Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-05-03
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 mai 1928 03 mai 1928
Description : 1928/05/03 (A29,N70). 1928/05/03 (A29,N70).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
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Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451253p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
YlNiC.T-\KljV1EME ANNEE. N' 70. LE ÎUJMEBO : «OCEIfTOUO
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Les Annales Coloniales
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L'ŒUVRE COLONIALE DE LA FRANCE
SE DÉVELOPPE À ; ,,' b
N
L'action colonisatrice ae développe téfulièse-
nent et heureusement du point de vue ooni et
matériel de l'Afrique du Nord au Maroc, en
Afrique occidentale et Afrique équatoriale et
de là jmqu en Indo-Chine en passant par Ma-
dagascar. Les résu ltats obtenus m Syrie soin
notre n mandat » restent un peu nuageux, peut-
être par suite d'une incompré h ension de létal
d'etprit et des espérances pojitiquas dea Syriens
et aussi de la faute des divisions entre Syriens
et
M. Steeg, Commissaire-Résident général, de
France au Maroc, a légitimement défendu r ac-
tion française au Maroc contre set détracteurs.
« L'injustice de certaines attaques, a-t-il dit
récemment, oblige à rappeller du faits et des
chiffres :
« En 1927, nous comptions 5.368 kilomètres
de notes construites ou en construction. Pour le
téseau ferré à voie normale nous avons 580 bio-
mètres en exploitation, 172 kilomètres en cons-
truction et 418 kilomètres a l'étude.
« Pour la ooie de 0 m. 60, 1.225 kflomè-
tes sont exploités, 208 kilomètres vont en cons-
truction et 79 kilomètres, sont à l'étude. Quant
au commerce, il est passé en 10 ans de 319
millions a 2 milliards 644 millions de francs.
u Contestera-t-on la dateur de ca chéffres à
cause de la crise monétaire ?
« Voici maintenant tes progrès du tonnage :
438.000 tomes en 1916 et 2.302.000 en 1927.
Dans le même temps, l'exportation des blés
e,' passée de 212.000 à 1.029.000 quintaux,
celle des moutons de 90.000 à 200.000 têtes. »
Après avoir rappelé que l'essor de la cons-
truction dans les villes n'est pas moins impres-
sionnant et qu'au cours de l'année 1927, 2.000
: immeubles ont été édifiés à CasaLlanca, M.
Steeg indique au au cours de l' année dernière,
le nombre des hectares cultivés a augmenté de
300.000 et le nombre des exploitations agri-
coles de 1.000.
et Pour la réalisation de notre programme
bjémtique et agricole, ajoute le Résident Gé-
néral, 80 millions ont été employés et pour
1928 et les quatre années suivantes, une somme
de 317 millions est prévue en vue de ton achè-
vement. »
M. Steeg termine ainsi :
« La chiffres que je viens de rappeler indi,
quént Veffort d'hier et de demain pour donner
: à la propriété agricole une base juridique solide
pour augmenter te peuplement, pour substituer
par l'irrigation à la culture pauvre des cultures
de plus en plus rémunératrices et pour permet-
b* à me Woum. plus fmwaw
et indigène de conmâtre une existence mieux Ge
smrée. C'est dire que nous ne commettrons pas
rabsurdité de paralyser Vactivité des ports cons-
truits à grands frai., de rendre inutiles et nos
routes et nos chemins de fer en ralentissant la
circulation et les échanges par dçs mesures que
n'inspirerait pas le seul intérêt public. » 1
Notre intervention au Maroc est donc enga-
gée dans une excellente voie, tout à l' avantage
des Marocains et de la France.
La colonisation française en Indo-Chine n'est
pas en retard sur celle du Maoc.
Peuplée de plus de 20 millions d'habit,..
s'étendant sur des territoires généralement ri.
ches et plus larges que la France, l'Indo-Chine
a failli être abandonnée pu nous en 1885, après
l'échec de Lang-Son. Heureusement depuis, on
a mieux compris dans notre pays.
Quelques chiffres peuvent donner une idée
du développement du groupe indo-chinois et
nous font espérer un brillant avenir si les affaires
sont bien conduites. Qu'il suffise de constater
que de 1913 à 1926, Je mouvement total des
marchandises a passé de 2 millions 4 2.800.000
tonnes ; et que, à elle seule, l'exportation des
dix principaux produits a passé de 1.800,000
tonnes valant 231 millions de francs à 2 mil-
itions 650.000 tonnes. Id' une valeur de ni us de
3 milliards. La superficie des rizières a passé
de 3 à 5 millions d'hectam. Le premier se-
mestre 1927 est en avance sur le premier se-
mestre 1926, de 1.200 millions de francs en ce
qui concerne le mouvement général des mar-
chandises et l'exportation du nz, en particulier,
s'est accrue de 570 milliOns. Pendant le même
semestre, l'Indo-Chine a expédié 116 millions
de caoutchouc contre 95 expédié dans le pre-
mier semestre de 1926.
< C'est grâce à la richesse du pays et à une
< prudente politique financière que le budget.
avec une recette de 72 millions de piastres, est
arrivé à réaliser un excédent qui atteindra 5 mil.
t Honf de piastres cette année, malgré des som-
mes importantes portées au compte des grands
travaux et au développement économique de la
Colonie.
C'est U le résultat d'une large politiaue de
collaboration avec les indigènes et de telations
amicales avec les pays voisins, y COIIIpris la
Chine. Certains impatients chez les indigènes
ont manifesté leur mécontentement. Cependant,
le droit de l'indigène n' a été nulle part mé-
connu par les Gouverneurs qui se sont succédés
en Indo-Chine. La France veut accorder aux in-
digènes, selon leurs capacités, des droits de
gestion et d'administration propres. Cette politi-
que est affirmée dans tous les ordres au point
de vue militaire en rendant possible l'accès des
indigènes au grade d'officier ; au point de vue
administratif en les appelant aux fonctions pu-
bliques ; au point de vue sanitaÏle, en créant la
catégorie des médecins auxiliaires indigènes.
Partout nos gouvemeura ont cherché à assurer
le bien-être des indigènes en rendant la colonie
plus prospère.
Les résu ltats obtenus n'étaient cepend ant pas
commodes dans un pays où l'on peut craindre
l'infiltration bolchevique comme en Chine et où
la diversité des races anIIMnÎte, cambodgienne,
laotienne, mol, thaï, cochmchinoise, tonkinoise,
etc., aux moeurs différentes, aux religions va-
riées allant du bouddhisme au confusiamsine, au
Marne, et même jusqu'au christianmne et à
, J
l'islamisme, posent constamment des problèmes
complexes.
Le potentiel de l'Indo-Chine est considéra-
ble. Puisque nous avons perdu l'Inde, que nous
avait préparée Oupleix, sachons profiter de
l'Indochine que nous a ouverte Jules Ferry.
Dès son arrivée au Palais d Eté à Alger,
M. Maurice Viollette «donna une impulsion très
personnelle aux travaux publics, aux chemins
de fer, à l'hydraulique agricole, aux cOllllnlc-
tions scolaires, à l'assistance publique. M. Bor-
des continue habilement cette politique d' as-
sociation de l'indigène avec l'Européen.
Lorsque Waldeck-Rousseau a déclaré qu'il
faut que les « indigènes évoluent dans leur pro-
pre civiliNtion n, il s'est trompé. Sans doute,
leur civilisation connut une épogue brillante.
Mais cette période n'a connu ni la vapeur, ni
l'électricité. A quoi servirait aux Musulmans du
XXe siècle de revenir à la civilisation de leurs
ancêtres, s'ils devaient demeurer étrangers aux
progrès et applications de* la science. Ugme
musulmane se réveille d'une longue léthargie.
Mais à quoi lui servirait ce réveil s il devait se
faire dans les coutumes et les moeurs du passé !
Les peuples asiatiques eux-mêmes ont été obli-
gée de rompre avec le passé et d'adopter les
coutumes européennes. Ce que doit fait la
Prince auprès du monde arabe, c'est de l'.,..
ler à une collaboration féconde. L'union des in-
digènes et des Français est indispensable à la
prospérité de l'Afrique du Nord. Soutenir et
développer l'agriculture en Kabylie, multiplier
tes mutuelles agricoles, encourager l'artisanat,
ces mille métiers pittoresques : écoles de
tapis, de tisage, de wnnerie, de céramique,
de poterie, bijouterie, auxquels le développe-
ment du tourisme a donné tant d'attrait, est une
oeuvre qui ne peut que relever la situation de
l'indigène. - - a.. - -- a -
L ex-Kalife Abd el Medjid Il adressait ré.
cemment aux musulmans un manifeste contre la
propagande bolcheviste et exhortaient les fidèles
à lutter contre les communistes qui trompent les
musulmans par les mots « rénovation, relève-
ment. )) l, religion musulmane n'étant
pas un obstacle au progrès et à la civilisation.
• Voilà des paroles qui peuvent servir à l'union
franco-arabe.
',' CIII. JItlterre,
Sénateur du Pl oriI.,
8..
L'Aviation Coloniale ¡
Il
Retour de Syrie
Lo général flergault, de retour d'un
voynge d'inspection de l'aviatioe françaisa
en SYJ'ii! est arrivé dimanche dernier à
r.onslnntmople. Une réception intime lui a
été offerte par ln colonie française. Le gé-
néral Hergmilt est nnivé aujourd'hui il Pa-
ris.
Maroc espagnol :
Un aviateur cs-pagnol, le capitaine Mai-
tinez, du poste du cap Juby, a eu une
panne sur le territoire d'Ifni, qui fait par-
tie de la zone dite d'insécurité. L'atterris-
sage s'est fait normalement, mais chez les
AU Yacoub, tribu pillarde , qui a retenu
l'aviateur prisonnier. Menées rapidement,
les négociations entreprises pour sa libéra.
tion ont été couronnées de succès et, à
l'heure qu'il est, le capitaine Martinez a re-
joint sa base.
Au jlébut de 1926 un avion Latécoère
était resté en panne dans. cette contrée
dévolue au contrôle espagnol. Léquipage et
les passagers purent être libérés au bout
d'une huitaine de jours avec une ranço i,
après les négociations menées par nos offi-
ciers, du Soufls.
Il serait temps - que l'on renonce à payer
une rançon aux Maures pour qui cela de-
vient une véritable obole.
Congo belge
Le 1er mai, et en correspondance avec
l'avion de Borna apportant les passagers et
le courrier partis d'Anvers le 10 avril, la
« Sabena Il a inauguré son service régulier
Lucbo-Lutuabourg-Lusambo, localités qui
ont été atteintes le même jour. Le 5 mai,
l'avion repartira de Lusambo et de Lu-
luabourg, pour arriver à Luebo le même
jour. Le lendemain, un autre avion pre-
nant, également à son bord les passagers et
le courrier partis d"F..lisabethville le 5, s'en-
volera pour Léopold^illc où il arrivera le
jour infinie. Cet avion donnera correspon-
dance à celui qui quittera Ijéopoklville le 8
mai pur Borna où, le, lendemain, passagers
et courrier prendront place à bord du pa-
quebot de la Compagnie Belge Maritime du
Congo, attendu à Anvers le 25 mai.
La ligne "Lucb()-LuluabourR-Lusambo,
tout. comme d'ailleurs la ligne Boma-Elisa-
helhville sur laquelle elle se greffe, sera
désormais maintenue régulièrement en cor-
respondante avec les arrivées et les départs
des paquebots de la C. B. M. C. Il en est
de même, au reste, de la ligne Luebo-Tchi-
kapa, autre service annexe de la grande ii-
gne Boma-Elisabethville.
- Le 14 mai, la Sabena inaugurera une au-
tre ligne congolaise, celle reliant Léopold-
ville, Coquilhatville, via Bandundu et Mon-
go. Coqualhatville sera atteint le jour ml..
mp du départ de Léopoldville. L'avion en
repartira le 21 mai et, comme à l'aller, il
donnera la correspondante au paquebot
belge à Borna. - - - - - -- -
Les avions. de la « sabena » ont, enectuê
au Congo belge, pendant le mois de mars
1988, un total de 115 heures de vol.
Ils ont jarcoufu 13.800 km. et transporté
90 passagers, 1.050 kgr. de courrier et 815
kilos de marchandises.
Les services ont fonctionné avec le maxi-
mum de réglante.
Le statut de Tanger
–'f–
La réunion de la Commission des experts
chargés d'examiner le statut de Tanger, qui
devait avoir lieq hier,.* été remise, trois des
etpèfts étant tournants.
1i
tank rianynniB
4
L'exploration scientifique du
Maroc dont feu Louis Gentil, pro-
fesseur à la Faculté des Scienus.
de Paris et membre de VInstitut tut le pro-
moteur infatigable (0" se rappelle le nom-
bre de ses explorations tant dans l'Atlas que
dans le Rill) s'atfafua tout Sabord à Id
surface du sol. Ses importants travaux Ser-
virent de base à ses successeurs et les An*
nales Coloniales ont analysé les plus récents
dans leur numéro du 19 décembre 1927, au
sujet de la thèse de M. DagUin, sur la géo-
logie de la région prérifaine du Maroc Oc-
cidental.
Il était donc fort probable que, /o,s,,,'o,,
s'attaquerait au sous-sol on découvrirait des
gisements miniers que les études géologiques
précitées avaient lait lntTevoir.
En effet, par ses prospections dans le
Maroc Oriental, M. E. Anbert de la Rue
a prouvé que le plomb était un métal parti-
culièrement répandu dans cette région. C'est
principalement sous forme de galène, très
largement cristalline et quelquefois à grain
très fin, que se présente le minerai de plomb
au djebel Erdottz et au djebel Ouichedden.
La teneur en argent varie de quelques gram-
mes à deux kilos à la tonne.
Dans le Maroc Oriental, on rencontre la
cérusite en qmntité notable (Zellidja, djebel
TJAicker), à Midelt, dans la Haute Aloll-
louya, plusieurs mines de plomb sont exploi-
tées par les indigènes.
Aux environs de Bou Detrib, il y a égale-
ment du plomb, mais le manque d'eau ne
permettrait pas le lavage du minerai. Reve-
nons au gisement du djebel Chicker qui est
à 30 kilomètres au S.-O. de Taza, à 1.500
mètres d'altitude. En été on peut se rendre
en automobile à la mine. Le gite consiste en
une énorme poche orientée E.-O. et inclinée
vers le Sud sous un angle de 60°. La puis-
sance de cette poche est de 7 mètres. On y
exploite trois sortes de minerais : la galène,
la galène et cérusite et la smithsonite dont
la teneur en zinc est assez élevée.
Le chantier du versant N est à 2.700 mè-
tres d'altitude, celui du versant S à 2.000.
L'on va de l'un à l'autre par un col situé à
3.300 mètres. Une prospection plus appro-
fondie montrera si la minéralisation se pour-
suit à l intérieur du Djebel Erdouz.
Au versant N, la galène diminue, sur le
versant S, au contraire, la blende est le sul-
fure le plus fréquent, et il constitue la pres-
que totalité du minerai. On semble pouvoir
rattacher ce filon à ceux du djebel Ouiched-
den, du djebel Tisguine, et du djebel Tirar-
dine.
A go kilomètres eu N. de Marrakech, h
800 mètres d'altitudel la vallée de l'Assif-el-
Melt présente un filon de blende, de galène
et de chaloopyrite. Ce filon afflellre en aval
de Sidi bou Othmane.
La colline du Guéliz, bien connue des
touristes qui ont admiré les splendeurs de
Marrakech, est constituée par des calcaires
et des schistes primaires. Sur le versant N,
on se trouve en face d'un gisement de zinè
d'allure nettement filonienne. Le minerai est
principalement formé par de la calamine
accompagnée d'un peu de limonite manga-
nésifère. On y rencontre accidentellement un
peu d'halloysite (variété d'argile).
A 30 kilomètres de Marrakech, sur la
route de Casablanca, se troieve un filon
aîjieurant consume par de la galène et de la
calciti.
Au nord de Chichaoua en allant vers le
lac Zima, s'étend une formation détritique
de grès et de conglomérats ciliceux présen-
tant des hydrocarbures de cuivre, de la cé-
rusite. et de la malachite.
La société des Rehamnas étudie actuelle-
ment à l'olltst de Souk el Arba un gisement
de plomb dont le pettdage général de fioCt
sud est soutient voisin de la verticale. Sd
puissance varie entre 30 et 50 centimètres.
D'après M. E. Aubert de la Rue, quel-
ques forages à Souk-el-Arba du Rllarb, et
aux environs de Fez ont révélé des indices de
pétrole. --. -
Le charbon a été signalé dans le prolon-
gement du filon de Kenadza (terminus du
rail en Oranie), dans la direction de Bou
Denib. Des recherches opérées dans la ré-
gion de Telouet et d'Amismiz ont révélé
quelques indices.
Un gisement de graphite a été noté à Bou
Kricha entre Marrakech et Sidi bou Othman.
Le minerai de fer est signalé à Tiflet,
Camp B oui haut, Settat dans une direction
parallèle à la Côte et dans la région de Sidi
Rahal-Metah Un important gisement exis-
terait à Kenifra.
Les Indigènes de Tiout, dans la région de
Taroudant, au Souss, exploitent un iJsanalt
de cuivre qu'ils fondent au charbon de bois.
Ils en tirent 5 kilogrammes par jour. C'est
de là que proviennent les superbes plats de
cuivre du Souss. v
A Amismiz, il y a des indices de cuivre.
A Oltlmez, on extrait de l'étain,
Du sulfure d'antimoine a été trouvé Près
de Rabat, dans l'Oued Iken.
>1 A Amismiz, on a trouvé du Molybdène,
analogue au graphite brillant et qui, mé-
langé à l'acier, donne un métal très dur de
grande valeur (20.000 francs la tonne).
Telles sont les espérances que l'on peut
avoir des ressources minières du Maroc. Es-
pérances que de jeunes et distingués prospec-
teurs tels que M. E. Aubert de la Rue,
transformeront certainement en réalités pour
le oltis grand bien de la colonisation fran.
çaise au Maroc.' ,'
<
.1 Sénateur de la Manu,
Vice-président de la Commission des Douanes,
Li natilké en A. O. F.
L» èfpiiwr bdletin du Comité d'Etudes His-
tenquet a faiwilifciMc* de l'A.O.F. contient,
entre autres drwi–wnt» intéressants ce qui est
tirailleurs la.iigln pour cette publication - un
travail très documenté de M. le docteur Bouf-
fêid, médecin principal des troupes coloniales,
sur le fonctionnement des services det santé,
d'hygiène et d'assistance, en ate d'Ivoire,
pour Tannée 1926. Le moins que l'on puisse en
(lire, c'est que cette étude donne singulièrement
à réfléchir.
Quelques chiffres d abord. L'effort de nos
médecins est énorme. Les consultations données
aux indigènes, dans le seul centre d'Abidim.
sont passées de 30.431. en 1922, à IMK967
en 1926. Cela prouve indubitablement que
notre corps médical ne ménage M son temps, ni
son travail. Nous nous en doutioes. d'ailletn.
M.. les résultats sont-ils en proportion de cette
dépotfe de dévouement ? Il ne le semble mal-
heureusement pas.
Certes, il y a une légère amélioration dans
Certes, d'hyaiène de l'indigène, dans certains
les soins
centres : mais ce qui peut servir de pierre de
touche pour reconnaître l'état sanitaire, physique
cette
et moral un pays, c'est la natalité. Or, cette
démonstration de bon éauilibre. la Côte d'Ivoire
ne la donne malheureusement pas. Maillé
l'amélioration de l'hygiène domestique dans
quelques villes, la natalité est faible. Cela tient
à deux causes générales. La première résulte
des moeurs mêmes du pays : c'est la poIyie.
Ttop de femmes sont souvent la propriété d'un
seul maître, pas toujours bon reproducteur. La
seconde, plus terrible, et contre laquelle luttent
nos docteurs, c' est que la race indigène est la
proie des plus épouvantables fléaux destructeurs
de la race humaine, l'alcoolisme, la sYPhilis,
les autres maladies vénériennes, sans oublier la
tuberculose, la variole. etc.
Tous ces maux se tiennent. L' alcool de traite
prédispose singulièrement le sujet à la contami-
nation. Comme le dit M. le docteur Bouffard :
« L'alcool fait le lit de la syphilis, et sa vente
« à l'indigène représente dans les colonies du
« Sud (ne pourrait-on pas dire dans toutes celles
« du groupe) un danger formidable. » L'indi-
gène soi sne mal les DIUS horribles maladies
quand elles n'apportent pas une souffrance into-
lérable. Pour laverie, par exemple, il se con-
tente, lorsaue les accidents arrivent à l'état aigu,
d'un « blanchiment » qui laisse subsister le
virus, s'il arrête les accidents les plus apparents.
81 t' cnuiii ÉMIM J'I- au 1. f- linii
V' '1" .,.¥ .y.
« blanchis » n'en restent pas moins des repro-
ducteurs pitoyables. Il en est de même pour
toutes les maladies oui empoisonnent la race.
Soins superficiels, tardifs, sm efficacité réelle,
le médecin ne pouvant pas suiwe son malade et
lui1 infliyr de força les mé d icaments ou les
ioin. qui le sauveraient. Il s' ensuit que sur 17
Contrées de la 06te d'Ivoire, les naissances ne
sont en excédent que dans dix, et que dans
tept, les décès sont en plus grand nombre que
les naissances. Ce n'est pas précisément bril-
lant.
j -On s explique, en parcourant une étude com-
me celle-ci, que l' A.O.F. ne puisse fournir
chaque année qu'un contingent de 13.000 hom-
mes valides. Regardez la carte, voyez quelle
surface immense représente l'ensemble du pays.
comparez ce chiffre de conscrits, puis concluez.
Ne peut-on pas penser que ce qui se passe en
Côte d'Ivoire doit avoir lieu partout ?
Et alors, quand on a sous les yeux les arti-
cles où l' on invoque en faveur de telle ou telle
grande entreprise que je ne citerai pas, mais
qu'on devinera facilement, la nécessité de pro-
céder de suite à d'immenses travaux, de déve-
lopper fantastiquement les cultures, afin de
procurer au futur transit des chargements obli-
Seant à mettre en circulation des centaines et
des centaines de trains ; quand on invoque l' ur-
gence qui s impose, paraît-il, au point de vue
de la Défense nationaJe, de pouvoir envoyer
d'un point à un autre nos innombrables troupes
noires, on se demande vraiment comment pa-
reille aberration oeut être soutenue de bonne
foi et où sont les masses populaires qui feront
ce travail, produiront ces récoltes immenses ou
devront être transportées.
La vérité, c'est que tant que nous n'aurons
pas sauvé nos sujets noirs de la maladie qui les
décime, il n' y a rien de gigantesque à entre-
prendre, parce que la main-d'œuvre fait dé-
faut, pour ne citer que ce motif.
Dans un pays faiblement peuplé, on ne peut
ni tenter un effort qui demanderait des bras par
milliers, pendant des années, ni infliger à de
pauvres êtres fatigués avant même de naître, de
travailler comme les mercenaires robustes des
contrées plus peuplées et mieux ravitaillées.
Notre premier devoir est donc de soigner et
de nourrir les noirs de 1" A. O. F Nous avons
entrepris cette tâche humanitaire, c' est bien ;
mais en regardant les résultats obtenus, il faut
se dire que, d'ici de très longues années, le
but rêvé ne sera pas atteint.
Et d'ici là. laissons de côté les - rêves gran-
dioses à ceux qui en vouchaient tirer profit. Le
simple bon sens et les plus stricts devoirs d'hu-
manité en renvoient l'exécution à de nombreuses
années d'ici.
,l, En admettant, d'ailleurs, si on passait outre,
M on réussissait, par un procédé ou par un
autre, à réaliser ces plans, que l'on puisse arri-
ver à autre chose qu à la faillite grandiose : ce
qui n'est pas démontré, au contraire.
Lonis Le ̃«rWer.
M. Léon Perrier dans l'Itère
̃s»
M. Léon Perner, sénateur, ministre des Co-
lonies, a présidé hier la foire-exposition des
AbMl, qui comprend une section agricole avec
concours de bétail et une section industrielle
où ifgurent, notamment, des produi^ ts fabriqués
dans les usines de soierie, métallurgie et
demeubIts delà région dauphinoise..
Il rentrera demain vendredi matin à Paris.
LtmOIATHM DES DUMGËIIES
DELA. 0. F.
»♦»
La lecture attentive du décret du 24 avril
1908 sur la réglementation de l'émigration
et de la circulation des indigènes en A.O.F.
dénote tout d'abord de la part de M. J.
Carde,' un souci Constant de réserver aux
colonies de la Fédération ouest-africaine la
main-d'oeuvre qui lui est indispensable et
aussi de orotéeer les indillènes des dangers
d'une expatriation intempestive.
D'ailleurs, plusieurs décrets découlant de
la loi du 18 juillet 1860 sur l'émigration,
ont déjà réglementé cette question, mais il
était nécessaire de renforcer cette législa-
tion en raison du nombre toujours plus
grand d'émigrants tant en France qu aux
colonies voisines de celles de l'A.O.F.
Une des causes de cet exode est évidem-
ment le séjour en France des indigènes du
contingent militaire. C'est pourquoi les An-
nales Coloniales ont, à maintes reprises,
conseillé le rappel des troupes noires dans
les garnisons de l'Afrique du Nord ou de
l'A. 0. F., d'où on aura toujours le temps
de les envoyer en Europe en cas de mobi-
lisation.
Il y a aussi et surtout l'attrait de salaires
élevés et rapidement gagnés soit en Gold
Coast, soit en Nigeria. Ajoutons, car il
faut tout dire, le peu d'empressement à ré-
pondre à l'appel de l'autorité militaire,
de certaines peuplades, qui, comme d'autres
races européennes, n'ont aucune qualité
guerrière.
Réglementer l'émigration est une mesure
excellente, mais il faudrait tout d'abord
veiller à la réduire progressivement en en
faisant disparaître les causes énoncées ci-
dessus.
A la Côte d'Ivoire, la main-d'œuvre indi-
gène mise à la disposition des exploitants
forestiers, tend à se raréfier de plus en plus.
Successivement, les cercles de l'Agneby, de
Kong, du Ouorodougou de Man et des La-
gunes ont été fermés au recrutement des
ttavailleurs. C'est sans doute un moyen
d'empêcher l'émigration dans les colonies
étrangères voisines, mais il ne faut pas ou-
blier les exploitants forestiers qui sont dignes
du bienveillant appui de l'administration
locale.
Notons pour terminer qu'en vertu de
l'article 20 du décret du 28 avril, ne sont
pas soumis aux dispositions du présent dé-
cret les indigènes engagés à bord des na.
vires de commerce dans fes conditions fixées
par les actes réglementaires du Gouverne-
ment Général de l'Afrique Occidentale
Française pris en application du décret du
23 février 1925.
Cet article vise sans doute les Krooinen}
ces vigoureux indigènes qui manutention.
nent les billes d'acajou sur la Côte d'Ivoire,
mais, comme le fait remarquer le docteur
Bouffard, ces manœuvres si précieux dispa.
raissent peu à peu, frappés sévèrement par
l'alcoolisme et la syphilis.
Pour conserver la main-d'œuvre en A. 0.
F., comme partout ailleurs, il faut surtout
la protéger contre les vices et les maladies.
Eaiféne JVevnaix.
.-– 8..
BROUSSES
4k BROUTILLES
Le serpent dans Tes bananes
Un négociant en fruits avait reçu des An-
tilles une caisse de bananes. Il se mit en
devoir de l'ouvrir, en supputant gaîment le
bénéfice qu'il tirerait de son contenu. C'était
un homme prompt à déterminer le prix-li-
mite au-dessus duquel l'acheteur moyen ris.
querait de succomber aux tentations d'un
délire homicide. Du moins, on peut le sup-
poser tel, car le négoce, depuis la grande
guerre, admirable école de morale, base très
souvent ses çalculs sur fC critérium.
Mais lorsque le couvercle eut sauté, (C un
boa constrictor se dressa comme un diable
d'une boite à surprises ».
C'est l'un de' nos confrères qui l'assure,
non sans ajouter que ce boa constrictor avait
2 m. 50 de long : bel et complaisant échan-
tillon de la faune antillaise, pour une caisse
qui, généralement, est à claire-voie et me-
sure 75 cm. sur chacune de ses faces.
Empressons-nous de rcconnaitre que,
s'agissant d'une information venue de Bu-
dapest, il était inévitable que le serpent en
cause s'allongeât proportionnellement au
nombre de kilomètres parcourus par elle
pour arriver à Paris. C'est la loi des faits
divers, déjà appréciable lorsqu'ils viennent,
de Bécon-Iea-Bruyères,
Mais qu'importe !< Ce boa terrifiant est
une image vengeresse et peut-être annoncia.
trice d'un réveil du morne troupeau des con-
sommateurs. Ah! que ce sale animal devien-
drait en ce cas sympathique!.
ifludlon.
obel
L'élection de la Guadeloupe
Les chiffres de Vélection de la GUilde-
loupe ne sont pas. encore parvenus au Minis-
tère des Colonies. L'élection de .1/. (îratien
Candace semble assurée, les trois communes
manqu4nt Pie devant pas influencer le résul-
tat définitif,
in
France - Indochine
via Transsaharien
- --
Nous sommes informés que le service du
Chemin de fer Transsibérien aura lieu désormais
trois fois par semaine. Au départ d'Extrême.
Orient, les services auront lieu les dimanches,
mercredis et vendredis soir. Les arrivées dÛ
terminus de Harbin des trains venant de Russie
auront lieu les dimanches, mardis et jeudis.
Par cette voie, les communications de la
métropole avec l'Indochine sont un peu plus
rapides. 4.
Espérons que la régularité du trafic ferroviaire
sera au moins égale à celle qui attirait, avant
la guerre, sur cette grande ligne, un nombre
appréciable de Français désireux d'éviter le
mal de mer et curieux de steppes blanches.
NOIR SUR BLANC
On ne ressuscitera pas les morte
Des sanctions contre les rnitatsint
.8. -
Trois semaines sont passées sans que les
lecteurs des Annales Coloniales aient eu des
nouvelles sur les suites de la catastrophe du
Trentinian. Par suites, j'entends seulement
les sanctions contre le colonel Bernard et
ses complices.
l^i raison en est que la vérité ne paraît
venir, de Saïgon, que tamisée. La presse
semble, dans sa grande majorité, réduite à
un silence de commande. Saluons cependant
ceux de nos 'confrères qui luttent pour le
triomphe de la vérité et l'arrestation des
ooupables. Dans sa tombe, Bernard Lazare,
apôtre des justes causes et des impitoyables
sanctions, a au moins la satisfaction de voir
que de vaillants écrivains comme lui luttent
inlassablement" contre les odieux coupables
du pire des forfaits.
Tandis que' ses titres, en Bourse, ,e bis-
sent à des cours pyramidaux sur les spectres
de ses victimes, l'homme des Messageries
Fluviales de' Cochincbine doit entendre la
voix vengeresse de son glorieux frtre lui ré-
péter inlassablement les paroles des Saintes
Ecritures : « Malheur à vous '*qui édifiez des
sé fiulc/rrcs. »
£' An.
Cédons la parole à nos confrères irtdodii-
nois.
Voici d'alxjrd le Colon f'rauçais, de Sai-
gon :
La catastrophe de Thakhek
Où en est l'enquête judiciaire ?
Et quelles sanctions compte-t-on prendre ?
Nous avons dit qu'une Compagnie sub-
ventionnée, puissante grâce à ses relations,
a pu jusqu'à ce jour embarquer passagers
et marchandises de toutes sortes sans même
se soucier de détenir la liste exacte de ces
passagers et de ces marchandises. Elle con-
fiait ce soin aux capitaines de ses chalou-
pes alors qu'il était de son devoir de se faire
adresser cette liste télégraphiquement après
i éti,,it
chaque escale. Mais cela lui était coûteux.
Et la consigne était d'embarquer le plus pos-
sible. Seuls les bénéfices comptaient.
Nous avons montré la lourde responsabi-
lité de cette Compagnie subventionnée qui
avait embarqué des matières explosibles et
aussi son je m'en f.ismc au lendemain de
la terrible catastrophe.
Le Communiqué publié par la Compagnie
se préoccupait, du fret futur susceptible de
rapporter des bénéfices. Mais pas un mot
pour les disparus. Pas un mot pour ce brave
capitaine Quilichini dont les derniers ins-
tants ont été admirables.
Le nom du capitaine Quilichini mérite
d'être inscrit au Livre d'Or de la Marine.
Sa place dorénavant est à côté de cette
cohorte de bons Français tombés en Indo-
chine en faisant leur devoir.
Notre confrère La Volonté Indochinoise
donne sur cette catastrophe les détails sui.
vants :
Nous tenons d'un témoin oculaire les ltm.
seignements complémentaires suivants :
Lu terrible catastrophe (lU cours de la-
quelle trompèrent la mort quatre passagers
français sur cinq dit Il de Trentinian » se
produisit aux appontements des Messageries
c:z face de l'église catholique.
Le capitaine du vapeur M. Quilichini,
fut projeté à l'cou par la violence des explo-
sions produites par l'essence entreposée à
Vavant. Le vapeur convoyait quatre tomtes
et demie d'essence; une partie Je ce char-
gemnlt. qui se trouvait à l'avant, prit feu.
à la suite d'une imprlfllt'I/c,' d'un iumeur;
Vautre partie se trouvait à l'arrière et put
être débarquée à temps.
.11. Quilichini dont les bras et les jambes
n'étaient plus qu'une plaie, domiiumt sa
douleuT, put regagner soii bord. Jugeant
tout espoir perdu de sauver le navire, il or-
ganisa Vévacuation rapide et ne se retira,
que lorsqu'il n'y avait plus rien à tenter. Il
se jeta à Veau et rejoignit la berge.
Transporté à l'ambulance, le jeune médc-
cin du poste dut lui amputn la jambe.
Il estima que le transfert du blessé e à Sa-
vannakhet, où la salle d'opération est mieux
outillée, s'imposait après la première opé-
ration, car il restait a opérer l amputa-
tion des deux bras et de l'autre jambe qui
n'étaient- plus que des lambeaux d'os et de
chairs.
Les douleurs dit fMtient devenant intolé-
rables, il estima que tout espoir était perdu
et l'évacuation ne fut pas ordonnée.
En effet, peu après, au milieu de souf-
frances atroces, que le docteur s'efforça d'at-
ténuer, M. Quilichini rendait le dernier sou-
pir.
Il n'est pas absolument certain que le
corps de M. Bartholoni, non encore re-
trouvé, ait été projeté dans le fleuve, qu'on
ait exploré le salon et la cabine du pont su-
périeur, et que le corps n'ait pu être décou-
vert, il est possible qu'au moment de l'ac-
cident, vers six heures du matin. M. Bartho-
loni soit descendu dans l'entre pont au mo-
ment de l'explosion. Il se trouverait alors
parmi les victimes indigènes qui n'ont pu
encore être retirées.
Le capitaine Quilichini n'ayant pu établir
avant son décès un rapport des pertes du
navire, il est probable qu'on n'en connaîtra
jamais les circonstances exactes. Toutefois,
il parait inconcevable que la Compagnie ait
pu accepter un fret de quatre tonnes et de-
mie d'essence; à bord du Tientinian, alors
que ce convoi aurait pu être acheminé par
mahbnne prise à la remorque, par exemple.
Du reste, la tolérance n'était que de 3 ton-
nes et non 41/2.
Le nombre des passagers indigènes embar-
qués était de cent cinquante,
Nombreux sont ceux qui ont pu s'échap-
per, le va peur étant accosté. Que serait-il
arrivé si l'accident s'était produit cet marche
au milieu du fleuve? Etant donne la rapi-
dité du courant et la violence des tourbil-
lons, il n'y aurait pas eu de rescapés.
- LF. Rt::VF,TT. S\ÚO!li!'f,U,
Les renseignements publiés par l'Arip
nous disent au contraire que l'accident eut
lieu au milieu du lfeuve. Peu importe.
LA COMPAGNIE RST RESPONSARIE DF. CE DRA-
ME. Comme dit notre confrère : u Il est
JEUDI SOIR, 3 MAI \W&
JOSMftlJSSTIOliR
Rédaction & Administration :
.,
PARIS (M
Ttl *FII. t LOUVM t»*S7
.: - legommuau arffl
Les Annales Coloniales
,. - .-- -- - -.
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bureau du Journal.
ir "-
Dlnec«reune s MiNtl RUBPiL «t L.-Q. THÊBAULT
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Ua an 6 Mots 8 Xots
Franct et
Colonies 1208 68) 38 »
Étranllr.. 180 » 100 » 80 >
On s'abonne sans frais dau
tous les bureaux de poste.
L'ŒUVRE COLONIALE DE LA FRANCE
SE DÉVELOPPE À ; ,,' b
N
L'action colonisatrice ae développe téfulièse-
nent et heureusement du point de vue ooni et
matériel de l'Afrique du Nord au Maroc, en
Afrique occidentale et Afrique équatoriale et
de là jmqu en Indo-Chine en passant par Ma-
dagascar. Les résu ltats obtenus m Syrie soin
notre n mandat » restent un peu nuageux, peut-
être par suite d'une incompré h ension de létal
d'etprit et des espérances pojitiquas dea Syriens
et aussi de la faute des divisions entre Syriens
et
M. Steeg, Commissaire-Résident général, de
France au Maroc, a légitimement défendu r ac-
tion française au Maroc contre set détracteurs.
« L'injustice de certaines attaques, a-t-il dit
récemment, oblige à rappeller du faits et des
chiffres :
« En 1927, nous comptions 5.368 kilomètres
de notes construites ou en construction. Pour le
téseau ferré à voie normale nous avons 580 bio-
mètres en exploitation, 172 kilomètres en cons-
truction et 418 kilomètres a l'étude.
« Pour la ooie de 0 m. 60, 1.225 kflomè-
tes sont exploités, 208 kilomètres vont en cons-
truction et 79 kilomètres, sont à l'étude. Quant
au commerce, il est passé en 10 ans de 319
millions a 2 milliards 644 millions de francs.
u Contestera-t-on la dateur de ca chéffres à
cause de la crise monétaire ?
« Voici maintenant tes progrès du tonnage :
438.000 tomes en 1916 et 2.302.000 en 1927.
Dans le même temps, l'exportation des blés
e,' passée de 212.000 à 1.029.000 quintaux,
celle des moutons de 90.000 à 200.000 têtes. »
Après avoir rappelé que l'essor de la cons-
truction dans les villes n'est pas moins impres-
sionnant et qu'au cours de l'année 1927, 2.000
: immeubles ont été édifiés à CasaLlanca, M.
Steeg indique au au cours de l' année dernière,
le nombre des hectares cultivés a augmenté de
300.000 et le nombre des exploitations agri-
coles de 1.000.
et Pour la réalisation de notre programme
bjémtique et agricole, ajoute le Résident Gé-
néral, 80 millions ont été employés et pour
1928 et les quatre années suivantes, une somme
de 317 millions est prévue en vue de ton achè-
vement. »
M. Steeg termine ainsi :
« La chiffres que je viens de rappeler indi,
quént Veffort d'hier et de demain pour donner
: à la propriété agricole une base juridique solide
pour augmenter te peuplement, pour substituer
par l'irrigation à la culture pauvre des cultures
de plus en plus rémunératrices et pour permet-
b* à me Woum. plus fmwaw
et indigène de conmâtre une existence mieux Ge
smrée. C'est dire que nous ne commettrons pas
rabsurdité de paralyser Vactivité des ports cons-
truits à grands frai., de rendre inutiles et nos
routes et nos chemins de fer en ralentissant la
circulation et les échanges par dçs mesures que
n'inspirerait pas le seul intérêt public. » 1
Notre intervention au Maroc est donc enga-
gée dans une excellente voie, tout à l' avantage
des Marocains et de la France.
La colonisation française en Indo-Chine n'est
pas en retard sur celle du Maoc.
Peuplée de plus de 20 millions d'habit,..
s'étendant sur des territoires généralement ri.
ches et plus larges que la France, l'Indo-Chine
a failli être abandonnée pu nous en 1885, après
l'échec de Lang-Son. Heureusement depuis, on
a mieux compris dans notre pays.
Quelques chiffres peuvent donner une idée
du développement du groupe indo-chinois et
nous font espérer un brillant avenir si les affaires
sont bien conduites. Qu'il suffise de constater
que de 1913 à 1926, Je mouvement total des
marchandises a passé de 2 millions 4 2.800.000
tonnes ; et que, à elle seule, l'exportation des
dix principaux produits a passé de 1.800,000
tonnes valant 231 millions de francs à 2 mil-
itions 650.000 tonnes. Id' une valeur de ni us de
3 milliards. La superficie des rizières a passé
de 3 à 5 millions d'hectam. Le premier se-
mestre 1927 est en avance sur le premier se-
mestre 1926, de 1.200 millions de francs en ce
qui concerne le mouvement général des mar-
chandises et l'exportation du nz, en particulier,
s'est accrue de 570 milliOns. Pendant le même
semestre, l'Indo-Chine a expédié 116 millions
de caoutchouc contre 95 expédié dans le pre-
mier semestre de 1926.
< C'est grâce à la richesse du pays et à une
< prudente politique financière que le budget.
avec une recette de 72 millions de piastres, est
arrivé à réaliser un excédent qui atteindra 5 mil.
t Honf de piastres cette année, malgré des som-
mes importantes portées au compte des grands
travaux et au développement économique de la
Colonie.
C'est U le résultat d'une large politiaue de
collaboration avec les indigènes et de telations
amicales avec les pays voisins, y COIIIpris la
Chine. Certains impatients chez les indigènes
ont manifesté leur mécontentement. Cependant,
le droit de l'indigène n' a été nulle part mé-
connu par les Gouverneurs qui se sont succédés
en Indo-Chine. La France veut accorder aux in-
digènes, selon leurs capacités, des droits de
gestion et d'administration propres. Cette politi-
que est affirmée dans tous les ordres au point
de vue militaire en rendant possible l'accès des
indigènes au grade d'officier ; au point de vue
administratif en les appelant aux fonctions pu-
bliques ; au point de vue sanitaÏle, en créant la
catégorie des médecins auxiliaires indigènes.
Partout nos gouvemeura ont cherché à assurer
le bien-être des indigènes en rendant la colonie
plus prospère.
Les résu ltats obtenus n'étaient cepend ant pas
commodes dans un pays où l'on peut craindre
l'infiltration bolchevique comme en Chine et où
la diversité des races anIIMnÎte, cambodgienne,
laotienne, mol, thaï, cochmchinoise, tonkinoise,
etc., aux moeurs différentes, aux religions va-
riées allant du bouddhisme au confusiamsine, au
Marne, et même jusqu'au christianmne et à
, J
l'islamisme, posent constamment des problèmes
complexes.
Le potentiel de l'Indo-Chine est considéra-
ble. Puisque nous avons perdu l'Inde, que nous
avait préparée Oupleix, sachons profiter de
l'Indochine que nous a ouverte Jules Ferry.
Dès son arrivée au Palais d Eté à Alger,
M. Maurice Viollette «donna une impulsion très
personnelle aux travaux publics, aux chemins
de fer, à l'hydraulique agricole, aux cOllllnlc-
tions scolaires, à l'assistance publique. M. Bor-
des continue habilement cette politique d' as-
sociation de l'indigène avec l'Européen.
Lorsque Waldeck-Rousseau a déclaré qu'il
faut que les « indigènes évoluent dans leur pro-
pre civiliNtion n, il s'est trompé. Sans doute,
leur civilisation connut une épogue brillante.
Mais cette période n'a connu ni la vapeur, ni
l'électricité. A quoi servirait aux Musulmans du
XXe siècle de revenir à la civilisation de leurs
ancêtres, s'ils devaient demeurer étrangers aux
progrès et applications de* la science. Ugme
musulmane se réveille d'une longue léthargie.
Mais à quoi lui servirait ce réveil s il devait se
faire dans les coutumes et les moeurs du passé !
Les peuples asiatiques eux-mêmes ont été obli-
gée de rompre avec le passé et d'adopter les
coutumes européennes. Ce que doit fait la
Prince auprès du monde arabe, c'est de l'.,..
ler à une collaboration féconde. L'union des in-
digènes et des Français est indispensable à la
prospérité de l'Afrique du Nord. Soutenir et
développer l'agriculture en Kabylie, multiplier
tes mutuelles agricoles, encourager l'artisanat,
ces mille métiers pittoresques : écoles de
tapis, de tisage, de wnnerie, de céramique,
de poterie, bijouterie, auxquels le développe-
ment du tourisme a donné tant d'attrait, est une
oeuvre qui ne peut que relever la situation de
l'indigène. - - a.. - -- a -
L ex-Kalife Abd el Medjid Il adressait ré.
cemment aux musulmans un manifeste contre la
propagande bolcheviste et exhortaient les fidèles
à lutter contre les communistes qui trompent les
musulmans par les mots « rénovation, relève-
ment. )) l, religion musulmane n'étant
pas un obstacle au progrès et à la civilisation.
• Voilà des paroles qui peuvent servir à l'union
franco-arabe.
',' CIII. JItlterre,
Sénateur du Pl oriI.,
8..
L'Aviation Coloniale ¡
Il
Retour de Syrie
Lo général flergault, de retour d'un
voynge d'inspection de l'aviatioe françaisa
en SYJ'ii! est arrivé dimanche dernier à
r.onslnntmople. Une réception intime lui a
été offerte par ln colonie française. Le gé-
néral Hergmilt est nnivé aujourd'hui il Pa-
ris.
Maroc espagnol :
Un aviateur cs-pagnol, le capitaine Mai-
tinez, du poste du cap Juby, a eu une
panne sur le territoire d'Ifni, qui fait par-
tie de la zone dite d'insécurité. L'atterris-
sage s'est fait normalement, mais chez les
AU Yacoub, tribu pillarde , qui a retenu
l'aviateur prisonnier. Menées rapidement,
les négociations entreprises pour sa libéra.
tion ont été couronnées de succès et, à
l'heure qu'il est, le capitaine Martinez a re-
joint sa base.
Au jlébut de 1926 un avion Latécoère
était resté en panne dans. cette contrée
dévolue au contrôle espagnol. Léquipage et
les passagers purent être libérés au bout
d'une huitaine de jours avec une ranço i,
après les négociations menées par nos offi-
ciers, du Soufls.
Il serait temps - que l'on renonce à payer
une rançon aux Maures pour qui cela de-
vient une véritable obole.
Congo belge
Le 1er mai, et en correspondance avec
l'avion de Borna apportant les passagers et
le courrier partis d'Anvers le 10 avril, la
« Sabena Il a inauguré son service régulier
Lucbo-Lutuabourg-Lusambo, localités qui
ont été atteintes le même jour. Le 5 mai,
l'avion repartira de Lusambo et de Lu-
luabourg, pour arriver à Luebo le même
jour. Le lendemain, un autre avion pre-
nant, également à son bord les passagers et
le courrier partis d"F..lisabethville le 5, s'en-
volera pour Léopold^illc où il arrivera le
jour infinie. Cet avion donnera correspon-
dance à celui qui quittera Ijéopoklville le 8
mai pur Borna où, le, lendemain, passagers
et courrier prendront place à bord du pa-
quebot de la Compagnie Belge Maritime du
Congo, attendu à Anvers le 25 mai.
La ligne "Lucb()-LuluabourR-Lusambo,
tout. comme d'ailleurs la ligne Boma-Elisa-
helhville sur laquelle elle se greffe, sera
désormais maintenue régulièrement en cor-
respondante avec les arrivées et les départs
des paquebots de la C. B. M. C. Il en est
de même, au reste, de la ligne Luebo-Tchi-
kapa, autre service annexe de la grande ii-
gne Boma-Elisabethville.
- Le 14 mai, la Sabena inaugurera une au-
tre ligne congolaise, celle reliant Léopold-
ville, Coquilhatville, via Bandundu et Mon-
go. Coqualhatville sera atteint le jour ml..
mp du départ de Léopoldville. L'avion en
repartira le 21 mai et, comme à l'aller, il
donnera la correspondante au paquebot
belge à Borna. - - - - - -- -
Les avions. de la « sabena » ont, enectuê
au Congo belge, pendant le mois de mars
1988, un total de 115 heures de vol.
Ils ont jarcoufu 13.800 km. et transporté
90 passagers, 1.050 kgr. de courrier et 815
kilos de marchandises.
Les services ont fonctionné avec le maxi-
mum de réglante.
Le statut de Tanger
–'f–
La réunion de la Commission des experts
chargés d'examiner le statut de Tanger, qui
devait avoir lieq hier,.* été remise, trois des
etpèfts étant tournants.
1i
tank rianynniB
4
L'exploration scientifique du
Maroc dont feu Louis Gentil, pro-
fesseur à la Faculté des Scienus.
de Paris et membre de VInstitut tut le pro-
moteur infatigable (0" se rappelle le nom-
bre de ses explorations tant dans l'Atlas que
dans le Rill) s'atfafua tout Sabord à Id
surface du sol. Ses importants travaux Ser-
virent de base à ses successeurs et les An*
nales Coloniales ont analysé les plus récents
dans leur numéro du 19 décembre 1927, au
sujet de la thèse de M. DagUin, sur la géo-
logie de la région prérifaine du Maroc Oc-
cidental.
Il était donc fort probable que, /o,s,,,'o,,
s'attaquerait au sous-sol on découvrirait des
gisements miniers que les études géologiques
précitées avaient lait lntTevoir.
En effet, par ses prospections dans le
Maroc Oriental, M. E. Anbert de la Rue
a prouvé que le plomb était un métal parti-
culièrement répandu dans cette région. C'est
principalement sous forme de galène, très
largement cristalline et quelquefois à grain
très fin, que se présente le minerai de plomb
au djebel Erdottz et au djebel Ouichedden.
La teneur en argent varie de quelques gram-
mes à deux kilos à la tonne.
Dans le Maroc Oriental, on rencontre la
cérusite en qmntité notable (Zellidja, djebel
TJAicker), à Midelt, dans la Haute Aloll-
louya, plusieurs mines de plomb sont exploi-
tées par les indigènes.
Aux environs de Bou Detrib, il y a égale-
ment du plomb, mais le manque d'eau ne
permettrait pas le lavage du minerai. Reve-
nons au gisement du djebel Chicker qui est
à 30 kilomètres au S.-O. de Taza, à 1.500
mètres d'altitude. En été on peut se rendre
en automobile à la mine. Le gite consiste en
une énorme poche orientée E.-O. et inclinée
vers le Sud sous un angle de 60°. La puis-
sance de cette poche est de 7 mètres. On y
exploite trois sortes de minerais : la galène,
la galène et cérusite et la smithsonite dont
la teneur en zinc est assez élevée.
Le chantier du versant N est à 2.700 mè-
tres d'altitude, celui du versant S à 2.000.
L'on va de l'un à l'autre par un col situé à
3.300 mètres. Une prospection plus appro-
fondie montrera si la minéralisation se pour-
suit à l intérieur du Djebel Erdouz.
Au versant N, la galène diminue, sur le
versant S, au contraire, la blende est le sul-
fure le plus fréquent, et il constitue la pres-
que totalité du minerai. On semble pouvoir
rattacher ce filon à ceux du djebel Ouiched-
den, du djebel Tisguine, et du djebel Tirar-
dine.
A go kilomètres eu N. de Marrakech, h
800 mètres d'altitudel la vallée de l'Assif-el-
Melt présente un filon de blende, de galène
et de chaloopyrite. Ce filon afflellre en aval
de Sidi bou Othmane.
La colline du Guéliz, bien connue des
touristes qui ont admiré les splendeurs de
Marrakech, est constituée par des calcaires
et des schistes primaires. Sur le versant N,
on se trouve en face d'un gisement de zinè
d'allure nettement filonienne. Le minerai est
principalement formé par de la calamine
accompagnée d'un peu de limonite manga-
nésifère. On y rencontre accidentellement un
peu d'halloysite (variété d'argile).
A 30 kilomètres de Marrakech, sur la
route de Casablanca, se troieve un filon
aîjieurant consume par de la galène et de la
calciti.
Au nord de Chichaoua en allant vers le
lac Zima, s'étend une formation détritique
de grès et de conglomérats ciliceux présen-
tant des hydrocarbures de cuivre, de la cé-
rusite. et de la malachite.
La société des Rehamnas étudie actuelle-
ment à l'olltst de Souk el Arba un gisement
de plomb dont le pettdage général de fioCt
sud est soutient voisin de la verticale. Sd
puissance varie entre 30 et 50 centimètres.
D'après M. E. Aubert de la Rue, quel-
ques forages à Souk-el-Arba du Rllarb, et
aux environs de Fez ont révélé des indices de
pétrole. --. -
Le charbon a été signalé dans le prolon-
gement du filon de Kenadza (terminus du
rail en Oranie), dans la direction de Bou
Denib. Des recherches opérées dans la ré-
gion de Telouet et d'Amismiz ont révélé
quelques indices.
Un gisement de graphite a été noté à Bou
Kricha entre Marrakech et Sidi bou Othman.
Le minerai de fer est signalé à Tiflet,
Camp B oui haut, Settat dans une direction
parallèle à la Côte et dans la région de Sidi
Rahal-Metah Un important gisement exis-
terait à Kenifra.
Les Indigènes de Tiout, dans la région de
Taroudant, au Souss, exploitent un iJsanalt
de cuivre qu'ils fondent au charbon de bois.
Ils en tirent 5 kilogrammes par jour. C'est
de là que proviennent les superbes plats de
cuivre du Souss. v
A Amismiz, il y a des indices de cuivre.
A Oltlmez, on extrait de l'étain,
Du sulfure d'antimoine a été trouvé Près
de Rabat, dans l'Oued Iken.
>1 A Amismiz, on a trouvé du Molybdène,
analogue au graphite brillant et qui, mé-
langé à l'acier, donne un métal très dur de
grande valeur (20.000 francs la tonne).
Telles sont les espérances que l'on peut
avoir des ressources minières du Maroc. Es-
pérances que de jeunes et distingués prospec-
teurs tels que M. E. Aubert de la Rue,
transformeront certainement en réalités pour
le oltis grand bien de la colonisation fran.
çaise au Maroc.' ,'
<
.1 Sénateur de la Manu,
Vice-président de la Commission des Douanes,
Li natilké en A. O. F.
L» èfpiiwr bdletin du Comité d'Etudes His-
tenquet a faiwilifciMc* de l'A.O.F. contient,
entre autres drwi–wnt» intéressants ce qui est
tirailleurs la.iigln pour cette publication - un
travail très documenté de M. le docteur Bouf-
fêid, médecin principal des troupes coloniales,
sur le fonctionnement des services det santé,
d'hygiène et d'assistance, en ate d'Ivoire,
pour Tannée 1926. Le moins que l'on puisse en
(lire, c'est que cette étude donne singulièrement
à réfléchir.
Quelques chiffres d abord. L'effort de nos
médecins est énorme. Les consultations données
aux indigènes, dans le seul centre d'Abidim.
sont passées de 30.431. en 1922, à IMK967
en 1926. Cela prouve indubitablement que
notre corps médical ne ménage M son temps, ni
son travail. Nous nous en doutioes. d'ailletn.
M.. les résultats sont-ils en proportion de cette
dépotfe de dévouement ? Il ne le semble mal-
heureusement pas.
Certes, il y a une légère amélioration dans
Certes, d'hyaiène de l'indigène, dans certains
les soins
centres : mais ce qui peut servir de pierre de
touche pour reconnaître l'état sanitaire, physique
cette
et moral un pays, c'est la natalité. Or, cette
démonstration de bon éauilibre. la Côte d'Ivoire
ne la donne malheureusement pas. Maillé
l'amélioration de l'hygiène domestique dans
quelques villes, la natalité est faible. Cela tient
à deux causes générales. La première résulte
des moeurs mêmes du pays : c'est la poIyie.
Ttop de femmes sont souvent la propriété d'un
seul maître, pas toujours bon reproducteur. La
seconde, plus terrible, et contre laquelle luttent
nos docteurs, c' est que la race indigène est la
proie des plus épouvantables fléaux destructeurs
de la race humaine, l'alcoolisme, la sYPhilis,
les autres maladies vénériennes, sans oublier la
tuberculose, la variole. etc.
Tous ces maux se tiennent. L' alcool de traite
prédispose singulièrement le sujet à la contami-
nation. Comme le dit M. le docteur Bouffard :
« L'alcool fait le lit de la syphilis, et sa vente
« à l'indigène représente dans les colonies du
« Sud (ne pourrait-on pas dire dans toutes celles
« du groupe) un danger formidable. » L'indi-
gène soi sne mal les DIUS horribles maladies
quand elles n'apportent pas une souffrance into-
lérable. Pour laverie, par exemple, il se con-
tente, lorsaue les accidents arrivent à l'état aigu,
d'un « blanchiment » qui laisse subsister le
virus, s'il arrête les accidents les plus apparents.
81 t' cnuiii ÉMIM J'I- au 1. f- linii
V' '1" .,.¥ .y.
« blanchis » n'en restent pas moins des repro-
ducteurs pitoyables. Il en est de même pour
toutes les maladies oui empoisonnent la race.
Soins superficiels, tardifs, sm efficacité réelle,
le médecin ne pouvant pas suiwe son malade et
lui1 infliyr de força les mé d icaments ou les
ioin. qui le sauveraient. Il s' ensuit que sur 17
Contrées de la 06te d'Ivoire, les naissances ne
sont en excédent que dans dix, et que dans
tept, les décès sont en plus grand nombre que
les naissances. Ce n'est pas précisément bril-
lant.
j -On s explique, en parcourant une étude com-
me celle-ci, que l' A.O.F. ne puisse fournir
chaque année qu'un contingent de 13.000 hom-
mes valides. Regardez la carte, voyez quelle
surface immense représente l'ensemble du pays.
comparez ce chiffre de conscrits, puis concluez.
Ne peut-on pas penser que ce qui se passe en
Côte d'Ivoire doit avoir lieu partout ?
Et alors, quand on a sous les yeux les arti-
cles où l' on invoque en faveur de telle ou telle
grande entreprise que je ne citerai pas, mais
qu'on devinera facilement, la nécessité de pro-
céder de suite à d'immenses travaux, de déve-
lopper fantastiquement les cultures, afin de
procurer au futur transit des chargements obli-
Seant à mettre en circulation des centaines et
des centaines de trains ; quand on invoque l' ur-
gence qui s impose, paraît-il, au point de vue
de la Défense nationaJe, de pouvoir envoyer
d'un point à un autre nos innombrables troupes
noires, on se demande vraiment comment pa-
reille aberration oeut être soutenue de bonne
foi et où sont les masses populaires qui feront
ce travail, produiront ces récoltes immenses ou
devront être transportées.
La vérité, c'est que tant que nous n'aurons
pas sauvé nos sujets noirs de la maladie qui les
décime, il n' y a rien de gigantesque à entre-
prendre, parce que la main-d'œuvre fait dé-
faut, pour ne citer que ce motif.
Dans un pays faiblement peuplé, on ne peut
ni tenter un effort qui demanderait des bras par
milliers, pendant des années, ni infliger à de
pauvres êtres fatigués avant même de naître, de
travailler comme les mercenaires robustes des
contrées plus peuplées et mieux ravitaillées.
Notre premier devoir est donc de soigner et
de nourrir les noirs de 1" A. O. F Nous avons
entrepris cette tâche humanitaire, c' est bien ;
mais en regardant les résultats obtenus, il faut
se dire que, d'ici de très longues années, le
but rêvé ne sera pas atteint.
Et d'ici là. laissons de côté les - rêves gran-
dioses à ceux qui en vouchaient tirer profit. Le
simple bon sens et les plus stricts devoirs d'hu-
manité en renvoient l'exécution à de nombreuses
années d'ici.
,l, En admettant, d'ailleurs, si on passait outre,
M on réussissait, par un procédé ou par un
autre, à réaliser ces plans, que l'on puisse arri-
ver à autre chose qu à la faillite grandiose : ce
qui n'est pas démontré, au contraire.
Lonis Le ̃«rWer.
M. Léon Perrier dans l'Itère
̃s»
M. Léon Perner, sénateur, ministre des Co-
lonies, a présidé hier la foire-exposition des
AbMl, qui comprend une section agricole avec
concours de bétail et une section industrielle
où ifgurent, notamment, des produi^ ts fabriqués
dans les usines de soierie, métallurgie et
demeubIts delà région dauphinoise..
Il rentrera demain vendredi matin à Paris.
LtmOIATHM DES DUMGËIIES
DELA. 0. F.
»♦»
La lecture attentive du décret du 24 avril
1908 sur la réglementation de l'émigration
et de la circulation des indigènes en A.O.F.
dénote tout d'abord de la part de M. J.
Carde,' un souci Constant de réserver aux
colonies de la Fédération ouest-africaine la
main-d'oeuvre qui lui est indispensable et
aussi de orotéeer les indillènes des dangers
d'une expatriation intempestive.
D'ailleurs, plusieurs décrets découlant de
la loi du 18 juillet 1860 sur l'émigration,
ont déjà réglementé cette question, mais il
était nécessaire de renforcer cette législa-
tion en raison du nombre toujours plus
grand d'émigrants tant en France qu aux
colonies voisines de celles de l'A.O.F.
Une des causes de cet exode est évidem-
ment le séjour en France des indigènes du
contingent militaire. C'est pourquoi les An-
nales Coloniales ont, à maintes reprises,
conseillé le rappel des troupes noires dans
les garnisons de l'Afrique du Nord ou de
l'A. 0. F., d'où on aura toujours le temps
de les envoyer en Europe en cas de mobi-
lisation.
Il y a aussi et surtout l'attrait de salaires
élevés et rapidement gagnés soit en Gold
Coast, soit en Nigeria. Ajoutons, car il
faut tout dire, le peu d'empressement à ré-
pondre à l'appel de l'autorité militaire,
de certaines peuplades, qui, comme d'autres
races européennes, n'ont aucune qualité
guerrière.
Réglementer l'émigration est une mesure
excellente, mais il faudrait tout d'abord
veiller à la réduire progressivement en en
faisant disparaître les causes énoncées ci-
dessus.
A la Côte d'Ivoire, la main-d'œuvre indi-
gène mise à la disposition des exploitants
forestiers, tend à se raréfier de plus en plus.
Successivement, les cercles de l'Agneby, de
Kong, du Ouorodougou de Man et des La-
gunes ont été fermés au recrutement des
ttavailleurs. C'est sans doute un moyen
d'empêcher l'émigration dans les colonies
étrangères voisines, mais il ne faut pas ou-
blier les exploitants forestiers qui sont dignes
du bienveillant appui de l'administration
locale.
Notons pour terminer qu'en vertu de
l'article 20 du décret du 28 avril, ne sont
pas soumis aux dispositions du présent dé-
cret les indigènes engagés à bord des na.
vires de commerce dans fes conditions fixées
par les actes réglementaires du Gouverne-
ment Général de l'Afrique Occidentale
Française pris en application du décret du
23 février 1925.
Cet article vise sans doute les Krooinen}
ces vigoureux indigènes qui manutention.
nent les billes d'acajou sur la Côte d'Ivoire,
mais, comme le fait remarquer le docteur
Bouffard, ces manœuvres si précieux dispa.
raissent peu à peu, frappés sévèrement par
l'alcoolisme et la syphilis.
Pour conserver la main-d'œuvre en A. 0.
F., comme partout ailleurs, il faut surtout
la protéger contre les vices et les maladies.
Eaiféne JVevnaix.
.-– 8..
BROUSSES
4k BROUTILLES
Le serpent dans Tes bananes
Un négociant en fruits avait reçu des An-
tilles une caisse de bananes. Il se mit en
devoir de l'ouvrir, en supputant gaîment le
bénéfice qu'il tirerait de son contenu. C'était
un homme prompt à déterminer le prix-li-
mite au-dessus duquel l'acheteur moyen ris.
querait de succomber aux tentations d'un
délire homicide. Du moins, on peut le sup-
poser tel, car le négoce, depuis la grande
guerre, admirable école de morale, base très
souvent ses çalculs sur fC critérium.
Mais lorsque le couvercle eut sauté, (C un
boa constrictor se dressa comme un diable
d'une boite à surprises ».
C'est l'un de' nos confrères qui l'assure,
non sans ajouter que ce boa constrictor avait
2 m. 50 de long : bel et complaisant échan-
tillon de la faune antillaise, pour une caisse
qui, généralement, est à claire-voie et me-
sure 75 cm. sur chacune de ses faces.
Empressons-nous de rcconnaitre que,
s'agissant d'une information venue de Bu-
dapest, il était inévitable que le serpent en
cause s'allongeât proportionnellement au
nombre de kilomètres parcourus par elle
pour arriver à Paris. C'est la loi des faits
divers, déjà appréciable lorsqu'ils viennent,
de Bécon-Iea-Bruyères,
Mais qu'importe !< Ce boa terrifiant est
une image vengeresse et peut-être annoncia.
trice d'un réveil du morne troupeau des con-
sommateurs. Ah! que ce sale animal devien-
drait en ce cas sympathique!.
ifludlon.
obel
L'élection de la Guadeloupe
Les chiffres de Vélection de la GUilde-
loupe ne sont pas. encore parvenus au Minis-
tère des Colonies. L'élection de .1/. (îratien
Candace semble assurée, les trois communes
manqu4nt Pie devant pas influencer le résul-
tat définitif,
in
France - Indochine
via Transsaharien
- --
Nous sommes informés que le service du
Chemin de fer Transsibérien aura lieu désormais
trois fois par semaine. Au départ d'Extrême.
Orient, les services auront lieu les dimanches,
mercredis et vendredis soir. Les arrivées dÛ
terminus de Harbin des trains venant de Russie
auront lieu les dimanches, mardis et jeudis.
Par cette voie, les communications de la
métropole avec l'Indochine sont un peu plus
rapides. 4.
Espérons que la régularité du trafic ferroviaire
sera au moins égale à celle qui attirait, avant
la guerre, sur cette grande ligne, un nombre
appréciable de Français désireux d'éviter le
mal de mer et curieux de steppes blanches.
NOIR SUR BLANC
On ne ressuscitera pas les morte
Des sanctions contre les rnitatsint
.8. -
Trois semaines sont passées sans que les
lecteurs des Annales Coloniales aient eu des
nouvelles sur les suites de la catastrophe du
Trentinian. Par suites, j'entends seulement
les sanctions contre le colonel Bernard et
ses complices.
l^i raison en est que la vérité ne paraît
venir, de Saïgon, que tamisée. La presse
semble, dans sa grande majorité, réduite à
un silence de commande. Saluons cependant
ceux de nos 'confrères qui luttent pour le
triomphe de la vérité et l'arrestation des
ooupables. Dans sa tombe, Bernard Lazare,
apôtre des justes causes et des impitoyables
sanctions, a au moins la satisfaction de voir
que de vaillants écrivains comme lui luttent
inlassablement" contre les odieux coupables
du pire des forfaits.
Tandis que' ses titres, en Bourse, ,e bis-
sent à des cours pyramidaux sur les spectres
de ses victimes, l'homme des Messageries
Fluviales de' Cochincbine doit entendre la
voix vengeresse de son glorieux frtre lui ré-
péter inlassablement les paroles des Saintes
Ecritures : « Malheur à vous '*qui édifiez des
sé fiulc/rrcs. »
£' An.
Cédons la parole à nos confrères irtdodii-
nois.
Voici d'alxjrd le Colon f'rauçais, de Sai-
gon :
La catastrophe de Thakhek
Où en est l'enquête judiciaire ?
Et quelles sanctions compte-t-on prendre ?
Nous avons dit qu'une Compagnie sub-
ventionnée, puissante grâce à ses relations,
a pu jusqu'à ce jour embarquer passagers
et marchandises de toutes sortes sans même
se soucier de détenir la liste exacte de ces
passagers et de ces marchandises. Elle con-
fiait ce soin aux capitaines de ses chalou-
pes alors qu'il était de son devoir de se faire
adresser cette liste télégraphiquement après
i éti,,it
chaque escale. Mais cela lui était coûteux.
Et la consigne était d'embarquer le plus pos-
sible. Seuls les bénéfices comptaient.
Nous avons montré la lourde responsabi-
lité de cette Compagnie subventionnée qui
avait embarqué des matières explosibles et
aussi son je m'en f.ismc au lendemain de
la terrible catastrophe.
Le Communiqué publié par la Compagnie
se préoccupait, du fret futur susceptible de
rapporter des bénéfices. Mais pas un mot
pour les disparus. Pas un mot pour ce brave
capitaine Quilichini dont les derniers ins-
tants ont été admirables.
Le nom du capitaine Quilichini mérite
d'être inscrit au Livre d'Or de la Marine.
Sa place dorénavant est à côté de cette
cohorte de bons Français tombés en Indo-
chine en faisant leur devoir.
Notre confrère La Volonté Indochinoise
donne sur cette catastrophe les détails sui.
vants :
Nous tenons d'un témoin oculaire les ltm.
seignements complémentaires suivants :
Lu terrible catastrophe (lU cours de la-
quelle trompèrent la mort quatre passagers
français sur cinq dit Il de Trentinian » se
produisit aux appontements des Messageries
c:z face de l'église catholique.
Le capitaine du vapeur M. Quilichini,
fut projeté à l'cou par la violence des explo-
sions produites par l'essence entreposée à
Vavant. Le vapeur convoyait quatre tomtes
et demie d'essence; une partie Je ce char-
gemnlt. qui se trouvait à l'avant, prit feu.
à la suite d'une imprlfllt'I/c,' d'un iumeur;
Vautre partie se trouvait à l'arrière et put
être débarquée à temps.
.11. Quilichini dont les bras et les jambes
n'étaient plus qu'une plaie, domiiumt sa
douleuT, put regagner soii bord. Jugeant
tout espoir perdu de sauver le navire, il or-
ganisa Vévacuation rapide et ne se retira,
que lorsqu'il n'y avait plus rien à tenter. Il
se jeta à Veau et rejoignit la berge.
Transporté à l'ambulance, le jeune médc-
cin du poste dut lui amputn la jambe.
Il estima que le transfert du blessé e à Sa-
vannakhet, où la salle d'opération est mieux
outillée, s'imposait après la première opé-
ration, car il restait a opérer l amputa-
tion des deux bras et de l'autre jambe qui
n'étaient- plus que des lambeaux d'os et de
chairs.
Les douleurs dit fMtient devenant intolé-
rables, il estima que tout espoir était perdu
et l'évacuation ne fut pas ordonnée.
En effet, peu après, au milieu de souf-
frances atroces, que le docteur s'efforça d'at-
ténuer, M. Quilichini rendait le dernier sou-
pir.
Il n'est pas absolument certain que le
corps de M. Bartholoni, non encore re-
trouvé, ait été projeté dans le fleuve, qu'on
ait exploré le salon et la cabine du pont su-
périeur, et que le corps n'ait pu être décou-
vert, il est possible qu'au moment de l'ac-
cident, vers six heures du matin. M. Bartho-
loni soit descendu dans l'entre pont au mo-
ment de l'explosion. Il se trouverait alors
parmi les victimes indigènes qui n'ont pu
encore être retirées.
Le capitaine Quilichini n'ayant pu établir
avant son décès un rapport des pertes du
navire, il est probable qu'on n'en connaîtra
jamais les circonstances exactes. Toutefois,
il parait inconcevable que la Compagnie ait
pu accepter un fret de quatre tonnes et de-
mie d'essence; à bord du Tientinian, alors
que ce convoi aurait pu être acheminé par
mahbnne prise à la remorque, par exemple.
Du reste, la tolérance n'était que de 3 ton-
nes et non 41/2.
Le nombre des passagers indigènes embar-
qués était de cent cinquante,
Nombreux sont ceux qui ont pu s'échap-
per, le va peur étant accosté. Que serait-il
arrivé si l'accident s'était produit cet marche
au milieu du fleuve? Etant donne la rapi-
dité du courant et la violence des tourbil-
lons, il n'y aurait pas eu de rescapés.
- LF. Rt::VF,TT. S\ÚO!li!'f,U,
Les renseignements publiés par l'Arip
nous disent au contraire que l'accident eut
lieu au milieu du lfeuve. Peu importe.
LA COMPAGNIE RST RESPONSARIE DF. CE DRA-
ME. Comme dit notre confrère : u Il est
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