Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-02-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 février 1928 04 février 1928
Description : 1928/02/04 (A29,N20). 1928/02/04 (A29,N20).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451207f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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Diikbotbuiw I Marcel RUEDEL et L.-Q. THÉBAULT
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JOURNAL QUOTIDIEN
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Le retour
M. le Gouverneur Général de l'A.E.F. est
de retour. 11 était temps. Un va voit pourquoi,
bon discours, prononcé à la séance d'ouver-
ture du Conseil de Liouvernement, ne témoigne
aucune rancœur, ni ouverte, ni cachée. Bilan
plutôt que discours. M. le Gouverneur rap-
pehe qu il y a plus de trois ans qu'il est arrivé
au Congo ; ajoute qu on ne mène pas au bout,
en trois ans, une œuvre dont on puisse étaler
les conclusions; mais observe qu'il est permis
de jeter un coup d'oeil sur le terrain parcouru
avant de mesurer celui qui reste à parcourir.
On ne trouvera donc qu'un bilan, fort bien
présenté d'ailleurs, et on cherchera vainement
autre chose entre les lignes. En un seul pas-
sage, M. le Gouverneur Général, par une tran-
sition oratoire qui est peut-être bien moins natu-
relle qu'elle n' en a l' air, déclare que ce n'est
pas dans le Consett de Gouvernement qu'il
rencontrera « des opposants aux méthodes em-
ployées sur les chantiers du Congo-Océan ».
L'éloge de cette Assemblée, profondément
attachée aux intérêts de l'A.E.F. et de I expé-
rience qu'elle doit à la pratique quotidienne
des multiples et parfois invraisemblables diffi-
cultés de l'œuvre , entreprise, enveloppe, sans
contredit, une critique de ceux qui n'ont ni
cette connaissance directe des choses ni ce
dévouement particulier à l'A. E.F.
u C'est à cette méconnaissance de faits bru-
taux auxquels nous nous heurtons chaque jour,
non pariois sans nous meurtrir, qu'il taut attri-
buer le malentendu opposant trop souvent ceux
qui ont la dure tâche de créer, au prix de mille
difficultés, à leurs censeurs lointains ; malen-
tendus que l'on retrouve à toutes les pages de
notre histoire coloniale et qui nous ont souvent
coûté bien cher. »
Censeurs lointains, ceci vous regarde. Les
mots : (( sans nous meurtrir », ont un accent
personnel qui n'échappera à personne. Et je
songe à tel passage du vigoureux et émouvant
discours prononcé, un mois avant celui-ci, par
Alexandre Varenne au Conseil de Gouverne-
ment de l'Indo-Chine :
« L'ouvrage achevé vaille que vaille, il faut
le plus souvent le soumettre au mentor sévère
qui de Paris entend juger en connaisseur ce
qui se fait ici, dans ce qu'il considère comme
une de ses succursales. Là-bas fonctionne tout
un corps de subtils contrôleurs qui se donnent
pour tâche de peser, de scruter, d'éprouver, et
qui eux aussi prennent leur temps, tout le temps
qu'il leur faut, et parfois un peu plus. Entre
les deux pouvoirs, celui d'ici et l' autre, 1 en-
tente est d'autant moins facile que les attri-
butiODI sont moins claires et la distance plus
grande. On en est encore à discuter, on dis-
cutera longtemps, je le crains, pour savoir où
finit le domaine de l' un, où commence celui de
l'autre. Pour clore la controverse, il faudra
les rapprocher jusqu'à les confondre. On y
arrivera peut-être le jour où la téléphotographie
permettra de correspondre comme le font deux
voisins de la même rue et la téléphonie sans
fil de se quereller assez vite pour pouvoir s'en-
tendre rapidement. » La meurtrissure cette fois
se voile sous une ironie qui n'est pas sans tris-
tesse. Je me garderais bien de rapprocher le
bilan de r A. E. F ., de l' autre discours où,
avec une belle franchise, Alexandre Varenne
déclarait n'avoir pas pu imposer silence à ses
rancœurs. Tout le monde a sa part dans là dis-
tribution des remerciements exprimés par M. le
Gouverneur Général de l'A.E..F., le ministre
des Colonies, le Président du Conseil, « les
membres du Gouvernement tout entier »; il ne
manque plus au palmarès que les censeurs loin-
tains qui, par leurs attaques elles-mêmes ont
permis à la vérité de se faire jour ; mais le
problème est ça et là identique, la controverse
a même, telle qu'on la retrouve à toutes les
pages de notre histoire coloniale : elle noua a
coûté bien cher.
11 était temps, ai-je dit, que M. le Gouver-
neur revint en A.E.F. Je n en veux pas d'au-
tre témoignage que cel ui que nous apportent
ces lignes du discours :
« A mon retour, j'ai constaté un ralentisse-
ment dans le rendement général du travail. En
même temps, les effectifs employés sur les
chantiers étaient tombés en dessous des chiffres
minima nécessaires pour la poursuite normale
des travaux. Il a été porté remède immédiate-
ment à cette situation. » Là, il faut savoir lire
entre les lignes. Des renseignements particu-
liers, dont M. le Gouverneur Général ne sau-
rait mettre en doute la valeur, m étaient par-
venus. Il y a là-bas des responsabilités à pren-
dre, tous les jours, presque à chaque instant ;
personne ne les prenait, en l'absence du Gou-
vemeur ; je lis dans une lettre que j'ai sous les
-- veux : « On va tout droit à l' arrêt des tra-
vaux - H. Tel est le commentaire des déclara-
tions officielles qui précèdent. Je le répète pour
la troisième fois : i était temps.
o' Les travaux du chemin de fer avaient déjà,
au cours de 1927, avancé moins qu'on ne l'es.
pérait. La perte de plusieurs navires fluviaux
avait, notamment, empêché l' arrivée, sur les
chantiers, de travailleurs indispensables. Quant
à ceux qui arrivent régulièrement, il n' y a au-
cune illusion à garder désormais : le travailleur
Congolais, quand il s'agit de faire autre chose
que du débroussement et du terrassement, est
peu utile. M. le Gouverneur Général insiste
sur la médiocrité de la main-d' œuvre autoch-
tone, son manque de robustesse, son ignorance
totale de l'outillage de nos chantiers. Il faut
donc parer à cette insuffisance. Comment ?
D'abord, en développant cet outillage, qui per-
met de diminuer le nombre des travailleurs, ce
qui offre tous les avantages : au point de vue
démographique, au point de vue financier, au
point de vue du rendement. Mais, malgré tout,
il faudra des hommes. M. lq Gouverneur Gé-
néral songe à recruter au loin une main-d'oeuvre
plus habile. Il rappelle que les chemins de fer
de l'Afrique du Sud ont été surtout construits
avec de la main-d'oeuvre asiatique ; en 1926,
plus de 200.000 travailleurs sont sortis d on
port chinois à destination des seules colonies
étrangères de la Malaisie.
Il éprouve immédiatement le besoin de nous
rassurer en ces termes :
« Nous n'en sommes d'ailleurs nullement
réduits à cette extrémité. Elle n'a été enviaa-
gée que pour nous mettre en mesure de hâter
l'achèvement, si besoin était, d'une voie ferrée
dont la nécessité évidente a été mise en relief,
cette année encore, par les difficultés excep-
tionnelles que la navigation a rencontrées dans
l'estuaire du Congo, simplement parce que les
pluies ont été un peu inférieures à la nor-
male. »
La voie ( ferrée est indispensable à la vie
même de l'A. E. F ., aux intérêts de la colonie,
aux intérêts de la France. Allons plus loin :
on a dit que cette question était une « question
mondiale », suivant une expression qui, malgré
nous, est à présent partout employée. Elle a
coûté cher, trop cher, affirment les « oppo-
sants », en argent, en matériaux, en vies
humaines surtout. Préservons les vies humaines,
mais calculons ce que coûte quotidiennement le
portage auquel le chemin de ter doit mettre
lin ; répétons-nous que le sort de l'indisène sera
amélioré dans des proportions considérables, et
que les richesses minières que M. le Gouver-
neur Général sait être des plus importantes se-
ront enhn exploitées. Alon, il faut pousser les
travaux, les achever. Si la main-d'oeuvre chi-
noise apparaît comme la seule capable de nous
tirer d affaire, pourquoi envisager son emploi
comme une « extrémité » ? Pourquoi n annon-
cer que timidement, en ayant presque l'air de
s'en excuser, qu' on aura recours aux même.
travailleurs qui ont construit les chemins de fer
de l'Afrique du Sud et qui s exportent actuel-
lement en Malaisie? Nous ignorons les incon-
venients de cette mesure : nous n en voyons
que les avantages. Nous mettrons en présence
des avantages les inconvénients qu' on nous aura
exposés. Nous connaissons les qualités de la
maind\.euHe chinoise : elle coûte plus cher,
dira-t-on ; il faudra dépenser pour la conduire
au Congo, etc., etc.
D accord : colonne des dépenses, colonne
des profits, tout est là. Calculons aussi le coef-
ficient de résistance : s'il est vrai que la vitalité
d'un pays comme l' A. E. F. qui compte plus
de 3 millions d'habitants n'est pas foncièrement
menacée par les pertes en hommes que tout le
inonde s'accorde à regretter et à trouver trop
nombreuses, il n. en reste pas moins que les dé-
cès par les maladies dues aux parasites intes-
tinaux et surtout par les pneumonies qui, chez
ces populations, prennent communément des
formes foudroyantes, ont produit des ravages
qu'il est de notre devoir d' arrêter. Loin de
nous l'idée cruelle de substituer d'autres vic-
times à celles qui sont menacées. Mais l'idée
est sage de substituer à des travailleurs, moins
bien armés pour échapper aux maladies ou pour
y résister victorieusement, d'autres travailleurs
d'une constitution plus solide, mieux entraînés
à la besogne et plus débrouillards.
Transformation des méthodes de travail par
U multiplication et le perfectionnement de l' ou-
tillage, substitution partielle de la main-d'œu-
vre asiatique à la main-d'œuvre indigène, voilà
deux séries de mesures dont l'expérience a,
nous dit-on, démontré l'utilité. Il faut les ap-
pliquer hardiment, - si elles sont reconnues
comme capables de nous aider à achever le
Congo-Océan d'une façon plus rapide et plus
sûre. C'est à quoi, j'en suis certain, M. le
Gouverneur Général a dû s' appliquer dès son
retour.
Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-I'résident de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Concours de goût
--0 -0-
Pour la grande redoute qui aura lieu le 18
février à Tunis, le Comité permanent des Fêtes
a ouvert un concours de vitrine.
Il s' agit, pour les étalagistes tunisiens, de
composer la meilleure présentation de tissus
garnitures aux couleurs « bleu nattier et rubis
marengo » qui sont les deux teintes choisies
pour la Redoute.
Attendons-nous à ce que les commerçants
tunisiens marient avec art ces deux couleurs.
Le bleu qu'inventa le précieux portraitiste des
marquises poudrées et des @ jeunes raffinés du
XVII0 siècle ne peut que s'apparenter harmo-
nieusement au rubis marengo.
Les étalages rivaliseront certainement de
grâce et d'éclat. Et le soleil sera, comme tou-
jours, de la partie.
Voyage de M. Lucien Saint
rom HH nous l'annoncions, M. Lucien
Saint s'est embarqué auiourd'hui. Il passera
une quinzaine de jours <) Paris afin de ré-
gler diverses questions tunisiennes avec les
ministères intéressés. (Par dépèchc.)
Le Gouverneur Didelot en France
--o.
M. Didelot, Gouverneur des Etablisse-
ments français de l'Inde, qui rentre en
France à la disposition dit ministre des Co-
lrmics, est arrivé hier à Marseille par i' An-
dré-Lebon.
« l'ai laissé les Etablissements de l'Inde,
a-t-il déclaré, dans le calme le plus parfait.
On s'occupe actuellement de la préparation
des élections législatives. Il semblerait
qu'un parti nationaliste va manifester quel-
que activité comme déjà aux élections ait
Conseil général d'octobre dernier : c'est le
parti de '« l'Inde aux Hindous », analogue
ait parti qui agite l'Inde anglaise; mais le
mouvement n'est pas spécifiquement anti-
français.
« Au moment où j'ai quitté Pondichéry,
une petite grève a eu lieu dans une usine
anglo-française de Pondichéry. Aucun trou-
ble ne s'est produit du reste. »
UUFLUEUCE FRANÇAISE
aux Nouvelles-Hébrides
1.1 :..:,¡
On connaît la situation politique
des Nouvelles-Hébrides. Elles StHlt.
administrées par un condominium
anglo-Irallfais dont l'existence, au moment
de son établissement, était justifiée par un
certain nombre de. raisons, dont la princi-
pale résidait dans la coexistence d'intérêts
qui s'équilibrent à peu près.
Mais cette raison est en train de dispa
raître à Vavantage de la FrallCt, Ses inté-
rêts dans Varclripcl seraient sur le point de
l emporter sur ceux de la Grallde-Bretagne
d'une façon telle qu'en dépit des récrimina
fions des pasteurs presbytériens, le régime
actuel est menacé de disparaître à brève
échéance.
La part que les Français prennent à
Vexploitation de l'archipel ne cesse de croî-
tre au détriment, de celle de VAngleterre.
l.e domaine fondu des sujets britanniques,
qui était naguère de 124.478 hectares, csr
tombé à 104.478, des habitants de la Nou-
alle-Calédonie ayant acheté récemment des
propriétés fort étendues qui appartenaient
à une compagnie anglaiSf,
Fn regard, les propriétés françaises ri
présentent 642.298 hectares et celles des in-
digènes 4.38.000 licctoft's, Les Français pos-
sèdent donc plus de la moitié du sol, dont
la superficie est de 1.165.268 hectares, soit,
en chiffres ronds, Six fois plus que les Bri-
tanniques. ?
Ifl (me situation quand on examine les
chiffres de la population non indigène :
nos compatriotes sont 1.791 contre 420 An-
glais, ajoutant ainsi la supériorité du nom-
bre à la supériorité sociale. Ces données re-
montent à 1924 et l'on sait que, depuis, les
ressortissants anglais sont devenus moins
nombreux, alors que l'élément français all-
rait augmenté.
L'examen des statistiques du commerce
aboutit à titre constatation semblable : le
recul de l'influence de la Grande-Bretagne.
Le commerce anglais représente le tiers de
*clui des Français : 13.639.190 francs en
1925 contre 39,548.069 sur fin total de
53.187,259 francs.
D'autre part, le tonnage britannique, qui
était en 1921 la moitié du tonnage fran-
çais 5-110 contre 11.076 est en 1925
de 14.875 contre 53.3*9. L'augmentation
est générale, mais, tandis que le nôtre a plus
que quadruplé, celui de nos voisins n'a pas
même triplé.
La conséquence de ces changements a été
de remettre en question le problème du con-
dominium. Des négociations se poursuivent
à ce sujet entre Paris et Londres.
Il ne semble pas qu'il y ait une grande
opposition de la part des Anglais à une
modification du régime (lui, pratiqué depuis
une vingtaine d'années, n'a donné satisfac-
tion à personne, pas même aux colons all-
glais. Beaucoup reconnaissent, d'autre fart.
que la position de l'archipel eU f end ance
géographique 'de la Nouvelle-Calédonie
et la prépondérance de nos intérêts « là
où sont les intérêts, là doit être la domina-
fioll , justifient la fin du condominium.
On cherche une compensation pour l'Angle-
terrt.
Henry Fontanier
Député du Cantal.
"la
la colonisation au Maroc
0-0-
Notre œuvre de colonisation au Maroc a
été souvent discutée et quelquefois avec peu
de bienveillance, ce qui nous paraissait té-
moigner de la part de ces malveillants une
complète ignorance des efforts tentés et des
résultats obtenus.
Il nous suffit de nous reporter aux plus
récentes statistiques pour reconnaître que
près de 2.500 colons cultivent suivant les
méthodes les plus modernes 700.000 hecta-
res de terrains libres de tout litige.
L'immatriculation foncière, analogue au
système foncier d'Australie, a permis de
délivrer 10.000 titres fonciers de plus de
600.000 hectares.
Conduites avec habileté et énergie, les
opérations de colonisation officielle ont
abouti en moins de dix ans à l'installation
de près de 1.100 colons sur des superficies
approchant de 190.000 hectares. Leur succès
est si considérable qu'en 1927 près de 600
candidats ont été admis à concourir pour
les 140 lots distribués.
Qui oserait soutenir, après la lecture de
ces chiffres, que la France n'a pas su met-
tre en valeur le Maroc utile dont la super-
ficie s'augmente au fur et à mesure que les
zones de dissidences sont réduites.
Le tunnel sous le détroit de Gibraltar
Le tnnnel sois 'c détroit de Gibraltar
Un ingénieur espagnol, M. llancz de IMru,
estime qu'il est plus avantageux d'ahandonner
le. projet primitif du tunnel sous-murin, consis-
tant il traverser le Détroit de Gihraltnr, dans
sa partie la plus resserrée (17 km. de large),
où les profondeurs dépassent 900 mètres ci
d'envisager un tunnel en ligne droite, parlant
de la voie de Vaqueros (près du cap Camarifial)
et aboutissant à Tanger.
Le longueur de cet ouvrage serait de 48 ktio-
mètres, dont 32 kilomètres sous-mar.ns L au-
tour de ce projet estime que la durée des tra-
vaux ne dépasserait pas six ans et que la di-
spense scraii d'environ 330 millions de peseta
la traction électrique sur une double ,"oit
a écartement normal, la traverséedu dét1011
pourrait se faire en une demi-heure, nlors
qu'elle nécessite actuellement, do Gibraltar à
l anger, trois heures en mer.
il@ ---
VENTE D'UN NAVIRE
I.e sien 111er Caoalrfc, appartenant fila Com-
pagnie Vonture Weir, et actuellement à Amers
depuis le 22 décembre, vient d'être acheté par
une entreprise allemomde qui se chargera ue
ln démolition.
Affe('lc à ln ligne de la Côte d'Afrique. ro
navire qui portait le pavillon français était b on
connu sur la Côte d Afriquc comme au llavie
et en Belgique.
La politique de l'intérêt
aux colonies
Mettre tout en commun : les forces natu-
relles, les instruments de travail, les efforts
de l'esprit et du muscle et, pour finir, le pro-
duit de cette collaboration égalitaire, c'est un
rêve magnifique.
En réatité, lorsque l'intérêt personnel est 1
absent d'une entreprise quelconque, la supé-
riorité narquoise de $ Tire-au-flanc y apparaît
bientôt : il suffit d'avoir été soldat pour en
être convaincu. C'est triste, mais c'est ainsi.
Il passe parfois, en France, et dans maint
pays civilité, d'obscures nuées sur ces vérités
d'évidence, mais elles ont, aux colonies, l'éclat
du neuf, 1
C'est le sentiment de l'intérêt personnel, et
rien d'autre, qui provoque et accélère l'évo-
lution des races attardées.
Lorsque la brousse est à tout le monde, on
y vit tant bien que mal, et plutôt mal que bien,
de la chasse et de la pêche, et cela dure des
millénaires, jusqu'à ce qu'une nature hostile,
au moyen de ses nombreux agents de destruc-
tion, ait raison de l'homme, cet intrus.
Qu un individu laboure un coin de terre,
avec la certitude que la récolte lui appartien-
Aa : tout change et le progrès ouvre ses pers-
pectives infinies.
M. Carougeau, inspecteur général des ser-
vices d'élevage aux colonies, écrivait récem-
I ment, au sujet de Madagascar, ce qui suit :
« La transformation de l'élevage intensif ou
semi-intensif implique une modificati.on de la
société indigène et des progrès de l'agriculture
qui ne seront obtenus que lentement. Pour
cela, il faut, comme l'a bien montré Perrier
de la Bathie, que l indigène puisse devenir pro-
priétaire de ses terrains d'élevage, que ceux-ci
cessent d'être des pâturages communs, indivis,
des biens sans maître que nul n'a intérêt à mé-
nager et à améliorer. n
Or. M. Carougeau n'est pas seulement un
technicien-théoricien éminent, il a vécu de
longues années à Madagascar. Il est de ceux
à qui l'on peut entièrement se fier lorsqu'ils
portent un jugement sur la mentalité indigène.
D'autre part, la Chambre entendait, ces
jours derniers. M. Spinasse souhaiter que le
pouvoir d'achat des indigènes fût augmenté. Il
n'est pour cela que de les inciter à produire
pour eux-mêmes.
Et l'on peut faire à ce propos une curieuse
constatation qui montre que les soi-disant dé-
fenseurs des classes ou des races « opprimées »
ont pour principal tort d'être trop pressés :
Un peu de progrès est amené, osons le dire,
par l'égoisme.
Beaucoup de progrès ramène à l'associa-
tion, à l'union, à l' esprit de solidarité, sans
que. toutefois, soit jamais perdu de vue l'espoir
u profit personnel.
Bref, à supposer que la formule « Un pour
tous, tous pour un » soit la loi de l'avenir,
« moi d'aboid » semble pour le moment une
excellente maxime à proposer à ceux de nos
associés de couleur que ni la contrainte, ni les
plus éloquentes exhortations ne sauraient faire
sortir de leur indolence congénitale.
R. B de Laromiguière
<– *
BEfttHES It linittCHlIlE
Départs
- a
ix trésorier payeur gênerai de t mao-
ehine Paris, rentrant en congé en France,
l'Administrateur de la Société des Distille-
ries de l'Indochine Piot, l'inspecteur géné-
l'al des travaux publics Pouyane, qui après
un court séjour à Saïqon rentrent en Franco
en congé, se sont embarqués (i Ilaiphong
sur le Claudo-Chappe.
Chemin de fer
IJCs travaux étant terminés au pont de
Longdai près de Donghoï (Annam) le trafic
du chemin de fer est maintenant possible
sans rupture de charge de Hanoï à Tou-
rane.
Nouveaux postes militaires
Des postes militaires ont été créés à Da-
laI, Tauninh, Winh, I.WlIIg-PI'al)(wg, Lian-
mclhuat.
aloi
Phénomènes
On les exhibait à la Foire de Saigon. L'un
a des bras qui n'en finissent pas. Deux bouts
de jambes, pas de pied. L'autre, en revan-
che, a des bras de poupon, des jambes lon-
gues comme un jour de pluie et des pieds.
à rendre jaloux le corps des gendarmes tout
entier. Celui-ci fait tout ce qu'il veut avec
ses pieds : roule des cigarettes, fume,
mange, écrit. L'autre aux grands bras
accomplit d'impressionnants exercices de
force aux anneaux.
Souhaitons que dans neuf mois une foule
de petits Indochinois ne s'accrochent pas au
sein de leur mère avec leurs pieds ou bien,
en tendant les bras, ne démolissent les sus-
pensions.
lebel
Saigon, perle de l9Extrême-Orient
O-O––
Saigon, qui en 1859 n'était qu'un pauvre
amas de villages, mérite aujourd'hui le titre
de « perle de l'Extrême-Orient n. Capitale
des six provinces, la ville de Saigon s'est
métamorphosée depuis que le pavillon trico-
lore a remplacé le pavillon jaune. La rue
Catinat n'est-elle pas la Cannebière vivante
et brillante de l'endroit, avec cependant
plus de variétés extrcmc-orientales : les
boutiques des tailleurs chinois succèdent
aux bazars d'étoffes hindoues et de soieries.
Les magasins de curiosités orientales, les
boutiques des Malabars offrent du tabac et
de la mercerie, les maisons de nouveautés
françaises, les palaces forment une guir-
lande de lumière et de bruit sur une lon-
gueur de 1.500 mètres. Ajoutez à cela le vif
va-et-vient des automobiles, celui plus lent
des pousses et les toilettes des élégantes
Saïgonnaises, vous aurez reconstitué le
miracle que l'activité française a réalisé
dans la capitale de notre Basse-Cochinchine.
Du haut de mon cocotier
--()-
Réflexions enfantines
--0-0--
co --.
Lorsque j'étais tout petit, que dans la capi-
tale, il y a huit ou neuf IUltces. on me prome-
nait dans les rues de la ville, j'étais étonné,
surpris, peiné de voir une grand e et belle
ville comme Paris toujours éventrée par des
chantiers, et je demandais ingénûment à ma
mère : « Quand donc Paris sera-t-il fini ? »
Qu'est-ce que je - dirais aujourd'hui si sem-
blable au phénix, je renaissais de mes cendres.
Panni les travaux qui enlaidissent le plus
les grandes villes, ceux qui se renouvellent
avec une ponctuaiité méthodique, sont ceux de
la voirie et particulièrement du pavage. Du
bois, du grès, de la pierre, du bitume (oh !
îorreur ! par ces jours maussades et gris où il
fait gras à rouler pour les autos), tout est uti-
isé. il faut le dire, avec un égal insuccès. Les
chaussées gondolent, gonflent, s'effondrent, le
sous-sol aide le sol, l'infrastructure vaut la
superstructure, nous vivons sur une taupinière.
Pourquoi, en ce qui concerne le revêtement
de nos chaussées, les grands strateges de la
Bourse des Valeurs caoutchoutières, aussi bien
américains qu anglais, hollandais que français,
au lieu de s'ébaudir dans un malthusianisme
de mauvais aloi, qui s'appelle le plan Steven-
son, ne chercheraient-ils pas à développer la
consommation du caoutchouc. Il y a un emploi
tout trouvé, c'est l' utilisation du caoutchouc
pour le pavage des rues : l' essai d' un agglo-
méré dans lequel le caoutchouc entre pour une
bonne part, a réussi dans plusieurs villes Scan-
dinaves, notamment à Copenhague, et a donné
d'excellents résultats. Cela coûte le double.
mais dure trois ou quatre fois plus que le pavé
de bois ou de grès, cela vaut la peine.
Evidemment, nous n' aurions des fondrières
sur les boulevards ou les grandes avenues que
tous les sept ou huit ans au lieu de tous les
dix-huit mois. - -
Un m objectera que la France est pauvre.
Mais y a toujours bénéfice à avoir du solide,
comme disent les vendeurs des grands maga-
sins. Et puis, r Angleterre est riche, les Etats-
Unis sont très riches, et ils n'imitent pas le
petit Danemark.
Sir Maxwell et ses émules, au lieu de se
tortiller les méninges pour maintenir des prix
rémunérateurs, feraient bien iflieux, tout en
maintenant le plan Stevenson pour quelque
temps, d'envisager, au lieu d'une politique de
restriction, un programme de production basé
sur une consommation sans limites.
Cela est très simple, beaucoup plus simple
que le chauffage central urbain, le monopole
d'émission de la T.S.F., le plan Dawes, etc.
Mais je dois me tromper, car je ne marche
pas et je ne fais qu'envisager le problème.
du haut de mon cocotier.
Balaoo.
Cinéma Colonial
--0..0-
« Paul et Virginie »
Le roman célèbre de Bernardin de Saint-
Pierre a été mis à l'écran par M. Robert
Peguy, qui n'a pas hésité à aller à l'ne Mau-
rice pour filmer les sites mêmes dépeints par
Bernardin de Saint-Pierre.
C'est un beau voyage à l'Ile-de-France
que ce film nous fait faire. En outre, la tou-
chants histoire de Paul et Virginie, trans-
posée avec ferveur par M. Robert Péguy,
reste très émouvante. L'œuvre est jouée avec
sincérité par M. Jean Bradin, Mlle Simone
Jacquemin, Mac Camille Beuve et Gaston
Norès.
« En plongée »
L'officier de marine Maurice de Vergnes,
marié et père de famille, retrouve pendant
la guerre, Maroussia, une aventurière à qui
jadis il fut fiancé et qui joue de sa beauté
pour essayer de lui ravir d'importants do-
cuments.
Les sous-marins allemands sillonnent la
Méditerranée. De Vergnes est désigné pour
protéger un transport qui conduit sa femme
et son fils en France. Le navire est torpille
et de Vergnes, dont le sous-marin est pris
dans les chaînes, d'une mine, assiste impuis-
sant à l'agonie des siens. ,
Le sous-marin parvient à remonter à la
surface. Il chasse les Allemands et, après
un dur combat, les deux bâtiments s'abîment
dans les flots.
Le film est interprété par Lilian Constan-
tini, Daniel Mendaille, et Alcover.
l.es scènes tournées à l'intérieur du sous-
marin sont particulièrement réussies, et le
décor méditerranéen magnifie cette oeuvre
qui ne manque pas de puissance.
41»
L Aviahon Coloniale
--()-O-
Prochains raids de nos aviateurs coloniaux
Bien que ces raids n'intéressent pas direc-
tement. nos colonies puisqu'ils consisteront
en croisières sur les côtes des Etats-Unis,
nous devons signaler que ce sont les com-
mandants Guilbnud et Paris qui en seront
chargés,
Ces officiers aviateurs piloteront chacun
un hydravion tout à fait au point pour ces
imuu'Ks randonnées qui emprunteront soit
la route d'Irlande et de Terre-Neuve, son
celle des Açorcs et de Terre-Neuve, le but
(Mant New-York
Alan Cobham
L'aviateur anglais Alan Cohhmn a pris
son vol le 2 février à 7 heures a destination
de Mongalla.
Lomlres-Macao
L'a via leur civil portugais C.;n)o Kdoanli
llleck va entreprendre un raid ces jours-
ci ; il partira de Lympne, près de Londres,
pour Macao.
11 se propose d'effectuer le raid en vingt-
quatre étapes, suivant l'itinéraire Londres,
Pari., Bordeaux, Madrid. Séville, Oran. ,\1-
Ci 01 f
Persique.
Glozélite antillaise
C'est une maladit, quelque chose comme
Vencéphalite léthargique, assez difficile à
diagnostiquer, car généralement l'encéphalite
est faite de tous les symptômes embarras-
sants dont les médecins ne savent que faire,
salis compter les séquelles qui pendant deux
ou trois ans couvrent les cas litigieux. Ajou-
tons que la glozélite atteint presque exclu-
sivement les adultes, la possession d'un lo-
pin de terre prédispose au mal.
Tandis que Nabuchodouosor, dans sa fo-
lie herbivore, broutait, car il se sf/lfait un
estomac il quatre poches, la glozélite pousse
le cultivateur mime nonchalant à labourer
le plus inculte, le plus pierreux des chantas
abandonnés et ce-Ici dans l'espoir d'y trouver
non pas le trésor du laboureur, mais vieux
pots et vieux fers ayant appartenu il ses
prédécesseurs.
Or, désespoir¡ voici que le mal franchis-
sant les mers, frappe les enfants éloignés de
la mire patrie. Un cas de glozélite vient
d'être constate dans la verte Guadeloupe :
1 mouché e de Keynal après avoir courageu-
sement planté, déplante avec non moins d'ar-
deur; il fouille anxieusement les entrailles
volcaniques de l'lie et le tas grossit des os
fossiltfics et des calebasses l'ré-carcÚlus!,..
Cette nouvelle reçue des Antilles ne pou-
vait laisser indifférent Marins Diplodocus,
savant distingué, glozélnn enflammé en
quête d'un terrain à classer.
Deja, parait-il, le nouveau croisé armé de
la pelle it de la pioche, vogue vers Karou-
kéra, la mystérieuse et primitive Guadeloupe.
Sous L'équatcur, le sol vierge de fouilles
néolithiques n a encore révèle aucun de ses
secrets. 011 sait seulement, qu'une race in-
connue habitait les Antilles quand y arri-
vèrent de F Amérique du Sud les Indiens dits
Caraïbes, puis ces Caraïbes infortunés dis-
parurent à leur tour dès que latins et saxons
à la suite de Christophe Colomb, eurent mis
le pied sur ces plages fécondes.
Jusqu'à quelle l'rolollthur, le distingué
et décoré Diplodocus, devra-t-il bouleverser
les belles plantations de M. de Keynal,
avant de découvrir les grands souvenirs des
six jours de la créalioll 1
Qui furent-ils, ces premiers possesseurs de
là Grande et de la Basse.lerre! Cyclopcs
inachevés peut-être dont l'ce il êbaubi au mi-
lieu du front regardait fumer pour la pre-
mière fois le piton de la SOIl¡r¡i-rr. AII-
tant de points d'interrogation pour Varchéo-
logue, qui sans avoir des prétentions exagé-
rées, peut espérer découvrir. le berceau de
l humanité - à l'ombre des cocotiers.
() Marins Diplodocus/ quels honneurs,
quel triomphe te seraient réservés, quelle sta.
tue t'élèveraient à leurs frais, les habitants
de la Pointe-à-Pitrc, si tu trouvais enfin,
sous un champ de cannes à sucre, la solu.
tion de l'écrittire préhistorique,
A moins, qu'en cet aquatique pays, sorti
adulte, tout casque de volcans du sein de
l'onde êtincelante, les fouilles acharnées ne
revelent. la ma, éternelle demeure dant-
phitrite qui fut sûrement la première souve-
raine des Guadeloupiens.
Marie~Louise Sicard
, I.
Biblioth6qu £ s indoctilnoim
De toutes les colonies françaises, l'Indo-
chine est à peu près la seule qui possède une
organisation bibliothécaire.
La bibliothèque centrale d'Hanoï possé-
dait a la fin de 1925 environ 30.000 volumes,
elle doit en avoir actuellement 40.000, puis-
qu'elle s'accroit de près de 5.000 volumes
par an.
Le service de prêt, de son côté, dispose
d'un fonds de 10.000 volumes ; environ 5.000
lecteurs y sont inscrits qui pratiquent an-
nuellement 60.000 emprunts.
La bibliothèque de Saigon ne se compose
que de 12.000 volumes, et elle ne s'accroit
que d'environ 1.000 volumes par an.
Le service de prêt dispose de 6.000 volu-
me seulement.
La nouvelle bibliothèque de Pnom-Penh,
ouverte en 1924, compte un fonds de 5.000
volumes. Celle de Hué, par contre, n'en
possède que 150.
Il faut ajouter à ces bibliothèques publi-
ques, les bibliothèques privées, telles que
celle de l'Ecole Française d'Extrême-Orient
et la bibliothèque de l'Institut Scientifique
de l'Indo-Chine.
«Obe.-
AU CONSEIL D'ÉTAT
0-0
Rejet de la requête d'un administrateur
commandant le cercle d'Allada (Daho-
mey).
Le 23 mars 1920, M. Cliessé Henri, ad-
ministrateur en chef des colonies, comman-
dant le cercle d'Allada (Dahomey), était
par arrêté du ministre des Colonies, affirme
ce fonctionnaire placé dans la position
de congé sans solde pour une durée d'une
année et mis, pour cette période, à la dis-
position du délégué de la France à la Com-
mission des réparations.
Cette position s'étant prolongée, au point
de nuire à ses intérêts, M. Cliessé demanda
en vain au ministre des Colonies sa réin-
tégration.
Devant ce refus, ce fonctionnaire intro-
duisit une requête au Conseil d'Etat aux fins
d'annulation de la décision du ministre.
Cette haute juridiction a statué sur cette
affaire, en rejetant la requête de M. Chessé
attendu que, par arrêté du ministre des
Colonies, en date du 23 mars 1920, M. Clies-
sé a été placé, sur su demande, dans la po-
sition de congé hors cadre et sans solde et
mis à la disposition du délégué de la France
a la Commission des Réparations. Que
dans cette position le requérant continuait
à appartenir au cadre des administrateurs
coloniaux et conservait ses droits à l'avan-
cement et à la pension conformément à l'ar-
ticle 33 de la loi du 30 décembre 1913.
Considérant que le congé hors cadre et
sans solde de M. Chessé, prolongé en vertu
de deux arrêtés du ministre des Colonies en
LB NUMERO ? M CENTIMES
1 r SAMEDI SOIR. 4 FEVRIER 1»2K.
Les Annales Coloniales
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Diikbotbuiw I Marcel RUEDEL et L.-Q. THÉBAULT
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JOURNAL QUOTIDIEN
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Il. inq lui, ne ,
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Le retour
M. le Gouverneur Général de l'A.E.F. est
de retour. 11 était temps. Un va voit pourquoi,
bon discours, prononcé à la séance d'ouver-
ture du Conseil de Liouvernement, ne témoigne
aucune rancœur, ni ouverte, ni cachée. Bilan
plutôt que discours. M. le Gouverneur rap-
pehe qu il y a plus de trois ans qu'il est arrivé
au Congo ; ajoute qu on ne mène pas au bout,
en trois ans, une œuvre dont on puisse étaler
les conclusions; mais observe qu'il est permis
de jeter un coup d'oeil sur le terrain parcouru
avant de mesurer celui qui reste à parcourir.
On ne trouvera donc qu'un bilan, fort bien
présenté d'ailleurs, et on cherchera vainement
autre chose entre les lignes. En un seul pas-
sage, M. le Gouverneur Général, par une tran-
sition oratoire qui est peut-être bien moins natu-
relle qu'elle n' en a l' air, déclare que ce n'est
pas dans le Consett de Gouvernement qu'il
rencontrera « des opposants aux méthodes em-
ployées sur les chantiers du Congo-Océan ».
L'éloge de cette Assemblée, profondément
attachée aux intérêts de l'A.E.F. et de I expé-
rience qu'elle doit à la pratique quotidienne
des multiples et parfois invraisemblables diffi-
cultés de l'œuvre , entreprise, enveloppe, sans
contredit, une critique de ceux qui n'ont ni
cette connaissance directe des choses ni ce
dévouement particulier à l'A. E.F.
u C'est à cette méconnaissance de faits bru-
taux auxquels nous nous heurtons chaque jour,
non pariois sans nous meurtrir, qu'il taut attri-
buer le malentendu opposant trop souvent ceux
qui ont la dure tâche de créer, au prix de mille
difficultés, à leurs censeurs lointains ; malen-
tendus que l'on retrouve à toutes les pages de
notre histoire coloniale et qui nous ont souvent
coûté bien cher. »
Censeurs lointains, ceci vous regarde. Les
mots : (( sans nous meurtrir », ont un accent
personnel qui n'échappera à personne. Et je
songe à tel passage du vigoureux et émouvant
discours prononcé, un mois avant celui-ci, par
Alexandre Varenne au Conseil de Gouverne-
ment de l'Indo-Chine :
« L'ouvrage achevé vaille que vaille, il faut
le plus souvent le soumettre au mentor sévère
qui de Paris entend juger en connaisseur ce
qui se fait ici, dans ce qu'il considère comme
une de ses succursales. Là-bas fonctionne tout
un corps de subtils contrôleurs qui se donnent
pour tâche de peser, de scruter, d'éprouver, et
qui eux aussi prennent leur temps, tout le temps
qu'il leur faut, et parfois un peu plus. Entre
les deux pouvoirs, celui d'ici et l' autre, 1 en-
tente est d'autant moins facile que les attri-
butiODI sont moins claires et la distance plus
grande. On en est encore à discuter, on dis-
cutera longtemps, je le crains, pour savoir où
finit le domaine de l' un, où commence celui de
l'autre. Pour clore la controverse, il faudra
les rapprocher jusqu'à les confondre. On y
arrivera peut-être le jour où la téléphotographie
permettra de correspondre comme le font deux
voisins de la même rue et la téléphonie sans
fil de se quereller assez vite pour pouvoir s'en-
tendre rapidement. » La meurtrissure cette fois
se voile sous une ironie qui n'est pas sans tris-
tesse. Je me garderais bien de rapprocher le
bilan de r A. E. F ., de l' autre discours où,
avec une belle franchise, Alexandre Varenne
déclarait n'avoir pas pu imposer silence à ses
rancœurs. Tout le monde a sa part dans là dis-
tribution des remerciements exprimés par M. le
Gouverneur Général de l'A.E..F., le ministre
des Colonies, le Président du Conseil, « les
membres du Gouvernement tout entier »; il ne
manque plus au palmarès que les censeurs loin-
tains qui, par leurs attaques elles-mêmes ont
permis à la vérité de se faire jour ; mais le
problème est ça et là identique, la controverse
a même, telle qu'on la retrouve à toutes les
pages de notre histoire coloniale : elle noua a
coûté bien cher.
11 était temps, ai-je dit, que M. le Gouver-
neur revint en A.E.F. Je n en veux pas d'au-
tre témoignage que cel ui que nous apportent
ces lignes du discours :
« A mon retour, j'ai constaté un ralentisse-
ment dans le rendement général du travail. En
même temps, les effectifs employés sur les
chantiers étaient tombés en dessous des chiffres
minima nécessaires pour la poursuite normale
des travaux. Il a été porté remède immédiate-
ment à cette situation. » Là, il faut savoir lire
entre les lignes. Des renseignements particu-
liers, dont M. le Gouverneur Général ne sau-
rait mettre en doute la valeur, m étaient par-
venus. Il y a là-bas des responsabilités à pren-
dre, tous les jours, presque à chaque instant ;
personne ne les prenait, en l'absence du Gou-
vemeur ; je lis dans une lettre que j'ai sous les
-- veux : « On va tout droit à l' arrêt des tra-
vaux - H. Tel est le commentaire des déclara-
tions officielles qui précèdent. Je le répète pour
la troisième fois : i était temps.
o' Les travaux du chemin de fer avaient déjà,
au cours de 1927, avancé moins qu'on ne l'es.
pérait. La perte de plusieurs navires fluviaux
avait, notamment, empêché l' arrivée, sur les
chantiers, de travailleurs indispensables. Quant
à ceux qui arrivent régulièrement, il n' y a au-
cune illusion à garder désormais : le travailleur
Congolais, quand il s'agit de faire autre chose
que du débroussement et du terrassement, est
peu utile. M. le Gouverneur Général insiste
sur la médiocrité de la main-d' œuvre autoch-
tone, son manque de robustesse, son ignorance
totale de l'outillage de nos chantiers. Il faut
donc parer à cette insuffisance. Comment ?
D'abord, en développant cet outillage, qui per-
met de diminuer le nombre des travailleurs, ce
qui offre tous les avantages : au point de vue
démographique, au point de vue financier, au
point de vue du rendement. Mais, malgré tout,
il faudra des hommes. M. lq Gouverneur Gé-
néral songe à recruter au loin une main-d'oeuvre
plus habile. Il rappelle que les chemins de fer
de l'Afrique du Sud ont été surtout construits
avec de la main-d'oeuvre asiatique ; en 1926,
plus de 200.000 travailleurs sont sortis d on
port chinois à destination des seules colonies
étrangères de la Malaisie.
Il éprouve immédiatement le besoin de nous
rassurer en ces termes :
« Nous n'en sommes d'ailleurs nullement
réduits à cette extrémité. Elle n'a été enviaa-
gée que pour nous mettre en mesure de hâter
l'achèvement, si besoin était, d'une voie ferrée
dont la nécessité évidente a été mise en relief,
cette année encore, par les difficultés excep-
tionnelles que la navigation a rencontrées dans
l'estuaire du Congo, simplement parce que les
pluies ont été un peu inférieures à la nor-
male. »
La voie ( ferrée est indispensable à la vie
même de l'A. E. F ., aux intérêts de la colonie,
aux intérêts de la France. Allons plus loin :
on a dit que cette question était une « question
mondiale », suivant une expression qui, malgré
nous, est à présent partout employée. Elle a
coûté cher, trop cher, affirment les « oppo-
sants », en argent, en matériaux, en vies
humaines surtout. Préservons les vies humaines,
mais calculons ce que coûte quotidiennement le
portage auquel le chemin de ter doit mettre
lin ; répétons-nous que le sort de l'indisène sera
amélioré dans des proportions considérables, et
que les richesses minières que M. le Gouver-
neur Général sait être des plus importantes se-
ront enhn exploitées. Alon, il faut pousser les
travaux, les achever. Si la main-d'oeuvre chi-
noise apparaît comme la seule capable de nous
tirer d affaire, pourquoi envisager son emploi
comme une « extrémité » ? Pourquoi n annon-
cer que timidement, en ayant presque l'air de
s'en excuser, qu' on aura recours aux même.
travailleurs qui ont construit les chemins de fer
de l'Afrique du Sud et qui s exportent actuel-
lement en Malaisie? Nous ignorons les incon-
venients de cette mesure : nous n en voyons
que les avantages. Nous mettrons en présence
des avantages les inconvénients qu' on nous aura
exposés. Nous connaissons les qualités de la
maind\.euHe chinoise : elle coûte plus cher,
dira-t-on ; il faudra dépenser pour la conduire
au Congo, etc., etc.
D accord : colonne des dépenses, colonne
des profits, tout est là. Calculons aussi le coef-
ficient de résistance : s'il est vrai que la vitalité
d'un pays comme l' A. E. F. qui compte plus
de 3 millions d'habitants n'est pas foncièrement
menacée par les pertes en hommes que tout le
inonde s'accorde à regretter et à trouver trop
nombreuses, il n. en reste pas moins que les dé-
cès par les maladies dues aux parasites intes-
tinaux et surtout par les pneumonies qui, chez
ces populations, prennent communément des
formes foudroyantes, ont produit des ravages
qu'il est de notre devoir d' arrêter. Loin de
nous l'idée cruelle de substituer d'autres vic-
times à celles qui sont menacées. Mais l'idée
est sage de substituer à des travailleurs, moins
bien armés pour échapper aux maladies ou pour
y résister victorieusement, d'autres travailleurs
d'une constitution plus solide, mieux entraînés
à la besogne et plus débrouillards.
Transformation des méthodes de travail par
U multiplication et le perfectionnement de l' ou-
tillage, substitution partielle de la main-d'œu-
vre asiatique à la main-d'œuvre indigène, voilà
deux séries de mesures dont l'expérience a,
nous dit-on, démontré l'utilité. Il faut les ap-
pliquer hardiment, - si elles sont reconnues
comme capables de nous aider à achever le
Congo-Océan d'une façon plus rapide et plus
sûre. C'est à quoi, j'en suis certain, M. le
Gouverneur Général a dû s' appliquer dès son
retour.
Mario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault, ancien ministre
Vice-I'résident de la Commission
sénatoriale des Colonies.
Concours de goût
--0 -0-
Pour la grande redoute qui aura lieu le 18
février à Tunis, le Comité permanent des Fêtes
a ouvert un concours de vitrine.
Il s' agit, pour les étalagistes tunisiens, de
composer la meilleure présentation de tissus
garnitures aux couleurs « bleu nattier et rubis
marengo » qui sont les deux teintes choisies
pour la Redoute.
Attendons-nous à ce que les commerçants
tunisiens marient avec art ces deux couleurs.
Le bleu qu'inventa le précieux portraitiste des
marquises poudrées et des @ jeunes raffinés du
XVII0 siècle ne peut que s'apparenter harmo-
nieusement au rubis marengo.
Les étalages rivaliseront certainement de
grâce et d'éclat. Et le soleil sera, comme tou-
jours, de la partie.
Voyage de M. Lucien Saint
rom HH nous l'annoncions, M. Lucien
Saint s'est embarqué auiourd'hui. Il passera
une quinzaine de jours <) Paris afin de ré-
gler diverses questions tunisiennes avec les
ministères intéressés. (Par dépèchc.)
Le Gouverneur Didelot en France
--o.
M. Didelot, Gouverneur des Etablisse-
ments français de l'Inde, qui rentre en
France à la disposition dit ministre des Co-
lrmics, est arrivé hier à Marseille par i' An-
dré-Lebon.
« l'ai laissé les Etablissements de l'Inde,
a-t-il déclaré, dans le calme le plus parfait.
On s'occupe actuellement de la préparation
des élections législatives. Il semblerait
qu'un parti nationaliste va manifester quel-
que activité comme déjà aux élections ait
Conseil général d'octobre dernier : c'est le
parti de '« l'Inde aux Hindous », analogue
ait parti qui agite l'Inde anglaise; mais le
mouvement n'est pas spécifiquement anti-
français.
« Au moment où j'ai quitté Pondichéry,
une petite grève a eu lieu dans une usine
anglo-française de Pondichéry. Aucun trou-
ble ne s'est produit du reste. »
UUFLUEUCE FRANÇAISE
aux Nouvelles-Hébrides
1.1 :..:,¡
On connaît la situation politique
des Nouvelles-Hébrides. Elles StHlt.
administrées par un condominium
anglo-Irallfais dont l'existence, au moment
de son établissement, était justifiée par un
certain nombre de. raisons, dont la princi-
pale résidait dans la coexistence d'intérêts
qui s'équilibrent à peu près.
Mais cette raison est en train de dispa
raître à Vavantage de la FrallCt, Ses inté-
rêts dans Varclripcl seraient sur le point de
l emporter sur ceux de la Grallde-Bretagne
d'une façon telle qu'en dépit des récrimina
fions des pasteurs presbytériens, le régime
actuel est menacé de disparaître à brève
échéance.
La part que les Français prennent à
Vexploitation de l'archipel ne cesse de croî-
tre au détriment, de celle de VAngleterre.
l.e domaine fondu des sujets britanniques,
qui était naguère de 124.478 hectares, csr
tombé à 104.478, des habitants de la Nou-
alle-Calédonie ayant acheté récemment des
propriétés fort étendues qui appartenaient
à une compagnie anglaiSf,
Fn regard, les propriétés françaises ri
présentent 642.298 hectares et celles des in-
digènes 4.38.000 licctoft's, Les Français pos-
sèdent donc plus de la moitié du sol, dont
la superficie est de 1.165.268 hectares, soit,
en chiffres ronds, Six fois plus que les Bri-
tanniques. ?
Ifl (me situation quand on examine les
chiffres de la population non indigène :
nos compatriotes sont 1.791 contre 420 An-
glais, ajoutant ainsi la supériorité du nom-
bre à la supériorité sociale. Ces données re-
montent à 1924 et l'on sait que, depuis, les
ressortissants anglais sont devenus moins
nombreux, alors que l'élément français all-
rait augmenté.
L'examen des statistiques du commerce
aboutit à titre constatation semblable : le
recul de l'influence de la Grande-Bretagne.
Le commerce anglais représente le tiers de
*clui des Français : 13.639.190 francs en
1925 contre 39,548.069 sur fin total de
53.187,259 francs.
D'autre part, le tonnage britannique, qui
était en 1921 la moitié du tonnage fran-
çais 5-110 contre 11.076 est en 1925
de 14.875 contre 53.3*9. L'augmentation
est générale, mais, tandis que le nôtre a plus
que quadruplé, celui de nos voisins n'a pas
même triplé.
La conséquence de ces changements a été
de remettre en question le problème du con-
dominium. Des négociations se poursuivent
à ce sujet entre Paris et Londres.
Il ne semble pas qu'il y ait une grande
opposition de la part des Anglais à une
modification du régime (lui, pratiqué depuis
une vingtaine d'années, n'a donné satisfac-
tion à personne, pas même aux colons all-
glais. Beaucoup reconnaissent, d'autre fart.
que la position de l'archipel eU f end ance
géographique 'de la Nouvelle-Calédonie
et la prépondérance de nos intérêts « là
où sont les intérêts, là doit être la domina-
fioll , justifient la fin du condominium.
On cherche une compensation pour l'Angle-
terrt.
Henry Fontanier
Député du Cantal.
"la
la colonisation au Maroc
0-0-
Notre œuvre de colonisation au Maroc a
été souvent discutée et quelquefois avec peu
de bienveillance, ce qui nous paraissait té-
moigner de la part de ces malveillants une
complète ignorance des efforts tentés et des
résultats obtenus.
Il nous suffit de nous reporter aux plus
récentes statistiques pour reconnaître que
près de 2.500 colons cultivent suivant les
méthodes les plus modernes 700.000 hecta-
res de terrains libres de tout litige.
L'immatriculation foncière, analogue au
système foncier d'Australie, a permis de
délivrer 10.000 titres fonciers de plus de
600.000 hectares.
Conduites avec habileté et énergie, les
opérations de colonisation officielle ont
abouti en moins de dix ans à l'installation
de près de 1.100 colons sur des superficies
approchant de 190.000 hectares. Leur succès
est si considérable qu'en 1927 près de 600
candidats ont été admis à concourir pour
les 140 lots distribués.
Qui oserait soutenir, après la lecture de
ces chiffres, que la France n'a pas su met-
tre en valeur le Maroc utile dont la super-
ficie s'augmente au fur et à mesure que les
zones de dissidences sont réduites.
Le tunnel sous le détroit de Gibraltar
Le tnnnel sois 'c détroit de Gibraltar
Un ingénieur espagnol, M. llancz de IMru,
estime qu'il est plus avantageux d'ahandonner
le. projet primitif du tunnel sous-murin, consis-
tant il traverser le Détroit de Gihraltnr, dans
sa partie la plus resserrée (17 km. de large),
où les profondeurs dépassent 900 mètres ci
d'envisager un tunnel en ligne droite, parlant
de la voie de Vaqueros (près du cap Camarifial)
et aboutissant à Tanger.
Le longueur de cet ouvrage serait de 48 ktio-
mètres, dont 32 kilomètres sous-mar.ns L au-
tour de ce projet estime que la durée des tra-
vaux ne dépasserait pas six ans et que la di-
spense scraii d'environ 330 millions de peseta
la traction électrique sur une double ,"oit
a écartement normal, la traverséedu dét1011
pourrait se faire en une demi-heure, nlors
qu'elle nécessite actuellement, do Gibraltar à
l anger, trois heures en mer.
il@ ---
VENTE D'UN NAVIRE
I.e sien 111er Caoalrfc, appartenant fila Com-
pagnie Vonture Weir, et actuellement à Amers
depuis le 22 décembre, vient d'être acheté par
une entreprise allemomde qui se chargera ue
ln démolition.
Affe('lc à ln ligne de la Côte d'Afrique. ro
navire qui portait le pavillon français était b on
connu sur la Côte d Afriquc comme au llavie
et en Belgique.
La politique de l'intérêt
aux colonies
Mettre tout en commun : les forces natu-
relles, les instruments de travail, les efforts
de l'esprit et du muscle et, pour finir, le pro-
duit de cette collaboration égalitaire, c'est un
rêve magnifique.
En réatité, lorsque l'intérêt personnel est 1
absent d'une entreprise quelconque, la supé-
riorité narquoise de $ Tire-au-flanc y apparaît
bientôt : il suffit d'avoir été soldat pour en
être convaincu. C'est triste, mais c'est ainsi.
Il passe parfois, en France, et dans maint
pays civilité, d'obscures nuées sur ces vérités
d'évidence, mais elles ont, aux colonies, l'éclat
du neuf, 1
C'est le sentiment de l'intérêt personnel, et
rien d'autre, qui provoque et accélère l'évo-
lution des races attardées.
Lorsque la brousse est à tout le monde, on
y vit tant bien que mal, et plutôt mal que bien,
de la chasse et de la pêche, et cela dure des
millénaires, jusqu'à ce qu'une nature hostile,
au moyen de ses nombreux agents de destruc-
tion, ait raison de l'homme, cet intrus.
Qu un individu laboure un coin de terre,
avec la certitude que la récolte lui appartien-
Aa : tout change et le progrès ouvre ses pers-
pectives infinies.
M. Carougeau, inspecteur général des ser-
vices d'élevage aux colonies, écrivait récem-
I ment, au sujet de Madagascar, ce qui suit :
« La transformation de l'élevage intensif ou
semi-intensif implique une modificati.on de la
société indigène et des progrès de l'agriculture
qui ne seront obtenus que lentement. Pour
cela, il faut, comme l'a bien montré Perrier
de la Bathie, que l indigène puisse devenir pro-
priétaire de ses terrains d'élevage, que ceux-ci
cessent d'être des pâturages communs, indivis,
des biens sans maître que nul n'a intérêt à mé-
nager et à améliorer. n
Or. M. Carougeau n'est pas seulement un
technicien-théoricien éminent, il a vécu de
longues années à Madagascar. Il est de ceux
à qui l'on peut entièrement se fier lorsqu'ils
portent un jugement sur la mentalité indigène.
D'autre part, la Chambre entendait, ces
jours derniers. M. Spinasse souhaiter que le
pouvoir d'achat des indigènes fût augmenté. Il
n'est pour cela que de les inciter à produire
pour eux-mêmes.
Et l'on peut faire à ce propos une curieuse
constatation qui montre que les soi-disant dé-
fenseurs des classes ou des races « opprimées »
ont pour principal tort d'être trop pressés :
Un peu de progrès est amené, osons le dire,
par l'égoisme.
Beaucoup de progrès ramène à l'associa-
tion, à l'union, à l' esprit de solidarité, sans
que. toutefois, soit jamais perdu de vue l'espoir
u profit personnel.
Bref, à supposer que la formule « Un pour
tous, tous pour un » soit la loi de l'avenir,
« moi d'aboid » semble pour le moment une
excellente maxime à proposer à ceux de nos
associés de couleur que ni la contrainte, ni les
plus éloquentes exhortations ne sauraient faire
sortir de leur indolence congénitale.
R. B de Laromiguière
<– *
BEfttHES It linittCHlIlE
Départs
- a
ix trésorier payeur gênerai de t mao-
ehine Paris, rentrant en congé en France,
l'Administrateur de la Société des Distille-
ries de l'Indochine Piot, l'inspecteur géné-
l'al des travaux publics Pouyane, qui après
un court séjour à Saïqon rentrent en Franco
en congé, se sont embarqués (i Ilaiphong
sur le Claudo-Chappe.
Chemin de fer
IJCs travaux étant terminés au pont de
Longdai près de Donghoï (Annam) le trafic
du chemin de fer est maintenant possible
sans rupture de charge de Hanoï à Tou-
rane.
Nouveaux postes militaires
Des postes militaires ont été créés à Da-
laI, Tauninh, Winh, I.WlIIg-PI'al)(wg, Lian-
mclhuat.
aloi
Phénomènes
On les exhibait à la Foire de Saigon. L'un
a des bras qui n'en finissent pas. Deux bouts
de jambes, pas de pied. L'autre, en revan-
che, a des bras de poupon, des jambes lon-
gues comme un jour de pluie et des pieds.
à rendre jaloux le corps des gendarmes tout
entier. Celui-ci fait tout ce qu'il veut avec
ses pieds : roule des cigarettes, fume,
mange, écrit. L'autre aux grands bras
accomplit d'impressionnants exercices de
force aux anneaux.
Souhaitons que dans neuf mois une foule
de petits Indochinois ne s'accrochent pas au
sein de leur mère avec leurs pieds ou bien,
en tendant les bras, ne démolissent les sus-
pensions.
lebel
Saigon, perle de l9Extrême-Orient
O-O––
Saigon, qui en 1859 n'était qu'un pauvre
amas de villages, mérite aujourd'hui le titre
de « perle de l'Extrême-Orient n. Capitale
des six provinces, la ville de Saigon s'est
métamorphosée depuis que le pavillon trico-
lore a remplacé le pavillon jaune. La rue
Catinat n'est-elle pas la Cannebière vivante
et brillante de l'endroit, avec cependant
plus de variétés extrcmc-orientales : les
boutiques des tailleurs chinois succèdent
aux bazars d'étoffes hindoues et de soieries.
Les magasins de curiosités orientales, les
boutiques des Malabars offrent du tabac et
de la mercerie, les maisons de nouveautés
françaises, les palaces forment une guir-
lande de lumière et de bruit sur une lon-
gueur de 1.500 mètres. Ajoutez à cela le vif
va-et-vient des automobiles, celui plus lent
des pousses et les toilettes des élégantes
Saïgonnaises, vous aurez reconstitué le
miracle que l'activité française a réalisé
dans la capitale de notre Basse-Cochinchine.
Du haut de mon cocotier
--()-
Réflexions enfantines
--0-0--
co --.
Lorsque j'étais tout petit, que dans la capi-
tale, il y a huit ou neuf IUltces. on me prome-
nait dans les rues de la ville, j'étais étonné,
surpris, peiné de voir une grand e et belle
ville comme Paris toujours éventrée par des
chantiers, et je demandais ingénûment à ma
mère : « Quand donc Paris sera-t-il fini ? »
Qu'est-ce que je - dirais aujourd'hui si sem-
blable au phénix, je renaissais de mes cendres.
Panni les travaux qui enlaidissent le plus
les grandes villes, ceux qui se renouvellent
avec une ponctuaiité méthodique, sont ceux de
la voirie et particulièrement du pavage. Du
bois, du grès, de la pierre, du bitume (oh !
îorreur ! par ces jours maussades et gris où il
fait gras à rouler pour les autos), tout est uti-
isé. il faut le dire, avec un égal insuccès. Les
chaussées gondolent, gonflent, s'effondrent, le
sous-sol aide le sol, l'infrastructure vaut la
superstructure, nous vivons sur une taupinière.
Pourquoi, en ce qui concerne le revêtement
de nos chaussées, les grands strateges de la
Bourse des Valeurs caoutchoutières, aussi bien
américains qu anglais, hollandais que français,
au lieu de s'ébaudir dans un malthusianisme
de mauvais aloi, qui s'appelle le plan Steven-
son, ne chercheraient-ils pas à développer la
consommation du caoutchouc. Il y a un emploi
tout trouvé, c'est l' utilisation du caoutchouc
pour le pavage des rues : l' essai d' un agglo-
méré dans lequel le caoutchouc entre pour une
bonne part, a réussi dans plusieurs villes Scan-
dinaves, notamment à Copenhague, et a donné
d'excellents résultats. Cela coûte le double.
mais dure trois ou quatre fois plus que le pavé
de bois ou de grès, cela vaut la peine.
Evidemment, nous n' aurions des fondrières
sur les boulevards ou les grandes avenues que
tous les sept ou huit ans au lieu de tous les
dix-huit mois. - -
Un m objectera que la France est pauvre.
Mais y a toujours bénéfice à avoir du solide,
comme disent les vendeurs des grands maga-
sins. Et puis, r Angleterre est riche, les Etats-
Unis sont très riches, et ils n'imitent pas le
petit Danemark.
Sir Maxwell et ses émules, au lieu de se
tortiller les méninges pour maintenir des prix
rémunérateurs, feraient bien iflieux, tout en
maintenant le plan Stevenson pour quelque
temps, d'envisager, au lieu d'une politique de
restriction, un programme de production basé
sur une consommation sans limites.
Cela est très simple, beaucoup plus simple
que le chauffage central urbain, le monopole
d'émission de la T.S.F., le plan Dawes, etc.
Mais je dois me tromper, car je ne marche
pas et je ne fais qu'envisager le problème.
du haut de mon cocotier.
Balaoo.
Cinéma Colonial
--0..0-
« Paul et Virginie »
Le roman célèbre de Bernardin de Saint-
Pierre a été mis à l'écran par M. Robert
Peguy, qui n'a pas hésité à aller à l'ne Mau-
rice pour filmer les sites mêmes dépeints par
Bernardin de Saint-Pierre.
C'est un beau voyage à l'Ile-de-France
que ce film nous fait faire. En outre, la tou-
chants histoire de Paul et Virginie, trans-
posée avec ferveur par M. Robert Péguy,
reste très émouvante. L'œuvre est jouée avec
sincérité par M. Jean Bradin, Mlle Simone
Jacquemin, Mac Camille Beuve et Gaston
Norès.
« En plongée »
L'officier de marine Maurice de Vergnes,
marié et père de famille, retrouve pendant
la guerre, Maroussia, une aventurière à qui
jadis il fut fiancé et qui joue de sa beauté
pour essayer de lui ravir d'importants do-
cuments.
Les sous-marins allemands sillonnent la
Méditerranée. De Vergnes est désigné pour
protéger un transport qui conduit sa femme
et son fils en France. Le navire est torpille
et de Vergnes, dont le sous-marin est pris
dans les chaînes, d'une mine, assiste impuis-
sant à l'agonie des siens. ,
Le sous-marin parvient à remonter à la
surface. Il chasse les Allemands et, après
un dur combat, les deux bâtiments s'abîment
dans les flots.
Le film est interprété par Lilian Constan-
tini, Daniel Mendaille, et Alcover.
l.es scènes tournées à l'intérieur du sous-
marin sont particulièrement réussies, et le
décor méditerranéen magnifie cette oeuvre
qui ne manque pas de puissance.
41»
L Aviahon Coloniale
--()-O-
Prochains raids de nos aviateurs coloniaux
Bien que ces raids n'intéressent pas direc-
tement. nos colonies puisqu'ils consisteront
en croisières sur les côtes des Etats-Unis,
nous devons signaler que ce sont les com-
mandants Guilbnud et Paris qui en seront
chargés,
Ces officiers aviateurs piloteront chacun
un hydravion tout à fait au point pour ces
imuu'Ks randonnées qui emprunteront soit
la route d'Irlande et de Terre-Neuve, son
celle des Açorcs et de Terre-Neuve, le but
(Mant New-York
Alan Cobham
L'aviateur anglais Alan Cohhmn a pris
son vol le 2 février à 7 heures a destination
de Mongalla.
Lomlres-Macao
L'a via leur civil portugais C.;n)o Kdoanli
llleck va entreprendre un raid ces jours-
ci ; il partira de Lympne, près de Londres,
pour Macao.
11 se propose d'effectuer le raid en vingt-
quatre étapes, suivant l'itinéraire Londres,
Pari., Bordeaux, Madrid. Séville, Oran. ,\1-
Ci 01 f
Persique.
Glozélite antillaise
C'est une maladit, quelque chose comme
Vencéphalite léthargique, assez difficile à
diagnostiquer, car généralement l'encéphalite
est faite de tous les symptômes embarras-
sants dont les médecins ne savent que faire,
salis compter les séquelles qui pendant deux
ou trois ans couvrent les cas litigieux. Ajou-
tons que la glozélite atteint presque exclu-
sivement les adultes, la possession d'un lo-
pin de terre prédispose au mal.
Tandis que Nabuchodouosor, dans sa fo-
lie herbivore, broutait, car il se sf/lfait un
estomac il quatre poches, la glozélite pousse
le cultivateur mime nonchalant à labourer
le plus inculte, le plus pierreux des chantas
abandonnés et ce-Ici dans l'espoir d'y trouver
non pas le trésor du laboureur, mais vieux
pots et vieux fers ayant appartenu il ses
prédécesseurs.
Or, désespoir¡ voici que le mal franchis-
sant les mers, frappe les enfants éloignés de
la mire patrie. Un cas de glozélite vient
d'être constate dans la verte Guadeloupe :
1 mouché e de Keynal après avoir courageu-
sement planté, déplante avec non moins d'ar-
deur; il fouille anxieusement les entrailles
volcaniques de l'lie et le tas grossit des os
fossiltfics et des calebasses l'ré-carcÚlus!,..
Cette nouvelle reçue des Antilles ne pou-
vait laisser indifférent Marins Diplodocus,
savant distingué, glozélnn enflammé en
quête d'un terrain à classer.
Deja, parait-il, le nouveau croisé armé de
la pelle it de la pioche, vogue vers Karou-
kéra, la mystérieuse et primitive Guadeloupe.
Sous L'équatcur, le sol vierge de fouilles
néolithiques n a encore révèle aucun de ses
secrets. 011 sait seulement, qu'une race in-
connue habitait les Antilles quand y arri-
vèrent de F Amérique du Sud les Indiens dits
Caraïbes, puis ces Caraïbes infortunés dis-
parurent à leur tour dès que latins et saxons
à la suite de Christophe Colomb, eurent mis
le pied sur ces plages fécondes.
Jusqu'à quelle l'rolollthur, le distingué
et décoré Diplodocus, devra-t-il bouleverser
les belles plantations de M. de Keynal,
avant de découvrir les grands souvenirs des
six jours de la créalioll 1
Qui furent-ils, ces premiers possesseurs de
là Grande et de la Basse.lerre! Cyclopcs
inachevés peut-être dont l'ce il êbaubi au mi-
lieu du front regardait fumer pour la pre-
mière fois le piton de la SOIl¡r¡i-rr. AII-
tant de points d'interrogation pour Varchéo-
logue, qui sans avoir des prétentions exagé-
rées, peut espérer découvrir. le berceau de
l humanité - à l'ombre des cocotiers.
() Marins Diplodocus/ quels honneurs,
quel triomphe te seraient réservés, quelle sta.
tue t'élèveraient à leurs frais, les habitants
de la Pointe-à-Pitrc, si tu trouvais enfin,
sous un champ de cannes à sucre, la solu.
tion de l'écrittire préhistorique,
A moins, qu'en cet aquatique pays, sorti
adulte, tout casque de volcans du sein de
l'onde êtincelante, les fouilles acharnées ne
revelent. la ma, éternelle demeure dant-
phitrite qui fut sûrement la première souve-
raine des Guadeloupiens.
Marie~Louise Sicard
, I.
Biblioth6qu £ s indoctilnoim
De toutes les colonies françaises, l'Indo-
chine est à peu près la seule qui possède une
organisation bibliothécaire.
La bibliothèque centrale d'Hanoï possé-
dait a la fin de 1925 environ 30.000 volumes,
elle doit en avoir actuellement 40.000, puis-
qu'elle s'accroit de près de 5.000 volumes
par an.
Le service de prêt, de son côté, dispose
d'un fonds de 10.000 volumes ; environ 5.000
lecteurs y sont inscrits qui pratiquent an-
nuellement 60.000 emprunts.
La bibliothèque de Saigon ne se compose
que de 12.000 volumes, et elle ne s'accroit
que d'environ 1.000 volumes par an.
Le service de prêt dispose de 6.000 volu-
me seulement.
La nouvelle bibliothèque de Pnom-Penh,
ouverte en 1924, compte un fonds de 5.000
volumes. Celle de Hué, par contre, n'en
possède que 150.
Il faut ajouter à ces bibliothèques publi-
ques, les bibliothèques privées, telles que
celle de l'Ecole Française d'Extrême-Orient
et la bibliothèque de l'Institut Scientifique
de l'Indo-Chine.
«Obe.-
AU CONSEIL D'ÉTAT
0-0
Rejet de la requête d'un administrateur
commandant le cercle d'Allada (Daho-
mey).
Le 23 mars 1920, M. Cliessé Henri, ad-
ministrateur en chef des colonies, comman-
dant le cercle d'Allada (Dahomey), était
par arrêté du ministre des Colonies, affirme
ce fonctionnaire placé dans la position
de congé sans solde pour une durée d'une
année et mis, pour cette période, à la dis-
position du délégué de la France à la Com-
mission des réparations.
Cette position s'étant prolongée, au point
de nuire à ses intérêts, M. Cliessé demanda
en vain au ministre des Colonies sa réin-
tégration.
Devant ce refus, ce fonctionnaire intro-
duisit une requête au Conseil d'Etat aux fins
d'annulation de la décision du ministre.
Cette haute juridiction a statué sur cette
affaire, en rejetant la requête de M. Chessé
attendu que, par arrêté du ministre des
Colonies, en date du 23 mars 1920, M. Clies-
sé a été placé, sur su demande, dans la po-
sition de congé hors cadre et sans solde et
mis à la disposition du délégué de la France
a la Commission des Réparations. Que
dans cette position le requérant continuait
à appartenir au cadre des administrateurs
coloniaux et conservait ses droits à l'avan-
cement et à la pension conformément à l'ar-
ticle 33 de la loi du 30 décembre 1913.
Considérant que le congé hors cadre et
sans solde de M. Chessé, prolongé en vertu
de deux arrêtés du ministre des Colonies en
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