Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-10-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 octobre 1927 15 octobre 1927
Description : 1927/10/15 (A28,N151). 1927/10/15 (A28,N151).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451145s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINGT-HUITIEME NMIE.¡, Ne 151
LE sN,t!JYBRO : 80 CENTIMES
SAMEDI SOIR, 15 OCTOBRE 1927
LeS Annales Coloniales
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cles inédits, qui sont leur propriété exclusive.
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Us «n 6 Moil 8 Hti,
France et
Colonies 120 s 9S • IS >
Étranger 180 9 100 > 61 >
On s'abonne sans frais dane
tous les bureau de peste.
0 , 0
Problèmes • d'Afrique tropicale
- "î mtrn « - -
L'établissement des Emopéens dans les ré-
gions où la population ést peu
nibimuse et déSÉléo m ^maladie, où les
tttiyCnsde commtffl&âtidn iWlStS&t- guère, où
l hOmme de1 face blanche ne peut se livrer à
un travail physique soutenu, pose un certain
nombre de problèmes d'ordre moral et matériel
d'une 'solution tort délicate.
En France, les coloniaux, tqui voient dans
la colonisation a chose qu'une occasion de
rapines et d'enrichissement per fas et nefas, des
groupements politiques et. philosophiques se
préoccupent de la taçon la plus louable de ces
questions aussi complexes qu'importantes. J ai
eu récemment la bonne fortune d'entendre, dans
une réunion privée. une conférence tort com-
plète sur ce sujet. 11 faut regretter que la presse
coloniale n'en ait pas donné une analyse et
souhaiter que l'auteur de ce travail le livre
bientôt au oublie.
- Certes, cette étude n'apporte rien d a bsolu-
ment neuf, mais elle donne sur ce problème
des vues d'enMblfc 'foJt -. utilet et qui viennent
tout à tait à propos. Elle montre notamment
combien sont divers les aspects de la question
et quel lien les relie les uns aux autres. Et avec
cela, nulle déclamation, pas de lieu commun,
mais un ensemble de laits bien choisis et pré-
sentés avec ordre et clarté.
C'est à des préoccupations de ce genre que
répond un ouvrage anglais dont le titre : « Le
double mandat M, ne laisse pas d'abord devi-
ner le sujet qui est traité.
L'auteur, sir Frederick Lugard, a vécu de
longues années dans les pays tropicaux. 11 a
parcouru les pays, coudoyé les hommes dont
il parle. C'est le résultat - de son expérience
coloniale qu'il l'où. Mné. 11 n a _s 1 ambition
- et il le déclare franchement d'examiner
tous les problèmes que fait naître la colonisation
dans ces régions. l, préféré consacrer son
attention à quelques-pns d'entre eux. On pour-
rait dire de son livre ce que je disais de la
conférence à laquelle je fais allusion plus haut :
il a le grand mérite de nous montrer comment
un colonial. britannique, doublé d'un philan-
thrope, conçoit la politique que son pays doit
pratique; dans le Continent Noir. J ignore à
quel parti politique appartient l'auteur, si même
il est embrigadé dans une formation politique
quelconque, mais certaines de ses conclusions
ou de ses suggestions se rapprochent étrange-
ment de celles que formulait l'an dernier dans
une brochure pleine d'intérêt If un des chefs du
Labour Pariy.. -
Selon M. Lugard. la colonisation euro-
péenne, et en particulier la colonisation brItan-
nique en particu l ier la co l on i sation britan-
nique l'auteur examine les choses du - point
de vue exclusivement anglais a un double
mandat : « mandat moral et social qui suit les
obligations dérivant de l'Administration, inan-
dat économique qui comporte le développement
et l'exploitation de l'immense richesse minière
agricole, silvestre et pastorale. »
Le premier de ces mandats lui parait le plus
important à remplir. Il faut que la colonisation
se traduise pour les indigènes par un accrois-
sement de bien-être.
La tâche essentielle consiste à protéger les
populations contre les usages qui les déciment :
il faut notamment mettre fin aux guerres qui
sévissent encore entre les tribus et réprimer
impitoyablement les raids des marchands d es-
Clives: Guerres et razzias d esclaves sont deux
fléaux qu'il convient de proscrire avec la der-
nière énergie. On le doit et on le peut.
Mais il n'y - a pas que ces deux calamités,
relativement faciles, d'ailleuri, à faire dispa-
rattre. La mortalité infantile qui, dans certaines
régions, est évaluée à 50 %, alors qu'en Gran.
de-Bretagne elle est de 6 à 7 %, et la sous-
alimentation, ont des conséquences néfastes et
sont moins commodes à combattre. Il ne suffit
pas ici d'un règlémént et de quelques manifes-
tations de la force, comme cela se passe à pro-
pos des luttes entre tribus ; il faut une action
constante et qui ne se peut mèner que dans des
conditions déterminées.
- Croire que l'on a résolu le problème en expé-
diant dans ces pays quelques médecins et en
édictant des prescriptions généreuses et minu-
tieuses, est, selon notre auteur, une erreur dan-
gereuse. Les choses sont beaucoup plus com-
nlinuées
a A cet effet, dit-il, c'est-à-dire pour lutter
efficacement-contre la maladie et la mortalité
- il est de toute première importance d'avoir
une connaissance parfaite des conditions d exis-
tence des habitants, des maladies et des autres
causes qui peuvent retarder l'accroissement de
la population. » Il est aussi nécessaire de con-
naître les meilleures méthodes pour y porter re-
mède et surtout s'informer si, elles sont appro-
priées à la - mentalité des indigènes, Cette ma-
nière d'inventaire scientifique et médical est evi.
demment une heureuse chose. Le Ministère des
Colonies anglais l'à compris ainsi, et il y donne
tous ses soins.
C'est pourquoi il a créé un important fonds
intercolonial ae recherches et a établi « une
chaîne de stations de recherches pour détenni-
ner les maladies des hommes, des animaux et
des plantes qui ont causé tant de pertes de vies
humaines et animales-et le gaspillage d'une si
F grande partie de la production potentielle de
Afrique »,
Mais la tâche essentielle de 1 Administration
est l'éducation. Voici ce que M. Lugard et le
Colonial office entendent par-là : en premier
lieu coopération entre le Gouvernement et les
missions religieuses pour accomplir les taches
communes. En second lieu, éducation des dif-
férentes communautés villageoises pour amélio-
rer leur « standard of life » « en substituant la
morale chrétienne aux superstitions païennes
sans détruire ce qu'il y a de meilleur dans les
coutumes et les traditions loules et en augmen-
tant la capacité de production dans les meu,.
pations normales par des ciRGipcmciiti prati-
ques en dehan des leçons à l'école ». En troi-
sième lieu, dans un çrand nombre de centres,
des leçons orales destinées aux enfants les plus
intelligents - susceptibles de constituer les
cadres de la vie économique. Enfin, se préoc-
cuper de l'éducation des-filles, de façon à les
- dwpqir de bonnes jnénagèro et de
bennes mères.
Voilà un beau programme. Et M. Lugard
considère qu'il est bien plus utile à tous les
points de vue d'agir ainsi que de donner « une
instruction plus grande à de petits groupes dans
les grandes villes et de faire passer à quelques
sujets des examens pour leur donner un diplôme
d'avocats ». M. Lugard a, en somme, raison
encore que les deux méthodes ne soient pas
exclusives l'une de l'autre. « L'Afrique, - dit-il,
est saturée d'avocats indigènes et a un besoin
bien plus pressant de médecins indigènes et
d'agriculteurs ayant des connaissances techni-
ques approfondies ». Sans doute, mais il ne
convient pas de négliger la culture désintéressée
et la formation de l'élite.
L'intérêt de la question des transports
n'éch appe pas à M. Lugard, et il aborde par-
là la seconde tache qu'il assigne à la colonisa-
tion, c'est-à-dire le mandat économique.
Il faut améliorer la situation matérielle des
indigènes, proclame-t-il après bien d'autres,
mais ce progrès dépend essentiellement des
facilités accordées à l'exportation des produits
alimentaires ou autres demandés par lès pays
l'européens et de celles avec lesquelles pourront
arriver les objets expédiés par l'industrie de
nos pays.
Malheureusement, l'emploi des bêtes de
somme n'est pas possible dans de nombreuses
régions à cause de la présence de la mouche
tsétsé, On cherche avec intrépidité le moyen de
détruire cet animal funeste, seulement on n'est
pas encore parvenu à le trouver*
On a alors recours au portage. Mais chacun
sait ce que comporte d'inhumain un pareil
mode de transport, et les conséquences écono-
i miaues déplorables aùti( entraîne.
Il y a bien les voies ferrées. Malheureuse-
ment, la construction ne va pas sans inconvé-
nients graves, quoique momentanés.
L'utilisation des camions légers de deux ou
trois tonnes ne-satisfait pas M. Lugard. Ces
voitures exigent, en effet, un chauffeur blanc,
de nombreux ateliers de réparations, consom-
ment beaucoup d'essence ce qui est onéreux
et ne peuvent circuler que sur des routes
dont l'établissement et l'entretien coûtent fort
cher sous les tropiques.
Aussi le Gouvernement britanniaue a-t-il mis
à l'essai un genre de voitures où les roues sont
remplacées par une chenille comme dans les
tanks. Ces véhicules peuvent circuler « sur des
routes qui n'ont pas été roulées et même certain
modèle agit lui-même comme un rouleau com-
presseur et améliore les rçutes molles sur les.
quelles il passe ». Ils peuvent traverser des
étendues d eau profondes d'un mètre et trans-
porter, si elles sont employées comme tracteurs,
50 tonnes à la fois. On étudie le moyen de les
alimenter au moyen d'un gazogène, u Ces
moyens de transport, ajoute notre auteur. per-
mettent d'entrevoir pour l'Afrique des possibi-
lités pius granaes que ne i ont permis toutes
les autres découvertes faites depuis l'invention
de la machine à vapeur. » Ainsi on pourra
libérer des centaines de milliers d'hommes « qui
pourront devenir des producteurs en place de
simples bêtes de somme. »
En terminant, M. Lugard examine une ques-
tion fort souvent débattue : les indigènes de
l'Afrique sont-ils paresseux et rétifs à tout tra-
vail difficile ? Non, répond-il. L'Africain est
laborieux, ainsi que le montre la vie de tous
les jours. Seulement, le patron blanc ne prend
souvent .pas le soin de l'intéresser au travail et
de lui fournir une nourriture assez abondante.
Il est indispensable que le Gouvernement an-
glais veille plus qu'il ne fait à la façon dont
sont employés les travailleurs indigènes livrés
sans défense au patronat européen.
Telles sont les questions qu'examine M. Lu-
gard. Il le fait avec une générosité que je n'ai
pas su évidemment traduire. La plupart des
observations qu'il présente s'appliquent à nos
possessions et nous pouvons, nous devons en
faire notre profit. Car si les hommes politiques,
les diplomates ont tracé sur la terre d'Afrique
des frontières plus ou moins arbitraires, les pro-
blèmes de la colonisation ne sont pas enfermés
dans ces cadres étroits et sont les mêmes ou à
peu près les mêmes d'un tropique à l'autre et
de 1 Atlantique à l'océan Indien.
Henry Fontanter
Député du Cantal
.te-
Prochain «pan de m. stato
O
Contrairement aux bruits qui avaient
couru, et qu'une agence avait enregistrés,
M. Steeg, Résident Général de France au
Maroc, dont la mission a été renouvelée il
y a quinze jours, quittera Paris le 21 octobre
pour s'embarquer à Marseille le 22 à desti-
nation de Casablanca. Le Résident Général
sera accompagné de Mme Steeg et du gé-
néral Mougin.
Tous les bruits relatifs à d'autres muta-
tions sont, comme nous l'avons toujours dit,
sans aucun fondement.
La santé de Moulay Youssef
010
S. M. Moulay-Youssef quittera Meknès le
17 octobre pour se rendre à Fez, son état de
santé s'étant considérablement améliorê. Le
sultan fera une entrée solennelle dans cette
dernière ville, où il compte séjourner quelques
jours.
-1
A l'Exposition coloniale
–^̃0-0
Ce matin s'est tenue au Ministère des Co-.
lonies la réunion du Conseil Supérieur de
rExposition Coloniale de Vincenne.
A l'heure où nous mettons sous presse,
nous ne pouvons savoir encore si le Conseil
a décidé l'Exposition pour 1931 au lieu de
Ip-p.
Une politique Jet porti en A. 0. F.
.0--
Les ports du Senégal
L'aménagement du fort dé Dajtat
ne doit̃ pas faire négliger le soifc
également nécessaire, des condi-
tions d1 embarquement dans les aJlires celt-
tres maritimes du Sénégal. Assurément,
Dakar restera le seul port de la Colonie où
les navires de fort tirant d'eau pourront
entrer à n'importe quelle heure de jour et de
IlUit, et par n'importe quel temps, celui aussi
où les opérations de chargement ou de dé-
chargement pourront se faire le plus rapide-
ment. Mais, comme nous l'avons exposé,
Dakar ne peut prétendre être le port unique
de tout le Sénégal-Soudan; sa situation géo-
graphique laisse trop à désirer. On ne peut
oblieer les Produits venant des zones éloi-
gnées de l'intérieur, à parcourir, par voie
ferrée, un trajet qu'ils peuvent éviter en par.
tie, et qu'il convient frécisément de réduire
au minimum. Va majeure partie de ces pro-
duits, les arachides notamment, n'ont pas une
villeur commerciale assez élevée four suppor-
ter leur transport par voie ferrée sur de lon-
gues distances; ils trouvent donc un réel
avantage à être embarqués le plus près pos-
sible des lieux de production : à Kaolack ou
Lyndiane pour le Sine-Saioum et le SOUdCIIl,
à Ziguinchor pour la Casamallu, à Saint-
Louis pour la région du fleuve.
Tous ces forts secondaires doivent être
aménagés four fermettre, dans de bonnes
conditions, Vévacuation des grailles, soit Par
chalands de mer sur Dakar, soit par cargos
venant prendre là la plus grande partie pos-
sible de leur chargement et allant le complé-
ter sur un autre foint de la côte. Ils peuvent
l'être sans grands frais. Il ne doit pas être
question, en effet, d'approfondir très sérieu-
sement les passes, battues par la barre, des
fleuves Casamance et Sénégal et surtout de
leur donner une fixité qui fer mettrait l'en-
trée permanente dans ces cours (Feau de na-
vires de gros tonnage. Cela entraînerait cer-
tainement à des défenses considérables qui
ne paraissent pas. absolumcrtt justifiées pour
l'instant. Pour Saint-Louis, du reste, l'uti-
lité de fixer et creuser la passe parait essen-
tiellement subordonnée à Vamélioration de
la navigabilité du fleuve Sénégal entre Podor
et Kayes.
Le trafic effectué par les ports du Saloum
exige au contraire un examen plus immédiat
et plus attentif de la situation trop précaire
faite aux navires qui vont cllar"gèr' à Kao-
lack ou Lyndiane. Il 'doit êtrc possible
d'améliorer la navigation dans l'estuaire et
surtout d'approfondir la passe de Saitgomar,
fût-ce au prix de sacrifices financiers assez
considérables. Des cargos de 3.000 tonnes,
chargés à plein, devraient p-ouvoir franchir
cette fasse, à marée haute, en toute sécurité.
Nous n'avons pas parlé, à dessein, de Nu-
jisque, Rufisque le port ou plutôt Vancien
port des arachides du Sénégal. Car Rufisque
est à son déclin. La grande proximité de
Dakar a arrêté son développement et empê-
ché qu'on y fît les travaux nécessaires pour
lui conserver sa suprématie d'antan. Les mê-
mes raisons subsistent aujourd'hui. On peut
ne pas négliger ce port complètement, le com-
merce y possédant des installations très im-
portantes, mais on ne doit pas y envisager
de travaux de grande- envergure destinés à
augmenter ses possibilités de trafic. C'est
Dakar qui doit bénéficier fresque exclusi-
vement du développement de la production
agricole du Cayor, du Baol et, dans une
certaine mesure, du Soudait. Une réforme
est toutefois nécessaire : c'est l'adoption par
la Compagnie du chemin de fer de Dakar à
Saint-Louis, de tarifs dégressifs qui rendront
le supplément de parcours Rtlfisque-Dalwr
peu coûteux aux expéditions de graines faites
de l'intérieur. Le chemin de fer Thies-Niger
a adopté des tarifs de ce genre depuis long-
temps et c'est grâce à. ce fait, que les ara-
chides et autres produits du Soudan ne sont
pas dirigés en totalité sur les ports du Sa-
loum. La part venant à Dakar serait cer-
tainement plus importante encore si le D.
S. L. ne grevait pas les transports sur la sec-
tion TlIiès-Dakar, par des tarifs trop élevés.
En cette matière, la politique des chemins
de fer est liée, au Sénégal, à celle des ports.
Il convient de ne pas l'ignorer si Von veut
faire dp Dakar un grand port de commerce.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien mlntstre.
**•»
Nos Importations de cacao
-0-0-
Les chiffres que nous avions donné dans
les Annales Coloniales du 10 octobre et que
nous avions pris dans le Journal du ,lIam'c
sont fort au dessous des chiffres exacts que
nous communique l'Agence Economique dé
l'A. O. F. ; on. - 1925, it a été expédié de la
Côlo d'Ivoire 6.278.311 kilos et en 19243
6.836.986 kilos dirigés en totalité sur la
France. Pour le premier semestre 1927, les
exportations atteignent déjà 7.184.000 kilos.
, -.,..
La croisière d'Alain Gerbaalt
0*0 1 1
M. Alain Gerbault, dont nous avions an-
noncé l'arrivée à la Réunion, est en parfaite
santé et son moral est excellent.
Alain Gerbault est descendu à terre, tête
et pieds nus et drapé dans un seul morceau
d'étoffe à la façon des Polynésiens. Pour
couvrir les 500 milles qui séparent l'île Ro-
driguez de l'île de la Réunion, l'aventureux
Français a mis exactement onze jours.
Il a visité Saint-Denis et déjeuné avec M.
Repiquet, gouverneur de l'ne. Dans l'après-
midi, il a joué au tennis et a terminé sa
journée par une rapide excursion dans l'île.
“ç soir, fidèle à ses habitudes, il rentra cou.
cher à bord de son cotre.
Le docteur Voronof
en Algérie
00
Des délégués de divers Etats étrangers, no-
tamment des Ejtats-Unis, d' Argentine, du Pa-
raguay, de la Tchécoslovaquie, de t'ttatie, tous
rpays d'éleiiage de moutons, doivent se rendre
en Algérie le 4 novembre prochain sur l'invi-
tation du docteur Voronof. Ils constateront les
résultats obtenus par les greffes faites par le
docteur Voronof sur. les troupeaux de mou-
tons du Gouvernement Général de l'Algérie,
au total 10 béliers et 300 brebis. Ils pourront
enregistrer que les bêtes traitées par 1 éminent
Enraticien donnent, par unité, 500 grammes de
laine et 5 kilos de viande de plus que les mou-
tons et brebis non expérimentés.
A LA CHAMBRE
0-0-
DANS LES COMMISSIONS
La contribution militaire de l'Algérie
M. Malvy, président de la Commission
d'us flnuuccs de la Chambre, vient d'aviser
oiïiciolluinent M. Malluniié, député d'Alger,
de du décision prise par la Commission con-
cernant rameiidjennent Margaine qui avait
peur objet d'augmenter de neuf millions la
contribution militairie de l'Algérie.
La Commission a décidé de soumettre
cette question au ministre de l'Intérieur
en le ¡prianL de se mettre d'accord avec les
dxjtègalions financières.
Dans sa lettre à M. Malluniié, le prési-
dent de la Commission ajoute :
* « Je vous donne l'assurance que rien ne
sera fait sans une entente loyale et cordiale
en lue le Gouvernement et la commission
des finances d'une part et les délégations
financières de l'Algérie d'autre part.
Paris-Hanoi en automobile
Arrivés à Oran, l'explorateur Duverne,
le mécanicien Lionnes et Marconi, opéra-
teur de cinéma, qui effectuent le raid auto-
mobile Paris-Hanoï, soit 27.000 kilomètres,
sont repurtis pour Alger.
Une Maison de l'Indochine
- 0
Une donation faite à l'Université d'une
c Maison de l'Indochine » a été signée hier
matin dans le cabinet de M. Charléty, rec-
teur de l'Université de Paris.
Cette nouvelle et généreuso donation est
due à l'initiative d'un Comité qui s'est cons-
titué à Paris sous la présidence de M. A.R.
Fontaine, Président du Conseil d'adminis-
tration des Distilleries de l'Indochine.
*– 10010
Cinéma^ Colonial
---0.0--
Un lion en avion
Léo, le lion de la Métro Goldwyn, qui fut
le premier passager de sa raco à faire un
voyage aérien, ne put terminer le raid.
Parti de Cuiver City avec un pilote privé,
Leu, tranquille dans sa cage, paraissait goû-
ter avec satisfaction les joies de l'aviation,
lorsque, brusquement, le pilote fut oblige
d'atterrir dans les plaines de l'Arizona.
Cet atterrissage tut très émouvant.
L'avion, en eifet, resta accroché dans un
aibre, tandis que Léo, rugissant de peur,
cherchait à ébranler les barreaux de sa cage.
Le pilote, heureusement, ne fut pas blessé
et le lion ne parvint pas à écartpr ou à briser
fies barreaux.
« Amours exotiques »
La présentation d'Amours exotiques, film
réalisé par Léon Poirier au cours de la Croi-
sière noire (Expédition Citroën-Centre Afri-
que, deuxième mission Haardt-Audouin Du-
breuil), aura lieu le mercredi 19 octobre 1927,
à l'Artistic-Cinéma, 61, rue de Douai, à
14 h. 30.
« La Sirène des Tropiques n
MM. Henri Etiévant et Mario Nalpas ont
donné, sous la direction artistique de M. Jac-
ques Natanson, le dernier tour de manivelle
de La Sirène des Tropiques.
La prise de vues eut lieu dans la salle et
sur la scène du Théâtre Mogador, tout ruis-
selant -- des feux - des - projecteurs.
Cinq opérateurs disséminés dans la salle
enregistrèrent une élégante et imposante figu-
ration qui garnissait les fauteuils du théâtre.
Plusieurs attractions défilèrent sur la
scène, puis Joséphine Baker donna à l'assis-
tance la primeur d'une danse inédite, qui
remporta le plus vif succès.
Les metteurs en scène ont commencé im-
médiatement à monter leur film.
En Algérie
René Hervil va partir pour le Midi, où
il tournera les extérieurs du Ptince Jean, le
film qu'U a tiré de l'œuvre de Ch. Méré.
Sec principaux interprètes,. Lucien Dal-
sace et Renée Héribel, le suivront à Mar-
seille, puis de là en Algérie.
« Duel »
Le film de J. de Baroncelli, Ditel, qui
a été tourné en partie dans le Sud-Algérien,
avec Gabriel Gabrio, Mady Clitistians, Jean
Murât, sera bientôt présenté dans une salle
parisienne.
« Dans l'ombre du harem »
MM. Léon Mathot et André Liabel ont ter-
miné les intérieurs de leur production Dans
l'ombre du harem. Ils vont commencer leurs
extérieurs, M. Léon Mathot et Mlle Louise
Lagrange sont les principaux interprètes.
PHILATÉLIE
--0-0-- e
Une belle vente
A la salle des ventes, Ma Henri Gabticl,
assisté de M. Albert Coyette, dirigeait hier
la vente d'une très belle collection de tim-
bres-poste de France et des colonies fran-
çaises.
Un timbre : émission générale des colo-
nies françaises j de 1872, fttt adjugé 1.400
francs; uil timbre de France de un franc,
vermillon, de 184g, fit 2.200 francs, et enfin
un timbre de 10 centimes, de la même éPo-
que et collé tête-bêche sur une lettre, attei-
gnit 3,010 francs.,
BROUSSES
& BROUTILLES
Oasse-tête chinois
11 y a des gens qui ambitionnent le pou-
voir. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien avoir dans
le venire ? Trois hypothèses sont permibes ;
ils ont du génie (.ça existe parlols, à la Ip.
veur d'une longue patience) ; ils sont gon-
flés, comme des monigoihères, de vent
qu echautte leur vanité, et tirent leur cun-
nance en eux-mêmes d une ignprancc ency-
clopédique j ou encore, il se nchent eperdu-
ment de l'intérêt public, à moins qu'il ne
soit contorme a la bonne administration de
leurs pentes attaires, ce qui, après tout, ar-
rive de temps à autre.
En ce qui concerne, par exemple, nos co-
lonies, voyez un peu le casse-tête 1
Voulez-vous pratiquer vis-a-vis des indi-
gènes d'Algerie une politique humaine ? il
53 trouve aussitôt des surhyperpatriotes pour
hurler que l'on trahit la F rance, que l'on
compromet le truit de ses sacrifices et que,
en bref, tout fout le camp.
Eteignez-vous un foyer d'agitation commu-
niste ( Panl Des « faisceaux » surgissent
comme diables d'une boite, et le comble,
c'est qu'ils sont italiens.
Avez-vous eu le tort, peut-être, dans le
bled marocain, d'employer la manière forte
vis-à-vis des autochtones ? Un soir, à la
fraîche, ils vous zigouillent et vous enlèvent
vos petites filles, gage précieux et monnaya-
ble otages contre otages.
Plus bas, vous avez tait des miracles de
« mise en valeur » et tout le possible pour
la santé publique. Vlanl La fièvre jaune
éclate comme une bombe. périodique.
A Paris, en Sorbonne, vous dispensez à des
Asiatiques, avec une générosité sans égale,
la substantificque moelle de la pensée Iran-
çaise.
Et, pour un homme de bonne foi, comme
M. Tran-van-Lieu, combien de vos bons élè-
ves mettent nos disciplines au service de l'in-
gratitude la mieux organisée, sinon la plus
consciente 1
A Madagascar, patients -et durs à la beso-
gne comme des fourmis, vous construisez des
maisons, des ports, des jetées et des ponts.
La goule océane, d'un souffle, vous flanque
tout par terre. Alors, on est obligé d'écrasel
un peu plus le contribuable, déjà et depuis
longtemps réduit à l'état de limande.
En Indochine, sdors que vos paisibles pay-
sans du delta tonkinois espéraient une belle
récoke de riz les moussons vous compissent
à tel point les montagnes que les lleuves
emportent incontinent le mot s'im-
pose rizières, riziculteurs, buffles et ca-
gnas.
Plus haut, encore que ça ne soit pas chez
nous. il faut veiller au grain.
Moi, je vous donne assez régulièrement
des nouvelles du Yunnan, parce qu'elles sont
télégraphiques et que ça fait riche. Mais
je vous avoue que je mç perds parmi tous
ces maréchaux : Pech-Ha-La-Linh, Hia-Dhu-
Feu, Tsoin-Tsoin et consorts, et je doute
que vous y voyiez plus clair que moi.
Il faut pourtant que nos gouvetnants se
débrouillent, eux, et qu'ils fassent naviguer
droit, à- travers cette bouillie d'événements
qui fait penser à un grouillant vermicelle,
le vaisseau de l'Empire.
L'extraordinaire, cest que, tout compte
fait, il ne navigue pas si mal.
Mais, de grâce, ne m'offrez pas la prési-
dence du Conseil, pas même le plus terne
ministère. Le temps de me mettre au cou-
rant, je ferais tant de gaffes que jamais,
jamais, je ne pourrais m'en consoler.
Et vous, certainement, pas davantage.
Audion
• -
La fièvre jaune
--0-0-
D'après M. Blaise Diagnc, député du Sé-
négal, président de la Commission des Colo-
nies et pays de protectorat, on n'a affaire
en A.O.F. qu'à une simple recrudescence en-
démique de la fièvre jaune.
L'honorable député écrit, en effet, dans le
Matin de ce iour :
« Epidémie ? Oui, en 1878, pur exemple, (luUnll,
sur 1.474 Européens habitant la colonie, 749 fu-
rent fauchés en quelques mois. Oui, lorsqu'en
1000, moururent 225 Européens. Si on compare
1900, chiffres aux 784 décès échelonnés sur douze
ces
mois, dont 31 pour Dakar, et au nombre beau-
coup plus élevé des Européens vivant dans la
coloniç, la différence saute aux yeux. A Dakar,
les mesures sanitaires sont observées, la maladie
est en décroissance favorable, tandis qu'elle
augmente dans la brousse où Européens et Sé-
négalais ne s'y plient pus assez rigoureusement.
« Veut-on affoler l'opinion par des exagéra-
tions manifestes, au risque de compromettre les
intérêts généraux du Sénégal » ? ajouta
1 ninien ninmiA
« Quant au corps médical local, il n'ignore
pas avec quelle sympathie active je suis et
aide son action dans tous les domaines et la
population du Sénégal, apprécie la vérité et l'im-
partialité plus que tout. »
Hommage à une victime du devoir
Le Gouvernement de la République porte
à la connaissance du pays la belle conduite
du docteur René Guillet, médecin-major de
3° classe des troupes coloniales :
Après un brillant passé de guerre, s'est consa-
cré, en Afrique tropicale, aux œuvres scientifi-
ques destinées à assurer la protection des ra-
ces indigènes contre les fléaux qui les déciment.
A rendu ainsi des services énnnenls a la cause
de la colonisation.
Vient de périr au Sénégal, victime du devoir,
atteint d'une redoutable maladie contagieuse
contractée à l'occasion de ses obligations profes-
sionnelles.
En quarantaine
Le vapeur français Sybtl, ayant dix-neuf
des membres de son équipage atteints de la
fièvre jaune, s'est vu refuser l'accès du port
de Las Palmas (Grande Cgnarie) et a dû
jeter l'ancre à 150 milles de ce port.
..,..
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
0-0
Les phosphates du Maroc
Confirmons que M. Termier a présenté une
note de M. Léon Moret qui a étudié l'exten-
sion de la couche à phosphate du Maroc,
dans le haut Atlas de Marrakech. n a re-
trouvé cette couche dans l'Atlas à la cote
2.000.
L'Aviation Coloniale
O O
France-Amérique du Sud
Le Nungesser-el-Coli qui, ayant quitté
Saint-Louis-du-Sénégal hier matin à 6 h. 30,
survolait Dakar à 7 h. 32 à une altitude de
1.500 mètres, est arrivé à Natal à 23 h. 30
(heure locale). Les aviateurs Cosle et Le
Brix ont donc franchi en une seule étape
3.850 kilomètres. .-
L'itinéraire suivi par Costes et Le Brix
est jalonné par les lies du Cap-Vert, le ro-
cher de Saint-Paul, qui se trouve à peu près
à mi-parcours, et l'île Fernando-de-No-
l'caha, à 300 kilomètres de Natal.
En Méditerranée
La station radiotélégraphique de Mar-
seille-Jetée a intercepté avant-hier le radio
suivant émanant du vapeur espagnel Du.-
chana : « Un hydravion détruit, peint en
i>janjc, a été trouvé à 0 h. 30, ce matin, par
latitude 42°2
Signé ; le capitaine. » Le point ainsi dési-
gné- se trouve aux lies Baléares.
A Beyrouth
Lo lieutenant de vaisseau Paria a été
reçu iL Beyrouth par le haut commissaire
de la France en Syrie, dans la matinée, et
un grand déjeuner a été offert en son hon-
neur, auquel assistaient 'e chef de l'Etat de
Syrie, l'amiral Uouis et de hauts fonction-
naires. La croix du Mérite libanais et du
Mérite syrien ont été remises au lieutenant
de vaisseau Paris, ainsi qu'à l'officier et
aux sous-officiers qui raccompagnaient
dans son raid.
Paris-Saïgon
Partis d'Ailep, Chaille et Rapin ont atterri
a Bussoruh, vendredi soir, à 17 heures.
Au Maroc
Au camp d'aviation militaire dp Rabat,
le pilote Bergès a été tué par l'hélice d'un
avion qu'un essayait. Soudain, sans cause
apparente, l'avion, qui commençait à tour-
ner, se mit à avancer sur le malheureux
piilote qui n'eut pas le temps de se garer.
Le eommerce de Madagascar en 1926
---0.0-
Pendant l'année 1926, le commerce extérieur
de Madagascar a atteint 1.086.000.000 de
francs, dépassant considérablement les chiffres
de 1925. La France profite largement de ce
mouvement commercial et de cette augmenta-
tion de trafic, car la Grande lie appartenant au
groupe' des « Colonies assimilées », nos mar-
chandises métropolitaines y bénéficient de la
franchise et n'y paient aucune des taxes doua-
ni ères qui atteignent les produits étrangers.
Parmi les produits d'importation qui attei-
gnent de gros chiffres à Madagascar, on peut
citer : a) les farines de froment, les conserves
alimentaires de toutes sortes, le sucre, les bois-
sons fermentées : parmi celles-ci figurent de 35
à 40.000 hectos de vins, dont le commerce doit
intéresser notre production vinicole d'Algérie-
Tunisie ; b) les matériaux de construction (de
12 à 15.000 tonnes de chaux et ciments, de 7
à 8.000 t. de métaux, etc.) ; c) les pétroles et
essences (3.500 t.), les produits chimiques (1
million de t.), les savons (1.500 t.) ; d) les tis-
sus et habillements (6 à 7.000 t. de cotonna-
des), les parapluies et parasols ; e) la gobe-
letterie, les articles de ménage, la quincaillerie
(4.500 t.), la poterie (1 million de t.) ; f) les
automobi les, cycles et pièces détachées (600
tonnes) ; g) les sacs de jute (2.600 tonnes), etc.
Les importations de la France à Madagascar
représentent plus des 4/5 du total. Le reste
provient de l'étranger ou des colonies fran-
çaises dont la participation: à ce trafic com-
mence à être importante. Une meilleure orga-
nisation des transports maritimes et des frets
plus réduits permettraient à la France et à ses
colonies d'être à peu près les fournisseurs exclu-
sifs de la Grande lie.
i - 1
En Tunisie
0
Etablissements hospitaliers
et œuvres de bienfaisance
00 -
Les budgets des hôpitaux et dispensaires
sont généralement alimentés, en Tunisie,
lisons-Hous dans le Bulletin de l'Office du
Protectorat, par les subventions sur le bud-
geL spécial de l'Assistance publique, les
crédits de l'Assistance hospitalière, le pro-
duit des cotisations temporaires des indi-
gènes, ot, pour un certain nombre d'établis-
sements, par des subventions de commu-
nes et de la Djemaia des Habous.
Il existe actuellement à Tunis pour les
indigènes musulmans :
1° L'hôpital Sadiki, inauguré le Ier jan-
vier 1880 par le Bey Mohamed es-Sadoc et
actuellement aménagé suivant les condi-
tions les plus modernes ;
2° L'hôpital de la Habla pour les conta"
gieux ;
3° La Tékifl, pour les vieillards et les
incurables.
Pour les Israélites : un hôpital, un asile
d'aliénés et un asile de vieillards.
U exislc en outre dans cette villp, indé--
pendammcnt des œuvres françaises mix-
tes, une Société musulmane do bienfai-
sance, des asiles et des cuisines populaires
isrnélitefi
L'hospitalisation est assurée dans l'inté.
rieur de la Régence par 23 infirmeries-dis-
iponsaires, quelques-unes exclusivement
réservées aux indigènes, mais la plupart
du temps mixtes.
En 1\)2.i, iprès de 5.000 malades ont été
traités à l'hôpital Sadiki, Presque tous
ces malades ont d'ailleurs été reçus comme
Indigents, De même, dans l'intérieur, 4.514
malades indigènes ont été hospitalisés dans
les hôpitaux ou infirmeries-dispensaires.
La valeur des soins donnés dans ces dif-
férents établissements ressort d'après le
chiffre des décès, qui a été de 390 à l'hôpi-
tal Sadiki et un total de 280 dans les éta-
blissements de l'intérieur. Le nombre des
consultations dépasse cent mille par an.
Ce régime d'hospitalisation est complété
par un régime d'assistance médicale M-
LE sN,t!JYBRO : 80 CENTIMES
SAMEDI SOIR, 15 OCTOBRE 1927
LeS Annales Coloniales
lM annonces et réclamai sont reçues ou
bureau dû tournai.
DIRECTEURS » Marool RUIDEL et L.G. THÊBAULT
Les ANNALES COLONIALES ne publient que des arti-
cles inédits, qui sont leur propriété exclusive.
MIMALjrQTIIIER
JWëction & Administration i
14, IM M MKIMIir
PARU an
TtLtPH. t l-OUVRE le-M
-.p MeHiuraiMN
ABONNEMENTS
avec le supplément illustré :
Us «n 6 Moil 8 Hti,
France et
Colonies 120 s 9S • IS >
Étranger 180 9 100 > 61 >
On s'abonne sans frais dane
tous les bureau de peste.
0 , 0
Problèmes • d'Afrique tropicale
- "î mtrn « - -
L'établissement des Emopéens dans les ré-
gions où la population ést peu
nibimuse et déSÉléo m ^maladie, où les
tttiyCnsde commtffl&âtidn iWlStS&t- guère, où
l hOmme de1 face blanche ne peut se livrer à
un travail physique soutenu, pose un certain
nombre de problèmes d'ordre moral et matériel
d'une 'solution tort délicate.
En France, les coloniaux, tqui voient dans
la colonisation a chose qu'une occasion de
rapines et d'enrichissement per fas et nefas, des
groupements politiques et. philosophiques se
préoccupent de la taçon la plus louable de ces
questions aussi complexes qu'importantes. J ai
eu récemment la bonne fortune d'entendre, dans
une réunion privée. une conférence tort com-
plète sur ce sujet. 11 faut regretter que la presse
coloniale n'en ait pas donné une analyse et
souhaiter que l'auteur de ce travail le livre
bientôt au oublie.
- Certes, cette étude n'apporte rien d a bsolu-
ment neuf, mais elle donne sur ce problème
des vues d'enMblfc 'foJt -. utilet et qui viennent
tout à tait à propos. Elle montre notamment
combien sont divers les aspects de la question
et quel lien les relie les uns aux autres. Et avec
cela, nulle déclamation, pas de lieu commun,
mais un ensemble de laits bien choisis et pré-
sentés avec ordre et clarté.
C'est à des préoccupations de ce genre que
répond un ouvrage anglais dont le titre : « Le
double mandat M, ne laisse pas d'abord devi-
ner le sujet qui est traité.
L'auteur, sir Frederick Lugard, a vécu de
longues années dans les pays tropicaux. 11 a
parcouru les pays, coudoyé les hommes dont
il parle. C'est le résultat - de son expérience
coloniale qu'il l'où. Mné. 11 n a _s 1 ambition
- et il le déclare franchement d'examiner
tous les problèmes que fait naître la colonisation
dans ces régions. l, préféré consacrer son
attention à quelques-pns d'entre eux. On pour-
rait dire de son livre ce que je disais de la
conférence à laquelle je fais allusion plus haut :
il a le grand mérite de nous montrer comment
un colonial. britannique, doublé d'un philan-
thrope, conçoit la politique que son pays doit
pratique; dans le Continent Noir. J ignore à
quel parti politique appartient l'auteur, si même
il est embrigadé dans une formation politique
quelconque, mais certaines de ses conclusions
ou de ses suggestions se rapprochent étrange-
ment de celles que formulait l'an dernier dans
une brochure pleine d'intérêt If un des chefs du
Labour Pariy.. -
Selon M. Lugard. la colonisation euro-
péenne, et en particulier la colonisation brItan-
nique en particu l ier la co l on i sation britan-
nique l'auteur examine les choses du - point
de vue exclusivement anglais a un double
mandat : « mandat moral et social qui suit les
obligations dérivant de l'Administration, inan-
dat économique qui comporte le développement
et l'exploitation de l'immense richesse minière
agricole, silvestre et pastorale. »
Le premier de ces mandats lui parait le plus
important à remplir. Il faut que la colonisation
se traduise pour les indigènes par un accrois-
sement de bien-être.
La tâche essentielle consiste à protéger les
populations contre les usages qui les déciment :
il faut notamment mettre fin aux guerres qui
sévissent encore entre les tribus et réprimer
impitoyablement les raids des marchands d es-
Clives: Guerres et razzias d esclaves sont deux
fléaux qu'il convient de proscrire avec la der-
nière énergie. On le doit et on le peut.
Mais il n'y - a pas que ces deux calamités,
relativement faciles, d'ailleuri, à faire dispa-
rattre. La mortalité infantile qui, dans certaines
régions, est évaluée à 50 %, alors qu'en Gran.
de-Bretagne elle est de 6 à 7 %, et la sous-
alimentation, ont des conséquences néfastes et
sont moins commodes à combattre. Il ne suffit
pas ici d'un règlémént et de quelques manifes-
tations de la force, comme cela se passe à pro-
pos des luttes entre tribus ; il faut une action
constante et qui ne se peut mèner que dans des
conditions déterminées.
- Croire que l'on a résolu le problème en expé-
diant dans ces pays quelques médecins et en
édictant des prescriptions généreuses et minu-
tieuses, est, selon notre auteur, une erreur dan-
gereuse. Les choses sont beaucoup plus com-
nlinuées
a A cet effet, dit-il, c'est-à-dire pour lutter
efficacement-contre la maladie et la mortalité
- il est de toute première importance d'avoir
une connaissance parfaite des conditions d exis-
tence des habitants, des maladies et des autres
causes qui peuvent retarder l'accroissement de
la population. » Il est aussi nécessaire de con-
naître les meilleures méthodes pour y porter re-
mède et surtout s'informer si, elles sont appro-
priées à la - mentalité des indigènes, Cette ma-
nière d'inventaire scientifique et médical est evi.
demment une heureuse chose. Le Ministère des
Colonies anglais l'à compris ainsi, et il y donne
tous ses soins.
C'est pourquoi il a créé un important fonds
intercolonial ae recherches et a établi « une
chaîne de stations de recherches pour détenni-
ner les maladies des hommes, des animaux et
des plantes qui ont causé tant de pertes de vies
humaines et animales-et le gaspillage d'une si
F grande partie de la production potentielle de
Afrique »,
Mais la tâche essentielle de 1 Administration
est l'éducation. Voici ce que M. Lugard et le
Colonial office entendent par-là : en premier
lieu coopération entre le Gouvernement et les
missions religieuses pour accomplir les taches
communes. En second lieu, éducation des dif-
férentes communautés villageoises pour amélio-
rer leur « standard of life » « en substituant la
morale chrétienne aux superstitions païennes
sans détruire ce qu'il y a de meilleur dans les
coutumes et les traditions loules et en augmen-
tant la capacité de production dans les meu,.
pations normales par des ciRGipcmciiti prati-
ques en dehan des leçons à l'école ». En troi-
sième lieu, dans un çrand nombre de centres,
des leçons orales destinées aux enfants les plus
intelligents - susceptibles de constituer les
cadres de la vie économique. Enfin, se préoc-
cuper de l'éducation des-filles, de façon à les
- dwpqir de bonnes jnénagèro et de
bennes mères.
Voilà un beau programme. Et M. Lugard
considère qu'il est bien plus utile à tous les
points de vue d'agir ainsi que de donner « une
instruction plus grande à de petits groupes dans
les grandes villes et de faire passer à quelques
sujets des examens pour leur donner un diplôme
d'avocats ». M. Lugard a, en somme, raison
encore que les deux méthodes ne soient pas
exclusives l'une de l'autre. « L'Afrique, - dit-il,
est saturée d'avocats indigènes et a un besoin
bien plus pressant de médecins indigènes et
d'agriculteurs ayant des connaissances techni-
ques approfondies ». Sans doute, mais il ne
convient pas de négliger la culture désintéressée
et la formation de l'élite.
L'intérêt de la question des transports
n'éch appe pas à M. Lugard, et il aborde par-
là la seconde tache qu'il assigne à la colonisa-
tion, c'est-à-dire le mandat économique.
Il faut améliorer la situation matérielle des
indigènes, proclame-t-il après bien d'autres,
mais ce progrès dépend essentiellement des
facilités accordées à l'exportation des produits
alimentaires ou autres demandés par lès pays
l'européens et de celles avec lesquelles pourront
arriver les objets expédiés par l'industrie de
nos pays.
Malheureusement, l'emploi des bêtes de
somme n'est pas possible dans de nombreuses
régions à cause de la présence de la mouche
tsétsé, On cherche avec intrépidité le moyen de
détruire cet animal funeste, seulement on n'est
pas encore parvenu à le trouver*
On a alors recours au portage. Mais chacun
sait ce que comporte d'inhumain un pareil
mode de transport, et les conséquences écono-
i miaues déplorables aùti( entraîne.
Il y a bien les voies ferrées. Malheureuse-
ment, la construction ne va pas sans inconvé-
nients graves, quoique momentanés.
L'utilisation des camions légers de deux ou
trois tonnes ne-satisfait pas M. Lugard. Ces
voitures exigent, en effet, un chauffeur blanc,
de nombreux ateliers de réparations, consom-
ment beaucoup d'essence ce qui est onéreux
et ne peuvent circuler que sur des routes
dont l'établissement et l'entretien coûtent fort
cher sous les tropiques.
Aussi le Gouvernement britanniaue a-t-il mis
à l'essai un genre de voitures où les roues sont
remplacées par une chenille comme dans les
tanks. Ces véhicules peuvent circuler « sur des
routes qui n'ont pas été roulées et même certain
modèle agit lui-même comme un rouleau com-
presseur et améliore les rçutes molles sur les.
quelles il passe ». Ils peuvent traverser des
étendues d eau profondes d'un mètre et trans-
porter, si elles sont employées comme tracteurs,
50 tonnes à la fois. On étudie le moyen de les
alimenter au moyen d'un gazogène, u Ces
moyens de transport, ajoute notre auteur. per-
mettent d'entrevoir pour l'Afrique des possibi-
lités pius granaes que ne i ont permis toutes
les autres découvertes faites depuis l'invention
de la machine à vapeur. » Ainsi on pourra
libérer des centaines de milliers d'hommes « qui
pourront devenir des producteurs en place de
simples bêtes de somme. »
En terminant, M. Lugard examine une ques-
tion fort souvent débattue : les indigènes de
l'Afrique sont-ils paresseux et rétifs à tout tra-
vail difficile ? Non, répond-il. L'Africain est
laborieux, ainsi que le montre la vie de tous
les jours. Seulement, le patron blanc ne prend
souvent .pas le soin de l'intéresser au travail et
de lui fournir une nourriture assez abondante.
Il est indispensable que le Gouvernement an-
glais veille plus qu'il ne fait à la façon dont
sont employés les travailleurs indigènes livrés
sans défense au patronat européen.
Telles sont les questions qu'examine M. Lu-
gard. Il le fait avec une générosité que je n'ai
pas su évidemment traduire. La plupart des
observations qu'il présente s'appliquent à nos
possessions et nous pouvons, nous devons en
faire notre profit. Car si les hommes politiques,
les diplomates ont tracé sur la terre d'Afrique
des frontières plus ou moins arbitraires, les pro-
blèmes de la colonisation ne sont pas enfermés
dans ces cadres étroits et sont les mêmes ou à
peu près les mêmes d'un tropique à l'autre et
de 1 Atlantique à l'océan Indien.
Henry Fontanter
Député du Cantal
.te-
Prochain «pan de m. stato
O
Contrairement aux bruits qui avaient
couru, et qu'une agence avait enregistrés,
M. Steeg, Résident Général de France au
Maroc, dont la mission a été renouvelée il
y a quinze jours, quittera Paris le 21 octobre
pour s'embarquer à Marseille le 22 à desti-
nation de Casablanca. Le Résident Général
sera accompagné de Mme Steeg et du gé-
néral Mougin.
Tous les bruits relatifs à d'autres muta-
tions sont, comme nous l'avons toujours dit,
sans aucun fondement.
La santé de Moulay Youssef
010
S. M. Moulay-Youssef quittera Meknès le
17 octobre pour se rendre à Fez, son état de
santé s'étant considérablement améliorê. Le
sultan fera une entrée solennelle dans cette
dernière ville, où il compte séjourner quelques
jours.
-1
A l'Exposition coloniale
–^̃0-0
Ce matin s'est tenue au Ministère des Co-.
lonies la réunion du Conseil Supérieur de
rExposition Coloniale de Vincenne.
A l'heure où nous mettons sous presse,
nous ne pouvons savoir encore si le Conseil
a décidé l'Exposition pour 1931 au lieu de
Ip-p.
Une politique Jet porti en A. 0. F.
.0--
Les ports du Senégal
L'aménagement du fort dé Dajtat
ne doit̃ pas faire négliger le soifc
également nécessaire, des condi-
tions d1 embarquement dans les aJlires celt-
tres maritimes du Sénégal. Assurément,
Dakar restera le seul port de la Colonie où
les navires de fort tirant d'eau pourront
entrer à n'importe quelle heure de jour et de
IlUit, et par n'importe quel temps, celui aussi
où les opérations de chargement ou de dé-
chargement pourront se faire le plus rapide-
ment. Mais, comme nous l'avons exposé,
Dakar ne peut prétendre être le port unique
de tout le Sénégal-Soudan; sa situation géo-
graphique laisse trop à désirer. On ne peut
oblieer les Produits venant des zones éloi-
gnées de l'intérieur, à parcourir, par voie
ferrée, un trajet qu'ils peuvent éviter en par.
tie, et qu'il convient frécisément de réduire
au minimum. Va majeure partie de ces pro-
duits, les arachides notamment, n'ont pas une
villeur commerciale assez élevée four suppor-
ter leur transport par voie ferrée sur de lon-
gues distances; ils trouvent donc un réel
avantage à être embarqués le plus près pos-
sible des lieux de production : à Kaolack ou
Lyndiane pour le Sine-Saioum et le SOUdCIIl,
à Ziguinchor pour la Casamallu, à Saint-
Louis pour la région du fleuve.
Tous ces forts secondaires doivent être
aménagés four fermettre, dans de bonnes
conditions, Vévacuation des grailles, soit Par
chalands de mer sur Dakar, soit par cargos
venant prendre là la plus grande partie pos-
sible de leur chargement et allant le complé-
ter sur un autre foint de la côte. Ils peuvent
l'être sans grands frais. Il ne doit pas être
question, en effet, d'approfondir très sérieu-
sement les passes, battues par la barre, des
fleuves Casamance et Sénégal et surtout de
leur donner une fixité qui fer mettrait l'en-
trée permanente dans ces cours (Feau de na-
vires de gros tonnage. Cela entraînerait cer-
tainement à des défenses considérables qui
ne paraissent pas. absolumcrtt justifiées pour
l'instant. Pour Saint-Louis, du reste, l'uti-
lité de fixer et creuser la passe parait essen-
tiellement subordonnée à Vamélioration de
la navigabilité du fleuve Sénégal entre Podor
et Kayes.
Le trafic effectué par les ports du Saloum
exige au contraire un examen plus immédiat
et plus attentif de la situation trop précaire
faite aux navires qui vont cllar"gèr' à Kao-
lack ou Lyndiane. Il 'doit êtrc possible
d'améliorer la navigation dans l'estuaire et
surtout d'approfondir la passe de Saitgomar,
fût-ce au prix de sacrifices financiers assez
considérables. Des cargos de 3.000 tonnes,
chargés à plein, devraient p-ouvoir franchir
cette fasse, à marée haute, en toute sécurité.
Nous n'avons pas parlé, à dessein, de Nu-
jisque, Rufisque le port ou plutôt Vancien
port des arachides du Sénégal. Car Rufisque
est à son déclin. La grande proximité de
Dakar a arrêté son développement et empê-
ché qu'on y fît les travaux nécessaires pour
lui conserver sa suprématie d'antan. Les mê-
mes raisons subsistent aujourd'hui. On peut
ne pas négliger ce port complètement, le com-
merce y possédant des installations très im-
portantes, mais on ne doit pas y envisager
de travaux de grande- envergure destinés à
augmenter ses possibilités de trafic. C'est
Dakar qui doit bénéficier fresque exclusi-
vement du développement de la production
agricole du Cayor, du Baol et, dans une
certaine mesure, du Soudait. Une réforme
est toutefois nécessaire : c'est l'adoption par
la Compagnie du chemin de fer de Dakar à
Saint-Louis, de tarifs dégressifs qui rendront
le supplément de parcours Rtlfisque-Dalwr
peu coûteux aux expéditions de graines faites
de l'intérieur. Le chemin de fer Thies-Niger
a adopté des tarifs de ce genre depuis long-
temps et c'est grâce à. ce fait, que les ara-
chides et autres produits du Soudan ne sont
pas dirigés en totalité sur les ports du Sa-
loum. La part venant à Dakar serait cer-
tainement plus importante encore si le D.
S. L. ne grevait pas les transports sur la sec-
tion TlIiès-Dakar, par des tarifs trop élevés.
En cette matière, la politique des chemins
de fer est liée, au Sénégal, à celle des ports.
Il convient de ne pas l'ignorer si Von veut
faire dp Dakar un grand port de commerce.
Pierre Valude,
Député du Cher,
Ancien mlntstre.
**•»
Nos Importations de cacao
-0-0-
Les chiffres que nous avions donné dans
les Annales Coloniales du 10 octobre et que
nous avions pris dans le Journal du ,lIam'c
sont fort au dessous des chiffres exacts que
nous communique l'Agence Economique dé
l'A. O. F. ; on. - 1925, it a été expédié de la
Côlo d'Ivoire 6.278.311 kilos et en 19243
6.836.986 kilos dirigés en totalité sur la
France. Pour le premier semestre 1927, les
exportations atteignent déjà 7.184.000 kilos.
, -.,..
La croisière d'Alain Gerbaalt
0*0 1 1
M. Alain Gerbault, dont nous avions an-
noncé l'arrivée à la Réunion, est en parfaite
santé et son moral est excellent.
Alain Gerbault est descendu à terre, tête
et pieds nus et drapé dans un seul morceau
d'étoffe à la façon des Polynésiens. Pour
couvrir les 500 milles qui séparent l'île Ro-
driguez de l'île de la Réunion, l'aventureux
Français a mis exactement onze jours.
Il a visité Saint-Denis et déjeuné avec M.
Repiquet, gouverneur de l'ne. Dans l'après-
midi, il a joué au tennis et a terminé sa
journée par une rapide excursion dans l'île.
“ç soir, fidèle à ses habitudes, il rentra cou.
cher à bord de son cotre.
Le docteur Voronof
en Algérie
00
Des délégués de divers Etats étrangers, no-
tamment des Ejtats-Unis, d' Argentine, du Pa-
raguay, de la Tchécoslovaquie, de t'ttatie, tous
rpays d'éleiiage de moutons, doivent se rendre
en Algérie le 4 novembre prochain sur l'invi-
tation du docteur Voronof. Ils constateront les
résultats obtenus par les greffes faites par le
docteur Voronof sur. les troupeaux de mou-
tons du Gouvernement Général de l'Algérie,
au total 10 béliers et 300 brebis. Ils pourront
enregistrer que les bêtes traitées par 1 éminent
Enraticien donnent, par unité, 500 grammes de
laine et 5 kilos de viande de plus que les mou-
tons et brebis non expérimentés.
A LA CHAMBRE
0-0-
DANS LES COMMISSIONS
La contribution militaire de l'Algérie
M. Malvy, président de la Commission
d'us flnuuccs de la Chambre, vient d'aviser
oiïiciolluinent M. Malluniié, député d'Alger,
de du décision prise par la Commission con-
cernant rameiidjennent Margaine qui avait
peur objet d'augmenter de neuf millions la
contribution militairie de l'Algérie.
La Commission a décidé de soumettre
cette question au ministre de l'Intérieur
en le ¡prianL de se mettre d'accord avec les
dxjtègalions financières.
Dans sa lettre à M. Malluniié, le prési-
dent de la Commission ajoute :
* « Je vous donne l'assurance que rien ne
sera fait sans une entente loyale et cordiale
en lue le Gouvernement et la commission
des finances d'une part et les délégations
financières de l'Algérie d'autre part.
Paris-Hanoi en automobile
Arrivés à Oran, l'explorateur Duverne,
le mécanicien Lionnes et Marconi, opéra-
teur de cinéma, qui effectuent le raid auto-
mobile Paris-Hanoï, soit 27.000 kilomètres,
sont repurtis pour Alger.
Une Maison de l'Indochine
- 0
Une donation faite à l'Université d'une
c Maison de l'Indochine » a été signée hier
matin dans le cabinet de M. Charléty, rec-
teur de l'Université de Paris.
Cette nouvelle et généreuso donation est
due à l'initiative d'un Comité qui s'est cons-
titué à Paris sous la présidence de M. A.R.
Fontaine, Président du Conseil d'adminis-
tration des Distilleries de l'Indochine.
*– 10010
Cinéma^ Colonial
---0.0--
Un lion en avion
Léo, le lion de la Métro Goldwyn, qui fut
le premier passager de sa raco à faire un
voyage aérien, ne put terminer le raid.
Parti de Cuiver City avec un pilote privé,
Leu, tranquille dans sa cage, paraissait goû-
ter avec satisfaction les joies de l'aviation,
lorsque, brusquement, le pilote fut oblige
d'atterrir dans les plaines de l'Arizona.
Cet atterrissage tut très émouvant.
L'avion, en eifet, resta accroché dans un
aibre, tandis que Léo, rugissant de peur,
cherchait à ébranler les barreaux de sa cage.
Le pilote, heureusement, ne fut pas blessé
et le lion ne parvint pas à écartpr ou à briser
fies barreaux.
« Amours exotiques »
La présentation d'Amours exotiques, film
réalisé par Léon Poirier au cours de la Croi-
sière noire (Expédition Citroën-Centre Afri-
que, deuxième mission Haardt-Audouin Du-
breuil), aura lieu le mercredi 19 octobre 1927,
à l'Artistic-Cinéma, 61, rue de Douai, à
14 h. 30.
« La Sirène des Tropiques n
MM. Henri Etiévant et Mario Nalpas ont
donné, sous la direction artistique de M. Jac-
ques Natanson, le dernier tour de manivelle
de La Sirène des Tropiques.
La prise de vues eut lieu dans la salle et
sur la scène du Théâtre Mogador, tout ruis-
selant -- des feux - des - projecteurs.
Cinq opérateurs disséminés dans la salle
enregistrèrent une élégante et imposante figu-
ration qui garnissait les fauteuils du théâtre.
Plusieurs attractions défilèrent sur la
scène, puis Joséphine Baker donna à l'assis-
tance la primeur d'une danse inédite, qui
remporta le plus vif succès.
Les metteurs en scène ont commencé im-
médiatement à monter leur film.
En Algérie
René Hervil va partir pour le Midi, où
il tournera les extérieurs du Ptince Jean, le
film qu'U a tiré de l'œuvre de Ch. Méré.
Sec principaux interprètes,. Lucien Dal-
sace et Renée Héribel, le suivront à Mar-
seille, puis de là en Algérie.
« Duel »
Le film de J. de Baroncelli, Ditel, qui
a été tourné en partie dans le Sud-Algérien,
avec Gabriel Gabrio, Mady Clitistians, Jean
Murât, sera bientôt présenté dans une salle
parisienne.
« Dans l'ombre du harem »
MM. Léon Mathot et André Liabel ont ter-
miné les intérieurs de leur production Dans
l'ombre du harem. Ils vont commencer leurs
extérieurs, M. Léon Mathot et Mlle Louise
Lagrange sont les principaux interprètes.
PHILATÉLIE
--0-0-- e
Une belle vente
A la salle des ventes, Ma Henri Gabticl,
assisté de M. Albert Coyette, dirigeait hier
la vente d'une très belle collection de tim-
bres-poste de France et des colonies fran-
çaises.
Un timbre : émission générale des colo-
nies françaises j de 1872, fttt adjugé 1.400
francs; uil timbre de France de un franc,
vermillon, de 184g, fit 2.200 francs, et enfin
un timbre de 10 centimes, de la même éPo-
que et collé tête-bêche sur une lettre, attei-
gnit 3,010 francs.,
BROUSSES
& BROUTILLES
Oasse-tête chinois
11 y a des gens qui ambitionnent le pou-
voir. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien avoir dans
le venire ? Trois hypothèses sont permibes ;
ils ont du génie (.ça existe parlols, à la Ip.
veur d'une longue patience) ; ils sont gon-
flés, comme des monigoihères, de vent
qu echautte leur vanité, et tirent leur cun-
nance en eux-mêmes d une ignprancc ency-
clopédique j ou encore, il se nchent eperdu-
ment de l'intérêt public, à moins qu'il ne
soit contorme a la bonne administration de
leurs pentes attaires, ce qui, après tout, ar-
rive de temps à autre.
En ce qui concerne, par exemple, nos co-
lonies, voyez un peu le casse-tête 1
Voulez-vous pratiquer vis-a-vis des indi-
gènes d'Algerie une politique humaine ? il
53 trouve aussitôt des surhyperpatriotes pour
hurler que l'on trahit la F rance, que l'on
compromet le truit de ses sacrifices et que,
en bref, tout fout le camp.
Eteignez-vous un foyer d'agitation commu-
niste ( Panl Des « faisceaux » surgissent
comme diables d'une boite, et le comble,
c'est qu'ils sont italiens.
Avez-vous eu le tort, peut-être, dans le
bled marocain, d'employer la manière forte
vis-à-vis des autochtones ? Un soir, à la
fraîche, ils vous zigouillent et vous enlèvent
vos petites filles, gage précieux et monnaya-
ble otages contre otages.
Plus bas, vous avez tait des miracles de
« mise en valeur » et tout le possible pour
la santé publique. Vlanl La fièvre jaune
éclate comme une bombe. périodique.
A Paris, en Sorbonne, vous dispensez à des
Asiatiques, avec une générosité sans égale,
la substantificque moelle de la pensée Iran-
çaise.
Et, pour un homme de bonne foi, comme
M. Tran-van-Lieu, combien de vos bons élè-
ves mettent nos disciplines au service de l'in-
gratitude la mieux organisée, sinon la plus
consciente 1
A Madagascar, patients -et durs à la beso-
gne comme des fourmis, vous construisez des
maisons, des ports, des jetées et des ponts.
La goule océane, d'un souffle, vous flanque
tout par terre. Alors, on est obligé d'écrasel
un peu plus le contribuable, déjà et depuis
longtemps réduit à l'état de limande.
En Indochine, sdors que vos paisibles pay-
sans du delta tonkinois espéraient une belle
récoke de riz les moussons vous compissent
à tel point les montagnes que les lleuves
emportent incontinent le mot s'im-
pose rizières, riziculteurs, buffles et ca-
gnas.
Plus haut, encore que ça ne soit pas chez
nous. il faut veiller au grain.
Moi, je vous donne assez régulièrement
des nouvelles du Yunnan, parce qu'elles sont
télégraphiques et que ça fait riche. Mais
je vous avoue que je mç perds parmi tous
ces maréchaux : Pech-Ha-La-Linh, Hia-Dhu-
Feu, Tsoin-Tsoin et consorts, et je doute
que vous y voyiez plus clair que moi.
Il faut pourtant que nos gouvetnants se
débrouillent, eux, et qu'ils fassent naviguer
droit, à- travers cette bouillie d'événements
qui fait penser à un grouillant vermicelle,
le vaisseau de l'Empire.
L'extraordinaire, cest que, tout compte
fait, il ne navigue pas si mal.
Mais, de grâce, ne m'offrez pas la prési-
dence du Conseil, pas même le plus terne
ministère. Le temps de me mettre au cou-
rant, je ferais tant de gaffes que jamais,
jamais, je ne pourrais m'en consoler.
Et vous, certainement, pas davantage.
Audion
• -
La fièvre jaune
--0-0-
D'après M. Blaise Diagnc, député du Sé-
négal, président de la Commission des Colo-
nies et pays de protectorat, on n'a affaire
en A.O.F. qu'à une simple recrudescence en-
démique de la fièvre jaune.
L'honorable député écrit, en effet, dans le
Matin de ce iour :
« Epidémie ? Oui, en 1878, pur exemple, (luUnll,
sur 1.474 Européens habitant la colonie, 749 fu-
rent fauchés en quelques mois. Oui, lorsqu'en
1000, moururent 225 Européens. Si on compare
1900, chiffres aux 784 décès échelonnés sur douze
ces
mois, dont 31 pour Dakar, et au nombre beau-
coup plus élevé des Européens vivant dans la
coloniç, la différence saute aux yeux. A Dakar,
les mesures sanitaires sont observées, la maladie
est en décroissance favorable, tandis qu'elle
augmente dans la brousse où Européens et Sé-
négalais ne s'y plient pus assez rigoureusement.
« Veut-on affoler l'opinion par des exagéra-
tions manifestes, au risque de compromettre les
intérêts généraux du Sénégal » ? ajouta
1 ninien ninmiA
« Quant au corps médical local, il n'ignore
pas avec quelle sympathie active je suis et
aide son action dans tous les domaines et la
population du Sénégal, apprécie la vérité et l'im-
partialité plus que tout. »
Hommage à une victime du devoir
Le Gouvernement de la République porte
à la connaissance du pays la belle conduite
du docteur René Guillet, médecin-major de
3° classe des troupes coloniales :
Après un brillant passé de guerre, s'est consa-
cré, en Afrique tropicale, aux œuvres scientifi-
ques destinées à assurer la protection des ra-
ces indigènes contre les fléaux qui les déciment.
A rendu ainsi des services énnnenls a la cause
de la colonisation.
Vient de périr au Sénégal, victime du devoir,
atteint d'une redoutable maladie contagieuse
contractée à l'occasion de ses obligations profes-
sionnelles.
En quarantaine
Le vapeur français Sybtl, ayant dix-neuf
des membres de son équipage atteints de la
fièvre jaune, s'est vu refuser l'accès du port
de Las Palmas (Grande Cgnarie) et a dû
jeter l'ancre à 150 milles de ce port.
..,..
A L'ACADÉMIE DES SCIENCES
0-0
Les phosphates du Maroc
Confirmons que M. Termier a présenté une
note de M. Léon Moret qui a étudié l'exten-
sion de la couche à phosphate du Maroc,
dans le haut Atlas de Marrakech. n a re-
trouvé cette couche dans l'Atlas à la cote
2.000.
L'Aviation Coloniale
O O
France-Amérique du Sud
Le Nungesser-el-Coli qui, ayant quitté
Saint-Louis-du-Sénégal hier matin à 6 h. 30,
survolait Dakar à 7 h. 32 à une altitude de
1.500 mètres, est arrivé à Natal à 23 h. 30
(heure locale). Les aviateurs Cosle et Le
Brix ont donc franchi en une seule étape
3.850 kilomètres. .-
L'itinéraire suivi par Costes et Le Brix
est jalonné par les lies du Cap-Vert, le ro-
cher de Saint-Paul, qui se trouve à peu près
à mi-parcours, et l'île Fernando-de-No-
l'caha, à 300 kilomètres de Natal.
En Méditerranée
La station radiotélégraphique de Mar-
seille-Jetée a intercepté avant-hier le radio
suivant émanant du vapeur espagnel Du.-
chana : « Un hydravion détruit, peint en
i>janjc, a été trouvé à 0 h. 30, ce matin, par
latitude 42°2
Signé ; le capitaine. » Le point ainsi dési-
gné- se trouve aux lies Baléares.
A Beyrouth
Lo lieutenant de vaisseau Paria a été
reçu iL Beyrouth par le haut commissaire
de la France en Syrie, dans la matinée, et
un grand déjeuner a été offert en son hon-
neur, auquel assistaient 'e chef de l'Etat de
Syrie, l'amiral Uouis et de hauts fonction-
naires. La croix du Mérite libanais et du
Mérite syrien ont été remises au lieutenant
de vaisseau Paris, ainsi qu'à l'officier et
aux sous-officiers qui raccompagnaient
dans son raid.
Paris-Saïgon
Partis d'Ailep, Chaille et Rapin ont atterri
a Bussoruh, vendredi soir, à 17 heures.
Au Maroc
Au camp d'aviation militaire dp Rabat,
le pilote Bergès a été tué par l'hélice d'un
avion qu'un essayait. Soudain, sans cause
apparente, l'avion, qui commençait à tour-
ner, se mit à avancer sur le malheureux
piilote qui n'eut pas le temps de se garer.
Le eommerce de Madagascar en 1926
---0.0-
Pendant l'année 1926, le commerce extérieur
de Madagascar a atteint 1.086.000.000 de
francs, dépassant considérablement les chiffres
de 1925. La France profite largement de ce
mouvement commercial et de cette augmenta-
tion de trafic, car la Grande lie appartenant au
groupe' des « Colonies assimilées », nos mar-
chandises métropolitaines y bénéficient de la
franchise et n'y paient aucune des taxes doua-
ni ères qui atteignent les produits étrangers.
Parmi les produits d'importation qui attei-
gnent de gros chiffres à Madagascar, on peut
citer : a) les farines de froment, les conserves
alimentaires de toutes sortes, le sucre, les bois-
sons fermentées : parmi celles-ci figurent de 35
à 40.000 hectos de vins, dont le commerce doit
intéresser notre production vinicole d'Algérie-
Tunisie ; b) les matériaux de construction (de
12 à 15.000 tonnes de chaux et ciments, de 7
à 8.000 t. de métaux, etc.) ; c) les pétroles et
essences (3.500 t.), les produits chimiques (1
million de t.), les savons (1.500 t.) ; d) les tis-
sus et habillements (6 à 7.000 t. de cotonna-
des), les parapluies et parasols ; e) la gobe-
letterie, les articles de ménage, la quincaillerie
(4.500 t.), la poterie (1 million de t.) ; f) les
automobi les, cycles et pièces détachées (600
tonnes) ; g) les sacs de jute (2.600 tonnes), etc.
Les importations de la France à Madagascar
représentent plus des 4/5 du total. Le reste
provient de l'étranger ou des colonies fran-
çaises dont la participation: à ce trafic com-
mence à être importante. Une meilleure orga-
nisation des transports maritimes et des frets
plus réduits permettraient à la France et à ses
colonies d'être à peu près les fournisseurs exclu-
sifs de la Grande lie.
i - 1
En Tunisie
0
Etablissements hospitaliers
et œuvres de bienfaisance
00 -
Les budgets des hôpitaux et dispensaires
sont généralement alimentés, en Tunisie,
lisons-Hous dans le Bulletin de l'Office du
Protectorat, par les subventions sur le bud-
geL spécial de l'Assistance publique, les
crédits de l'Assistance hospitalière, le pro-
duit des cotisations temporaires des indi-
gènes, ot, pour un certain nombre d'établis-
sements, par des subventions de commu-
nes et de la Djemaia des Habous.
Il existe actuellement à Tunis pour les
indigènes musulmans :
1° L'hôpital Sadiki, inauguré le Ier jan-
vier 1880 par le Bey Mohamed es-Sadoc et
actuellement aménagé suivant les condi-
tions les plus modernes ;
2° L'hôpital de la Habla pour les conta"
gieux ;
3° La Tékifl, pour les vieillards et les
incurables.
Pour les Israélites : un hôpital, un asile
d'aliénés et un asile de vieillards.
U exislc en outre dans cette villp, indé--
pendammcnt des œuvres françaises mix-
tes, une Société musulmane do bienfai-
sance, des asiles et des cuisines populaires
isrnélitefi
L'hospitalisation est assurée dans l'inté.
rieur de la Régence par 23 infirmeries-dis-
iponsaires, quelques-unes exclusivement
réservées aux indigènes, mais la plupart
du temps mixtes.
En 1\)2.i, iprès de 5.000 malades ont été
traités à l'hôpital Sadiki, Presque tous
ces malades ont d'ailleurs été reçus comme
Indigents, De même, dans l'intérieur, 4.514
malades indigènes ont été hospitalisés dans
les hôpitaux ou infirmeries-dispensaires.
La valeur des soins donnés dans ces dif-
férents établissements ressort d'après le
chiffre des décès, qui a été de 390 à l'hôpi-
tal Sadiki et un total de 280 dans les éta-
blissements de l'intérieur. Le nombre des
consultations dépasse cent mille par an.
Ce régime d'hospitalisation est complété
par un régime d'assistance médicale M-
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