Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-10-18
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 18 octobre 1927 18 octobre 1927
Description : 1927/10/18 (A28,N153). 1927/10/18 (A28,N153).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451147m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME ANNEE. - N° 153
: s « ?o (jETIMES
MARDI BOIR, 18 OCTOBRE IWI
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- RICHBLIflU it-M
Les Annales Coloniales
- Lit .RIIOtÎc,. et réclames total recuti m»
burm du ioùrw.
Dirscteurs I Màrool RUIDlL et- L.G. TH __AU L T
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clet inédit, qui sont leur propriété exclu «M,
IBONNEIliENTS
avec le supplément illustré :
Un tu 0 Mois 8 Moi,
Franoe et
Colonlet 120 » 66 9 46 i
Étranger 180 » 100 > 5t »
On s'abonne sans frais dam
tous les bureaux de poste.
Les %» 1
Les problèmes du Pacifique
, - , - 'Ie. -.
*
Dans u$ijiiméro de la Tribune lndochi
noise, -jè lis le compte rendu de la distriby-
tion des prix du collège ChasSeloup-taubatr
Le président, de la cérémonie en a profité
pour 1 donner quelques conseils aux futurs
coloniaux », après que l'orateur qui pronon-
çait le discours d'Usage avait exposé « les
attraits que l'Indochine peut exercer sur des
• Françal!,YCÕnsclcnts du monde moderne ».
Ce dernier a trouvé l'occasion excellente
pour rappeler à son auditoire que l'Indo-
chine était riveraine du Pacifique, « qu'elle
prenait part à la vie politique du Pacifi-
que », "tet que cela avait d'autant plus d'im-
portance que « la .vie dt> monde était au-
jourd'hui dominée par le problème du Pa-
cifique. » Eh quoi ! s'écriera-t-on, ces idées-
là risquent donc d'échapper à l'attention
des ,élèvès du collège Chasselou-Laubat ?
Que serait-ce donc si nous interrogions les
élèves de collèges beaucoup plus proches
de nous et fort éloignés du Pacifique?
Nous ne le dissimulons pas : il y a
plus d'un établissement secondaire ou pri-
maire supérieur où ces idées « courantes »
n'ont pas encore cours et où elles commen-
cent à peine à se glisser peu à peu pour
descendre ensuite presque dans la masse de
la nation. Volontiers, - on persiste à croire
que « 1* Europe est encore le centre du
monde, à la fois coeur et cerveau, qu'elle
domine le globe par l'activité de sa pensée
et la puissance de ses industries D, N'en
croyez rien, déclarait l'orateur à son jeune
auditoire : c'est là uqe opinion désormais
fausse et qui ne saurait longtemps encore
tenir debout.
Là où les matières premières se trouvent
en abondance, les industries se dévelop-
pent et la puissance suit inévitablement. Les
progrès industriels de la yieille Europe ont
été transportés dans les autres parties du,
monde et le vieux continent a perdu son
« omnipotence »; ils ont même été dépas-
sés; de nouveaux pôles de force sont appa-
rus, autour desquels gravitent des popula-
tions plus nombreuses et mieux placées que
les nôtres sur la petite planète i le Japon,
les Etats-Unis ont une puissance indus-
trielle et, par suite, morale, intellectuelle,
politique, qui enlève à l'ancien monde non
pas sa raison d'être (c'est une exagération
insoutenable), mais la « maîtrise » dont il
s'enorgueillissait. L'univers ne tourne plus
autour de quelques capitales de nos provin-
ces européennes : les grands problèmes se
posent ailleurs. *
« C'est tout autour du Pacifique que se
groupent les nouveaux centres; rien d'éton-
nant, dans ces conditions, à ce que les évé-
nements qui se produisent dans le Pacifi-
que, :prennent une importance singulière.
Or, ces grands Etats du Pacifique sont en
opposition flagrante. Et le problème du
Pacifique consiste essentiellement dans cette
lutte sourde que se livrent les puissances qui
bordent cet océan. C'est donc une sorte de
nouvelle question d'Orient, aussi complexe,
aussi grave que celle qui a trouvé, semble-
t-i), sa solution définitive dans les Traités
qui ont mis fin à la dernière guerré. »
Je n'insiste pas sur ce : semble-
t-il. Mais je pense que cette question
d'Orient est plus complexe, plus rave que
l'autre parce que tous les peuples, sans
exception y sont 1 nécessairement mêlés,
parce que les engins sont plus redoutables,
parce que les forces engagées sont plus
formidables .incomparablement, parce que
los "aspects en sont plus divers sans être plus
rassurants : en voici un que l'orateur indi-
quait aux élèves du collège de Chasselbup-
Laubat.
Les trois îles du Japon, Houdo, Sikok et
» KtOU-Siou représentent une superficie de
284.000- kilomètres carrés. Sa population
atteint 60 millions d'bèmmes. C'est beau-
coup trop pour un si petit espace; la den-
sité est trop forte et atteint 300 habitants
au kilomètre carré dans certains districts
luraux. L'interrogation qui se pose quand
on parle des Japonais est celle-ci : Mange-
ront-ils? Le sol est pauvre en général; il y a,
en moyenne, un hectare de terres cultiva-
bles pour dix habitants. La réponse à l'in-
terrogation 'est plus Icloiitétise d'année en
année, puisque l'excédent annuel des nais-
sances est de 600.000 habitants. 7
Les Japonais se tournent, en conséquence,
vers l'industrie î exportateurs, ils pourraient
se nourrir. Or, il n'y a pas d'industries
sans matières premières et le Japon est
condamné à être un pays importateur. L'in-
dustrie, florissante à la faveur de la guerre,
À vite cdnnu les jours de crise. Reste donc
la seule ressource de l'émigration.
* C'est bien dit, s'il le peut. Mais où aller?
Le bloc anglo-saxon du Pacifique arrête les
Japonais au passage. Coloniser la Chine en
l'exploitant commercialement, mettre la
main sur cet inépuisable réservoir de matiè-
res premières tropicales constitué par les
îles de. la Sonde, envahir les larges terri-
toires' inoccupés de l'Australie septentrio-
nale, élire domicile en Californie, autant
de solutions qui leur sont interdites devant
les menaces permanentes des Américains,
des Australiens, des Néo-Zélandais. Tous
les Anglo-Saxons du Pacifique ont résolu
de faire front contre l'adversaire commun
et de s'opposer résolument à 1 expansion
japonaise. Par-dessus tout ce qui les divise,
cette hostilité contre le Japon les rapproche.
Evénements caractéristique : la participation
de la flotte australienne, en 1925, aux ma-
nœuvres de la flotte de guerre des Etats-
Unis dans le Pacifique L'Angleterre n'a
rren dit, elle afait à la solidité du bloc
Anglo-saxon d'autres sacrifices, abandon de
✓ aaç eifices, tle
l'alliance anglo-japonaise, base navale de
Singapour. C',.
Que vbuli'eVvbûs que âporîl' 'Con^
tré la force, pas. de résistance, jusqu'au
jour où a un coup de désespoir » (ces mots
sont de l'orateur, et non du poète des
Horaces) viendra le secourir. En attendant,
il ne vit pas, il végète, car ses habitants se
contentent de peu. a Mais les éléments pro-
fonds du problème ne se modifieront que si
le Japon trouve un jour en Chine toutes les
matières premières dont il manque et pour
lesquelles il est placé dans la dépendance
des Etats-Unis : charbon, pétrole, coton,
fer. Et c'est là l'inconnue du problème.
Tels sont donc les éléments du problème du
Pacifique : misère du Japon, puissance amé-
ricaine, bloc anglo-saxon, inconnue chi-
noise. »
¡ Il y a bien d'autres inconnues, il y a
d'autres éléments du problème immense.
Mais cet exposé officiel où apparaît un des
côtés les plus graves de la nouvelle ques-
tion »d'Orient suffit à nous faire compren-
dre que l'Europe « n'est plus le centre
du monde, à la fois cœur et cerveau ». La
France, là Hollande, la .Russie, non moins
que la Grande-Bretagne, doivent avoir les
yeux fixés -sur ce qui se passe là-bas, avec
la certitude que les destins, du monde ne
se "jouéht plus sur ce coin de terre où nous
vivons, mais sur les vastes espaces de
l'Océan qui nous semble aujourd'hui avoir
été - appelé -- « -- Pacifique » par antiphrase.
Prqisément, le même numéro de la Tri- 1
oimlllndocllinoisc, dans deux colonnes pa-
çallèlep à celles qui renferment le compte
rendu de la distribution des prix du col-
lège Chasseloup-Laubat, reproduit un arti-
cle de mon collègue et ami M.- Henry Fon-
tanier, publié par les Annales Coloniales.
L'article rappelle au début cette décla-
ration du président Roosevelt, annonçant
que l'ère de la Méditerranée était close,
celle de l'Atlantique sur son déclin et pro-
che l'ère du Pacifique, 11 cite, à la fin, le
passage d'un livre dont l'auteur voit la so-
lution des problèmes dit Pacifique dans la
volonté pour les puissances « de faire taire
leur égoïsme, de s'entretenir dans le sen-
timent plus élevé de la justice humaine, de
l'intérêt solidaire et total de la collectivité
des vivants ». Si les forces mauvaises de
l'égoïsme l'emportent sur les forces géné-
reuses de l'humanité, de la solidarité, de
la justice, la collectivité des vivants éprou-
vera des malheurs effroyables auprès des-
quels ceux qu'elle a subis ne seront rien.
Pour que celles-là triomphent de celles-ci,
déshahituons-nous de regarder uniquement
ce qui nous environne, entraînons-nous à re-
garder de plus haut et plus loin.
Mario Rouêtan,
Sénateur de VHérault, ancien minutre
Vi e-pré aident de la Cornrntsston
sénatoriale des cotontes.
NOIR SUR BLANC
Un guide pour les produits coloniaux
J'ai besoin' d'acheter un produit exotique :
il est d'un usage rare ou il m'en faut une
grande quantité. Je crois que les çolonies fran-
çaises en sont exportatrices, mieux vaut se
lournir chez des compatriotes qu'à l'étranger.
Ob m'adresser > Il y a les agences et offices
coloniaux, Fouette cocher ! Onl ne fait pas le
tour de Paris, mais si l'on veut passer du Mi-
nistère des Coloniesj 27, rue Oudinot, aux di-
verses agences, il faut aller de Saint-François-
Xavier au Palais-Royal (Tunisie et Agence
Générale des Colonies), du Palais-Royal' à
l'avenue' de If Opéra (Algérie et Maroc, rue
des Pytamides), de l'avénue de l'Opéra à la
rUe de la Paix (Afrique équatoriale), de la rue
de la Paix aux grands boul«yards (Togo-Came-
roun) , des grands- boulevards à Saint-Augustin
(Indochine-Madagascar), et de Sait-Augustin
au faubourg Saint-Honoré (Afrique Occiden-
tale). Ouf M
Un écrivain, qui est peut-être un fin lettré a
jugé utile de faire une brochure qui n'est
qu une. riche ^numération, qu'un répertoire
alphabétique, mais combien ùtile 1 Sa brochure:
Où se renseigner sur nos produite coloniiux,\
est appelée à rendre les plus précieux services.
Désirez-vous des graines de roucou ?
Vite, allez au Palais-Royal, l'Agence Géné-
1,, a 1 , 1" A gence Géné-
rale des Colonies vous dira où vous adresser
pour en avoir. N'achetez pas d'encens chei les
étrangers du Levant, l'Indochine peut vous en
donner.
Des éponges ? voyez en Tunisie. Des cris-
taux de roche ? cherchez à Madagascar, où les
Etats-Unis essaient de faire des rafles de cris-
taux indispensables à la T.S.F. et aU cinéma.
Où se procurer de la dynamite ? En tndo-
chine, tout simplement A quoi peuvent bien
servir les vessies de pofsson ? je 1 ignore, mais
j'apprends que VIndochine et certaines de nos
vieilles colonies en exportent.
Je pourrais multiplier les exemples à l'infini.
Je m'arrête.
Regrettons que M. Edouard Daladier n'ait
pas eu le temps de réaliser son grand projet
de centraliser dans un palais - avenue des
Champs-Elysées ou à t Etoite toutes nos
Agences coloniales. C'eût été au cœur de
Paris un moyen de propagande unique.
A ce défaut, ce petit répertoire 61, in-
ment utile et pratique.
L'auteur a eu une idée, une bonne idée, et
il Ta bien réalisée.
L'Angély
Menaces inopérantes
Si f CIl crois plusieurs de 'oS,
correspondants, fomtionnaireslLà
Madagascar, la - Dïrtctioii., dés- -
naftees de la-GTahde Ile aurait l'itite"li'o
nrmmuux iMpiïrme tenfratm*
pas ce que l'on espérait, de tte pas donner
aux agents du service actif les augmenta
tions de solde votées par le Parlement.
Si cette mesure m'éiait confirmée, elle appa-
rentrait assez discutable - je. ne veux voir
aujourd'hui dans l'émoi de ceux qui m'écri-
vent, que la crainte légitime de bons servi-
teurs de l'Etat de ne pas recevoir en temps
prévu les maigres subsides esperès.
Ceci dit, j'ajouterai que les reproches faiti
'aux autorités administratives et (provogués
par les retards constatés dans là rentrée des
impôts me paraissent peu équitables. On a
déjà fait remarquer que les Délégations Fi-
nancières qui doivent approuver les nouveaux
impôts, se réunissaient beaucoup trop tard.
Lp budget, appuyé des ̃propositions nou-
velles, ne Parvient en France que fin décem-
bre. Pour - peu que le Département demande
quelques explications, V approbation ne ptir-
vient pas à Tanattarive avant mars-avril,
A ce moment seulement les autorités provin-
ciales peuvcnt. se livret au travail de la con-
fection des rôles. Autrefois ces derniers
étaient de par la nature des impôts faciles
à établir. Il n'en est plus de même mainte-
nant où la fiscalité à Madagascar est devenue
comme en France et cependant moirts
qu'en France - compliquée. Or, ici, on
sait la peine que nos fonctionnaires des fi-
nances cependant, spécialisés et rompus à ce
travail, éprouvent à vérifier les déclarations
des contribuables et à établir les rôles.
A Madagascar c'est bien simple, on s'est
adressé comme toujours aux chefs de Dis-
tricts qui, j'en ai reçu de nombreux témoi-
gnages, sont absolument découragés par 1er
accroissements continuels de. leurs obligations
alors que le personnel qt^on leur donne di-
minue et en nombre et en valeur.
Pour en revenir à la question des impôts
je citerai un simple fait : Le nouvel impôt
sur le revenu ayant été approuve tardive-
ment, la Direction des Finances a dû fixer
au il, août le derniér délai pour le dépôt
des déclarations établies par les assujettis,
La plupart des autres impôts n'ont pu être
mis en recouvrement qu'en juin. Comment
dès lors, faire grief de ce que les recouvre-
ments sont en retard sur les années précé-
delttcs. Dans les reproches de la Direction
des Finances ne faudrait-il pas voir une tell
tative pour esquiver certaines responsabilités
à la prochaine réunion des Délégations Fi-
nancières.
En tout cas, je peux dire que toutes les
personnalités revenues récemment de Mada-
gascar témoignent de leur admiration à la
fois devant l'activité 'déployée par M. Mar-
cel Olivier, l'éminent gouverneur gélléral (Je
Madagascar, pour remettre en état la colonie
si durement affectée par le cyclone, et devant
le travail fourni silencieusement et avec des
moyens très restreints par les autorités lo-
cales.
Maurice BouUloux-Lafont
IJtpuM au F initier h.
Vicit-Prégident de ta Chambre.
Nos tabacs coloniaux
0 f4
Etudiant dans la Revue des Tabacs lu
production actuelle des tabacs, M. Robert
M'crlé constate que la Finance pourautt
dams SCSI colonies !a série de ses recherches
et de ses études pour intensifier la culiure
des tabacs.
L'Algérie, ajoute M. Robert Meu-lé, offre
déjà un bel appoint à la métropole par l'im-
portante de sa production qui n'a pas dit
encore ision dernier mot, car une propagan-
de pouir remploi de graines sélectionnées,
Burley notamment, serait susceptible, en
augmentant à la fois la valeur et le rende-
ment des récoltes, de les stimuler d'une fa-
çon sérieuse. D'autre part, les essais ten-
tés à Madagascar se poursuivent d'une fa-
çon. de plus en plus satisfaisante et donnent
déjà, dans la variété Maryland, des résiul-
tatis dignes d'être mentionnés.
Cette tendance de l'Europe de vouloir
produire chez elle, ou à se procurer dans
ses colonies, les tabacs nécessaires à sa
consommation commence maintenant, déjà
à faire sentir ses effets dans les paysi ré-
putés producteurs
Comme les Indes Néerlandaises pour les
Java Krossok ordinaires, comme l'Améri-
que du Sud pour les Paraguay, les Rio
Grande et les Argentins, les Etats-Unis,
qui à eux seuls représentent plus du tiers
de la production mondiale, voient leurs
exportationsi sur l'Europe baisser dans une
proportion énorme. IL
II faut bien se garder de croire qu'utn: pa-
reil mouvement puisse continuer à s'ampli-
fier d'une façon générale. -
D'aibord parce que les tabacs ayant un
çaractène propre, tels que les Sumatra, les
Vorslenlanden, lus Hesoeld, les Rallia, les
Havane, les Manille, tfte., ne sont nulle-
ment susceptibles d'ôtre concurrencés par
un produit ne réunissant pas absolument
toutes leurs qualités.
Ensuite, parce que l'intensification de lu
culture des - tabacs indigènes et simili-Nord-
Amérique en Europe est le /résultat d'une
cause artificielle (exception, faite pour les
toibacs dits : d'Orient) et que partant, avant
de se prononcer sur les possibilités réelles
de prospérité, il faut attendre de connaître
les réactions qu'aura ce développement su:'
les anciens pays exportateurs, réactions
qui. normalcmont, devront se traduire à la
longue, et à qualités à peu près égaler par
une lutte autour d'iïp prix de revient,
v si»
Fédér&tfiôn llaltaiale des anciens coloniaux
----n."- -
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, a
promis de présider le banquet de clôture du
1 fédéral qui aura lieu à Nice le 20 no-
vembre prochain.
LES JUIFS MAROCAINS
Dès l'arrivée des Français au Maroc, h con-
dition des le a totalement changé, tant du
fait de t'enseignement qui lèúr est dispensé que
me organisation sociale -qui leur a été donnée.
Comme J'écrit aussi M. Goulven dans sa
remarquable étude sur les « Mellahs de Rabat-
Salé » (Librairie Orientaliste Paul Geuthner) :
u En restant ou en devenant simples et bons,
fidèles sujets du Makhzen et loyaux serviteurs
de la France, les juifs au Maroc prouveront
leur reconnaissance à l'égard de leur généreuse
bienfaitrice. »
Etudiés sans parti pris, les groupements
Israélites du Maroc, dont nous ne savions pour
ainsi dire rien, nous paraissent, après la lec-
ture du livre de M. j. Goulven, un des élé-
ments les plus intéressants de la population
marocaine.
En étendant aux Israélites cette recherche
constante des actions et de l'âme indigène qui
est une des caractéristiques de la plupart des
Français ayant passé la mer, nous suppléons
au manque d'organismes officiels anthropolo-
giques, sociologiques et psychologiques.
Très fermés pour l'étranger qui les ques-
tionne, les juifs ne paraissent ni comprendre,
ni connaître ce qu'on leur demande. De là, les
grandes difficultés que M. J. Goulven dut sur-
monter pour mener à bien sa délicate enquête.
Sur les intérims israélites, nous avons ce-
pendant des détails précis et curieux :
- La maison juive n'est pas seulement une
source de vie familiale ; elle est aussi un centre
de formation religieuse pour l'individu qui croît
et s'élève dans le rythme de multiples et lon-
gues prières ordonnées, aussi bien chaque jour
qu'aux fêtes, par la loi mosaïque.
Profondément attachés à leurs coutumes, les
juifs, sans la France, en seraient encore à la
civilisation de notre moyen-âge.
Les Mellahs de Rabat-Salé exigeront, pour
être dégagées de leurs cloaques et de leurs ma-
sures un patient travail poursuivi par les hygié-
nistes et les urbanistes.
La femme stérile est un arbre mort dans le
jardin, dit le Talmud ; aussi, perpétuer la race,
la famille, le nom, afin d'échapper à cette
affreuse prédilection. est-ce l'idée maîtresse
qui préside aux naissances des juifs. D'où
fêtes, réjouissances, lorsque ces espoirs sont
réalisés dans les familles. Grande joie surtout
auand c'est un garçon. Ces fêtes sont suivies
de la circoncision le huitième jour après la nais-
sance. A Rabat, cette opération donne lieu à
une coutume spéciale - : la maison est décorée
de riches broderies (chez les gens aisés, natu-
rellement) et de tentures empruntées à la syna-
gogue. Parfois, on y apporte les Sépharim ou
Rouleaux de la loi.
Quand le gamin part pour l'école, on lui
donne pour déjeuner du sucre, et du miel et la
mère lui dit : m De même que ceci est doux à
ton palais, de même que d'apprendre soit doux
à ton esprit. m Les enfants vont maintenant fort
peu à l'école rabbinique, le Talmud Tora. La
population préfère s' adresser aux écoles offi-
cielles israélites -françaises où > des maîtres éclai-
rés et dévoués leur ouvrent l'esprit, les moder-
nisent et obtiennent de brillants succès aux cer-
tificats d'études et autres examens primaires.
Un chapitre spécial a été consacré par M.
J. Goulven au costume des Israélites qui ont
une tendance de plus en plus marquée à tro-
quer la lévite contre le veston.
Pour les hommes, le caftan noir ; pour les
femmes, le châle blanc et la jupe de velours.
Tel est le costume national der juifs de Rabat-
Salé. La calotte noire de forme sphérique est
la coiffure des hommes ; ils portent la barbe
longue et se rasent la tête. Les juives de Ra-
bat-Salé ne sortent plus voilées, comme jadis.
Les jeunes filles s'habillent à la mode euro-
péenne dont elles suivent les dernières nou-
veautés. Mariages, funérailles sont minutieuse-
ment décrits par l'auteur, mais ces vieilles" cou-
tes sont en voie de disparition, 1 out le
charme de ce passé, que nous connaissons mal,
s'envole avec l'évolution trop rapide cTun peu-
ple curieux à étudier, et dont l'un des défauts
consiste à ne ms être fidèlement attaché aux
coutumes èt aux institutions de ses pères. Ce
qu'on ne peut regretter qu'à un certain point de
vue. -
Au Maroc, les juifs et les musulmans entre-
tiennent entre eux de multiples relations. Jadis
traités en tributaires, les juifs ont bénéficié de
la loi du protectorat proclamant la liberté pour
toutes les races du Maroc.
L'activité commerciale des Israélites en fit,
dès les débuts, les commanditaires de la pira-
terie barbaresque, de la contrebande et des
trafiquants de captifs chrétiens. Ils entrèrent en
relations avec les Portugais résidant en Hol-
lande, et sur leur genre de commerce, le livre
de M. J. Goulven abonde de détails.
Le rôle très actif joué par les juifs dans
les ports en firent des agents indispensablee au
souverain du Maroc dans les relations avec les
Européens, et d excellents intermédiaires entre
les Européens et les Marocains musulmans.
Ils sont les tailleurs des musulmans et four-
nisseurs du Sultan (quant aux toilettes de ses
femmes)
Cette activité des Israélites marocains a heu-
reusement mis à profit l'action morale de l'Al-
liance israélite qui, installée à Tétouan en
1862, puis à Tanger en 1864, s'est diffusée
peu à peu dans tous les centres et s'est conti-
nuée sous l'égide de la France,
A la vie d'humiliation et de servitude d'au-
trefois, succède une ère nouvelle où chacun
prend conscience de ses devoirs et de ses res-
ponsabilités. Un peu désorientés moralement
par. une trop brusque évolution. les Israélites
marocains ne tarderont pas à devenir, comme
lèurs congénères d'Algérie et de Tunisie, des
honnêtes travailleurs qui se feront aimer dans
les diverses positions sociales qu'ils acquerront
par le travail, et dont l'accessidh leur a été
facilitée par la puissance protectrice de la zone
d'ingunce française au Maroc.
Êmtèm Dtvmwu
M. Lucien Saint à Paris
M. Lucien Saint, résident général en Tu-
nisie, a visité, hier après-midi, l'expositian
de lia caravane saharienne installée [8, rue
de la Ville-l'Evêque.
- 1 - gORIlALlTÉ --"
C'est aujourd'hui que M. Louis Barlbou,
ministre de l'Intérieur, p. i. doit soumettre
au conseil des ministres le renouvellement
de la mission de M. Maurice Viollette, dé-
puté de l'Eure-et-Loir, comme pouveryieur
Général de l'Algérie.
«I» - -
Un appel des étudiants d Algérie
0
M. Paul Saurin, président de i'Assoçl^tioii
générale des étudiants algériens, adresse
ïtUx étudiants de la métropole, par la voie
ie. notre confrère le tournai, un émciwatit
appel qui mérite d'être entendu.
Les jeunes générations européennes, â»crU-
il, qui cohabitent en Algérie avec les Aç-afoo-
Berbères, sauront-elles garder les tiait% es-
sentiels et caractéristiques de notre raccl La
mentalité de l'amalgame néo-niéditerraifcéeti,
dont on sait les fortes qualités morales -et
physiques, ne tendra-t-elle pas un jovr à
s'éloigner de la pensée française?.
M. Paul Saurin pose la une grave t^U^s-
tion et signale, sinon un péril, du moicis la
possibilité d'un péril. Et il n'a pas tor-t de
prétendre que si celui-ci se précise, lapante
en sera au Français de la métropolc, cernai
ignore l'Algérie.
- Et bien plus encore, ajouterons.IJt;>\ls,
l'A. 0. F., l'A. E. F., Madagascar, l'tudo-
chine, etc. ,
Que faire?
Le jeune et distingué président exhorta les
étudiants de la métropoie à visiter leure ca-
marades algériens et à voir de leurs yeux
« ce que notre pays a su faire, en meirss de
cent années, d'un "Sol splendidu, mais Nlillé,
ravagé par quatorze siècles d'anarchie de
tyrannie, de misère et d'insécurité, de c|(ises-
poir et d'errance ».
Et il souhaite, en échange, un cOflt&ct
plus fréquent des étudiants d'Algérie av-ec
le pays de France.
On. ne peut qu'approuver la pensée r*oMe-
ment patriotique de M. Paul Saurin. il est
incontestable que le rapprochement des deux
jeunes élites en caufc serait une oeuvrovxt:rù-
mement féconde.
De .toute notre bonne volonté, qui est
grande, nous chercherons les moyens il^ réa-
liser le « contact » si justement demandé par
M. Saurin au nom de ses camarades.
Les moyens de réalisation, tout efct là.
(Car - soit dit sans la moindre irolde -
on pense bien que les jeunes gens te nos
écoles, comme - ceux des -- écoles d'Algérie, ne
sauraient accueillir froidement l'initiative de
M. Saurin.) Une fois de plus, on se trouve
devant une question d'argent. Nous tii re-
parlerons.
R. B de Laromia..iWr'fe
« Z-
Le nickel, produit français
0 -
Après avoir montré le rôle considérable
que le nikel joue à l'heure actuelle, 11, Léon
l'Ecole Centrale, a rotracé, à l'ouverture de
la semaine du nickel, « l'historiquo dè ce
produit métallurgique. » l
Signalé pour la première fois par Krons-
tadt,en 1751, obtenu relativement pur viyigt-
quatre ans plus tard par Bcrgmann ol Or-
foedson,le nickel est un métal bien NiA^ais
de par la découverte de Garnier, l'illustre
explorateur français qui, en 1803, attira, l'at-
tention sur le minerai de nickel (le le Nau.
velle-Calédonie. Garnier étudia lui-ntètïie la
méthode métallurgique propre à fournir le
métal et s'associa avec Marbeau pour fon-
der une Société d'exploitation qui dosait en-
gendrer plus tard la société franççiistô le
Nickel.
En 1883 se place la découverte sensation-
nelle de minerais de cuivre, au CawU., et,
quelques années plus tard, la découverte du
nickel dans ces mines et son exploitation.
A l'heure actuelle il y a deux grattas cen-
tres d'exploitation. La Nouvelle-Calédonie,
dont les gisements sont exploités pal* lft So-
ciété Française Le Nickel et par les Hauts
Fourneaux de Nouméa, et le Canada, dont
les gisements sont exploités par VInterna-
tional Nickel Co et la Mond Nickel L'o,
M. Léon Guillet exposa ensuite tes diffé-
rents procédés de métallurgie de cç JYlinc-
rai et, il termina sa très intéressant confé-
rence par une comparaison des difficultés
rencontrées dans les deux centres (L'exploi-
talion de NouveUc-Caledonic et ciuuanacia,
difficultés qui, de nature totalement diffé-
rentes, se balancent néanmoins, et condui-
sent au total à un prix de revient sensible-
ment identique.
La métallurgie du nickel, avec ses re-
marquables et constantsvelnPt'(\T','Hmls
au cours des quarante dernières années,
est un des plus beaux -exei-npl-es (tes pro-
grès rapides que peuvent faire açcofnplir
les recherches scientifiques conduites avec
méthode à la fois à l'usine et an labora-
toi re. t
<•«»
LIRE EN SECONDE PAGE :
L'ASSOCIATION Mi S AMIS nu S.lMrU.
QDID ? x*
DEPECIliïS DE L'INDOCHINE.
Femmes d'Orient
et Femmes d'Oc::;ident
--0-0--
La Ligue internationale féminine annonce
que trois de ses membres, deux Européennes
et une Américaine, partiront prod\!\ih{'1YlCn t 1
pour l'Indochine et la Chine avec I"4intention
d'établir un contact plus étroit entfÇj tes fem-
mes de l'Occident et celles de 1 Otrietjt. Les
deux déléguées pour l'Europe fcwt miss
Edith Pye Anglaise) et Mme Dr çaise), veuve de guerre et ancienne institu-
trice. Toutes deux s'embarqueront; éb Mar.
seille le 28 octobre.
La mode féminine aa Libéria
--0-0-
Interviewée pendant son séjour à Londres»
Mme King, femme du président de la Répu-
blique du Libéria, a parlé comme suit du
féminisme aU Libéria :
- Les gens ne s'imaginent pas que nous
,op.s.que-lques, beaux magasins au Libéria.
Nous recevons nos fobes de Londres, Paris
et New-York. Nos .jeunes filles ne portent
pas leurs robes aussi courtes que celles de
Londres, elles n'ont pas les cheveux coupés
à la garçonne, car la mode des cheveux cou-
pés n'est pas encore arrivée au Libéria. Au-
cun doute qu'elle n'y arrive.
J'admire beaucoup les jeunes Anglaises,
avec leur joli teint et leur tempérament j
j'aime également la liberté et l'indépendance
dont jouissent les jeunes filles anglaises.
Au sujet des situations publiques occupées
par les femmes au Libéria, Mme King répon-
dit à son interlocutrice :
- C'est sous l'administration du prédéces-
seur de mon mari qu'une jeune fille libé-
rienne entra dans un service public, il y a
eriviron vingt ans, comme secrétaire de l'Of-
fice Général des Postes. Depuis, beaucoup de
temmes ont obtenu des emplois dans les
services publics. Mais naturellement, elles
n'en ont pas les mêmes occasions qu'en An-
gleterre, car le Liberia est trop petit.
Mme King ayant passé un samedi au
Fox-Lease, le centre du New Forest Girl
Guides, elle put donner son avis sur le mou-
vement du Girl Guides :
- Je m'intéresse ardemment à ce mouve-
ment, dit-elle, car je l'ai provoqué moi-
même au Libéria il y a cinq ans et on y
compte actuellement environ 150 girls guides
et brownies. Leur uniforme est bleu marine
le même que celui des guides anglaises; il
provient du reste d'Angleterre. J'ai la plus
grande admiration pour l'idéal poursuivi par
le mouvement en Angleterre et je me pro-
pose de le poursuivre au Libéria, en tant
ciue service, camaraderie et discipline. Je
pense que nos jeunes filles sont animées des
mêmes sentiments et qu'elles feront de bon-
nes épouses et de bonnes mères. C'est à une
réunion de guides en Suisse que ie vis pour
la première fois des guides anglaises. J'ai
passé au Fox-Lease une journée charmante
avec les officiers réunis en conseil. Je suis
désolée de n'avoir pu rencontrer le chef des
Guides, Lady Badcn-Powcl.
Parlant de choses et d'autres, Mrs King
dit que, bien qu'il y ait sept ans qu'elle ait
vu Londres, elle n'avait pas oublié l'admira-
ble impression que lui avait causée le service
d'un samedi matin à la cathédrale Sajnt-
Paul ; elle ne put oublier la beauté du monu-
ment.
Elle ajouta que la vie au Libéria est ana-
logue à celle que l'on mène en Angleterre :
le genre des aliments, les heures des repas,
leur menu, etc. Seulement, des mets spé-
ciaux exigent une cuisine particulière. Chez
les indigènes, le riz remplace le pain.
E. D.
.1.
A la Société des Nations
-0-0---
Commission des mandats
Les puissanoeu mandataires, dont les
rapports annuels feront l'objet de l'examen
d) la commission des mandats, représen-
tant la Société des nations, lors de sa pro-
ct-ainc session qui s'ouvrira a Genève, le
24 octobre, ont fait connaître les noms de
leurs représentants accrédités auprès de la
commission. Ce sont :
Pour HJrak : M. B.-H. nourdillon, con-
seiller auprès du haut-commissaire pour
l'Irak.
Pour le Cameroun (sous mandat britan-
nique) : MM. Ormsby-Gore, sous-secrétaire
d'Etat au ministère britannique des colo-
nies, et PaJnier, lieutenant-gouverneur des
provinces septentrionales de la Nigérie.
Pour le Togo (sous mandat britannique) :
MM. Ormsby-nore et Newlands, commis-
saire provincial de la Côte de l'Or.
Pour le lluanda-Ulundi : M. llalewyck
de Heutsch, directeur général au ministère
dos colonies à Bruxelles.
Pour le Samoa. : Sir James Parr, haut-
commissaire pour la Nouvelle-Zélande à
Londres.
Pour les lies sous mandat japonais : M.
Sato, directeur du bureau du Japon à la So-
ciété des nations.
L'Aviation Coloniale
France-Amérique du Sud
Aussitôt après son atterrissage en Amé-
rique, le héros do la traversée de l'Atlan-
tique a adressé le télégramme suivant à la
Société française Hispano-Suiza :
Natal, 15 octobre.
Atterrissage de nuit après 18 heures de vol.
Moteur magnifique ilmns raid Paris-Sl-Louis-
Natal.
Sincères remerciements à M. BirldgL.
Hélice fendue par caillou. Compte réparer
avec blindage laiton et continuer.
Costes.
On sait que l'aviateur Costes a réparé et
qu'il est reparti avec son camarade Le Brix
de Caravellas'le 16, à 8 h. 10 (heure amé-
ricaine), survolant la ville de Victoria.
Enfin, à 12 h. 4-3, le Nungesscr-ct-Coli,
atterrissait à Hio de Janeiro.
L'arrivée des aviateurs fiançais fut triom-
pliale.
Ils étaient escortés par une escadrille bré-
silienne qui était allée à leur rencontre ; ils
atterrirent au camp « dos A lfonsos », après
avoir effectué quelques évolutions au-des-
sus de la capitale.
Une immense foule, assemblée autour de
l'aérodrome, les salua de frénétiques accla-
mations. Elle déborda le service d'ordre et,
hissant les aviateurs sur do robustes épau-
les, les porta en triomphe jusqu'aux bureaux
de la direction de l'aérodrome.
Un aéroplane, à bord duquel avaient pris
place trois officiers aviateurs de l'armée
brésilienne, est venu s'abattre en flammes
à Campo-Nlfonso, Les. trois occupants ont
été tués.
Cet aéroplane était un de ceux qui avaient
été envoyés au-devant des aviateurs fran-
çais Costes et Le Brix avant leur arrivée
k Rio de Janeiro.
Dès la nouvelle de l'arrivée au Brésil des
aviateurs Costes et Le Brix, sir Samuel
: s « ?o (jETIMES
MARDI BOIR, 18 OCTOBRE IWI
) JQVRMV QUOTIDIEN.
iii," ,..,
iti & Administration :
I4.RM lllhlt-iMftlrt
I PARIS in
ttkÉPH. i liljVMÎlHI
- RICHBLIflU it-M
Les Annales Coloniales
- Lit .RIIOtÎc,. et réclames total recuti m»
burm du ioùrw.
Dirscteurs I Màrool RUIDlL et- L.G. TH __AU L T
i ----- --
Lit AKRALES COLONIALES ne publient que de.
clet inédit, qui sont leur propriété exclu «M,
IBONNEIliENTS
avec le supplément illustré :
Un tu 0 Mois 8 Moi,
Franoe et
Colonlet 120 » 66 9 46 i
Étranger 180 » 100 > 5t »
On s'abonne sans frais dam
tous les bureaux de poste.
Les %» 1
Les problèmes du Pacifique
, - , - 'Ie. -.
*
Dans u$ijiiméro de la Tribune lndochi
noise, -jè lis le compte rendu de la distriby-
tion des prix du collège ChasSeloup-taubatr
Le président, de la cérémonie en a profité
pour 1 donner quelques conseils aux futurs
coloniaux », après que l'orateur qui pronon-
çait le discours d'Usage avait exposé « les
attraits que l'Indochine peut exercer sur des
• Françal!,YCÕnsclcnts du monde moderne ».
Ce dernier a trouvé l'occasion excellente
pour rappeler à son auditoire que l'Indo-
chine était riveraine du Pacifique, « qu'elle
prenait part à la vie politique du Pacifi-
que », "tet que cela avait d'autant plus d'im-
portance que « la .vie dt> monde était au-
jourd'hui dominée par le problème du Pa-
cifique. » Eh quoi ! s'écriera-t-on, ces idées-
là risquent donc d'échapper à l'attention
des ,élèvès du collège Chasselou-Laubat ?
Que serait-ce donc si nous interrogions les
élèves de collèges beaucoup plus proches
de nous et fort éloignés du Pacifique?
Nous ne le dissimulons pas : il y a
plus d'un établissement secondaire ou pri-
maire supérieur où ces idées « courantes »
n'ont pas encore cours et où elles commen-
cent à peine à se glisser peu à peu pour
descendre ensuite presque dans la masse de
la nation. Volontiers, - on persiste à croire
que « 1* Europe est encore le centre du
monde, à la fois coeur et cerveau, qu'elle
domine le globe par l'activité de sa pensée
et la puissance de ses industries D, N'en
croyez rien, déclarait l'orateur à son jeune
auditoire : c'est là uqe opinion désormais
fausse et qui ne saurait longtemps encore
tenir debout.
Là où les matières premières se trouvent
en abondance, les industries se dévelop-
pent et la puissance suit inévitablement. Les
progrès industriels de la yieille Europe ont
été transportés dans les autres parties du,
monde et le vieux continent a perdu son
« omnipotence »; ils ont même été dépas-
sés; de nouveaux pôles de force sont appa-
rus, autour desquels gravitent des popula-
tions plus nombreuses et mieux placées que
les nôtres sur la petite planète i le Japon,
les Etats-Unis ont une puissance indus-
trielle et, par suite, morale, intellectuelle,
politique, qui enlève à l'ancien monde non
pas sa raison d'être (c'est une exagération
insoutenable), mais la « maîtrise » dont il
s'enorgueillissait. L'univers ne tourne plus
autour de quelques capitales de nos provin-
ces européennes : les grands problèmes se
posent ailleurs. *
« C'est tout autour du Pacifique que se
groupent les nouveaux centres; rien d'éton-
nant, dans ces conditions, à ce que les évé-
nements qui se produisent dans le Pacifi-
que, :prennent une importance singulière.
Or, ces grands Etats du Pacifique sont en
opposition flagrante. Et le problème du
Pacifique consiste essentiellement dans cette
lutte sourde que se livrent les puissances qui
bordent cet océan. C'est donc une sorte de
nouvelle question d'Orient, aussi complexe,
aussi grave que celle qui a trouvé, semble-
t-i), sa solution définitive dans les Traités
qui ont mis fin à la dernière guerré. »
Je n'insiste pas sur ce : semble-
t-il. Mais je pense que cette question
d'Orient est plus complexe, plus rave que
l'autre parce que tous les peuples, sans
exception y sont 1 nécessairement mêlés,
parce que les engins sont plus redoutables,
parce que les forces engagées sont plus
formidables .incomparablement, parce que
los "aspects en sont plus divers sans être plus
rassurants : en voici un que l'orateur indi-
quait aux élèves du collège de Chasselbup-
Laubat.
Les trois îles du Japon, Houdo, Sikok et
» KtOU-Siou représentent une superficie de
284.000- kilomètres carrés. Sa population
atteint 60 millions d'bèmmes. C'est beau-
coup trop pour un si petit espace; la den-
sité est trop forte et atteint 300 habitants
au kilomètre carré dans certains districts
luraux. L'interrogation qui se pose quand
on parle des Japonais est celle-ci : Mange-
ront-ils? Le sol est pauvre en général; il y a,
en moyenne, un hectare de terres cultiva-
bles pour dix habitants. La réponse à l'in-
terrogation 'est plus Icloiitétise d'année en
année, puisque l'excédent annuel des nais-
sances est de 600.000 habitants. 7
Les Japonais se tournent, en conséquence,
vers l'industrie î exportateurs, ils pourraient
se nourrir. Or, il n'y a pas d'industries
sans matières premières et le Japon est
condamné à être un pays importateur. L'in-
dustrie, florissante à la faveur de la guerre,
À vite cdnnu les jours de crise. Reste donc
la seule ressource de l'émigration.
* C'est bien dit, s'il le peut. Mais où aller?
Le bloc anglo-saxon du Pacifique arrête les
Japonais au passage. Coloniser la Chine en
l'exploitant commercialement, mettre la
main sur cet inépuisable réservoir de matiè-
res premières tropicales constitué par les
îles de. la Sonde, envahir les larges terri-
toires' inoccupés de l'Australie septentrio-
nale, élire domicile en Californie, autant
de solutions qui leur sont interdites devant
les menaces permanentes des Américains,
des Australiens, des Néo-Zélandais. Tous
les Anglo-Saxons du Pacifique ont résolu
de faire front contre l'adversaire commun
et de s'opposer résolument à 1 expansion
japonaise. Par-dessus tout ce qui les divise,
cette hostilité contre le Japon les rapproche.
Evénements caractéristique : la participation
de la flotte australienne, en 1925, aux ma-
nœuvres de la flotte de guerre des Etats-
Unis dans le Pacifique L'Angleterre n'a
rren dit, elle afait à la solidité du bloc
Anglo-saxon d'autres sacrifices, abandon de
✓ aaç eifices, tle
l'alliance anglo-japonaise, base navale de
Singapour. C',.
Que vbuli'eVvbûs que âporîl' 'Con^
tré la force, pas. de résistance, jusqu'au
jour où a un coup de désespoir » (ces mots
sont de l'orateur, et non du poète des
Horaces) viendra le secourir. En attendant,
il ne vit pas, il végète, car ses habitants se
contentent de peu. a Mais les éléments pro-
fonds du problème ne se modifieront que si
le Japon trouve un jour en Chine toutes les
matières premières dont il manque et pour
lesquelles il est placé dans la dépendance
des Etats-Unis : charbon, pétrole, coton,
fer. Et c'est là l'inconnue du problème.
Tels sont donc les éléments du problème du
Pacifique : misère du Japon, puissance amé-
ricaine, bloc anglo-saxon, inconnue chi-
noise. »
¡ Il y a bien d'autres inconnues, il y a
d'autres éléments du problème immense.
Mais cet exposé officiel où apparaît un des
côtés les plus graves de la nouvelle ques-
tion »d'Orient suffit à nous faire compren-
dre que l'Europe « n'est plus le centre
du monde, à la fois cœur et cerveau ». La
France, là Hollande, la .Russie, non moins
que la Grande-Bretagne, doivent avoir les
yeux fixés -sur ce qui se passe là-bas, avec
la certitude que les destins, du monde ne
se "jouéht plus sur ce coin de terre où nous
vivons, mais sur les vastes espaces de
l'Océan qui nous semble aujourd'hui avoir
été - appelé -- « -- Pacifique » par antiphrase.
Prqisément, le même numéro de la Tri- 1
oimlllndocllinoisc, dans deux colonnes pa-
çallèlep à celles qui renferment le compte
rendu de la distribution des prix du col-
lège Chasseloup-Laubat, reproduit un arti-
cle de mon collègue et ami M.- Henry Fon-
tanier, publié par les Annales Coloniales.
L'article rappelle au début cette décla-
ration du président Roosevelt, annonçant
que l'ère de la Méditerranée était close,
celle de l'Atlantique sur son déclin et pro-
che l'ère du Pacifique, 11 cite, à la fin, le
passage d'un livre dont l'auteur voit la so-
lution des problèmes dit Pacifique dans la
volonté pour les puissances « de faire taire
leur égoïsme, de s'entretenir dans le sen-
timent plus élevé de la justice humaine, de
l'intérêt solidaire et total de la collectivité
des vivants ». Si les forces mauvaises de
l'égoïsme l'emportent sur les forces géné-
reuses de l'humanité, de la solidarité, de
la justice, la collectivité des vivants éprou-
vera des malheurs effroyables auprès des-
quels ceux qu'elle a subis ne seront rien.
Pour que celles-là triomphent de celles-ci,
déshahituons-nous de regarder uniquement
ce qui nous environne, entraînons-nous à re-
garder de plus haut et plus loin.
Mario Rouêtan,
Sénateur de VHérault, ancien minutre
Vi e-pré aident de la Cornrntsston
sénatoriale des cotontes.
NOIR SUR BLANC
Un guide pour les produits coloniaux
J'ai besoin' d'acheter un produit exotique :
il est d'un usage rare ou il m'en faut une
grande quantité. Je crois que les çolonies fran-
çaises en sont exportatrices, mieux vaut se
lournir chez des compatriotes qu'à l'étranger.
Ob m'adresser > Il y a les agences et offices
coloniaux, Fouette cocher ! Onl ne fait pas le
tour de Paris, mais si l'on veut passer du Mi-
nistère des Coloniesj 27, rue Oudinot, aux di-
verses agences, il faut aller de Saint-François-
Xavier au Palais-Royal (Tunisie et Agence
Générale des Colonies), du Palais-Royal' à
l'avenue' de If Opéra (Algérie et Maroc, rue
des Pytamides), de l'avénue de l'Opéra à la
rUe de la Paix (Afrique équatoriale), de la rue
de la Paix aux grands boul«yards (Togo-Came-
roun) , des grands- boulevards à Saint-Augustin
(Indochine-Madagascar), et de Sait-Augustin
au faubourg Saint-Honoré (Afrique Occiden-
tale). Ouf M
Un écrivain, qui est peut-être un fin lettré a
jugé utile de faire une brochure qui n'est
qu une. riche ^numération, qu'un répertoire
alphabétique, mais combien ùtile 1 Sa brochure:
Où se renseigner sur nos produite coloniiux,\
est appelée à rendre les plus précieux services.
Désirez-vous des graines de roucou ?
Vite, allez au Palais-Royal, l'Agence Géné-
1,, a 1 , 1" A gence Géné-
rale des Colonies vous dira où vous adresser
pour en avoir. N'achetez pas d'encens chei les
étrangers du Levant, l'Indochine peut vous en
donner.
Des éponges ? voyez en Tunisie. Des cris-
taux de roche ? cherchez à Madagascar, où les
Etats-Unis essaient de faire des rafles de cris-
taux indispensables à la T.S.F. et aU cinéma.
Où se procurer de la dynamite ? En tndo-
chine, tout simplement A quoi peuvent bien
servir les vessies de pofsson ? je 1 ignore, mais
j'apprends que VIndochine et certaines de nos
vieilles colonies en exportent.
Je pourrais multiplier les exemples à l'infini.
Je m'arrête.
Regrettons que M. Edouard Daladier n'ait
pas eu le temps de réaliser son grand projet
de centraliser dans un palais - avenue des
Champs-Elysées ou à t Etoite toutes nos
Agences coloniales. C'eût été au cœur de
Paris un moyen de propagande unique.
A ce défaut, ce petit répertoire 61, in-
ment utile et pratique.
L'auteur a eu une idée, une bonne idée, et
il Ta bien réalisée.
L'Angély
Menaces inopérantes
Si f CIl crois plusieurs de 'oS,
correspondants, fomtionnaireslLà
Madagascar, la - Dïrtctioii., dés- -
naftees de la-GTahde Ile aurait l'itite"li'o
nrmmuux iMpiïrme tenfratm*
pas ce que l'on espérait, de tte pas donner
aux agents du service actif les augmenta
tions de solde votées par le Parlement.
Si cette mesure m'éiait confirmée, elle appa-
rentrait assez discutable - je. ne veux voir
aujourd'hui dans l'émoi de ceux qui m'écri-
vent, que la crainte légitime de bons servi-
teurs de l'Etat de ne pas recevoir en temps
prévu les maigres subsides esperès.
Ceci dit, j'ajouterai que les reproches faiti
'aux autorités administratives et (provogués
par les retards constatés dans là rentrée des
impôts me paraissent peu équitables. On a
déjà fait remarquer que les Délégations Fi-
nancières qui doivent approuver les nouveaux
impôts, se réunissaient beaucoup trop tard.
Lp budget, appuyé des ̃propositions nou-
velles, ne Parvient en France que fin décem-
bre. Pour - peu que le Département demande
quelques explications, V approbation ne ptir-
vient pas à Tanattarive avant mars-avril,
A ce moment seulement les autorités provin-
ciales peuvcnt. se livret au travail de la con-
fection des rôles. Autrefois ces derniers
étaient de par la nature des impôts faciles
à établir. Il n'en est plus de même mainte-
nant où la fiscalité à Madagascar est devenue
comme en France et cependant moirts
qu'en France - compliquée. Or, ici, on
sait la peine que nos fonctionnaires des fi-
nances cependant, spécialisés et rompus à ce
travail, éprouvent à vérifier les déclarations
des contribuables et à établir les rôles.
A Madagascar c'est bien simple, on s'est
adressé comme toujours aux chefs de Dis-
tricts qui, j'en ai reçu de nombreux témoi-
gnages, sont absolument découragés par 1er
accroissements continuels de. leurs obligations
alors que le personnel qt^on leur donne di-
minue et en nombre et en valeur.
Pour en revenir à la question des impôts
je citerai un simple fait : Le nouvel impôt
sur le revenu ayant été approuve tardive-
ment, la Direction des Finances a dû fixer
au il, août le derniér délai pour le dépôt
des déclarations établies par les assujettis,
La plupart des autres impôts n'ont pu être
mis en recouvrement qu'en juin. Comment
dès lors, faire grief de ce que les recouvre-
ments sont en retard sur les années précé-
delttcs. Dans les reproches de la Direction
des Finances ne faudrait-il pas voir une tell
tative pour esquiver certaines responsabilités
à la prochaine réunion des Délégations Fi-
nancières.
En tout cas, je peux dire que toutes les
personnalités revenues récemment de Mada-
gascar témoignent de leur admiration à la
fois devant l'activité 'déployée par M. Mar-
cel Olivier, l'éminent gouverneur gélléral (Je
Madagascar, pour remettre en état la colonie
si durement affectée par le cyclone, et devant
le travail fourni silencieusement et avec des
moyens très restreints par les autorités lo-
cales.
Maurice BouUloux-Lafont
IJtpuM au F initier h.
Vicit-Prégident de ta Chambre.
Nos tabacs coloniaux
0 f4
Etudiant dans la Revue des Tabacs lu
production actuelle des tabacs, M. Robert
M'crlé constate que la Finance pourautt
dams SCSI colonies !a série de ses recherches
et de ses études pour intensifier la culiure
des tabacs.
L'Algérie, ajoute M. Robert Meu-lé, offre
déjà un bel appoint à la métropole par l'im-
portante de sa production qui n'a pas dit
encore ision dernier mot, car une propagan-
de pouir remploi de graines sélectionnées,
Burley notamment, serait susceptible, en
augmentant à la fois la valeur et le rende-
ment des récoltes, de les stimuler d'une fa-
çon sérieuse. D'autre part, les essais ten-
tés à Madagascar se poursuivent d'une fa-
çon. de plus en plus satisfaisante et donnent
déjà, dans la variété Maryland, des résiul-
tatis dignes d'être mentionnés.
Cette tendance de l'Europe de vouloir
produire chez elle, ou à se procurer dans
ses colonies, les tabacs nécessaires à sa
consommation commence maintenant, déjà
à faire sentir ses effets dans les paysi ré-
putés producteurs
Comme les Indes Néerlandaises pour les
Java Krossok ordinaires, comme l'Améri-
que du Sud pour les Paraguay, les Rio
Grande et les Argentins, les Etats-Unis,
qui à eux seuls représentent plus du tiers
de la production mondiale, voient leurs
exportationsi sur l'Europe baisser dans une
proportion énorme. IL
II faut bien se garder de croire qu'utn: pa-
reil mouvement puisse continuer à s'ampli-
fier d'une façon générale. -
D'aibord parce que les tabacs ayant un
çaractène propre, tels que les Sumatra, les
Vorslenlanden, lus Hesoeld, les Rallia, les
Havane, les Manille, tfte., ne sont nulle-
ment susceptibles d'ôtre concurrencés par
un produit ne réunissant pas absolument
toutes leurs qualités.
Ensuite, parce que l'intensification de lu
culture des - tabacs indigènes et simili-Nord-
Amérique en Europe est le /résultat d'une
cause artificielle (exception, faite pour les
toibacs dits : d'Orient) et que partant, avant
de se prononcer sur les possibilités réelles
de prospérité, il faut attendre de connaître
les réactions qu'aura ce développement su:'
les anciens pays exportateurs, réactions
qui. normalcmont, devront se traduire à la
longue, et à qualités à peu près égaler par
une lutte autour d'iïp prix de revient,
v si»
Fédér&tfiôn llaltaiale des anciens coloniaux
----n."- -
M. Léon Perrier, ministre des Colonies, a
promis de présider le banquet de clôture du
1 fédéral qui aura lieu à Nice le 20 no-
vembre prochain.
LES JUIFS MAROCAINS
Dès l'arrivée des Français au Maroc, h con-
dition des le a totalement changé, tant du
fait de t'enseignement qui lèúr est dispensé que
me organisation sociale -qui leur a été donnée.
Comme J'écrit aussi M. Goulven dans sa
remarquable étude sur les « Mellahs de Rabat-
Salé » (Librairie Orientaliste Paul Geuthner) :
u En restant ou en devenant simples et bons,
fidèles sujets du Makhzen et loyaux serviteurs
de la France, les juifs au Maroc prouveront
leur reconnaissance à l'égard de leur généreuse
bienfaitrice. »
Etudiés sans parti pris, les groupements
Israélites du Maroc, dont nous ne savions pour
ainsi dire rien, nous paraissent, après la lec-
ture du livre de M. j. Goulven, un des élé-
ments les plus intéressants de la population
marocaine.
En étendant aux Israélites cette recherche
constante des actions et de l'âme indigène qui
est une des caractéristiques de la plupart des
Français ayant passé la mer, nous suppléons
au manque d'organismes officiels anthropolo-
giques, sociologiques et psychologiques.
Très fermés pour l'étranger qui les ques-
tionne, les juifs ne paraissent ni comprendre,
ni connaître ce qu'on leur demande. De là, les
grandes difficultés que M. J. Goulven dut sur-
monter pour mener à bien sa délicate enquête.
Sur les intérims israélites, nous avons ce-
pendant des détails précis et curieux :
- La maison juive n'est pas seulement une
source de vie familiale ; elle est aussi un centre
de formation religieuse pour l'individu qui croît
et s'élève dans le rythme de multiples et lon-
gues prières ordonnées, aussi bien chaque jour
qu'aux fêtes, par la loi mosaïque.
Profondément attachés à leurs coutumes, les
juifs, sans la France, en seraient encore à la
civilisation de notre moyen-âge.
Les Mellahs de Rabat-Salé exigeront, pour
être dégagées de leurs cloaques et de leurs ma-
sures un patient travail poursuivi par les hygié-
nistes et les urbanistes.
La femme stérile est un arbre mort dans le
jardin, dit le Talmud ; aussi, perpétuer la race,
la famille, le nom, afin d'échapper à cette
affreuse prédilection. est-ce l'idée maîtresse
qui préside aux naissances des juifs. D'où
fêtes, réjouissances, lorsque ces espoirs sont
réalisés dans les familles. Grande joie surtout
auand c'est un garçon. Ces fêtes sont suivies
de la circoncision le huitième jour après la nais-
sance. A Rabat, cette opération donne lieu à
une coutume spéciale - : la maison est décorée
de riches broderies (chez les gens aisés, natu-
rellement) et de tentures empruntées à la syna-
gogue. Parfois, on y apporte les Sépharim ou
Rouleaux de la loi.
Quand le gamin part pour l'école, on lui
donne pour déjeuner du sucre, et du miel et la
mère lui dit : m De même que ceci est doux à
ton palais, de même que d'apprendre soit doux
à ton esprit. m Les enfants vont maintenant fort
peu à l'école rabbinique, le Talmud Tora. La
population préfère s' adresser aux écoles offi-
cielles israélites -françaises où > des maîtres éclai-
rés et dévoués leur ouvrent l'esprit, les moder-
nisent et obtiennent de brillants succès aux cer-
tificats d'études et autres examens primaires.
Un chapitre spécial a été consacré par M.
J. Goulven au costume des Israélites qui ont
une tendance de plus en plus marquée à tro-
quer la lévite contre le veston.
Pour les hommes, le caftan noir ; pour les
femmes, le châle blanc et la jupe de velours.
Tel est le costume national der juifs de Rabat-
Salé. La calotte noire de forme sphérique est
la coiffure des hommes ; ils portent la barbe
longue et se rasent la tête. Les juives de Ra-
bat-Salé ne sortent plus voilées, comme jadis.
Les jeunes filles s'habillent à la mode euro-
péenne dont elles suivent les dernières nou-
veautés. Mariages, funérailles sont minutieuse-
ment décrits par l'auteur, mais ces vieilles" cou-
tes sont en voie de disparition, 1 out le
charme de ce passé, que nous connaissons mal,
s'envole avec l'évolution trop rapide cTun peu-
ple curieux à étudier, et dont l'un des défauts
consiste à ne ms être fidèlement attaché aux
coutumes èt aux institutions de ses pères. Ce
qu'on ne peut regretter qu'à un certain point de
vue. -
Au Maroc, les juifs et les musulmans entre-
tiennent entre eux de multiples relations. Jadis
traités en tributaires, les juifs ont bénéficié de
la loi du protectorat proclamant la liberté pour
toutes les races du Maroc.
L'activité commerciale des Israélites en fit,
dès les débuts, les commanditaires de la pira-
terie barbaresque, de la contrebande et des
trafiquants de captifs chrétiens. Ils entrèrent en
relations avec les Portugais résidant en Hol-
lande, et sur leur genre de commerce, le livre
de M. J. Goulven abonde de détails.
Le rôle très actif joué par les juifs dans
les ports en firent des agents indispensablee au
souverain du Maroc dans les relations avec les
Européens, et d excellents intermédiaires entre
les Européens et les Marocains musulmans.
Ils sont les tailleurs des musulmans et four-
nisseurs du Sultan (quant aux toilettes de ses
femmes)
Cette activité des Israélites marocains a heu-
reusement mis à profit l'action morale de l'Al-
liance israélite qui, installée à Tétouan en
1862, puis à Tanger en 1864, s'est diffusée
peu à peu dans tous les centres et s'est conti-
nuée sous l'égide de la France,
A la vie d'humiliation et de servitude d'au-
trefois, succède une ère nouvelle où chacun
prend conscience de ses devoirs et de ses res-
ponsabilités. Un peu désorientés moralement
par. une trop brusque évolution. les Israélites
marocains ne tarderont pas à devenir, comme
lèurs congénères d'Algérie et de Tunisie, des
honnêtes travailleurs qui se feront aimer dans
les diverses positions sociales qu'ils acquerront
par le travail, et dont l'accessidh leur a été
facilitée par la puissance protectrice de la zone
d'ingunce française au Maroc.
Êmtèm Dtvmwu
M. Lucien Saint à Paris
M. Lucien Saint, résident général en Tu-
nisie, a visité, hier après-midi, l'expositian
de lia caravane saharienne installée [8, rue
de la Ville-l'Evêque.
- 1 - gORIlALlTÉ --"
C'est aujourd'hui que M. Louis Barlbou,
ministre de l'Intérieur, p. i. doit soumettre
au conseil des ministres le renouvellement
de la mission de M. Maurice Viollette, dé-
puté de l'Eure-et-Loir, comme pouveryieur
Général de l'Algérie.
«I» - -
Un appel des étudiants d Algérie
0
M. Paul Saurin, président de i'Assoçl^tioii
générale des étudiants algériens, adresse
ïtUx étudiants de la métropole, par la voie
ie. notre confrère le tournai, un émciwatit
appel qui mérite d'être entendu.
Les jeunes générations européennes, â»crU-
il, qui cohabitent en Algérie avec les Aç-afoo-
Berbères, sauront-elles garder les tiait% es-
sentiels et caractéristiques de notre raccl La
mentalité de l'amalgame néo-niéditerraifcéeti,
dont on sait les fortes qualités morales -et
physiques, ne tendra-t-elle pas un jovr à
s'éloigner de la pensée française?.
M. Paul Saurin pose la une grave t^U^s-
tion et signale, sinon un péril, du moicis la
possibilité d'un péril. Et il n'a pas tor-t de
prétendre que si celui-ci se précise, lapante
en sera au Français de la métropolc, cernai
ignore l'Algérie.
- Et bien plus encore, ajouterons.IJt;>\ls,
l'A. 0. F., l'A. E. F., Madagascar, l'tudo-
chine, etc. ,
Que faire?
Le jeune et distingué président exhorta les
étudiants de la métropoie à visiter leure ca-
marades algériens et à voir de leurs yeux
« ce que notre pays a su faire, en meirss de
cent années, d'un "Sol splendidu, mais Nlillé,
ravagé par quatorze siècles d'anarchie de
tyrannie, de misère et d'insécurité, de c|(ises-
poir et d'errance ».
Et il souhaite, en échange, un cOflt&ct
plus fréquent des étudiants d'Algérie av-ec
le pays de France.
On. ne peut qu'approuver la pensée r*oMe-
ment patriotique de M. Paul Saurin. il est
incontestable que le rapprochement des deux
jeunes élites en caufc serait une oeuvrovxt:rù-
mement féconde.
De .toute notre bonne volonté, qui est
grande, nous chercherons les moyens il^ réa-
liser le « contact » si justement demandé par
M. Saurin au nom de ses camarades.
Les moyens de réalisation, tout efct là.
(Car - soit dit sans la moindre irolde -
on pense bien que les jeunes gens te nos
écoles, comme - ceux des -- écoles d'Algérie, ne
sauraient accueillir froidement l'initiative de
M. Saurin.) Une fois de plus, on se trouve
devant une question d'argent. Nous tii re-
parlerons.
R. B de Laromia..iWr'fe
« Z-
Le nickel, produit français
0 -
Après avoir montré le rôle considérable
que le nikel joue à l'heure actuelle, 11, Léon
la semaine du nickel, « l'historiquo dè ce
produit métallurgique. » l
Signalé pour la première fois par Krons-
tadt,en 1751, obtenu relativement pur viyigt-
quatre ans plus tard par Bcrgmann ol Or-
foedson,le nickel est un métal bien NiA^ais
de par la découverte de Garnier, l'illustre
explorateur français qui, en 1803, attira, l'at-
tention sur le minerai de nickel (le le Nau.
velle-Calédonie. Garnier étudia lui-ntètïie la
méthode métallurgique propre à fournir le
métal et s'associa avec Marbeau pour fon-
der une Société d'exploitation qui dosait en-
gendrer plus tard la société franççiistô le
Nickel.
En 1883 se place la découverte sensation-
nelle de minerais de cuivre, au CawU., et,
quelques années plus tard, la découverte du
nickel dans ces mines et son exploitation.
A l'heure actuelle il y a deux grattas cen-
tres d'exploitation. La Nouvelle-Calédonie,
dont les gisements sont exploités pal* lft So-
ciété Française Le Nickel et par les Hauts
Fourneaux de Nouméa, et le Canada, dont
les gisements sont exploités par VInterna-
tional Nickel Co et la Mond Nickel L'o,
M. Léon Guillet exposa ensuite tes diffé-
rents procédés de métallurgie de cç JYlinc-
rai et, il termina sa très intéressant confé-
rence par une comparaison des difficultés
rencontrées dans les deux centres (L'exploi-
talion de NouveUc-Caledonic et ciuuanacia,
difficultés qui, de nature totalement diffé-
rentes, se balancent néanmoins, et condui-
sent au total à un prix de revient sensible-
ment identique.
La métallurgie du nickel, avec ses re-
marquables et constants
au cours des quarante dernières années,
est un des plus beaux -exei-npl-es (tes pro-
grès rapides que peuvent faire açcofnplir
les recherches scientifiques conduites avec
méthode à la fois à l'usine et an labora-
toi re. t
<•«»
LIRE EN SECONDE PAGE :
L'ASSOCIATION Mi S AMIS nu S.lMrU.
QDID ? x*
DEPECIliïS DE L'INDOCHINE.
Femmes d'Orient
et Femmes d'Oc::;ident
--0-0--
La Ligue internationale féminine annonce
que trois de ses membres, deux Européennes
et une Américaine, partiront prod\!\ih{'1YlCn t 1
pour l'Indochine et la Chine avec I"4intention
d'établir un contact plus étroit entfÇj tes fem-
mes de l'Occident et celles de 1 Otrietjt. Les
deux déléguées pour l'Europe fcwt miss
Edith Pye Anglaise) et Mme Dr
trice. Toutes deux s'embarqueront; éb Mar.
seille le 28 octobre.
La mode féminine aa Libéria
--0-0-
Interviewée pendant son séjour à Londres»
Mme King, femme du président de la Répu-
blique du Libéria, a parlé comme suit du
féminisme aU Libéria :
- Les gens ne s'imaginent pas que nous
,op.s.que-lques, beaux magasins au Libéria.
Nous recevons nos fobes de Londres, Paris
et New-York. Nos .jeunes filles ne portent
pas leurs robes aussi courtes que celles de
Londres, elles n'ont pas les cheveux coupés
à la garçonne, car la mode des cheveux cou-
pés n'est pas encore arrivée au Libéria. Au-
cun doute qu'elle n'y arrive.
J'admire beaucoup les jeunes Anglaises,
avec leur joli teint et leur tempérament j
j'aime également la liberté et l'indépendance
dont jouissent les jeunes filles anglaises.
Au sujet des situations publiques occupées
par les femmes au Libéria, Mme King répon-
dit à son interlocutrice :
- C'est sous l'administration du prédéces-
seur de mon mari qu'une jeune fille libé-
rienne entra dans un service public, il y a
eriviron vingt ans, comme secrétaire de l'Of-
fice Général des Postes. Depuis, beaucoup de
temmes ont obtenu des emplois dans les
services publics. Mais naturellement, elles
n'en ont pas les mêmes occasions qu'en An-
gleterre, car le Liberia est trop petit.
Mme King ayant passé un samedi au
Fox-Lease, le centre du New Forest Girl
Guides, elle put donner son avis sur le mou-
vement du Girl Guides :
- Je m'intéresse ardemment à ce mouve-
ment, dit-elle, car je l'ai provoqué moi-
même au Libéria il y a cinq ans et on y
compte actuellement environ 150 girls guides
et brownies. Leur uniforme est bleu marine
le même que celui des guides anglaises; il
provient du reste d'Angleterre. J'ai la plus
grande admiration pour l'idéal poursuivi par
le mouvement en Angleterre et je me pro-
pose de le poursuivre au Libéria, en tant
ciue service, camaraderie et discipline. Je
pense que nos jeunes filles sont animées des
mêmes sentiments et qu'elles feront de bon-
nes épouses et de bonnes mères. C'est à une
réunion de guides en Suisse que ie vis pour
la première fois des guides anglaises. J'ai
passé au Fox-Lease une journée charmante
avec les officiers réunis en conseil. Je suis
désolée de n'avoir pu rencontrer le chef des
Guides, Lady Badcn-Powcl.
Parlant de choses et d'autres, Mrs King
dit que, bien qu'il y ait sept ans qu'elle ait
vu Londres, elle n'avait pas oublié l'admira-
ble impression que lui avait causée le service
d'un samedi matin à la cathédrale Sajnt-
Paul ; elle ne put oublier la beauté du monu-
ment.
Elle ajouta que la vie au Libéria est ana-
logue à celle que l'on mène en Angleterre :
le genre des aliments, les heures des repas,
leur menu, etc. Seulement, des mets spé-
ciaux exigent une cuisine particulière. Chez
les indigènes, le riz remplace le pain.
E. D.
.1.
A la Société des Nations
-0-0---
Commission des mandats
Les puissanoeu mandataires, dont les
rapports annuels feront l'objet de l'examen
d) la commission des mandats, représen-
tant la Société des nations, lors de sa pro-
ct-ainc session qui s'ouvrira a Genève, le
24 octobre, ont fait connaître les noms de
leurs représentants accrédités auprès de la
commission. Ce sont :
Pour HJrak : M. B.-H. nourdillon, con-
seiller auprès du haut-commissaire pour
l'Irak.
Pour le Cameroun (sous mandat britan-
nique) : MM. Ormsby-Gore, sous-secrétaire
d'Etat au ministère britannique des colo-
nies, et PaJnier, lieutenant-gouverneur des
provinces septentrionales de la Nigérie.
Pour le Togo (sous mandat britannique) :
MM. Ormsby-nore et Newlands, commis-
saire provincial de la Côte de l'Or.
Pour le lluanda-Ulundi : M. llalewyck
de Heutsch, directeur général au ministère
dos colonies à Bruxelles.
Pour le Samoa. : Sir James Parr, haut-
commissaire pour la Nouvelle-Zélande à
Londres.
Pour les lies sous mandat japonais : M.
Sato, directeur du bureau du Japon à la So-
ciété des nations.
L'Aviation Coloniale
France-Amérique du Sud
Aussitôt après son atterrissage en Amé-
rique, le héros do la traversée de l'Atlan-
tique a adressé le télégramme suivant à la
Société française Hispano-Suiza :
Natal, 15 octobre.
Atterrissage de nuit après 18 heures de vol.
Moteur magnifique ilmns raid Paris-Sl-Louis-
Natal.
Sincères remerciements à M. BirldgL.
Hélice fendue par caillou. Compte réparer
avec blindage laiton et continuer.
Costes.
On sait que l'aviateur Costes a réparé et
qu'il est reparti avec son camarade Le Brix
de Caravellas'le 16, à 8 h. 10 (heure amé-
ricaine), survolant la ville de Victoria.
Enfin, à 12 h. 4-3, le Nungesscr-ct-Coli,
atterrissait à Hio de Janeiro.
L'arrivée des aviateurs fiançais fut triom-
pliale.
Ils étaient escortés par une escadrille bré-
silienne qui était allée à leur rencontre ; ils
atterrirent au camp « dos A lfonsos », après
avoir effectué quelques évolutions au-des-
sus de la capitale.
Une immense foule, assemblée autour de
l'aérodrome, les salua de frénétiques accla-
mations. Elle déborda le service d'ordre et,
hissant les aviateurs sur do robustes épau-
les, les porta en triomphe jusqu'aux bureaux
de la direction de l'aérodrome.
Un aéroplane, à bord duquel avaient pris
place trois officiers aviateurs de l'armée
brésilienne, est venu s'abattre en flammes
à Campo-Nlfonso, Les. trois occupants ont
été tués.
Cet aéroplane était un de ceux qui avaient
été envoyés au-devant des aviateurs fran-
çais Costes et Le Brix avant leur arrivée
k Rio de Janeiro.
Dès la nouvelle de l'arrivée au Brésil des
aviateurs Costes et Le Brix, sir Samuel
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