Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-03-15
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 15 mars 1927 15 mars 1927
Description : 1927/03/15 (A28,N42). 1927/03/15 (A28,N42).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451037w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
VINCT-HUIITEME ANNEE. N° 42.
LE NUMERO : 30 CENTIMES
-
M AUDI soin, ir» MAI',S I !>27
JOVRRAL OMTtMK
Rédaction & Administration :
14, MN H mt-lM*
:. PARIS O-)
Ttlim. t IJOUVME IMV
- MMMmUMUMNM
s anale Z- 0
Les Annales Coloniales
tm mmm et réeima MW poom m
kureou *i lonwial.
DIRECTEURS : MIPMI RUeOEL et L.-G. THÉBAULT
Les ADALD Coumqalbs ne publient que âee carU-
du inédtls, fui «oni leur propriété amimmue.
IBONNEHERTS
mm 16 supplément illustré :
Utu I Mai» BM*
France et
Colonies ItO • N t Ji »
tir.,.. tue fit* Ht
On ^abonp» MM tmil am
tm 1.
LES COLONIES- FRANÇAISES ET LA RADIE 1
-– 1,1 1
Ramie, espèce du genre bœkmérie> famille
des urticées, qui fournit une sorte de coton.
C'était tout ce que le dictionnaire m'avait
appris, sur cette plante textile, et j'avoue
qu avec cela je ne serais pas allé bien loin.
J'ai voulu me renseigner, et aller voir moi-
même. A Villeurbanne je me suis rendu
dans l'usine où la Ramie est traitée indus-
triellement. On m'a affirmé qu'il n'y avait
qu'une autre usine de ce genre en France, et
beaucoup moins importante, dans le Vau-
cluse. Celle où j'ai passé de longues heures
est de tout premier ordre. Elle représente
plus de trente ans d'efforts suivis, tenaces,
courageux. Je voudrais qu'on les connût,
pour mieux apprécier encore les qualités
merveilleuses de nos industries françaises,
qualités que nous oublions trop souvent pour
vanter celles des industries étrangères et
concurrentes. Mais ceci est une autre histoire.
Parlons de la Ramie et des ressources que
nos provinces lointaines pourraient retirer de
cette culture.
J'ai vu arriver la matière brute. De loin,
on dirait des lanières de paillassons attachées
ensemble. La plante atteint normalement 2 à
3 mètres, m'a-t-on expliqué, porte des feuil-
les larges et arrondies, au verso blanc ar-
genté (Ramie blanche), ou à la face infé-
rieure (Ramie verte) et se multiplie par des
rbimmes. A la différence du chanvre et du
lin qu'il faut semer tous les ans, les racines
de la Ramie, comme celles de l'osier, ne
périssent pas; elles se propagent, au con-
traire. très vite; de plus, tandis que chaque
plant de chanvre forme une tige isolée, cha-
que tige de Ramie donne une touffe qui
s'élève et s'élargit en buisson.
La Ramie donne en moyenne trois récoltés
par an (je crois me souvenir qu'on m'a dit
que quatre récoltes étaient souvent possibles).
Vers la fin de la floraison, la tige est
mûre. On la coupe à 20 ou 30 centimètres du
sol. La plante repousse immédiatement, avec
de nouvelles tiges, plus nombreuses et plus
robustes.
La Ramie blanche est originaire de la
Chine; de là, elle s'est répandue au Japon,
dans l'Inde, dans l'Indochine, l'Annam,
l'Egypte et dans la zone subtropicale des
Etats-Unis (Texas). La Ramie verte est ori-
ginaire de l'archipel Matais, et sa culture
ne s'étend que sous les Tropiques.
A l'heure actuelle, les filatures européen-
nes n'ont qu'une sorte d'approvisionne-
ment : la Chine. Le marché principal est à
Shanghaï, Mais la Chine est à la fois pre-
mier pays producteur de Ramie et aussi le
premier pays consommateur; elle utilise pour
ses besoins la plus grande partie de la cul-
ture de ce #tcxtile ; le reste va dans les fila-
tures japonaises le plus souvent ; les fila-
tures européennes, anglaises, allemandes,
françaises, n'absorlient qu'un tonnage très
peu important. A l'usine que j'ai examinée,
m se plaint du manque de matière pre-
mière; j'ai presque envie de dire qu'on n'est
jamais sûr du lendemain. Et voilà plus de
trente ans que cela dure, va-t-on objecter!
Raison de plus pour que j'admire ceux qui,
depuis plus de trente ans, ont si admira-
blement tenu le coup.
Les différentes qualités (le Ramie portent
les noms des districts producteurs ; elles sont
estimées plus ou moins en raison de la lon-
gueur des fibres. Les Ramies supérieures sont
celles de la région de Canton; les plus
appréciées sont celles de Kiukiang et Yuen-
Kong ; on place ensuite celles de Wuchang.
de qualité moyenne; celles de Poochi sont
de qualité ordinaire.
Ce sont des bottes de ces lanières qu on
peut voir dans la salle de réception de l'usine
de Villeurbanne; la Ramie décortiquée et sé-
chée se présente sous la forme de longues
ficelles jaunâtres; on les réunit en bottes,
on les emballe en paquets de 300 kilos en-
viron, pressés à la presse hydraulique, re-
couverts d'une toile de jute et cerclés de fer.
L'extraction des fibres de la Ramie né-
cessite deux opérations distinctes :
Le décorticage, extraction du bois, opéra-
tion mécanique; le dégommage, extraction
des gommes, opération chimique ou biolo-
gique.
- Les Chinois retirent la lanière, puis raclent 1
au couteau l'écorce fibreuse afin d'enlever
la pellicule. Au Tonkin, l'opération du ilé-
corticage se fait à la main également ; la pel-
licule est ensuite enlevée au couteau de bam-*
bou par les femmes qui grattent la lanière
en même temps qu'elles projettent dessus de
l'eau avec leur bouche. C'est la difficulté
du décorticage qui est une des causes de ce
fait que la culture de la Ramie n'ait pas
pris uîie extension mille fois plus considé-
rable. Il s'agit d'enlever la moelle qui se
trouve à l'intérieur des tiges vertes, et d'iso-
ler l'écorce de manière à dégager la pelli-
cule externe en laissant les fibres sous l'état
de lanières ou « liben » (constitué par les
fibres que réunissent entre elles des cellules
de parenchyme et un ciment composé de pec-
tose et de cutose) L'opération s'exécute en
vert, comme on dit, c'est-à-dire à l'instant
même où la tige est coupée, sans aucun
traitement préparatoire et à la nin. Si
l'écorce a le temps de sécher, elle brunit
et se colle aux fibres avec une grande téna-
cité. Procédé manuel tout à fait primitif et
qui n'est possible que dans un pays comme
la Chine où les ouvriers ne coûtent pas cher.
Aujourd'hui on a des machines à décorti-
,quer, et nos industriels français en ont fa-
briqué dont les résultats sont très apprécia-
bles. Une défibreuse peut, en 69 minutes,
avec 3 indigènes, travailler 542 kilos 5 de
tiges, produire 15 kg 8 de fibres sèches, soit
un rendement de 2,91 O,Inl soit 125 kilos de
fibres lèches dans une journée de 9 heures.
Le dégommage est une sorte de rouissage :
il ten? à isoler les fibres en dissolvant le
ciment ou la gomme qui les soude, et à les
dégager. On a le choix entre deux procédés :
Procédés chimiques, qui varient avec les
industriels. En Chine, ce dégommage était
obtenu en faisant agir sur la Ramie des les-
sives de cendre et de savon, suivant le pro-
cédé bien connu dans nos campagnes, c est-
à-dire la soude et la potasse; ce procédé le
retrouve à la base de tous ceux qui sont em-
ployés pour dégommer les fibres chimique-
ment ;
Procédé biologique, utilisant l'action de
certains microbes sélectionnés (institut Pas-
teur, de Lille, Rossi, Roche). Non seulement
cette opération doit se faire avec rapidité,
avec économie, mais il faut qu'elle conserve
à la fibre sa force remarquable et dont je
parlerai, son brillant, sa souplesse et, qualité
essentielle, son imputrescibilité : le dégom-
mage est fait de sorte qué la fibre s'adapte
aux diverses opérations du peignage avec le
moins de perte possible. La perte de poids,
après l'opération, est de 30 environ, re-
présentant la gomme.
Le peignage a pour but d'opérer la sélec-
tion entre les différentes longueurs de fibres,
et de les séparer de l'étoupe ou blousse. Opé-
ration fort délicate, précisément à cause de
l'inégalité des longueurs des fibres; il a fallu
créer un matériel spécial pour le peignage de
la Ramie. On procèd e, en outre, à plusieurs
peignages successifs, qui fournissent des pei-
gnés de longueurs différentes :
Peignés de premier trait, longues fibres
de 8 à 14 pouces, soit de 20 à 15 centimètres;
peignés de deuxième trait, fibres de 4 à 8
pouces, soit de 10 à 20 centimètres; peignés
de troisième trait, fibres de 1 1/2 à 4 pou-
ces, soit de 2 à 4 centimètres.
"-- - - --
Je m excuse de tous ces détails : ils ne sont
pas inutiles. Il ne viendra d'ailleurs à l'idée
de personne que je les ai rapportés ici pour
faire un fastidieux étalage d'une science qui
ne m'appartient pas et que j'ai tout frait-
chement recueillie. Je prendrais bien mon
temps! Cette étude rentre dans le cadre de
celles que l'équipe des Annales Coloniales
a entreprises, et dont le titre général pour-
rait être : De la mise en valeur de nos colo-
nies. Sujet usé, rebattu, trituré, mais que
nous avons, les uns et les autres, l'ambition
de rajeunir, en apportant des choses pré-
cises, en évitant les développements géné-
raux et éloquents, pour nous arrêter aux
faits, aux chiffres, aux réalités. On voit
bien, cette fois encore, où j'en veux venir :
j'y viendrai la fois prochaine.
Mario Rouatan,
Srfnaielir de l'Hérault, ancien minisire
Vlcc-prértdent de la Commiisian
sénatoriale des foloskt.
Les recettes dernières
de l'Afriqve Occidentale Française en 1926
--()-o-
Les recettes douanières constatées en
Afrique Occidentale Française pendant
l'année 1926 s'élèvent pour chaque colo-
nie du groupe aux chiffres ci-après :
Sénégal Fr. 100.690.309
Dahomey. , , , , , 39940. o 11
Côte d'ivoire 27-393-875
Guinée 14.324.289
Soudan. , , , , 7 220.470
Haute-Volta, 959.387
Soit au total.,. 190.528.341
Ces perceptions présentent un accroisse-
ment de plus de 95 sur les prévisions bud-
gétaires de 1926 estimées à 93.397.500 fr.
lors de la préparation du budget général
et une augmentation de 57.651.272 francs
sur les contributions douanières perçues en
1925 et qui avaient atteint le chiffre de
132.877.069 francs.
Comparées aux recettes douanières
d'avant-guerre qui s'élevaient pour l'année
1913 à 23.085.082 francs les recettes de
1926 font ressortir un coefficient d'augmen-
tation de 8,25 qui témoigne, compte tenu de
la dépréciation du franc, du développement
commercial de l'Afrique Occidentale Fran-
çaise. Au Sénégal, notamment, où le pour-
centage des recettes douanières est de 52
par rapport à l'ensemble des colonies (lu
groupe, ce coefficient d'augmentation est de
10. i 8.8
Le mouvement commercial
en Côte d'Ivoire 1926
Pendant l'année 1926, le mouvement com-
mercial de la Côte d'Ivoire a marqué une pro-
gression très sensible sur les résultats de 1925
qui étaient eux-mêmes en augmentation de plus
e 18 sur l'année 1924.
--- - -- - -
L) après les chiffres provisoires actuellement
connus, le commerce spécial de cette colonie
s'est élevé pour les importations à 181.580.971
francs, et pour les exportations, à 213.722.722
francs, soit un ensemble de 395.303.693 fr.
Ce total présente un accroissement de plus de
77 sur le commerce spécial de l'année 1925
qui avait atteint 223.082.932 francs, dont 106
millions 122.050 francs aux importations et 116
millions 960.882 francs aux exportations.
--
Le contrôle civil en Tunisie
--0-0--
Suivant nrrôté du ministre des Affaires Etran-
èrrs, un concours sera ouvert, le 20 juin 1927,
pour l'admission A un emploi de contrôleur
civil stagiaire en Tunisie.
Les inscriptions à re concours seront rc-
nies nu ministère des Affaires Etrangères (sous-
direction d'Atrique-Levant), du lundi 28 mars
nu samedi 28 mai 1027.
Les inportatioiis de bois coloniaux
en France
sNflrent de la clatrté des fris
----0-0-
A
Les importations de bois colo-
niaux en France qui se sont déve-
loppées d'une façon très intéres-
sante au cours de l année 1926, OClusont.
pour les dix premiers mois de l'année, une
augmentation de plus de 50.000 tonnes sur
celles de Vannée précédente, sont entravées
depuis quelques mois par une élévation sou-
daine des tarifs de Iret.
les Compagnies françaises de Navigation
qui desservent la côte occidentale d1 Afrique
ont constitué, en effet, une sorte de Cartel
et ont décidé brusquement d'appliquer aux
bois chargés au Gabon, au Cameroun ou à la
Côte d'Ivoire, à destination des ports fran-
çais, quelles que soient les essences et les
points d'embarquement, un tarif de fret de
55 shellings la tonne, soit au cours de 124
francs la j £ , de 3 S/I. environ.
Les bois d'ébénisterie qui atteignent des
cours élevés pourraient momentanément, à la
rigueur, supporter de tels frais de transport,
mais les okoumés et plus encore tous les bois
d'«uvre de valeur moindre que Von com-
mence à utiliser dans notre pays ne peuvent
être grevés aussi lourdement. Les tarifs de
fret tels qu'ils étaient fixés en rendaient,
en fait, l'importation prohibitive.
Il est bien certain que les Compagnies de
Navigation ont dû, pendant plusieurs mois,
payer elles-mêmes excessivement cher, par
suite de la grève des mineurs allgls, le char-
bon nécessaire à la marche de leurs unités.
L'augmentation de leurs charges ne justifiait
pas, cependant, les relèvements de tarifs
adoptés, surtout si l'on tient compte que ces
relèvements ont coïncidé avec une améliora.'
tion de notre change, ce qui les a rendus plus
excessifs encore. Enfin, elles eussent pu
faire une distinction entre bois fins et bois
communs et consentir pour ces derniers des
tarifs plus abordables.
Des protestations véhémentes ne tardèrent
pas à s'élever, protestations qui eurent pour
effet de faire abaisser les tarifs de cinq
shellings. C'était insuffisant, et c'est alors
que les exploitants coloniaux elntisagtrent la
possibilité de répondre au Cartel des trans-
porteurs, par la formation d'un Cartel des
producteursf groupant le tonnage de ses
adhérents et organisant, par le truchement
d'un bureau d'affrètements et le concours
d'armements divers français ou, au besoin,
étrangers, les transports de bois des colomes
sur la métropole. Les Compagnies commen-
cèrent par faire la sourde oreille, mais, de-
vant la metrace de concurrence qui s'accen-
tuait et se précisait, elles se décidèrent enfin
à des concessions plus larges et annoncèrent
que les tarifs de tret des bois d'Afrique
allaient être ramenés de 50 à 40 shellings à
partir du or avril prochain.
L'action énergique des exploitants colo-
niaux aura donc eu Pour elld presque im-
médiat, de faire réduire de près de 100 fr.
par tonne les tarifs appliqués par les Compa-
gtries de Navigation aux bois divers expédiés
par eux sur notre pays.
Les nouveaux tarifs qui entreront en vi-
gueur au ier avril seront très acceptables
pour les bois fins, mais pour tous ceux qui
ne seront pas destines à Vébénisterte ils res-
teront encore trop élevés. Les Compagnies
ne peuvent ignorer que leur propre intérêt,
est de favoriser l'importation en France de
ces essences communes qui peuvent être pro-
duites en quantités considérables par nos fo-
rêts coloniales et qui peuvent trouver chez
nous un écoulement facile à la seule condi-
tion d'y être offertes à des prix susceptibles
de concurrencer aux des bois similaires re-
çus de l'étranger. Qrn ceci ne paraît possi-
ble, pour nombre d'essences, Que si les frais
de trans port peuvent être réduits à nouveau
et dans une notable proportion. Nous vou-
lons croire que les Compagnies de Naviga-
tion voudront bien examiner la question de
plus près et chercher dans le développement
du trafic la compensation des sacrifices qu'à
cet égard elles pourront momentanément
consentir.
Pierre Valude,
Imputé du Cher, ancien mttU"H.
Simplifions, de grâce!
-
Une ménagère, encombrée de paquets,
avait déposé son porte-monnaie sur l'étal
de Brahim Larbi ben Mohamed, marchand
de fruits au marché Clauzel, à Alger.
Brahim Larbi, voyant sa cliente distraite,
s'appropiia, d'un geste preste, le porte-mon-
naie.
Mais un agent veillait, qqi arrêta le mar-
chand.
Il faut le déplorer.
On voit, en effet, combien les transactions
commerciales seraient simplifiées, comme de
vaines récriminations seraient évitées si, une
bonne fois, il était inscrit dans la loi que la
bourse du client appartient de droit au mer-
canti.
En ce qui concerne, d'ailleurs, la bonne
Lutèce, point n'est besoin de mettre en branle
ta machine à pondre des lois.
Un vote du Conseil municipal peut suffire
à opérer cette simplification si souhaitable.
Et nous l'avons bien vu 1
Audion
la &%tmu muon le ena-cwitn
-.00--
L'Algérien Baddari du « Red Star », a ob-
tenu la première place dans le Championnat
national de cross-country, disputé dimanche
dernier à Maisons-Laffitte.
L'AVIATION COLONIALE
L'aventure de l' Cf Uruguay »
Le ministre de l'Uruguay it Paris, au nom
,dç.jk>n gouvernement et du peuple uru-
guayen, adresse ses remerciements les plus
chaleureux à la presse et à l'opinion pubii-
que françaises pour les marques de sympa-
thie avec lesquelles elles ont suivi le raid
de ses compatriotes de l'hydravion « Uru-
guay » et pour les efforts déployés par
l'aviation française en leur faveur.
Le raid portugais
Le commandant Sarmicnto de Boires an.
nonce son intention de continuer son voyage
aérien au Brésil en faisant escale il Fcrnan-
do-Noronha.
En Egypte
Un hydravion affecté au service postal
Karthoùm-Kisinner nKenya), s'est écrasé
hier matin dans cette dernière ville. On
craint que tous les membres de l'équipage
aient péri.
Le raid de Pinedo
Le colonel de Pilledo, à Montevideo, ca-
pitale de rUruguny, a été l'objet d'une ré-
ception enthousiaste.
L'itinéraire que se .propose de suivre
l'aviateur italien dans l'Amérique du Sud
comprend les étapes suivantes : Asuncion,
capitale du Paraguay ; San Luis de Caccræ
Guayramirim, Para, Georgetown, capitale
de la Guyane britannique ; Curaçao. Après
cette dernière étape, le colonel de Pinedo
prendru son vol pour les Antilles, De là il
sé rendra à New-York, Entre ces dernières
Mapes, il aura des étapes de repos qui ne
sont pas encore fixées.
- - - - --
L ExpositWB hteraatioflale Coloniale
et d'Art flamnd pur 1930
---0-0--
Une délégation du Comité de l'Exposition
Internationale, Coloniale, Maritime et d'Art
Flamand Anvers 1930 - s'est rendue à
Paris. Elle y a été reçue par M. le baron
E. de Gaiffier d'Hestroy, ambassadeur de
Belgique à Paris, et M. le secrétaire d'am-
bassade, le vicomte du Parc.
La délégation a eu également des entre-
vues avec M. Angoulvant, député de l'Inde
française, qui a accepté les fonctions de
commissaire général de l'Exposition Colo-
niale à Paris en 1929, et avec les dirigeants
du Comité français des Expositions.
De ces conversations et des pourparlers en
cours, il résulte que dès à présent une forte
participatioofrançaise est assurée à l'Expo-
sition d'Anvers, le principe en a été admis
par le Conseil des ministres.
De Paris, la délégation s'est rendue à Lon-
dres où elle a été rejointe par M. le bourg-
mestre Van Cauwelaert, président d'hon-
neur du Comité Exécutif.
La délégation *était attendue par M. le ba-
ron Moncheur, ambassadeur extraordinaire
et plénipotentiaire de Belgique à Londres.
Ces visites, à côté de leur caractère de
pure politesse, ont permis aux délégués an-
versois de fournir des explications complètes
sur les buts que poursuit la future exposi-
tion. Partout, l'accueil dénotait une réelle
sympathie pour la Belgique, et nul doute que
ces visites auront les résultats les plus heu-
reux et que l'on pourra bientôt, à côté de
la participation officielle française, enregis-
trer celle de la Grande-Bretagne et de ses
Dominions.
Le Comité poursuit donc avec méthode un
labeur des plus délicats, mais aussi d'une
importance primordiale ; la participation
étrangère, c'est-à-dire l'élément essentiel du
succès de l'Exposition anversoise du Cente-
naire.
La vœux des emmuras de commerce
diioene
--0-0--
Les présidents des Chambres de Com-
merce d'Algérie ont tenu sous la présidence
do M. Louis Hilliard, président de la Cham-
bre de Commercé d'Alger, une réunion au
cours de laquelle ont été prises les décisions
suivantes :
Sur la proposition de la Chambre de Com-
merce d'Alger, étant donné que la loi de
8 heures est applicable à l'Algérie comme
(•lie l'est à la métropole, l'assemblée a émis
le vœu que le gouvernement mette, dans
le plus bref délai, ses actes en accord avec
son programme d'augmentation de la pro-
duction nationale, en supprimant les res-
trictions apportées dans l'interprétation de
la loi.
En ce qui concerne la patente de santé
dans l'organisation sanitaire maritime, les
présidents ont demandé que, par des ac-
cords particuliers conclus à bref délai, le
gouvernement français réalise progrcssixe-
ment l'abolition de ladite patente et des vi-
sas consulaires.
Prenant texte de ce que la loi de finan-
ces de l'Algérie du 28 décembre 1926 a re-
levé brusquement, et sans préavis, les
droits de douane sur les tabacs, l'assemblée
a émis le vomi qu'en cas de relèvement,
sous une forme quelconque, de droits de
douane, les marchandises en cours de route
lois de lit promulgation des textes de relè-
vement, estent admissibles aux droits anté-
1 jours, sous réserve de déclaration des mar-
chandises pour l'acquittement dès leur ar-
rivée sur le territoire nnlionul.
D'autres vœux ont été émis pour deman-
der que l'institution en Algérie des assu-
rances sociales ne soit pas « de piano » en-
visagée et que le projet exclue par consé-
quent la colonie de son champ d'applica-
tion ; la mise en vigueur en France et en
Algérie du régime des déclarations de va-
leur pour les paquets clos de toutes catégo-
ries expédiés par poste ; l'ajournement du
projet de loi du 9 avril 181)8 sur les acci-
dents de travail.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 14 mars 1927, le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 85.
AISUIDE FAIATISIE
00
Nous nous honorons d'avoir rendu hom-
mage, dans ce journal, à M* Kebaïli, avo-
cat à Tunis, président de la Ligue des Mu-
sulmans Français de Tunisie et à Mme
Kebaïli, (lui, sans rien renier de la religion
musulmane qui est la leur, ont pris, en pa-
roles et en actes, à l'égard de la France,
l'attitude la plus affectueuse, la plus noble
et en même temps la plus éclairée de rai-
son.
Me Kebaïli et ses ligueurs, écrivions-nous
il y a trois jours, ne se dissimulent pas l'ef-
foit qu'ils ont à déployer, les coups qu'its
recevront.
Voici l'un de ces « coups" trop prévus,
que M. Paul Lafitte commente dans le Petit
Matin de Tunis, avec une indignation que
nous partageons :
Notre étonnetneni, écrit notre confrère, a
été aussi grand que notre indignation lors-
que nous avons connu un article publié par
un journal indigène aff&ctant des allures li-
bérales, la Nahda, dont l'inspirateur prin-
cipal est un avocat d'origine tunisienne qui
se donne volontiers pour un émancipé.
Et après avoir connu l'article, nous avons
été encore très surpris que .ce dernier n'ait
pas tenu à est faire paraître un éclatant
désaveu.
Cette diatribe n'est, en effet, qu'un long
cri de fanatisme et de haine où chaque ligne
distille son venin contre la France et son
œuvre d'affranchissement.
La soirée de la Résidence Générale y est
d'abord désignée comme un « bal public"
exactement comme pourrait l'être une danse
d'apadres dans une guinguette mal famée.
On y trouve des déclarations de ce genre :
(1 L'opinion publique tunisienne pense tou-
jours que le fait de faire sortir une femme
tunisienne de sa demeure et de la faire as-
sister, tête nue, exposant ses charmes, en dé-
colleté, à des réunions publiqltes,.. constitue
un manquement à la considération des Tu-
ttisiens et une blessure à leurs sentiments re-
ligieux et nationaux. »
Et puis la Nahda s en prend avec violence
aux journaux qui, d'après elle, ont m profité
de cet événement pour provoquer le peupte
tunisien en approuvant le geste de M. Ke-
baïli ». Nous avons al: et nous sont nies plus
que jamais de ceux qui ont approuvé le geste
de M. et de Mme Kebaïli à qui nous renou-
velons notre hommage, mais sans jamais
avoir pour cela Il (yovoqué le peuple tuni-
sien Il, Ce n'est pas, que je sache, provoquer
le peuple tunisien que lui montrer nos portes
grandes oievertes aux siens lorsqu'il leur
plaira de les franchir.
Enfin, la Nahda étaye ses invectives et ses
inconvenances personnelles de diverses let-
tres.
On a les lettres qu'on veut, observe M.
Paul Lafitte, et quand on ne les a pas, on
peut les avoir tout de même.
Voici, par exemple, une lettre de Sfax :
son auteur écrit : « Nous étions loin de
croire quAbd-el-Kader el Kebaïli osât pro-
voquer Vhonneur (sic!) de la nation tuni-
sienne jusqu'à faire sortir une épouse issue
d'une noble famille et la mener à une réu-
nion où les hommes sont mêlés aux femmes.
« L'acte de cet homme nous a beaucoup
peiné s et nous a itbcités à faire mille hypo-
thèses, non seulement sur les conséquences
de la naturalisation, mais aussi sur les con-
séquences de l'instruction de nos filles dans
les écoles gouvernementales. >1
Ah! dhf nous voici ait cœur de la ques-
tion !
En effet, le soi-disant Sfaxieti continue en 1
attaquant le Protectorat auquel il veut rap-
peler qu'il a « pour fondement et pour prin-
cipe le respect des us et coutumes et de la
religion dse indigènes ».
Nous nous permettrons de faire observer
à Vécrivain que le Gouvernement du Pro-
tectorat n'a en aucune façon manqué ait res-
pect des us et coutumes des indigènes, ïar
il n'a jamais empêché aucun de ceux qui
veulent les rCO"ser'l'er d'y rester attachés,
mais il a aussi pour fondement et pour prin-
cipe d'assurer pour tous dans ce pays la li-
berté de conscience et aussi la liberté d'adop-
ter des us et coutumes qu'il ne peut considé-
rer comme mauvais ou inférieurs puisque ce
sont ceux de la France.
Et voici la conclusion :
C'est contre l'instruction de la femme que
l'esprit réactionnaire et le fanatisme se dé-
ellainent, La Nahda et ses correspondants pré-
fèrent évidemment maintenir la femme
dans l'ignorance qui permet de ne la traiter
qu en esclave réservée à la sensualité de son
maître. Cette préoccupation sur laquelle ils
reviennent des « charmes exposés aux hom-
mes » ne relève que de cette conception.
N'e.rte point là outrager la femme que
nous honorons nous, en l'admettant à paritl.
ger notre vie sociale, et que nous y accueil-
10lls avec une satisfaction respectueuse lors-
que, comme vient de le faire Mme Kebaïli,
elle n'hésite pas pour s'y présenter à dédai-
gner des préjugés et même - la Nahda le
prouve - à braver des insultes?
Nous n'ajouterons qu'un court commen-
taire à la vigoureuse protestation de notre
confrère : il appartient aux femmes et aux
jeunes filles françaises de Tunisie de con-
vaincre les éléments indigènes que la seule
religion musulmane n'a pas le secret de la
vertu. Elles le savent bien, d'ailleurs, mais
nous ne saurions, pour notre part, jamais
trop exalter la grandeur de leur rôle en
France d'outre-mer,
R. B. L.
Dépêches de l'Indochine
---0-0--
Une Association commerciale indigène
Une Association commerciale vient de. se
constituer à Hanoi sous la présidence de
Varmateur rtach-Tahi-lhioi, ifroupant les
piincipaux industriels et commerçants indi-
gènes du Tonkin pour la défense de leurs
intérêts corporatifs.
Déplacement
Le Gouverneur Général, p. i. Pasquier,
et le Gouverneur des Colonies Bonamu, ont
quitté Hué le 12 mars pour Hanoï par la
voie, de terre, accompagnés du chef de Ca-
binet et des officiers d'ordonnance du Gou-
verneur Général. -
Tunis demande une cour d'appel
---0-0--
L'importante question de la création à
Tunis d'une cour d'appel ligure au pro-
gramme du prochain congrès des avocats,
qui aura lieui, comme on sait, à Tunis,
La loi française du 27 mais 1883 sur l'or-
ganisation de la juridiction française en
Tunisie, en instituant un tribunal français
el six justices de paix dans la régence de
Tunis, prévoyait que d'autres tribunaux et
d'autres justices de paix pourraient étro
créés par des règlements d'administration
publique, et décidait en son article 2 que
\1 ces tribunaux font partie du ressort de la
cour d'Alger ». On ne pouvait concevoir,
en effet, au début du protectorat, laeréatioii
d'une cour à Tunis. Lee affaires étaient trop
peu nombreuses, et cet état de choses de-
vait durer assez longtemps. Cependant on
dut, dès 1887, instituer un tribunal à Sous-
se, et créer par la euite 8 autres justices
de paix. D'uutre part, la compétence des
tribunaux français, restreinte d'abord aux
seuls litiges concernant les Français et pro-
tégés français et aux seules infracttons
commises par ces mêmes Français et pro-
tégés français, fut étendue, par suite d'ac-
cords diplomatiques, aux justiciables des
consuls étrangers dont le pouvoir juridic-
tionnel disparaissait. Cette compétence fut
élargie encore par des décrets beylieaux
qui rendirent justiciables des tribunaux
français, dans certains cas, et ils sont nom-
breux, les sujets du bey. Le tribunal mixte
immobilier concourt enfin tous les jours à
accroître cette compétence de nos tribunaux
français, puisque les contestations ayant
pour objet un immeuble immatriculé sont
toujours du n«sort de la juridiction fran-
çaise.
Bref, nos deux tribunaux de Tunisie ju-
gent en moyenne et pur an près de 81)00
affaires. Il n'est pas exagéré d'estimer À
500 le nombre des appels. Nous n'avons
imis, écrit un correspondant du Temps, lea
données exactes sous lu main. Mais, s'il est
vrai que les plaideurs condamnés ou débou-
tes imputent "IIX premiers juges leur échec,
en évaluant à moins d'un dixième le nom-
bre des appelants nous restons au-dessous-
de la moyenne normale Les deux tribunaux
(ir Tunisie peuvent donc donner de la ma-
tière à une cour d'appel dont le sièg^ se-
rait à Tuuis. La nécessité de cette ofléa- J,
tion se fait vivement sentir. En effet;" lêii
plaideurs de la régence sont nctuelkment
loin de la cour ; ils ne peuvent suivre leurs
affaires que par correspondance, ce qui est
une source de retards et souvent d'erreurs.
Les justiciables hésitent souvent h faire ap-
pel : l'éloignement de la cour équivaut pour
certains a la suppression du deuxième de-
gré de juridiction. Mêmes retards en ma-
tière pénale et frais considérables de trans-
fert des détenus.
,D'autres considérations peuvent être mi-
ses en avant pour la création à Tunis d'une
cour d'appel. On a souvent protesté contre
le principe de la souveraineté des derisiona
du tribunal mixte immobilier, décisions
sans appel, sans voie de recours. Il serait
facile de donner satisfaction aux critiques
en fmeant jouer à la cour le rAle de cham-
bre de révision eji matière d'immatricu-
lulion. 11 suffirait d'organiser ce recours
La justice tunisienne a été l'objet de ré-
centes modilications, Elle se développe pa-
rallèlement îi la justice française sons le
contrôle de magistrats français et de com-
missaires du gouvernement. 11 existe une
chambre «le révision présidée par un ma-
gistrat français. Pourquoi ne donnerait-on
pas il la cour compétence en matière do
revision des jugements des tribunaux indi-
gènes ? On adjoindrait aux magistrats fran-
çais deux on trois assesseurs tunisiens, et
l'on aurait ainsi le pendant, de la chambre
de revision musulmane de la cour d'Alger.
Qui ne voit les avantages de cette chambre
de revision tunisienne, dont le principe se-
rait, de donner le contrôle de la justice tuni-
sienne à une juridiction supérieure fran-
çaise ?
La cour serait d'autre port cour crimi-
nelle pour la régence, déchargeant ainsi
les deux tribunaux des sessions d'assisea.
Si donc il y a matière à la création d'une
cour d'appel fi Tunis, cette matière pourrait
être encore augmentée par l'octroi aux Tu-
nisiens de la faculté de saisir de leurs dif-
férends les tribunaux français, et par l'oc-
troi de l'option de juridiction et de légis-
la t ion.
Voilà, conclut notre confrère, les priuei-
pales raisons qui militent en faveur de
cette création. Ajoutons que les crédits
qu'elle nécessiterait et qui incomberaient
nu Trésor tunisien seraient largement
compensés pnr les économies de transfert"
des détenus tice, timbre d enregistrement.
LE OflEBAl D'AIADE AU MAROC
Le général d'Amade est arrivé à Casa-
blanca hier, à bord du Volubilis. C'est sur
l'invitation des premiers colons, de ces vieux
Marocains des premières années de la conquête.
que le vainqueur de la Chaouïa est revenu aui.
Maroc. Il ne pouvait rester sourd à une invite
qui lui était d'autant plus sensible que le Ré-
sident Général, M. Steeg, y avait joint sa cor-
diale instance. Pour faire accueil à ce grand
soldat rentré avec tant de bonne grâce souriante
au rang des simples citoyens, tout le Casa-
blanca officiel, et surtout le Casablanca colo-
nisateur, commerçant ou indigène s'était porté
vers le port.
Durant tout le jour, le général d'Amade
parcourut la ville nouvelle, et ce vieux Casa-
blanca arabe qu'il réduisit, fortilia, défendit et
libéra enfin de l'étreinte continue et menaçante
des tribus rebelles, Parti de cette baraque qui
lui servit jadis de poste de commandement. le
général parcourut toute cette ville de 100.000
âmes où, à chaque pas. il retrouvait, développé
am doute et amplifié par le succès et le génie
personnel d'un autre grand homme, chaque
point du programme prestigieux qu'il rêva,
ayant voulu le premier, dans la ttmidité des
orctes gouvernementaux et des pusillanimités
parlementaires, marquer tout d'abord notre
force.
Le général d'Amade voit aujourd'hui de-
bout et éblouissant l'édifice dont il a posé les
LE NUMERO : 30 CENTIMES
-
M AUDI soin, ir» MAI',S I !>27
JOVRRAL OMTtMK
Rédaction & Administration :
14, MN H mt-lM*
:. PARIS O-)
Ttlim. t IJOUVME IMV
- MMMmUMUMNM
s anale Z- 0
Les Annales Coloniales
tm mmm et réeima MW poom m
kureou *i lonwial.
DIRECTEURS : MIPMI RUeOEL et L.-G. THÉBAULT
Les ADALD Coumqalbs ne publient que âee carU-
du inédtls, fui «oni leur propriété amimmue.
IBONNEHERTS
mm 16 supplément illustré :
Utu I Mai» BM*
France et
Colonies ItO • N t Ji »
tir.,.. tue fit* Ht
On ^abonp» MM tmil am
tm 1.
LES COLONIES- FRANÇAISES ET LA RADIE 1
-– 1,1 1
Ramie, espèce du genre bœkmérie> famille
des urticées, qui fournit une sorte de coton.
C'était tout ce que le dictionnaire m'avait
appris, sur cette plante textile, et j'avoue
qu avec cela je ne serais pas allé bien loin.
J'ai voulu me renseigner, et aller voir moi-
même. A Villeurbanne je me suis rendu
dans l'usine où la Ramie est traitée indus-
triellement. On m'a affirmé qu'il n'y avait
qu'une autre usine de ce genre en France, et
beaucoup moins importante, dans le Vau-
cluse. Celle où j'ai passé de longues heures
est de tout premier ordre. Elle représente
plus de trente ans d'efforts suivis, tenaces,
courageux. Je voudrais qu'on les connût,
pour mieux apprécier encore les qualités
merveilleuses de nos industries françaises,
qualités que nous oublions trop souvent pour
vanter celles des industries étrangères et
concurrentes. Mais ceci est une autre histoire.
Parlons de la Ramie et des ressources que
nos provinces lointaines pourraient retirer de
cette culture.
J'ai vu arriver la matière brute. De loin,
on dirait des lanières de paillassons attachées
ensemble. La plante atteint normalement 2 à
3 mètres, m'a-t-on expliqué, porte des feuil-
les larges et arrondies, au verso blanc ar-
genté (Ramie blanche), ou à la face infé-
rieure (Ramie verte) et se multiplie par des
rbimmes. A la différence du chanvre et du
lin qu'il faut semer tous les ans, les racines
de la Ramie, comme celles de l'osier, ne
périssent pas; elles se propagent, au con-
traire. très vite; de plus, tandis que chaque
plant de chanvre forme une tige isolée, cha-
que tige de Ramie donne une touffe qui
s'élève et s'élargit en buisson.
La Ramie donne en moyenne trois récoltés
par an (je crois me souvenir qu'on m'a dit
que quatre récoltes étaient souvent possibles).
Vers la fin de la floraison, la tige est
mûre. On la coupe à 20 ou 30 centimètres du
sol. La plante repousse immédiatement, avec
de nouvelles tiges, plus nombreuses et plus
robustes.
La Ramie blanche est originaire de la
Chine; de là, elle s'est répandue au Japon,
dans l'Inde, dans l'Indochine, l'Annam,
l'Egypte et dans la zone subtropicale des
Etats-Unis (Texas). La Ramie verte est ori-
ginaire de l'archipel Matais, et sa culture
ne s'étend que sous les Tropiques.
A l'heure actuelle, les filatures européen-
nes n'ont qu'une sorte d'approvisionne-
ment : la Chine. Le marché principal est à
Shanghaï, Mais la Chine est à la fois pre-
mier pays producteur de Ramie et aussi le
premier pays consommateur; elle utilise pour
ses besoins la plus grande partie de la cul-
ture de ce #tcxtile ; le reste va dans les fila-
tures japonaises le plus souvent ; les fila-
tures européennes, anglaises, allemandes,
françaises, n'absorlient qu'un tonnage très
peu important. A l'usine que j'ai examinée,
m se plaint du manque de matière pre-
mière; j'ai presque envie de dire qu'on n'est
jamais sûr du lendemain. Et voilà plus de
trente ans que cela dure, va-t-on objecter!
Raison de plus pour que j'admire ceux qui,
depuis plus de trente ans, ont si admira-
blement tenu le coup.
Les différentes qualités (le Ramie portent
les noms des districts producteurs ; elles sont
estimées plus ou moins en raison de la lon-
gueur des fibres. Les Ramies supérieures sont
celles de la région de Canton; les plus
appréciées sont celles de Kiukiang et Yuen-
Kong ; on place ensuite celles de Wuchang.
de qualité moyenne; celles de Poochi sont
de qualité ordinaire.
Ce sont des bottes de ces lanières qu on
peut voir dans la salle de réception de l'usine
de Villeurbanne; la Ramie décortiquée et sé-
chée se présente sous la forme de longues
ficelles jaunâtres; on les réunit en bottes,
on les emballe en paquets de 300 kilos en-
viron, pressés à la presse hydraulique, re-
couverts d'une toile de jute et cerclés de fer.
L'extraction des fibres de la Ramie né-
cessite deux opérations distinctes :
Le décorticage, extraction du bois, opéra-
tion mécanique; le dégommage, extraction
des gommes, opération chimique ou biolo-
gique.
- Les Chinois retirent la lanière, puis raclent 1
au couteau l'écorce fibreuse afin d'enlever
la pellicule. Au Tonkin, l'opération du ilé-
corticage se fait à la main également ; la pel-
licule est ensuite enlevée au couteau de bam-*
bou par les femmes qui grattent la lanière
en même temps qu'elles projettent dessus de
l'eau avec leur bouche. C'est la difficulté
du décorticage qui est une des causes de ce
fait que la culture de la Ramie n'ait pas
pris uîie extension mille fois plus considé-
rable. Il s'agit d'enlever la moelle qui se
trouve à l'intérieur des tiges vertes, et d'iso-
ler l'écorce de manière à dégager la pelli-
cule externe en laissant les fibres sous l'état
de lanières ou « liben » (constitué par les
fibres que réunissent entre elles des cellules
de parenchyme et un ciment composé de pec-
tose et de cutose) L'opération s'exécute en
vert, comme on dit, c'est-à-dire à l'instant
même où la tige est coupée, sans aucun
traitement préparatoire et à la nin. Si
l'écorce a le temps de sécher, elle brunit
et se colle aux fibres avec une grande téna-
cité. Procédé manuel tout à fait primitif et
qui n'est possible que dans un pays comme
la Chine où les ouvriers ne coûtent pas cher.
Aujourd'hui on a des machines à décorti-
,quer, et nos industriels français en ont fa-
briqué dont les résultats sont très apprécia-
bles. Une défibreuse peut, en 69 minutes,
avec 3 indigènes, travailler 542 kilos 5 de
tiges, produire 15 kg 8 de fibres sèches, soit
un rendement de 2,91 O,Inl soit 125 kilos de
fibres lèches dans une journée de 9 heures.
Le dégommage est une sorte de rouissage :
il ten? à isoler les fibres en dissolvant le
ciment ou la gomme qui les soude, et à les
dégager. On a le choix entre deux procédés :
Procédés chimiques, qui varient avec les
industriels. En Chine, ce dégommage était
obtenu en faisant agir sur la Ramie des les-
sives de cendre et de savon, suivant le pro-
cédé bien connu dans nos campagnes, c est-
à-dire la soude et la potasse; ce procédé le
retrouve à la base de tous ceux qui sont em-
ployés pour dégommer les fibres chimique-
ment ;
Procédé biologique, utilisant l'action de
certains microbes sélectionnés (institut Pas-
teur, de Lille, Rossi, Roche). Non seulement
cette opération doit se faire avec rapidité,
avec économie, mais il faut qu'elle conserve
à la fibre sa force remarquable et dont je
parlerai, son brillant, sa souplesse et, qualité
essentielle, son imputrescibilité : le dégom-
mage est fait de sorte qué la fibre s'adapte
aux diverses opérations du peignage avec le
moins de perte possible. La perte de poids,
après l'opération, est de 30 environ, re-
présentant la gomme.
Le peignage a pour but d'opérer la sélec-
tion entre les différentes longueurs de fibres,
et de les séparer de l'étoupe ou blousse. Opé-
ration fort délicate, précisément à cause de
l'inégalité des longueurs des fibres; il a fallu
créer un matériel spécial pour le peignage de
la Ramie. On procèd e, en outre, à plusieurs
peignages successifs, qui fournissent des pei-
gnés de longueurs différentes :
Peignés de premier trait, longues fibres
de 8 à 14 pouces, soit de 20 à 15 centimètres;
peignés de deuxième trait, fibres de 4 à 8
pouces, soit de 10 à 20 centimètres; peignés
de troisième trait, fibres de 1 1/2 à 4 pou-
ces, soit de 2 à 4 centimètres.
"-- - - --
Je m excuse de tous ces détails : ils ne sont
pas inutiles. Il ne viendra d'ailleurs à l'idée
de personne que je les ai rapportés ici pour
faire un fastidieux étalage d'une science qui
ne m'appartient pas et que j'ai tout frait-
chement recueillie. Je prendrais bien mon
temps! Cette étude rentre dans le cadre de
celles que l'équipe des Annales Coloniales
a entreprises, et dont le titre général pour-
rait être : De la mise en valeur de nos colo-
nies. Sujet usé, rebattu, trituré, mais que
nous avons, les uns et les autres, l'ambition
de rajeunir, en apportant des choses pré-
cises, en évitant les développements géné-
raux et éloquents, pour nous arrêter aux
faits, aux chiffres, aux réalités. On voit
bien, cette fois encore, où j'en veux venir :
j'y viendrai la fois prochaine.
Mario Rouatan,
Srfnaielir de l'Hérault, ancien minisire
Vlcc-prértdent de la Commiisian
sénatoriale des foloskt.
Les recettes dernières
de l'Afriqve Occidentale Française en 1926
--()-o-
Les recettes douanières constatées en
Afrique Occidentale Française pendant
l'année 1926 s'élèvent pour chaque colo-
nie du groupe aux chiffres ci-après :
Sénégal Fr. 100.690.309
Dahomey. , , , , , 39940. o 11
Côte d'ivoire 27-393-875
Guinée 14.324.289
Soudan. , , , , 7 220.470
Haute-Volta, 959.387
Soit au total.,. 190.528.341
Ces perceptions présentent un accroisse-
ment de plus de 95 sur les prévisions bud-
gétaires de 1926 estimées à 93.397.500 fr.
lors de la préparation du budget général
et une augmentation de 57.651.272 francs
sur les contributions douanières perçues en
1925 et qui avaient atteint le chiffre de
132.877.069 francs.
Comparées aux recettes douanières
d'avant-guerre qui s'élevaient pour l'année
1913 à 23.085.082 francs les recettes de
1926 font ressortir un coefficient d'augmen-
tation de 8,25 qui témoigne, compte tenu de
la dépréciation du franc, du développement
commercial de l'Afrique Occidentale Fran-
çaise. Au Sénégal, notamment, où le pour-
centage des recettes douanières est de 52
par rapport à l'ensemble des colonies (lu
groupe, ce coefficient d'augmentation est de
10. i 8.8
Le mouvement commercial
en Côte d'Ivoire 1926
Pendant l'année 1926, le mouvement com-
mercial de la Côte d'Ivoire a marqué une pro-
gression très sensible sur les résultats de 1925
qui étaient eux-mêmes en augmentation de plus
e 18 sur l'année 1924.
--- - -- - -
L) après les chiffres provisoires actuellement
connus, le commerce spécial de cette colonie
s'est élevé pour les importations à 181.580.971
francs, et pour les exportations, à 213.722.722
francs, soit un ensemble de 395.303.693 fr.
Ce total présente un accroissement de plus de
77 sur le commerce spécial de l'année 1925
qui avait atteint 223.082.932 francs, dont 106
millions 122.050 francs aux importations et 116
millions 960.882 francs aux exportations.
--
Le contrôle civil en Tunisie
--0-0--
Suivant nrrôté du ministre des Affaires Etran-
èrrs, un concours sera ouvert, le 20 juin 1927,
pour l'admission A un emploi de contrôleur
civil stagiaire en Tunisie.
Les inscriptions à re concours seront rc-
nies nu ministère des Affaires Etrangères (sous-
direction d'Atrique-Levant), du lundi 28 mars
nu samedi 28 mai 1027.
Les inportatioiis de bois coloniaux
en France
sNflrent de la clatrté des fris
----0-0-
A
Les importations de bois colo-
niaux en France qui se sont déve-
loppées d'une façon très intéres-
sante au cours de l année 1926, OClusont.
pour les dix premiers mois de l'année, une
augmentation de plus de 50.000 tonnes sur
celles de Vannée précédente, sont entravées
depuis quelques mois par une élévation sou-
daine des tarifs de Iret.
les Compagnies françaises de Navigation
qui desservent la côte occidentale d1 Afrique
ont constitué, en effet, une sorte de Cartel
et ont décidé brusquement d'appliquer aux
bois chargés au Gabon, au Cameroun ou à la
Côte d'Ivoire, à destination des ports fran-
çais, quelles que soient les essences et les
points d'embarquement, un tarif de fret de
55 shellings la tonne, soit au cours de 124
francs la j £ , de 3 S/I. environ.
Les bois d'ébénisterie qui atteignent des
cours élevés pourraient momentanément, à la
rigueur, supporter de tels frais de transport,
mais les okoumés et plus encore tous les bois
d'«uvre de valeur moindre que Von com-
mence à utiliser dans notre pays ne peuvent
être grevés aussi lourdement. Les tarifs de
fret tels qu'ils étaient fixés en rendaient,
en fait, l'importation prohibitive.
Il est bien certain que les Compagnies de
Navigation ont dû, pendant plusieurs mois,
payer elles-mêmes excessivement cher, par
suite de la grève des mineurs allgls, le char-
bon nécessaire à la marche de leurs unités.
L'augmentation de leurs charges ne justifiait
pas, cependant, les relèvements de tarifs
adoptés, surtout si l'on tient compte que ces
relèvements ont coïncidé avec une améliora.'
tion de notre change, ce qui les a rendus plus
excessifs encore. Enfin, elles eussent pu
faire une distinction entre bois fins et bois
communs et consentir pour ces derniers des
tarifs plus abordables.
Des protestations véhémentes ne tardèrent
pas à s'élever, protestations qui eurent pour
effet de faire abaisser les tarifs de cinq
shellings. C'était insuffisant, et c'est alors
que les exploitants coloniaux elntisagtrent la
possibilité de répondre au Cartel des trans-
porteurs, par la formation d'un Cartel des
producteursf groupant le tonnage de ses
adhérents et organisant, par le truchement
d'un bureau d'affrètements et le concours
d'armements divers français ou, au besoin,
étrangers, les transports de bois des colomes
sur la métropole. Les Compagnies commen-
cèrent par faire la sourde oreille, mais, de-
vant la metrace de concurrence qui s'accen-
tuait et se précisait, elles se décidèrent enfin
à des concessions plus larges et annoncèrent
que les tarifs de tret des bois d'Afrique
allaient être ramenés de 50 à 40 shellings à
partir du or avril prochain.
L'action énergique des exploitants colo-
niaux aura donc eu Pour elld presque im-
médiat, de faire réduire de près de 100 fr.
par tonne les tarifs appliqués par les Compa-
gtries de Navigation aux bois divers expédiés
par eux sur notre pays.
Les nouveaux tarifs qui entreront en vi-
gueur au ier avril seront très acceptables
pour les bois fins, mais pour tous ceux qui
ne seront pas destines à Vébénisterte ils res-
teront encore trop élevés. Les Compagnies
ne peuvent ignorer que leur propre intérêt,
est de favoriser l'importation en France de
ces essences communes qui peuvent être pro-
duites en quantités considérables par nos fo-
rêts coloniales et qui peuvent trouver chez
nous un écoulement facile à la seule condi-
tion d'y être offertes à des prix susceptibles
de concurrencer aux des bois similaires re-
çus de l'étranger. Qrn ceci ne paraît possi-
ble, pour nombre d'essences, Que si les frais
de trans port peuvent être réduits à nouveau
et dans une notable proportion. Nous vou-
lons croire que les Compagnies de Naviga-
tion voudront bien examiner la question de
plus près et chercher dans le développement
du trafic la compensation des sacrifices qu'à
cet égard elles pourront momentanément
consentir.
Pierre Valude,
Imputé du Cher, ancien mttU"H.
Simplifions, de grâce!
-
Une ménagère, encombrée de paquets,
avait déposé son porte-monnaie sur l'étal
de Brahim Larbi ben Mohamed, marchand
de fruits au marché Clauzel, à Alger.
Brahim Larbi, voyant sa cliente distraite,
s'appropiia, d'un geste preste, le porte-mon-
naie.
Mais un agent veillait, qqi arrêta le mar-
chand.
Il faut le déplorer.
On voit, en effet, combien les transactions
commerciales seraient simplifiées, comme de
vaines récriminations seraient évitées si, une
bonne fois, il était inscrit dans la loi que la
bourse du client appartient de droit au mer-
canti.
En ce qui concerne, d'ailleurs, la bonne
Lutèce, point n'est besoin de mettre en branle
ta machine à pondre des lois.
Un vote du Conseil municipal peut suffire
à opérer cette simplification si souhaitable.
Et nous l'avons bien vu 1
Audion
la &%tmu muon le ena-cwitn
-.00--
L'Algérien Baddari du « Red Star », a ob-
tenu la première place dans le Championnat
national de cross-country, disputé dimanche
dernier à Maisons-Laffitte.
L'AVIATION COLONIALE
L'aventure de l' Cf Uruguay »
Le ministre de l'Uruguay it Paris, au nom
,dç.jk>n gouvernement et du peuple uru-
guayen, adresse ses remerciements les plus
chaleureux à la presse et à l'opinion pubii-
que françaises pour les marques de sympa-
thie avec lesquelles elles ont suivi le raid
de ses compatriotes de l'hydravion « Uru-
guay » et pour les efforts déployés par
l'aviation française en leur faveur.
Le raid portugais
Le commandant Sarmicnto de Boires an.
nonce son intention de continuer son voyage
aérien au Brésil en faisant escale il Fcrnan-
do-Noronha.
En Egypte
Un hydravion affecté au service postal
Karthoùm-Kisinner nKenya), s'est écrasé
hier matin dans cette dernière ville. On
craint que tous les membres de l'équipage
aient péri.
Le raid de Pinedo
Le colonel de Pilledo, à Montevideo, ca-
pitale de rUruguny, a été l'objet d'une ré-
ception enthousiaste.
L'itinéraire que se .propose de suivre
l'aviateur italien dans l'Amérique du Sud
comprend les étapes suivantes : Asuncion,
capitale du Paraguay ; San Luis de Caccræ
Guayramirim, Para, Georgetown, capitale
de la Guyane britannique ; Curaçao. Après
cette dernière étape, le colonel de Pinedo
prendru son vol pour les Antilles, De là il
sé rendra à New-York, Entre ces dernières
Mapes, il aura des étapes de repos qui ne
sont pas encore fixées.
- - - - --
L ExpositWB hteraatioflale Coloniale
et d'Art flamnd pur 1930
---0-0--
Une délégation du Comité de l'Exposition
Internationale, Coloniale, Maritime et d'Art
Flamand Anvers 1930 - s'est rendue à
Paris. Elle y a été reçue par M. le baron
E. de Gaiffier d'Hestroy, ambassadeur de
Belgique à Paris, et M. le secrétaire d'am-
bassade, le vicomte du Parc.
La délégation a eu également des entre-
vues avec M. Angoulvant, député de l'Inde
française, qui a accepté les fonctions de
commissaire général de l'Exposition Colo-
niale à Paris en 1929, et avec les dirigeants
du Comité français des Expositions.
De ces conversations et des pourparlers en
cours, il résulte que dès à présent une forte
participatioofrançaise est assurée à l'Expo-
sition d'Anvers, le principe en a été admis
par le Conseil des ministres.
De Paris, la délégation s'est rendue à Lon-
dres où elle a été rejointe par M. le bourg-
mestre Van Cauwelaert, président d'hon-
neur du Comité Exécutif.
La délégation *était attendue par M. le ba-
ron Moncheur, ambassadeur extraordinaire
et plénipotentiaire de Belgique à Londres.
Ces visites, à côté de leur caractère de
pure politesse, ont permis aux délégués an-
versois de fournir des explications complètes
sur les buts que poursuit la future exposi-
tion. Partout, l'accueil dénotait une réelle
sympathie pour la Belgique, et nul doute que
ces visites auront les résultats les plus heu-
reux et que l'on pourra bientôt, à côté de
la participation officielle française, enregis-
trer celle de la Grande-Bretagne et de ses
Dominions.
Le Comité poursuit donc avec méthode un
labeur des plus délicats, mais aussi d'une
importance primordiale ; la participation
étrangère, c'est-à-dire l'élément essentiel du
succès de l'Exposition anversoise du Cente-
naire.
La vœux des emmuras de commerce
diioene
--0-0--
Les présidents des Chambres de Com-
merce d'Algérie ont tenu sous la présidence
do M. Louis Hilliard, président de la Cham-
bre de Commercé d'Alger, une réunion au
cours de laquelle ont été prises les décisions
suivantes :
Sur la proposition de la Chambre de Com-
merce d'Alger, étant donné que la loi de
8 heures est applicable à l'Algérie comme
(•lie l'est à la métropole, l'assemblée a émis
le vœu que le gouvernement mette, dans
le plus bref délai, ses actes en accord avec
son programme d'augmentation de la pro-
duction nationale, en supprimant les res-
trictions apportées dans l'interprétation de
la loi.
En ce qui concerne la patente de santé
dans l'organisation sanitaire maritime, les
présidents ont demandé que, par des ac-
cords particuliers conclus à bref délai, le
gouvernement français réalise progrcssixe-
ment l'abolition de ladite patente et des vi-
sas consulaires.
Prenant texte de ce que la loi de finan-
ces de l'Algérie du 28 décembre 1926 a re-
levé brusquement, et sans préavis, les
droits de douane sur les tabacs, l'assemblée
a émis le vomi qu'en cas de relèvement,
sous une forme quelconque, de droits de
douane, les marchandises en cours de route
lois de lit promulgation des textes de relè-
vement, estent admissibles aux droits anté-
1 jours, sous réserve de déclaration des mar-
chandises pour l'acquittement dès leur ar-
rivée sur le territoire nnlionul.
D'autres vœux ont été émis pour deman-
der que l'institution en Algérie des assu-
rances sociales ne soit pas « de piano » en-
visagée et que le projet exclue par consé-
quent la colonie de son champ d'applica-
tion ; la mise en vigueur en France et en
Algérie du régime des déclarations de va-
leur pour les paquets clos de toutes catégo-
ries expédiés par poste ; l'ajournement du
projet de loi du 9 avril 181)8 sur les acci-
dents de travail.
TAUX DE LA PIASTRE
0
Le Gouverneur Général de l'Indochine vient
de faire connaître au ministre des Colonies
qu'à la date du 14 mars 1927, le taux officiel
de la piastre était de 12 fr. 85.
AISUIDE FAIATISIE
00
Nous nous honorons d'avoir rendu hom-
mage, dans ce journal, à M* Kebaïli, avo-
cat à Tunis, président de la Ligue des Mu-
sulmans Français de Tunisie et à Mme
Kebaïli, (lui, sans rien renier de la religion
musulmane qui est la leur, ont pris, en pa-
roles et en actes, à l'égard de la France,
l'attitude la plus affectueuse, la plus noble
et en même temps la plus éclairée de rai-
son.
Me Kebaïli et ses ligueurs, écrivions-nous
il y a trois jours, ne se dissimulent pas l'ef-
foit qu'ils ont à déployer, les coups qu'its
recevront.
Voici l'un de ces « coups" trop prévus,
que M. Paul Lafitte commente dans le Petit
Matin de Tunis, avec une indignation que
nous partageons :
Notre étonnetneni, écrit notre confrère, a
été aussi grand que notre indignation lors-
que nous avons connu un article publié par
un journal indigène aff&ctant des allures li-
bérales, la Nahda, dont l'inspirateur prin-
cipal est un avocat d'origine tunisienne qui
se donne volontiers pour un émancipé.
Et après avoir connu l'article, nous avons
été encore très surpris que .ce dernier n'ait
pas tenu à est faire paraître un éclatant
désaveu.
Cette diatribe n'est, en effet, qu'un long
cri de fanatisme et de haine où chaque ligne
distille son venin contre la France et son
œuvre d'affranchissement.
La soirée de la Résidence Générale y est
d'abord désignée comme un « bal public"
exactement comme pourrait l'être une danse
d'apadres dans une guinguette mal famée.
On y trouve des déclarations de ce genre :
(1 L'opinion publique tunisienne pense tou-
jours que le fait de faire sortir une femme
tunisienne de sa demeure et de la faire as-
sister, tête nue, exposant ses charmes, en dé-
colleté, à des réunions publiqltes,.. constitue
un manquement à la considération des Tu-
ttisiens et une blessure à leurs sentiments re-
ligieux et nationaux. »
Et puis la Nahda s en prend avec violence
aux journaux qui, d'après elle, ont m profité
de cet événement pour provoquer le peupte
tunisien en approuvant le geste de M. Ke-
baïli ». Nous avons al: et nous sont nies plus
que jamais de ceux qui ont approuvé le geste
de M. et de Mme Kebaïli à qui nous renou-
velons notre hommage, mais sans jamais
avoir pour cela Il (yovoqué le peuple tuni-
sien Il, Ce n'est pas, que je sache, provoquer
le peuple tunisien que lui montrer nos portes
grandes oievertes aux siens lorsqu'il leur
plaira de les franchir.
Enfin, la Nahda étaye ses invectives et ses
inconvenances personnelles de diverses let-
tres.
On a les lettres qu'on veut, observe M.
Paul Lafitte, et quand on ne les a pas, on
peut les avoir tout de même.
Voici, par exemple, une lettre de Sfax :
son auteur écrit : « Nous étions loin de
croire quAbd-el-Kader el Kebaïli osât pro-
voquer Vhonneur (sic!) de la nation tuni-
sienne jusqu'à faire sortir une épouse issue
d'une noble famille et la mener à une réu-
nion où les hommes sont mêlés aux femmes.
« L'acte de cet homme nous a beaucoup
peiné s et nous a itbcités à faire mille hypo-
thèses, non seulement sur les conséquences
de la naturalisation, mais aussi sur les con-
séquences de l'instruction de nos filles dans
les écoles gouvernementales. >1
Ah! dhf nous voici ait cœur de la ques-
tion !
En effet, le soi-disant Sfaxieti continue en 1
attaquant le Protectorat auquel il veut rap-
peler qu'il a « pour fondement et pour prin-
cipe le respect des us et coutumes et de la
religion dse indigènes ».
Nous nous permettrons de faire observer
à Vécrivain que le Gouvernement du Pro-
tectorat n'a en aucune façon manqué ait res-
pect des us et coutumes des indigènes, ïar
il n'a jamais empêché aucun de ceux qui
veulent les rCO"ser'l'er d'y rester attachés,
mais il a aussi pour fondement et pour prin-
cipe d'assurer pour tous dans ce pays la li-
berté de conscience et aussi la liberté d'adop-
ter des us et coutumes qu'il ne peut considé-
rer comme mauvais ou inférieurs puisque ce
sont ceux de la France.
Et voici la conclusion :
C'est contre l'instruction de la femme que
l'esprit réactionnaire et le fanatisme se dé-
ellainent, La Nahda et ses correspondants pré-
fèrent évidemment maintenir la femme
dans l'ignorance qui permet de ne la traiter
qu en esclave réservée à la sensualité de son
maître. Cette préoccupation sur laquelle ils
reviennent des « charmes exposés aux hom-
mes » ne relève que de cette conception.
N'e.rte point là outrager la femme que
nous honorons nous, en l'admettant à paritl.
ger notre vie sociale, et que nous y accueil-
10lls avec une satisfaction respectueuse lors-
que, comme vient de le faire Mme Kebaïli,
elle n'hésite pas pour s'y présenter à dédai-
gner des préjugés et même - la Nahda le
prouve - à braver des insultes?
Nous n'ajouterons qu'un court commen-
taire à la vigoureuse protestation de notre
confrère : il appartient aux femmes et aux
jeunes filles françaises de Tunisie de con-
vaincre les éléments indigènes que la seule
religion musulmane n'a pas le secret de la
vertu. Elles le savent bien, d'ailleurs, mais
nous ne saurions, pour notre part, jamais
trop exalter la grandeur de leur rôle en
France d'outre-mer,
R. B. L.
Dépêches de l'Indochine
---0-0--
Une Association commerciale indigène
Une Association commerciale vient de. se
constituer à Hanoi sous la présidence de
Varmateur rtach-Tahi-lhioi, ifroupant les
piincipaux industriels et commerçants indi-
gènes du Tonkin pour la défense de leurs
intérêts corporatifs.
Déplacement
Le Gouverneur Général, p. i. Pasquier,
et le Gouverneur des Colonies Bonamu, ont
quitté Hué le 12 mars pour Hanoï par la
voie, de terre, accompagnés du chef de Ca-
binet et des officiers d'ordonnance du Gou-
verneur Général. -
Tunis demande une cour d'appel
---0-0--
L'importante question de la création à
Tunis d'une cour d'appel ligure au pro-
gramme du prochain congrès des avocats,
qui aura lieui, comme on sait, à Tunis,
La loi française du 27 mais 1883 sur l'or-
ganisation de la juridiction française en
Tunisie, en instituant un tribunal français
el six justices de paix dans la régence de
Tunis, prévoyait que d'autres tribunaux et
d'autres justices de paix pourraient étro
créés par des règlements d'administration
publique, et décidait en son article 2 que
\1 ces tribunaux font partie du ressort de la
cour d'Alger ». On ne pouvait concevoir,
en effet, au début du protectorat, laeréatioii
d'une cour à Tunis. Lee affaires étaient trop
peu nombreuses, et cet état de choses de-
vait durer assez longtemps. Cependant on
dut, dès 1887, instituer un tribunal à Sous-
se, et créer par la euite 8 autres justices
de paix. D'uutre part, la compétence des
tribunaux français, restreinte d'abord aux
seuls litiges concernant les Français et pro-
tégés français et aux seules infracttons
commises par ces mêmes Français et pro-
tégés français, fut étendue, par suite d'ac-
cords diplomatiques, aux justiciables des
consuls étrangers dont le pouvoir juridic-
tionnel disparaissait. Cette compétence fut
élargie encore par des décrets beylieaux
qui rendirent justiciables des tribunaux
français, dans certains cas, et ils sont nom-
breux, les sujets du bey. Le tribunal mixte
immobilier concourt enfin tous les jours à
accroître cette compétence de nos tribunaux
français, puisque les contestations ayant
pour objet un immeuble immatriculé sont
toujours du n«sort de la juridiction fran-
çaise.
Bref, nos deux tribunaux de Tunisie ju-
gent en moyenne et pur an près de 81)00
affaires. Il n'est pas exagéré d'estimer À
500 le nombre des appels. Nous n'avons
imis, écrit un correspondant du Temps, lea
données exactes sous lu main. Mais, s'il est
vrai que les plaideurs condamnés ou débou-
tes imputent "IIX premiers juges leur échec,
en évaluant à moins d'un dixième le nom-
bre des appelants nous restons au-dessous-
de la moyenne normale Les deux tribunaux
(ir Tunisie peuvent donc donner de la ma-
tière à une cour d'appel dont le sièg^ se-
rait à Tuuis. La nécessité de cette ofléa- J,
tion se fait vivement sentir. En effet;" lêii
plaideurs de la régence sont nctuelkment
loin de la cour ; ils ne peuvent suivre leurs
affaires que par correspondance, ce qui est
une source de retards et souvent d'erreurs.
Les justiciables hésitent souvent h faire ap-
pel : l'éloignement de la cour équivaut pour
certains a la suppression du deuxième de-
gré de juridiction. Mêmes retards en ma-
tière pénale et frais considérables de trans-
fert des détenus.
,D'autres considérations peuvent être mi-
ses en avant pour la création à Tunis d'une
cour d'appel. On a souvent protesté contre
le principe de la souveraineté des derisiona
du tribunal mixte immobilier, décisions
sans appel, sans voie de recours. Il serait
facile de donner satisfaction aux critiques
en fmeant jouer à la cour le rAle de cham-
bre de révision eji matière d'immatricu-
lulion. 11 suffirait d'organiser ce recours
La justice tunisienne a été l'objet de ré-
centes modilications, Elle se développe pa-
rallèlement îi la justice française sons le
contrôle de magistrats français et de com-
missaires du gouvernement. 11 existe une
chambre «le révision présidée par un ma-
gistrat français. Pourquoi ne donnerait-on
pas il la cour compétence en matière do
revision des jugements des tribunaux indi-
gènes ? On adjoindrait aux magistrats fran-
çais deux on trois assesseurs tunisiens, et
l'on aurait ainsi le pendant, de la chambre
de revision musulmane de la cour d'Alger.
Qui ne voit les avantages de cette chambre
de revision tunisienne, dont le principe se-
rait, de donner le contrôle de la justice tuni-
sienne à une juridiction supérieure fran-
çaise ?
La cour serait d'autre port cour crimi-
nelle pour la régence, déchargeant ainsi
les deux tribunaux des sessions d'assisea.
Si donc il y a matière à la création d'une
cour d'appel fi Tunis, cette matière pourrait
être encore augmentée par l'octroi aux Tu-
nisiens de la faculté de saisir de leurs dif-
férends les tribunaux français, et par l'oc-
troi de l'option de juridiction et de légis-
la t ion.
Voilà, conclut notre confrère, les priuei-
pales raisons qui militent en faveur de
cette création. Ajoutons que les crédits
qu'elle nécessiterait et qui incomberaient
nu Trésor tunisien seraient largement
compensés pnr les économies de transfert"
des détenus
LE OflEBAl D'AIADE AU MAROC
Le général d'Amade est arrivé à Casa-
blanca hier, à bord du Volubilis. C'est sur
l'invitation des premiers colons, de ces vieux
Marocains des premières années de la conquête.
que le vainqueur de la Chaouïa est revenu aui.
Maroc. Il ne pouvait rester sourd à une invite
qui lui était d'autant plus sensible que le Ré-
sident Général, M. Steeg, y avait joint sa cor-
diale instance. Pour faire accueil à ce grand
soldat rentré avec tant de bonne grâce souriante
au rang des simples citoyens, tout le Casa-
blanca officiel, et surtout le Casablanca colo-
nisateur, commerçant ou indigène s'était porté
vers le port.
Durant tout le jour, le général d'Amade
parcourut la ville nouvelle, et ce vieux Casa-
blanca arabe qu'il réduisit, fortilia, défendit et
libéra enfin de l'étreinte continue et menaçante
des tribus rebelles, Parti de cette baraque qui
lui servit jadis de poste de commandement. le
général parcourut toute cette ville de 100.000
âmes où, à chaque pas. il retrouvait, développé
am doute et amplifié par le succès et le génie
personnel d'un autre grand homme, chaque
point du programme prestigieux qu'il rêva,
ayant voulu le premier, dans la ttmidité des
orctes gouvernementaux et des pusillanimités
parlementaires, marquer tout d'abord notre
force.
Le général d'Amade voit aujourd'hui de-
bout et éblouissant l'édifice dont il a posé les
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 62.22%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 62.22%.
- Collections numériques similaires Homère Homère /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Homère" or dc.contributor adj "Homère")Batrachomyomachie, ou le Combat des rats et des grenouilles. Édition collationnée sur les textes les plus purs [par Joseph Planche]... /ark:/12148/bpt6k1911677j.highres Homeri poemata duo, Ilias et Odyssea... alia item carmina ejusdem... cum interpretatione lat. ad verbum... repurgata... partim ab Henr. Stephano, partim ab aliis... Adjecti sunt homerici centones... item proverbialium Homeri versuum libellus. Editio postrema diligenter recognita per I. T. P.. Volume 1 /ark:/12148/bd6t5780886v.highresCrouslé Léon Crouslé Léon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Crouslé Léon" or dc.contributor adj "Crouslé Léon") Dacier Anne Dacier Anne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dacier Anne" or dc.contributor adj "Dacier Anne") Dugas Montbel Jean Baptiste Dugas Montbel Jean Baptiste /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dugas Montbel Jean Baptiste" or dc.contributor adj "Dugas Montbel Jean Baptiste")
- Auteurs similaires Homère Homère /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Homère" or dc.contributor adj "Homère")Batrachomyomachie, ou le Combat des rats et des grenouilles. Édition collationnée sur les textes les plus purs [par Joseph Planche]... /ark:/12148/bpt6k1911677j.highres Homeri poemata duo, Ilias et Odyssea... alia item carmina ejusdem... cum interpretatione lat. ad verbum... repurgata... partim ab Henr. Stephano, partim ab aliis... Adjecti sunt homerici centones... item proverbialium Homeri versuum libellus. Editio postrema diligenter recognita per I. T. P.. Volume 1 /ark:/12148/bd6t5780886v.highresCrouslé Léon Crouslé Léon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Crouslé Léon" or dc.contributor adj "Crouslé Léon") Dacier Anne Dacier Anne /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dacier Anne" or dc.contributor adj "Dacier Anne") Dugas Montbel Jean Baptiste Dugas Montbel Jean Baptiste /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dugas Montbel Jean Baptiste" or dc.contributor adj "Dugas Montbel Jean Baptiste")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6451037w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6451037w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6451037w/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6451037w/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6451037w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6451037w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6451037w/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest