Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-03-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 mars 1927 14 mars 1927
Description : 1927/03/14 (A28,N41). 1927/03/14 (A28,N41).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
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Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6451036g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
!a. VINGT-HUITIEME ANNEE, - N° 41 LE NUMERO' : 30 CENTIMES LUNDI SOIH l i M MUS 1ÎK7
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Rédaction & AdmintstrmHon ;
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Les Annales Coloniales
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bureau du tournai.
Dirictium : Marotl RUttÙEL et L.-G. THÉBAULT
Les Ajwalm Colokiales ne publient que des arti-
dl. inédits, qui sont leur propriité exclusive.
HOmiENTS
mm Il supplément illustré :
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Colonies 120 • M » M*
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LA RÉORGANISATION ADMINISTRATIVE
DE MADAGASCAR
,r e»
M. Olivier a amorcé l' an demier une réor-
ganisation administrative de Madagascar qu'il
ne manquera pas de poursuivre maintenant qu'il
est de retour dans la colonie.
Les idées qui l'ont inspiré paraissent être de
trois ordres : ordre financier, ordre administra-
tif, ordte moral.
M. Olivier a remarqué, dès son arrivée à
Tananarive, que l'administration de la Grande
lie était fort coûteuse, trop coûteuse même,
qu'elle ne répondait plus au stade de dévelop-
pement auauel était parvenue la colonie, et
enfin qu'elle ne faisait ni aux indigènes, ni
même aux colons la part qu'il convenait. En
un mot, elle datait, si on peut dire. d'un autre
âge. et ne répondait plus aux besoins matériels
et moraux de notre époque.
Les considérations financières paraissent avoir
été le point de départ de la transformation
administrative dont M. le Gouverneur Géné-
ral a jeté les bases. Certes, la situation finan-
cière de la colonie n'est pas mauvaise. La
capacité contributive des habitants est loin
d'avoir atteint sa limite, encore que l'idéal ne
consiste pas pour une bonne administration de
demander aux individus le maximum d'impôts.
Les emprunts sont possibles, quoique à des
taux très élevés. Mais M. Olivier estime
qu'avant de recourir à une augmentation d'im-
pôts ou au crédit public pour développer et
dans certains cas, commencer la mise en valeur
du pays, il est convenable et rationnel d'opérer
sur les dépenses actuelles les retranchements
que commandent le bon sens et la logique. Or,
il est possible, par une nouvelle adaptation de
r administration aux besoins actuels, de réaliser
de économies très appréciables.
Voilà la raison fondamentale. Mais il existe
aussi des considérations d'ordre administratif
non moins décisives. L'organisation actuelle
remonte à la conquête, elle est restée telle que
l'avait faite le général Galliéni. Elle répon-
dait aux circonstances au milieu desquelles elle
avait été conçue, mais qui ne voit que des
changements de tous ordres sont intervenus, et
qu'il convient d'en tenir compte. « L'organisa-
tion administrative de Madagascar déclarait, en
1925, le Gouverneur Général, est encore ba-
sée sur les principes de la centralisation adop-
tés lors de la conquête. Il en résulte que la
presque totalité des affaires est rédigée par les
bureaux du Gouvernement Général, et cette
centralisation excessive nuit à levr expédition
rapide. »
Enfin, M. Olivier est pénétré ou paraît pé-
nétré d'une certaine conception de la colonisa-
tion qui tend à associer de plus en plus les indi-
gènes à l' administration de leur propre pays.
Il les voit, à ce qu'il me semble, s'élevant peu
à peu à la vie administrative et politique jus-
qu'au jour où ils seront redevenu8 les maîtres
de leurs propres destinées. Peut-être M. le Gou-
verneur Général n'entrevoit-il pas, ou b'en ne
l'entrevoit-il que dans un avenir fort lointain,
le terme de cette évolution que nous vovdrions
plus rapproché. Peu importe, et nous ne le
chicanerons pas là-ciessus. Nous ne voulons,
poUL.ri.stant, q te retenir son geste parce que
nous le jugeons heureux et digne d'éloges.
Prenons ce qu' on nous clbnne aujourd'hui sans
que ces satisfactions partielles puissent jamais
nous faire oublier qu'elles ne constituent qu'un
acompte et que d'autre* plus étendues devront
les suivre.
il ne saurait être question d exposer, dans
le cadre de cet article, tous les changements
que M. Olivier a introduits ou se propose d'in-
troduire dans l'organisation administrative de
la colonie. Nous nous contenterons d'en indi-
quer les principaux qui nous permettront de
saisir le sens de la réforme.
La division administrative de Madagascar
participe de cette simplicité que le Consulat
avait donnée à celle de la métropole. L'île est
divisée en provinces, lesquelles se subdivisent
en districts. Et ceux-ci comprennent un nombre
variable de cantons. On compte 22 provinces
et 80 districts pour un pays d," une superficie
égale à celle de la France, de la Belgique ei
de la Hollande réunies, mais dont la popula-
tion ne dépasse guère 3 millions, d'individus.
Cette organisation remonte, avons-nous dit,
a la conquête. Le général Galliéni avait posé
en principe que le cercle, qui est devenu la
province, devait correspondre à l'étendue sus-
ceptible d'être occupée par un bataitton ; que
province, d'être occupée par un bataillon ; que
le secteur qui a pris le nom de district était
considéré comme le rayon d'action d'une com-
pagnie. En outre, étaient institués des postes
militaires transformés depuis en poste, admi-
nistratifs qui étaient destinés à maintenir l'ordre
sur les points particulièrement troublés et
étaient tenus par des détachements commandés
par des sous-officiers. Il est évident que les
raisons qui ont justifié ces divisions territoriales
sont presque toutes disparues. Les chefs de la
province et (ilu district ont des attributions mul-
tiples. Ils cumulent entre leurs mains d'une fa-
çon générale, les fonctions de préfet ou ce
sous-préfet, de maire, de président de tribu-
nal, de juge de paix, de contrôleur des con-
tributions directes, et enfin de receveur des
finances.
M. Olivier se oropose d apporter à ce sys-
tème trentenaire de sérieuses mcdifications. 11
veut élargir le cadre des provinces, donner aux
fonctionnaires qui sont à leur tête c! es attribu-
tions nouvelles et leur enlever quelques-i; celles qu'ils possèdent à - t'heure actuelle.
Le Gouverneur Général veut vléveloppcr le
territoire de la province jusqu'à faire de celle-
ci une véritable région, sans pourtant rue le
rom de h division administrative fût changé.
Il se propose de créer sept grandes régions qui
auraient respectivement pour chefs-lieux : Ta-
nanarive, Tamatave, Diego-Suarez, Majunga,
Tuléar, Fianarantsoa et Draoudri pour les Co-
mores. Ainsi donc, aux « anciennes petites pro-
vinces hybrides et étriquées », selon une
expression de M. Archimlaud, se substitueront
de vastes cittotftttiptitftS correspondant aux
régions naturelles.
Que l'on puisse adresser à cette réforme des
critiques, cela va de soi. Et certains voudraient
qu'au lieu de provinces à territoire fwt étendu,
on créât des colonies à la façon dont on a pro-
cédé en Afrique Occidentale ou Equatoriale.
Cette conception repose sur des considérations
que nous n'entrevoyons pas très bien, et nous
trouvons excessif et peu confonne à la réalité
de comparer Madagascar aux immenses terri-
toires variés d' aspect et différents pay leurs in-
térêts qui constituent l' A. 0. F.
Les modifications dans le régime territorial
doivent en entraîner de semblables dtans les
attributions des fonctionnaires qui sont à la tête
de la province ou du district. Les chefs -de pro-
vince qui sont, dans bien des cas, des agents
de transmission entre le Gouvernement Général
et le district deviendront surtout des agents de
contrôle et recevront en délégation xine partie
des attributions du Gouverneur Général. Leur
rôle consistera à coordonner et à stimuler l' ac-
tivité des chef s de district. Ils seront « les véri-
tables mtssi dominici du Gouverneur Général
avec lequel ils auront des contacts fréquents et
dont ils porteront les directives dans les par-
ties les plus éloignées de l'île ». Leurs fonc-
tions seront « plutôt de gouvernement que dad-
ministration, et le trait essentiel de la réforme
consiste à ne mettre entre le chef et Les cellules
administratives - les districts que quel-
ques rares personnages bien choisis, »
Le district devient, en effet, la véritable cel-
lule administrative de la colonie. Le nombre
des districts sera quelque peu réduit, mais l' im-
portance de ceux qui resteront sensiblement ac-
crue. Un arrêté du 13 janvier 1926 transfère
aux chefs de district nombre de pouvoirs admi-
nistratifs - dévolus jusqu'ici - - aux -- chefs de pro-
vince, et notamment en matière de jtistice indi-
gène. Une mesure analogue est envisagée en
ce qui concerne l' administration financière.
Des simplifications, des modifications d'attri-
butions sont réalisées ou proposée) en ce qui
touche la garde indigène, les services techni-
ques et dans ces différents domaiht. M. Oli-
vier se préoccupe à la fois de réaliser des éco-
nomies, de procéder à une décentralisation ra-
tionnelle et d'obtenir de ses servies un meil-
leur rendement.
Parallèlement, il songe - mais W\' a-t-il pas
déjà commencé ? à mettre une plus grande
harmonie entre les méthodes et les règlements
administratifs qui seront revisés, aira de facili-
ter la rapide expédition des affair et de ré-
duire autant que possible la paperasserie. C'est
dans cet esprit qu'un récent arrêté a institué de
nombreuses délégations du pouvoir central en
faveur des chefs de district. En attribuant la
décision à l'échelon le plus près dt l' adminis-
tré, on abrège les détais d attenta on active
le travail administratif et on donne aux admi-
nistrateurs le sens de la responsabilité.
Mais l' un des côtés les plus intéressants de
cette réorganisation administrative, c 'est la vo-
lonté du Gouverneur Général de (lire de plus
en plus participer les indigènes à l'adininistra-
tion de la colonie. Dèj 1925, il s'exprimait sur
cette question dans les termes suivairts : « Nous
devons de plus en plus - je ne cesserai de le
rappeler - utiliser l'élément indigène dans
notre action administrative. Il n' est pas absolu-
ment juste et logique, il est avantageux de faire
participer les indigènes à 1" administration de
a colonie. Certains emplois subalternes grèvent
sensiblement notre budget, et pourtant, les
Européens qui les occupent ne reçoivent pas
un traitement proportionnel aux cluarges de la
vie coloniale. Or, il importe au plus haut point
de ne pas se laisser créer ici une sorte die pro-
létariat européen. »
Ceci est le côté purement financier du pro
blême ; mais il y a un aspect plus général, ou,
si l' on veut, politique de la queMiou qui ne
doit pas nous échapper, et qui, sans aucun
doute, n'a pas manqué de retenir Inattention de
M. Olivier. C'est, à mon sens. ta plus inté-
ressant sinon le plus immédiat. Dui, il faut,
comme le dit si justement M. Archimbaud
dans son rapport sur le budget de 1927, subs-
tituer à la politique d'écartement la politique
d'édlucation, malgré les difficultés qui ne sau-
raient manquer de se produire au moins dans
les premières années. Là est la sagesse, là est
l' avenir. ------------ -
M. Olivier n a pas voulu, pour employer un
néologisme, « doctriner » cette -politique. Il
suffit qu'il la pratique. Ne lui em demandons
pas davantage pour l'instant. Dalls son arrêté
de janvier 1926, il a constitué au-dessous de
l' administration européenne une véritable admi-
nistration indigèfte. Peu à peu, grâce à cette
disposition, se formera un cadre de fonction-
na ires autochtones. Des mesures semblables
sont aussi prises en ce qui regarde r administra-
tion de la justice. C'est ainsi que les tribunaux
du premier degré sont, depuis Ittelques mois,
présidés par des juges indigènes. La réforme
a été fort critiquée, mais il faut espérer que
la pratique fera tomber l'opposition qu'elle a
soulevée. Il faut que la vie triomplie des pTéju-
7 s et de la routine. Si nos espoirs, sfe réalisent,
il faucUra étudier l'accession de i nJiRèncs aux
emploi s moyens et supérieurs de l'administra-
tion. Leur intelligence leur permet sans aucun
dcutc d'y aspirer.
11 reste un dernier peint : la collaboration
ces habitants et de l administration. Le Cou-
verneur Général 'cn est préoccupé, et il a
pris diverses mesures tendant à lm associer plus
intimement à la gestion des affaires de la co-
Ionie. Les délégations ifnancières, et économi-
ques existent depuis 1924, comprenant une
section européenne et une section indigène qui
ont voix consultative. Les résultats ont été
jusqu'ici heureux. L'arrêté de janvier 1926
étend l'expérience aux districts mi créant dans
chacun d' eux Jes conseils de notables indi-
gènes qui sont consultés périodiquement sur les
questions d'impôt et différentes autres matiètts
d'ordre local. j
Dans le cadre de la province étendue, airfei
que nous l' avons indiqué plus haut, M. Olivier
prévoit l'existence d une commission provin-
ciale composée de délégués des conseils de
notables indigènes et de chambres de com-
merce. Cétté Commission sera consultée sur te
budget de la nouvelle circonscription territo-
riale et sur d'autres questions locales.
Enfin, M. Olivier songe à des dispositions
qui prépareraient pour un avenir assez peu
lointain les futures municipalités de Madagas-
car.
Telles sont les principales réformes réalisées
ou projetées par le Gouverneur Général. Dans
l'ensemble, on ne peut que les approuver. Cer-
taines avaient été envisagées et amorcées dès
1919, M. Olivier les a reprises. Il faut espé-
rer qu'il pourra les mener à bien. C'est l'espoir
qu'exprime M. Archimbaud dans son rapport,
nous nous y associons bien volontiers.
Henry fontanier,
Pépulé du Canlaf
Vice-président de la Commission
des Colonies
Secrétaire de la Commission
des Affaires larnn!Jrr.$,
Courtoisie et Procédure
---- 00
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
viendra demain mardi à la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats
donner la primeur des observations qu'il doit
présenter à la tribune de la Chambre vendredi"
prochain. Il faut louer le ministre des Colonies
de ce geste. C'est une marque de courtoisie
vis-à-vis de la Commission et de déférence
pour les spécialistes des questions indochinoises
qui y siègent.
Cette audition a été demandée par la Com-
mission à la suite du réquisitoire du colonel
Sée, ancien directeur de l'Ecole de gymnas-
tique militaire. On s'est étonné dans les mi-
lieux parlementaires de cette procédure : voit-
on, en effet, M. Painlevé venir devant la Com-
mission de l' armée à la suite de l' audition ?
ou M. Raymond Poincaré devant la Com-
mission des Finances après qu' elle aura en-
tendu le sous-directeur d'une agence de chef-
lieu de canton d'un quelconque Crédit Foncier
de l'Ouest ou du Sud-Ouest, si originales, si
vigoureuses que soient les conceptions mili-
taires ou financières de l'un ou de l'autre. Car
alors, on n' en finirait plus, et seules les Com-
missions ayant les pouvoirs d'enquête ont le
droit et le devoir de faire venir à leur barre
toutes personnes qu' elles jugent utiles, et cel-
les-ci déposent sous serment.
Toute autre procédure est sinon suspecte, du
moins inrégulière et risquerait de déconsidérer
le travail si utile, si profitable des Commissions
parlementaires parmi lesquelles la Commission
des Colonies tient une place de choix.
V Angély
A la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
--()-o---
La Commission des Colonies se réunira de-
main mardi 15 mars, à 15 heures très précises,
local du 50 bureau.
A l'ordre du jour figure l'audition de M. le
ministre des Colonies sur les affaires d'Indo-
chine.
–-–
Le futur directeur
de la Banque d'Etat du Maroc
M. Raymond Poincarc, ministre des Fi-
nances, a donné son agrément au choix de
M. Georges Dcsoubry, sous-directeur de la
Banque de Paris et des Pays-Bas comme
directeur général de la Banque d'Etat du
Maroc en remplacement de M. Rengnet, di
missionnaire.
Il est probable que le Conseil d.' Adminis-
tration de la Banque d'Etat du Maroc se
réunira cette semaine pour procéder à la dé-
sigllatio/l de M. Georges Dcsoubry, qui re-
joindrait sou poste à la fin de ce mois.
-60.
Cinéma colonial
0
Danses marocaines
Il ne s'agit pas de danse du ventre. Les
Mauresques aux longs yeux ou les femmes
du Sud ont des pas lents, des « sur-place »
tristes, et claquent des mains comme des pe-
tites filles qui s'amusent.
Le Foyer du soldat indochinois
L'inauguration du foyer du Soldat indo-
chinois au Val-de-Grâce, par M. Alexandre
Varenne et la visite aux soldats annamites
et cambodgiens, malades et blessés, attire
dans les salles de cinéma, l'attention recueil-
lie du public.
Voyage au Congo
Sous le titre Voyage au Congo, on va pro-
jeter sur l'écran, cette semaine, l'exploration
réalisée par M. Marc Allegret en Afrique
équatoriale française. On sait, d'autre part,
que M. André Gide publie les souvenirs de
ce voyage dans la Nouvelle Revue h rançaise.
Il est désirable pour la propagande colo-
niale que cinéastes et écrivains visitent nos
colonies, voient sur place eux-mêmes les cou-
tumes comme firent MM. Allegret et Gide.
On constatera ainsi, les erreurs grossières
commises dans certains films, reconstitutions
inexactes de paysages coloniaux par manque
de documentation.
SCANDALES FINANCIERS ET COLONIAUX
.-- - 0-0---
Un abcès vient d'être crevé par la section
financière du Parquet de la Seine. M. Henri
Rochettc, le célèbre lanceur de titres métro-
politains et coloniaux, a été arrêté hier. Il avait
fait avaler à sa clientèle un certain nombre de
valeurs coloniales démesurément gonflées. à
en crever ; les journaux citent notamment 1 ln.
dochinoise de graphites et les Hévéas de C o-
chinchinc. Il y en a d'autres.
PATES A PAPIER
J'ai reçu, il y a quelques jours,
une lettre du secrétaire général de
la Société des Ingénieurs Colo-
niaux : j'ai été très touché d'apprendre avec
quel bienveillant intérêt, la Société suivait
mes articles sur les pdtes à papier. Or, jus-
tement, voici une statistique nouvelle que
les journaux reproduisent d'après le News
l'ruit Bureau.
En décembre dcrlliff, la production du
papier destiné à Vimpression des journaux
s'est chiffrée à 163.717 tonnes au Callada,
si bien que la production totale est de
1.881.737 tonnes pour 1926. Vous figurez-
vous quel massacre formidable de forêts
représentent ces lIombus.? A lui seul, le
Canada a produit presque autant que les
trois concurrents de VAmérique du Nord
réunis: le Mexique a fourni 1 3.412 tonnes,
TeTTe-Neuve 186.471, les Etats-Unis 1 mil-
lion 686.695. De 1925 à 1926, le rendement
des usines canadiennes de papier à journaux
augmente de 24 %, soit de 359.520 tonnes.
A l'heure actuelle, les fabriques catta-
diennes produisent quotidiennement 7.350
tonnes, au lieu de 5.700 au début de 1926 et
de 4.750 au début de 1925; on pense qu'elle
atteindra cette année 8.500 tonnes et que la
production totale en 1927 dépassera 2 mil-
lions de tonnes.
J'ai dit qu'il y avait um ombre au ta-
bleau, une ombre itictiaçante. inquiétante.
Pourvu que ça dure! s'écriait l'autre .- ça ne
durera pas, ça ne peut pas durer. Lorsque
Selirader dénonçait avec quelle avidité im-
placable la civilisation industrielle exploitait
la fcrff, quand il faisait voir au'en songeant
unique me ni à l'avenir immédiat on risquait
de ruiner la planète, il insistait sur la cri-
minelle imprudence qu'il v avait à détruire
sans réflexion « toute production spontanée,
naturelle. surtout la végétation forestière
trop lente à se renouveler ». « C'est ainsi,
ajoutait il. q.:e presque toute la surface de
Ici terre va se dénudant avec une ef frayante
rapidité. » Il rappelait les conséquences du
déboisement pour le sol, les montagnes, les
sources, les fleuves, le climat.. En outre,
les pays nouvellement ouverts à la culture
tirent d'abord d'un sol vierge des récoltes
abolldantes, ruineuses par le bon marché
pour les pays de vieille culture. Mais bien-
tôt ce sol auquel on a trop dcmathlé, s'ap-
pauvrit, tandis que des terres nouvelles se
mettent en valeur à leur tour. par cela
même approche 1 e moment où l'homme
voyant son avidité le mener à des désastres
irrémédiables sera obligé de se rapprocher
de la nature et de demander à la science,
non plus la richesse immédiate, mais le
salut. »
Auri sacra famés. C'est l'appétit de Vor,
ou des papiers-monnaie, qui est la cause de
ces ravages. Les carnages se multiplient en
raison directe des besoins des clients qui
payent. Notre pays est parmi ceux-là. Ses
besoins sont considérables ; pour les satis-
faire, il expédie des millions et des millions
au Canada. Que ne les exportc-t-il du moins
dans la plus grand e France ? l'ai signalé
les 100 millions d'hectares des forêts de nos
colonies, les 10 millions d'hectares des
papyrus du Congo français, les 7 millions
d'hectares des champs d'alfa de notre
Afrique du Nord. M. le Secrétaire Général
tourne les yeux vers ces 7 millions d'hec-
tares et m'indique qitelles ressources nous
pourrions en retirer.
D'abord, une mesure préventive. Ce ne
sont pas seulement les dévoreurs de papier
qui sont responsables du déboisement des
forêts du monde, ce sont les allumeurs de
feiix de brousse, inconscients parfois, cons-
cients en plus d'un cas. Que ne promulgue-
t-Olt pas, me demande mon cOTTespondallt,
un simple décret-loi, interdisant la pâture
aux troupeaux pendant une période de dix
ans sur les terrains forestiers après incen
die? « les indigènes cesseraient d'y faire
chanter le coq rouge. »
Puis, pourquoi l'alfa récolté dans notre
Afrique du Nord va-t-il presque complète-
ment à l'étranger? M. le Secrétaire Général
en donne deux raisons : l'dévotion du fret
de l'Algérie pour la France; Vinsuffisance
du matériel et de l'outillage de nos pape-
tiers. La première raison, je la connaissais
depuis longtemps : on disait que les vapeurs
anglais qui portaient le combustible dans les
ports de l'Afrique Septentrionale prenaient,
au retour, l'alfa; d'où diminution des prix
de transports. la seconde raison me parait
plus nouvelle, A l'exposition des produits
algériens qui a eu lieu à Caen, en 1884, le
jury avait déclaré que si l'emploi de l'alfa
ne pouvait pas se développer chez nous,
c'était parce que l'alfa lui-même et tous les
produits qui servaient à le traiter échap-
paient aux droits de douanes qui les écra-
saient à l'importation en France. On nous
affirme aujourd'hui que la difficulté vient
de Voutillage. FIl hil'Il! ce n'est, pas là
« une difficulté insurmontable » : mon cor
respondant a raison, comme il a raison de
conseiller à IIOS industriels de faire des ef
ports intelligents pour l'emploi de plus en
plus considérable de l'alfa.
Je reviendrai certainement sur ce pro-
blème. Ces quelques mots le situeront, pour
des discussions futures, et ils suffiront pour
aller au-devant des reproches que seraient
tentés de nous adresser nos lecteurs tJua"dl
le. journal, auquel, je collabore, appliquant
la maxime : milita paucis, paraît sur deux
pages au lieu de quatre.
Mario Roustan,
Sénateur de VHérault, ancien mintstre
\'1r.1"1¡r!lfdpnt de la Commisston
ténalorialit des Colontei.
LE CTCUM £ 8t HmiUîliM
Le Ministère des Colonies a reçu dans la
matinée le tàblogramme suivant de M. Ber-
thier, gouverneur général par intérim à Ma-
dagascar :
Les victimes du cyclone de Tamalanje
sont ; dames Dieudonné 60 ans, Bastresse
70 ans, Argien 50 ans, toutes originaires de
La Réunion ; le pasteur Lees et l'entallt du
pasteur Jones, missionnaires de la London
AJissionary Society. Enfin du vapeur Sainte-
Anne de La Rochelle, les matelots Moranthc
et Maltote, originaires de La Rétmio".
Il est impossible de chiffrer, même ap-
proximativement, les dégâts. Les précisions
manquent relativement aux exploitations
agricoles et minières de VHinterland de Ta-
matave. Lu putes matérielles à Tamatave
sont considérables. Le wharf est enlevé sur
deux cents mètres. Il en subsiste seulement
V extrémité inutilisable et irréParable. Le
quai nord du wharf, ainsi que le boulevard
Gailiéni jusqu'au phare Tanio ont été ell-
levés par la mer. Un violent raz de marée
a littéralement rasé la pointe llastie, y COIll-
pris les constructions en maçonnerie, les lo-
gements des agents européens du chemin dt
fer dont certains durent se sauver avec leur
famille à la nage. Les magasins généraux
sont éz'entrés et découverts, de même que la
quasi totalité des magasills dit wharf et
presque de toutes les grandes firmes com-
merciales, Les logements et les bureaux des
administrations municipales et du district,
des travaux publics, de la garde indigène,
de la douane, de l'école réglOllale, du Gou-
vernement Général et un nombre considé-
rable de maisons Particulières sont anéantis.
Les bâtiments militaires et ceux de l'hôpi-
tal ont beaucoup souffert mais seront en ma-
jeure partie utilisable. Le tonnage considé-
rable de marchandises et de produits d'im-
portation et d'exportation entreposés à Ta-
matave peut être considéré comme déliniti-
vement perdu pour la majeure partie jue
j'estime à trois quarts. Les remorqueurs, les
chalands, les goélettes et toutes les embar-
eations dit port ont été coulés ou jetés à la
t'te. On travaille activement à radoulrer les
thalands récupérés. Enfin, les lignes télégra-
phiques et téléphoniques, le poste de T.S.F.
et les lignes de lumière électrique sont dé-
truits.
M. Olivier, Gouverneur Général titillai*",
est arrivé le 13.' Jt/lljtmga.7'fllattt de Francc.
Il se rend à Tamatave où il arrivera le 17.
•
• *
La Société des missionnaires de Londres a
reçu de Tananarive un cabiogramme de son
secrétaire dans l'île de Madagascar, annon-
çant que le cyclone a détruit le bâtiment et
l'hôpital de la Société à Imerimandroso, sur
les bords du lac Alaotra, a 160 kilomètres de
Tamatave, dans l'intérieur du pays.
Le pasteur Lees et le jeune fils d'un mis-
sionnaire anglais ont été tués par l'écroule-
ment de la maison où ils s'étaient réfugiés
et d'où les autres membres de la mission ont
pu être retirés sains et saufs.
ftU'tti" infoiuiuilioii continue, en ce qui con-
cerne III l't' g i : ! fi d Il lue "A lautra. la MéjHVIic de
M. llerltiier, Cioiivenicur (îrtiénil p. i., (juo les
« Annales ('.olimial> < 01., -';llIlld; dl'!"I;"!' uni
publitv. )
AU SENAT
DANS LES COMMISSIONS
Le tarif douanier des prestations
allemandes en nature
La t "ciiMi 1 issHm dis Douanes se iounira
demain, mardi 15 mars li>27, à quatorze
lieureri t imite.
A l'ordre du jour ligure le projet toiukmt
à déterminer le régime douanier applicable
à rerUiines rmirchandiises alk-nuindes im-
portées au titre des prestations en nalure,
Il sera aussi sane doute question des
prnstations en nature destinées aux colo-
nies.
Le statut de Tanger
----(\-()--
L'opinion du « Times »
Le statut international de Tanger n'est pas
défectueux, écrit le Times et a prouvé au
contraire son ingéniosité et ses qualités
construellvos. Selon ce journal, son défaut
principal est le manque d'élasticité. Les au-
torités ont bien rempli 10urs fonctions et
se sont donné de la peine. Leur travail, a
été couronné d{ succès dans la limite res-
treinte de la convention.
Le statut international de Tanger n'a
créé aucune conliance à Tanger ni ù. l'étran-
ger. l'ouï- remédier ù cela, c'est la lettre de
la eonvention qui doit être modifiée, de
même que l'esprit dans lequel elle est ap-
pliquée.
Certains départements, tels que ceux des
Finances et des Travaux puhlics, ont été
utilisés avec une habileté exceptionnelle.
Si les gouvernements européens qui ont
adhéré <\ la eonvention s'ttaicnt rendu
compte plus vite de la situation de Tanger
et avaient pris à temps les précautions né-
cessaires, il n'y aurait pas de base pour
tes arguments epngnnls. Ct n'était pas.
en tout cas, les avertissements qui man-
quaient.
Une manchette de « l'Œuvre »
Noire confrère 1 '(Eurrt\ public aujour-
d'hui en manchette ;
Au Hio-il< -(U<), à (It'ii.r ft'iils métrés li'ui)
fort ('sptniiit)l. les Maures sont libres de
détrousser les rotiiKjeurs et d't'.rifi<'r ran-
çon.
An.fsi I'!si>iif/ue demamle–t-e/fe à assu-
rer ht sécurité dans lu zone de Tanqer.
C.Y.sl un bel argument en faveur de la.
thèse française. La sécurité de Tanger ne
lient, èlre garantie, connue celle de toule la
/.one espagnole, qu'autan! que la enllabn-
'.•ntion franeo-espagn»>1 sera assurée.
Une exposition coloniale à Montpellier
-..0-0---
Une exposition coloniale m organisée à
l'occasion de l'Exposition internationale qui
se tiendra à Montpellier du 26 mai au 20
juin.
Des échantillons des principaux produits
de nos colonie? v seront exposes.
Mutinerie à bord de i' « Asie m ?
PO
Les passagers de Z' Anversville, de la (Com-
pagnie Maritime du Congo Belge, ràem-
ment arrivés à Anvers, rapportent qu'une
grave mutinerie s'est déclarée à bord dit stea-
mer français Asie, en rade de Matadi. Cètië
mutinerie aurait été provoquée par la ten-
tative d'arrestation d'lm membre de T équi-
page, un Ploir, qui avait tiré des coups de
revolver à Matadi. Il fut bien arrêté, mais
ses camarades le délivrèrent.
Le navire partit de Matadi pour lIoma, où
les mêmes faits se renouvelèrent. Le princi-
pal mutin, un certain Renard, président du
Syndicat des marins de Bordeaux, fut prié de
se rendre à terre pour donner des exPlica-
tions; comme il ne pouvait être mis en pré-
vention, on le laissa remonter à bord; maisy
comme tout Véquipage était armé, on remit
aux officiers des pistolets automatiques pour
le retour en Europe.
- ---
(e Gouverneur Singer
en route pour la Côte d Mre
I .e ( iiiij\ 1 1 neu 1 < ién.'-j a] honoraire des co-
lonies et Mme L. 1 i. Mingrr s*: sont f'rnbcLr-
qués reeemni'Mit. à Marseille, à destination
(le < i 1 and-l.assam ICI)tl d'Ivoire). De nom-
breuses personnalités du monde colonial
sont venues les saluer avant leur départ.
DgPAIT
M. Barthe, député de l'Hérault, qui a été
désigné, comme nous l'avons relaté, par la
Commission des Boissons, pour aller procéder
à la Martinique à une enquête sur les condi-
tions de fonctionnement de l'industrie sucrière
et rhumière. et sur les conditions dans lesquelles
sont appliquées les textes législatifs ou règle-
ments relatifs au contingentement des rhums,
s'embarquera sur le paquebot Pérou, qui quit-
tera Bordeaux le 19 du mois courant, à desti-
nation des Antilles.
8..
rroeinin départ d'un convoi
de condamnes pour la Ouvane
---0-0--
Un convoi de 80 condamnés aux travaux
forcés ou relégués, a quitté la prison de Fres-
nes, sous la surveillance d'un détachement
de gendarmerie. Ces condamnés ont été em-
barqués à la gare de Massy-Palaiseau dans
un train spécial. Ils sont arrivés à Saint-
Martin-de-Ré où ils attendent leur embar-
quement pour Cayenne.
une intelligemedemonstraiion
Il est question de faire organiser par M.
Roland-Marcel, dans la prochaine exposition
coloniale, une « rétrospective de l'esprit co-
lonial français ».
On y suivrait, à travers les siècles, par des
documents authentiques, la préparation et le
développement de la plus grande France par
les soins attentifs de nos rois qui regardè-
rent bien souvent par-delà les mers. eux
aussi, et songèrent, dès le Moyen Age, à
nous annexer les territoires de lointains pays.
Les Français sont plus colonisateurs qu'on
ne le pense.
L'AVIATION COLONIALE
---(H)--
Le raid portugais
L'aviateur -numiento de l'cires et ses
compagnons qui étaient partie le 11 mura
après-midi de Holanui pour traverser i'.Vl-
luntique, n'ont pu mener à bien leur ten-
tative.
Après avoir volé pendant plusieurs heu-
los, ils sont revenus sur leurs pas et ont
«micrri à l'archipel de iiissagos, petit gllJU-
pc d'Iles situé ii une. centaine de kilomè-
tres île Bolama, déclarant que l'ainerna-
&age de ï'Argos, dans l'archipel de Bissa-
gos, a été provoqué par la mauvaise v isi-
bilité au large de Bolumn,
Le commandant Beire annonce, en outre,
qu'il a l'intention de reprendre son vol aus-
sitôt que possible.
L'aventure de l' « Uruguay »
l.e ministre de l'Uruguay eu Fiance a
reçu tuer matin du Cap Juby une dépêche
du commandant Larre-Borges, qui le prie
de remercier profondément. M. Latécoére
pour les services que sa Compagnie a ren-
due ii l'équipage de Uruguay et d'expri-
mer son admiration pour le courage dé-
ployé par les pilotes français.
D'autre part, M. Latécoère a reçu du co-
lonel de ta Pena, commandant la garnison
espagnole du Cap .luby, un télégramme
par lequel l'oflicier supérieur espagllul lui
adresse a sa grande reconnaissance pour
la très efficace coopération des pilotes
français dans la recherche et la libération
desaviateutsurugayens."
Les avions Latécoère revenant de Dakar
ont. atter ri Casablanca hier, i\ 10 h..30.
Ils étaient pilotés par les aviateurs Heine
et Antoine, c^ui ont pris la part la plus active
a la libération des aviateurs urugayens. Ils
ont annoncé «pie Lat re-Borges et ses t'ntn-
pagnons s«\joui liaient toujours au enp Juby
où, grâce à l'hospitalité des autorités es-
pagnoles. ils prennent un excellent repos et
passent de longues luuires à répondre au\
nombreux télégrammes de félicitations
qu'ils «ml reçus et ii correspondre avec leurs
familles.
Le montant de. la rançon pa\ée pour lo
raehal de l.arre-lîorges et de ses compa-
gnons a élé de Tj.WlO douros, soit ^i.UOO pe-
setas. soit emiron llO.Orn francs d'argent)
français.
Les Maures, qui avaieii1 séquestré les
rrugayens. ont pris à lane-horges un
chèque «le six cent, vintjl :i\r. s sterling. Un
avis a été pnss(' par-tout pour que «'o chè-
que soit frappé d'o) j'osilion.
La eanonnièiv lîuniiaz a r«vu r«>i-dr«> «l«>
partir immédiatement pour le Cap .luby a tin
de prendre les aviateurs urugayens pour
les conduit e à I .as-l\ilmas. d'où Ps reiit 'e-
raienl direeliinenl à Montevideo.
Les félicitations de M. Steeq
M. Steeg a lélécraphié. d'autre part, au
Cap .l'iby pour féiiciler les aviateurs uni-
i JOVMAL CMYMMt
Rédaction & AdmintstrmHon ;
14, in ai MM-ifeaiir
: PARIS 08)
TtLÉPH. t LOUVRK 1MI
- RICHELIEU «7-M
Les Annales Coloniales
s Ion s
à
lM annonçât et rlolaIM' MW lqm m
bureau du tournai.
Dirictium : Marotl RUttÙEL et L.-G. THÉBAULT
Les Ajwalm Colokiales ne publient que des arti-
dl. inédits, qui sont leur propriité exclusive.
HOmiENTS
mm Il supplément illustré :
Un A S Mria | IMt
FroMM et
Colonies 120 • M » M*
Etranger.. lu 9 100.
On s'abo»M tufi fMtto lu«'
tom les bursMB de port*.
LA RÉORGANISATION ADMINISTRATIVE
DE MADAGASCAR
,r e»
M. Olivier a amorcé l' an demier une réor-
ganisation administrative de Madagascar qu'il
ne manquera pas de poursuivre maintenant qu'il
est de retour dans la colonie.
Les idées qui l'ont inspiré paraissent être de
trois ordres : ordre financier, ordre administra-
tif, ordte moral.
M. Olivier a remarqué, dès son arrivée à
Tananarive, que l'administration de la Grande
lie était fort coûteuse, trop coûteuse même,
qu'elle ne répondait plus au stade de dévelop-
pement auauel était parvenue la colonie, et
enfin qu'elle ne faisait ni aux indigènes, ni
même aux colons la part qu'il convenait. En
un mot, elle datait, si on peut dire. d'un autre
âge. et ne répondait plus aux besoins matériels
et moraux de notre époque.
Les considérations financières paraissent avoir
été le point de départ de la transformation
administrative dont M. le Gouverneur Géné-
ral a jeté les bases. Certes, la situation finan-
cière de la colonie n'est pas mauvaise. La
capacité contributive des habitants est loin
d'avoir atteint sa limite, encore que l'idéal ne
consiste pas pour une bonne administration de
demander aux individus le maximum d'impôts.
Les emprunts sont possibles, quoique à des
taux très élevés. Mais M. Olivier estime
qu'avant de recourir à une augmentation d'im-
pôts ou au crédit public pour développer et
dans certains cas, commencer la mise en valeur
du pays, il est convenable et rationnel d'opérer
sur les dépenses actuelles les retranchements
que commandent le bon sens et la logique. Or,
il est possible, par une nouvelle adaptation de
r administration aux besoins actuels, de réaliser
de économies très appréciables.
Voilà la raison fondamentale. Mais il existe
aussi des considérations d'ordre administratif
non moins décisives. L'organisation actuelle
remonte à la conquête, elle est restée telle que
l'avait faite le général Galliéni. Elle répon-
dait aux circonstances au milieu desquelles elle
avait été conçue, mais qui ne voit que des
changements de tous ordres sont intervenus, et
qu'il convient d'en tenir compte. « L'organisa-
tion administrative de Madagascar déclarait, en
1925, le Gouverneur Général, est encore ba-
sée sur les principes de la centralisation adop-
tés lors de la conquête. Il en résulte que la
presque totalité des affaires est rédigée par les
bureaux du Gouvernement Général, et cette
centralisation excessive nuit à levr expédition
rapide. »
Enfin, M. Olivier est pénétré ou paraît pé-
nétré d'une certaine conception de la colonisa-
tion qui tend à associer de plus en plus les indi-
gènes à l' administration de leur propre pays.
Il les voit, à ce qu'il me semble, s'élevant peu
à peu à la vie administrative et politique jus-
qu'au jour où ils seront redevenu8 les maîtres
de leurs propres destinées. Peut-être M. le Gou-
verneur Général n'entrevoit-il pas, ou b'en ne
l'entrevoit-il que dans un avenir fort lointain,
le terme de cette évolution que nous vovdrions
plus rapproché. Peu importe, et nous ne le
chicanerons pas là-ciessus. Nous ne voulons,
poUL.ri.stant, q te retenir son geste parce que
nous le jugeons heureux et digne d'éloges.
Prenons ce qu' on nous clbnne aujourd'hui sans
que ces satisfactions partielles puissent jamais
nous faire oublier qu'elles ne constituent qu'un
acompte et que d'autre* plus étendues devront
les suivre.
il ne saurait être question d exposer, dans
le cadre de cet article, tous les changements
que M. Olivier a introduits ou se propose d'in-
troduire dans l'organisation administrative de
la colonie. Nous nous contenterons d'en indi-
quer les principaux qui nous permettront de
saisir le sens de la réforme.
La division administrative de Madagascar
participe de cette simplicité que le Consulat
avait donnée à celle de la métropole. L'île est
divisée en provinces, lesquelles se subdivisent
en districts. Et ceux-ci comprennent un nombre
variable de cantons. On compte 22 provinces
et 80 districts pour un pays d," une superficie
égale à celle de la France, de la Belgique ei
de la Hollande réunies, mais dont la popula-
tion ne dépasse guère 3 millions, d'individus.
Cette organisation remonte, avons-nous dit,
a la conquête. Le général Galliéni avait posé
en principe que le cercle, qui est devenu la
province, devait correspondre à l'étendue sus-
ceptible d'être occupée par un bataitton ; que
province, d'être occupée par un bataillon ; que
le secteur qui a pris le nom de district était
considéré comme le rayon d'action d'une com-
pagnie. En outre, étaient institués des postes
militaires transformés depuis en poste, admi-
nistratifs qui étaient destinés à maintenir l'ordre
sur les points particulièrement troublés et
étaient tenus par des détachements commandés
par des sous-officiers. Il est évident que les
raisons qui ont justifié ces divisions territoriales
sont presque toutes disparues. Les chefs de la
province et (ilu district ont des attributions mul-
tiples. Ils cumulent entre leurs mains d'une fa-
çon générale, les fonctions de préfet ou ce
sous-préfet, de maire, de président de tribu-
nal, de juge de paix, de contrôleur des con-
tributions directes, et enfin de receveur des
finances.
M. Olivier se oropose d apporter à ce sys-
tème trentenaire de sérieuses mcdifications. 11
veut élargir le cadre des provinces, donner aux
fonctionnaires qui sont à leur tête c! es attribu-
tions nouvelles et leur enlever quelques-i;
Le Gouverneur Général veut vléveloppcr le
territoire de la province jusqu'à faire de celle-
ci une véritable région, sans pourtant rue le
rom de h division administrative fût changé.
Il se propose de créer sept grandes régions qui
auraient respectivement pour chefs-lieux : Ta-
nanarive, Tamatave, Diego-Suarez, Majunga,
Tuléar, Fianarantsoa et Draoudri pour les Co-
mores. Ainsi donc, aux « anciennes petites pro-
vinces hybrides et étriquées », selon une
expression de M. Archimlaud, se substitueront
de vastes cittotftttiptitftS correspondant aux
régions naturelles.
Que l'on puisse adresser à cette réforme des
critiques, cela va de soi. Et certains voudraient
qu'au lieu de provinces à territoire fwt étendu,
on créât des colonies à la façon dont on a pro-
cédé en Afrique Occidentale ou Equatoriale.
Cette conception repose sur des considérations
que nous n'entrevoyons pas très bien, et nous
trouvons excessif et peu confonne à la réalité
de comparer Madagascar aux immenses terri-
toires variés d' aspect et différents pay leurs in-
térêts qui constituent l' A. 0. F.
Les modifications dans le régime territorial
doivent en entraîner de semblables dtans les
attributions des fonctionnaires qui sont à la tête
de la province ou du district. Les chefs -de pro-
vince qui sont, dans bien des cas, des agents
de transmission entre le Gouvernement Général
et le district deviendront surtout des agents de
contrôle et recevront en délégation xine partie
des attributions du Gouverneur Général. Leur
rôle consistera à coordonner et à stimuler l' ac-
tivité des chef s de district. Ils seront « les véri-
tables mtssi dominici du Gouverneur Général
avec lequel ils auront des contacts fréquents et
dont ils porteront les directives dans les par-
ties les plus éloignées de l'île ». Leurs fonc-
tions seront « plutôt de gouvernement que dad-
ministration, et le trait essentiel de la réforme
consiste à ne mettre entre le chef et Les cellules
administratives - les districts que quel-
ques rares personnages bien choisis, »
Le district devient, en effet, la véritable cel-
lule administrative de la colonie. Le nombre
des districts sera quelque peu réduit, mais l' im-
portance de ceux qui resteront sensiblement ac-
crue. Un arrêté du 13 janvier 1926 transfère
aux chefs de district nombre de pouvoirs admi-
nistratifs - dévolus jusqu'ici - - aux -- chefs de pro-
vince, et notamment en matière de jtistice indi-
gène. Une mesure analogue est envisagée en
ce qui concerne l' administration financière.
Des simplifications, des modifications d'attri-
butions sont réalisées ou proposée) en ce qui
touche la garde indigène, les services techni-
ques et dans ces différents domaiht. M. Oli-
vier se préoccupe à la fois de réaliser des éco-
nomies, de procéder à une décentralisation ra-
tionnelle et d'obtenir de ses servies un meil-
leur rendement.
Parallèlement, il songe - mais W\' a-t-il pas
déjà commencé ? à mettre une plus grande
harmonie entre les méthodes et les règlements
administratifs qui seront revisés, aira de facili-
ter la rapide expédition des affair et de ré-
duire autant que possible la paperasserie. C'est
dans cet esprit qu'un récent arrêté a institué de
nombreuses délégations du pouvoir central en
faveur des chefs de district. En attribuant la
décision à l'échelon le plus près dt l' adminis-
tré, on abrège les détais d attenta on active
le travail administratif et on donne aux admi-
nistrateurs le sens de la responsabilité.
Mais l' un des côtés les plus intéressants de
cette réorganisation administrative, c 'est la vo-
lonté du Gouverneur Général de (lire de plus
en plus participer les indigènes à l'adininistra-
tion de la colonie. Dèj 1925, il s'exprimait sur
cette question dans les termes suivairts : « Nous
devons de plus en plus - je ne cesserai de le
rappeler - utiliser l'élément indigène dans
notre action administrative. Il n' est pas absolu-
ment juste et logique, il est avantageux de faire
participer les indigènes à 1" administration de
a colonie. Certains emplois subalternes grèvent
sensiblement notre budget, et pourtant, les
Européens qui les occupent ne reçoivent pas
un traitement proportionnel aux cluarges de la
vie coloniale. Or, il importe au plus haut point
de ne pas se laisser créer ici une sorte die pro-
létariat européen. »
Ceci est le côté purement financier du pro
blême ; mais il y a un aspect plus général, ou,
si l' on veut, politique de la queMiou qui ne
doit pas nous échapper, et qui, sans aucun
doute, n'a pas manqué de retenir Inattention de
M. Olivier. C'est, à mon sens. ta plus inté-
ressant sinon le plus immédiat. Dui, il faut,
comme le dit si justement M. Archimbaud
dans son rapport sur le budget de 1927, subs-
tituer à la politique d'écartement la politique
d'édlucation, malgré les difficultés qui ne sau-
raient manquer de se produire au moins dans
les premières années. Là est la sagesse, là est
l' avenir. ------------ -
M. Olivier n a pas voulu, pour employer un
néologisme, « doctriner » cette -politique. Il
suffit qu'il la pratique. Ne lui em demandons
pas davantage pour l'instant. Dalls son arrêté
de janvier 1926, il a constitué au-dessous de
l' administration européenne une véritable admi-
nistration indigèfte. Peu à peu, grâce à cette
disposition, se formera un cadre de fonction-
na ires autochtones. Des mesures semblables
sont aussi prises en ce qui regarde r administra-
tion de la justice. C'est ainsi que les tribunaux
du premier degré sont, depuis Ittelques mois,
présidés par des juges indigènes. La réforme
a été fort critiquée, mais il faut espérer que
la pratique fera tomber l'opposition qu'elle a
soulevée. Il faut que la vie triomplie des pTéju-
7 s et de la routine. Si nos espoirs, sfe réalisent,
il faucUra étudier l'accession de i nJiRèncs aux
emploi s moyens et supérieurs de l'administra-
tion. Leur intelligence leur permet sans aucun
dcutc d'y aspirer.
11 reste un dernier peint : la collaboration
ces habitants et de l administration. Le Cou-
verneur Général 'cn est préoccupé, et il a
pris diverses mesures tendant à lm associer plus
intimement à la gestion des affaires de la co-
Ionie. Les délégations ifnancières, et économi-
ques existent depuis 1924, comprenant une
section européenne et une section indigène qui
ont voix consultative. Les résultats ont été
jusqu'ici heureux. L'arrêté de janvier 1926
étend l'expérience aux districts mi créant dans
chacun d' eux Jes conseils de notables indi-
gènes qui sont consultés périodiquement sur les
questions d'impôt et différentes autres matiètts
d'ordre local. j
Dans le cadre de la province étendue, airfei
que nous l' avons indiqué plus haut, M. Olivier
prévoit l'existence d une commission provin-
ciale composée de délégués des conseils de
notables indigènes et de chambres de com-
merce. Cétté Commission sera consultée sur te
budget de la nouvelle circonscription territo-
riale et sur d'autres questions locales.
Enfin, M. Olivier songe à des dispositions
qui prépareraient pour un avenir assez peu
lointain les futures municipalités de Madagas-
car.
Telles sont les principales réformes réalisées
ou projetées par le Gouverneur Général. Dans
l'ensemble, on ne peut que les approuver. Cer-
taines avaient été envisagées et amorcées dès
1919, M. Olivier les a reprises. Il faut espé-
rer qu'il pourra les mener à bien. C'est l'espoir
qu'exprime M. Archimbaud dans son rapport,
nous nous y associons bien volontiers.
Henry fontanier,
Pépulé du Canlaf
Vice-président de la Commission
des Colonies
Secrétaire de la Commission
des Affaires larnn!Jrr.$,
Courtoisie et Procédure
---- 00
M. Léon Perrier, ministre des Colonies,
viendra demain mardi à la Commission de
l'Algérie, des Colonies et des Protectorats
donner la primeur des observations qu'il doit
présenter à la tribune de la Chambre vendredi"
prochain. Il faut louer le ministre des Colonies
de ce geste. C'est une marque de courtoisie
vis-à-vis de la Commission et de déférence
pour les spécialistes des questions indochinoises
qui y siègent.
Cette audition a été demandée par la Com-
mission à la suite du réquisitoire du colonel
Sée, ancien directeur de l'Ecole de gymnas-
tique militaire. On s'est étonné dans les mi-
lieux parlementaires de cette procédure : voit-
on, en effet, M. Painlevé venir devant la Com-
mission de l' armée à la suite de l' audition ?
ou M. Raymond Poincaré devant la Com-
mission des Finances après qu' elle aura en-
tendu le sous-directeur d'une agence de chef-
lieu de canton d'un quelconque Crédit Foncier
de l'Ouest ou du Sud-Ouest, si originales, si
vigoureuses que soient les conceptions mili-
taires ou financières de l'un ou de l'autre. Car
alors, on n' en finirait plus, et seules les Com-
missions ayant les pouvoirs d'enquête ont le
droit et le devoir de faire venir à leur barre
toutes personnes qu' elles jugent utiles, et cel-
les-ci déposent sous serment.
Toute autre procédure est sinon suspecte, du
moins inrégulière et risquerait de déconsidérer
le travail si utile, si profitable des Commissions
parlementaires parmi lesquelles la Commission
des Colonies tient une place de choix.
V Angély
A la Commission de l'Algérie,
des Colonies et des Protectorats
--()-o---
La Commission des Colonies se réunira de-
main mardi 15 mars, à 15 heures très précises,
local du 50 bureau.
A l'ordre du jour figure l'audition de M. le
ministre des Colonies sur les affaires d'Indo-
chine.
–-–
Le futur directeur
de la Banque d'Etat du Maroc
M. Raymond Poincarc, ministre des Fi-
nances, a donné son agrément au choix de
M. Georges Dcsoubry, sous-directeur de la
Banque de Paris et des Pays-Bas comme
directeur général de la Banque d'Etat du
Maroc en remplacement de M. Rengnet, di
missionnaire.
Il est probable que le Conseil d.' Adminis-
tration de la Banque d'Etat du Maroc se
réunira cette semaine pour procéder à la dé-
sigllatio/l de M. Georges Dcsoubry, qui re-
joindrait sou poste à la fin de ce mois.
-60.
Cinéma colonial
0
Danses marocaines
Il ne s'agit pas de danse du ventre. Les
Mauresques aux longs yeux ou les femmes
du Sud ont des pas lents, des « sur-place »
tristes, et claquent des mains comme des pe-
tites filles qui s'amusent.
Le Foyer du soldat indochinois
L'inauguration du foyer du Soldat indo-
chinois au Val-de-Grâce, par M. Alexandre
Varenne et la visite aux soldats annamites
et cambodgiens, malades et blessés, attire
dans les salles de cinéma, l'attention recueil-
lie du public.
Voyage au Congo
Sous le titre Voyage au Congo, on va pro-
jeter sur l'écran, cette semaine, l'exploration
réalisée par M. Marc Allegret en Afrique
équatoriale française. On sait, d'autre part,
que M. André Gide publie les souvenirs de
ce voyage dans la Nouvelle Revue h rançaise.
Il est désirable pour la propagande colo-
niale que cinéastes et écrivains visitent nos
colonies, voient sur place eux-mêmes les cou-
tumes comme firent MM. Allegret et Gide.
On constatera ainsi, les erreurs grossières
commises dans certains films, reconstitutions
inexactes de paysages coloniaux par manque
de documentation.
SCANDALES FINANCIERS ET COLONIAUX
.-- - 0-0---
Un abcès vient d'être crevé par la section
financière du Parquet de la Seine. M. Henri
Rochettc, le célèbre lanceur de titres métro-
politains et coloniaux, a été arrêté hier. Il avait
fait avaler à sa clientèle un certain nombre de
valeurs coloniales démesurément gonflées. à
en crever ; les journaux citent notamment 1 ln.
dochinoise de graphites et les Hévéas de C o-
chinchinc. Il y en a d'autres.
PATES A PAPIER
J'ai reçu, il y a quelques jours,
une lettre du secrétaire général de
la Société des Ingénieurs Colo-
niaux : j'ai été très touché d'apprendre avec
quel bienveillant intérêt, la Société suivait
mes articles sur les pdtes à papier. Or, jus-
tement, voici une statistique nouvelle que
les journaux reproduisent d'après le News
l'ruit Bureau.
En décembre dcrlliff, la production du
papier destiné à Vimpression des journaux
s'est chiffrée à 163.717 tonnes au Callada,
si bien que la production totale est de
1.881.737 tonnes pour 1926. Vous figurez-
vous quel massacre formidable de forêts
représentent ces lIombus.? A lui seul, le
Canada a produit presque autant que les
trois concurrents de VAmérique du Nord
réunis: le Mexique a fourni 1 3.412 tonnes,
TeTTe-Neuve 186.471, les Etats-Unis 1 mil-
lion 686.695. De 1925 à 1926, le rendement
des usines canadiennes de papier à journaux
augmente de 24 %, soit de 359.520 tonnes.
A l'heure actuelle, les fabriques catta-
diennes produisent quotidiennement 7.350
tonnes, au lieu de 5.700 au début de 1926 et
de 4.750 au début de 1925; on pense qu'elle
atteindra cette année 8.500 tonnes et que la
production totale en 1927 dépassera 2 mil-
lions de tonnes.
J'ai dit qu'il y avait um ombre au ta-
bleau, une ombre itictiaçante. inquiétante.
Pourvu que ça dure! s'écriait l'autre .- ça ne
durera pas, ça ne peut pas durer. Lorsque
Selirader dénonçait avec quelle avidité im-
placable la civilisation industrielle exploitait
la fcrff, quand il faisait voir au'en songeant
unique me ni à l'avenir immédiat on risquait
de ruiner la planète, il insistait sur la cri-
minelle imprudence qu'il v avait à détruire
sans réflexion « toute production spontanée,
naturelle. surtout la végétation forestière
trop lente à se renouveler ». « C'est ainsi,
ajoutait il. q.:e presque toute la surface de
Ici terre va se dénudant avec une ef frayante
rapidité. » Il rappelait les conséquences du
déboisement pour le sol, les montagnes, les
sources, les fleuves, le climat.. En outre,
les pays nouvellement ouverts à la culture
tirent d'abord d'un sol vierge des récoltes
abolldantes, ruineuses par le bon marché
pour les pays de vieille culture. Mais bien-
tôt ce sol auquel on a trop dcmathlé, s'ap-
pauvrit, tandis que des terres nouvelles se
mettent en valeur à leur tour. par cela
même approche 1 e moment où l'homme
voyant son avidité le mener à des désastres
irrémédiables sera obligé de se rapprocher
de la nature et de demander à la science,
non plus la richesse immédiate, mais le
salut. »
Auri sacra famés. C'est l'appétit de Vor,
ou des papiers-monnaie, qui est la cause de
ces ravages. Les carnages se multiplient en
raison directe des besoins des clients qui
payent. Notre pays est parmi ceux-là. Ses
besoins sont considérables ; pour les satis-
faire, il expédie des millions et des millions
au Canada. Que ne les exportc-t-il du moins
dans la plus grand e France ? l'ai signalé
les 100 millions d'hectares des forêts de nos
colonies, les 10 millions d'hectares des
papyrus du Congo français, les 7 millions
d'hectares des champs d'alfa de notre
Afrique du Nord. M. le Secrétaire Général
tourne les yeux vers ces 7 millions d'hec-
tares et m'indique qitelles ressources nous
pourrions en retirer.
D'abord, une mesure préventive. Ce ne
sont pas seulement les dévoreurs de papier
qui sont responsables du déboisement des
forêts du monde, ce sont les allumeurs de
feiix de brousse, inconscients parfois, cons-
cients en plus d'un cas. Que ne promulgue-
t-Olt pas, me demande mon cOTTespondallt,
un simple décret-loi, interdisant la pâture
aux troupeaux pendant une période de dix
ans sur les terrains forestiers après incen
die? « les indigènes cesseraient d'y faire
chanter le coq rouge. »
Puis, pourquoi l'alfa récolté dans notre
Afrique du Nord va-t-il presque complète-
ment à l'étranger? M. le Secrétaire Général
en donne deux raisons : l'dévotion du fret
de l'Algérie pour la France; Vinsuffisance
du matériel et de l'outillage de nos pape-
tiers. La première raison, je la connaissais
depuis longtemps : on disait que les vapeurs
anglais qui portaient le combustible dans les
ports de l'Afrique Septentrionale prenaient,
au retour, l'alfa; d'où diminution des prix
de transports. la seconde raison me parait
plus nouvelle, A l'exposition des produits
algériens qui a eu lieu à Caen, en 1884, le
jury avait déclaré que si l'emploi de l'alfa
ne pouvait pas se développer chez nous,
c'était parce que l'alfa lui-même et tous les
produits qui servaient à le traiter échap-
paient aux droits de douanes qui les écra-
saient à l'importation en France. On nous
affirme aujourd'hui que la difficulté vient
de Voutillage. FIl hil'Il! ce n'est, pas là
« une difficulté insurmontable » : mon cor
respondant a raison, comme il a raison de
conseiller à IIOS industriels de faire des ef
ports intelligents pour l'emploi de plus en
plus considérable de l'alfa.
Je reviendrai certainement sur ce pro-
blème. Ces quelques mots le situeront, pour
des discussions futures, et ils suffiront pour
aller au-devant des reproches que seraient
tentés de nous adresser nos lecteurs tJua"dl
le. journal, auquel, je collabore, appliquant
la maxime : milita paucis, paraît sur deux
pages au lieu de quatre.
Mario Roustan,
Sénateur de VHérault, ancien mintstre
\'1r.1"1¡r!lfdpnt de la Commisston
ténalorialit des Colontei.
LE CTCUM £ 8t HmiUîliM
Le Ministère des Colonies a reçu dans la
matinée le tàblogramme suivant de M. Ber-
thier, gouverneur général par intérim à Ma-
dagascar :
Les victimes du cyclone de Tamalanje
sont ; dames Dieudonné 60 ans, Bastresse
70 ans, Argien 50 ans, toutes originaires de
La Réunion ; le pasteur Lees et l'entallt du
pasteur Jones, missionnaires de la London
AJissionary Society. Enfin du vapeur Sainte-
Anne de La Rochelle, les matelots Moranthc
et Maltote, originaires de La Rétmio".
Il est impossible de chiffrer, même ap-
proximativement, les dégâts. Les précisions
manquent relativement aux exploitations
agricoles et minières de VHinterland de Ta-
matave. Lu putes matérielles à Tamatave
sont considérables. Le wharf est enlevé sur
deux cents mètres. Il en subsiste seulement
V extrémité inutilisable et irréParable. Le
quai nord du wharf, ainsi que le boulevard
Gailiéni jusqu'au phare Tanio ont été ell-
levés par la mer. Un violent raz de marée
a littéralement rasé la pointe llastie, y COIll-
pris les constructions en maçonnerie, les lo-
gements des agents européens du chemin dt
fer dont certains durent se sauver avec leur
famille à la nage. Les magasins généraux
sont éz'entrés et découverts, de même que la
quasi totalité des magasills dit wharf et
presque de toutes les grandes firmes com-
merciales, Les logements et les bureaux des
administrations municipales et du district,
des travaux publics, de la garde indigène,
de la douane, de l'école réglOllale, du Gou-
vernement Général et un nombre considé-
rable de maisons Particulières sont anéantis.
Les bâtiments militaires et ceux de l'hôpi-
tal ont beaucoup souffert mais seront en ma-
jeure partie utilisable. Le tonnage considé-
rable de marchandises et de produits d'im-
portation et d'exportation entreposés à Ta-
matave peut être considéré comme déliniti-
vement perdu pour la majeure partie jue
j'estime à trois quarts. Les remorqueurs, les
chalands, les goélettes et toutes les embar-
eations dit port ont été coulés ou jetés à la
t'te. On travaille activement à radoulrer les
thalands récupérés. Enfin, les lignes télégra-
phiques et téléphoniques, le poste de T.S.F.
et les lignes de lumière électrique sont dé-
truits.
M. Olivier, Gouverneur Général titillai*",
est arrivé le 13.' Jt/lljtmga.7'fllattt de Francc.
Il se rend à Tamatave où il arrivera le 17.
•
• *
La Société des missionnaires de Londres a
reçu de Tananarive un cabiogramme de son
secrétaire dans l'île de Madagascar, annon-
çant que le cyclone a détruit le bâtiment et
l'hôpital de la Société à Imerimandroso, sur
les bords du lac Alaotra, a 160 kilomètres de
Tamatave, dans l'intérieur du pays.
Le pasteur Lees et le jeune fils d'un mis-
sionnaire anglais ont été tués par l'écroule-
ment de la maison où ils s'étaient réfugiés
et d'où les autres membres de la mission ont
pu être retirés sains et saufs.
ftU'tti" infoiuiuilioii continue, en ce qui con-
cerne III l't' g i : ! fi d Il lue "A lautra. la MéjHVIic de
M. llerltiier, Cioiivenicur (îrtiénil p. i., (juo les
« Annales ('.olimial> < 01., -';llIlld; dl'!"I;"!' uni
publitv. )
AU SENAT
DANS LES COMMISSIONS
Le tarif douanier des prestations
allemandes en nature
La t "ciiMi 1 issHm dis Douanes se iounira
demain, mardi 15 mars li>27, à quatorze
lieureri t imite.
A l'ordre du jour ligure le projet toiukmt
à déterminer le régime douanier applicable
à rerUiines rmirchandiises alk-nuindes im-
portées au titre des prestations en nalure,
Il sera aussi sane doute question des
prnstations en nature destinées aux colo-
nies.
Le statut de Tanger
----(\-()--
L'opinion du « Times »
Le statut international de Tanger n'est pas
défectueux, écrit le Times et a prouvé au
contraire son ingéniosité et ses qualités
construellvos. Selon ce journal, son défaut
principal est le manque d'élasticité. Les au-
torités ont bien rempli 10urs fonctions et
se sont donné de la peine. Leur travail, a
été couronné d{ succès dans la limite res-
treinte de la convention.
Le statut international de Tanger n'a
créé aucune conliance à Tanger ni ù. l'étran-
ger. l'ouï- remédier ù cela, c'est la lettre de
la eonvention qui doit être modifiée, de
même que l'esprit dans lequel elle est ap-
pliquée.
Certains départements, tels que ceux des
Finances et des Travaux puhlics, ont été
utilisés avec une habileté exceptionnelle.
Si les gouvernements européens qui ont
adhéré <\ la eonvention s'ttaicnt rendu
compte plus vite de la situation de Tanger
et avaient pris à temps les précautions né-
cessaires, il n'y aurait pas de base pour
tes arguments epngnnls. Ct n'était pas.
en tout cas, les avertissements qui man-
quaient.
Une manchette de « l'Œuvre »
Noire confrère 1 '(Eurrt\ public aujour-
d'hui en manchette ;
Au Hio-il< -(U<), à (It'ii.r ft'iils métrés li'ui)
fort ('sptniiit)l. les Maures sont libres de
détrousser les rotiiKjeurs et d't'.rifi<'r ran-
çon.
An.fsi I'!si>iif/ue demamle–t-e/fe à assu-
rer ht sécurité dans lu zone de Tanqer.
C.Y.sl un bel argument en faveur de la.
thèse française. La sécurité de Tanger ne
lient, èlre garantie, connue celle de toule la
/.one espagnole, qu'autan! que la enllabn-
'.•ntion franeo-espagn»>1 sera assurée.
Une exposition coloniale à Montpellier
-..0-0---
Une exposition coloniale m organisée à
l'occasion de l'Exposition internationale qui
se tiendra à Montpellier du 26 mai au 20
juin.
Des échantillons des principaux produits
de nos colonie? v seront exposes.
Mutinerie à bord de i' « Asie m ?
PO
Les passagers de Z' Anversville, de la (Com-
pagnie Maritime du Congo Belge, ràem-
ment arrivés à Anvers, rapportent qu'une
grave mutinerie s'est déclarée à bord dit stea-
mer français Asie, en rade de Matadi. Cètië
mutinerie aurait été provoquée par la ten-
tative d'arrestation d'lm membre de T équi-
page, un Ploir, qui avait tiré des coups de
revolver à Matadi. Il fut bien arrêté, mais
ses camarades le délivrèrent.
Le navire partit de Matadi pour lIoma, où
les mêmes faits se renouvelèrent. Le princi-
pal mutin, un certain Renard, président du
Syndicat des marins de Bordeaux, fut prié de
se rendre à terre pour donner des exPlica-
tions; comme il ne pouvait être mis en pré-
vention, on le laissa remonter à bord; maisy
comme tout Véquipage était armé, on remit
aux officiers des pistolets automatiques pour
le retour en Europe.
- ---
(e Gouverneur Singer
en route pour la Côte d Mre
I .e ( iiiij\ 1 1 neu 1 < ién.'-j a] honoraire des co-
lonies et Mme L. 1 i. Mingrr s*: sont f'rnbcLr-
qués reeemni'Mit. à Marseille, à destination
(le < i 1 and-l.assam ICI)tl d'Ivoire). De nom-
breuses personnalités du monde colonial
sont venues les saluer avant leur départ.
DgPAIT
M. Barthe, député de l'Hérault, qui a été
désigné, comme nous l'avons relaté, par la
Commission des Boissons, pour aller procéder
à la Martinique à une enquête sur les condi-
tions de fonctionnement de l'industrie sucrière
et rhumière. et sur les conditions dans lesquelles
sont appliquées les textes législatifs ou règle-
ments relatifs au contingentement des rhums,
s'embarquera sur le paquebot Pérou, qui quit-
tera Bordeaux le 19 du mois courant, à desti-
nation des Antilles.
8..
rroeinin départ d'un convoi
de condamnes pour la Ouvane
---0-0--
Un convoi de 80 condamnés aux travaux
forcés ou relégués, a quitté la prison de Fres-
nes, sous la surveillance d'un détachement
de gendarmerie. Ces condamnés ont été em-
barqués à la gare de Massy-Palaiseau dans
un train spécial. Ils sont arrivés à Saint-
Martin-de-Ré où ils attendent leur embar-
quement pour Cayenne.
une intelligemedemonstraiion
Il est question de faire organiser par M.
Roland-Marcel, dans la prochaine exposition
coloniale, une « rétrospective de l'esprit co-
lonial français ».
On y suivrait, à travers les siècles, par des
documents authentiques, la préparation et le
développement de la plus grande France par
les soins attentifs de nos rois qui regardè-
rent bien souvent par-delà les mers. eux
aussi, et songèrent, dès le Moyen Age, à
nous annexer les territoires de lointains pays.
Les Français sont plus colonisateurs qu'on
ne le pense.
L'AVIATION COLONIALE
---(H)--
Le raid portugais
L'aviateur -numiento de l'cires et ses
compagnons qui étaient partie le 11 mura
après-midi de Holanui pour traverser i'.Vl-
luntique, n'ont pu mener à bien leur ten-
tative.
Après avoir volé pendant plusieurs heu-
los, ils sont revenus sur leurs pas et ont
«micrri à l'archipel de iiissagos, petit gllJU-
pc d'Iles situé ii une. centaine de kilomè-
tres île Bolama, déclarant que l'ainerna-
&age de ï'Argos, dans l'archipel de Bissa-
gos, a été provoqué par la mauvaise v isi-
bilité au large de Bolumn,
Le commandant Beire annonce, en outre,
qu'il a l'intention de reprendre son vol aus-
sitôt que possible.
L'aventure de l' « Uruguay »
l.e ministre de l'Uruguay eu Fiance a
reçu tuer matin du Cap Juby une dépêche
du commandant Larre-Borges, qui le prie
de remercier profondément. M. Latécoére
pour les services que sa Compagnie a ren-
due ii l'équipage de Uruguay et d'expri-
mer son admiration pour le courage dé-
ployé par les pilotes français.
D'autre part, M. Latécoère a reçu du co-
lonel de ta Pena, commandant la garnison
espagnole du Cap .luby, un télégramme
par lequel l'oflicier supérieur espagllul lui
adresse a sa grande reconnaissance pour
la très efficace coopération des pilotes
français dans la recherche et la libération
desaviateutsurugayens."
Les avions Latécoère revenant de Dakar
ont. atter ri Casablanca hier, i\ 10 h..30.
Ils étaient pilotés par les aviateurs Heine
et Antoine, c^ui ont pris la part la plus active
a la libération des aviateurs urugayens. Ils
ont annoncé «pie Lat re-Borges et ses t'ntn-
pagnons s«\joui liaient toujours au enp Juby
où, grâce à l'hospitalité des autorités es-
pagnoles. ils prennent un excellent repos et
passent de longues luuires à répondre au\
nombreux télégrammes de félicitations
qu'ils «ml reçus et ii correspondre avec leurs
familles.
Le montant de. la rançon pa\ée pour lo
raehal de l.arre-lîorges et de ses compa-
gnons a élé de Tj.WlO douros, soit ^i.UOO pe-
setas. soit emiron llO.Orn francs d'argent)
français.
Les Maures, qui avaieii1 séquestré les
rrugayens. ont pris à lane-horges un
chèque «le six cent, vintjl :i\r. s sterling. Un
avis a été pnss(' par-tout pour que «'o chè-
que soit frappé d'o) j'osilion.
La eanonnièiv lîuniiaz a r«vu r«>i-dr«> «l«>
partir immédiatement pour le Cap .luby a tin
de prendre les aviateurs urugayens pour
les conduit e à I .as-l\ilmas. d'où Ps reiit 'e-
raienl direeliinenl à Montevideo.
Les félicitations de M. Steeq
M. Steeg a lélécraphié. d'autre part, au
Cap .l'iby pour féiiciler les aviateurs uni-
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