donner auteurs administres toute satis-
faction.
L'empereur d'Annam à Vichy
L'empereur d'Annam est arrivé hier soir à
Vichy en automobile. Le jeune souverain est
accompagné de son cousin, le prince Vinh
Can, et de M. Charles, Gouverneur honoraire
des Colon ies.
-– 11..
Après fortunefaiteen Indochine
i
M. Cogia. jtijio il'inslnu-lion, déjà thal't
de l'affaire Hey, a été désigne pnr le Parquet
pour instruire l'affaire d'alms de eonlianeo dans
laquelle est implique le direeleur du eontonlieu\
Bernard.
Cet agent d'affaires .disparu depuis quelques
jours, est inculpé de s'être approprié, le montant
de la négociation de huit traites de 117.500 fr. au
30 septembre signées par une dame Larue, veu-
ve d'un colonial Indochinois possesseur «lune
très grande fortune et, velnve à Marseille.
La justice ignore tout de la personnalité de
l'inculpé, ee qui rend les recherches diflleiles.
TAUX DE LA PIASTRE
Le Gouverneur général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies qu'à
, taun (](, Iii
la date du 11 juillet 1928 le taux officiel de la
piastre était de 12 fr. 80.
Il fini protéger les colons algériens
̃ s»
Des actes de vandalisme étaient commis
l'hiver dernier sur les plantations de vignes et
d'oliviers en Algérie. L'émotion fut grande
parmi les plantews. O. plus grande que '.1
les fauteurs restèrent impunis.
Aujourd'hui, c'est au tour des récoltes à être -
mises en coupe réglée par une catégorie d'in-
digènes paresseux, à l'affût de rapines.
Une recrudescence de vols de récoltes est,
en effet, constatée cette année.
Que fait-on pour protéger le fruit du travai l
de - nos colons ?
Les colons multiplient les gardes particuliers
jusqu'à en mettre un par parcelle et, malgré ces
précautions et les rondes vigilantes noctuities des
propriétaires, les vols se multiplient.
Mais il n' y a pas que les champs de visités
par les criminels mofssonneun) du bien d'autrui.
Les vergers sont également pillés. Les fruits
verts, même, sont arrachés de leurs branches.
Les colons ne peuvent passer leur nuit à
veiller eux-mêmes sur leur bien. Après leur
dure journée de labeur, ils ont au moins droit
au repos ! Peuvent-ils abandonner le plus clair
de leurs profits en payant des gardes aussi nom-
breux que les arbres de leurs jardins, que les
mètres carrés de leur culture ?
Non. Il importe cependant et de toute ur-
gence que l'administration compétente étudie
les moyens propres à assurer la sécurité et le
respect de la propriété dans le bled.
Et cela non seulement en faisant surveiller
les champs, mais encore - et surtout - en
punissant impitoyablement les coupables.
^1 *
Le Tourisme Nord-Africain
Le Conseil d'administration de la Société
des voyages et hôtels nord-africains vient
d'élire président M. J.-H. Ricard, ancien
ministre de l'Agriculture, administrateur,
membre du bureau de la Compagnie transat-
lantique, en remplacement de M. J. Dal
Piaz. -. -
Le Conseil a nommé vice-président : M.
E. Sabatier, ancien président des délégations
financières d'Algérie, et membres du Co-
mité : M. Halphen, administrateur de la
Compagnie générale transatlantique, et
M. Regnault, qui a été, en outre, confirmé
dans ses fonctions d'administrateur secré-
taire général.
En voakz-îtis des piemel ?
Sur les côtes françaises, les poulpes ou pieu*
vres ne tentent aucun pêcheur, mais en Tuni-
sie, leur pêche est très importante.
Ces céphalopodes visqueux constituent un
mets dont les Grecs sont friands, soit qu'ils les
accommodent à la vinaigrette, soit qu'ils les
mangent frits à la poêle environnés de pom-
mes de terre.
La moyenne des pêches varie de 100 à
200.000 kilos, valant de 8 à 10 fr. le kilo.
Attendris et séché! au soleil, les poulpes
sont ensuite emballés dans des toiles par 100
kilos et prêts à être exportés.
Fait curieux : les navires français ont une
honeur prononcée pour les poul pes séchés de
Tunisie. On les porte à Malte, et de là les
Anglais se chargent de les faire parvenir aux
destinataires.
Le service géographique
de l'A. 0. F.
18 »
Bien qu'au cours de l'année 1927, nous
ayons tenu les lecteurs des Annales Co-
loniales au courant des importants travaux
du service géographique de l'A.O.F. dont
le directeur le commandant de Martonnc
vient d'être, à juste titre, promu lieute-
nant-colonel, nous pouvons, grtlce au rap-
port annuel de ce service qui vient de nous
parvenir, jeter un coup d'oil d'ensemble
sur l'exécution presque intégrale du pro-
gramme fixé en 1M5, pHI' M. J. Carde, gou-
/erneur général de l'A.t.).F. pour l'établis-
sèment d'une caa te précise des Colonies
du (inHllw.
Astronomie
Le canevas astronomique de la Haute-
Voita peut actuellement être considère
comme terminé.
Le fonctionnement des appareils a été
remarquable, les observations de 1927, ont
porté à 61 lo chiffre des stations astrono-
miques de cette Colonie.
Au Sénégal, le capitaine Nevière, à SOl\
retour de la Haute-Volta, a opéré le long
de la rivo gauche de la Falemé, sur les
contins du Cercle de Ilzikul et de la Haute-
Gambic.
Le canevas astronomique de l'A. O. F.
comprend actuellement 206 stations dont.
50 a la Côtc d'Ivoire, 5 en Guinée, 61 en
Haute-Volta, 7 au Sénégal, 74 au Soudan
français. î au Séiif,-gal, é 4 au
Magnétisme
Le capitaine Neviére a poursuivi en Hau-
te-Volta, ses observations de déclinaison
magnétique.
Le réseau magnétique do l'A. O. F.
comprend 142 stations magnétiques : 22 en
Côte d'Ivoire, 2 en Guinée, 49 en Haute-
Volta, 6U au Soudan français.
Géodésie
Comme le lieutenant-colonel de \L1rton1te.
le déplore, il est regrettable que le service
géographique de l'Armée, n'ait pu fournir
en 1927, aucun officier géodésien. De ce
fait l'exécution des travaux géodésiquea n'a
pu donner les résultats escomptés.
Lo capitaine Cliavérint de l'Artillerie Co-
loniale, aidé de l'adjudant-ehef nnpnis, de
l'Infanterie Coloniale, a néanmoins pu ob-
tenir en Guinée 7 nouveaux pointa do pre-
mier ordre et 5 point intersectéa. Il resto
à compléter les travaux dans la région do
Koumbia et Youkounkoun.
Topographie
Le canevas topocraphiquc d'enacmble a
atteint en 1927, 21.657 kilomètres, dont
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