Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-06-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 04 juin 1928 04 juin 1928
Description : 1928/06/04 (A29,N86). 1928/06/04 (A29,N86).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451262n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. - Ne 86 * DR WOIHIIO : M - - - LUNDI SOIR, 4 JUIN lU.
JWKRALJNTIDIIM 1 ,
S êdaction & Administration :
Mt". ---
PARIS 0*0
TtLÉFM. s LOUVM 1MI
MCMKLIKU1744
(: l i le
Les Annales Coloniales
Les annonce. et réclathes sont reçues au
.r bureau du journal.
DWICTWM : Marcel RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Tous les articles fiuhfirs àans noire journal ne peuvent
iHrc reproduits nu en ctlaiil les AI'\SAI.ES COLONIALES.
âlORNiaiRTS
avec le supplément illustré:
Un «B 6 Moi. a Moi*
France et
Colonies 120 » 66 » 35 »
Etranger.. 180 » 100 » 50 »
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
LE DÉVELOPPEMENT DU CRÉDIT AGRICOLE
1 , AUX COLONIES 1
- r 'J
Le crédit agricole a pris dans notre domaine
«otoffial un développement tel depuis trois an-
nées qu'il est intéressant d'en indiquer les éta-
ges et d'examiner ce qu'il est possible d'en at-
tendre dans un avenir prochain.
1 Quelle en était la situation antérieurement à
025 ?
-
En ce qui concerne les quatre vieilles colo-
lIÏa de la Martinique, la Guadeloupe, la
Réunion et la Guyane, la loi du 21 mars
1919. qui a prorogé pour 25 ans le privilège
« leurs banques d'émission, a pévu. en ses
aitodes 15 et 16 le versement de contribu-
tions de 500.000 francs (Banques de La Réu-
nion de la Martinique et de la Guadeloupe) et
- 150.000 fr. pour la Guyane, destinées à
venir en aide aux institutions de crédit agricole
«t l'affectation à ces mêmes institutions d'une
Jedrv..c.e annuelle sur la circulation de
4.50 0/0. Voici pour la dotation de ces insti-
Sutkmft.
Pour ce qui est de leur organisation, une
Caisse Régionale de Crédit Agricole fut iteti-
mée dans chacune des Colonies de la Martini-
que, Guadel oupe et Réunion par le décret du
31 décembre 1922 qui a,. notamment. élargi
y aide pécuniaire accordée aux caisses de crédit
et établi un système d'assurances mutuelles
apicoles. Ces textes constituent la charte orga-
atque des institutions de crédit agricole dans
kt vieilles colonies. Quant à r œuvre de réa-
Raafion elle-même, elle avait été à peine ébau-
«Ue au moment où, en 1925, M. Léon Per-
̃er devenait titulaire du portefeuille des Colo-
nies. - .--
Dans notre grande colonie a Extrême-
Client, le crédit agricole existait depuis 1912
- Cochinchine où son fonctionnement avait
AM déterminé sur des bues entièrement diffé-
tOttet de celles de la Métropole par les deux
an&és du 8 novembre 1912 et du 18 novem-
lie Y918. Les autres territoires indochinois,
Tonkin, Annam. Cambodte. ne bénéficiaient
dTaueune organisation de crédit agricole.
Dans nos autres possessions, l'Afrique Occi-
èDtaie. Madaaucar. l'Afrique Equatoriale.
la NCNvene-Calie, etc., les institutions
de crédit agricole n'existaient pas ou étaient
dans un état tout à fait embryonnaire.
A 10ft arrivée au Ministère des Colonies en
octobre 1925. M. Léon Perrier s'ett donc
frouvé en présence soit de colonies ne possé-
dant pas d'institution de crédit aaricole. soit
de colonies pourvues d'organisations locales in-
sufflantes.
Situation postérieure à 1925
Le premier soin du Ministre a lAi d'obtenir,
pas une action personnelle auprès da GouTcr.
neurs de nos vieilles colonies, l'intervention
du mesures locales nécessaires pour assurer le
flbnctionnement de ces institutions dotées pu
b loi du 21 man 1919 de ressources intêles..
88IIIes et dont le statut avait été déterminé par
fes décrets de 1920 et de 1922.
Le 14 septembre 1925, un arrêté du Gou-
verneur de la Guadelope, converti en décret
fcn date du 15 janvier 1926), fixait les condi-
tions d'organisation et de fonctionnement des
Sociétés coopératives agricoles. Des résultats
intéressants ont été obtenus depuit l'établisse-
ment d'un contrôle sérieux de la Caisse Régio-
nale et des Sociétés.
Le 6 juillet 1925, la Caisse Agricole de la
Guyane était orpnitée. Ce texte autorise des
Pas sur propriâés rurales ou tabaines, > des
pas sur nantissements ou sur cautions, des
vas d'argent à moyen terme et des prêts d'ar-
gent à court terme.
Depuis, le Ministre des Colonies a donné
son approbation à la modification de l' article
19 de ce texte : les prêts à court terme sur
deux signatures pourront être autorisés à
échéance de un an avec renouvellement possi-
ble d'une autre année, cette période ne pou-
vant excéder deux ans. D'autre part, M. Léon
Perrier a autorisé la Caisse de Crédit ole,
après avis de la Commission de Surveillance
des Banques Coloniales, à effectuer des prêts
- récoltes pendantes pour une somme maxi-
mum de 15.000 fr. par emprunteur (lettre du
26 août 1927, n° 4194).
Le 14 août 1926, trois arrêtés du Gouver-
neur organisaient le crédit agricole à la Réu-
nion. La Caisse fut fondée au capital de
138.000 fr. Il y a lieu de noter, d'autre put,
que M. Auguste Brunet, député de la Réu-
nion, a déposé une proposition de loi en vue
d'obtenir 1 affectation d une partie de la dota-
tion du Crédit Agricole à la création d'un éta-
blissement public agricole. ,
Le 25 juin 1.927, la Martinique entrait,
elle aussi, dans cette voie : un arrêté du Gou-
verneur y organisait a cette date la caisse de
oédit aoricole.
Il y avait lieu, par ailleurs, de prévoir une
dotation en faveur des autres colonies non
encore pourvues de cette institution, dotation
basée sur des redevances de même nature que
tettes prévues en France et dans les vieilles
colonies par les lois de privilège.
A Madagascar, la loi du 28 décembre
1925 qui a créé la Banque d'émission prévoit
b possibilité d'affectation au fonctionnement
du crédit agricole des sommes versées par
l'établissement au titre - de - la redevance sur la
circulation bduciafe (la Banque a veme
418.146 fr. pour le premier trimestre 1927,
466.505 Ir. pour le deuxième et 522.972 fr.
pour le troisième) et des sommes revenant aux
parts bénéficiaires. La Banque doit en outre
consentir aux caisses agricoles un crédit d'es-
eompte égal au montant du capital versé jus-
qu'à concurrence de 5 millions de franco.
En Afrique Occidentale, le projet de re-
nouvellement du privilège de la B. A. O. dé-
tennine, en son article 7, la redevance due pu
la Banque sur la circulation fiduciaire et pré-
voit, en son article 12, une avance sans inté-
1ft de 10 millions de francs aux colonies et
territoires où le privilège est exercé. Ces res-
sources pourront être affectées en grande par-
tie aux institutions de crédit agricole.
En Indochine, des obligations de même na-
ture seront imposées à la Banque lors du re-
nouvellement du privilège.
Il est apparu à M. Léon Perrier qu'il y
avait grand intérêt à ce que des relations étroi-
tes s'établissent entre les institutions de crédit
agricole de la Métropole et des Colonies et à
ce que la Caisse nationale de crédit agricole
puisse prêter aux aolonies le concours des
agents spécialisés dont elle peut diepoeer, afin
que celles-ci puissent utilement s'inspirer des
méthodes suivies dans la Métropole et en Afri-
que du Nord.
Le Département a pu obtenir du Directeur
de cette Caisse que des missions soient con-
fiées à des spécialistes, inspecteurs généraux ou
inspecteurs de cet Etablissement, et envoyées
successivement en A. 0. F., à Madagascar
et à la Réunion, en Indochine.
C'est en procédant ainsi et d'yrès les étu-
des effectuées dans ces divers pays par les
inspecteurs de la Caisse Nationale que les ins-
titutions de crédit agrico le aux colonies com-
mencent ou sont sur le point de fonctionner
dans des conditions satisfaisantes.
En A. O. F., à la suite de la mission d'un
inspecteur, général adjoint de l'Office Natio-
nal de Crédit Agricole, ainsi que du rapport
établi par le Directeur de l'Office et cet ins-
pecteur, est intervenu le décret du 23 mai
1926, organisant le crédit agricole mutuel.
En ce qui concerne Madagascar, le même
inspecteur général a été envoyé en mission.
L'organisation comprendra une caisse cen-
trale à Tananarive et des caisses provinciales.
Les opérations prévues sont : des prêts à court
terme à des cultivateurs réunis en association
des prêts à moyen terme (4 ou 5 ans) pour
l'achat de bétail et matériel des prêts indi-
viduels à long terme des prêts collectifs à
long terme des prêts spéciaux pour la re-
remise en valeur des propriétés dévastées par
une calamité. Un décret interviendra dès la
remise du rapport.
Ce même inspecteur a séjourné quelque
tempa aussi à la RéuDiOil. afin d'étudier la
mise au point de l'organisation actuelle.
En Indochine, le gouverneur général Va.
renne s. est attaché à donner plus d'extension
au crédit agricole existant en Cochinchine en
accordant aux institutions de prêts mutuels
agricoles de larges exonérations fiscales, En
1925, il y avait en Cochinchine 15 caisses
groupant $.000 adhérents.
Pour "Indochine en général, sont interve-
nus deux arrêtés en date du 4 septembre 1926,
l'un aréant le crédit populaire agricole (Ban-
ques communales, banques pIOYÎllcialet. Caisse
Centrale), l'autre créant le service du crédit
aaricole.
Un inspecteur de la Caisse Nationale de
Crédit agricole a été envoyé en mission en
Indochine où commencent à se constituer quel.
ques banques provinciales d'essai. Lorsque les
résultats de l' organisation pourront être jugés,
la réglementation en vigueur sera reprise et les
points principaux en seront fixés dans un dé-
cret.
La Banque de l'Indochine a consenti des
avances pour assurer le fonctionnement de cette
institution.
Les réalisations que nous venons de signa-
ler permettent d' entrevoir un avenir plein de
promesses. Le crédit agricole tnMtueL organisé
par « en bas », reposant sur des collectivités
locales dont tous les membres se connaissent,
se contrôlent et se déclarent solidairement res-
- - - -
ponsables les uns des autres, peut stimuler
puissamment les agriculteurs isolés ou réunis
en collectivités, en leur fournissant les ressour-
ces dont ils sont dépourvus et contribuer ainsi,
d'une manière très efficace. à l'intensification
de la production du sol.
Sous l'action réfléchie et persévérante des
Gouverneurs, des administrateurs et des fonc-
tionnaires des divers services qui donnent tant
de preuves de leur dévouement et de leur at-
tachement à une civilisation bien comprise,
les associations professionnelles de cultiva-
teurs, soutenues ifnancièrement par les caisses
de crédit mutuel, contribueront à accroître le
rendement du sol et à assurer le bien-être à
ceux qui le travaillent.
Elles développeront aussi chez leurs adhé-
rents l'esprit de solidarité mutuelle et la no-
tion de responsabilité collective résultant d'en-
gagements librement consentis par chacun
dans l'intérêt de tous.
Elles seront donc non seulement un puis-
sant facteur de réalisations materielles, mais,
de plus, elles rempliront un rôle d'éd ucation
morale de premier ordre, acheminant l'indigène
vers une conception nouvelle de la vie sociale,
lui faisant comprendre l'impoltance des de-
voirs qu'entraient pour lui des droits plus
étendus et le rattachant ainsi plus étroitement
encore à la France.
Crneaf Avancrofb,
Sénateur de la Marne.
Vice-président de la Commission des Douanes.
M. léoi Perrier à l'Exptsiliti canme
.tl
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, et
M. Joubert, président de la Société centrale
canine, ont reçu hier matin à l'exposition
canine M. Gaston Doumergue, Président de
la République, accompagné de M. Paul Vin-
çon, chef de son secrétariat particulier.
TOTEM
- »♦»
L'homnie est un animal fJolitifue.
Aristote là-dessus a dit de fort
belles choses. Né êour vivre en so-
ciété, il se dépouille facilement de son âme
individuelle pour prendre l'âme collective.
La foule Ventraine dans sa vague puissante,
dématant sa raison et sa volonté, et le fai-
sant voguer au souffle de ses haines et de
ses enthousiasmes. Cette force supérieure le
bouleverse jusqu'au délire. Ce délire est le
signe de la présence de la divinité, dam les
sociétés primitives et même dans les auttes
Delphes, hier; Lourdes, aujourd'hui.
Force supérieure, vague puissante, l'tîme
du primitif a besoin pour les sentir, d'un
emblème, représentation matérielle de cette
énergie mystérieuse. C'est l'animal ou le vé-
gétal qu'on trouve dans les régions où le
groupe s'assemble, où le clan tient ses as-
sises, où « l'cglise » fait ses cérémonies. Cha-
que clan a son animal représentatif du clan,
chaque groupe a sa plante représentative
du groupe, son totem. Est sacré plus ou
moins tout ce qui a avec le totem un rapport
plus ou moins direct; le sceau totémique sur
un objet le rend sacré, donc interdit aux pro-
fanes. Atnsi se constitue le système des
t interdits It., Et l'on ne saurait parvenir à
la sanctification sans multiplier les interdits,
c'est-à-dire les privations : d'où, le rôle de
la souffrance, du renoncement, des épreu-
ves, de l'ascétisme : dans les sociétés infé-
rieures, l'initiation n'est donnée qu'après
un ascétisme rigoureux; dans les sociétés
évoluées, il est facile de retrouver cet héri-
tage.
Or, le totémisme n'est pas une institution
isolée. Les peuplades australiennes, étudiées
par Emile Durkheim, dans son livre : « Les
formes élémentaires de la vie religieuse ».
ont leur totem; les tribus nord-américaines
ont aussi leur totem : il y a là autant de cas
particuliers d'une loi générale : l'âme du
primitif représente par un emblème la force
religieuse de l'âme collective avec laquelle
cet emblème sidentifie.
On peut discuter cette théorie de Durk-
heim à savoir que le fait social est la condi-
tion du fait religieux, bien plus qu'il en est
la cause. En tout cas, elle apparaît comme
plus scientifique que celle qui voit dans la
religion un effort pour avoir l'explication
du mystère qui entoure les hommes et pour
exprimer l'inexprimable, définition qui ne
saurait s'appliquer qu'aux religions influen-
cées Par la spéculation et la science, et non
aux religions des peuplades primitives ; elle
est plus conforme à la vérité historique que
celle qui voit, dans la religion, un lien unis-
sant l esprit de l'homme à la divinité, ou la
croyance en des êtres spirituels, définition
contradictoire avec les religions athées, com-
me le bouddhisme et le jâinisme, et avec les
prescriptions des religions théistes où Von
chercherait vainement l'idée de la divinité,
et dont certaines amusaient tant Voltaire.
Toujours est-il qu'elle nous rend moins
infatués de nous-mêmes et plus respectueux
des croyances des peuples auxquels nous vou-
lons apporter les lumières de notre civilisa-
tion occidentale.
Elle nous apprend à réfléchir et à bien
voir que tout se tient dans une société si
différente soit-elle de la nôtre, et que notre
premier devoir est l'effort sincère pour com-
prendre. Comprendre avant de juger. « Pour
être un saint chez les Berbères, disait quel-
qu'un, ce n'est pas difficile : il suffit d'être
stmpide et malpropre. » Et ailleurs, mon cher
monsieur, avait-on envie; de lui répondre?
Si le fait social est la cause du fait religieux,
soyons prudents avant de condamner, et
soyons moins fiers. Le civilisé, a-t-on l'habi-
tude de dire, peut se passer de totem parce
que sa puissance d'abstraction est plus
grande. Est-on bien sûr qu'il s'en passe1 On
a répliqué : Qu'est-ce que la patrie pour
l'homme du peuple sinon le drapeau, et, si
vous aviez donné le choix à nos soldats de la
Grande Révolution »' auraient-ils pas préféré
perdre leur drapeau que leurs canons et leurs
fusils ? La nuit du premier mai, comme je
rentrais sur une route déserte, j'ai rencontré
à quelques centaines de mètres d'un village,
les débris d'une manifestation communiste;
ils étaient quatre ou cinq, au bord de la
route, serrés autour du plus grand d'entre
eux qui, soies la voûte étoilce, silencieux,
dressait vers les étoiles une bannière rouge
semée de lettres d'or. Ame collective,
force impersonnelle, totem.
ATarfe ffeaislnn,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Cdlonies.
-m*
Intérim
Par décret en date du 27 mai 1928, rendu
sur la proposition du ministre des Colonies,
M. Fousset (Louis- Jacques-Eugène), adminis-
trateur en chef des Colonies, délégué dans les
fonctions de secrétaire général de la Haute-
Volta, a été chargé, par intérim, des fonc-
tions de secrétaire général du Gouvernement
Général de l'Afrique Occidentale française
pendant la durée de l'absence du titulaire,
autorisé à rentrer en France.
Une conférence Panislamiste ?
.t.
Une conférence panislamiste, selon des dé-
pêches du Caire aux journaux alemands, de-
vrait se tenir à La Mecque, sous la présidence
d'Ibn Seoud, avec la participation de
l'Egypte, du Yemen, de participation de
t Egypte, du Yemen, de l'Afrique du Nord
et de la Turquie.
L'A gence Anatolie, organe officieux du
Gouvernement turc, déclare qu'elle n'a pas
connaissance d'un tel projet et ajoute que la
participation de la Turquie serait improbable.
A LA CHAMBRE
Il.
La vtoffcatkm des pouroir*
l^es onze bureaux de la Chambre, tirés
(au sort vendredi, ont examiné samedi
après-midi lès dossiers électoraux. 568 va-
lidations ont été décidées.
Il a été réservé les dossiers do 28 cir-
conscriptions, parmi lesquelles :
La Martinique (irel M. Alcide Delmont ;
2e M. L. O. Frossaro).
La Guadeloupe (Ire, M. Candace ; 29, M.
<3raeve).
Indes (M. Coponat).
Guyane (M. Lauticr).
Sénégal (M. Diagne).
Cofchuichine (M. Outrgy).
Les douiers au Conseil d Etat ?
M. Georges nonnclous, député de Seine-
et-Oise, a annoncé l'intention de déposer,
dès la constitution de la Chambre, la pro-
position de loi suivante, avec demande
d'urgence et de discussion immédiate :
« Les dossiers des éjections contestées
des membres de l'une ou l'autre Chambre
seront bransmis pour examen préalable et
avis à la section spéciale du contentieux du
Conseil d'Etat qui formulera ses conclu-
sions dansées délais les plus rapides.
« Les conclusions de la section spéciale
du contentieux du Conseil d'Eto,t sur cha-
que élection contestées devront être pu-
bliées au Journal Officiel, vingt-quatre heu-
res au moins avant tout débat devajit la
Chambre à laquelle appartient le membre
l'ont l'élection est contestée. »
* Il ne semble pqo que cette proposition,
qui tendrait à instituer une sorte de tutelle
du Conseil d'Etat sur le Parlement, ait
d*w chances d'être adoptée.
C'est toujours, actuellement, le 11* bureau
qui est chargé de l'examen dos dossiers
COlOlliuu. 11 est composé comme suit :
MM. Ainet (Camille), Vosges. Antier,
Haute-Luire. Barbier, Vosges. Bernier
(Paul), Indre-et-Loire. - Bertrand (Wil-
liam), Charente-Inférieure. - Bloud, Seine.
Bonnefoii8 (Louis), Aveyroi*. Boyer
(Jules), Haute-Loire. Brom, Huut-Rhin.
- ibui-tiii, Saône-et-Loire. Bussat, Seine.
- Caprou, Alipes-Maritimee. Chaulin-
Seivinière, Mayenne. - Constans (Paul),
Allier. COIJrr'ent. Lot-ct-Uuronnc. Ua-
ladier, Vaucluse. Oalimier, Seine-et-
Oise. Daniélou, Finistère. Dézur-
naulds, Loiret. Dieu, Indre-el-Loire.
Dupin, Loire. - Duval-Arnould, Seine.
Goy (Jean), Seine. Graticn (Auguste),
Seine. Gros (Arsène), Jura. Jacquier,
Haute-Savoie. Labioue, Gironde. La-
moureux, Allier. Lasteyrie (de), Seine.
Lesesne (Gustave), Seine. Marie (An-
dré), Seine-Inlérieure. Martin (Ger-
main), Hérault. Molle, Oran. Moni-
cault (de), Ain. Montjou (Edgard de),
Vienne. Mottu, Seine-et-Oise. Neyrct,
Loire. Odin, Gironde. Patenôtre (Ray-
mond), Seine-et-Oise. Poittevin (Gaston),
Marne. - Pomalret, Lozère. Poncet
(Paul), Seine. Queinnec, Finistère.
Heynaud (Paul), Seine. –Rocca-Serra (de),
Corse. Roche, Yonne. Rotours (des),
Nord. Rucart, Vosges. Sire, Aude.
Surdmont, Nord. Tasso (Henri), Bou-
ches-du-Rliône. Taurines, Loire. Thi-
vrier, Allier.
Proposition de résolution
M. Candace et ses collègues de la Gauche
unioniste etsoeiule ont déposé une pro-
position de résolution tendant à modifier le
règlement par la constitution d'une Com-
mission de législation tlscale.
Validations
Sur la proposition du lie bureau (M. Du-
pin rapporteur) la Chambre a validé cet
après-midi les élections suivontes :
Département d'Alger, 1re circonscription.
M. l^aquière JtUYI!lonc.h, élu par 13.570
voix.
Département d'Alger, 21, circonscription.
M. Mallarmé élu par 0.-40i voix.
iDépartement d'Alger, 3* circonscription
M. Ricci (Gaston), élu par 7.1i4 voix.
Département d'Oran, lro drcollscriplioll.
M. Molle (Jules), élu par 11.861 voix.
Département d'Oran, 2e circonscription.
M. Brière, élu par 0.768 voix.
Département d'Oran, 3* circonscription.
M. Roux-Freissineng, élu par 7.992 voix.
Département de Constantine, 1er circons-
cription. >M. Morinaud, élu par 7.246 voix.
Département de Constantine, 2e circons-
cription. M. Thomson (Gaston), élu par
7.155 voix.
iDépartement de Constantine, 3* circons-
cription. M. Cuttoli, élu par 7.375 voix.
Les sauterelles en Algérie
Le Sud-Algérien est envahi par les criquets.
Les communes de Frenda, Berthelot, Aïn-
Boucif, Sidi-Aïssa, Aumale et M'Sila sont
particulièrement contaminées.
Les sauterelles, cette fois, viennent du Ma-
roc.:
La lutte est énergique partout. De bons ré-
sultats ont été obtenus avec les appâts em-
poisonnés (son mélassé avec arséniate de
soude).
Partout où le programme complet de dé.
fense, préconisé par le service anti-acridien,
a été exécuté, c'est-à-dire : pulvérisations
crésylées au début de l'éclosion, ramassage
avec les melhafas ensuite et appâts empoison-
nés pour les criquets adultes, la destruction
a été complète.
.1.
Mort du fils de Behanzin
, l' 1
Le prince Arini Oualeno Behanzin, âgé de
42 ans, fils de l' ancien souverain du Daho-
mey, vient de succomber à Dakar des suites
d'une congestion pulmonaire, alors qu'il reve-
nait du Dahomey, où il était allé chercher les
cendres de son père, ainsi que les Annales Co-
loniales du 20 février 1928 1" avaient annoncé.
Franchement rallié à la cause française, le
prince Arini Oualeno avait fait ses études à
Bordeaux et s'était fait inscrire, une fois licen-
cié en droit, au barreau de cette ville où il
s'était, du reste, allié à une grande famille.
D'Alger, les cendres du roi Behanzin avaient
été transportées au Dahomey en passant par
Marseille, où elles avaient été déposées sur un
paquebot de la ligne de la Côte Occidentale
d'Afrique.
L'Aviation Coloniale
France-Amérique du Sud
Le courrier aérien Amérique du sud-
France, parti de Buenos-Aires le 21 avril,
à 4 heures du matin, est arrivé à Toulouse,
le neuvième jour après son départ.
La liaison Amérique du sud-France a
donc été effectuée dans un temps plus de
rmolhf moindre que celui des bateaux les
plus rapides.
Maroc
Le générai de division Viiialon, com-
mandant supérieur des troupes du Maroc,
a cité à l'ordre de l'almée les militaires
dont les nonw suivent :
Ragot Fernand, lieutenant au 376 régi-
ment d'aviation :
Le 1er décembre 1927, au retour d'une mis.
sion photographique à très haute altitude effec-
tué sur le Grand-Atlas (région de M'Tongu),
l'appareil sur lequel il avait pris place comme
obsevateur ayant pris feu, a fait preuve du plus
louable esprit d'abnégation en donnant l'ordre
& son pilote de s'élancer le premier en para-
chute, appareil dont il était pourvu lui-même,
mais qu'il n'avait pu arriver à ceindre. Est par-
venu, grâce à un grand sang-froid, bien que
n'étant pas pilote, à conduire jusqu'au sol son
appareil en flammes et à atterrir normalement
duns un terrain accidenté.
Castan Alexandre, adjudant pilote au 37e
régiment d'avibtioa :
Au retour d'une mission photographique ef-
fectuée le 1er décembre 1927, iL haute altitude,
dans les régions des M'Tongd (Atlas), sou ap-
pareil ayant pris feu à 2.000 mètres, a fait
preuve d'une très grande bratoure et d'un très
grand snng-froid en faisant fonctioiyier les ap-
pareils d'extinction et de sécurité de bord. N'a
sauté en parachute que sur l'ordre de son pas-
sager.
Paris-Les Indes
Le capitaine Arrachart et le conmiandant
Hignot sont partis 5 li. 52 on d ii cet ion du nord-est. pour bat-
tre; le record de la ligne droite. Ils doivent
dans ce but, atterrir JI Calcutta.
Pivolo revient
L'aviutcur Pelletier Doisv s'est embarqué
le 1er juin pour Chittugoiig, se rendant a
Pondichéry.
La randonnée italienne en Méditerranée
Hier matin, fi bort] d'un hydravion piloté
pur le sous-seciétaire d'Etat ù l'Aéronauti-
que, M. Balbo, M. Mussolini s'est rendu
d'Ostie A Orbctcllo, alin de passer en re-
vue les équipages des CC hydravions qui
avuient quiitté Marseille samedi à 11 h. 30
du matin. M. Mussolini a réuni les officiers
et leur a adressé, dans un bref discours,
ses félicitations et sa satisfaction pour la
parfaite réussite de la randonnée.
Le duce s'est ensuite entretenu avec les
attachés militaires étrangers et avec les
journalistes ; puis, à bord d'une barque à
moteur, il a passé en revue les appareils.
11 est reparti pour Ostie à bord d'un hydra-
vion, eseonté de tous les autres appareils
qui, en parfaite formation, ont survolé
Rome. L'escadrillc d'hydravions a été vive-
ment admirée par la population.
Cinéma Colonial
« L'Occident u
On verra dans l'Occident une grande ba-
taille se dérouler entre les dissidents et les
soldats de l'infanterie de marine. C'est un
vaste déploiement de figurants, qui ont com-
battu avec toute la force de leurs instincts
guerriers. Certaines scènes, et notamment
celles de la prédiction et de la bénédiction
des armes, nous révéleront quelques aspects
peu connus du vieux Maroc. L'œuvre de M.
Henry Kistemaeckers est située dans son vrai
cadre, et réalisée avec toute l'ampleur dési-
rable. L'excellente. distribution, qui réunit les
noms de Claudia Victrix et Jaque Catelain,
Lucien Dalsace et de Bagratide, est un nou-
veau gage du succès qui attend cette produc-
tion du metteur en scène des ltIishablcs. M.
Henri Fescourt.
« La marche vers le soleil »
En Afrique Centrale, M. René Le Somp-
tier poursuit les prises de vues de La Mar-
che vers le Soleil, avec Marquisctte Bosky.
Académie des Beaux-Arts
e.
L'Académie a décerné la moitié du prix
Monbinne (qui est de 3.000 francs) à M. Bous-
quet, pour son opéra : Sarati le Terrible
(l'autre moité allant à M. Inghelbrecht pour
son ballet : le Diable dans le beffroi).
-.
Pour se réinstaller en Afrique
La Société coloniale allemande, réunie en
assemblée générale à sturlgurt, a adopté à
l'unanimité une résolution réclamant la
fondation d'écoles allemandes dans l'Afri-
que orientale et demandant au gouverne-
ment de mettre à sa disposition les fonds
nécessaires.
@@ON
Italie-Tunisie
1'1
Echanges commerciaux
Les échanges commerciaux entre l'Italie et
la Tunisie ont notablement diminué depuis
1927. A quoi attribuer cette diminution? Les
causes principales seraient dues, suivant une
correspondance de Tunis à la Tribuna, à
l'augmentation de la valeur de la lire, à la
mauvaise année agricole qui a diminué le
pouvoir d'achat de la population, et enfin à
certaines conventions entre la métropole et
le protectorat, permettant de faire entrer en
franchise absolue une quantitt de prodoits
français et favorisant de la sorte ceux-ri dans
leur concurrence avec les produits étrangers.
A ce sujet, le journal conclut qu'étant donné
l'amélioration des relations entre l'Italie et
la France amélioration qui laisse entre-
voir la conclusion d'un accord juste et équi-
table, il est permis d'espérer que le Gou-
vernement du protectorat cessera de faire
obstacle aux échanges entre l'Italie et la ré.
gence et prendra des mesures pour les faci.
liter dans l'intérêt de tous.
Une industrie tOBoise
La fabrication dès nattes
La fabrication des nattes est une vieille
industrie du Tonkin, d'ailleurs complète-
ment transformée par la technique euro-
péenne.
Cette industrie se pratique dans toutes les
régions où les joncs sont cultivés sur de
grandes superficies.
Les espèces de joncs y sont nombreuses.
Autrefois, elles poussaient. Aujourd'hui, on
les cultive. On les soigne. On sélectionne
les espèces.
Les meilleures espèces viennent de la pro-
vince de Phat-Diem ; la fabrique de Phat-
Diem est d'ailleurs une des plus impor-
tantes et des plus anciennes du pays ; c'est
un des principaux centres de la fabrication
indigène et les nattes qui en sortent sont de
beaucoup les plus connues et les plus appré-
ciées.
La récolte des joncs a lieu vers juillet-
août ; ils sont mis à sécher au soleil pendant
quatre à huit jours, suivant l'intensité de la
chaleur. Quand ils sont secs, on le6 fend
deux ou trois fois, sauf les plus minces. Ils
sont ensuite exposés pendant quarante-huit
heures aux rosées afin qu'ils aient de la sou-
plesse.
En ce qui regarde les teintures, les indi-
gènes ne connaissent que trois couleurs : le
rouge, le jaune et le vert.
Le rouge est tiré d'un bois appelé
« vang u, que l'on fait bouillir dans l'eau;
le liquide est versé chaud dans les jarres,
où les lamelles de jonc sont au préalable
placées et disposées en forme de cercle ;
cette opération est répétée jusqu'à ce que les
joncs aient atteint le ton désiré, apri's quoi
ils sont séchés au soleil. Le jaune et le vert
sont obtenus au moyen de poudra, l'uno de
safran, l'autre de « thach lue »; la poudre
est jetée dans la jane oui contient, avec les
tiges de joncs à teindre, de l'eau, et qui est
placée sur un foyer; les joncs teints au sa-
fran doivent être sér hés à l'ombre, car la
couleur jaune disparaîtrait sous l'action des
rayons solaires.
Ces procédés 11e sont d'ailleur employés
que par les artisans qui fabriquent les nattes
chez eux.
En général, les ateliers annamites, dirigés
par des Chinois, de même que les ateliers
européens se servent exclusivement de cou-
leurs d'aniline. Les joncs, qui sont cultivés
dans des terrains saumàtres, contiennent une
forte proportion de sel ; une fois fendus et
avant d'être teints, ils sont mis à dessaler
dans de grandes jarres pleines d'eau douce;
ensuite ils sont teints à chaud, dans des bas-
sines de cuivre.
La chaîne employée pour la fabrication
des nattes est de jute brute; elle est filée
à la main, à l'aide d'un petit tourniquet de
qui est d'un usage courant au Tonkin,
bois, d'un outil plus perfectionné.
ou
Mais les progrès accomplis sont encore
plus sensibles dans la fabrication des nattes
que dans la culture ou la préparation des
joncs.
Il y a dix ans, les métiers n'existaient
pour airsi dire pas. Le peigne faisait en
même temps fonction de lice.
Il était fait de lames de bambous percées,
en leur milieu, d'un trou dans lequel pas.
sait la chaîne.
L'artisan indigène utilisait les matériaux
les plus inattendus : les montants de sa mai-
son pour maintenir la tension de la chaîne,
des pierres ou des briques pour caler des
traverses, etc. Cela ne manquait pas de pit-
toresque, mais le travail dans ces conditions
était naturellement assez grossier.
Les ateliers européens possèdent un ou-
tillage moderne et fabriquent mamtenant,
au métier Jacquard, non seulement des nat-
tes à joncs simples, mais ausst des nattes
à joncs retors, impossibles à obtenir avec
les métiers indigènes.
C'est aussi des ateliers du Tonkin que
sortent les nattes connues >ou? la dénomi-
nation inexacte de nattes du Cambodge;
elles font concurrence aux carpettes genre
<( Mourzouck ». avec d'autant plus de suc-
cès que les métiers Jacquard permettent
d'exécuter tous les dessins avec tous les
coloris.
Les nattes du Tonkin sont donc destinées
à concurrencer prochainement en France les
nattes de Chine, lorsqu'elles seront mieux
connues des acheteurs. Et en ayant apprécié
la qualtté, le consommateur ne les abandon-
nera plus. D'autant que par le jeu des droits
de douane, dont les produits df> notre colo-
nie sont exempts à l'entrée de la métropole,
les acheteurs français trouveront avantage
à s'adresser directement aux fabricants (à
la colonie ou à leurs bureaux tn France)
plutôt qu'à s'adresser à Hong-Kong où ils
paient très cher les r-ervio s d'intermé-
diaires.
Au Nord de l'Indochine.
ces
L'évaluation tes - ,Î(J.OOO hommes environ - se poursuit
avec ordre. I.a ville est, isolée, mais eulmc et
sans appréhension. I.a question y pose de
savoir >i, comme telle parait èlie leui inten-
tion. les nationalistes garderont Nankin comme
capitale. Si oui, les légations "trnngères se
trouveront dans une situation SIJlUI::'I'I\ et
auront leur sié^e dans ce qui sera devenu une
simple capitale provinciale.
IVkin était, hier matin, complètement calme.
On parle cependant d'une lentati\e de coup
«t'r.lat de Sm» C.liuan Tang, qui cM en ce mo-
ment, i\ Pékin.
Pour déserter
Ouatre suidais allemands enrôles dans 'a
lésion étrangère depuis
<\ la mer du paquebot trança s Atho.s-ll an
moment où ce navire venant de l'Indo-
chine quittait le port de Singapour. Trois
ont pu gagner le rivage. Us ont. été aussi-
tôt arrélés par les autorités anglaises et
seront remis au consul d'Allemagne. Le
quatrième s'est noyé.
fltidfilt les Sciences morales el mllilties
»♦».
Au cours d'une récente séance, M. Ch.
Lyon-Caen a déposé VAunvairc statistique de
ta Rclgique et du Congo belge.
JWKRALJNTIDIIM 1 ,
S êdaction & Administration :
Mt". ---
PARIS 0*0
TtLÉFM. s LOUVM 1MI
MCMKLIKU1744
(: l i le
Les Annales Coloniales
Les annonce. et réclathes sont reçues au
.r bureau du journal.
DWICTWM : Marcel RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Tous les articles fiuhfirs àans noire journal ne peuvent
iHrc reproduits nu en ctlaiil les AI'\SAI.ES COLONIALES.
âlORNiaiRTS
avec le supplément illustré:
Un «B 6 Moi. a Moi*
France et
Colonies 120 » 66 » 35 »
Etranger.. 180 » 100 » 50 »
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
LE DÉVELOPPEMENT DU CRÉDIT AGRICOLE
1 , AUX COLONIES 1
- r 'J
Le crédit agricole a pris dans notre domaine
«otoffial un développement tel depuis trois an-
nées qu'il est intéressant d'en indiquer les éta-
ges et d'examiner ce qu'il est possible d'en at-
tendre dans un avenir prochain.
1 Quelle en était la situation antérieurement à
025 ?
-
En ce qui concerne les quatre vieilles colo-
lIÏa de la Martinique, la Guadeloupe, la
Réunion et la Guyane, la loi du 21 mars
1919. qui a prorogé pour 25 ans le privilège
« leurs banques d'émission, a pévu. en ses
aitodes 15 et 16 le versement de contribu-
tions de 500.000 francs (Banques de La Réu-
nion de la Martinique et de la Guadeloupe) et
- 150.000 fr. pour la Guyane, destinées à
venir en aide aux institutions de crédit agricole
«t l'affectation à ces mêmes institutions d'une
Jedrv..c.e annuelle sur la circulation de
4.50 0/0. Voici pour la dotation de ces insti-
Sutkmft.
Pour ce qui est de leur organisation, une
Caisse Régionale de Crédit Agricole fut iteti-
mée dans chacune des Colonies de la Martini-
que, Guadel oupe et Réunion par le décret du
31 décembre 1922 qui a,. notamment. élargi
y aide pécuniaire accordée aux caisses de crédit
et établi un système d'assurances mutuelles
apicoles. Ces textes constituent la charte orga-
atque des institutions de crédit agricole dans
kt vieilles colonies. Quant à r œuvre de réa-
Raafion elle-même, elle avait été à peine ébau-
«Ue au moment où, en 1925, M. Léon Per-
̃er devenait titulaire du portefeuille des Colo-
nies. - .--
Dans notre grande colonie a Extrême-
Client, le crédit agricole existait depuis 1912
- Cochinchine où son fonctionnement avait
AM déterminé sur des bues entièrement diffé-
tOttet de celles de la Métropole par les deux
an&és du 8 novembre 1912 et du 18 novem-
lie Y918. Les autres territoires indochinois,
Tonkin, Annam. Cambodte. ne bénéficiaient
dTaueune organisation de crédit agricole.
Dans nos autres possessions, l'Afrique Occi-
èDtaie. Madaaucar. l'Afrique Equatoriale.
la NCNvene-Calie, etc., les institutions
de crédit agricole n'existaient pas ou étaient
dans un état tout à fait embryonnaire.
A 10ft arrivée au Ministère des Colonies en
octobre 1925. M. Léon Perrier s'ett donc
frouvé en présence soit de colonies ne possé-
dant pas d'institution de crédit aaricole. soit
de colonies pourvues d'organisations locales in-
sufflantes.
Situation postérieure à 1925
Le premier soin du Ministre a lAi d'obtenir,
pas une action personnelle auprès da GouTcr.
neurs de nos vieilles colonies, l'intervention
du mesures locales nécessaires pour assurer le
flbnctionnement de ces institutions dotées pu
b loi du 21 man 1919 de ressources intêles..
88IIIes et dont le statut avait été déterminé par
fes décrets de 1920 et de 1922.
Le 14 septembre 1925, un arrêté du Gou-
verneur de la Guadelope, converti en décret
fcn date du 15 janvier 1926), fixait les condi-
tions d'organisation et de fonctionnement des
Sociétés coopératives agricoles. Des résultats
intéressants ont été obtenus depuit l'établisse-
ment d'un contrôle sérieux de la Caisse Régio-
nale et des Sociétés.
Le 6 juillet 1925, la Caisse Agricole de la
Guyane était orpnitée. Ce texte autorise des
Pas sur propriâés rurales ou tabaines, > des
pas sur nantissements ou sur cautions, des
vas d'argent à moyen terme et des prêts d'ar-
gent à court terme.
Depuis, le Ministre des Colonies a donné
son approbation à la modification de l' article
19 de ce texte : les prêts à court terme sur
deux signatures pourront être autorisés à
échéance de un an avec renouvellement possi-
ble d'une autre année, cette période ne pou-
vant excéder deux ans. D'autre part, M. Léon
Perrier a autorisé la Caisse de Crédit ole,
après avis de la Commission de Surveillance
des Banques Coloniales, à effectuer des prêts
- récoltes pendantes pour une somme maxi-
mum de 15.000 fr. par emprunteur (lettre du
26 août 1927, n° 4194).
Le 14 août 1926, trois arrêtés du Gouver-
neur organisaient le crédit agricole à la Réu-
nion. La Caisse fut fondée au capital de
138.000 fr. Il y a lieu de noter, d'autre put,
que M. Auguste Brunet, député de la Réu-
nion, a déposé une proposition de loi en vue
d'obtenir 1 affectation d une partie de la dota-
tion du Crédit Agricole à la création d'un éta-
blissement public agricole. ,
Le 25 juin 1.927, la Martinique entrait,
elle aussi, dans cette voie : un arrêté du Gou-
verneur y organisait a cette date la caisse de
oédit aoricole.
Il y avait lieu, par ailleurs, de prévoir une
dotation en faveur des autres colonies non
encore pourvues de cette institution, dotation
basée sur des redevances de même nature que
tettes prévues en France et dans les vieilles
colonies par les lois de privilège.
A Madagascar, la loi du 28 décembre
1925 qui a créé la Banque d'émission prévoit
b possibilité d'affectation au fonctionnement
du crédit agricole des sommes versées par
l'établissement au titre - de - la redevance sur la
circulation bduciafe (la Banque a veme
418.146 fr. pour le premier trimestre 1927,
466.505 Ir. pour le deuxième et 522.972 fr.
pour le troisième) et des sommes revenant aux
parts bénéficiaires. La Banque doit en outre
consentir aux caisses agricoles un crédit d'es-
eompte égal au montant du capital versé jus-
qu'à concurrence de 5 millions de franco.
En Afrique Occidentale, le projet de re-
nouvellement du privilège de la B. A. O. dé-
tennine, en son article 7, la redevance due pu
la Banque sur la circulation fiduciaire et pré-
voit, en son article 12, une avance sans inté-
1ft de 10 millions de francs aux colonies et
territoires où le privilège est exercé. Ces res-
sources pourront être affectées en grande par-
tie aux institutions de crédit agricole.
En Indochine, des obligations de même na-
ture seront imposées à la Banque lors du re-
nouvellement du privilège.
Il est apparu à M. Léon Perrier qu'il y
avait grand intérêt à ce que des relations étroi-
tes s'établissent entre les institutions de crédit
agricole de la Métropole et des Colonies et à
ce que la Caisse nationale de crédit agricole
puisse prêter aux aolonies le concours des
agents spécialisés dont elle peut diepoeer, afin
que celles-ci puissent utilement s'inspirer des
méthodes suivies dans la Métropole et en Afri-
que du Nord.
Le Département a pu obtenir du Directeur
de cette Caisse que des missions soient con-
fiées à des spécialistes, inspecteurs généraux ou
inspecteurs de cet Etablissement, et envoyées
successivement en A. 0. F., à Madagascar
et à la Réunion, en Indochine.
C'est en procédant ainsi et d'yrès les étu-
des effectuées dans ces divers pays par les
inspecteurs de la Caisse Nationale que les ins-
titutions de crédit agrico le aux colonies com-
mencent ou sont sur le point de fonctionner
dans des conditions satisfaisantes.
En A. O. F., à la suite de la mission d'un
inspecteur, général adjoint de l'Office Natio-
nal de Crédit Agricole, ainsi que du rapport
établi par le Directeur de l'Office et cet ins-
pecteur, est intervenu le décret du 23 mai
1926, organisant le crédit agricole mutuel.
En ce qui concerne Madagascar, le même
inspecteur général a été envoyé en mission.
L'organisation comprendra une caisse cen-
trale à Tananarive et des caisses provinciales.
Les opérations prévues sont : des prêts à court
terme à des cultivateurs réunis en association
des prêts à moyen terme (4 ou 5 ans) pour
l'achat de bétail et matériel des prêts indi-
viduels à long terme des prêts collectifs à
long terme des prêts spéciaux pour la re-
remise en valeur des propriétés dévastées par
une calamité. Un décret interviendra dès la
remise du rapport.
Ce même inspecteur a séjourné quelque
tempa aussi à la RéuDiOil. afin d'étudier la
mise au point de l'organisation actuelle.
En Indochine, le gouverneur général Va.
renne s. est attaché à donner plus d'extension
au crédit agricole existant en Cochinchine en
accordant aux institutions de prêts mutuels
agricoles de larges exonérations fiscales, En
1925, il y avait en Cochinchine 15 caisses
groupant $.000 adhérents.
Pour "Indochine en général, sont interve-
nus deux arrêtés en date du 4 septembre 1926,
l'un aréant le crédit populaire agricole (Ban-
ques communales, banques pIOYÎllcialet. Caisse
Centrale), l'autre créant le service du crédit
aaricole.
Un inspecteur de la Caisse Nationale de
Crédit agricole a été envoyé en mission en
Indochine où commencent à se constituer quel.
ques banques provinciales d'essai. Lorsque les
résultats de l' organisation pourront être jugés,
la réglementation en vigueur sera reprise et les
points principaux en seront fixés dans un dé-
cret.
La Banque de l'Indochine a consenti des
avances pour assurer le fonctionnement de cette
institution.
Les réalisations que nous venons de signa-
ler permettent d' entrevoir un avenir plein de
promesses. Le crédit agricole tnMtueL organisé
par « en bas », reposant sur des collectivités
locales dont tous les membres se connaissent,
se contrôlent et se déclarent solidairement res-
- - - -
ponsables les uns des autres, peut stimuler
puissamment les agriculteurs isolés ou réunis
en collectivités, en leur fournissant les ressour-
ces dont ils sont dépourvus et contribuer ainsi,
d'une manière très efficace. à l'intensification
de la production du sol.
Sous l'action réfléchie et persévérante des
Gouverneurs, des administrateurs et des fonc-
tionnaires des divers services qui donnent tant
de preuves de leur dévouement et de leur at-
tachement à une civilisation bien comprise,
les associations professionnelles de cultiva-
teurs, soutenues ifnancièrement par les caisses
de crédit mutuel, contribueront à accroître le
rendement du sol et à assurer le bien-être à
ceux qui le travaillent.
Elles développeront aussi chez leurs adhé-
rents l'esprit de solidarité mutuelle et la no-
tion de responsabilité collective résultant d'en-
gagements librement consentis par chacun
dans l'intérêt de tous.
Elles seront donc non seulement un puis-
sant facteur de réalisations materielles, mais,
de plus, elles rempliront un rôle d'éd ucation
morale de premier ordre, acheminant l'indigène
vers une conception nouvelle de la vie sociale,
lui faisant comprendre l'impoltance des de-
voirs qu'entraient pour lui des droits plus
étendus et le rattachant ainsi plus étroitement
encore à la France.
Crneaf Avancrofb,
Sénateur de la Marne.
Vice-président de la Commission des Douanes.
M. léoi Perrier à l'Exptsiliti canme
.tl
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, et
M. Joubert, président de la Société centrale
canine, ont reçu hier matin à l'exposition
canine M. Gaston Doumergue, Président de
la République, accompagné de M. Paul Vin-
çon, chef de son secrétariat particulier.
TOTEM
- »♦»
L'homnie est un animal fJolitifue.
Aristote là-dessus a dit de fort
belles choses. Né êour vivre en so-
ciété, il se dépouille facilement de son âme
individuelle pour prendre l'âme collective.
La foule Ventraine dans sa vague puissante,
dématant sa raison et sa volonté, et le fai-
sant voguer au souffle de ses haines et de
ses enthousiasmes. Cette force supérieure le
bouleverse jusqu'au délire. Ce délire est le
signe de la présence de la divinité, dam les
sociétés primitives et même dans les auttes
Delphes, hier; Lourdes, aujourd'hui.
Force supérieure, vague puissante, l'tîme
du primitif a besoin pour les sentir, d'un
emblème, représentation matérielle de cette
énergie mystérieuse. C'est l'animal ou le vé-
gétal qu'on trouve dans les régions où le
groupe s'assemble, où le clan tient ses as-
sises, où « l'cglise » fait ses cérémonies. Cha-
que clan a son animal représentatif du clan,
chaque groupe a sa plante représentative
du groupe, son totem. Est sacré plus ou
moins tout ce qui a avec le totem un rapport
plus ou moins direct; le sceau totémique sur
un objet le rend sacré, donc interdit aux pro-
fanes. Atnsi se constitue le système des
t interdits It., Et l'on ne saurait parvenir à
la sanctification sans multiplier les interdits,
c'est-à-dire les privations : d'où, le rôle de
la souffrance, du renoncement, des épreu-
ves, de l'ascétisme : dans les sociétés infé-
rieures, l'initiation n'est donnée qu'après
un ascétisme rigoureux; dans les sociétés
évoluées, il est facile de retrouver cet héri-
tage.
Or, le totémisme n'est pas une institution
isolée. Les peuplades australiennes, étudiées
par Emile Durkheim, dans son livre : « Les
formes élémentaires de la vie religieuse ».
ont leur totem; les tribus nord-américaines
ont aussi leur totem : il y a là autant de cas
particuliers d'une loi générale : l'âme du
primitif représente par un emblème la force
religieuse de l'âme collective avec laquelle
cet emblème sidentifie.
On peut discuter cette théorie de Durk-
heim à savoir que le fait social est la condi-
tion du fait religieux, bien plus qu'il en est
la cause. En tout cas, elle apparaît comme
plus scientifique que celle qui voit dans la
religion un effort pour avoir l'explication
du mystère qui entoure les hommes et pour
exprimer l'inexprimable, définition qui ne
saurait s'appliquer qu'aux religions influen-
cées Par la spéculation et la science, et non
aux religions des peuplades primitives ; elle
est plus conforme à la vérité historique que
celle qui voit, dans la religion, un lien unis-
sant l esprit de l'homme à la divinité, ou la
croyance en des êtres spirituels, définition
contradictoire avec les religions athées, com-
me le bouddhisme et le jâinisme, et avec les
prescriptions des religions théistes où Von
chercherait vainement l'idée de la divinité,
et dont certaines amusaient tant Voltaire.
Toujours est-il qu'elle nous rend moins
infatués de nous-mêmes et plus respectueux
des croyances des peuples auxquels nous vou-
lons apporter les lumières de notre civilisa-
tion occidentale.
Elle nous apprend à réfléchir et à bien
voir que tout se tient dans une société si
différente soit-elle de la nôtre, et que notre
premier devoir est l'effort sincère pour com-
prendre. Comprendre avant de juger. « Pour
être un saint chez les Berbères, disait quel-
qu'un, ce n'est pas difficile : il suffit d'être
stmpide et malpropre. » Et ailleurs, mon cher
monsieur, avait-on envie; de lui répondre?
Si le fait social est la cause du fait religieux,
soyons prudents avant de condamner, et
soyons moins fiers. Le civilisé, a-t-on l'habi-
tude de dire, peut se passer de totem parce
que sa puissance d'abstraction est plus
grande. Est-on bien sûr qu'il s'en passe1 On
a répliqué : Qu'est-ce que la patrie pour
l'homme du peuple sinon le drapeau, et, si
vous aviez donné le choix à nos soldats de la
Grande Révolution »' auraient-ils pas préféré
perdre leur drapeau que leurs canons et leurs
fusils ? La nuit du premier mai, comme je
rentrais sur une route déserte, j'ai rencontré
à quelques centaines de mètres d'un village,
les débris d'une manifestation communiste;
ils étaient quatre ou cinq, au bord de la
route, serrés autour du plus grand d'entre
eux qui, soies la voûte étoilce, silencieux,
dressait vers les étoiles une bannière rouge
semée de lettres d'or. Ame collective,
force impersonnelle, totem.
ATarfe ffeaislnn,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-président de la Commission
sénatoriale des Cdlonies.
-m*
Intérim
Par décret en date du 27 mai 1928, rendu
sur la proposition du ministre des Colonies,
M. Fousset (Louis- Jacques-Eugène), adminis-
trateur en chef des Colonies, délégué dans les
fonctions de secrétaire général de la Haute-
Volta, a été chargé, par intérim, des fonc-
tions de secrétaire général du Gouvernement
Général de l'Afrique Occidentale française
pendant la durée de l'absence du titulaire,
autorisé à rentrer en France.
Une conférence Panislamiste ?
.t.
Une conférence panislamiste, selon des dé-
pêches du Caire aux journaux alemands, de-
vrait se tenir à La Mecque, sous la présidence
d'Ibn Seoud, avec la participation de
l'Egypte, du Yemen, de participation de
t Egypte, du Yemen, de l'Afrique du Nord
et de la Turquie.
L'A gence Anatolie, organe officieux du
Gouvernement turc, déclare qu'elle n'a pas
connaissance d'un tel projet et ajoute que la
participation de la Turquie serait improbable.
A LA CHAMBRE
Il.
La vtoffcatkm des pouroir*
l^es onze bureaux de la Chambre, tirés
(au sort vendredi, ont examiné samedi
après-midi lès dossiers électoraux. 568 va-
lidations ont été décidées.
Il a été réservé les dossiers do 28 cir-
conscriptions, parmi lesquelles :
La Martinique (irel M. Alcide Delmont ;
2e M. L. O. Frossaro).
La Guadeloupe (Ire, M. Candace ; 29, M.
<3raeve).
Indes (M. Coponat).
Guyane (M. Lauticr).
Sénégal (M. Diagne).
Cofchuichine (M. Outrgy).
Les douiers au Conseil d Etat ?
M. Georges nonnclous, député de Seine-
et-Oise, a annoncé l'intention de déposer,
dès la constitution de la Chambre, la pro-
position de loi suivante, avec demande
d'urgence et de discussion immédiate :
« Les dossiers des éjections contestées
des membres de l'une ou l'autre Chambre
seront bransmis pour examen préalable et
avis à la section spéciale du contentieux du
Conseil d'Etat qui formulera ses conclu-
sions dansées délais les plus rapides.
« Les conclusions de la section spéciale
du contentieux du Conseil d'Eto,t sur cha-
que élection contestées devront être pu-
bliées au Journal Officiel, vingt-quatre heu-
res au moins avant tout débat devajit la
Chambre à laquelle appartient le membre
l'ont l'élection est contestée. »
* Il ne semble pqo que cette proposition,
qui tendrait à instituer une sorte de tutelle
du Conseil d'Etat sur le Parlement, ait
d*w chances d'être adoptée.
C'est toujours, actuellement, le 11* bureau
qui est chargé de l'examen dos dossiers
COlOlliuu. 11 est composé comme suit :
MM. Ainet (Camille), Vosges. Antier,
Haute-Luire. Barbier, Vosges. Bernier
(Paul), Indre-et-Loire. - Bertrand (Wil-
liam), Charente-Inférieure. - Bloud, Seine.
Bonnefoii8 (Louis), Aveyroi*. Boyer
(Jules), Haute-Loire. Brom, Huut-Rhin.
- ibui-tiii, Saône-et-Loire. Bussat, Seine.
- Caprou, Alipes-Maritimee. Chaulin-
Seivinière, Mayenne. - Constans (Paul),
Allier. COIJrr'ent. Lot-ct-Uuronnc. Ua-
ladier, Vaucluse. Oalimier, Seine-et-
Oise. Daniélou, Finistère. Dézur-
naulds, Loiret. Dieu, Indre-el-Loire.
Dupin, Loire. - Duval-Arnould, Seine.
Goy (Jean), Seine. Graticn (Auguste),
Seine. Gros (Arsène), Jura. Jacquier,
Haute-Savoie. Labioue, Gironde. La-
moureux, Allier. Lasteyrie (de), Seine.
Lesesne (Gustave), Seine. Marie (An-
dré), Seine-Inlérieure. Martin (Ger-
main), Hérault. Molle, Oran. Moni-
cault (de), Ain. Montjou (Edgard de),
Vienne. Mottu, Seine-et-Oise. Neyrct,
Loire. Odin, Gironde. Patenôtre (Ray-
mond), Seine-et-Oise. Poittevin (Gaston),
Marne. - Pomalret, Lozère. Poncet
(Paul), Seine. Queinnec, Finistère.
Heynaud (Paul), Seine. –Rocca-Serra (de),
Corse. Roche, Yonne. Rotours (des),
Nord. Rucart, Vosges. Sire, Aude.
Surdmont, Nord. Tasso (Henri), Bou-
ches-du-Rliône. Taurines, Loire. Thi-
vrier, Allier.
Proposition de résolution
M. Candace et ses collègues de la Gauche
unioniste etsoeiule ont déposé une pro-
position de résolution tendant à modifier le
règlement par la constitution d'une Com-
mission de législation tlscale.
Validations
Sur la proposition du lie bureau (M. Du-
pin rapporteur) la Chambre a validé cet
après-midi les élections suivontes :
Département d'Alger, 1re circonscription.
M. l^aquière JtUYI!lonc.h, élu par 13.570
voix.
Département d'Alger, 21, circonscription.
M. Mallarmé élu par 0.-40i voix.
iDépartement d'Alger, 3* circonscription
M. Ricci (Gaston), élu par 7.1i4 voix.
Département d'Oran, lro drcollscriplioll.
M. Molle (Jules), élu par 11.861 voix.
Département d'Oran, 2e circonscription.
M. Brière, élu par 0.768 voix.
Département d'Oran, 3* circonscription.
M. Roux-Freissineng, élu par 7.992 voix.
Département de Constantine, 1er circons-
cription. >M. Morinaud, élu par 7.246 voix.
Département de Constantine, 2e circons-
cription. M. Thomson (Gaston), élu par
7.155 voix.
iDépartement de Constantine, 3* circons-
cription. M. Cuttoli, élu par 7.375 voix.
Les sauterelles en Algérie
Le Sud-Algérien est envahi par les criquets.
Les communes de Frenda, Berthelot, Aïn-
Boucif, Sidi-Aïssa, Aumale et M'Sila sont
particulièrement contaminées.
Les sauterelles, cette fois, viennent du Ma-
roc.:
La lutte est énergique partout. De bons ré-
sultats ont été obtenus avec les appâts em-
poisonnés (son mélassé avec arséniate de
soude).
Partout où le programme complet de dé.
fense, préconisé par le service anti-acridien,
a été exécuté, c'est-à-dire : pulvérisations
crésylées au début de l'éclosion, ramassage
avec les melhafas ensuite et appâts empoison-
nés pour les criquets adultes, la destruction
a été complète.
.1.
Mort du fils de Behanzin
, l' 1
Le prince Arini Oualeno Behanzin, âgé de
42 ans, fils de l' ancien souverain du Daho-
mey, vient de succomber à Dakar des suites
d'une congestion pulmonaire, alors qu'il reve-
nait du Dahomey, où il était allé chercher les
cendres de son père, ainsi que les Annales Co-
loniales du 20 février 1928 1" avaient annoncé.
Franchement rallié à la cause française, le
prince Arini Oualeno avait fait ses études à
Bordeaux et s'était fait inscrire, une fois licen-
cié en droit, au barreau de cette ville où il
s'était, du reste, allié à une grande famille.
D'Alger, les cendres du roi Behanzin avaient
été transportées au Dahomey en passant par
Marseille, où elles avaient été déposées sur un
paquebot de la ligne de la Côte Occidentale
d'Afrique.
L'Aviation Coloniale
France-Amérique du Sud
Le courrier aérien Amérique du sud-
France, parti de Buenos-Aires le 21 avril,
à 4 heures du matin, est arrivé à Toulouse,
le neuvième jour après son départ.
La liaison Amérique du sud-France a
donc été effectuée dans un temps plus de
rmolhf moindre que celui des bateaux les
plus rapides.
Maroc
Le générai de division Viiialon, com-
mandant supérieur des troupes du Maroc,
a cité à l'ordre de l'almée les militaires
dont les nonw suivent :
Ragot Fernand, lieutenant au 376 régi-
ment d'aviation :
Le 1er décembre 1927, au retour d'une mis.
sion photographique à très haute altitude effec-
tué sur le Grand-Atlas (région de M'Tongu),
l'appareil sur lequel il avait pris place comme
obsevateur ayant pris feu, a fait preuve du plus
louable esprit d'abnégation en donnant l'ordre
& son pilote de s'élancer le premier en para-
chute, appareil dont il était pourvu lui-même,
mais qu'il n'avait pu arriver à ceindre. Est par-
venu, grâce à un grand sang-froid, bien que
n'étant pas pilote, à conduire jusqu'au sol son
appareil en flammes et à atterrir normalement
duns un terrain accidenté.
Castan Alexandre, adjudant pilote au 37e
régiment d'avibtioa :
Au retour d'une mission photographique ef-
fectuée le 1er décembre 1927, iL haute altitude,
dans les régions des M'Tongd (Atlas), sou ap-
pareil ayant pris feu à 2.000 mètres, a fait
preuve d'une très grande bratoure et d'un très
grand snng-froid en faisant fonctioiyier les ap-
pareils d'extinction et de sécurité de bord. N'a
sauté en parachute que sur l'ordre de son pas-
sager.
Paris-Les Indes
Le capitaine Arrachart et le conmiandant
Hignot sont partis
tre; le record de la ligne droite. Ils doivent
dans ce but, atterrir JI Calcutta.
Pivolo revient
L'aviutcur Pelletier Doisv s'est embarqué
le 1er juin pour Chittugoiig, se rendant a
Pondichéry.
La randonnée italienne en Méditerranée
Hier matin, fi bort] d'un hydravion piloté
pur le sous-seciétaire d'Etat ù l'Aéronauti-
que, M. Balbo, M. Mussolini s'est rendu
d'Ostie A Orbctcllo, alin de passer en re-
vue les équipages des CC hydravions qui
avuient quiitté Marseille samedi à 11 h. 30
du matin. M. Mussolini a réuni les officiers
et leur a adressé, dans un bref discours,
ses félicitations et sa satisfaction pour la
parfaite réussite de la randonnée.
Le duce s'est ensuite entretenu avec les
attachés militaires étrangers et avec les
journalistes ; puis, à bord d'une barque à
moteur, il a passé en revue les appareils.
11 est reparti pour Ostie à bord d'un hydra-
vion, eseonté de tous les autres appareils
qui, en parfaite formation, ont survolé
Rome. L'escadrillc d'hydravions a été vive-
ment admirée par la population.
Cinéma Colonial
« L'Occident u
On verra dans l'Occident une grande ba-
taille se dérouler entre les dissidents et les
soldats de l'infanterie de marine. C'est un
vaste déploiement de figurants, qui ont com-
battu avec toute la force de leurs instincts
guerriers. Certaines scènes, et notamment
celles de la prédiction et de la bénédiction
des armes, nous révéleront quelques aspects
peu connus du vieux Maroc. L'œuvre de M.
Henry Kistemaeckers est située dans son vrai
cadre, et réalisée avec toute l'ampleur dési-
rable. L'excellente. distribution, qui réunit les
noms de Claudia Victrix et Jaque Catelain,
Lucien Dalsace et de Bagratide, est un nou-
veau gage du succès qui attend cette produc-
tion du metteur en scène des ltIishablcs. M.
Henri Fescourt.
« La marche vers le soleil »
En Afrique Centrale, M. René Le Somp-
tier poursuit les prises de vues de La Mar-
che vers le Soleil, avec Marquisctte Bosky.
Académie des Beaux-Arts
e.
L'Académie a décerné la moitié du prix
Monbinne (qui est de 3.000 francs) à M. Bous-
quet, pour son opéra : Sarati le Terrible
(l'autre moité allant à M. Inghelbrecht pour
son ballet : le Diable dans le beffroi).
-.
Pour se réinstaller en Afrique
La Société coloniale allemande, réunie en
assemblée générale à sturlgurt, a adopté à
l'unanimité une résolution réclamant la
fondation d'écoles allemandes dans l'Afri-
que orientale et demandant au gouverne-
ment de mettre à sa disposition les fonds
nécessaires.
@@ON
Italie-Tunisie
1'1
Echanges commerciaux
Les échanges commerciaux entre l'Italie et
la Tunisie ont notablement diminué depuis
1927. A quoi attribuer cette diminution? Les
causes principales seraient dues, suivant une
correspondance de Tunis à la Tribuna, à
l'augmentation de la valeur de la lire, à la
mauvaise année agricole qui a diminué le
pouvoir d'achat de la population, et enfin à
certaines conventions entre la métropole et
le protectorat, permettant de faire entrer en
franchise absolue une quantitt de prodoits
français et favorisant de la sorte ceux-ri dans
leur concurrence avec les produits étrangers.
A ce sujet, le journal conclut qu'étant donné
l'amélioration des relations entre l'Italie et
la France amélioration qui laisse entre-
voir la conclusion d'un accord juste et équi-
table, il est permis d'espérer que le Gou-
vernement du protectorat cessera de faire
obstacle aux échanges entre l'Italie et la ré.
gence et prendra des mesures pour les faci.
liter dans l'intérêt de tous.
Une industrie tOBoise
La fabrication dès nattes
La fabrication des nattes est une vieille
industrie du Tonkin, d'ailleurs complète-
ment transformée par la technique euro-
péenne.
Cette industrie se pratique dans toutes les
régions où les joncs sont cultivés sur de
grandes superficies.
Les espèces de joncs y sont nombreuses.
Autrefois, elles poussaient. Aujourd'hui, on
les cultive. On les soigne. On sélectionne
les espèces.
Les meilleures espèces viennent de la pro-
vince de Phat-Diem ; la fabrique de Phat-
Diem est d'ailleurs une des plus impor-
tantes et des plus anciennes du pays ; c'est
un des principaux centres de la fabrication
indigène et les nattes qui en sortent sont de
beaucoup les plus connues et les plus appré-
ciées.
La récolte des joncs a lieu vers juillet-
août ; ils sont mis à sécher au soleil pendant
quatre à huit jours, suivant l'intensité de la
chaleur. Quand ils sont secs, on le6 fend
deux ou trois fois, sauf les plus minces. Ils
sont ensuite exposés pendant quarante-huit
heures aux rosées afin qu'ils aient de la sou-
plesse.
En ce qui regarde les teintures, les indi-
gènes ne connaissent que trois couleurs : le
rouge, le jaune et le vert.
Le rouge est tiré d'un bois appelé
« vang u, que l'on fait bouillir dans l'eau;
le liquide est versé chaud dans les jarres,
où les lamelles de jonc sont au préalable
placées et disposées en forme de cercle ;
cette opération est répétée jusqu'à ce que les
joncs aient atteint le ton désiré, apri's quoi
ils sont séchés au soleil. Le jaune et le vert
sont obtenus au moyen de poudra, l'uno de
safran, l'autre de « thach lue »; la poudre
est jetée dans la jane oui contient, avec les
tiges de joncs à teindre, de l'eau, et qui est
placée sur un foyer; les joncs teints au sa-
fran doivent être sér hés à l'ombre, car la
couleur jaune disparaîtrait sous l'action des
rayons solaires.
Ces procédés 11e sont d'ailleur employés
que par les artisans qui fabriquent les nattes
chez eux.
En général, les ateliers annamites, dirigés
par des Chinois, de même que les ateliers
européens se servent exclusivement de cou-
leurs d'aniline. Les joncs, qui sont cultivés
dans des terrains saumàtres, contiennent une
forte proportion de sel ; une fois fendus et
avant d'être teints, ils sont mis à dessaler
dans de grandes jarres pleines d'eau douce;
ensuite ils sont teints à chaud, dans des bas-
sines de cuivre.
La chaîne employée pour la fabrication
des nattes est de jute brute; elle est filée
à la main, à l'aide d'un petit tourniquet de
qui est d'un usage courant au Tonkin,
bois, d'un outil plus perfectionné.
ou
Mais les progrès accomplis sont encore
plus sensibles dans la fabrication des nattes
que dans la culture ou la préparation des
joncs.
Il y a dix ans, les métiers n'existaient
pour airsi dire pas. Le peigne faisait en
même temps fonction de lice.
Il était fait de lames de bambous percées,
en leur milieu, d'un trou dans lequel pas.
sait la chaîne.
L'artisan indigène utilisait les matériaux
les plus inattendus : les montants de sa mai-
son pour maintenir la tension de la chaîne,
des pierres ou des briques pour caler des
traverses, etc. Cela ne manquait pas de pit-
toresque, mais le travail dans ces conditions
était naturellement assez grossier.
Les ateliers européens possèdent un ou-
tillage moderne et fabriquent mamtenant,
au métier Jacquard, non seulement des nat-
tes à joncs simples, mais ausst des nattes
à joncs retors, impossibles à obtenir avec
les métiers indigènes.
C'est aussi des ateliers du Tonkin que
sortent les nattes connues >ou? la dénomi-
nation inexacte de nattes du Cambodge;
elles font concurrence aux carpettes genre
<( Mourzouck ». avec d'autant plus de suc-
cès que les métiers Jacquard permettent
d'exécuter tous les dessins avec tous les
coloris.
Les nattes du Tonkin sont donc destinées
à concurrencer prochainement en France les
nattes de Chine, lorsqu'elles seront mieux
connues des acheteurs. Et en ayant apprécié
la qualtté, le consommateur ne les abandon-
nera plus. D'autant que par le jeu des droits
de douane, dont les produits df> notre colo-
nie sont exempts à l'entrée de la métropole,
les acheteurs français trouveront avantage
à s'adresser directement aux fabricants (à
la colonie ou à leurs bureaux tn France)
plutôt qu'à s'adresser à Hong-Kong où ils
paient très cher les r-ervio s d'intermé-
diaires.
Au Nord de l'Indochine.
ces
L'évaluation
avec ordre. I.a ville est, isolée, mais eulmc et
sans appréhension. I.a question y pose de
savoir >i, comme telle parait èlie leui inten-
tion. les nationalistes garderont Nankin comme
capitale. Si oui, les légations "trnngères se
trouveront dans une situation SIJlUI::'I'I\ et
auront leur sié^e dans ce qui sera devenu une
simple capitale provinciale.
IVkin était, hier matin, complètement calme.
On parle cependant d'une lentati\e de coup
«t'r.lat de Sm» C.liuan Tang, qui cM en ce mo-
ment, i\ Pékin.
Pour déserter
Ouatre suidais allemands enrôles dans 'a
lésion étrangère depuis
<\ la mer du paquebot trança s Atho.s-ll an
moment où ce navire venant de l'Indo-
chine quittait le port de Singapour. Trois
ont pu gagner le rivage. Us ont. été aussi-
tôt arrélés par les autorités anglaises et
seront remis au consul d'Allemagne. Le
quatrième s'est noyé.
fltidfilt les Sciences morales el mllilties
»♦».
Au cours d'une récente séance, M. Ch.
Lyon-Caen a déposé VAunvairc statistique de
ta Rclgique et du Congo belge.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.07%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 77.07%.
- Collections numériques similaires Garros Pierre de Garros Pierre de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Garros Pierre de" or dc.contributor adj "Garros Pierre de")
- Auteurs similaires Garros Pierre de Garros Pierre de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Garros Pierre de" or dc.contributor adj "Garros Pierre de")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451262n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451262n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451262n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6451262n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451262n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451262n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6451262n/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest