Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-31
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 31 janvier 1928 31 janvier 1928
Description : 1928/01/31 (A29,N18). 1928/01/31 (A29,N18).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451205m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. N° 18
LE NUMERO: 30 CENTIMES
MAHD1 SOIH, 31 JANVIER 1928
autoil quoyiolen
Miisction & Administration :
m, in mwuvmm
"P.811 011)
itl tril l Louvm leffl
- RIOHBUBUIM4
Les Annales Coloniales
tu WI»WI et rdaimu MW reçues -
hifiM à» Iwirnl,
Dirktium s M. RUEDEL et L-0. THIT-MAULT
r.
am J.,.. J -- ., v -
IIOIIEIEITS
•«< i# supplément illustré :
Os m «Mate I Mali
FraaM«t
MnIm ItO* Il » Vj »
itrMfw.. t. t
On - -
Ilm - --
DALAT
Les Indochinois ont enreli aVec une tré6
réelle satisfaction les déclarations realûtes de
M. le Gouverneur Général Vaienue dans *v»
discours au Conseil de Gouvernement au 3uiel
de la station d'altitude de Ua'.at.
C'est avec justesse que ! Gouverneur Gé-
néral Varenne a pu prendre comme exemple
« de demi-efforts, de velléités, de plans cbau-
chés et de programmes en l'air », ia ««U'x.tioti
de l'organisation du centre d'dtiMuic de Da-
lat.
Depuis trente ans, en effet, les avantages
que pouvait présenter Dalat pour l' installa-
tion d'une station d'altitude, avaient été signa-
lés par M. le Docteur Yersin. Par un éclec-
tisme averti, ce savant s'est téressé à de nom-
- breuses questions en Indoc .Lie. Soucieux de
la santé et du bien-être des Européens qui.
surtout à cette époque, ressentaient souvent
cruellement les épreuves du climat indochinois,
il avait, au cours d'une mission, reconnu le
massif montagneux du Lang-Btan et retenu la
remarquable situation de ce haut et vaste pla-
teau dont l' altitude varie entre 1.400 et 1.500
mètres. Le premier, il a signalé la fraîcheur
des températures que l'on y rencontre, le maxi-
mum de 20 à 23 n'étant jamais dépassé ;
r agrément du vaste plateau de 300 kilomètres
carrés régulièrement balayé par des vents qui
maintiennent une atmosphère saine et fraîche ;
le paysage tout différent que le Lang-Bian
offre aux yeux de ceux qui y séjournent, les
reposant de la vision des régions tropicales
dans lesquelles ils vivent habituellement en
Indochine. Dès ce moment, le principe de
l'excellence du climat de Dalat fut chose
admise, et l'on en poursuivit l'étude au point
de vue des avantages climatiques.
Sur la conclusion même du rapport de M.
le Dr Yersin, M. le Gouverneur Général Dou-
mer s'intéressa vivement à l'oeuvre proJetée.
et. dès ce moment, un premier plan qui, hélas!
devait être bien souvent changé et remanié, fut
•lors décidé. II y eut même, à ce moment-là,
un début d'organisation. mais le projet tomba
bientôt en sommeil, et pendant de longues an-
nées, il ne fut plus question de Dalat. Cepen-
dant, ceux qui avaient connu ce premier projet
ne l' abandonnèrent pas, et il faut rendre hom-
mage aux efforts que fit, pour relier la côte au
plateau du Lang-Bian, le Résident de France
à Phan-Thiet, M, Gunier.
En 1914, quand M. le Gouverneur Général
Roume prit en mains le Gouvernement Général
de l'indoch ine, il décida d'organiser Dalat pour
permettre aux Européens maintenus en Indo-
chine au delà des limites d'un séjour colonial
ttonnat. d'y trouver le repos et les conditions
nécessaires à rétablir leur santé pour leur per-
pnettre de continuer leur séjour en Indochine.
Le plan fut alors repris, mais les conditions
d'urgence que présentait l'organisation de Da-
lat et l'essai de l' utilisation immédiate que
l'on voulait en faire pendant la guerre, obli-
gèrent à travailler à la hâte en ne respectant
point les délais qu'aurait réc lamé l' exécution
complète du programme arrêté.
! ; Vaille que vaille, durant la guerre. Dalat
fut organisé provisoirement comme station dt al-
titude, mais lorsque M. le Gouverneur Géné-
ral Maurice Long arriva en Indochine, il fut
frappé de la précarité de nos installations
rendues très difficiles par la difficulté de com-
munications entre la côte et Dalat.
Deux routes existaient cependant, l'une veb
Pban-Thiet, l'autre vers Nhatrang. Mais il est
aisé de concevoir le prix élevé auquel revenait
déjà le transport des voyageurs torsqu it fallait,
en des pays, excessivement montagneux, utiliser
trn de lott £ ty$ distances, le transport en auto-
IIIDhiles, prix qui devenait prohibitif pour le
transport des marchandises. Cet inconvénient
entraînait de graves conséquences au point de
vue du prix de revient des matériaux néces-
saires aux constructions à faire à Dalat.
Le Gouverneur Général Long se préoccupa
aussitôt de chercher une société qui vouiQt bien
entreprendre la construction d' un chemin de
fer de la côte à Dalat. Cette affaire, proposée
à de nombreux groupements, ne fut acceptée
par aucun. Finalement, l'un d'entre eux ac-
cepta de faire le travail, et l'on s'arrêta au
projet des chemins de ter à adhérence et à
crémaillère. Ce projet ne fut d'ailleurs pas
sans être vivement attaqué, car il est, hélas l
trop fréquent en Indochine que toute idée
trouve des détracteurs qui, par principe, com-
battent toutes les décisions prises par le Gou-
vanement.
En toute bonne foi néanmoins, il faut recon-
naître que, malgré le charme que pouvait pré-
senter le voyage en automobile, ce mode de
locomotion faisait de Dalat une station impra-
ticable, exclusivement réservée aux gens aux-
quels la fortune permettait un voyage dispen-
dieux et un séjour coûteux en raison des prix
auxquels revenaient les approvisionnements né-
cessaires.
Dans le même temps que l'on travaillait au
chemin de fer, l'exécution du plan de Dalat
fut confiée à M. Ebrard, architecte urbaniste
qui s'était acquis une juste notoriété par ses
travaux antérieurs en Europe et en Amérique ;
mais ce fut tout à fait au ralenti que l'on tra-
vailla à l' organisation de Dalat. D'autre part,
les violentes et injustes critiques dont ont été
l'objet ceux qui s occupaient de cette station
n'étaient eprtes pas sais ralentir le zèle du
Gouvernement qui savait que, quoi qu'il ferait,
il serait attaqué sur cette question.
Il faut rendre hommage aux courageuses dé-
cisions que prit, dès son arrivée. M. le Gou-
verneur Général Varenne qui s'intéressa direc-
tement et vivement à l'organisation de Dalat,
sans s inquiéter des critiques faites.
La première section du chemin de fer fut
inaugurée au mois de janvier 1927, la voie fer-
rée atteignant ak*» un niveau de 1.000 mètres
d'ahitttta, ce CM n'était pu sans simplifier
le tmwport sur DaUt. Aussi M. le Gouver-
neur Général Varenne voulut donna une («hue
matérielle à M pmf* et iMrtpnr wr das réa-
liuftiom pratiques rusa. que 1 on devait
attendre de Dalat. Il décida aussitôt l'aména-
gement d'un établissement d' enseignement se-
condaire pour les petits enfants européens oui
travaillaient mal dans les lycées et collèges des
villes du delta, y étant dans de mauvaises con-
ditions en raison d'un climat peu favorable.
Ce fut la première réalisation pratiaue qui
sortit Dalat de la période dans laquelle son
développement se limitait à un hôtei et quel-
ques villas pour ceux qui pouvaient se per-
mettre d'y séjourner.
Un hôpital va maintenant y être construit,
ainsi que des casernes, pour permettre d'y faire
tenir garnison aux soldats d'infanterie coloniale
qui pourront alors se reposer, sous ce bienfai-
sant climat, des fatigues d'un séjour à Saigon.
Enfin, pour faciliter aux gens d'affaires un sé-
jour à Dalat et pour leur permettre une liaison
rapide avec leurs bureaux de Saigon, une ligne
téléphonique va être construite entre ces deux
centres. La décision du Gouverneur Général
Varenne nous ramène à la réalisation malheu-
reusement bien retardée du grand projet de M.
Paul Doumer de faire de Dalat la capitale
indochinoise où, durant la mauvaise saison, les
grands services pourraient se transporter et con-
tinuer à travailler dans des conditions permet-
tant toute l' activité nécessaire à leur fonction-
nement
Depuis si longtemps qu est étudiée la ques-
tion des stations d'altitude en Indochine et
que l'on fait ressortir le retard de l' Indochine
à ce point de vue, en invoquant Djardjeelin et
Simla, on va pduvoir enfin opposer à ces cri-
tiques l' organisation du centre de Dalat.
Cette station, en effet, va non seulement se
perfectionner au point de vue centre touris-
tique et centre de repos, grâce aux facilités de
communications et aux commodités qu' y trou-
veront les Européens, mais encore elle va per-
mettre à r Administration de l' Indochine d' y
trouver un relais oui lui permettra de continuer
son activité sans le ralentissement que lui im-
posait la chaleur extrême des mauvaises saisons
de Cochinchine et du Tonkin.
La contre-partie des avantages que les gens
du delta retireront de Dalat sera dans les ap-
piovisionnements que cette région pouna en-
voyer sur les marchés de Saïgon. En effet, une
fois les communications ainsi établies, Dalat
pourra envoyer à Saïgon des légumes hais, du
lait et de la viande que produiront les planta-
tions agricoles qui y sont déjà ou qui se crée-
ront. L on pourra bénéficier des expériences
faites alors avec bien des tâtonnements à la
ferme-école de Dan-Kia, et, dès à présent, la
très belle exploitation créée sur le plateau du
Lang-Bian par M. O'Neill pourra servir de
modèle à ceux qui voudront a y installer.
Il faut signaler enfin que les routes existantes
ont ouvert à la culture du café des régions
favorables au développement de cette plante
en même temps qu elles permettent aux plan-
teurs d' y vivre dans des conditions de santé
qu'ils ne peuvent trouver dans les deltas.
Charles Debierre
Sénateur du Nord
Membre rie la Commission
des Affaire* étranpdres.
Une plante à parfum
A ne considérer que les exportations de
parfums vers l'A.O.F. et rA.E.F., on ne
s'imagine pas que nos colonies de la Côte Oc-
cidentale d'Afrique renferment de nombreuses
plantes à parfums pouvant donner lieu à une
exploitation industrielle.
La Guinée française à elle seule en ren-
ferme plusieurs, dont la citronelle ou Lemon
gras (Cymbopogon cifratw) que les coloniaux
prennent sous forme d'infusion à l' arôme fort
agréable.
Le fait que le lemon grass se rencontre
communément dans toute la Guinée, près des
maisons et dans les jardins des Européens, mais
rarement autour des cases dans les villages
indigènes et jamais en sujets isolés ni en peu-
plements sauvages dans la brousse, semble
indiquer que cette graminée n'est pas africaine.
Effectivement, elle paraît originaire des îles
de la Sonde et fut sans doute importée autre-
fois en Guinée par les colons portugais.
Le produit utile à exploiter est renfermé
dans le" feuilles, c'est « une huile essentielle
de couleur variant du jaune ambré au jaune
brun, d' odeur forte, pénétrante et tenace, dont
le constituant principal est une aldéhyde ter-
pénique, le citral qui s'y trouve dans la pro-
portion de 60 à 80 %, suivant la saison de
récolte, l'âge de la plante et la nature du sol.
Cette essence de lemon grass est double-
ment recherchée par l'industrie, d'abord pour
être employée telle quelle, à parfumer les sa-
vons, puis pour préparer par sa condensation
avec l'acétone, l' ionone ou parfum synthétique
de violette. Dernier emploi qui en absorbe les
plus grandes quantités.
Dans les plantations: le lemon grass qui ne
R..urit d'ailleurs presque jamais, est multiplié
par séparation des tiges que 1" on plante à une
distance de 25 à 75 cm., selon la fertilité du
sol et le genre de culture.
La première récolte de fettillts peut se faire
au bout d'un an et se répéter ensuite quatre fois
chaque année, ta coupe est pratiquée a raide
d une faucille qui tranche la base de la feuille
à quelques centimètres au-dessus de la gaine.
La distillation que rétablissement de Lahoun-
déia opère à la vapeur dans de vastes alambics
contenant chacun 500 kilos de feuilles, a lieu
le plus tôt possible après la .\aemette ; l'après
midi pour la récolte du matin, et le lendemain
pour celle de I après-midi.
Le rendement moyen est de 0,5 0/0, soit
5 kilos d'essence pour une tonne de feuilles
vertes. En se .bu.nt sur une production
moyenne de 4.000 kilos de feuilles à rheetare,
les rustre coupes annuelles représentent donc
16 tonnes de feuilles, et partant, 80 kilos d es-
sence par hectare et par an.
w
Etat actuel
du marché des bois coloniaux
-
Exception faite de llohoàvmi" et
de quelques autres essences recher-
chées par les industries de dérou-
lage, les bois coloniaux ont tous plus ou
moins souffert sur nos marchés, au cours de
Vannée 1927, de la mévente qui atteignait
nos bois indigènes. Il n'y a pas eu crise à
proprement parler, mais en tout cas un cer-
tain ralentissement de l'activité industrielle
dû à la réadaptation des prix et qui a suffi
pour provoquer, en ce qui concerne la plu-
part des bois d'oeuvre, la réduction au mi-
nimum des achats.
Le préjudice a été assez sensible pour les
exploitants forestiers coloniaux qui n'avaient
pas la chance 'de disposer de stocks d'okou-
mé. En réalité, des difficultés sérieuses ont
été éprouvées par ces exploitants pour écou-
ler, même à des cours couvrant à peine le
prix de revient, nombre de lois d'essences
excellentes dont le placement paraissait ce-
pendant assuré. les acajous eux-mêmes n'ont
pas complètement échappé à celle règle. Il
est vrai que Varrêt des achats effectués à la
Côte d'Ivoire par les Etats-Unis, achats de
Vordre de 40 à 45.000 tonnes amlllellcmettt,
a contribué beaucoup, en renforçant les en-
vois dirigés sur l'Europe. à la chute des
cours et à Vaccroissement des difficultés
d'écoulement de ces dernières essences.
Les marches tendent fort IrnlfclIsemoll,
depuis quelques scmaittcs, à se décongestion-
ner et Von peut espérer assister prochaine-
ment, sinon à une reprise des cours, du moins
à un accroissement du volume des transac-
tions.
On doit (eJtlslala, d'alliu part, que la
mévente a surtout atteint 1rs lots de bois
durs, dont la qualité n était pas irrépro-
chable. /.es belles billfJ, qu'il s'agisse d'aca-
jous, de bois durs ou demi-durs, pour l'ebé-
tusterie, la menuiserie ou le parquet, ont
frotwé bien plus facile nient preneurs que les
billes de second ou de troisième choix, mal-
gré que le prix demande ait été supérieur.
Les exploitants doivent tirer de ces faits
la conclusion qui s'impose. Ils doivent tout
d'abord s'attacher, tout en recliercitatit e) ré-
duire dans toute la mesure du possible leur
prix de revient, à produire au maximum des
bois de déroulage ou des bois de menuiserie
de densité moyenne, comme le framiré,
tavddirê, les noyers d'Afrique et quelques
autres dont la demande reste soutenue et li-
miter en outre aux seules billes de qualité
les envois de bois d'ébénisterie et de bois
durs à usages spéciaux.
Les beaux bois d'Europe, les chênes no-
tamment, et dans notre pays peut cire plus
que partout ailleurs, deviennent rares et se
vendent à des prix excessivement clercs. La
rou/in. est telle, cependant. chez les fW
ployées que ceux-ci se refusent encore, en
majeure partie, à substituer aux essences uti-
lisées depuis des siècles par eux et leurs
devanciers, des essences coloniales dont ils
Ut/OUtellt, bien à tort, les jtiécomptes. Ils se
rejettent parfois sur les bois indigènes de
second, à défaut de premier choix, et ne
reconnaîtront vraimetrt leur erreur que si leur
sont offerls, à des prix abordables ne dépas-
sant pas ceux des bons chênes de pays, des
bois de qualité permettant au débitage un
rendement nettement supérieur à celui des
essences 171lils emploient actuellement. Or,
cette condition peut être remplie par les bois
coloniaux, dont il n'est expédié que des billes
de pied et d'assez fortes dimensions. Aux
exploitants d'aviser et de n envoyer que des
bois en parfait état.
Pierre Valude,
IMpute (tu Cher,
Ancien minWre.
.1.
A LA GUADELOUPE
-
Le Congrès des maires pour le 2e arrondis-
sement de la Guadeloupe s'est réuni le 26 jan-
vier à la Pointe-à-Pitre pour désigner leur can-
didat aux élections législatives.
M. Eugène Grœoe, conseiller général du
Moule, maire de Sainte-Anne, a été désigné
comme candidat unique par 79 voix sur 90 vo-
lants. Le docteur Nata, Conseiller Général du
Lafnentin, a recueilli 5 voix, il J1 a 6 bulletins
blancs.
D'autre part, des élections municipales com-
plémentaires ont eu lieu dimanche dernier 29
jcicier à la Pointe-à-Pitre.
En voici les résultats :
Nombre J'électeurs inscrits : 3.365
Votants : 893.
Ont obtenu :
Liste d'union républicaine: 554 voix
Liste socialiste: 223 Voix.
Liste communiste : 106 voir.
Bulletins blancs : 10.
En conséquence, il y a ballottage, le nombre
des votants étant inférieur au quart des élec-
teurs inscrits.
11 est certain que la liste patronnée par M.
Grœve passera et que M. Grœve sera nommé
maire de la Pointe-à-Pitre en remplacement de
feu M. René Boisneuf, maire, ancien député-
(Par dépêche.)
AU SENAT
---).. v-
COMMMMOK DES FINANCES
ATIS
Sur un rapport. de M. Blaignan, la Com-
miAsion des Financos du Sénat a donné un
avis favorable an projet de lot portant
création d'un institut de médecine vôtéri-
nnirr exotique.
BROUSSES
y BROUTILLES
00
.,.
Le petit chat est mort
Ce n'est pas celui d'Agnès, mais un chat
tout aussi sympathique.
Il s'appelait Kuss, ne perdait pourtant pas
son temps à vouloir déclencher fa révolution
mondiale, et faisait bravement son métier qui
consistait à débarrasser d'hôtes indésirables
les cages du Jardin zoologique de Londres.
Les tigres, les jaguars étaient horripilés
par la gent trotte-menu qui, non seulement
prélevait une dîme sur leur nourriture, mais
troublait leur sommeil. Rats et souris, fai-
saient du tapage nocturne sur les planchers
sonores et, d'aventure, se livraient à d'in-
congrus steeplc-chase jusqu'à travers les
fourrures susceptibles des fauves.
Le lion lui-même, oubliant un fameux ser-
vice, en avait plein le dos de son ancien
allié le rat.
Mais, pour ne pas faire mentir le fabuliste,
et changeant simplement de cc plus petit que
soi », il avait voué une affection singulière
au chat Russ qui, souvent, se reposait entre
ses pattes royales du labeur le plus ardu.
Russ est mort et c'est grand dommage. Il
était un exemple vivant. Il chassait le para-
site, l'individu nuisible, le rongeur, sans pré-
tendre à démolir les cages et à flanquer le
feu à tout le jardin.
Audion
-080,
L-Aviation Coloniale
Randonnée africaine
I.I' C!,'UX avions do lu mission aérienne
africaine, pilotés :|»ai' le coniinundanl Gaina
et le .si r^t iii Liilaniieelière, ont quitté lJer-
piynan hier, à *,» h. 10, à destination de
Lyon et Paris.
l'ar suite du mauvais temps, l'avion pi-
loté pur if* ('ommundatiL (lamu, a dû faire
demi-tour et est venu se poser à Perpi-
glll'" il ) h. :!:).
Le servent Lafanneehère, aprf-s avoir
fait escale à Lyon, de midi 10 A 13 h. 45,
était reparti en vue de rentrer uu Buurget.
Par suite tlo la brunie, l'nviuleur fut eon-
traint «l'atterrir à Verneuil (Oise), d'où il
Il dll (-(- malin.
La mission avait quitté le bourget le 31
rl('CPlUhrú.
M. Proust est rentré directement â Pa-
ris par le train.
Alan Cobham
A la suite d'une tempête de sable l'avia-
teur anglais Cobham, qui continue sa ran-
donnée aérienne autour de l'Afrique, a été
contraint d'atterrir à Berber.
M. Th. Steeg en France
––0-0
M. Steeg, Résident Général du Maroc, de
passage à Nîmes, est descendu chez son gen-
dre, le docteur Cabouat. M. Steeg est reparti
hier pour Toulouse.
A TANGER
La conférence franco-espagnole des tech-
niciens des deux zones marocaines, a Tan-
ger, et dont le but est d'examiner la possi-
bilité de relier par télégraphe et par télé-
phone la ville à la zone française à travers
la zone espagnole, a siégé pendant trois
jours, tantôt au consulat de France, tantôt
au consulat d'Espagne.
Les deux délégations ont fait preuve d'un
égal esprit de conciliation; elles ont étudié
et préparé deux solutions, entre lesquelles
leurs gouvernements respectifs auront le
choix : l'établissement d'un circuit sur la
voie ferrée Tanger-Fez ou sur la route Tan-
ger-Rabat, via Larache.
La ville de Tanger, pourvue déjà depuis
six mois d'un chemin de fer qui a permis
de doubler les importations, bénéficiera donc,
dans un avenir prochain, de réseaux télé-
graphiques et téléphoniques dont elle sera
redevable à l'amicale collaboration de la
France et de l'Espagne.
Et à Madrid
Le Gouvernement espagnol considère les
veisions publiées sur les négociations franco-
espagnoles comme officieuses. Ce ne serait
qu'au commencement de l'été que les négo-
ciations prendraient un caractère définitif.
Le journal .4. li. C. fait paraître un arti-
cle dont la conclusion, après la relation de
forfaits commis par des maraudeurs dans
l'hinterland, est que Tanger doit être néces-
sairement mis sous le contrôle de l'Espagne.
aie-
Cinéma Colonial
0-0
« La Marche vers le soleil »
La première prise de vue de la Marche
vers le soleil que M. Le Sompticr va tour-
ner en Afrique Equatoriale pour le Livre
d'or des colonies françaises, sous le patro-
nage du Petit. Parisien, a été tournée hier au
Havre. Le réalisateur a filmé le départ de
sa vedette Marquisette Hosky. Avec elle,
toute la mission s'est embarquéfc à bord du
paquebot Aisne qui avait relâché spéciale-
ment au Havre, emportant un énorme maté-
riel, des armes, de la poudre, vingt-trois ap-
pareils de prise de vue et 30.000 mètres de
pellicules.
Vers 4 heures ce matin, r/t/.iw levait l'an-
cre et cinglait « vers le continent noir n.
Huiles pour moteurs
Un journal technique nous apprend que
les huiles d'animaux marins et de poissons
peuvent être utilisées dans les moteurs d'au-
tomobiles. Le moteur est, parait-il, plus sou.
pie qu'avec l'essence et la puissance déve-
loppée est sensiblement ta même. Le même
journal nous donne la formule de la graisse
de boa constrictor sans toutefois en indi.
quer l'emploi.
Et les pépins de raisins produisent aussi
une huile excellente.
Une usine travaillant jour et nuit traite
de 5 à 6.000 kilos de pépins par 24 heures et
donne de sept à huit hectolitres d'huile.
La progression économique
de Madagascar
0-0-
En 1896, date de la prise de possession de
Madagascar, les importations et les exporta-
tions atteignaient en valeur les chiffres sui-
vants :
Importations : 13.987..931 fr. ;
Exportations : 3.605.951 fr. ;
Importations et exportations : 17.593.882
fraucs.
Depuis cette époque, le commerce général
de la grande île. n a cessé de s'accroître à
peu près régulièrement année par année, ac-
cusant, pendant les années 1900, 1901, 1902,
un tonnage dépassant too.ooo tonnes pour
une valeur de 50 à 55 millions de francs en
chiffre rond.
A partir de 1903 et jusqu'à 1910, ces deux
années extrêmes étant comprises dans la pé-
riode envisagée, le commerce d'importation
et d'exportation de la colonie est en progres-
sion continue. Voici, d'après la fournée In-
dustrielle, les moyennes des poids et valeurs
des produits et marchandises à l'importation
et à l'exportation pendant ces huit années (en
chiffre rond) :
MOYENNE DE 1903 A 1910
Im portations
Poids brut Valeur
tonnes francs
64.000 31.000.000
Exportations
Poids brut • Valeur
tonnes francs
34.000 26.000.000
Importations et exportations réunies
Poids brut Valeur
tonnes francs
98.000 57.000.000
Les importations et exportations pendant
les trois années antérieures à 1914 ont at-
teint les chiffres suivants - : ----
Im portations
Années Poids brut Valeur
kilos francs
1911 56.017.652 44.763.892
>9«2 53.511.499 30.034.847
1913.,.,.. 56.235.310 * 46.747.456
Exportations
19" 116.105.686 47.535.36«
19u.,. 122.089.121 59.844.294
I9«3 123.186.999 56.054.377
Importations et exportations réunies
Années Poids brut Valeur
kilos francs
igii 172-123-338 92.299.235
1912.,.,.., 175.600.620 109.879.141
1913. 179.422.309 102.801.833
Il ressort nettement de la comparaison de
ces différents tableaux que la balance entre
les chiffres des importations et ceux des ex-
portations continue à s'accroître en poids, et
en valeur et tend à pencher de plus en plus
en faveur des exportations, indice d'une si-
tuation commerciale sans cesse améliorée.
Malgré la guerre et sauf pour les années
extrèmes de cette période de désarroi écono-
mique où les importations et les exportations
réunies ont fléchi à 140.000 et à 128.000
tonnes, le commerce général de Ma-
dagascar, en dépit de la carence totale du
marché allemand, s'est maintenu en poids
brut entre les chiffres extrêmes de 208.000 à
243.000 pour des valeurs correspondantes de
110 à 187 millions en chiffre rond.
De 1019 à 1922, le chiffre total du com-
merce général, en poids brut, oscille, moins
élevé en 1910 et en 1921, plus fort en 1920
et en 1922, de 200.600 tonnes à 258.1650 ton-
nes, chiffres comparables à ceux des meilleu-
res années précédentes et qui ont été dépas-
sés en HP3, 1924, 1925 et 1926.
Importations
Années Poids brut Valeur
kilos francs
1923. 83.229.608 209.818.297
'924 9°-338-183 259.033.753
[Ç)2q 116.300.251 451.854.433
1926. 129.829.346 592.611.044
Exportations
1923. 233.511.857 191.S40.7S1
1924. 302.097.674 387.571.444
1925. 229.969.401 443.922.818
1926. 220.701.526 535.856.989
Importations et exportations réunies
Années Poids brut Valeur
kilos francs
H)23. 316.741.465 401.1659.07S
1924. 392-435*857 646.605.197
1925. 346.269.652 035.777.251
1926. 350.533.872 1.128.468.933
A considérer ces chiffres, il n'est pas dou-
teux que Madagascar est en progrès écono-
mique constant.
-. 8..
La date de l'immigration arabique
à Madagascar
- -0+--
Le gouverneur Jullien, professeur à l'Iù o-
le des langues orientales et à l'iùolr eoln-
iiialc, qui <'st le plus érudit Iradurhnir
actuel des langues umhe et malgache, vient
dt rentrer de .Madagascar, où il accomplis-
sait une mission, «lonl U; but était tir \éii-
Ikt sur phiee «te très intéressantes préci-
sions qu'il aurait relevé«;s dans un manus-
crit 11 aiahicti-nialgaclie » «pi'il étudiait.
Sa mission a été «les plus concluantes et,
}»n\«:e à lui, 011 .connaîtra eniin la date pré-
ctsc delà fameuse immigration arabique
d'où sont issues une grande partie des ra
tes actuelles «le Ma«lagas«*ar. ('.«; .serait l'an
de iMiégire.
Déjfi en 1(H8, V'iaiwvrt en avait relevé les
traces sans pouvoir préciser l'époque oui.
(raprèa le gouverneur Jullien, serait la fin
du douzième siècle.
L'ERUPTION DU KRAKATOA
I n tWiirammc de Batavia annonce que. le
vairon île l'île Krahaloa qui est en éruption dé-
truis plusieurs jours a redoublé d'artiriis hier.
(Par dépêche).
Of PECHES DE L'IRDOCHIBE
ou
Appareillage
Après un séjour d'une dizaine de jours
dans les CUUJI saigonnaises, le notrfre fIlA-
i/luis Carlisle a appareillé pour Hong-
Kong.
L'assassinat du Père Nogues
On confirme l'assassinat du P. Noguès,
missionnaire français, par des soldats chi-
nois dans Vile de llalnan.
Cet assassinat qui eut lieu le lb jarnuer
'ne tient pas à la situation politique en
Chine, mais n'est qu'un événement isolé.
Le P. Noyitès était intervenu pour défendre
deux fillettes chinoises que des soldats
maltraitaient.
Des représentations ont été adressées
par le ministre de France à Pékin au
gouvernement chinois et par le consul ée
France aux autorités cantonaises.
(Par dépêche.)
La Flibuste coloniale
---0-0-
Le Petit Bleu et la Défense du Portefeuilte
publient l'information suivante :
Nous avertissons nos lecteurs que cette
affaire est du groupe dirigé par M. Gaston
de Fommervault et dans lequel nous trou-
vons des personnalités comme le docteur
Leuret, des banques telles que Carrance,
Hoffman et Cie; le. Crédit Commercial de
France; Davillier et Cie. etc. Les autres af-
faires dit groupe sont, à titre d'indication,
les Automobiles Gobrott, la liarytine, Spath
Fluor, Sables Titanifères Along et Dong-
Dang, la Société Immobilière Ilaussmann-
Beaujon, les Etains d'Indochine, les Etains
de Silléda ., le Port de Cam-kan, les l'tamil-
tions de Pan Phong et la Compagnie Géné-
rale Financière. Nous croyons suffisant de
donner les noms des promoteurs de Ninh
Binh, ainsi que la nomenclature des affaires
qu'ils ont lancées pour détourner l'épargne
d'une pareille sPéculation. Attention quand
même au coup de Ninh Binh.
La frontière sud-tunisienne
--{'I-I)----
La route de l'Algérie et de la Tunisie a«
Tchad, suivie par nos caravanes allant de
Gabes à l'Aïr, peut-elle être coupée, sans
danger pour nous, par une modification de
la frontière tuniso-tripolitaine?
C'est l'opinion italienne. Non la nôtre.
La modification projetée entre Ghadaines et
Ghat, ferait décrire à la nouvelle frontière
une vaste courbe rentrante du côté français.
Cette courbe générale passerait au départ
de la région de Ghadamès, par le rebord
des hauts plateaux de la porte occidentale
de la Hamada de Tughert, puis par l'ouest
du massif d'Eguélé et, enfin, par les pla-
teaux de rimanghazaten pour venir se ra-
battre sur la région de Ghat.
Ce déplacement ne paraît pas très impor-
tant. Cependant, cette région que l'Italie
souhaite acquérir, est une région où l'on
peut trouver de l'eau. Les points d'eau et
les oueds s'y rencontrent en quantité suffi-
sante pour les besoins des caravanes.
Et cette question d'eau intéresse les Fran-
çais au premier chef. Indispensable à la tra-
versée du désert, elle seule peut permettre
à nos caravanes d'atteindre l'Afrique équa-
toriale. En outre, il n'est pas de route plus
directe pour les caravanes et pour les au-
tomobilistes que celle qui aboutit au Tchad
par l'Aïr et Agadès, ligne passant par la
région que réclame précisément l'opinion
italienne.
L'abandon de la zone que l'Italie demande
gênerait nos communications entre la côte
tunisienne ou constantinienne, non seule-
ment avec le Tchad, mais encore avec le Bar-
kan et l'Ouadaï.
Au demeurant, il nous faut réserver l'ave-
nir. La mise en valeur intégrale de notre
domaine africain exige (pie nous conservions
toute notre liberté d'action, quant à notre
grand chemin caravanier d'Afrique.
----- 8.. –-–-
Le pont de l'Oued-Mzi
à l'entrée de Laghouat
-0-0--
L'ingénieur en elief de la deuxième cir-
conscription des l'onts et Chaussées ayant
informe le «iouverneur Général de l'achè-
vement des travaux de construction - du
pont de l'Oued M/i, M. Pienc Hordes a
adressé au Commandant Militaire du terri-
toire de < 'iliardaïa, le télégramme suivant :
lin raison de Ja cession des Assemblées Algé-
riennes, je «lois ajourner à la deu.xiènie quin-
xaine de fc\)'i<'t' !'llIaugul'ulillll oflicicHe du pont
île l'Oued MV.i. \ta_is je 11e veux pas attendre
jusque là pour i«erniettiv aux jHtpulations d'uti-
liser rct important ouvrage d'ail dOlll lu
réalisation est souhaitée depuis .si longtemps.
Je décide, en conséquence, que le pont serti
ouvert iu!ni<'ilkOemeiil à la circulation. L'ingé-
nieur en chef est eliarg • d'assurer l'exécution
de celte décision. Je vous prie «le la porter,
de \olre oôle, a la connaissance «les l'ollula-
tions.
Le pont qui vient d'être construit il l'en-
trée de la ville «k; Laghouat comble la der-
nière lacune qui existait sur la route Na-
tionale n° I reliant cette villn Alger.
On sait 411e I .allumai a été t>ccupi'v par
nus I"oupes en 1\VJ. Depuis celle époque,
ta '.tli,' de - l'iiiiiuniica!ion était restée à
l'él.it parcours. Kn 1HIL date de l'organisation
des lei i i'oii s «lu Sud. la route empierrée
liq, sud, «pie «le «pudi-
ques kilomètres. La piste s'étendait à l'in-
lini dans la plaine de Hoiigzon]. Les «lili-
gen< es, les eo.ivois de chariots transpor-
tant les deii.ves. d''s()n''cs aux légions
d'e\iivme-s:ul y circulaient avec peine,
l'été sur !a poussière îles sables <*t le mi-
nutenieut intense et bridant du soleil, l'hi-
ver dans les fondrières que les orages
11 aus'orniaieut m marécages r> «Imitables.
Louis liertrainl a décrit admirablement
dans « Le sang des Maces ». ta dureté de
ce parcours, l'étrange spectacle dïT roulier
luttant, avec ses multiples équipages ac-
couplés, contre In ttoidilé du sable ou l'en-
lisement. «le la boue. Mais, depuis 1%!, la
Dinvtion des Territoires du Sud avait réa-
lisé, avec le service des Ponts et Chaussées,
la eonstinrlinn complète d'une roule em-
pierrée jusq.i;\ l'entrée îuéiiie de l'oasis t1.
LE NUMERO: 30 CENTIMES
MAHD1 SOIH, 31 JANVIER 1928
autoil quoyiolen
Miisction & Administration :
m, in mwuvmm
"P.811 011)
itl tril l Louvm leffl
- RIOHBUBUIM4
Les Annales Coloniales
tu WI»WI et rdaimu MW reçues -
hifiM à» Iwirnl,
Dirktium s M. RUEDEL et L-0. THIT-MAULT
r.
am J.,.. J -- ., v -
IIOIIEIEITS
•«< i# supplément illustré :
Os m «Mate I Mali
FraaM«t
MnIm ItO* Il » Vj »
itrMfw.. t. t
On - -
Ilm - --
DALAT
Les Indochinois ont enreli aVec une tré6
réelle satisfaction les déclarations realûtes de
M. le Gouverneur Général Vaienue dans *v»
discours au Conseil de Gouvernement au 3uiel
de la station d'altitude de Ua'.at.
C'est avec justesse que ! Gouverneur Gé-
néral Varenne a pu prendre comme exemple
« de demi-efforts, de velléités, de plans cbau-
chés et de programmes en l'air », ia ««U'x.tioti
de l'organisation du centre d'dtiMuic de Da-
lat.
Depuis trente ans, en effet, les avantages
que pouvait présenter Dalat pour l' installa-
tion d'une station d'altitude, avaient été signa-
lés par M. le Docteur Yersin. Par un éclec-
tisme averti, ce savant s'est téressé à de nom-
- breuses questions en Indoc .Lie. Soucieux de
la santé et du bien-être des Européens qui.
surtout à cette époque, ressentaient souvent
cruellement les épreuves du climat indochinois,
il avait, au cours d'une mission, reconnu le
massif montagneux du Lang-Btan et retenu la
remarquable situation de ce haut et vaste pla-
teau dont l' altitude varie entre 1.400 et 1.500
mètres. Le premier, il a signalé la fraîcheur
des températures que l'on y rencontre, le maxi-
mum de 20 à 23 n'étant jamais dépassé ;
r agrément du vaste plateau de 300 kilomètres
carrés régulièrement balayé par des vents qui
maintiennent une atmosphère saine et fraîche ;
le paysage tout différent que le Lang-Bian
offre aux yeux de ceux qui y séjournent, les
reposant de la vision des régions tropicales
dans lesquelles ils vivent habituellement en
Indochine. Dès ce moment, le principe de
l'excellence du climat de Dalat fut chose
admise, et l'on en poursuivit l'étude au point
de vue des avantages climatiques.
Sur la conclusion même du rapport de M.
le Dr Yersin, M. le Gouverneur Général Dou-
mer s'intéressa vivement à l'oeuvre proJetée.
et. dès ce moment, un premier plan qui, hélas!
devait être bien souvent changé et remanié, fut
•lors décidé. II y eut même, à ce moment-là,
un début d'organisation. mais le projet tomba
bientôt en sommeil, et pendant de longues an-
nées, il ne fut plus question de Dalat. Cepen-
dant, ceux qui avaient connu ce premier projet
ne l' abandonnèrent pas, et il faut rendre hom-
mage aux efforts que fit, pour relier la côte au
plateau du Lang-Bian, le Résident de France
à Phan-Thiet, M, Gunier.
En 1914, quand M. le Gouverneur Général
Roume prit en mains le Gouvernement Général
de l'indoch ine, il décida d'organiser Dalat pour
permettre aux Européens maintenus en Indo-
chine au delà des limites d'un séjour colonial
ttonnat. d'y trouver le repos et les conditions
nécessaires à rétablir leur santé pour leur per-
pnettre de continuer leur séjour en Indochine.
Le plan fut alors repris, mais les conditions
d'urgence que présentait l'organisation de Da-
lat et l'essai de l' utilisation immédiate que
l'on voulait en faire pendant la guerre, obli-
gèrent à travailler à la hâte en ne respectant
point les délais qu'aurait réc lamé l' exécution
complète du programme arrêté.
! ; Vaille que vaille, durant la guerre. Dalat
fut organisé provisoirement comme station dt al-
titude, mais lorsque M. le Gouverneur Géné-
ral Maurice Long arriva en Indochine, il fut
frappé de la précarité de nos installations
rendues très difficiles par la difficulté de com-
munications entre la côte et Dalat.
Deux routes existaient cependant, l'une veb
Pban-Thiet, l'autre vers Nhatrang. Mais il est
aisé de concevoir le prix élevé auquel revenait
déjà le transport des voyageurs torsqu it fallait,
en des pays, excessivement montagneux, utiliser
trn de lott £ ty$ distances, le transport en auto-
IIIDhiles, prix qui devenait prohibitif pour le
transport des marchandises. Cet inconvénient
entraînait de graves conséquences au point de
vue du prix de revient des matériaux néces-
saires aux constructions à faire à Dalat.
Le Gouverneur Général Long se préoccupa
aussitôt de chercher une société qui vouiQt bien
entreprendre la construction d' un chemin de
fer de la côte à Dalat. Cette affaire, proposée
à de nombreux groupements, ne fut acceptée
par aucun. Finalement, l'un d'entre eux ac-
cepta de faire le travail, et l'on s'arrêta au
projet des chemins de ter à adhérence et à
crémaillère. Ce projet ne fut d'ailleurs pas
sans être vivement attaqué, car il est, hélas l
trop fréquent en Indochine que toute idée
trouve des détracteurs qui, par principe, com-
battent toutes les décisions prises par le Gou-
vanement.
En toute bonne foi néanmoins, il faut recon-
naître que, malgré le charme que pouvait pré-
senter le voyage en automobile, ce mode de
locomotion faisait de Dalat une station impra-
ticable, exclusivement réservée aux gens aux-
quels la fortune permettait un voyage dispen-
dieux et un séjour coûteux en raison des prix
auxquels revenaient les approvisionnements né-
cessaires.
Dans le même temps que l'on travaillait au
chemin de fer, l'exécution du plan de Dalat
fut confiée à M. Ebrard, architecte urbaniste
qui s'était acquis une juste notoriété par ses
travaux antérieurs en Europe et en Amérique ;
mais ce fut tout à fait au ralenti que l'on tra-
vailla à l' organisation de Dalat. D'autre part,
les violentes et injustes critiques dont ont été
l'objet ceux qui s occupaient de cette station
n'étaient eprtes pas sais ralentir le zèle du
Gouvernement qui savait que, quoi qu'il ferait,
il serait attaqué sur cette question.
Il faut rendre hommage aux courageuses dé-
cisions que prit, dès son arrivée. M. le Gou-
verneur Général Varenne qui s'intéressa direc-
tement et vivement à l'organisation de Dalat,
sans s inquiéter des critiques faites.
La première section du chemin de fer fut
inaugurée au mois de janvier 1927, la voie fer-
rée atteignant ak*» un niveau de 1.000 mètres
d'ahitttta, ce CM n'était pu sans simplifier
le tmwport sur DaUt. Aussi M. le Gouver-
neur Général Varenne voulut donna une («hue
matérielle à M pmf* et iMrtpnr wr das réa-
liuftiom pratiques rusa. que 1 on devait
attendre de Dalat. Il décida aussitôt l'aména-
gement d'un établissement d' enseignement se-
condaire pour les petits enfants européens oui
travaillaient mal dans les lycées et collèges des
villes du delta, y étant dans de mauvaises con-
ditions en raison d'un climat peu favorable.
Ce fut la première réalisation pratiaue qui
sortit Dalat de la période dans laquelle son
développement se limitait à un hôtei et quel-
ques villas pour ceux qui pouvaient se per-
mettre d'y séjourner.
Un hôpital va maintenant y être construit,
ainsi que des casernes, pour permettre d'y faire
tenir garnison aux soldats d'infanterie coloniale
qui pourront alors se reposer, sous ce bienfai-
sant climat, des fatigues d'un séjour à Saigon.
Enfin, pour faciliter aux gens d'affaires un sé-
jour à Dalat et pour leur permettre une liaison
rapide avec leurs bureaux de Saigon, une ligne
téléphonique va être construite entre ces deux
centres. La décision du Gouverneur Général
Varenne nous ramène à la réalisation malheu-
reusement bien retardée du grand projet de M.
Paul Doumer de faire de Dalat la capitale
indochinoise où, durant la mauvaise saison, les
grands services pourraient se transporter et con-
tinuer à travailler dans des conditions permet-
tant toute l' activité nécessaire à leur fonction-
nement
Depuis si longtemps qu est étudiée la ques-
tion des stations d'altitude en Indochine et
que l'on fait ressortir le retard de l' Indochine
à ce point de vue, en invoquant Djardjeelin et
Simla, on va pduvoir enfin opposer à ces cri-
tiques l' organisation du centre de Dalat.
Cette station, en effet, va non seulement se
perfectionner au point de vue centre touris-
tique et centre de repos, grâce aux facilités de
communications et aux commodités qu' y trou-
veront les Européens, mais encore elle va per-
mettre à r Administration de l' Indochine d' y
trouver un relais oui lui permettra de continuer
son activité sans le ralentissement que lui im-
posait la chaleur extrême des mauvaises saisons
de Cochinchine et du Tonkin.
La contre-partie des avantages que les gens
du delta retireront de Dalat sera dans les ap-
piovisionnements que cette région pouna en-
voyer sur les marchés de Saïgon. En effet, une
fois les communications ainsi établies, Dalat
pourra envoyer à Saïgon des légumes hais, du
lait et de la viande que produiront les planta-
tions agricoles qui y sont déjà ou qui se crée-
ront. L on pourra bénéficier des expériences
faites alors avec bien des tâtonnements à la
ferme-école de Dan-Kia, et, dès à présent, la
très belle exploitation créée sur le plateau du
Lang-Bian par M. O'Neill pourra servir de
modèle à ceux qui voudront a y installer.
Il faut signaler enfin que les routes existantes
ont ouvert à la culture du café des régions
favorables au développement de cette plante
en même temps qu elles permettent aux plan-
teurs d' y vivre dans des conditions de santé
qu'ils ne peuvent trouver dans les deltas.
Charles Debierre
Sénateur du Nord
Membre rie la Commission
des Affaire* étranpdres.
Une plante à parfum
A ne considérer que les exportations de
parfums vers l'A.O.F. et rA.E.F., on ne
s'imagine pas que nos colonies de la Côte Oc-
cidentale d'Afrique renferment de nombreuses
plantes à parfums pouvant donner lieu à une
exploitation industrielle.
La Guinée française à elle seule en ren-
ferme plusieurs, dont la citronelle ou Lemon
gras (Cymbopogon cifratw) que les coloniaux
prennent sous forme d'infusion à l' arôme fort
agréable.
Le fait que le lemon grass se rencontre
communément dans toute la Guinée, près des
maisons et dans les jardins des Européens, mais
rarement autour des cases dans les villages
indigènes et jamais en sujets isolés ni en peu-
plements sauvages dans la brousse, semble
indiquer que cette graminée n'est pas africaine.
Effectivement, elle paraît originaire des îles
de la Sonde et fut sans doute importée autre-
fois en Guinée par les colons portugais.
Le produit utile à exploiter est renfermé
dans le" feuilles, c'est « une huile essentielle
de couleur variant du jaune ambré au jaune
brun, d' odeur forte, pénétrante et tenace, dont
le constituant principal est une aldéhyde ter-
pénique, le citral qui s'y trouve dans la pro-
portion de 60 à 80 %, suivant la saison de
récolte, l'âge de la plante et la nature du sol.
Cette essence de lemon grass est double-
ment recherchée par l'industrie, d'abord pour
être employée telle quelle, à parfumer les sa-
vons, puis pour préparer par sa condensation
avec l'acétone, l' ionone ou parfum synthétique
de violette. Dernier emploi qui en absorbe les
plus grandes quantités.
Dans les plantations: le lemon grass qui ne
R..urit d'ailleurs presque jamais, est multiplié
par séparation des tiges que 1" on plante à une
distance de 25 à 75 cm., selon la fertilité du
sol et le genre de culture.
La première récolte de fettillts peut se faire
au bout d'un an et se répéter ensuite quatre fois
chaque année, ta coupe est pratiquée a raide
d une faucille qui tranche la base de la feuille
à quelques centimètres au-dessus de la gaine.
La distillation que rétablissement de Lahoun-
déia opère à la vapeur dans de vastes alambics
contenant chacun 500 kilos de feuilles, a lieu
le plus tôt possible après la .\aemette ; l'après
midi pour la récolte du matin, et le lendemain
pour celle de I après-midi.
Le rendement moyen est de 0,5 0/0, soit
5 kilos d'essence pour une tonne de feuilles
vertes. En se .bu.nt sur une production
moyenne de 4.000 kilos de feuilles à rheetare,
les rustre coupes annuelles représentent donc
16 tonnes de feuilles, et partant, 80 kilos d es-
sence par hectare et par an.
w
Etat actuel
du marché des bois coloniaux
-
Exception faite de llohoàvmi" et
de quelques autres essences recher-
chées par les industries de dérou-
lage, les bois coloniaux ont tous plus ou
moins souffert sur nos marchés, au cours de
Vannée 1927, de la mévente qui atteignait
nos bois indigènes. Il n'y a pas eu crise à
proprement parler, mais en tout cas un cer-
tain ralentissement de l'activité industrielle
dû à la réadaptation des prix et qui a suffi
pour provoquer, en ce qui concerne la plu-
part des bois d'oeuvre, la réduction au mi-
nimum des achats.
Le préjudice a été assez sensible pour les
exploitants forestiers coloniaux qui n'avaient
pas la chance 'de disposer de stocks d'okou-
mé. En réalité, des difficultés sérieuses ont
été éprouvées par ces exploitants pour écou-
ler, même à des cours couvrant à peine le
prix de revient, nombre de lois d'essences
excellentes dont le placement paraissait ce-
pendant assuré. les acajous eux-mêmes n'ont
pas complètement échappé à celle règle. Il
est vrai que Varrêt des achats effectués à la
Côte d'Ivoire par les Etats-Unis, achats de
Vordre de 40 à 45.000 tonnes amlllellcmettt,
a contribué beaucoup, en renforçant les en-
vois dirigés sur l'Europe. à la chute des
cours et à Vaccroissement des difficultés
d'écoulement de ces dernières essences.
Les marches tendent fort IrnlfclIsemoll,
depuis quelques scmaittcs, à se décongestion-
ner et Von peut espérer assister prochaine-
ment, sinon à une reprise des cours, du moins
à un accroissement du volume des transac-
tions.
On doit (eJtlslala, d'alliu part, que la
mévente a surtout atteint 1rs lots de bois
durs, dont la qualité n était pas irrépro-
chable. /.es belles billfJ, qu'il s'agisse d'aca-
jous, de bois durs ou demi-durs, pour l'ebé-
tusterie, la menuiserie ou le parquet, ont
frotwé bien plus facile nient preneurs que les
billes de second ou de troisième choix, mal-
gré que le prix demande ait été supérieur.
Les exploitants doivent tirer de ces faits
la conclusion qui s'impose. Ils doivent tout
d'abord s'attacher, tout en recliercitatit e) ré-
duire dans toute la mesure du possible leur
prix de revient, à produire au maximum des
bois de déroulage ou des bois de menuiserie
de densité moyenne, comme le framiré,
tavddirê, les noyers d'Afrique et quelques
autres dont la demande reste soutenue et li-
miter en outre aux seules billes de qualité
les envois de bois d'ébénisterie et de bois
durs à usages spéciaux.
Les beaux bois d'Europe, les chênes no-
tamment, et dans notre pays peut cire plus
que partout ailleurs, deviennent rares et se
vendent à des prix excessivement clercs. La
rou/in. est telle, cependant. chez les fW
ployées que ceux-ci se refusent encore, en
majeure partie, à substituer aux essences uti-
lisées depuis des siècles par eux et leurs
devanciers, des essences coloniales dont ils
Ut/OUtellt, bien à tort, les jtiécomptes. Ils se
rejettent parfois sur les bois indigènes de
second, à défaut de premier choix, et ne
reconnaîtront vraimetrt leur erreur que si leur
sont offerls, à des prix abordables ne dépas-
sant pas ceux des bons chênes de pays, des
bois de qualité permettant au débitage un
rendement nettement supérieur à celui des
essences 171lils emploient actuellement. Or,
cette condition peut être remplie par les bois
coloniaux, dont il n'est expédié que des billes
de pied et d'assez fortes dimensions. Aux
exploitants d'aviser et de n envoyer que des
bois en parfait état.
Pierre Valude,
IMpute (tu Cher,
Ancien minWre.
.1.
A LA GUADELOUPE
-
Le Congrès des maires pour le 2e arrondis-
sement de la Guadeloupe s'est réuni le 26 jan-
vier à la Pointe-à-Pitre pour désigner leur can-
didat aux élections législatives.
M. Eugène Grœoe, conseiller général du
Moule, maire de Sainte-Anne, a été désigné
comme candidat unique par 79 voix sur 90 vo-
lants. Le docteur Nata, Conseiller Général du
Lafnentin, a recueilli 5 voix, il J1 a 6 bulletins
blancs.
D'autre part, des élections municipales com-
plémentaires ont eu lieu dimanche dernier 29
jcicier à la Pointe-à-Pitre.
En voici les résultats :
Nombre J'électeurs inscrits : 3.365
Votants : 893.
Ont obtenu :
Liste d'union républicaine: 554 voix
Liste socialiste: 223 Voix.
Liste communiste : 106 voir.
Bulletins blancs : 10.
En conséquence, il y a ballottage, le nombre
des votants étant inférieur au quart des élec-
teurs inscrits.
11 est certain que la liste patronnée par M.
Grœve passera et que M. Grœve sera nommé
maire de la Pointe-à-Pitre en remplacement de
feu M. René Boisneuf, maire, ancien député-
(Par dépêche.)
AU SENAT
---).. v-
COMMMMOK DES FINANCES
ATIS
Sur un rapport. de M. Blaignan, la Com-
miAsion des Financos du Sénat a donné un
avis favorable an projet de lot portant
création d'un institut de médecine vôtéri-
nnirr exotique.
BROUSSES
y BROUTILLES
00
.,.
Le petit chat est mort
Ce n'est pas celui d'Agnès, mais un chat
tout aussi sympathique.
Il s'appelait Kuss, ne perdait pourtant pas
son temps à vouloir déclencher fa révolution
mondiale, et faisait bravement son métier qui
consistait à débarrasser d'hôtes indésirables
les cages du Jardin zoologique de Londres.
Les tigres, les jaguars étaient horripilés
par la gent trotte-menu qui, non seulement
prélevait une dîme sur leur nourriture, mais
troublait leur sommeil. Rats et souris, fai-
saient du tapage nocturne sur les planchers
sonores et, d'aventure, se livraient à d'in-
congrus steeplc-chase jusqu'à travers les
fourrures susceptibles des fauves.
Le lion lui-même, oubliant un fameux ser-
vice, en avait plein le dos de son ancien
allié le rat.
Mais, pour ne pas faire mentir le fabuliste,
et changeant simplement de cc plus petit que
soi », il avait voué une affection singulière
au chat Russ qui, souvent, se reposait entre
ses pattes royales du labeur le plus ardu.
Russ est mort et c'est grand dommage. Il
était un exemple vivant. Il chassait le para-
site, l'individu nuisible, le rongeur, sans pré-
tendre à démolir les cages et à flanquer le
feu à tout le jardin.
Audion
-080,
L-Aviation Coloniale
Randonnée africaine
I.I' C!,'UX avions do lu mission aérienne
africaine, pilotés :|»ai' le coniinundanl Gaina
et le .si r^t iii Liilaniieelière, ont quitté lJer-
piynan hier, à *,» h. 10, à destination de
Lyon et Paris.
l'ar suite du mauvais temps, l'avion pi-
loté pur if* ('ommundatiL (lamu, a dû faire
demi-tour et est venu se poser à Perpi-
glll'" il ) h. :!:).
Le servent Lafanneehère, aprf-s avoir
fait escale à Lyon, de midi 10 A 13 h. 45,
était reparti en vue de rentrer uu Buurget.
Par suite tlo la brunie, l'nviuleur fut eon-
traint «l'atterrir à Verneuil (Oise), d'où il
Il dll (-(- malin.
La mission avait quitté le bourget le 31
rl('CPlUhrú.
M. Proust est rentré directement â Pa-
ris par le train.
Alan Cobham
A la suite d'une tempête de sable l'avia-
teur anglais Cobham, qui continue sa ran-
donnée aérienne autour de l'Afrique, a été
contraint d'atterrir à Berber.
M. Th. Steeg en France
––0-0
M. Steeg, Résident Général du Maroc, de
passage à Nîmes, est descendu chez son gen-
dre, le docteur Cabouat. M. Steeg est reparti
hier pour Toulouse.
A TANGER
La conférence franco-espagnole des tech-
niciens des deux zones marocaines, a Tan-
ger, et dont le but est d'examiner la possi-
bilité de relier par télégraphe et par télé-
phone la ville à la zone française à travers
la zone espagnole, a siégé pendant trois
jours, tantôt au consulat de France, tantôt
au consulat d'Espagne.
Les deux délégations ont fait preuve d'un
égal esprit de conciliation; elles ont étudié
et préparé deux solutions, entre lesquelles
leurs gouvernements respectifs auront le
choix : l'établissement d'un circuit sur la
voie ferrée Tanger-Fez ou sur la route Tan-
ger-Rabat, via Larache.
La ville de Tanger, pourvue déjà depuis
six mois d'un chemin de fer qui a permis
de doubler les importations, bénéficiera donc,
dans un avenir prochain, de réseaux télé-
graphiques et téléphoniques dont elle sera
redevable à l'amicale collaboration de la
France et de l'Espagne.
Et à Madrid
Le Gouvernement espagnol considère les
veisions publiées sur les négociations franco-
espagnoles comme officieuses. Ce ne serait
qu'au commencement de l'été que les négo-
ciations prendraient un caractère définitif.
Le journal .4. li. C. fait paraître un arti-
cle dont la conclusion, après la relation de
forfaits commis par des maraudeurs dans
l'hinterland, est que Tanger doit être néces-
sairement mis sous le contrôle de l'Espagne.
aie-
Cinéma Colonial
0-0
« La Marche vers le soleil »
La première prise de vue de la Marche
vers le soleil que M. Le Sompticr va tour-
ner en Afrique Equatoriale pour le Livre
d'or des colonies françaises, sous le patro-
nage du Petit. Parisien, a été tournée hier au
Havre. Le réalisateur a filmé le départ de
sa vedette Marquisette Hosky. Avec elle,
toute la mission s'est embarquéfc à bord du
paquebot Aisne qui avait relâché spéciale-
ment au Havre, emportant un énorme maté-
riel, des armes, de la poudre, vingt-trois ap-
pareils de prise de vue et 30.000 mètres de
pellicules.
Vers 4 heures ce matin, r/t/.iw levait l'an-
cre et cinglait « vers le continent noir n.
Huiles pour moteurs
Un journal technique nous apprend que
les huiles d'animaux marins et de poissons
peuvent être utilisées dans les moteurs d'au-
tomobiles. Le moteur est, parait-il, plus sou.
pie qu'avec l'essence et la puissance déve-
loppée est sensiblement ta même. Le même
journal nous donne la formule de la graisse
de boa constrictor sans toutefois en indi.
quer l'emploi.
Et les pépins de raisins produisent aussi
une huile excellente.
Une usine travaillant jour et nuit traite
de 5 à 6.000 kilos de pépins par 24 heures et
donne de sept à huit hectolitres d'huile.
La progression économique
de Madagascar
0-0-
En 1896, date de la prise de possession de
Madagascar, les importations et les exporta-
tions atteignaient en valeur les chiffres sui-
vants :
Importations : 13.987..931 fr. ;
Exportations : 3.605.951 fr. ;
Importations et exportations : 17.593.882
fraucs.
Depuis cette époque, le commerce général
de la grande île. n a cessé de s'accroître à
peu près régulièrement année par année, ac-
cusant, pendant les années 1900, 1901, 1902,
un tonnage dépassant too.ooo tonnes pour
une valeur de 50 à 55 millions de francs en
chiffre rond.
A partir de 1903 et jusqu'à 1910, ces deux
années extrêmes étant comprises dans la pé-
riode envisagée, le commerce d'importation
et d'exportation de la colonie est en progres-
sion continue. Voici, d'après la fournée In-
dustrielle, les moyennes des poids et valeurs
des produits et marchandises à l'importation
et à l'exportation pendant ces huit années (en
chiffre rond) :
MOYENNE DE 1903 A 1910
Im portations
Poids brut Valeur
tonnes francs
64.000 31.000.000
Exportations
Poids brut • Valeur
tonnes francs
34.000 26.000.000
Importations et exportations réunies
Poids brut Valeur
tonnes francs
98.000 57.000.000
Les importations et exportations pendant
les trois années antérieures à 1914 ont at-
teint les chiffres suivants - : ----
Im portations
Années Poids brut Valeur
kilos francs
1911 56.017.652 44.763.892
>9«2 53.511.499 30.034.847
1913.,.,.. 56.235.310 * 46.747.456
Exportations
19" 116.105.686 47.535.36«
19u.,. 122.089.121 59.844.294
I9«3 123.186.999 56.054.377
Importations et exportations réunies
Années Poids brut Valeur
kilos francs
igii 172-123-338 92.299.235
1912.,.,.., 175.600.620 109.879.141
1913. 179.422.309 102.801.833
Il ressort nettement de la comparaison de
ces différents tableaux que la balance entre
les chiffres des importations et ceux des ex-
portations continue à s'accroître en poids, et
en valeur et tend à pencher de plus en plus
en faveur des exportations, indice d'une si-
tuation commerciale sans cesse améliorée.
Malgré la guerre et sauf pour les années
extrèmes de cette période de désarroi écono-
mique où les importations et les exportations
réunies ont fléchi à 140.000 et à 128.000
tonnes, le commerce général de Ma-
dagascar, en dépit de la carence totale du
marché allemand, s'est maintenu en poids
brut entre les chiffres extrêmes de 208.000 à
243.000 pour des valeurs correspondantes de
110 à 187 millions en chiffre rond.
De 1019 à 1922, le chiffre total du com-
merce général, en poids brut, oscille, moins
élevé en 1910 et en 1921, plus fort en 1920
et en 1922, de 200.600 tonnes à 258.1650 ton-
nes, chiffres comparables à ceux des meilleu-
res années précédentes et qui ont été dépas-
sés en HP3, 1924, 1925 et 1926.
Importations
Années Poids brut Valeur
kilos francs
1923. 83.229.608 209.818.297
'924 9°-338-183 259.033.753
[Ç)2q 116.300.251 451.854.433
1926. 129.829.346 592.611.044
Exportations
1923. 233.511.857 191.S40.7S1
1924. 302.097.674 387.571.444
1925. 229.969.401 443.922.818
1926. 220.701.526 535.856.989
Importations et exportations réunies
Années Poids brut Valeur
kilos francs
H)23. 316.741.465 401.1659.07S
1924. 392-435*857 646.605.197
1925. 346.269.652 035.777.251
1926. 350.533.872 1.128.468.933
A considérer ces chiffres, il n'est pas dou-
teux que Madagascar est en progrès écono-
mique constant.
-. 8..
La date de l'immigration arabique
à Madagascar
- -0+--
Le gouverneur Jullien, professeur à l'Iù o-
le des langues orientales et à l'iùolr eoln-
iiialc, qui <'st le plus érudit Iradurhnir
actuel des langues umhe et malgache, vient
dt rentrer de .Madagascar, où il accomplis-
sait une mission, «lonl U; but était tir \éii-
Ikt sur phiee «te très intéressantes préci-
sions qu'il aurait relevé«;s dans un manus-
crit 11 aiahicti-nialgaclie » «pi'il étudiait.
Sa mission a été «les plus concluantes et,
}»n\«:e à lui, 011 .connaîtra eniin la date pré-
ctsc delà fameuse immigration arabique
d'où sont issues une grande partie des ra
tes actuelles «le Ma«lagas«*ar. ('.«; .serait l'an
de iMiégire.
Déjfi en 1(H8, V'iaiwvrt en avait relevé les
traces sans pouvoir préciser l'époque oui.
(raprèa le gouverneur Jullien, serait la fin
du douzième siècle.
L'ERUPTION DU KRAKATOA
I n tWiirammc de Batavia annonce que. le
vairon île l'île Krahaloa qui est en éruption dé-
truis plusieurs jours a redoublé d'artiriis hier.
(Par dépêche).
Of PECHES DE L'IRDOCHIBE
ou
Appareillage
Après un séjour d'une dizaine de jours
dans les CUUJI saigonnaises, le notrfre fIlA-
i/luis Carlisle a appareillé pour Hong-
Kong.
L'assassinat du Père Nogues
On confirme l'assassinat du P. Noguès,
missionnaire français, par des soldats chi-
nois dans Vile de llalnan.
Cet assassinat qui eut lieu le lb jarnuer
'ne tient pas à la situation politique en
Chine, mais n'est qu'un événement isolé.
Le P. Noyitès était intervenu pour défendre
deux fillettes chinoises que des soldats
maltraitaient.
Des représentations ont été adressées
par le ministre de France à Pékin au
gouvernement chinois et par le consul ée
France aux autorités cantonaises.
(Par dépêche.)
La Flibuste coloniale
---0-0-
Le Petit Bleu et la Défense du Portefeuilte
publient l'information suivante :
Nous avertissons nos lecteurs que cette
affaire est du groupe dirigé par M. Gaston
de Fommervault et dans lequel nous trou-
vons des personnalités comme le docteur
Leuret, des banques telles que Carrance,
Hoffman et Cie; le. Crédit Commercial de
France; Davillier et Cie. etc. Les autres af-
faires dit groupe sont, à titre d'indication,
les Automobiles Gobrott, la liarytine, Spath
Fluor, Sables Titanifères Along et Dong-
Dang, la Société Immobilière Ilaussmann-
Beaujon, les Etains d'Indochine, les Etains
de Silléda ., le Port de Cam-kan, les l'tamil-
tions de Pan Phong et la Compagnie Géné-
rale Financière. Nous croyons suffisant de
donner les noms des promoteurs de Ninh
Binh, ainsi que la nomenclature des affaires
qu'ils ont lancées pour détourner l'épargne
d'une pareille sPéculation. Attention quand
même au coup de Ninh Binh.
La frontière sud-tunisienne
--{'I-I)----
La route de l'Algérie et de la Tunisie a«
Tchad, suivie par nos caravanes allant de
Gabes à l'Aïr, peut-elle être coupée, sans
danger pour nous, par une modification de
la frontière tuniso-tripolitaine?
C'est l'opinion italienne. Non la nôtre.
La modification projetée entre Ghadaines et
Ghat, ferait décrire à la nouvelle frontière
une vaste courbe rentrante du côté français.
Cette courbe générale passerait au départ
de la région de Ghadamès, par le rebord
des hauts plateaux de la porte occidentale
de la Hamada de Tughert, puis par l'ouest
du massif d'Eguélé et, enfin, par les pla-
teaux de rimanghazaten pour venir se ra-
battre sur la région de Ghat.
Ce déplacement ne paraît pas très impor-
tant. Cependant, cette région que l'Italie
souhaite acquérir, est une région où l'on
peut trouver de l'eau. Les points d'eau et
les oueds s'y rencontrent en quantité suffi-
sante pour les besoins des caravanes.
Et cette question d'eau intéresse les Fran-
çais au premier chef. Indispensable à la tra-
versée du désert, elle seule peut permettre
à nos caravanes d'atteindre l'Afrique équa-
toriale. En outre, il n'est pas de route plus
directe pour les caravanes et pour les au-
tomobilistes que celle qui aboutit au Tchad
par l'Aïr et Agadès, ligne passant par la
région que réclame précisément l'opinion
italienne.
L'abandon de la zone que l'Italie demande
gênerait nos communications entre la côte
tunisienne ou constantinienne, non seule-
ment avec le Tchad, mais encore avec le Bar-
kan et l'Ouadaï.
Au demeurant, il nous faut réserver l'ave-
nir. La mise en valeur intégrale de notre
domaine africain exige (pie nous conservions
toute notre liberté d'action, quant à notre
grand chemin caravanier d'Afrique.
----- 8.. –-–-
Le pont de l'Oued-Mzi
à l'entrée de Laghouat
-0-0--
L'ingénieur en elief de la deuxième cir-
conscription des l'onts et Chaussées ayant
informe le «iouverneur Général de l'achè-
vement des travaux de construction - du
pont de l'Oued M/i, M. Pienc Hordes a
adressé au Commandant Militaire du terri-
toire de < 'iliardaïa, le télégramme suivant :
lin raison de Ja cession des Assemblées Algé-
riennes, je «lois ajourner à la deu.xiènie quin-
xaine de fc\)'i<'t' !'llIaugul'ulillll oflicicHe du pont
île l'Oued MV.i. \ta_is je 11e veux pas attendre
jusque là pour i«erniettiv aux jHtpulations d'uti-
liser rct important ouvrage d'ail dOlll lu
réalisation est souhaitée depuis .si longtemps.
Je décide, en conséquence, que le pont serti
ouvert iu!ni<'ilkOemeiil à la circulation. L'ingé-
nieur en chef est eliarg • d'assurer l'exécution
de celte décision. Je vous prie «le la porter,
de \olre oôle, a la connaissance «les l'ollula-
tions.
Le pont qui vient d'être construit il l'en-
trée de la ville «k; Laghouat comble la der-
nière lacune qui existait sur la route Na-
tionale n° I reliant cette villn Alger.
On sait 411e I .allumai a été t>ccupi'v par
nus I"oupes en 1\VJ. Depuis celle époque,
ta '.tli,' de - l'iiiiiuniica!ion était restée à
l'él.it
des lei i i'oii s «lu Sud. la route empierrée
liq, sud, «pie «le «pudi-
ques kilomètres. La piste s'étendait à l'in-
lini dans la plaine de Hoiigzon]. Les «lili-
gen< es, les eo.ivois de chariots transpor-
tant les deii.ves. d''s()n''cs aux légions
d'e\iivme-s:ul y circulaient avec peine,
l'été sur !a poussière îles sables <*t le mi-
nutenieut intense et bridant du soleil, l'hi-
ver dans les fondrières que les orages
11 aus'orniaieut m marécages r> «Imitables.
Louis liertrainl a décrit admirablement
dans « Le sang des Maces ». ta dureté de
ce parcours, l'étrange spectacle dïT roulier
luttant, avec ses multiples équipages ac-
couplés, contre In ttoidilé du sable ou l'en-
lisement. «le la boue. Mais, depuis 1%!, la
Dinvtion des Territoires du Sud avait réa-
lisé, avec le service des Ponts et Chaussées,
la eonstinrlinn complète d'une roule em-
pierrée jusq.i;\ l'entrée îuéiiie de l'oasis t1.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.9%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.9%.
- Collections numériques similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
- Auteurs similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451205m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451205m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451205m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6451205m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451205m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451205m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6451205m/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest