Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 janvier 1928 23 janvier 1928
Description : 1928/01/23 (A29,N13). 1928/01/23 (A29,N13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451200j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-NEUVIEME ANNEE. N° 13
LE NUMERO : 80 CENTIMES
LUNDI SOIR, 23 JANVIER 1928
Les Annales Coloniales
tm mmowwi et rtrimn sont reçut» m.
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Dutacrtuits i Marstl RUEDEL et L.G. THIBAULT
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om 118
Un roman colonial
oom
La terre de Van Diéme», •ujowd'hni la
Tasmanie, fait partie du Gommonwealth aus-
tralien. Au XVllf siècle, elle provoqua cher
un Français dont on ignore le nom, un projet
de colonisation par certains côtés curieux et
«musant.
La Revue du Pacifique en a donné, dans
ua de ses derniers numbos, une analyse com-
plète avec de larges extraits qui permettent de
bien saisir la pensée de l'auteur. Il
(Jelui-ci écrit au lendemain des défaites
coloniales de la France, et il est à la fois
ipréoccupé d'empêcher toute nouvelle extension
de la puissance anglaise et de procurer à son
pays une compensation à la perte du Canada
et de l'Inde.
Il prête aux Anglais l'intention de s'ins-
taller dans les pays qui s'appelaient alors la
Nouvelle-Hollande et la terre Van Diémen
.qui sont depuis l'Australie et la Tasmanie. Il
pense que, de là, t Angteterre pourrait s'élan-
cer à la conquête du Pérou et du Mexique.
Notre auteur nous paraît se faire quelque illu-
sion sur la distance qui sépare l'Australasie des
cfites américaines et sur la facilité d accès que
présente ce littoral.
Il ne semble pas plus renseigné sur la poli-
Iiqae russe en Extrême-Orient. Il croit que
t établissement de la France en Tasmanie pour-
ran « arrêter l'accroissement redoutable des
forces de la Russie au Kamchatka et dans la
province d'Ocbostko1 qui menacent la mer du
Sud d'une manière alannante. Les Russes ont
déjà établi des ports excellents dans la mer
du Kamchatka, où ils pourraient mettre toute
là marine de l'Europe. C'est là qu'ils font,
dès à présent, un commerce considérable avec
les Chinois et autres peuples à qui ils vendent
leurs pelleteries et les articles que la pêche de
la baleine et du veau marin leur procure. Si
l'on n'oppose point à cette puissance ambi-
tieuse des forces respectables dans cette mer
immense, elle continuera de s'étendre dans
rAmérique septentrionale et sera bientôt en
état de a emparer des riches possessions espa-
gnoles ou de les faire révolter pour en faire
tout le commerce. Les Russes pourraient donc,
de concert avec l'Angleterre, s emparer de
l'Amériaue tout entière, ce qui leur donnerait
la facilité d'envahir l'Asie et peut-être l'Afri-
qm. Si nous voulons prévenir le coup, il n'y
* pas de temps àv perdre : peut-être que, dans
clia ans. il ne sera plus temps d'y penser. Si.
au contraire, la France a des forces dans la
mer du Sud, elle pourra, à la oremicre guerre
contre les Russes, s'emparer du Kamchatka,
d'Ochotckoi et peut-être faire révolter la Sibé-
tie, ce qui couperait la queue d'un serpent. qui
menace tout l'univers ».
Le passage est un peu long, mais il est cu-
lieux. Les idées justes y voisinent avec le
produit de l'imagination la moins réglée et les
erreurs les plus choquantes. Il y a là l'une de
ces anticipations comme on en trouve dans
certains romans de Jules Verne, et en même
temps une ignorance remarquable des possibi-
lités de la politique russe, laquelle, à cette
oue, d' ailleurs, n'était pas très préorcupée
de faire 11 conquête de l'Amérique. Nous y
trouvons enfin une de ces prophéties comme en
font, comme en ont fait de tous temps les hom-
mes qui pe mêlent dm tracer aux gouvernements
les grandes lignes de leur politique d'avenir.
La terre de Van Diémen doit être la base
de la politique frànçaise dans le Pacifique
Sud. L'auteur trouve à la position de cette
lie des avantages qui nous échappent totale-
ment quand nous examinons une carte. La con-
sidérer comme donnant à celui qui l'occupe la
maîtrise du Pacifique méridional nous paraît
excessif, même à l'époque de la navigation à
voile. Il n'est pas moins exagéré de prétendre
qu'elle peut devenir « le centre d'un com-
merce le plus brillant - avec l'Afrique, l'Asie,
I Amérique et une multitude d îles.
Mais à côté de ces opinions qui ne reposent
pas sur l' examen des faits et une connaissance
approfondie de la réalité géographique, il se
(encontre des considérations fort justes sur l'im-
portance de la pêche de la baleine et des
bénéfices qu elle peut donner.
Seulement, le projet ne semble pas bien
saisir l'importance pour les Hollandais de la
colonie du Cap, les raisons pour lesquelles ils
s'en étaient emparés et qui étaient, du reste,
lés mêmes que celles qui avaient, au XVIO siè-
cle, déterminé les Portugais à s'y établir et
qui, plus tard, poussèrent les Anglais à s'en
vemettre - maîtres.
Notre auteur dresse ensuite un plan de colo-
irisation de la terre de Van Diémen. Certes,
Il se trompe sur la valeur intellectuelle des
indigènes de l' Océanie et me paraît n'avoir sur
eux que des renseignements bien superficiels.
Mais, en revanche, il expose une conception
stssez juste des rapports économiques de la
future colonie avec la métropole. La question
du commerce ne peut être résolue, écrit-il, que
dans un sens libéral. « Il conviendrait, ajoute-
t-il, de permettre aux nouvelles colonies de la
mer du Sud de planter des vignes et d'avoir
des manufactures, parce que ces pays, étant
plus voisins de l'Asie que de l'Europe, se-
raient à même de procurer leurs besoins à meil-
leur compte que - - nos négociants pourraient le
faire. Nous devrions penser à faire de la terre
de Van Diémen une nouvelle France qui
puisse faire le commerce de la notion dans tous
les ports des continents et des îles de la mer
des Indes et de la mer du Sud. y
Supposer et soutenir que la liberté écono-
mique donnerait à la nouvelle colonie un essor
économinue rapide "st na* certainement une
ronception fausse. FJte est même nouvelle à
l'époque o fut écrit ce mémoire : car nous
sommes à la veille de la Révolution française.
Mais l'aiiteur a d,.s vues nlus étendes.
"Cette colonie, dont la prospérité future n'est
pas douteuse il en connaît, du reste, assez
mal les re«sources - servira de base nom la
conouête du "rand oavs voisin ci rwte a lors
le nom de Noir"»IV-H",llf»nrV. 11 »» '('tÔt "Hre
mieux remeigaé malheureusement sur la No.
velle-Hollande que lUI la tene de Van Dié-
men. Il lui prête de* richesses que personne
alors ne soupçonnait et une civilisation qui n'a
jamais existé. Il s'imaginait ue les Anglais y
avaient découvert des merveilles qu'ils tenaient
secrètes. Supposition gratuite et qui était une
survivance des procédés en honneur depuis de
longs siècles, puisqu'on peut les faire remon-
ter aux Phéniciens, des découvreurs de terres
nouvelles.
Ces erreurs s expliquent, somme toute, elles
étaient fort répandues à cette époque. Mais ce
qu'il ne faut pas méconnaître, c'est la grandeur
au rêve par lequel se termine cet écrit. « Par
ces moyens bienfaisants la conquête et l'or-
ganisation des terres océaniennes - l'on for-
merait presque subitement un puissant empire
dans cette partie du monde sans répandre de
sang, ce qui nous assuresak pour jamais l'amour
de tous ces peuples, la supériorité dans l'Inde
et la souveraineté des mers. Bientôt, l'op par-
lerait la langue française dans tous les coins
de l'univers et la nation entière parviendrait à
un point de splendeur où nulle puissance riIari-
time n'est encore parvenue
Le projet ici se transforme facilement en
un rêve. Et c'est pourquoi nous avons écrit en
tête de cet article que c'était un roman.
Un roman parce qu'il ne répondait ni à la
réalité politique ni à la réalité économique de
cette fin du XVII" siècle.
S'imaginer que les gouvernements font de
la colonisation parce que tel cet leur caprice
est une conception un peu enfantine, quoiqu' on
en trouve encore trace dans des manuels sco-
laires et qu' on l'enseigne dans certaines écoles.
Penser que c est l'amour - de la patrie, le souci
de sa grandeur qui a déterminé les conqué.
rants, les fondateurs d'empires, est la chose
la plus contraire à la vérité qui se puisse ima-
giner. On a écrit, il y a quelque soixante ans,
la vie d'hommes comme Dupleix, et bien avant
celles de Clive et de Hastings, où pareilles
thèses étaient soutenues. La vérité s' est cepen-
dant fait jour, et les apologies lui ont paru
contraires. Aussi, si aujourd'hui on les lit,
c'est pour l' agrément du style et non parce
qu'on croit y trouver l'expression de la réalité
historique.
La rrance de la période qui précéda immé-
diatement la Révolution ne pouvait guère être
une puissance coloniale. Et si elle pouvait
désirer la possession de certains pays suscep-
tibles de lui donner des produits qu'on ne trou-
vait ni en Europe, ni dans le monde méditer-
ranéen, si elle pouvait s'intéresser aux Indes,
les terres de la mer du Sud lui étaient totale-
ment indifférentes comme elles le furent en
partie aux Anglais jusqu'au moment où l'on
découvrit les mines d or d'Australie. C'est
pourquoi ce projet, même s'il était parvenu à
h connaissance des gouvernants, aurait eu peu
de c hances d'être accepté.
Cependant. malgré tout ce qu il a de chimé-
rique et qui l'apparente à un roman, ce projet
n est pas dépourvu d'intérêt. Il nous montre
les vues, en matière coloniale, d'un Français
qui paraît avoir beaucoup voyagé et s'être
préoccupé de l'avenir de son pays. Fut-il un
précurseur ? Il serait excessif de le prétendre.
Mais c'était un domine à l'imagination auda-
cieuse, sinon brillante.
Henry Fontawer
Député du Cantal.
A la commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
0-0
M. Auguste Hrunet a été nommé rappor-
teur de la proposition de loi (n° 52217), de
MM. Jean François, Auguste ïlrunct ei l)u-
cos, tendant à appliquer aux Antilles, à la
Réunion et à la Guyane la loi du 10 etl-ccm-
bre ioo,4 (art. 343 du Code d'instruction cri-
minelle).
M. Auguste Brunit a été nommé rappor-
teur, pour avis, de la proposition de loi
(nO 5223), de M. Morinaud, tendant 1" à
assimiler (pour les fonctionnaires anciens
combattants) au temps de services civils
effectifs en Algérie, aux colonies et dans
les protectorats, le temps pendant lequel ils
ont été mobilisés ; 20 à les faire bénéficier
pour leur retraite des majorations coloniales
- Renvoyée, pour le fond, à la commission
des pensions civiles et militaires.
BROUSSES
& BROUTILLES
--()o()-
Té, parbleu
Le volcan Krakatoa, présentement en train
de vomir ses entrailles, ce n'est pas chez
nous. Tout de même. c'est tiès colonial au
point de vue néerlandais : d'après une dé-
pêche reçue par le Times, « le Gouvernement
des Indes néerlandaises a envoyé sur les lieux
un navire poseur de mines, pour parer à
toute éventualité ».
Comme ma culture a quelques lacunes
dans tous les ordres de la connaissance ---, il
arrive un moment où il faut bien quitter ses
chères études pour gagner sa vie je me
suis demandé un hon moment comment un
navire poseur de mines pouvait parer à toute
éventualité volcanique.
Un Marseillais de mes amis est venu à
mon aide :
- Té. narbleu, en faisant sautc1 !e volcan,
m'a-t-il dit.
Aurtîon
'-------"--' - ..,. - ------.---
Le sinistre aux Nouvelles Hébrides
--()-,)--
Les renseignements complémentaires qui
nom onf él": donnés sur l'incendie survenu à
Vila dans la nuit du 17 au 18 janvier noua
font savoir rue. les Comotoirs Français des
Nouvelles-Hybrides (Etablissements Ballande)
sont les victimes de ce sinistre.
M. Ocligny est parmi les victimes françaises.
(Par dépêche.)
La politique française
en Cootiinotiine
i
Le Gouverneur de la Cocf&t-
c1ane\ M. de la IhtJUf, a esquissé
- très - heureusement les résultats de 1
la faUttque française en Cochtnchirte à la
dernière réunion du Conseil colonial.
Il a montré que malgré l'opposition des
extrémistes, de ceux qui ne sont pas satis-
faits de la paix française eh Coc/rincftine, la
France a su accomplir un rôle bienfaisant
dans ce pays. La population se rend compte
que dans cette contrée, où tant de domina-
tions ont passé, la France la première établit
Vordre dans une liberté individuelle qui ne
froisse personne. L'oeuvre réalisée, avec le
concours des annamites, n'est pas contesta-
ble. Elle se manifeste par 7.360 kilomètres
de routes, 650 kilomètres de canaux pri-
maires, 246 kilomètres de voies ferrées, 228
formations hospitalières ou sanitaires, 1.400
écolest 1.900.000 hectares de terres mis en
valeur et conquis sur des marécages ou la
foret, alors que pour une superficie totale
de 5.700.000 hectares, les terres cultivées ne
dépassaient pas 675.000 Ita. en 1883.
Les terres cultivées suivant les méthodes
européennes, soit par des Européens, soit
par des indigères représentent 4 de la
surface de la colonie et 9 des terres mises
en culture.
Les rizières représentent 180.000 ha, 1er
hévéas 51.000 h., les cocotiers 1.800, les
caféiers 900, la canne à sucre 800, la citro-
nelle 600, les iloeis 300, le kapok 280, le
poivre 175, le coton 65, la vanille 20 lia,
La présence de la France en Cochin-
chine se justifie donc par d'immenses ser-
vices rendus à la Colonie. File la met d'ail-
leurs à l'abri de convoitises qui, n'était sa
présence, s'exerceraient bientôt par de puis-
sants voisins.
Il s'ensuit que si la Francs est attachée
à une politique libérale, si elle est prête d
consentir aux indigènes toutes les libertés
compatibles avec le maintien de l'ordre dans
le cadre fixe de la souveraineté française,
elle est aussi fermement décidée à ne pas
laisser porter atteinte à ce principe de souve-
raineté. Ce programme, si d'ailleurs il n'a
pas l'adhésion d'une petite minorité d'agités,
reçoit celle de tous les Français de Cochin-
chine et de tous les indigènes de bonne foi
et de bon - sens.
Les demandes de concessions sont nom-
breuses. On en compte actuellement plus de
20.000 en instance. Le cinquième des terres
cultivables des villages a été réservé à la
petite colonisation annamite et le Gouver-
neur de Cochinchine a fixé ces lotissements
de 5 à 10 ha. Si les grosses concessions sont
entourées des garanties nécessaires, il n'est
pas douteux qu'elles soient elles-mêmes avan-
tageuses à la Colonie. On ne petit pas de-
mander aux capitaux qui consentent à s'em-
ployer aux Colonies pour les mettre en œuvre
qu'ils ne soient pas assures d'un bénéfice
corres pondant aux risques courus.
Les caisses de Crédit agricole destinées à
favoriser la mise en culture des terres, fonc-
tionnent dans dix-sept provinces. Elles
comptent actuellement 7.000 adhérents et ont
consenti fil 1926 plus de 5 millions de pias-
tres de prêts.
La situation financière de la Colonie est
! excellente. Le budget de 1926 a laissé un
reliquat de 842.192 piastres.
Le mouvement commercial de la Cochin-
chine a été, en 1926, de près de 6 milliardJ.
En 1860, première année de Vouverture du
Port de Saigon, de 7.700.000 francs. 7.es
exportations de riz, qui se sont élevées Van
dernier il 1..100.000 tonnes étaient alors de
53-939 tonneaux.
La balance commerciale de 1926 s'est sol-
dée par un excédent des exportations sur
des importations de 1 milliard 134.829.000
francs et le commerce extérieur de la Colonie
(imporlaliollJ d exportations) a été en aug-
mentation de 1 milliard 7 (6.151.000 francs.
I.a part de la France dans les exportations
est de 25 'Y>, tandis qu'elle atteint 49 el 50
dans les importations..
A la fin de son discours. M. de la Brosse
a comparé la situation de la Cochinchine à
celle du Siam pour répondre aux malveil-
lances des extrémistes indigènes. le Siam,
malgré ses 10 mi/liens d'habitants n'entre-
tient que .1°0 écoles avec .10.000 élèves, alors
que la Cochinchine, qui n'a que 4 millions
d'habitants, compte plus de 1.400 écoles
fréquentées par 112.000 élèves. Le commerce
du Siam, qui est de 427 millions de licatix.
est bien inférieur à celui de la Cochinchine.
Par contre, le budget royal s'élevait en 1924
à 90 millions de ticaux, soit QOO
millions de francs, alors que le total des
budgets de la Cochinchine est de 38 mil-
lions de piastres. soit 4^6 millions de francs.
Bref, la France qui s'est assigné le rôle
tutélaire d'instruire, d'assister, d'enrichir
l indigène, l'a accompli et VAdministration
de la Colonie, qui connaît la grandeur et
la nécessité de cette politique, la poursuivra
evee vigilance et sans défaillance. L'action
de la France et l'action de VAunam doi-
't'c',;1 se poursuivre dans une constante Il
conf iante collaboration. C'est à ce titre oue
tontes deux unies elles affirmeront un des
plus beaux foyers de civilisation sur les
bords du Pacifique.
Charleit Debierre
Stnntciir du Word
Une crise d 1 caoutchouc
La Chambre des représentants de Washing-
ton a entendu M. llower lui exposer qu'une
disette de caoutchouc est h craindre en rai-
son de l'application du plan Stevenson et,
qu'f'n conséquence, il a établi un projet de
loi autorisant la formation de syndicats
d'achats assez puissants pour lutter contre
les ententes et cartels étrangers.
Le Film en A. E.F.
o
Le lunch d'adieu offert à la Mission ciné-
matographique du Comité de Propagande co-
loniale par le film a eu lieu ce matin à onze
heures à l'Hôtel Crillon.
M. Henry Paté, qu'entouraient de nom
breuses personnalités du monde parlemen-
taire et colonial, a tout d'abord remercié M.
Fernand Bouisson, président de la Chambre
des députés, de témoigner par sa présence
l'intérêt du Parlement à la mission que diri-
gera M. Le Somptier, son condisciple, au
Lycée de Rouen, intérêt qui ne se départira
pas, a assuré M. Fernand Bouisson.
Le but du Comité est de mieux faife con-
naitre notre empire colonial tant au point
de vue géographique qu'au point de vue éco-
nomique. et surtout de montrer de quels dé-
vouements est faite l'œuvre de la civilisation
française.
Mlle Marquisette Bosky emportera là-bas la
beauté française, M. Specht qui vient de re-
cevoir la Légion d'honneur au titre' de la
mission Haardt Audouin-Dubreuil, sera le
premier opérateur, et cela nous promet de
bien jolies vues. MM. Cogniat et Savary
compléteront la mission d'un effectif faible,
mais d'une qualité exceptionnelle. Le Petit
Parisien publiera le journal de route et M.
Aubert éditera le film.
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
retenu à la présidence du Conseil, arriva en-
suite pour dire toute l'importance de cette
mission qui facilitera grandement la propa-
gande coloniale à laquelle son département
consacre tous ses efforts. M. Léon Perrier
Ajoute qu'il espère que l'Exposition Coloniale
ae Paris pourra donner ce film, preuve tan-
gible des résultats obtenus en un temps rela-
tivement court dans l'Afrique Equatoriale
française où l'expansion économique a ren-
contré de si grandes difficultés.
S. D.
DEPARTS
--0-0--
MM. Auguste Brunet et Lucien Gasparin,
députés tic l'ile de La Réunion, quitteront
Paris à la fin de la semaine pour rejoindre
leur colonie. Ils s'cmharqueront le jeudi
2 février à 4 heures à Marseille.
L'Aviation Coloniale
--0+-
Randonnée africaine
Les avions de la mission, aérienne afri-
caine, pilotés par le commandant Gama et
par le servent Laf année hère, viennent de
terminer, dans des conditions excellentes,
le voyage Dakar, Bamako, Tombouctou.,
Niamey, Ouagadougou, Bamako, Dakar, où
ils ont atterri liier à 13 heures.
i tions utmosphériques difficiles et par une
rude chaleur, ce qui dénote de la part des
duux pilotes des qualités exceptionnelles
d'endurance.
,Les appareils se sont fort bien comportés
durant les l £ 000 kilomètres déjà parcourus,
en 50 heures de vol à une moyenne de
212 kilomètres heure.
Alan Cobham
L'aviateur sir Alun Cobham, qui avait
iiuilté Malte le 21 janvier, est. arrivé le
même jour à Hen^hu/i. U a été attendu hier
en vain à Aboukir.
M devnit voler d'une seule traite jusqu'à
Aboukir, III/lis cou une la distance est d'en-
viron .KT»<) milles, il est permis de penser
I'u'il s'est, un-été à Tabiuk, à mi-route, et
un esjtère recevoir de ses 'nouvelles. Ce-
pemUint, h; fait qu'il n'a pas envoyé de si-
gnaux laisse des inquiétudes. Une enquête
est fuite à TabruU et il Sol uni, où il aurait
pu également atterrir.
Congo Belge
La ligne aérienne Boma-Elisnbethvillû via
Léopoldvillc sera ouverte au service postal
a partir du 31 janvier courant.
Les correspondances a transmettre par
I:cttc nouvelle voie devront être revêtues
par les expéditeurs de l'étiquette spéciale :
Il Par avion » et de la mention : « Par
avion de Borna à Léopoldville et Elisabeth-
ville ». Elles seront, en outre, passibles
d'une surtaxe aérienne lixée uniformément
il 1 fr. 25 par 20 grammes ou fraction de
20 grammes d'excédent.
L'emploi de l'avion assure aux corres-
pondances sur les moyens de transport or-
dinaire un gain de :
21 à 48 heures pour Léopoldville :
4. ¡\ 5 jours pour le district du Kwanga
et le district. du lac Léopold II, sauf Bolobo
et Lukolela ;
10 il 15 jours pour les districts de Kasai
d du Sankuru.
Les correspondances avion ordinaires ou
recommandées sont, au départ de France,
acheminées Il via Anvers » par les paque-
bots de la Compagnie belge maritime du
Congo belge, qui assure la coïncidence à
Borna avec ie service aérien dont il s'agit.
Les départs d'Anvers ont lieu tous les dix-
huit jours environ. Se renseigner dans les
bureaux de poste en ce qui concerne les
dates exactes de départ.
Le c holéra vaincu 1
Nous signalions, dans notre numéro du
19 janvier, l'effort du (iouvernement britan-
nique pour enrayer les ravages du choiera
aux Indes.
Les efforts de nos services sanitaires colo-
niaux d'Indochine n'ont pas été moins agis-
sants. En '027. plus de 7 millions d'indivi-
dus ont été vaccinés contre cette maladie.
Pendant les sept premiers mois de l'année 1
dernière, l'Institut Pasteur d'Indochine a
fourni () million:, de doses de vaccin.
Grâce au travail considérable des labora-
toires de notre grande colonie, on a pu truc-
tuéusetiient lutter contre l'invasion choléri-
que venue de l'Inde, par les portes ouvertes
des frontières Cambodge-Siam et Laos-Siam.
La vigilance du corps sanitaire indochinois
et ses movens d'action permettent donc d'es-
nérer que le redoutable fléau disparaîtra
bientôt de nos possessions.
En tous les cas, l'exemple de l'Indochine,
qui a réussi à vacciner plus 'ùe 7.000.000 d'in-
digènes et d'Européens, r ",t h signaler.
Soignons nos emballages
Qui de nous, étant aux colonies, n'aurait
pas préféré payer un peu plus cher pour re-
cevoir en bon état et au complet les colis
qu'on nous envoyait de la métropole ?
N'existe-t-il pas à Paris une grande maison
d'alimentation à laquelle on s adresse plutôt
qu'à sa concurrente d'égale importance, à
cause du meilleur emballage de ses produits ?
Les fournisseurs réalisent une économie
mesquine en ne soignant pas leurs emballa-
ges et ils risquent surtout de perdre leur
clientèle.
C est ce que faisait remarquer le colonel
belge Koller, dans son rapport au Congrès
international de l'organisation scientifique du
travail.
Ce chef de service au ministère des Colo-
nies du Gouvernement belge constate tout
d'abord la supériorité des emballages fran-
çais, japonais, américains et surtout anglais
sur les emballages belges. Il est bien aima-
ble à notre égard, mais plus juste vis-à-vis
des Anglais.
« Beaucoup d'expéditeurs, écrit M. Koller,
doivent apprendre comment les produits les
plus variés doivent être emballés, non seule-
ment pour résister aux épreuves générales
du chargement et du déchargement, mais
pour satisfaire aux conditions spéciales de la
manutention dans la colonie.
« Dans l'industrie et le commerce moder-
nes et principalement pour tout ce qui se
rapporte au commerce d'exportation colo-
niale, l'emballage des produits joue de nos
jours, un rôle considérable et généralement
méconnu. -
« Rares sont les usines où existe un ser-
vice d'emballage scientifiquement organisé et
dirigé par une compétence rompue à toutes
les exigences des expéditions lointaines. En
règle générale, on confie à un magasinier ou
à un contremaître, homme de confiance, le
soin de s'occuper de cette partie du travail ;
on ne réalise aucun progrès, on continue la
routine et on agit un peu comme si le mar.
ché ouvert à l'industrie ne dépassait pas les
frontières du pays.
« L'innuence de l'emballage, ajoute M.
Koller, est considérable au point de vue de
la bonne arrivée de la marchandise quelle
qu'elle soit : verres à vitre, porcelaine, tis-
sus, émaux, machines, etc. Il est fréquent
d'assister à l'ouverture de colis pour les-
quels des frais énormes ont été payés et d'y
trouver une marchandise ayant "pcrdu tout ou
partie de sa valeur.
« Les pertes d'huile, essence, pétrolq, lors-
que ces marchandises ne sont pas placées en
tts en fer solides et emboutés, sont énor-
mes : les touques ordinaires en fer blanc ne
résistent pas à l'évaporation intérieure pro-
duite par la chaleur ; - les - caisses se déclouent
et, souvent, les clous s enfoncent dans les
touques lors de la manutention, ce qui pro-
voque un coulage intense et dangereux pour
les liquides inflammables.
« Les Compagnies de navigation sur le
fleuve ne consentent plus à transporter ces
liquides dans de tels bidons à cause du dan-
ger. La préparation spéciale à chaque mar-
chandise est également de grande impor-
tance : des jambons parfaitement emballés,
arrivent en pleine décomposition par suite
d'une préparation défectueuse ou insuffisante,
des cigares, cigarettes troués par les insectes,
alors que - l'emballage extérieur est intact,
etc., etc. »
En ce qui concerne nos propres colonies,
il nous suffit de rappeler les sommes consi-
dérables que les wharfs de Cotonou et de
Grand-Bassam sont obligés de payer chaque
année par suite des vols et des avaries dus
les uns et les autres en grande partie au dé-
faut d'emballage.
Nous ne saurions donc trop conseiller aux
expéditeurs de produits ou denrées de toutes
sortes de recourir aux emballeurs spécialistes
qui ne font pas défaut en France et qui, il
faut le reconnaître, prennent les plus grands
soins des objets qui leur sont confiés.
Mn.nl
Prochain voyait do ri des Belges
S. M. Albert 1er, roi des Belges, serait
disposée à se rendre en juin prochain au
Congo belge, où elle assisterait à l'inaugura-
tion du nouveau chemin de fer du Bas-Congo
à Katanga.
Ce ne serait pas la première fois que le
roi Albert irait au Congo. En 1909, alors
qu'il n'était que le prince héritier, il accom-
plit un voyage d'excursion dans toute la co-
lonie, voyage dont le Congo tira de grands
profits.
SÉNAT BELGE
---(l---
Le budget des Colonies
Le prince Léopold de Belgiue a suivi avec le
plus grand intérêt les discussions du budget
des Colonies au Sénat belge. Le prince a pris
lu parole au cours du débat.
Au Congo belge'
0
La nouvelle malle congolaise Albertvilll dont
nous Il vous annoncée lu construction dans les
chantiers de Saint-Nazaire vient d'arriver a An-
vers, d'un elle partira SIJUS peu pour Matadi
Un voyage du prince héritier d'llalle 1
t- o --
S. A. H. le prince héréditaire d'Italie s'embar-
que le 27 courant à Tarente, ;i burd du San-dtor-
I/in pour un gralld \oyage en Afrique et en
Asie.
Le pl.lice Iluinberl fera d'abord un séjour en
r.^vple. Il débarquera a Alexandrie; il se rendra
i nsuile dans l'intérieur du pays et ira visiter
l'oasis de Djarabub. à la frontière de la r.yre-
iia'que. il rejoindra ensuite le Nil, qu'il remon-
tera, et excursionneia a l.ouqsor et aux l\\ra-
inities.
Son \ltesse Hoya'.e ira ensuite à Massaoua.t'uis ;
le se rendra, par 1 éan Indien, à
In Somalie italienne. U abordera ail port de
\In;¡dhj'il). |.r navire mouillera également à
Kisamago. chef-lieu de la colonie du .labaland.
Le vo\a«_'e de retour se fera par la cote asia-
tique de l'o van Indien. Le prince a l'intention
de rendre à celle occasion aux souverains d'Af-
ghanistan la \isile officielle qu'ils viennent de
faire à Home.
Apres avoir visité un port persan, le San (Hor-
fjio louchera le Yémen, remontera la Mer Hong-»
(It- lit
Prince >e rendra à Jérusalem et dans les autres
lieux saints.
('est à la suite .le ce pèlerinage qu aura lieu
le retour en Italie.
L'EXPOSITION COLONIALE DE 1931
--0.0--
Le Commissariat Général de l'Exposition
Coloniale internationale de 1931 sera trans-
féré dans les premiers jours du mois pro-
chain dans les locaux du Grand Palais, qui
étaient antérieurement affectés au Conunis-
sariat Général de l'Exposition des Arts Dé-
coratifs.
Les travaux de construction du Palais
permanent des expositions commenceront
sans doute à la fin de l'année. ainsi que cer-
taines autres constructions.
L'Emprunt prévu pour la mise en oeuvre
de cette importante manifestation ne sera
pas réalisé avant 1229.
8.a –-
A LA CHAMBRK
ADOPTION DE PROJETS DE LOI
BUlls sa séuiicti de samedi dernier. et-
verte il quinze heures, souR la présidence
de M. Bouilloux-Lufont, vice-president, te
Chambre a udopté les projets de loi ci-der
sous :
llr(iiet de loi rendant applicable aux Antil-
les et à la Réunion la loi (tu 27 mars 13 mtêfr
liant l'article 317 du code pénal sur l'avortem.
froid de toi fendant à rendre applicables aux
mutilés de guerre de 100 p. 100 pour blessure re-
çue au cours des opérations du Maroc et du lA-
vànt les dispositions de la loi du 26 décembre
v.m.
Projet de loi modifiant l'article :t de la loi Un
21 futile t rJ2& portant réorganisation du corps
des interprètes militaires de langue arabe.
Aux ternies de l'article unique deYe projet de
loi l'urllcle 3 de lu loi du 24 juillet Ile") portant
réorganisation du corps des interprètes militai-
res de langue urabe est oUlJrugé et remplacé par
le suivant :
« Les ofticiers interprètes de 3o classe se re-
crutent parmi les interprètes stagiaires citoyens
Français ou naturalisés Français ayant deux oïl-
nées de stage. Ils sont promus officiers inter-
prètes de 2e classe lorsqu ils ont accompli deux
ans de grade. D
Projet de loi portant approbation des comptes
définitifs des Colonies dont des emprunts sont
garantis par l'Etat.
Aux termes de l'article unique de ce projet de
loi,
« Sont approuvés les comptes définitifs pour
l'exercice IM) des colonies de l'Afrique ocriV-
dentale française, de Madagascar, de l'Indochine,
de l'Inde et de l'Afrique equatoriale française.
« Ces comptes sont arrêtés 111 recettes et en
dépenses tant ordinaires qu'cxtraordhlllires aux
chiffres ci-après
Afrique occidentale française
fi rtccettes : 478.264 fr. 85.
« Dépenses : W.238.473 fr. 3L
Madagascar
« ftecettes : 8C.0CW.2II fr. 48.
« Dépenses : 72.580.378 fr. 73.
Indochine
CI Recettes en piastres : tiO.71iS.5i7 fr. 42.
"Recettes en francs, savoir : « Budget an-
nexe de l'emprunt de 90 mutions. :J.aJ.70li 04.
.< f)(openseg en piastres : 5i.yt7.77u fr. 42.
« Dépenses en franco : savoir :
.< Budget annexe de l'emprunt de 90 millions,
1.933.773 7t.
Inde
Il Itecettes en roupies : 3.010.013 393.
« Dépenses en roupies : 3.010.013 303.
Budget annexe de l'emprunt
•« lteeettes en roupies 074.010.523.
« Dépenses en roupies : 074.610.623.
Afrique équatoviale française
u Recettes 8.041.020.01.
Dépenses : S.033.083 10.
Opposition à des votes sans débat
M. Maurice Viollette a déclurô luire opposa.
tion au vote sans début de la proposition de loi
du M. Morinaud, tendant u instituer, dans tes
conseils municipaux d'Algérie, un postu d adjoint
indigejic choisi parmi les conseillers élus par les
indigènes, uytmt une inodilkution de texte il pro
poser.
M. l'ciutier il déclare sYippii.-a-r au II'I sans
débat du projet de loi coiuiTiiant l'exploitation
des M'ivices maritimes postaux entre la France,
les Antilles et l'Amérique Centrale, ayant des
observations à présenter.
.1.
Entente franco-espagnole
--0-0-
Au nord d'Ouezzan ont eu lieu des échan-
ges de vues' entre officiers de renseignemeub
français et espagnols. Ces conversatioru ont
porté sur l'organisation de certaines fractions
qui, demeurant dans l'une ou l'autre des zones,
possèdent néanmoins des biens de l'autre côté
de la frontière. On a également arrêté certaines
mesures à prendre contre les rôdeurs qui, après
avoir accompli quelques méfaits d'un côté, se
refugient ensuite en zone voisine.
(Par dépêche.)
0» --,--
Le statut de Tanger
--0-<>---
l.a question de Tanger qu'un a ou jus-
qu'à présent, tant de peine à résoudre, sé-
rail sur le point d'outrer dans une non-
ville phase oràoo à do récentes tractations
cutanées par la voir tre l'aiis et Madrid.
--,-----,-_ - ---..,--
La Flibuste coloniale
Notre excellent confrère Commentaires pu-
blie les deux échos suivants :
Préparation
Animation des Comptoirs Africains. On
prépaie l'assimilation des titres nouveaux.
Le magicien
La Société des m Comptoirs Sénégal.us » a
été constituée en 11)24 pour exploitei le> éta-
blissements que possédait, au Sénégal, la
« Maritime et Commerciale du Pa< ititpie »,
en déconfiture. Par la suite, la SnI Id a
étendu son activité à la Côte d'Ivoire, puis
l'intervention du irron; o Homberg l'a fait
sortir de son obscurité.
Actions et parts < Comptons Scnéjialais »
1 i <' U
sont maintenant inMiitcs à la cote olti.ielle
à“Paris et dans diveisen cotes provinciales.
l es 82.000 actions, à 4:0 francs l'une, les
S.ckk) parts, à 3.000 francs l'une, represen-
trnt GS millions et demi environ, soit un peu
plus de trois fois le montant de 1';I<\if net
calculé d'après le dernier bilan, l e- béné-
fices de 1 <126-27 sont capitalisés à 2,20 %l
Cela tient de la magie. Reste à savoir si
cela durera. On en peut douter. Sans doute
les résultats de l'exercice 1Q27-2S seront meil-
LE NUMERO : 80 CENTIMES
LUNDI SOIR, 23 JANVIER 1928
Les Annales Coloniales
tm mmowwi et rtrimn sont reçut» m.
hmaM êà |gim>al.
Dutacrtuits i Marstl RUEDEL et L.G. THIBAULT
fm la* iHtolu puèUés ému notre (iwil m mmmmt
été fipwMlf eHani lat Amum fn mu m
"L OIOTIDI.I
MMMlio. & Administration :
M, IM ft MMfetf*
PARIS 0"
* Mm. I LOUVMI IMf
- RICHIUIU INC
abonheieits
–c U supplément illustré :
U»aa «llafc I Mate
FrMMtt
Ciliilil tll, I» » K •
bruw. - t.. - t il
On - bm tom
om 118
Un roman colonial
oom
La terre de Van Diéme», •ujowd'hni la
Tasmanie, fait partie du Gommonwealth aus-
tralien. Au XVllf siècle, elle provoqua cher
un Français dont on ignore le nom, un projet
de colonisation par certains côtés curieux et
«musant.
La Revue du Pacifique en a donné, dans
ua de ses derniers numbos, une analyse com-
plète avec de larges extraits qui permettent de
bien saisir la pensée de l'auteur. Il
(Jelui-ci écrit au lendemain des défaites
coloniales de la France, et il est à la fois
ipréoccupé d'empêcher toute nouvelle extension
de la puissance anglaise et de procurer à son
pays une compensation à la perte du Canada
et de l'Inde.
Il prête aux Anglais l'intention de s'ins-
taller dans les pays qui s'appelaient alors la
Nouvelle-Hollande et la terre Van Diémen
.qui sont depuis l'Australie et la Tasmanie. Il
pense que, de là, t Angteterre pourrait s'élan-
Notre auteur nous paraît se faire quelque illu-
sion sur la distance qui sépare l'Australasie des
cfites américaines et sur la facilité d accès que
présente ce littoral.
Il ne semble pas plus renseigné sur la poli-
Iiqae russe en Extrême-Orient. Il croit que
t établissement de la France en Tasmanie pour-
ran « arrêter l'accroissement redoutable des
forces de la Russie au Kamchatka et dans la
province d'Ocbostko1 qui menacent la mer du
Sud d'une manière alannante. Les Russes ont
déjà établi des ports excellents dans la mer
du Kamchatka, où ils pourraient mettre toute
là marine de l'Europe. C'est là qu'ils font,
dès à présent, un commerce considérable avec
les Chinois et autres peuples à qui ils vendent
leurs pelleteries et les articles que la pêche de
la baleine et du veau marin leur procure. Si
l'on n'oppose point à cette puissance ambi-
tieuse des forces respectables dans cette mer
immense, elle continuera de s'étendre dans
rAmérique septentrionale et sera bientôt en
état de a emparer des riches possessions espa-
gnoles ou de les faire révolter pour en faire
tout le commerce. Les Russes pourraient donc,
de concert avec l'Angleterre, s emparer de
l'Amériaue tout entière, ce qui leur donnerait
la facilité d'envahir l'Asie et peut-être l'Afri-
qm. Si nous voulons prévenir le coup, il n'y
* pas de temps àv perdre : peut-être que, dans
clia ans. il ne sera plus temps d'y penser. Si.
au contraire, la France a des forces dans la
mer du Sud, elle pourra, à la oremicre guerre
contre les Russes, s'emparer du Kamchatka,
d'Ochotckoi et peut-être faire révolter la Sibé-
tie, ce qui couperait la queue d'un serpent. qui
menace tout l'univers ».
Le passage est un peu long, mais il est cu-
lieux. Les idées justes y voisinent avec le
produit de l'imagination la moins réglée et les
erreurs les plus choquantes. Il y a là l'une de
ces anticipations comme on en trouve dans
certains romans de Jules Verne, et en même
temps une ignorance remarquable des possibi-
lités de la politique russe, laquelle, à cette
oue, d' ailleurs, n'était pas très préorcupée
de faire 11 conquête de l'Amérique. Nous y
trouvons enfin une de ces prophéties comme en
font, comme en ont fait de tous temps les hom-
mes qui pe mêlent dm tracer aux gouvernements
les grandes lignes de leur politique d'avenir.
La terre de Van Diémen doit être la base
de la politique frànçaise dans le Pacifique
Sud. L'auteur trouve à la position de cette
lie des avantages qui nous échappent totale-
ment quand nous examinons une carte. La con-
sidérer comme donnant à celui qui l'occupe la
maîtrise du Pacifique méridional nous paraît
excessif, même à l'époque de la navigation à
voile. Il n'est pas moins exagéré de prétendre
qu'elle peut devenir « le centre d'un com-
merce le plus brillant - avec l'Afrique, l'Asie,
I Amérique et une multitude d îles.
Mais à côté de ces opinions qui ne reposent
pas sur l' examen des faits et une connaissance
approfondie de la réalité géographique, il se
(encontre des considérations fort justes sur l'im-
portance de la pêche de la baleine et des
bénéfices qu elle peut donner.
Seulement, le projet ne semble pas bien
saisir l'importance pour les Hollandais de la
colonie du Cap, les raisons pour lesquelles ils
s'en étaient emparés et qui étaient, du reste,
lés mêmes que celles qui avaient, au XVIO siè-
cle, déterminé les Portugais à s'y établir et
qui, plus tard, poussèrent les Anglais à s'en
vemettre - maîtres.
Notre auteur dresse ensuite un plan de colo-
irisation de la terre de Van Diémen. Certes,
Il se trompe sur la valeur intellectuelle des
indigènes de l' Océanie et me paraît n'avoir sur
eux que des renseignements bien superficiels.
Mais, en revanche, il expose une conception
stssez juste des rapports économiques de la
future colonie avec la métropole. La question
du commerce ne peut être résolue, écrit-il, que
dans un sens libéral. « Il conviendrait, ajoute-
t-il, de permettre aux nouvelles colonies de la
mer du Sud de planter des vignes et d'avoir
des manufactures, parce que ces pays, étant
plus voisins de l'Asie que de l'Europe, se-
raient à même de procurer leurs besoins à meil-
leur compte que - - nos négociants pourraient le
faire. Nous devrions penser à faire de la terre
de Van Diémen une nouvelle France qui
puisse faire le commerce de la notion dans tous
les ports des continents et des îles de la mer
des Indes et de la mer du Sud. y
Supposer et soutenir que la liberté écono-
mique donnerait à la nouvelle colonie un essor
économinue rapide "st na* certainement une
ronception fausse. FJte est même nouvelle à
l'époque o fut écrit ce mémoire : car nous
sommes à la veille de la Révolution française.
Mais l'aiiteur a d,.s vues nlus étendes.
"Cette colonie, dont la prospérité future n'est
pas douteuse il en connaît, du reste, assez
mal les re«sources - servira de base nom la
conouête du "rand oavs voisin ci rwte a lors
le nom de Noir"»IV-H",llf»nrV. 11 »» '('tÔt "Hre
mieux remeigaé malheureusement sur la No.
velle-Hollande que lUI la tene de Van Dié-
men. Il lui prête de* richesses que personne
alors ne soupçonnait et une civilisation qui n'a
jamais existé. Il s'imaginait ue les Anglais y
avaient découvert des merveilles qu'ils tenaient
secrètes. Supposition gratuite et qui était une
survivance des procédés en honneur depuis de
longs siècles, puisqu'on peut les faire remon-
ter aux Phéniciens, des découvreurs de terres
nouvelles.
Ces erreurs s expliquent, somme toute, elles
étaient fort répandues à cette époque. Mais ce
qu'il ne faut pas méconnaître, c'est la grandeur
au rêve par lequel se termine cet écrit. « Par
ces moyens bienfaisants la conquête et l'or-
ganisation des terres océaniennes - l'on for-
merait presque subitement un puissant empire
dans cette partie du monde sans répandre de
sang, ce qui nous assuresak pour jamais l'amour
de tous ces peuples, la supériorité dans l'Inde
et la souveraineté des mers. Bientôt, l'op par-
lerait la langue française dans tous les coins
de l'univers et la nation entière parviendrait à
un point de splendeur où nulle puissance riIari-
time n'est encore parvenue
Le projet ici se transforme facilement en
un rêve. Et c'est pourquoi nous avons écrit en
tête de cet article que c'était un roman.
Un roman parce qu'il ne répondait ni à la
réalité politique ni à la réalité économique de
cette fin du XVII" siècle.
S'imaginer que les gouvernements font de
la colonisation parce que tel cet leur caprice
est une conception un peu enfantine, quoiqu' on
en trouve encore trace dans des manuels sco-
laires et qu' on l'enseigne dans certaines écoles.
Penser que c est l'amour - de la patrie, le souci
de sa grandeur qui a déterminé les conqué.
rants, les fondateurs d'empires, est la chose
la plus contraire à la vérité qui se puisse ima-
giner. On a écrit, il y a quelque soixante ans,
la vie d'hommes comme Dupleix, et bien avant
celles de Clive et de Hastings, où pareilles
thèses étaient soutenues. La vérité s' est cepen-
dant fait jour, et les apologies lui ont paru
contraires. Aussi, si aujourd'hui on les lit,
c'est pour l' agrément du style et non parce
qu'on croit y trouver l'expression de la réalité
historique.
La rrance de la période qui précéda immé-
diatement la Révolution ne pouvait guère être
une puissance coloniale. Et si elle pouvait
désirer la possession de certains pays suscep-
tibles de lui donner des produits qu'on ne trou-
vait ni en Europe, ni dans le monde méditer-
ranéen, si elle pouvait s'intéresser aux Indes,
les terres de la mer du Sud lui étaient totale-
ment indifférentes comme elles le furent en
partie aux Anglais jusqu'au moment où l'on
découvrit les mines d or d'Australie. C'est
pourquoi ce projet, même s'il était parvenu à
h connaissance des gouvernants, aurait eu peu
de c hances d'être accepté.
Cependant. malgré tout ce qu il a de chimé-
rique et qui l'apparente à un roman, ce projet
n est pas dépourvu d'intérêt. Il nous montre
les vues, en matière coloniale, d'un Français
qui paraît avoir beaucoup voyagé et s'être
préoccupé de l'avenir de son pays. Fut-il un
précurseur ? Il serait excessif de le prétendre.
Mais c'était un domine à l'imagination auda-
cieuse, sinon brillante.
Henry Fontawer
Député du Cantal.
A la commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
0-0
M. Auguste Hrunet a été nommé rappor-
teur de la proposition de loi (n° 52217), de
MM. Jean François, Auguste ïlrunct ei l)u-
cos, tendant à appliquer aux Antilles, à la
Réunion et à la Guyane la loi du 10 etl-ccm-
bre ioo,4 (art. 343 du Code d'instruction cri-
minelle).
M. Auguste Brunit a été nommé rappor-
teur, pour avis, de la proposition de loi
(nO 5223), de M. Morinaud, tendant 1" à
assimiler (pour les fonctionnaires anciens
combattants) au temps de services civils
effectifs en Algérie, aux colonies et dans
les protectorats, le temps pendant lequel ils
ont été mobilisés ; 20 à les faire bénéficier
pour leur retraite des majorations coloniales
- Renvoyée, pour le fond, à la commission
des pensions civiles et militaires.
BROUSSES
& BROUTILLES
--()o()-
Té, parbleu
Le volcan Krakatoa, présentement en train
de vomir ses entrailles, ce n'est pas chez
nous. Tout de même. c'est tiès colonial au
point de vue néerlandais : d'après une dé-
pêche reçue par le Times, « le Gouvernement
des Indes néerlandaises a envoyé sur les lieux
un navire poseur de mines, pour parer à
toute éventualité ».
Comme ma culture a quelques lacunes
dans tous les ordres de la connaissance ---, il
arrive un moment où il faut bien quitter ses
chères études pour gagner sa vie je me
suis demandé un hon moment comment un
navire poseur de mines pouvait parer à toute
éventualité volcanique.
Un Marseillais de mes amis est venu à
mon aide :
- Té. narbleu, en faisant sautc1 !e volcan,
m'a-t-il dit.
Aurtîon
'-------"--' - ..,. - ------.---
Le sinistre aux Nouvelles Hébrides
--()-,)--
Les renseignements complémentaires qui
nom onf él": donnés sur l'incendie survenu à
Vila dans la nuit du 17 au 18 janvier noua
font savoir rue. les Comotoirs Français des
Nouvelles-Hybrides (Etablissements Ballande)
sont les victimes de ce sinistre.
M. Ocligny est parmi les victimes françaises.
(Par dépêche.)
La politique française
en Cootiinotiine
i
Le Gouverneur de la Cocf&t-
c1ane\ M. de la IhtJUf, a esquissé
- très - heureusement les résultats de 1
la faUttque française en Cochtnchirte à la
dernière réunion du Conseil colonial.
Il a montré que malgré l'opposition des
extrémistes, de ceux qui ne sont pas satis-
faits de la paix française eh Coc/rincftine, la
France a su accomplir un rôle bienfaisant
dans ce pays. La population se rend compte
que dans cette contrée, où tant de domina-
tions ont passé, la France la première établit
Vordre dans une liberté individuelle qui ne
froisse personne. L'oeuvre réalisée, avec le
concours des annamites, n'est pas contesta-
ble. Elle se manifeste par 7.360 kilomètres
de routes, 650 kilomètres de canaux pri-
maires, 246 kilomètres de voies ferrées, 228
formations hospitalières ou sanitaires, 1.400
écolest 1.900.000 hectares de terres mis en
valeur et conquis sur des marécages ou la
foret, alors que pour une superficie totale
de 5.700.000 hectares, les terres cultivées ne
dépassaient pas 675.000 Ita. en 1883.
Les terres cultivées suivant les méthodes
européennes, soit par des Européens, soit
par des indigères représentent 4 de la
surface de la colonie et 9 des terres mises
en culture.
Les rizières représentent 180.000 ha, 1er
hévéas 51.000 h., les cocotiers 1.800, les
caféiers 900, la canne à sucre 800, la citro-
nelle 600, les iloeis 300, le kapok 280, le
poivre 175, le coton 65, la vanille 20 lia,
La présence de la France en Cochin-
chine se justifie donc par d'immenses ser-
vices rendus à la Colonie. File la met d'ail-
leurs à l'abri de convoitises qui, n'était sa
présence, s'exerceraient bientôt par de puis-
sants voisins.
Il s'ensuit que si la Francs est attachée
à une politique libérale, si elle est prête d
consentir aux indigènes toutes les libertés
compatibles avec le maintien de l'ordre dans
le cadre fixe de la souveraineté française,
elle est aussi fermement décidée à ne pas
laisser porter atteinte à ce principe de souve-
raineté. Ce programme, si d'ailleurs il n'a
pas l'adhésion d'une petite minorité d'agités,
reçoit celle de tous les Français de Cochin-
chine et de tous les indigènes de bonne foi
et de bon - sens.
Les demandes de concessions sont nom-
breuses. On en compte actuellement plus de
20.000 en instance. Le cinquième des terres
cultivables des villages a été réservé à la
petite colonisation annamite et le Gouver-
neur de Cochinchine a fixé ces lotissements
de 5 à 10 ha. Si les grosses concessions sont
entourées des garanties nécessaires, il n'est
pas douteux qu'elles soient elles-mêmes avan-
tageuses à la Colonie. On ne petit pas de-
mander aux capitaux qui consentent à s'em-
ployer aux Colonies pour les mettre en œuvre
qu'ils ne soient pas assures d'un bénéfice
corres pondant aux risques courus.
Les caisses de Crédit agricole destinées à
favoriser la mise en culture des terres, fonc-
tionnent dans dix-sept provinces. Elles
comptent actuellement 7.000 adhérents et ont
consenti fil 1926 plus de 5 millions de pias-
tres de prêts.
La situation financière de la Colonie est
! excellente. Le budget de 1926 a laissé un
reliquat de 842.192 piastres.
Le mouvement commercial de la Cochin-
chine a été, en 1926, de près de 6 milliardJ.
En 1860, première année de Vouverture du
Port de Saigon, de 7.700.000 francs. 7.es
exportations de riz, qui se sont élevées Van
dernier il 1..100.000 tonnes étaient alors de
53-939 tonneaux.
La balance commerciale de 1926 s'est sol-
dée par un excédent des exportations sur
des importations de 1 milliard 134.829.000
francs et le commerce extérieur de la Colonie
(imporlaliollJ d exportations) a été en aug-
mentation de 1 milliard 7 (6.151.000 francs.
I.a part de la France dans les exportations
est de 25 'Y>, tandis qu'elle atteint 49 el 50
dans les importations..
A la fin de son discours. M. de la Brosse
a comparé la situation de la Cochinchine à
celle du Siam pour répondre aux malveil-
lances des extrémistes indigènes. le Siam,
malgré ses 10 mi/liens d'habitants n'entre-
tient que .1°0 écoles avec .10.000 élèves, alors
que la Cochinchine, qui n'a que 4 millions
d'habitants, compte plus de 1.400 écoles
fréquentées par 112.000 élèves. Le commerce
du Siam, qui est de 427 millions de licatix.
est bien inférieur à celui de la Cochinchine.
Par contre, le budget royal s'élevait en 1924
à 90 millions de ticaux, soit QOO
millions de francs, alors que le total des
budgets de la Cochinchine est de 38 mil-
lions de piastres. soit 4^6 millions de francs.
Bref, la France qui s'est assigné le rôle
tutélaire d'instruire, d'assister, d'enrichir
l indigène, l'a accompli et VAdministration
de la Colonie, qui connaît la grandeur et
la nécessité de cette politique, la poursuivra
evee vigilance et sans défaillance. L'action
de la France et l'action de VAunam doi-
't'c',;1 se poursuivre dans une constante Il
conf iante collaboration. C'est à ce titre oue
tontes deux unies elles affirmeront un des
plus beaux foyers de civilisation sur les
bords du Pacifique.
Charleit Debierre
Stnntciir du Word
Une crise d 1 caoutchouc
La Chambre des représentants de Washing-
ton a entendu M. llower lui exposer qu'une
disette de caoutchouc est h craindre en rai-
son de l'application du plan Stevenson et,
qu'f'n conséquence, il a établi un projet de
loi autorisant la formation de syndicats
d'achats assez puissants pour lutter contre
les ententes et cartels étrangers.
Le Film en A. E.F.
o
Le lunch d'adieu offert à la Mission ciné-
matographique du Comité de Propagande co-
loniale par le film a eu lieu ce matin à onze
heures à l'Hôtel Crillon.
M. Henry Paté, qu'entouraient de nom
breuses personnalités du monde parlemen-
taire et colonial, a tout d'abord remercié M.
Fernand Bouisson, président de la Chambre
des députés, de témoigner par sa présence
l'intérêt du Parlement à la mission que diri-
gera M. Le Somptier, son condisciple, au
Lycée de Rouen, intérêt qui ne se départira
pas, a assuré M. Fernand Bouisson.
Le but du Comité est de mieux faife con-
naitre notre empire colonial tant au point
de vue géographique qu'au point de vue éco-
nomique. et surtout de montrer de quels dé-
vouements est faite l'œuvre de la civilisation
française.
Mlle Marquisette Bosky emportera là-bas la
beauté française, M. Specht qui vient de re-
cevoir la Légion d'honneur au titre' de la
mission Haardt Audouin-Dubreuil, sera le
premier opérateur, et cela nous promet de
bien jolies vues. MM. Cogniat et Savary
compléteront la mission d'un effectif faible,
mais d'une qualité exceptionnelle. Le Petit
Parisien publiera le journal de route et M.
Aubert éditera le film.
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
retenu à la présidence du Conseil, arriva en-
suite pour dire toute l'importance de cette
mission qui facilitera grandement la propa-
gande coloniale à laquelle son département
consacre tous ses efforts. M. Léon Perrier
Ajoute qu'il espère que l'Exposition Coloniale
ae Paris pourra donner ce film, preuve tan-
gible des résultats obtenus en un temps rela-
tivement court dans l'Afrique Equatoriale
française où l'expansion économique a ren-
contré de si grandes difficultés.
S. D.
DEPARTS
--0-0--
MM. Auguste Brunet et Lucien Gasparin,
députés tic l'ile de La Réunion, quitteront
Paris à la fin de la semaine pour rejoindre
leur colonie. Ils s'cmharqueront le jeudi
2 février à 4 heures à Marseille.
L'Aviation Coloniale
--0+-
Randonnée africaine
Les avions de la mission, aérienne afri-
caine, pilotés par le commandant Gama et
par le servent Laf année hère, viennent de
terminer, dans des conditions excellentes,
le voyage Dakar, Bamako, Tombouctou.,
Niamey, Ouagadougou, Bamako, Dakar, où
ils ont atterri liier à 13 heures.
i
rude chaleur, ce qui dénote de la part des
duux pilotes des qualités exceptionnelles
d'endurance.
,Les appareils se sont fort bien comportés
durant les l £ 000 kilomètres déjà parcourus,
en 50 heures de vol à une moyenne de
212 kilomètres heure.
Alan Cobham
L'aviateur sir Alun Cobham, qui avait
iiuilté Malte le 21 janvier, est. arrivé le
même jour à Hen^hu/i. U a été attendu hier
en vain à Aboukir.
M devnit voler d'une seule traite jusqu'à
Aboukir, III/lis cou une la distance est d'en-
viron .KT»<) milles, il est permis de penser
I'u'il s'est, un-été à Tabiuk, à mi-route, et
un esjtère recevoir de ses 'nouvelles. Ce-
pemUint, h; fait qu'il n'a pas envoyé de si-
gnaux laisse des inquiétudes. Une enquête
est fuite à TabruU et il Sol uni, où il aurait
pu également atterrir.
Congo Belge
La ligne aérienne Boma-Elisnbethvillû via
Léopoldvillc sera ouverte au service postal
a partir du 31 janvier courant.
Les correspondances a transmettre par
I:cttc nouvelle voie devront être revêtues
par les expéditeurs de l'étiquette spéciale :
Il Par avion » et de la mention : « Par
avion de Borna à Léopoldville et Elisabeth-
ville ». Elles seront, en outre, passibles
d'une surtaxe aérienne lixée uniformément
il 1 fr. 25 par 20 grammes ou fraction de
20 grammes d'excédent.
L'emploi de l'avion assure aux corres-
pondances sur les moyens de transport or-
dinaire un gain de :
21 à 48 heures pour Léopoldville :
4. ¡\ 5 jours pour le district du Kwanga
et le district. du lac Léopold II, sauf Bolobo
et Lukolela ;
10 il 15 jours pour les districts de Kasai
d du Sankuru.
Les correspondances avion ordinaires ou
recommandées sont, au départ de France,
acheminées Il via Anvers » par les paque-
bots de la Compagnie belge maritime du
Congo belge, qui assure la coïncidence à
Borna avec ie service aérien dont il s'agit.
Les départs d'Anvers ont lieu tous les dix-
huit jours environ. Se renseigner dans les
bureaux de poste en ce qui concerne les
dates exactes de départ.
Le c holéra vaincu 1
Nous signalions, dans notre numéro du
19 janvier, l'effort du (iouvernement britan-
nique pour enrayer les ravages du choiera
aux Indes.
Les efforts de nos services sanitaires colo-
niaux d'Indochine n'ont pas été moins agis-
sants. En '027. plus de 7 millions d'indivi-
dus ont été vaccinés contre cette maladie.
Pendant les sept premiers mois de l'année 1
dernière, l'Institut Pasteur d'Indochine a
fourni () million:, de doses de vaccin.
Grâce au travail considérable des labora-
toires de notre grande colonie, on a pu truc-
tuéusetiient lutter contre l'invasion choléri-
que venue de l'Inde, par les portes ouvertes
des frontières Cambodge-Siam et Laos-Siam.
La vigilance du corps sanitaire indochinois
et ses movens d'action permettent donc d'es-
nérer que le redoutable fléau disparaîtra
bientôt de nos possessions.
En tous les cas, l'exemple de l'Indochine,
qui a réussi à vacciner plus 'ùe 7.000.000 d'in-
digènes et d'Européens, r ",t h signaler.
Soignons nos emballages
Qui de nous, étant aux colonies, n'aurait
pas préféré payer un peu plus cher pour re-
cevoir en bon état et au complet les colis
qu'on nous envoyait de la métropole ?
N'existe-t-il pas à Paris une grande maison
d'alimentation à laquelle on s adresse plutôt
qu'à sa concurrente d'égale importance, à
cause du meilleur emballage de ses produits ?
Les fournisseurs réalisent une économie
mesquine en ne soignant pas leurs emballa-
ges et ils risquent surtout de perdre leur
clientèle.
C est ce que faisait remarquer le colonel
belge Koller, dans son rapport au Congrès
international de l'organisation scientifique du
travail.
Ce chef de service au ministère des Colo-
nies du Gouvernement belge constate tout
d'abord la supériorité des emballages fran-
çais, japonais, américains et surtout anglais
sur les emballages belges. Il est bien aima-
ble à notre égard, mais plus juste vis-à-vis
des Anglais.
« Beaucoup d'expéditeurs, écrit M. Koller,
doivent apprendre comment les produits les
plus variés doivent être emballés, non seule-
ment pour résister aux épreuves générales
du chargement et du déchargement, mais
pour satisfaire aux conditions spéciales de la
manutention dans la colonie.
« Dans l'industrie et le commerce moder-
nes et principalement pour tout ce qui se
rapporte au commerce d'exportation colo-
niale, l'emballage des produits joue de nos
jours, un rôle considérable et généralement
méconnu. -
« Rares sont les usines où existe un ser-
vice d'emballage scientifiquement organisé et
dirigé par une compétence rompue à toutes
les exigences des expéditions lointaines. En
règle générale, on confie à un magasinier ou
à un contremaître, homme de confiance, le
soin de s'occuper de cette partie du travail ;
on ne réalise aucun progrès, on continue la
routine et on agit un peu comme si le mar.
ché ouvert à l'industrie ne dépassait pas les
frontières du pays.
« L'innuence de l'emballage, ajoute M.
Koller, est considérable au point de vue de
la bonne arrivée de la marchandise quelle
qu'elle soit : verres à vitre, porcelaine, tis-
sus, émaux, machines, etc. Il est fréquent
d'assister à l'ouverture de colis pour les-
quels des frais énormes ont été payés et d'y
trouver une marchandise ayant "pcrdu tout ou
partie de sa valeur.
« Les pertes d'huile, essence, pétrolq, lors-
que ces marchandises ne sont pas placées en
tts en fer solides et emboutés, sont énor-
mes : les touques ordinaires en fer blanc ne
résistent pas à l'évaporation intérieure pro-
duite par la chaleur ; - les - caisses se déclouent
et, souvent, les clous s enfoncent dans les
touques lors de la manutention, ce qui pro-
voque un coulage intense et dangereux pour
les liquides inflammables.
« Les Compagnies de navigation sur le
fleuve ne consentent plus à transporter ces
liquides dans de tels bidons à cause du dan-
ger. La préparation spéciale à chaque mar-
chandise est également de grande impor-
tance : des jambons parfaitement emballés,
arrivent en pleine décomposition par suite
d'une préparation défectueuse ou insuffisante,
des cigares, cigarettes troués par les insectes,
alors que - l'emballage extérieur est intact,
etc., etc. »
En ce qui concerne nos propres colonies,
il nous suffit de rappeler les sommes consi-
dérables que les wharfs de Cotonou et de
Grand-Bassam sont obligés de payer chaque
année par suite des vols et des avaries dus
les uns et les autres en grande partie au dé-
faut d'emballage.
Nous ne saurions donc trop conseiller aux
expéditeurs de produits ou denrées de toutes
sortes de recourir aux emballeurs spécialistes
qui ne font pas défaut en France et qui, il
faut le reconnaître, prennent les plus grands
soins des objets qui leur sont confiés.
Mn.nl
Prochain voyait do ri des Belges
S. M. Albert 1er, roi des Belges, serait
disposée à se rendre en juin prochain au
Congo belge, où elle assisterait à l'inaugura-
tion du nouveau chemin de fer du Bas-Congo
à Katanga.
Ce ne serait pas la première fois que le
roi Albert irait au Congo. En 1909, alors
qu'il n'était que le prince héritier, il accom-
plit un voyage d'excursion dans toute la co-
lonie, voyage dont le Congo tira de grands
profits.
SÉNAT BELGE
---(l---
Le budget des Colonies
Le prince Léopold de Belgiue a suivi avec le
plus grand intérêt les discussions du budget
des Colonies au Sénat belge. Le prince a pris
lu parole au cours du débat.
Au Congo belge'
0
La nouvelle malle congolaise Albertvilll dont
nous Il vous annoncée lu construction dans les
chantiers de Saint-Nazaire vient d'arriver a An-
vers, d'un elle partira SIJUS peu pour Matadi
Un voyage du prince héritier d'llalle 1
t- o --
S. A. H. le prince héréditaire d'Italie s'embar-
que le 27 courant à Tarente, ;i burd du San-dtor-
I/in pour un gralld \oyage en Afrique et en
Asie.
Le pl.lice Iluinberl fera d'abord un séjour en
r.^vple. Il débarquera a Alexandrie; il se rendra
i nsuile dans l'intérieur du pays et ira visiter
l'oasis de Djarabub. à la frontière de la r.yre-
iia'que. il rejoindra ensuite le Nil, qu'il remon-
tera, et excursionneia a l.ouqsor et aux l\\ra-
inities.
Son \ltesse Hoya'.e ira ensuite à Massaoua.t'uis ;
le se rendra, par 1 éan Indien, à
In Somalie italienne. U abordera ail port de
\In;¡dhj'il). |.r navire mouillera également à
Kisamago. chef-lieu de la colonie du .labaland.
Le vo\a«_'e de retour se fera par la cote asia-
tique de l'o van Indien. Le prince a l'intention
de rendre à celle occasion aux souverains d'Af-
ghanistan la \isile officielle qu'ils viennent de
faire à Home.
Apres avoir visité un port persan, le San (Hor-
fjio louchera le Yémen, remontera la Mer Hong-»
(It- lit
Prince >e rendra à Jérusalem et dans les autres
lieux saints.
('est à la suite .le ce pèlerinage qu aura lieu
le retour en Italie.
L'EXPOSITION COLONIALE DE 1931
--0.0--
Le Commissariat Général de l'Exposition
Coloniale internationale de 1931 sera trans-
féré dans les premiers jours du mois pro-
chain dans les locaux du Grand Palais, qui
étaient antérieurement affectés au Conunis-
sariat Général de l'Exposition des Arts Dé-
coratifs.
Les travaux de construction du Palais
permanent des expositions commenceront
sans doute à la fin de l'année. ainsi que cer-
taines autres constructions.
L'Emprunt prévu pour la mise en oeuvre
de cette importante manifestation ne sera
pas réalisé avant 1229.
8.a –-
A LA CHAMBRK
ADOPTION DE PROJETS DE LOI
BUlls sa séuiicti de samedi dernier. et-
verte il quinze heures, souR la présidence
de M. Bouilloux-Lufont, vice-president, te
Chambre a udopté les projets de loi ci-der
sous :
llr(iiet de loi rendant applicable aux Antil-
les et à la Réunion la loi (tu 27 mars 13 mtêfr
liant l'article 317 du code pénal sur l'avortem.
froid de toi fendant à rendre applicables aux
mutilés de guerre de 100 p. 100 pour blessure re-
çue au cours des opérations du Maroc et du lA-
vànt les dispositions de la loi du 26 décembre
v.m.
Projet de loi modifiant l'article :t de la loi Un
21 futile t rJ2& portant réorganisation du corps
des interprètes militaires de langue arabe.
Aux ternies de l'article unique deYe projet de
loi l'urllcle 3 de lu loi du 24 juillet Ile") portant
réorganisation du corps des interprètes militai-
res de langue urabe est oUlJrugé et remplacé par
le suivant :
« Les ofticiers interprètes de 3o classe se re-
crutent parmi les interprètes stagiaires citoyens
Français ou naturalisés Français ayant deux oïl-
nées de stage. Ils sont promus officiers inter-
prètes de 2e classe lorsqu ils ont accompli deux
ans de grade. D
Projet de loi portant approbation des comptes
définitifs des Colonies dont des emprunts sont
garantis par l'Etat.
Aux termes de l'article unique de ce projet de
loi,
« Sont approuvés les comptes définitifs pour
l'exercice IM) des colonies de l'Afrique ocriV-
dentale française, de Madagascar, de l'Indochine,
de l'Inde et de l'Afrique equatoriale française.
« Ces comptes sont arrêtés 111 recettes et en
dépenses tant ordinaires qu'cxtraordhlllires aux
chiffres ci-après
Afrique occidentale française
fi rtccettes : 478.264 fr. 85.
« Dépenses : W.238.473 fr. 3L
Madagascar
« ftecettes : 8C.0CW.2II fr. 48.
« Dépenses : 72.580.378 fr. 73.
Indochine
CI Recettes en piastres : tiO.71iS.5i7 fr. 42.
"Recettes en francs, savoir : « Budget an-
nexe de l'emprunt de 90 mutions. :J.aJ.70li 04.
.< f)(openseg en piastres : 5i.yt7.77u fr. 42.
« Dépenses en franco : savoir :
.< Budget annexe de l'emprunt de 90 millions,
1.933.773 7t.
Inde
Il Itecettes en roupies : 3.010.013 393.
« Dépenses en roupies : 3.010.013 303.
Budget annexe de l'emprunt
•« lteeettes en roupies 074.010.523.
« Dépenses en roupies : 074.610.623.
Afrique équatoviale française
u Recettes 8.041.020.01.
Dépenses : S.033.083 10.
Opposition à des votes sans débat
M. Maurice Viollette a déclurô luire opposa.
tion au vote sans début de la proposition de loi
du M. Morinaud, tendant u instituer, dans tes
conseils municipaux d'Algérie, un postu d adjoint
indigejic choisi parmi les conseillers élus par les
indigènes, uytmt une inodilkution de texte il pro
poser.
M. l'ciutier il déclare sYippii.-a-r au II'I sans
débat du projet de loi coiuiTiiant l'exploitation
des M'ivices maritimes postaux entre la France,
les Antilles et l'Amérique Centrale, ayant des
observations à présenter.
.1.
Entente franco-espagnole
--0-0-
Au nord d'Ouezzan ont eu lieu des échan-
ges de vues' entre officiers de renseignemeub
français et espagnols. Ces conversatioru ont
porté sur l'organisation de certaines fractions
qui, demeurant dans l'une ou l'autre des zones,
possèdent néanmoins des biens de l'autre côté
de la frontière. On a également arrêté certaines
mesures à prendre contre les rôdeurs qui, après
avoir accompli quelques méfaits d'un côté, se
refugient ensuite en zone voisine.
(Par dépêche.)
0» --,--
Le statut de Tanger
--0-<>---
l.a question de Tanger qu'un a ou jus-
qu'à présent, tant de peine à résoudre, sé-
rail sur le point d'outrer dans une non-
ville phase oràoo à do récentes tractations
cutanées par la voir
--,-----,-_ - ---..,--
La Flibuste coloniale
Notre excellent confrère Commentaires pu-
blie les deux échos suivants :
Préparation
Animation des Comptoirs Africains. On
prépaie l'assimilation des titres nouveaux.
Le magicien
La Société des m Comptoirs Sénégal.us » a
été constituée en 11)24 pour exploitei le> éta-
blissements que possédait, au Sénégal, la
« Maritime et Commerciale du Pa< ititpie »,
en déconfiture. Par la suite, la SnI Id a
étendu son activité à la Côte d'Ivoire, puis
l'intervention du irron; o Homberg l'a fait
sortir de son obscurité.
Actions et parts < Comptons Scnéjialais »
1 i <' U
sont maintenant inMiitcs à la cote olti.ielle
à“Paris et dans diveisen cotes provinciales.
l es 82.000 actions, à 4:0 francs l'une, les
S.ckk) parts, à 3.000 francs l'une, represen-
trnt GS millions et demi environ, soit un peu
plus de trois fois le montant de 1';I<\if net
calculé d'après le dernier bilan, l e- béné-
fices de 1 <126-27 sont capitalisés à 2,20 %l
Cela tient de la magie. Reste à savoir si
cela durera. On en peut douter. Sans doute
les résultats de l'exercice 1Q27-2S seront meil-
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