Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 24 janvier 1928 24 janvier 1928
Description : 1928/01/24 (A29,N14). 1928/01/24 (A29,N14).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451201z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIWMI ANNEE. - N" 14
I g 'L II' tO : 30 CENTIMES
-.. -- -- ---------
MAHDI soin, M JANVIKIt 10*8
Les Annales Coloniales
Im annonce» et rée4mm sont reçuat m
liw 4k (ovmaL
Diikectsurs Marcel RUEDEL et L-G. THÉBAULT
- - ----- -
Tmu lu «(Un pubUée itre opi edWM eWm ettonl lu Aauut nww–
JOURNiL GUOTIDIEI
Rédaction & Administration :
U, IM H BlOlHiaMf
PARIS (181)
TtLÉPM. i LOUVRB - RICHaLlau 47-M
IBONNESERTS
avec le supplément illustré :
tJ. 6 IMi I H*li
Franc* et
Colonill 120. ai t
arMMf ,. tM » Ht
on rikoaw m "b éum
tm 1m bumm êm port»
L'Agriculture en A. O. F.
1.1
Nos possessions de l'Ouest-Africain occu-
pent un immense plateau de 3.900.000 km.
carrés s'étendant du Cap-Vert au lac Tchad,
et du Sahara au golfe de Guinée. L'assise
superficielle de ce plateau est constituée par
lui latérite, roche ferrugineuse et rougeâtre que
reoouvre sur de grandes étendues une couche
de sable d'apparence infertile. pendant la sai-
son sèche, mais qui se couvre rapidement de
végétation pendant la saison des pluies. Au
sud-ouest émerge le massi f gréseux du Fouta-
Djallon, d'où descendent les larges vallées
du Niger et du Sénégal sillonnées de nom-
breux affluents, véritables rubans de verdure,
contrastant pendant la saison sèche avec l' as-
pect désolé des régions environnantes.
Le climat de I Afrique Occidentale com-
prend trois régions agricoles. Au nord, en
bordure du Sahara, la zone désertique où ne
poussent guère que des herbes ligneuses et des
arbres épineux. Elle se caractérise par une
saison sèche de 8 à 9 mois, à laquelle succède
une chute de pluies ne dépassant pas annuel-
lement 30 à 40 centimètres. Les produits prin-
cipaux sont la gomme et le mil ; l'élevage du
bœuf et du mouton y donne d'assez bons ré-
sultats. Il est pratiqué par les Touaregs et les
Maures.
• i i. • * • • tt.
A la région désertique, tait suite, en allant
vers le sud, la deuxième zone avec les régions
soudanaise et sénégambienne. Les chutes
d'eau, réparties sur une période de quatre à
cinq mois, y atteignent 1 m. 50 à 2 mètres par
an. Ce sont des paya essentiellement agricoles
où le mil. le manioc, le riz et l'arachide don-
nent. dans les conditions primitives où ils sont
cultivés, des rendements intéressants. Se rat-
tachant j cette zone, le Fouta-Djallon, com-
parable physiquement notre Massif Central,
forme en Haute-Guinée une région spéciale
de fort. de pâturages, de culture et d'arbres
fruitiers 4U. une population attachée à la terre
développe progressivement. L'âne, le boeuf, le
mouton et le cheval sont les animaux domesti-
ques des contrée" Foudano-sénégambiennes.
Plu au sud, s'étend la zone préforestière,
qai dessine une bande compacte parallèle au
rivage. Elle couvre la Basse-Guinée, la Basse-
Côte d'Ivoire et le pahomey. Dans cette vaste
ftaion. croissent des essences particulièrement
Utiles : le kolatier, le caoutchouc, le palmier à
huile, etc. L'élevage y est restreint par ufte
humidité trop grande ; il devient presque im-
possible dans les régions maritimes.
tu vetï d Ivoire, apparait la torêt équato-
riale avec ses crbies gcanb, immense réservoir
- de bois qu'il suffirait d'exploiter méthodique-
ment pour ne pas l'épuiser.
Dans toutes ces contrées, le riz et le mais
ntlacent le mil du Sénétal. du Soudan et
de la Mauritanie. L'igname y est concurrem-
gum cultivée ; le cacaoyer y donne une pro-
duction rémunératrice, enfin la culture du coton
développe, surtout au Dahomey.
Ce tapi T e, surtout au Da h omey.
Ce rapide aperçu donne une idée de 1 la
variété des produits que les Colonies françaises
de l'Ouest-Africain tirent de t* agriculture et
des ressources importantes qu'elles peuvent
offrir à la Métropole.
Mais ces ressources ne peuvent pleinement
être mises en valeur que par un ensemble de
réformes et d'améliorations progressives, dont
les résultats ne pourront se manifester que gra-
duellement et à la suite de patients et longs
efforts.
Pour être fixé sur la nature de ces réformes
indisoensables. il est nécessaire de jeter un
rapide coup d' ceil sur les conditions de la cul -
ture en Afrique Occidentale française.
Observons tout d'abord que la population,
en général très clairsemée, se trouve dans un
état de civilisation des plus primitifs. La den-
sité de la population ne dépasse pas, en
moyenne, 2 habit. 5 au km2. Certaines colo-
nies, comme la Haute- Volta, ont 8 à 9
habitants au km2. mais il existe de vastes ter-
ritoires - en Mauritanie et au Sénégal où
la rareté de la main d'oeuvre rend presque
impossible toute exploitation agricole. D'autre
part, il n'est pas permis de compter sur l' im-
migration pour développer en A.O.F. la pro-
duction agricole, car les colonies du groupe
ne sont pas des contrées de peuplement pour
les Européens. Il ne faut guère compter non
plus au profit de nos colonies, sur un courant
d'immigration indigène alimenté par les travail-
leurs des contrées limitrophes. L'inverse est.
au contraire, à redouter.
Dès lors, le développement de la produc-
tion agricole ne peut s'obtenir que par une
meilleure utilisation du travail et par 1 accrois-
sement de la population.
Trop de causes : mortalité infantile, sous-
alimentation, misère physiologique, conditions
Mplorables de l'hygiène et de l'habitation,
opposent encore malheureusement à la mul-
tiplication rapide des indigènes et neutralisent
les heureux effets d'une natalité incontestable-
ment élevée.
Il ne faut donc compter actuellement, pour
intensifier la production agricole de l' A.O.F.,
que sur une plus parfaite utilisation et un plus
complet rendement de la main-d oeuvre locale.
Pour obtenir un tel résultat, certains ont pu
penser qu'il fallait demander au travailleur
Wane un effort plus considérable que celui
qu'il a l'habitude de fournir. Cette solution
est à rejeter, car, dans les conditions actuelles
de son existence et en raison du climat sous
lequel il vit, on ne peut demander raisonna-
Mement au noir un effort supérieur à celui qu'il
fournIt.
Il importe avant tout de stimuler chez lui,
le désir de produire davantage en instituant
à son profit un régime stable de la propriété
foncière, lui donnant toute garantie de conser-
"Vu le sol qu'il cultive. Cet attrait puissant de
h propriété constitue à juste titre dans la mé-
tropole la loi fondamentale de la législation
rui tend il favoriser le maintien ou le retour à
la terre de la main-d"ceuvre rurale.
Il faut tenir compte également dam notre
colonie de cette aspiration si Tégitime du tra-
vailleur à posséder, en toute sécurité, une part
des richesses qu'il crée par son labeur. C'est,
la condition nécessaire à réa-
nous sem b le-t-il, l'indigène, prenant consc ience
liser pour que l'indi@ène, prenant COIIM:Îence
de T utilité de ses efforts. soit incité par un
intérêt direct et personnel à travailler avec
plus de soin et d'activité.
Il appartient, à notre avis, aux Pouvoirs pu-
blics, dont la tâche éducatrice doit s'affranchir
des fins purement utilitaires, pour s'inspirer du
généreux idéal de notre civilisation, de recher-
cher davantage encore dans cette voie le moyen
d'obtenir dans l'intérêt général une améliora-
tion du sort de l'indigène et de ses facultés de
production.
Georgeê Noumlle,
Député de Saône-et-Loire, Secrétaire de ta
Commission des Colonies, Membre de la
Commission des Mines et de la Force Mo-
trice.
ÉLECTIONS
--0-0--
Parts, Se arrondissement
lr* circonscription
A la suite de la décision prise par M. Pain-
levé d'être candidat dans les Alpes-Maritimes,
un grand nombre d'é lecteurs de la 1" circons-
cription du 5t. arrondissement ont offert la can-
didature à M. Paul Fleurot, commissaire géné-
ral adjoint de l'Exposition Coloniale Interna-
tionale de 1931, ancien vice-président du
Conseil municipal de Paris, qui, depuis plus
de vingt ans, représente dé quartier du Jardin
de vingt an,3, l, de Ville.
des Plantes à l'Hôtel de Ville. u..
Maigre les amicales et pressantes IOllicita-
tions dont il a été l' objet, -M. Paul Fleurot a
déclaré que, pour raisons de santé, il lui était
impossible d'accepter la candidature offerte.
Nous pouvons ajouter que, dans quelques
jours, M. Paul Fleurot doit entrer dans une
maison de santé pour y subir une opération
chirurgicale.
Les colonies sur la scène
--0-0--
MAI. Isola, dit-oin, donneront dans quelques
mois, au Théùtre Mogador, Le Chant du Détert,
ndiipté par MM. Saint-Gronier et Roger Ferréol,
Cet opéra-comique, qui a obtenu un gros suc-
oès en Angleterre, sous le titre de Désert Strony,
se pusse au Mnrol, et évoque la guerre colo-
niale.
Session des Délégations
Financières Algériennes
--0-0---
Les Délégations financières se sont réunies
hier en session extraordinaire, présidées par
M. Jules Cuttoli, sénateur.
M. le Gouverneur Général Bordes a pro-
noncé un important discours dans lequel il a
évoqué le désastre récent de l'Oranie qui « de-
mandera 300 millions pour rétablir l'œuvre de
deux générations complètement anéantie sur
certains points ».
Faisant l'éloge des délégations qui, depuis
trente ans, travaillent à la grandeur de l'Al-
gérie, il a résumé par des chiffres impression-
nants les progrès du développement de la co-
lonie. Puis il a tracé à grands traits le plan
économique et financier répondant aux besoins
nouveaux de l'Algérie : utilisation des presta-
tions en nature prévues par le plan Dawes, la
ratification des conventions maritimes nouvelles,
l'étude du Transsaharien qui hâtera l'exploita-
tion du formidable réservoir de richesses dont
dispose la France en Afrique, le développe-
ment des mutuelles agricoles algériennes et de
l'industrie et de l'artisanat indigènes.
Après avoir affirmé qu'il veillerait à ce que
tous les fonctonnaires soient bien pénétrés par
h compréhension de leurs devoirs envers la
collectivité et qu'il ne tolérerait pas qu'en Al-
gérie, puisse être poursuivie « une propagande
néfaste en faveur d'une action antifrançaise qui
nuirait à l' œuvre colonisatrice », il a conclu par
un vibrant appel à l'Union nationale.
LES POIRES
Un colis de poires expédié de France sur
Saïgon a coûté à son expéditeur 152 fr. 08.
Le colis pesait, il est vrai, dix-huit kilos. Et
les poires dont il s'agit étaient des. du-
chesses.
En détaillant le mémoire des frais, ce
chiffre renversant s'explique - ou ne s'expli-
que pas. au choix :
14 fr. 95 de « traction », 18 fr. 95 de con-
naissement (pour les secrétaires de la Mâ-
tine, le temps est vraiment de l'argent),
7 fr. 25 pour. la statistique. L'embarque-
ment et le débarquement ont coûté 6 fr. Et
enfin, un primage de 5 fr. 60 (?) a complété
l'addition.
A ce prix-là, nous comprenons que les co-
lons indochinois préfèrent. sucer de la
glace en pensant à la lointaine et douce
France.
- .1. –-
DEPECHES DE IINICIIIIIE
–«
Réception
En l'honneur des êtats-majors du croiseur
anglais Carliste et du croiseur français .1u-
les-Miclielet, arrivas tous deux récemment
à Saigon. M. IRanchavd de la Rrosue, gou-
verneur de la Cochinehine, a offert un dîner
auquel assistaient les hautes personnalités
saïgonnaises.
(Par dépêche.)
.1. -
TAUX DE LA PIASTRE
- 0
l.n Gouverneur général de l'Indochine vient
Je faire <'ont))utrf au ministre des Colonies, qis'h
la (Vite du ^2 innviov 1, le taux officiel de la
piastre était de 12 fr. 95.
Le cniseil supérieur des colonies
et ses antécédents
Ir
Un très gros livre, tm très bon. 1
livre. Il a paru aux « Editions dtfr 1
- il forte tm nom
Monde Moderne bb; il porte ren MM
d'auteur que connaissent tous les coloniaux :
Henri laitcla. Ceux-ci devront avoir le vo-
lume dans leur bibliothèque : c'est une mine
inépuisable de renseignements, de documents
dont un très grand nombre sont inédits, par-
mi lesquels les procès-verbaux du Comité Co-
lonial de -/' Assemblée Constituante m'ont
paru du plus haut intérêt.
Il n'y a pus de meilleure occasion d'em-
brasser, de biais, pour ainsi dire, mais lar-
gement toute la vie coloniale dans son his-
toire la plus lointaine. Le. Conseil Supérieur
des Colonies n'est pas né seulement à la fin
de 188" et le vice-amiral Peyron n'en est pas
l'initiateur. En fait, ses origines se confon-
dent avec les débuts mêmes de la colonisa-
tion française. Nous en suivons les erogrès,
les - transformations, depuis les premiers
« Conseils » de chaque colonie, composés
primitivement du lieutenant général, du gou-
verneur particulier, du directeur de la Com-
pagnie et de quatre conseillers, votant les rè-
glements de police et de justice proposés par
le procureur du roi. Quattâ les colonies sont
placées directement sous l'autorité royale,
l'organisation de 1674 comporte un conseil
souverain ou supérieur, eamPosé dit gouver-
neur, du lieutenant général, de l'intendant,
du gouverneur particulier et de six conseil-
lers, nommés par lettres patentes. Modifié
par Vordonnance dit 8 février 1766, il slapk
Pelle d'abord Conseil Souverain, puis Conseil
Supérieur, et change plusieurs fois de titre
jusqu'au moment où celui de CI Couscil Sort-
vetain « est définitivement écarté.
If A ous aurons à montrer, écrit M. Henri
Joucla, la genèse de l'institution qui, née
dans les colonies, fut transportée ensuite dans
la métropole, quand, sous Louis XV, les
conseils supérieurs de certaines colonies fu-
rent autorisés à nommer un député et à l'en-
voyer en France, /J,ris quand dans ces mêmes
colonies furent créées des chambres mi- par-
tie d'agriculture et de commerce, ensuite des
chambres d'agriculture seulement, auxquelles
le roi accorda la même prérogative, et enfin
des assemblées coloniales qui envoient égale-
ment des députés Ii Paris : ordonnance dit
17 juin 1787. Il
A 'ous voici parvenus à l'époque t évolution-
noire. La représentation des colonies aux
Etats Généraux et à la Constituante est l'ob-
jet d'une étude très complète et où j'ai beau-
coup appris : si, à cette époque, le Conseil
Supérieur n'existe pas sous cette appellation,
en fait il a pour substituts soit le Comité des
Colons résidant à Paris (Comité Colonial de
France), soit les clubs particuliers (Hôtel
Afasstac, Société des Amis des Noirs), soit le
Comité Colonial de l'Assemblée Nationale
Constituante. Il ne disparait véritablement
qu'au moment où la Convention pose le prin-
cipe de l'assimilation des colonies à la mé-
tropole, et leur applique les mêmes divisions
en départements, les mêmes impôts, etc., et
aussi quand le Consulat décide que la ré-
gence des colonies. est déterminé par des lois
spéciales, et supprime toute représentation. Il
faut arriver jusqu'à la toi du 3o floréal an X
qui « soumet le régime des colonies aux rè-
glements faits par le Gouvernement b), pour
voir mpparaitre à nouveau la préoccupation
de donner aux populations coloniales un or-
ganisme chargé d'être leur interprète dans la
métropole j le 23 ventôse de l'année suivante,
un arrêté consulaire restitue à la Chambre
d'agriculture de chaque Compagnie le droit
d'envoyer un délégué tl Paris. Ainsi se re-
constitue tm Conseil de six membres ayant
voix consultative auprès de l"Administration
centrale des colonies : en fait, l'arrêté n'est
appliqué qu'à la Martinique et incom plète-
ment.
Partie dit volume à laquelle on s'arrêtera
plus volontiers. Les documents y sont pré-
deux.. Je signale tout particulièrement les
procès-verbaux du Comité Colonial de la
Constituante, qu'il faut rapprocher de l'étude
elle-même.
Peu de changements sons la Restauration.
Nous suivons les modifications apportées an
Conseil Supérieur dans les années qui vont
de l'ordonnance du 22 novembre 1819 à la
deuxième République qui le supprime, puis-
que les colonies sont placées sous le régime
de la métro pole et nomment leurs députés.
Le Comité Cousultatif dès Colonies est ré-
tabli par le sénatus-consulte du 3 mai 1854,
mais VEmpereur restreint, tant qu'il est pos-
sible, les attributions et les droits d'un (,'on-
seil qui, moins que jamais, est (i souverain ».
Jusqu'en 1870, le Comité Consultatif ne sau-
tait guère avoir d'influence réelle. Le 23 dé-
cembre 1878 est réorganisée la Commission
Supérieure des Colonies, laquelle, sous la
présidence de M. le comte Nmllpont. vice-
président du Sénat, examine les réformes
qu'appelle l'organisation des colonies; à la
fin de ses travaux, elle émet un 'l'œu, tendant
au rétablissement dit ê omeil Supérieur.
C'était en 1881. Deux ans après, le va'u est
réalisé par le décret du iq octobre 1883, « ins-
tituant le Conseil Supérieur des Colonies,
maillon d'une chaîne déjà longue, laquelle
devait aboutir au récent décret du 6 octobre
1925 ».
De cette chaîne, nous tenons à présent tous
les maillons. Pieu mieux, dans un chapitre
de CI Législation comparée », M. Henri Jou-
cla nous expose l'organisation des Conseils
analogues à notre Conseil Supérieur, en An-
gleterre (Inde), en lîel^ique, eu Italie, en
Allemagne, en Hollande, en Espagne, ait
Portugal, etc. Si bien que nous remontons à
l'an de grâce 1642 (junte consultative por-
tugaise d outre-mer), pour arriver en 1927.
C'est dire combien l'analyse que j'essaie de
donner ici est imparfaite et trop rapide. C'est
indiquer aussi pourquoi j'avais raison d'af-
firmer que le livre de .11. Henri Joucla est
un instrument de travail désormais indispen-
sable à ceux qui consacrent leur activité à
l'examen des problèmes coloniaux. Si j'ai
fait naître en eux cette conviction, ma tâche
est accomplie, et j'ai payé ma dette de gra-
titude l'ni;" un érudit qui a lait tant d'uti-
les recherches et un bon Français qui a tra-
vaillé lui aussi à notre proptigande coloniale :
re livre, et c'est par lh que je voudrais finir,
fournira à eeuv qui le connaîtront des rai-
sons nouvelles d'aimer davantage notre plus
grande Frmrce.
Mario Reçatm,
Sénateur de l' IMM" ancien mtotttr*
Vf"'-f)'Rfd" de la Commt.
rtnatartolc des coumtft.
BROUSSES
* BROUTILLES
00
Sous toute* réserves
Puisque nous sommes dans les histoires
volcaniques, restons-y (comme disait, il y a
quelques années, un homme politique fa-
meux, mais à propos d'incohérence parlemen-
taire, heureusement réprimée depuis).
Il ne s'agit plus, d'ailleurs, des manifes-
tations atrabilaires du Krakatoa. Elles sem-
blent devenir tragiques, et nous aurions donc
scrupule à en plaisanter.
Mais voici qu'un de nos confrères, géné-
ralement des mieux informé, signale une
étonnante aventure dont les indigènes de
l'île Spiritu Santo, aux Nouvelles-Hébrides,
auraient été ces jours derniers les bénéficiai-
res aussi étonnés que ravis.
Un cratère se serait ouvert subitement au
sommet d'une colline jusqu'alors de moeurs
paisibles et aurait donné passage à tout un
troupeau de bœufs rôtis. La sauce, naturel-
lement, était à la lave. Mais quelle aubaine!
Enfoncée, la manne biblique.
Pourtant, nul miracle de la part des dieux
mélanésiens. Une ferme d'élevage, placée.
sur la colline, était passée soudain dans le
sous-sol droit à la rôtissoire intra-terrestre
que d'aucuns appellent Enfer et qui n'est
peut-être qu'une cuisine.
Après quoi, un Prosper Montagné des som-
bres régions n'avait plus eu qu'à servir
chaud.
Où est le pays de Cocagne ? On peut désor-
mais répondre sans hésiter : aux Nouvelles-
WélJrides.
Les singes-dieux
Qu'est-ce que cela vous dirait, une carte
de visite ainsi libellée :
DURAND
Gardien de dieux
11 n'y a pas à prétendre le contraire : cela
vous a de l'allure.
Eh bien ! Charles de Russet pouvait dé-
finir de la sorte sa profession, il est vrai
qu'il ne gardait que des singes divinisés, dans
un petit temple de Simla. Mais son carac-
tère sacerdotal n'était pas douteux pour les
Hindous, non plus que l'essence sacrée des
singes confiés à ses soins.
Charles de Russet, le « fakir blanc », vient
de mourir après une vie aussi longue que
dépourvue de banalité. L'un de ces ancêtres
était devenu l'ami du maharadjah de Hudh
et lui-même avait obtenu l'entière confiance,
non seulement des Hindous brahmaniques,
mais des Mahométans, ce qui était un vrai
tour de force de diplomatie, on peut-être sim-
plement un triomphe de la bonté et de la
droiture.
Depuis trente ans, cet Européen, ayant em-
brassé la religion hindoue, gardait ses singes
et ne sortait pas de son temple.
Sans aucun doute, il aimait ses divifs pen-
sionnaires, comme François d'Assise aima
son « frère le loup 1).
Jésus, comme Brahma, a dû trouver ça
très bien.
Audion
L'avènement de Sidi Mohamed
Hier matin à 11 heures, S. M. Sidi Moha-
med a fait son entrée solennelle à Mefatès.
Reçu par le général FreyJenberg, commandant
la région, et par toutes les autorités civiles et
militaires. le souverain a été acclamé par une
foule énorme.
L'attitude de Sidi Mohamed a fait sur ses
sujets et sur les Européens la plus favorable
impression.
La réception des notabilités a eu lieu dam
ri soirée au Palais Impérial, et attjourd'hm le
Sultan s'est rendu au tombeau du saint Mou-
lau I driss.
(Par dépêche.)
A travers le détroit de Gibraltar 1
La jeune dactylographe anglaise, miss
Mercédès Gleitzc, a quitté Tanger hier soir,
à 22 h. 25, pour se rendre au cap Spartel
où elle compte se mettre à l'eau vers 1 h. 30
demain matin, pour tenter une dernière fois
la traversée du détroit de Gibraltar à la
nage.
C'est sans doute pour utiliscr un courant
que l'intrépide nageuse a choisi ce point de
départ, car ce n'est pas là que le détroit est
,Ic moins large, et elle peut avoir à lutter
contre la grande houle de l'ouest, si forte
en ces parages.
Pour les çactfffateurs du Maroc
---cH)-
En réclamant pour ceux qui ont pris part
aux dernières opérations du Maroc, une
médaille comnnSmorativc, la Il France Mili-
taire » désire que justice 'M hommages
soient rendus à ceux qui en 14J2T> et 192G ont
participé à plus de trente COInbats. Et ce
l'ut en effet une véritable guerre : 185 offi-
ciers ont été tués et plus de 14.000 hommes
ont été mis hors de combat. Beaucoup d'of-
ficiers prétendent avoir iplus souffert sur
l'Ouergha des combats sanglants des corps
à corps incessants et des iprivations de. tou-
tes sortes, que pendant une partie de la
Ciramte Guerre de 1914.
Et nous sommes d'accord avec notre con-
frère, quand il écrit : « Jamais on ne fern
assex pour tous ceux qui s'<îxpu».i ient aux
T. O. 10. et qui donnent généreusement leur
snn. pour la France. »
NOTIONS COLONIALES
Comme on parlait, chez les parents du pe-
tit Doudou, d'arbres exotiqucs, quelqu'un
s'avisa de demander à Doudou.
- D'où viennent les bananes, mon petit?
.--- Des bananiers, dit nnudnu.
- A la bonne heure! Et les dattes?
Doudou n'hésita pas :
- Des calendriers!
f.c!; parents ont bien ri.
Si Doudou avait demandé à son tour à ses
père et mère :
Et où poussent les dattes?
Peut-être aurions-nous eu l'occasion de rire
à notre tour.
A la Chambre de Commerce du Dahomey
- ..e
Parmi les questions discutées au cours
d'une récente séance, par la Chambre de
commerce du Dahomey, nous avons noté
entr'auties celle relative à la création de
Magasins Généraux à Cotonou.
L'Assemblée a déjà été appelée il y a deux
ans, à donner son avis sur cette question.
Comme alors, elle estime que la création de
Magasins Généraux à Cotonou ne répond pas
à une nécessité, les maisons de commerce
installées au Dahomey possédant presque
toutes les locaux nécessaires à l'exploitation
de leur commerce. La création de cis maga-
sins coûterait fort cher et les frais de gestion
seraient également très élevés, étant donné
le petit nombre d'usageis. Les marchandises
seraient grevées de frais énormes.
L'Assemblée approuva ensuite la création
d'une commission consultative sur l'exploi-
tation du wharf, ainsi que le choix des mem-
bres chargés de représenter le commerce.
Elle estima toutefois que le soin de choisir
ces deux commerçants aurait dû être laissé
à la Chambre de commerce.
Le président donna lecture de la lettre de
MM. Puzin et Guiguet donnant le compte
rendu de la réunion de cette commission le
18 février 1927. L'Assemblée approuva les
desiderata exprimés et demanda que la cons-
truction du hangar destiné à abriter les pro-
duits entreposés sur le terre-plein du wharf
en face de la maison Fabre, soit entreprise
d'urgence.
Lecture fut donnée d'une lettre du Gou-
verneur relative aux manquants du wharf, et
à ce propos, il cite le cas d'un débarque-
ment de 1.000 caisses de gin arrivées par
steamers Jekri. Ces caisses non cerclées ont
donné lieu à un manquant anormal, et Je
Service du wharf, pour limiter sa responsa-
bilité, se verra dans l'obligation de refuser
les caisses de gin non cerclées. L'Assemblée
reconnaît qu'il est de l'intérêt du Commerce
de recevoir des caisses cerclées qui suppor-
tent mieux la manutention, et rendent les
vols plus difficiles, en cours du transport
entre les steamers et le wharf, ainsi que
dans les magasins de ce dernier. Elle préco-
nise l'emploi de cette mesure pour toutes les
caisses de liquides.
Le président signala que nombre de mai-
sons de commerce ont des difficultés avec le
wharf au sujet des règlements des man-
quants. Celui-ci voulant, à l'instar des Com-
pagnies de Navigation, se retrancher derrière
les clauses de limitation des responsabilités
des connaissements. Il donna lecture d'une
affaire de manquant jugée en 1923 entre le
wharf et une maison de commerce par le Tri-
bunal de Cotonou et dans laquelle le wharf
a été condamné à payer la valeur du colis
manquant. - - - -
Pour mettre fin à ces difficultés qui enve-
niment les rapports entre le commerce et le
service du wharf, il estima que le Gouver-
neur devrait faire établir un contrat régle-
mentant le service du wharf et dans lequel
les droits et les devoirs de chacune des par-
ties seraient nettement définis.
L'Assemblée adopta ce point de vue.
A ioutons que la Compagnie de navigatian
des Chargeurs Réunis vient de supprimer la
surtaxe de fret de 20 contre laquelle la
Chambre de commerce avait protesté au cours
de la séance dont nous résumons les débats.
Et voici qui n'est guère flatteur pour nos
farines.
Informée par le Gouverneur de la colo-
nie que, jusqu'à nouvel ordre, le ravitaille-
ment des colonies en blés et en farines doit
se faire exclusivement en produits étrangers.
la Chambre de commerce du Dahomey a ré-
pondu :
« Ces dispositions n'auront aucune (:on.<:-
quejice fàclieuso sur l'approvisionnement de la
population, les farines étrangères, quoique de
meilleure qualité, revenant meilleur marché que
la farine française.
Quelques rares Maisons, dont la Compagnie
F. A. O. ont. :-ur votre insistance, commandé
en France de la farine en sacs. EH"s la liqui-
dent en ce moment avec, une forte perte. les
houlange!'s ne pouvant. sYn servir pour la fa-
brication d'il pain, qu'en lu mélangeant a\('c tle
la furine américaine. »
Sur le prolongement de la voie ferrée Co-
tonou-Savé jusqu'au Niger à Malanville, le
Lieutenant-Gouverneur de la colonie du >^i-
ger a écrit ce qui suit à la Chambre de com-
merce du Dahomey :
Il Cette voie ferrée assurera, en effet,
l'écoulement normal vers Cotonou de toute
la production de la partie occidentale de la
colonie qui n'a d'autre débouché actuelle-
ment que la Nigéria.
<( Cette région qui ressortit aux Cercles de
Dosso, Niamey et Konni, est particulière-
ment favorisée au point de vue de l'agricul-
ture et de l'élevage puisqu'elle comprend la
vallée du Niger et les trois Dallols Fog-ha.
Maouri et Dosso.
n Avec ses 580.000 habitants, elle compte
parmi les plus peuplées du Niger et les races
qui l'habitent ont témoigné de leur désir de
la mettre en valeur par l'essor que leur ac-
tivité et leurs aptitudes naturelles lui ont
donné au cours de ces dernières années.
Il Il convient d'y ajouter d'une part les
Cercles de Gao, de Dori et de S:y, riverains
du fleuve qui permet de transporter leur pro-
duction jusqu'à Gaya, et d'autre part toute
la zone de la Nigéria qui confine au Haut-
Dahomey et à Dosso.
Il Cette population globale de plus d'un
million d'habitants, composée d'agriculteurs,
d'éleveurs et de commerçants, souffre de l'ab-
sence de moyens de communication.
« Les difficultés qu'elle rencontre pour pLI-
cer sa production ne l'incitent nullement a
la développer ni à exploiter les richesx s
naturelles du sol. 11 est regrettable aussi de
voir la majeure partie des produits locaux.
que notre administration s'efforce d'inten>i-
fier, prendre la direction de la colonie an-
glaise voisine au lieu de profiter a la mé-
tropole qui, dans les circonstances pre-c res.
a besoin de l'aide de ses colonies pour 1,';'
treindre ses achats à l'étranger.
CI Comme il n'existe ni service de douanes,
ni moyens de transports organisés, il n't,>t
pas possible pour le moment de déterminer
exactement le tonnage que ces régions ache-
mineraient vers Cotonou par chemin de ter.
« Mais à défaut d'éléments statistiques pré-
cis, il est permis d'ores et déjà d'affirmer
que l'importance du trafic justifiera l'instal-
lation de la ligne projetée sinon dès les dé-
buts de l'exploitation, tout au moins daus un
laps de temps relativement court.
« Les principales productions susceptibles
d'emprunter cette voie seront :
Il Les denrées vivrières : petit mil, niébés
(haricots du pays), blé, manioc, riz, mais,
sorgho gombo, etc.
Il Les denrées industrielles coton, ka-
pock, tanin, ricin et surtout les arachides
qui ont pris déjà un grand développement.
Il Le bétail : bœufs, moutons, chèvres, «he-
vaux, ânes. Les trois cercles de Dosso, Nia-
mey et Konni comptent plus de 17.000 che-
vaux, 270.000 bovins, 150.000 ovins, 170.000
chèvres et 28.000 ânes qui représentent un
cheptel supérieur de phis du double à celui
de tout le Dahomey.
« Enfin les peaux brutes, tannées ou 4te
filali.
« Il n'est pas douteux (lue la proximité
d'une voie ferrée sera pour toute cette par-
tie du Niger le signal d'un essor économique
analogue à celui qui a été enregistré dans
les autres colonies, notamment le Sénégal:
elle stimulera l'activité des producteurs qui
seront assurés ainsi de récolter le fruit de
leur travail et elle ne manquera pas de fa-
voriser l'installation de commerçants euro-
péens qui faciliteront l'écoulement des pro-
duits du crû, les détourneront désormais de
la Nigéria pour les diriger vers la côte datw-
méenne et la métropole et accentueront l'im-
portance du trafic en sens inverse des pro-
duits d'importation. »
Qu'il nous soit permis de tirer de cet ex-
posé des ressources de la zone occidentale de
la colonie du Niger la conclusion suivante :
N'y aurait-il pas tout avantage à limiter
la colonie du Niger proprement dite à cette
zone et à celle qui borde la Nigéria et à
laisser à l'autorité militaire la zone septen-
trionale ou saharienne que nous verrions vo-
lontiers former avec les zones sahariennes
du Soudan français et de la Mauritanie un
seul territoire militaire de I.A. O.F. placé
sous un commandement unique ?
Cofénc DefJatUr.
L'Aviation Coloniale
-0-0-
Paris-Casablanca
L.UisCll,U-Hleu., l'avion géant Farmun qui,
en raison de la saison avancée, ne put 1 an
dernier achever le programme d'cssais qui
lui était imposé avant d'entreprendre la
traveisée de l'Atlantique, va prochaine-
ment être rééquipé.
On présume que les préparatifs seront
terminés d'ici cinq à six semaines et que
YOiseau-Bleu pourra tenter ou commence-
ment de mors le raid Paris-Casablanca et
retour sans escale.
Perpignan-Casablanca
L'n avion commercial de la ligne Perpi-
gnan-Casablanca, qui avait quitté Perpi-
gnan liicr, il M heures, a pris feu, pour
une cause inconnue, alors qu'il survolait
la ville de Tarrngone (Espagne;. L'uppa-
reil, ainsi que le prévoit le service journa-
lier, devait faire escale it Barcelone.
L'aviateul' Lavinal, qui pilotait l'avion,
ne perdit pas son sung-froid et. chercha à
atterrir en dé^it des flammes sans cesse
grandissantes qui léchaient la carlingue et
les ailes. Mais l'incendie, au lieu de s'atlé-
nuer, en raison de la vitesse de la des-
cente, prit de plus en plus d'importance
et, cemnie le portillon donnant accès à la
cabine des passagers 11e peut s'ouvrir que
de l'extérieur, le passager, M. Duprip-Qro-
rnel, demeurant ;t, quai Vauban à Cette,
qui avait pris place dans l'appareil, Ú. Pc-
pignun, ne put être secouru. Les Ilamines
faisaient ra^e quand l'avion atterrit, et
malgré les secours qui lui fuient portés
aussitôt, le malheureux voyageur fut car-
bonisé.
Le pilote, lui-même, grièvement brûlé
aux mains et sur diverses parties du corps
u dû être transporté en hAte à l'hôpital.
Alan Cobham
L aviateur Alan Cobham, sur le sort de
qui on était fort, inquiet, est arrivé hier à
Aboukir à 1 !i. 15.
Le jubilé d'un missionnaire
--0-0---
68 savants ethnologues et linguistes ont ré-
solu d'offrir au R. P. Schmidt, à l'occasion
de son 60* anniversaire, un livre composé d'au-
tant d'articles importants sur les différentes ma-
tières de leur spécialité.
Le R. P. Schmidt est ce remarquable sa-
vant linguiste et ethnographe qui, le premier,
a établi la parenté des langues de l'Océanie,
même mélancaienne, avec plusieurs groupes de
langues de l'Inde et de l'Indochine, et qui.
pour cette belle découverte, a reçu le prix
Volney, l'une des récompenses les plus appré-
ciées de l'Académie des Sciences.
Le P. Schmidt n'a pas cessé depuis d'ac-
cumuler les titres à l'admiration et à l l'estime
de tout le monde scientifique. Il est le fonda-
teur de la Revue V A nthropos. qui n'a pas son
égale parmi les revues similaires s'occupant
d'ethnologie et de linguistique.
Il est l'organisateur des semaines d'ethnolo-
gie religieuse qui groupent de temps en temps
un certain nombre de missionnaires et de sa-
vants pour enregistrer les nouvelles acquisitions
définitives de l'ethnologie et indiquer aux cher-
cheurs les points les plus intéressants sur les-
quels il convient de pousser leurs recherches.
Le Pape Pie XI l' avait chargé d'organiser
pour le Jubilé l' exposition missionnaire. Il s' en
est acquitté avec succès, et c'est aussi avec le
concours du Pape qu'il vient de fonder le
musée d'ethnographie des missions au Palais
du Latran.
Grâce à son intervention, le Vatican a sub-
ventionné plusieurs missions scientifiques chez
les plus légitimes représentants de la civilisa-
tion primitive de l'humanité : les Pygmées, les
Négrilles, les Mottentots et les Fuégiens,
I g 'L II' tO : 30 CENTIMES
-.. -- -- ---------
MAHDI soin, M JANVIKIt 10*8
Les Annales Coloniales
Im annonce» et rée4mm sont reçuat m
liw 4k (ovmaL
Diikectsurs Marcel RUEDEL et L-G. THÉBAULT
- - ----- -
Tmu lu «(Un pubUée
JOURNiL GUOTIDIEI
Rédaction & Administration :
U, IM H BlOlHiaMf
PARIS (181)
TtLÉPM. i LOUVRB
IBONNESERTS
avec le supplément illustré :
tJ. 6 IMi I H*li
Franc* et
Colonill 120. ai t
arMMf ,. tM » Ht
on rikoaw m "b éum
tm 1m bumm êm port»
L'Agriculture en A. O. F.
1.1
Nos possessions de l'Ouest-Africain occu-
pent un immense plateau de 3.900.000 km.
carrés s'étendant du Cap-Vert au lac Tchad,
et du Sahara au golfe de Guinée. L'assise
superficielle de ce plateau est constituée par
lui latérite, roche ferrugineuse et rougeâtre que
reoouvre sur de grandes étendues une couche
de sable d'apparence infertile. pendant la sai-
son sèche, mais qui se couvre rapidement de
végétation pendant la saison des pluies. Au
sud-ouest émerge le massi f gréseux du Fouta-
Djallon, d'où descendent les larges vallées
du Niger et du Sénégal sillonnées de nom-
breux affluents, véritables rubans de verdure,
contrastant pendant la saison sèche avec l' as-
pect désolé des régions environnantes.
Le climat de I Afrique Occidentale com-
prend trois régions agricoles. Au nord, en
bordure du Sahara, la zone désertique où ne
poussent guère que des herbes ligneuses et des
arbres épineux. Elle se caractérise par une
saison sèche de 8 à 9 mois, à laquelle succède
une chute de pluies ne dépassant pas annuel-
lement 30 à 40 centimètres. Les produits prin-
cipaux sont la gomme et le mil ; l'élevage du
bœuf et du mouton y donne d'assez bons ré-
sultats. Il est pratiqué par les Touaregs et les
Maures.
• i i. • * • • tt.
A la région désertique, tait suite, en allant
vers le sud, la deuxième zone avec les régions
soudanaise et sénégambienne. Les chutes
d'eau, réparties sur une période de quatre à
cinq mois, y atteignent 1 m. 50 à 2 mètres par
an. Ce sont des paya essentiellement agricoles
où le mil. le manioc, le riz et l'arachide don-
nent. dans les conditions primitives où ils sont
cultivés, des rendements intéressants. Se rat-
tachant j cette zone, le Fouta-Djallon, com-
parable physiquement notre Massif Central,
forme en Haute-Guinée une région spéciale
de fort. de pâturages, de culture et d'arbres
fruitiers 4U. une population attachée à la terre
développe progressivement. L'âne, le boeuf, le
mouton et le cheval sont les animaux domesti-
ques des contrée" Foudano-sénégambiennes.
Plu au sud, s'étend la zone préforestière,
qai dessine une bande compacte parallèle au
rivage. Elle couvre la Basse-Guinée, la Basse-
Côte d'Ivoire et le pahomey. Dans cette vaste
ftaion. croissent des essences particulièrement
Utiles : le kolatier, le caoutchouc, le palmier à
huile, etc. L'élevage y est restreint par ufte
humidité trop grande ; il devient presque im-
possible dans les régions maritimes.
tu vetï d Ivoire, apparait la torêt équato-
riale avec ses crbies gcanb, immense réservoir
- de bois qu'il suffirait d'exploiter méthodique-
ment pour ne pas l'épuiser.
Dans toutes ces contrées, le riz et le mais
ntlacent le mil du Sénétal. du Soudan et
de la Mauritanie. L'igname y est concurrem-
gum cultivée ; le cacaoyer y donne une pro-
duction rémunératrice, enfin la culture du coton
développe, surtout au Dahomey.
Ce tapi T e, surtout au Da h omey.
Ce rapide aperçu donne une idée de 1 la
variété des produits que les Colonies françaises
de l'Ouest-Africain tirent de t* agriculture et
des ressources importantes qu'elles peuvent
offrir à la Métropole.
Mais ces ressources ne peuvent pleinement
être mises en valeur que par un ensemble de
réformes et d'améliorations progressives, dont
les résultats ne pourront se manifester que gra-
duellement et à la suite de patients et longs
efforts.
Pour être fixé sur la nature de ces réformes
indisoensables. il est nécessaire de jeter un
rapide coup d' ceil sur les conditions de la cul -
ture en Afrique Occidentale française.
Observons tout d'abord que la population,
en général très clairsemée, se trouve dans un
état de civilisation des plus primitifs. La den-
sité de la population ne dépasse pas, en
moyenne, 2 habit. 5 au km2. Certaines colo-
nies, comme la Haute- Volta, ont 8 à 9
habitants au km2. mais il existe de vastes ter-
ritoires - en Mauritanie et au Sénégal où
la rareté de la main d'oeuvre rend presque
impossible toute exploitation agricole. D'autre
part, il n'est pas permis de compter sur l' im-
migration pour développer en A.O.F. la pro-
duction agricole, car les colonies du groupe
ne sont pas des contrées de peuplement pour
les Européens. Il ne faut guère compter non
plus au profit de nos colonies, sur un courant
d'immigration indigène alimenté par les travail-
leurs des contrées limitrophes. L'inverse est.
au contraire, à redouter.
Dès lors, le développement de la produc-
tion agricole ne peut s'obtenir que par une
meilleure utilisation du travail et par 1 accrois-
sement de la population.
Trop de causes : mortalité infantile, sous-
alimentation, misère physiologique, conditions
Mplorables de l'hygiène et de l'habitation,
opposent encore malheureusement à la mul-
tiplication rapide des indigènes et neutralisent
les heureux effets d'une natalité incontestable-
ment élevée.
Il ne faut donc compter actuellement, pour
intensifier la production agricole de l' A.O.F.,
que sur une plus parfaite utilisation et un plus
complet rendement de la main-d oeuvre locale.
Pour obtenir un tel résultat, certains ont pu
penser qu'il fallait demander au travailleur
Wane un effort plus considérable que celui
qu'il a l'habitude de fournir. Cette solution
est à rejeter, car, dans les conditions actuelles
de son existence et en raison du climat sous
lequel il vit, on ne peut demander raisonna-
Mement au noir un effort supérieur à celui qu'il
fournIt.
Il importe avant tout de stimuler chez lui,
le désir de produire davantage en instituant
à son profit un régime stable de la propriété
foncière, lui donnant toute garantie de conser-
"Vu le sol qu'il cultive. Cet attrait puissant de
h propriété constitue à juste titre dans la mé-
tropole la loi fondamentale de la législation
rui tend il favoriser le maintien ou le retour à
la terre de la main-d"ceuvre rurale.
Il faut tenir compte également dam notre
colonie de cette aspiration si Tégitime du tra-
vailleur à posséder, en toute sécurité, une part
des richesses qu'il crée par son labeur. C'est,
la condition nécessaire à réa-
nous sem b le-t-il, l'indigène, prenant consc ience
liser pour que l'indi@ène, prenant COIIM:Îence
de T utilité de ses efforts. soit incité par un
intérêt direct et personnel à travailler avec
plus de soin et d'activité.
Il appartient, à notre avis, aux Pouvoirs pu-
blics, dont la tâche éducatrice doit s'affranchir
des fins purement utilitaires, pour s'inspirer du
généreux idéal de notre civilisation, de recher-
cher davantage encore dans cette voie le moyen
d'obtenir dans l'intérêt général une améliora-
tion du sort de l'indigène et de ses facultés de
production.
Georgeê Noumlle,
Député de Saône-et-Loire, Secrétaire de ta
Commission des Colonies, Membre de la
Commission des Mines et de la Force Mo-
trice.
ÉLECTIONS
--0-0--
Parts, Se arrondissement
lr* circonscription
A la suite de la décision prise par M. Pain-
levé d'être candidat dans les Alpes-Maritimes,
un grand nombre d'é lecteurs de la 1" circons-
cription du 5t. arrondissement ont offert la can-
didature à M. Paul Fleurot, commissaire géné-
ral adjoint de l'Exposition Coloniale Interna-
tionale de 1931, ancien vice-président du
Conseil municipal de Paris, qui, depuis plus
de vingt ans, représente dé quartier du Jardin
de vingt an,3, l, de Ville.
des Plantes à l'Hôtel de Ville. u..
Maigre les amicales et pressantes IOllicita-
tions dont il a été l' objet, -M. Paul Fleurot a
déclaré que, pour raisons de santé, il lui était
impossible d'accepter la candidature offerte.
Nous pouvons ajouter que, dans quelques
jours, M. Paul Fleurot doit entrer dans une
maison de santé pour y subir une opération
chirurgicale.
Les colonies sur la scène
--0-0--
MAI. Isola, dit-oin, donneront dans quelques
mois, au Théùtre Mogador, Le Chant du Détert,
ndiipté par MM. Saint-Gronier et Roger Ferréol,
Cet opéra-comique, qui a obtenu un gros suc-
oès en Angleterre, sous le titre de Désert Strony,
se pusse au Mnrol, et évoque la guerre colo-
niale.
Session des Délégations
Financières Algériennes
--0-0---
Les Délégations financières se sont réunies
hier en session extraordinaire, présidées par
M. Jules Cuttoli, sénateur.
M. le Gouverneur Général Bordes a pro-
noncé un important discours dans lequel il a
évoqué le désastre récent de l'Oranie qui « de-
mandera 300 millions pour rétablir l'œuvre de
deux générations complètement anéantie sur
certains points ».
Faisant l'éloge des délégations qui, depuis
trente ans, travaillent à la grandeur de l'Al-
gérie, il a résumé par des chiffres impression-
nants les progrès du développement de la co-
lonie. Puis il a tracé à grands traits le plan
économique et financier répondant aux besoins
nouveaux de l'Algérie : utilisation des presta-
tions en nature prévues par le plan Dawes, la
ratification des conventions maritimes nouvelles,
l'étude du Transsaharien qui hâtera l'exploita-
tion du formidable réservoir de richesses dont
dispose la France en Afrique, le développe-
ment des mutuelles agricoles algériennes et de
l'industrie et de l'artisanat indigènes.
Après avoir affirmé qu'il veillerait à ce que
tous les fonctonnaires soient bien pénétrés par
h compréhension de leurs devoirs envers la
collectivité et qu'il ne tolérerait pas qu'en Al-
gérie, puisse être poursuivie « une propagande
néfaste en faveur d'une action antifrançaise qui
nuirait à l' œuvre colonisatrice », il a conclu par
un vibrant appel à l'Union nationale.
LES POIRES
Un colis de poires expédié de France sur
Saïgon a coûté à son expéditeur 152 fr. 08.
Le colis pesait, il est vrai, dix-huit kilos. Et
les poires dont il s'agit étaient des. du-
chesses.
En détaillant le mémoire des frais, ce
chiffre renversant s'explique - ou ne s'expli-
que pas. au choix :
14 fr. 95 de « traction », 18 fr. 95 de con-
naissement (pour les secrétaires de la Mâ-
tine, le temps est vraiment de l'argent),
7 fr. 25 pour. la statistique. L'embarque-
ment et le débarquement ont coûté 6 fr. Et
enfin, un primage de 5 fr. 60 (?) a complété
l'addition.
A ce prix-là, nous comprenons que les co-
lons indochinois préfèrent. sucer de la
glace en pensant à la lointaine et douce
France.
- .1. –-
DEPECHES DE IINICIIIIIE
–«
Réception
En l'honneur des êtats-majors du croiseur
anglais Carliste et du croiseur français .1u-
les-Miclielet, arrivas tous deux récemment
à Saigon. M. IRanchavd de la Rrosue, gou-
verneur de la Cochinehine, a offert un dîner
auquel assistaient les hautes personnalités
saïgonnaises.
(Par dépêche.)
.1. -
TAUX DE LA PIASTRE
- 0
l.n Gouverneur général de l'Indochine vient
Je faire <'ont))utrf au ministre des Colonies, qis'h
la (Vite du ^2 innviov 1, le taux officiel de la
piastre était de 12 fr. 95.
Le cniseil supérieur des colonies
et ses antécédents
Ir
Un très gros livre, tm très bon. 1
livre. Il a paru aux « Editions dtfr 1
- il forte tm nom
Monde Moderne bb; il porte ren MM
d'auteur que connaissent tous les coloniaux :
Henri laitcla. Ceux-ci devront avoir le vo-
lume dans leur bibliothèque : c'est une mine
inépuisable de renseignements, de documents
dont un très grand nombre sont inédits, par-
mi lesquels les procès-verbaux du Comité Co-
lonial de -/' Assemblée Constituante m'ont
paru du plus haut intérêt.
Il n'y a pus de meilleure occasion d'em-
brasser, de biais, pour ainsi dire, mais lar-
gement toute la vie coloniale dans son his-
toire la plus lointaine. Le. Conseil Supérieur
des Colonies n'est pas né seulement à la fin
de 188" et le vice-amiral Peyron n'en est pas
l'initiateur. En fait, ses origines se confon-
dent avec les débuts mêmes de la colonisa-
tion française. Nous en suivons les erogrès,
les - transformations, depuis les premiers
« Conseils » de chaque colonie, composés
primitivement du lieutenant général, du gou-
verneur particulier, du directeur de la Com-
pagnie et de quatre conseillers, votant les rè-
glements de police et de justice proposés par
le procureur du roi. Quattâ les colonies sont
placées directement sous l'autorité royale,
l'organisation de 1674 comporte un conseil
souverain ou supérieur, eamPosé dit gouver-
neur, du lieutenant général, de l'intendant,
du gouverneur particulier et de six conseil-
lers, nommés par lettres patentes. Modifié
par Vordonnance dit 8 février 1766, il slapk
Pelle d'abord Conseil Souverain, puis Conseil
Supérieur, et change plusieurs fois de titre
jusqu'au moment où celui de CI Couscil Sort-
vetain « est définitivement écarté.
If A ous aurons à montrer, écrit M. Henri
Joucla, la genèse de l'institution qui, née
dans les colonies, fut transportée ensuite dans
la métropole, quand, sous Louis XV, les
conseils supérieurs de certaines colonies fu-
rent autorisés à nommer un député et à l'en-
voyer en France, /J,ris quand dans ces mêmes
colonies furent créées des chambres mi- par-
tie d'agriculture et de commerce, ensuite des
chambres d'agriculture seulement, auxquelles
le roi accorda la même prérogative, et enfin
des assemblées coloniales qui envoient égale-
ment des députés Ii Paris : ordonnance dit
17 juin 1787. Il
A 'ous voici parvenus à l'époque t évolution-
noire. La représentation des colonies aux
Etats Généraux et à la Constituante est l'ob-
jet d'une étude très complète et où j'ai beau-
coup appris : si, à cette époque, le Conseil
Supérieur n'existe pas sous cette appellation,
en fait il a pour substituts soit le Comité des
Colons résidant à Paris (Comité Colonial de
France), soit les clubs particuliers (Hôtel
Afasstac, Société des Amis des Noirs), soit le
Comité Colonial de l'Assemblée Nationale
Constituante. Il ne disparait véritablement
qu'au moment où la Convention pose le prin-
cipe de l'assimilation des colonies à la mé-
tropole, et leur applique les mêmes divisions
en départements, les mêmes impôts, etc., et
aussi quand le Consulat décide que la ré-
gence des colonies. est déterminé par des lois
spéciales, et supprime toute représentation. Il
faut arriver jusqu'à la toi du 3o floréal an X
qui « soumet le régime des colonies aux rè-
glements faits par le Gouvernement b), pour
voir mpparaitre à nouveau la préoccupation
de donner aux populations coloniales un or-
ganisme chargé d'être leur interprète dans la
métropole j le 23 ventôse de l'année suivante,
un arrêté consulaire restitue à la Chambre
d'agriculture de chaque Compagnie le droit
d'envoyer un délégué tl Paris. Ainsi se re-
constitue tm Conseil de six membres ayant
voix consultative auprès de l"Administration
centrale des colonies : en fait, l'arrêté n'est
appliqué qu'à la Martinique et incom plète-
ment.
Partie dit volume à laquelle on s'arrêtera
plus volontiers. Les documents y sont pré-
deux.. Je signale tout particulièrement les
procès-verbaux du Comité Colonial de la
Constituante, qu'il faut rapprocher de l'étude
elle-même.
Peu de changements sons la Restauration.
Nous suivons les modifications apportées an
Conseil Supérieur dans les années qui vont
de l'ordonnance du 22 novembre 1819 à la
deuxième République qui le supprime, puis-
que les colonies sont placées sous le régime
de la métro pole et nomment leurs députés.
Le Comité Cousultatif dès Colonies est ré-
tabli par le sénatus-consulte du 3 mai 1854,
mais VEmpereur restreint, tant qu'il est pos-
sible, les attributions et les droits d'un (,'on-
seil qui, moins que jamais, est (i souverain ».
Jusqu'en 1870, le Comité Consultatif ne sau-
tait guère avoir d'influence réelle. Le 23 dé-
cembre 1878 est réorganisée la Commission
Supérieure des Colonies, laquelle, sous la
présidence de M. le comte Nmllpont. vice-
président du Sénat, examine les réformes
qu'appelle l'organisation des colonies; à la
fin de ses travaux, elle émet un 'l'œu, tendant
au rétablissement dit ê omeil Supérieur.
C'était en 1881. Deux ans après, le va'u est
réalisé par le décret du iq octobre 1883, « ins-
tituant le Conseil Supérieur des Colonies,
maillon d'une chaîne déjà longue, laquelle
devait aboutir au récent décret du 6 octobre
1925 ».
De cette chaîne, nous tenons à présent tous
les maillons. Pieu mieux, dans un chapitre
de CI Législation comparée », M. Henri Jou-
cla nous expose l'organisation des Conseils
analogues à notre Conseil Supérieur, en An-
gleterre (Inde), en lîel^ique, eu Italie, en
Allemagne, en Hollande, en Espagne, ait
Portugal, etc. Si bien que nous remontons à
l'an de grâce 1642 (junte consultative por-
tugaise d outre-mer), pour arriver en 1927.
C'est dire combien l'analyse que j'essaie de
donner ici est imparfaite et trop rapide. C'est
indiquer aussi pourquoi j'avais raison d'af-
firmer que le livre de .11. Henri Joucla est
un instrument de travail désormais indispen-
sable à ceux qui consacrent leur activité à
l'examen des problèmes coloniaux. Si j'ai
fait naître en eux cette conviction, ma tâche
est accomplie, et j'ai payé ma dette de gra-
titude l'ni;" un érudit qui a lait tant d'uti-
les recherches et un bon Français qui a tra-
vaillé lui aussi à notre proptigande coloniale :
re livre, et c'est par lh que je voudrais finir,
fournira à eeuv qui le connaîtront des rai-
sons nouvelles d'aimer davantage notre plus
grande Frmrce.
Mario Reçatm,
Sénateur de l' IMM" ancien mtotttr*
Vf"'-f)'Rfd" de la Commt.
rtnatartolc des coumtft.
BROUSSES
* BROUTILLES
00
Sous toute* réserves
Puisque nous sommes dans les histoires
volcaniques, restons-y (comme disait, il y a
quelques années, un homme politique fa-
meux, mais à propos d'incohérence parlemen-
taire, heureusement réprimée depuis).
Il ne s'agit plus, d'ailleurs, des manifes-
tations atrabilaires du Krakatoa. Elles sem-
blent devenir tragiques, et nous aurions donc
scrupule à en plaisanter.
Mais voici qu'un de nos confrères, géné-
ralement des mieux informé, signale une
étonnante aventure dont les indigènes de
l'île Spiritu Santo, aux Nouvelles-Hébrides,
auraient été ces jours derniers les bénéficiai-
res aussi étonnés que ravis.
Un cratère se serait ouvert subitement au
sommet d'une colline jusqu'alors de moeurs
paisibles et aurait donné passage à tout un
troupeau de bœufs rôtis. La sauce, naturel-
lement, était à la lave. Mais quelle aubaine!
Enfoncée, la manne biblique.
Pourtant, nul miracle de la part des dieux
mélanésiens. Une ferme d'élevage, placée.
sur la colline, était passée soudain dans le
sous-sol droit à la rôtissoire intra-terrestre
que d'aucuns appellent Enfer et qui n'est
peut-être qu'une cuisine.
Après quoi, un Prosper Montagné des som-
bres régions n'avait plus eu qu'à servir
chaud.
Où est le pays de Cocagne ? On peut désor-
mais répondre sans hésiter : aux Nouvelles-
WélJrides.
Les singes-dieux
Qu'est-ce que cela vous dirait, une carte
de visite ainsi libellée :
DURAND
Gardien de dieux
11 n'y a pas à prétendre le contraire : cela
vous a de l'allure.
Eh bien ! Charles de Russet pouvait dé-
finir de la sorte sa profession, il est vrai
qu'il ne gardait que des singes divinisés, dans
un petit temple de Simla. Mais son carac-
tère sacerdotal n'était pas douteux pour les
Hindous, non plus que l'essence sacrée des
singes confiés à ses soins.
Charles de Russet, le « fakir blanc », vient
de mourir après une vie aussi longue que
dépourvue de banalité. L'un de ces ancêtres
était devenu l'ami du maharadjah de Hudh
et lui-même avait obtenu l'entière confiance,
non seulement des Hindous brahmaniques,
mais des Mahométans, ce qui était un vrai
tour de force de diplomatie, on peut-être sim-
plement un triomphe de la bonté et de la
droiture.
Depuis trente ans, cet Européen, ayant em-
brassé la religion hindoue, gardait ses singes
et ne sortait pas de son temple.
Sans aucun doute, il aimait ses divifs pen-
sionnaires, comme François d'Assise aima
son « frère le loup 1).
Jésus, comme Brahma, a dû trouver ça
très bien.
Audion
L'avènement de Sidi Mohamed
Hier matin à 11 heures, S. M. Sidi Moha-
med a fait son entrée solennelle à Mefatès.
Reçu par le général FreyJenberg, commandant
la région, et par toutes les autorités civiles et
militaires. le souverain a été acclamé par une
foule énorme.
L'attitude de Sidi Mohamed a fait sur ses
sujets et sur les Européens la plus favorable
impression.
La réception des notabilités a eu lieu dam
ri soirée au Palais Impérial, et attjourd'hm le
Sultan s'est rendu au tombeau du saint Mou-
lau I driss.
(Par dépêche.)
A travers le détroit de Gibraltar 1
La jeune dactylographe anglaise, miss
Mercédès Gleitzc, a quitté Tanger hier soir,
à 22 h. 25, pour se rendre au cap Spartel
où elle compte se mettre à l'eau vers 1 h. 30
demain matin, pour tenter une dernière fois
la traversée du détroit de Gibraltar à la
nage.
C'est sans doute pour utiliscr un courant
que l'intrépide nageuse a choisi ce point de
départ, car ce n'est pas là que le détroit est
,Ic moins large, et elle peut avoir à lutter
contre la grande houle de l'ouest, si forte
en ces parages.
Pour les çactfffateurs du Maroc
---cH)-
En réclamant pour ceux qui ont pris part
aux dernières opérations du Maroc, une
médaille comnnSmorativc, la Il France Mili-
taire » désire que justice 'M hommages
soient rendus à ceux qui en 14J2T> et 192G ont
participé à plus de trente COInbats. Et ce
l'ut en effet une véritable guerre : 185 offi-
ciers ont été tués et plus de 14.000 hommes
ont été mis hors de combat. Beaucoup d'of-
ficiers prétendent avoir iplus souffert sur
l'Ouergha des combats sanglants des corps
à corps incessants et des iprivations de. tou-
tes sortes, que pendant une partie de la
Ciramte Guerre de 1914.
Et nous sommes d'accord avec notre con-
frère, quand il écrit : « Jamais on ne fern
assex pour tous ceux qui s'<îxpu».i ient aux
T. O. 10. et qui donnent généreusement leur
snn. pour la France. »
NOTIONS COLONIALES
Comme on parlait, chez les parents du pe-
tit Doudou, d'arbres exotiqucs, quelqu'un
s'avisa de demander à Doudou.
- D'où viennent les bananes, mon petit?
.--- Des bananiers, dit nnudnu.
- A la bonne heure! Et les dattes?
Doudou n'hésita pas :
- Des calendriers!
f.c!; parents ont bien ri.
Si Doudou avait demandé à son tour à ses
père et mère :
Et où poussent les dattes?
Peut-être aurions-nous eu l'occasion de rire
à notre tour.
A la Chambre de Commerce du Dahomey
- ..e
Parmi les questions discutées au cours
d'une récente séance, par la Chambre de
commerce du Dahomey, nous avons noté
entr'auties celle relative à la création de
Magasins Généraux à Cotonou.
L'Assemblée a déjà été appelée il y a deux
ans, à donner son avis sur cette question.
Comme alors, elle estime que la création de
Magasins Généraux à Cotonou ne répond pas
à une nécessité, les maisons de commerce
installées au Dahomey possédant presque
toutes les locaux nécessaires à l'exploitation
de leur commerce. La création de cis maga-
sins coûterait fort cher et les frais de gestion
seraient également très élevés, étant donné
le petit nombre d'usageis. Les marchandises
seraient grevées de frais énormes.
L'Assemblée approuva ensuite la création
d'une commission consultative sur l'exploi-
tation du wharf, ainsi que le choix des mem-
bres chargés de représenter le commerce.
Elle estima toutefois que le soin de choisir
ces deux commerçants aurait dû être laissé
à la Chambre de commerce.
Le président donna lecture de la lettre de
MM. Puzin et Guiguet donnant le compte
rendu de la réunion de cette commission le
18 février 1927. L'Assemblée approuva les
desiderata exprimés et demanda que la cons-
truction du hangar destiné à abriter les pro-
duits entreposés sur le terre-plein du wharf
en face de la maison Fabre, soit entreprise
d'urgence.
Lecture fut donnée d'une lettre du Gou-
verneur relative aux manquants du wharf, et
à ce propos, il cite le cas d'un débarque-
ment de 1.000 caisses de gin arrivées par
steamers Jekri. Ces caisses non cerclées ont
donné lieu à un manquant anormal, et Je
Service du wharf, pour limiter sa responsa-
bilité, se verra dans l'obligation de refuser
les caisses de gin non cerclées. L'Assemblée
reconnaît qu'il est de l'intérêt du Commerce
de recevoir des caisses cerclées qui suppor-
tent mieux la manutention, et rendent les
vols plus difficiles, en cours du transport
entre les steamers et le wharf, ainsi que
dans les magasins de ce dernier. Elle préco-
nise l'emploi de cette mesure pour toutes les
caisses de liquides.
Le président signala que nombre de mai-
sons de commerce ont des difficultés avec le
wharf au sujet des règlements des man-
quants. Celui-ci voulant, à l'instar des Com-
pagnies de Navigation, se retrancher derrière
les clauses de limitation des responsabilités
des connaissements. Il donna lecture d'une
affaire de manquant jugée en 1923 entre le
wharf et une maison de commerce par le Tri-
bunal de Cotonou et dans laquelle le wharf
a été condamné à payer la valeur du colis
manquant. - - - -
Pour mettre fin à ces difficultés qui enve-
niment les rapports entre le commerce et le
service du wharf, il estima que le Gouver-
neur devrait faire établir un contrat régle-
mentant le service du wharf et dans lequel
les droits et les devoirs de chacune des par-
ties seraient nettement définis.
L'Assemblée adopta ce point de vue.
A ioutons que la Compagnie de navigatian
des Chargeurs Réunis vient de supprimer la
surtaxe de fret de 20 contre laquelle la
Chambre de commerce avait protesté au cours
de la séance dont nous résumons les débats.
Et voici qui n'est guère flatteur pour nos
farines.
Informée par le Gouverneur de la colo-
nie que, jusqu'à nouvel ordre, le ravitaille-
ment des colonies en blés et en farines doit
se faire exclusivement en produits étrangers.
la Chambre de commerce du Dahomey a ré-
pondu :
« Ces dispositions n'auront aucune (:on.<:-
quejice fàclieuso sur l'approvisionnement de la
population, les farines étrangères, quoique de
meilleure qualité, revenant meilleur marché que
la farine française.
Quelques rares Maisons, dont la Compagnie
F. A. O. ont. :-ur votre insistance, commandé
en France de la farine en sacs. EH"s la liqui-
dent en ce moment avec, une forte perte. les
houlange!'s ne pouvant. sYn servir pour la fa-
brication d'il pain, qu'en lu mélangeant a\('c tle
la furine américaine. »
Sur le prolongement de la voie ferrée Co-
tonou-Savé jusqu'au Niger à Malanville, le
Lieutenant-Gouverneur de la colonie du >^i-
ger a écrit ce qui suit à la Chambre de com-
merce du Dahomey :
Il Cette voie ferrée assurera, en effet,
l'écoulement normal vers Cotonou de toute
la production de la partie occidentale de la
colonie qui n'a d'autre débouché actuelle-
ment que la Nigéria.
<( Cette région qui ressortit aux Cercles de
Dosso, Niamey et Konni, est particulière-
ment favorisée au point de vue de l'agricul-
ture et de l'élevage puisqu'elle comprend la
vallée du Niger et les trois Dallols Fog-ha.
Maouri et Dosso.
n Avec ses 580.000 habitants, elle compte
parmi les plus peuplées du Niger et les races
qui l'habitent ont témoigné de leur désir de
la mettre en valeur par l'essor que leur ac-
tivité et leurs aptitudes naturelles lui ont
donné au cours de ces dernières années.
Il Il convient d'y ajouter d'une part les
Cercles de Gao, de Dori et de S:y, riverains
du fleuve qui permet de transporter leur pro-
duction jusqu'à Gaya, et d'autre part toute
la zone de la Nigéria qui confine au Haut-
Dahomey et à Dosso.
Il Cette population globale de plus d'un
million d'habitants, composée d'agriculteurs,
d'éleveurs et de commerçants, souffre de l'ab-
sence de moyens de communication.
« Les difficultés qu'elle rencontre pour pLI-
cer sa production ne l'incitent nullement a
la développer ni à exploiter les richesx s
naturelles du sol. 11 est regrettable aussi de
voir la majeure partie des produits locaux.
que notre administration s'efforce d'inten>i-
fier, prendre la direction de la colonie an-
glaise voisine au lieu de profiter a la mé-
tropole qui, dans les circonstances pre-c res.
a besoin de l'aide de ses colonies pour 1,';'
treindre ses achats à l'étranger.
CI Comme il n'existe ni service de douanes,
ni moyens de transports organisés, il n't,>t
pas possible pour le moment de déterminer
exactement le tonnage que ces régions ache-
mineraient vers Cotonou par chemin de ter.
« Mais à défaut d'éléments statistiques pré-
cis, il est permis d'ores et déjà d'affirmer
que l'importance du trafic justifiera l'instal-
lation de la ligne projetée sinon dès les dé-
buts de l'exploitation, tout au moins daus un
laps de temps relativement court.
« Les principales productions susceptibles
d'emprunter cette voie seront :
Il Les denrées vivrières : petit mil, niébés
(haricots du pays), blé, manioc, riz, mais,
sorgho gombo, etc.
Il Les denrées industrielles coton, ka-
pock, tanin, ricin et surtout les arachides
qui ont pris déjà un grand développement.
Il Le bétail : bœufs, moutons, chèvres, «he-
vaux, ânes. Les trois cercles de Dosso, Nia-
mey et Konni comptent plus de 17.000 che-
vaux, 270.000 bovins, 150.000 ovins, 170.000
chèvres et 28.000 ânes qui représentent un
cheptel supérieur de phis du double à celui
de tout le Dahomey.
« Enfin les peaux brutes, tannées ou 4te
filali.
« Il n'est pas douteux (lue la proximité
d'une voie ferrée sera pour toute cette par-
tie du Niger le signal d'un essor économique
analogue à celui qui a été enregistré dans
les autres colonies, notamment le Sénégal:
elle stimulera l'activité des producteurs qui
seront assurés ainsi de récolter le fruit de
leur travail et elle ne manquera pas de fa-
voriser l'installation de commerçants euro-
péens qui faciliteront l'écoulement des pro-
duits du crû, les détourneront désormais de
la Nigéria pour les diriger vers la côte datw-
méenne et la métropole et accentueront l'im-
portance du trafic en sens inverse des pro-
duits d'importation. »
Qu'il nous soit permis de tirer de cet ex-
posé des ressources de la zone occidentale de
la colonie du Niger la conclusion suivante :
N'y aurait-il pas tout avantage à limiter
la colonie du Niger proprement dite à cette
zone et à celle qui borde la Nigéria et à
laisser à l'autorité militaire la zone septen-
trionale ou saharienne que nous verrions vo-
lontiers former avec les zones sahariennes
du Soudan français et de la Mauritanie un
seul territoire militaire de I.A. O.F. placé
sous un commandement unique ?
Cofénc DefJatUr.
L'Aviation Coloniale
-0-0-
Paris-Casablanca
L.UisCll,U-Hleu., l'avion géant Farmun qui,
en raison de la saison avancée, ne put 1 an
dernier achever le programme d'cssais qui
lui était imposé avant d'entreprendre la
traveisée de l'Atlantique, va prochaine-
ment être rééquipé.
On présume que les préparatifs seront
terminés d'ici cinq à six semaines et que
YOiseau-Bleu pourra tenter ou commence-
ment de mors le raid Paris-Casablanca et
retour sans escale.
Perpignan-Casablanca
L'n avion commercial de la ligne Perpi-
gnan-Casablanca, qui avait quitté Perpi-
gnan liicr, il M heures, a pris feu, pour
une cause inconnue, alors qu'il survolait
la ville de Tarrngone (Espagne;. L'uppa-
reil, ainsi que le prévoit le service journa-
lier, devait faire escale it Barcelone.
L'aviateul' Lavinal, qui pilotait l'avion,
ne perdit pas son sung-froid et. chercha à
atterrir en dé^it des flammes sans cesse
grandissantes qui léchaient la carlingue et
les ailes. Mais l'incendie, au lieu de s'atlé-
nuer, en raison de la vitesse de la des-
cente, prit de plus en plus d'importance
et, cemnie le portillon donnant accès à la
cabine des passagers 11e peut s'ouvrir que
de l'extérieur, le passager, M. Duprip-Qro-
rnel, demeurant ;t, quai Vauban à Cette,
qui avait pris place dans l'appareil, Ú. Pc-
pignun, ne put être secouru. Les Ilamines
faisaient ra^e quand l'avion atterrit, et
malgré les secours qui lui fuient portés
aussitôt, le malheureux voyageur fut car-
bonisé.
Le pilote, lui-même, grièvement brûlé
aux mains et sur diverses parties du corps
u dû être transporté en hAte à l'hôpital.
Alan Cobham
L aviateur Alan Cobham, sur le sort de
qui on était fort, inquiet, est arrivé hier à
Aboukir à 1 !i. 15.
Le jubilé d'un missionnaire
--0-0---
68 savants ethnologues et linguistes ont ré-
solu d'offrir au R. P. Schmidt, à l'occasion
de son 60* anniversaire, un livre composé d'au-
tant d'articles importants sur les différentes ma-
tières de leur spécialité.
Le R. P. Schmidt est ce remarquable sa-
vant linguiste et ethnographe qui, le premier,
a établi la parenté des langues de l'Océanie,
même mélancaienne, avec plusieurs groupes de
langues de l'Inde et de l'Indochine, et qui.
pour cette belle découverte, a reçu le prix
Volney, l'une des récompenses les plus appré-
ciées de l'Académie des Sciences.
Le P. Schmidt n'a pas cessé depuis d'ac-
cumuler les titres à l'admiration et à l l'estime
de tout le monde scientifique. Il est le fonda-
teur de la Revue V A nthropos. qui n'a pas son
égale parmi les revues similaires s'occupant
d'ethnologie et de linguistique.
Il est l'organisateur des semaines d'ethnolo-
gie religieuse qui groupent de temps en temps
un certain nombre de missionnaires et de sa-
vants pour enregistrer les nouvelles acquisitions
définitives de l'ethnologie et indiquer aux cher-
cheurs les points les plus intéressants sur les-
quels il convient de pousser leurs recherches.
Le Pape Pie XI l' avait chargé d'organiser
pour le Jubilé l' exposition missionnaire. Il s' en
est acquitté avec succès, et c'est aussi avec le
concours du Pape qu'il vient de fonder le
musée d'ethnographie des missions au Palais
du Latran.
Grâce à son intervention, le Vatican a sub-
ventionné plusieurs missions scientifiques chez
les plus légitimes représentants de la civilisa-
tion primitive de l'humanité : les Pygmées, les
Négrilles, les Mottentots et les Fuégiens,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 74.25%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 74.25%.
- Collections numériques similaires Association catholique de la jeunesse française Association catholique de la jeunesse française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Association catholique de la jeunesse française" or dc.contributor adj "Association catholique de la jeunesse française")
- Auteurs similaires Association catholique de la jeunesse française Association catholique de la jeunesse française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Association catholique de la jeunesse française" or dc.contributor adj "Association catholique de la jeunesse française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451201z/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451201z/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451201z/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6451201z/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451201z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451201z
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6451201z/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest