Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-03-18
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 18 mars 1916 18 mars 1916
Description : 1916/03/18 (A17,N12). 1916/03/18 (A17,N12).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6450123w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
DIX-SEPTIEME ANNEE. Ne 12. FRANGE ET COLONIES : LE NUMERO. 15 CENTIMES SAMEDI 18 MARS 1916.
Les Annales Coloniales
1 JOURNAL SEMÏ-QUOTIDIEN
00-
LES ANNALES COLONIALES sont le seul Journal Colonial
ne publiant que des articles inédits.
Les Manuacriti non inadriis ne sont pu rendus.
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r Un en 6 mois mois"
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Notre expansion coloniale
000
1
Le domaine colonial de la France
dont l'accroissement fut un des princi-
paux facteurs de notre relèvement de-
puis la guerre de 1870 sera certaine-
ment modifié et-sans doute augmenté,
en Afrique, de quelques acquisitions
au moment du partage des dépouilles
opimes.
Il ne faut pas que la guerre écono-
mique, aussi âpre et aussi longue sans
doute que le. grand conflit actuel, nous
prenne au dépourvu. Le génie coloni-
sateur de la France qui s'est manifesté
tant en Indochine qu'à Madagascar, et
surtout en Afrique, n'aura certes pas
sombré dans la tourmente. Mais si
nous n'y prenons garde, nous n'aurons
plus, au moment voulu, les éléments
nécessaires à la continuation et à la re-
prise de notre mouvement commercial
colonial.
Dès maintenant, des mesures s'im-
posent.. La mobilisation hâtive et in-
considérée des principaux chefs de nos
comptoirs coloniaux a provoqué la fer-
meture de plusieurs de ces établisse-
ments à côté de comptoirs jadis tenus
par des Allemands placés sous séques-
tre ou entretenus par d'habiles intéri-
maires. Pour ceux qui ont été mobili-
sés dans nos colonies même, des sursis
ont été accordés et ils ont pu retour-
ner assez facilement à leurs occupa-
tions sans compromettre la défense
nationale tout en conservant notre dé-
veloppement économique. Il s'en trou-
ve cependant qui, étant en congé dans
la Métropole au moment de la mobili-
sation, ont été incorporés et mainte-
nus en France. Des démarches ont été
faites auprès des Gouvernements gé-
néraux de l'A. 0. F. et de l'A. E. F.
par les Lieutenants-Gouverneurs des
Colonies subordonnées, il est à souhai-
ter que le ministre de la Guerre résol-
ve favorablement et dans le plus bref
délai, les propositions qui lui ont été
transmises avec beaucoup de diligence
par les chefs des colonies intéressées
qui voient le péril.
A côté de nos colonies de l'A. 0. F.,
n'avons-nous pas les enclaves de la Ré-
publique de Libéria et de la Guinée
Portugaise dont les comptoirs alle-
mands prennent la place des comp-
toirs de la Côte d'Ivoire et de la Gui-
née française dont les directeurs sont
actuellement mobilisés.
-. Les navires neutres sont signalés
comme ayant à leur bord des officiers
de marine allemande évadés des ports
d'internement et les journaux de cette
semaine nous apprennent de nouveaux
faits analogues.
Il est donc nécessaire de rendre,
dès que ce sera possible, au service
maritime commercial le plus grand
nombre de navires auxiliaires qui ré-
tabliront les courriers commerciaux
avec nos colonies. Les ports hollandais
et belges sont, pour un temps, hélas !
assez long, fermés à notre, commerce,
mais, d'autre part, Bordeaux, dont
l'outillage s'est considérablement per-
fectionné, est en un état de trafic su-
périeur avec nos ports coloniaux de
Dakar, Conakry, Grand-Bassam, Coto-
nou, Libreville et Cap-Lopez.
Le marché du caoutchouc, des ara-
chides et des huiles de palmes peut,
dès à présent, prendre un essor favo-
rable et faire de Bordeaux la métropo-
le de toutes ces denrées si les courriers
(réguliers et périodiques sont rétablis.
La sécurité des mers est sans doute
suffisante, elle le sera en tout cas très
prochainement, grâce à l'active sur-
veillance des flottes alliées. Nous pou-
vons et devons donc prendre position
pour assurer à nos colonies, le dévelop-
pement économique auquel leur don-
ne droit leur coopération si dévouée à
la défense du territoire de la Mère-Pa-
trie.
Mais le temps presse. Il importe que
le gouvernement prenne d'urgence les
mesures indispensables. Je suis de
l'avis de mon excellent collègue et ami
Henri Michel, qui mène, dans les An-
nales Coloniales, une bonne et utile
campagne.
Gabriel COMBROUZE
Député de la Gironde.
L'AUTRE LUTTE
o-o-oo-o-o
« Faire mieux et à prix égal pour
dominer nos concurrents. » Tel est le
but que nous permettront d'atteindre
les enseignements de la Foire de Lyon
qui a été inaugurée, le 1er mars, sous
le haut patronage du Président de la
République.
Due à l'initiative du distingué séna-
teur Herriot, cette manifestation éco-
nomique a eu pour effet de mettre en
rapports directs les fabricants et in-
dustriels des pays alliés ou neutres et
les acheteurs de gros du monde entier
à l'exclusion des ennemis.
Les tissus et les soieries de Lyon doi-
vent arriver au premier rang de nos
exportations aux colonies. Puisque les.
tarifs douaniers les protègent déjà,
c'est seulement à nos fabricants qu'il
importe de s'organiser pour satisfaire
nos commerçants. Dimensions, quali-
té, marques sont autant de points sur
lesquels il faut attirer l'attention.
L'Allemagne, qui avait su gagner
une place prépondérante sur nombre
do nos marchés coloniaux par l'acti-
vité et la souplesse de ses agents, per-
dra, certainement, en maints endroits,
cette position privilégiée. Il importe
avant toute chose que ce soient les pro-
duits français que se substituent aux
articles germaniques, car ce n'est pas
pour enlever notre marché colonial
aux Allemands et'le livrer à d'autres
producteurs étrangers que les meil-
leurs de nos fils se font tuer aujour-
d'hui.
La question de la revision du tarif
douanier entre les puissances alliées
est à l'ordre du jour. Le mot de vaste
confédération économique est lancé,
l'idée se fait jour, il importe que la
France, qui a tiré les marrons du feu
des batailles au prix des plus lourds
sacrifices et grâce aux plus glorieux
exploits, Lire les plus gros profits aussi
bien des colonies que de la Métropole.
Il est indispensable que les négocia-
teurs d'un accord aussi considérable,
aussi vital pour l'essor et la vie de
la nation, soient au courant des diffi-
cultés du problème économique colo-
nial.
L'Allemagne a un stock considéra-
ble qu'elle jettera sur les marchés
mondiaux au lendemain de la paix au
plus vil prix. L'Angleterre, les Etats-
Unis sont également approvisionnés.
Et nous ?
Les Chambres de Commerce des
pays alliés, qui nous manifestent tant
de sympathie, seront certes les pre-
mières à demander à leurs gouverne-
ments respectifs que la France béné-
ficie des tarifs de la nation la plus fa-
vorisée.
La conférence parlementaire inter-
nationale du commerce qui s'ouvrira
le 27 mars, au palais du Luxembourg,
devra tout d'abord arrêter les mesu-
res législatives destinées à régler les
relations commerciales entre les belli-
gérants.
L'unité de direction, nécessaire dans
la conduite des opérations militaires,
ne l'est pas moins dans notre défense
économique par la voie législative, et à
l'influence prépondérante de l'Allema-
gne sur ses alliés, nous devons répon-
dre par une entente, un concours de
bonnes volontés mutuelles dans un seul
but : la prépondérance de la France,
et, à ce point de vue, l'organisation
méthodique et l'expansion économique
allemande est à retenir et à imiter en
l'adaptant au génie de notre race.
En Allemagne, un organisme post-
scolaire d'un caractère presque exclu-
sivement professionnel, sous l'impul-
sion des chambres de métiers prépare
75 de l'adolescence ouvrière à vivre
de l'usine et du comptoir.
Mais en France, si on s'en réfère
aux plus récentes statistiques, au sor-
tir de l'école primaire, l'adolescence
urbaine et rurale, dans la proportion
de ii/12, entre dans la vie sans prépa-
ration, au petit bonheur.
Les leçons de la guerre ont élargi le
problème, tant d'existences fauchées
nous font, certes, un devoir de prépa-
rer l'adolescence à l.a vie, à une plus
intense productivité, a sécurité, le (re-
lèvement, l'avenir, tout l'avenir de la
nation sont à ce prix.
Et dans cet enseignement post-sco-
laire, la vulgarisation des questions
coloniales ne devra pas tenir la moin-
dre place. Ne sont bien au courant des
choses coloniales que les coloniaux
eux-mêmes. Il faut donc profiter de
leurs séjours en France pour organiser
des conférences dans tous nos établis-
sements d'enseignement. Ce système
serait de beaucoup préférable à celui
en usage tant à l'Office colonial qu'à
l'Office national du commerce exté-
rieur où se tiennent, quelques heures
par semaine, de rares colons ou explo-
rateurs bénévoles.
Par une légère rétribution qui com-
penserait la différence entre leur solde
d'Europe et leur solde coloniale, bien
des administrateurs coloniaux accepte-
raient ce rôle si utile de conférencier.
Pour cette lutte économique, nous
ne devons négliger aucune ressource,
ni reculer devant aucun sacrifice. À
ceux qui. ne peuvent lutter les armes
à la main, à entreprendre courageuse-
ment, avec âpreté et ténacité, cette
guerre économique qui sera plus lon-
gue, plus opiniâtre, que la lutte par
les armes, mais où, si nous n'y pre-
nons garde, la France court les plus
grands risques, car elle y sera infini-
ment moins préparée au lendemain
des hostilités qu'elle n'était préparée
à la guerre à la veille de la mobilisa-
tion.
Albert PEYRONNET.
Sénateur de l'Allier.
Les alliés, la Suisse et nos Colonies
o-o-o-0-0-0 -
Nous lisons dans le Journal de Genè-
ve, les deux avis suivants :
On demande, pour Dahomey, Côte
d'Ivoire, jeunes Suisses français, céliba-
taires, sérieux, capables, possédant réfé-
rences, connaissances commerciales.
Adresser offres sous Z650X, à la S. A.
Suisse de Publicité, Coiraterie, 15, Genè-
ve. 2299
Il est certain que la Suisse française
pourra fournir un intéressant appoint hu-
main dans la remise en valeur de notre
empire africain. Le même jour, nos nou-
veaux alliés, les Portugais adressaient à
l'Helvétie un appel semblable :
Directeur suisse d'une Compagnie por-
tugaise, agricole et commerciale, dans la
colonie de Mozambique, cherche jeune
comptable suisse romand connaissant très
bien l'anglais. Place d'avenir pour jeune
homme sérieux. On demande de bonnes
références. Pour renseignements, s'adres-
ser sous chiffre F1398Y à la S. A. suisse
de publicité Haasenstein et Vogler, Ber-
ne. 2267.
Après la guerre, partout où les chefs de
grandes entreprises. ne trouveront pas
parmi nos compatriotes, décimés par une
lutte gigantesque, les hommes dont ils
auront besoin, c'est assez facilement pen-
sons-nous, que l'on trouvera parmi les
800.000 Suisses français, repartis dans les
six cantons de Vaud, de Genève, de Neuf-
châtel, tous trois entièrement romands,
de Fribourg et du Valais, par moitié ro.
mands et de Berne, pour un sixième ro-
mand, les collaborateurs sérieux et éner-
giques dont nous aurons certainement
besoin.
:
CONFERENCE
Sous les auspices de la Société de
Géographie Commerciale de Paris, M.
E. du Vivier de Streel fera, le. 21 mars,
à huit heures et demie du soir, 184,
boulevard Saint-Germain, une confé-
rence sur « Le rôle des Colonies après
la guerre ».
Cette intéressante réunion sera pré-
sidée par M. l'amiral Le Léon.
Le général Galliéni, démissionnaire,
a été remplacé comme ministre de la
Guerre par le général Roques, ancien
directeur du Service aéronautique.
v
r
Pour le Commerce français en Tunisie
0-0-0-0-0-0
Galerie d'Orléans, au Palais-Royal,
commerçants et industriels sont invités
à visiter, dans trois modestes salles de
l'Office diu Gouvernement Tunisien,
un musée commercial des plus intéres-
sants. Qu'iils n'hésitent pas à prendre
quelques heures sur leurs occupations
ou .le,u.rs loisirs ; ils ne regretteront pas
leur temps. 'Les objets exposés ainsi
que ies courtoises explications du per-
sonnel de l'Office les édifieront vite
sur l'extension qu'avait prise, avant la
guerre, le commerce austro-allemand
en Tunisie.
Sur l'inibi,ative de son président, M.
Pellet, la Chambre de Commerce de
Tunis a réuni plusieurs milliers de
spécimens de marchandises, des cata-
lugues, des albums, des prix-courants.
Elle en a dressé un répertoire conte-
nant., avec l'adresse des maisons im-
portatrices, les prix et conditions de
paiement, le mode d'expédition et de
livraison, etc.
Inspirée uniquement par son patrio-
tisme et par le désir de favoriser'le dé-
vcloppemen t de no-tre commerce d'ex-
portation, elle les soumet à nos produc-
teurs pour les inviter à tenter de pren-
dre la place de nois ennemis évincés
par la guerre.
Personne en France n'ignorait cette
main-mise de l'Allemagne sur tous les
marchés du monde ; mais par insou-
ciance, par manque d'initiative et de
décision, nous laissions ses produits
s'implanter partout au détriment des
nôtres. La crise que nous traversons
aura du moins l'avantage de nous
avoir ouvert les yeux. Nous commen-
çons à comprendre que c'en est fait de
nous si nous ne réagissons pas sur le
terrain économique comme nous avons
réagi Isu:r les champs de bataille.
De tous les côtés, la résistance s'or-
ganise ; mais pour arriver à la victoire,
.il nous fia-udra mettre en action les
qualités nouvelles qu'ont .acquises nos
troupes : la persévérance et la ténacité.
Laissons de côté les moy ens déloyaux
qui, s'ils répugnent à notre droiture
nationale, ne sont pas pour émouvoir
la duplicité teutonne et étudions, pour
nous les approprier, si possible, les
procédés du commerçant allemand
marchant à la conquête commerciale
d'un pays, comme les soldats du Kaiser
se lançaient à la conquête de l'Europe.
Il étudie d'abord méthodiquement le
terrain. Par de nombreux voyageurs et
représentants, et avec le concours de
ses nationaux établis dans le pays, il
organise un véritable espionnage com-
mercial, puis il cherche à se rendre
compte des besoins de Ja dientèle, de
ses usages, die ses goûts. Il ne se con-
tente pas d'offrir son produit, il est
prêt à y apporter les modifications les
plus diverses pour satisfaire au goût
de chacun. Un premier échec ne le re-
bute point. Il revient à la charge, pré-
sente de nouveaux échantillons, des
catalogues bien étahlis, consent sur les
prix marqués des rabais considérables.
Sans doute, il n'y perd pas, mais ces
concessions flattent le client qui croit
avoir conclu la bonne affaire.
Les prix, d'ailleurs, sont souvent
avantageux par suite de l'organisation
industrielle allemande, de l'emploi des
machines, de la fabrication en série,
etc. On sait combien la mauvaise orga-
nisation de notre crédit est préjudi-
ciable au commerce français.
Désireux d augmenter sa f abrication,
un petit industriel qui a engagé une
cinquantaine de mille francs dans son
usine, demandait, avant la guerre, à
- celui de nos .grands établissements fi-
nanciers qui escompte son papier de-
puis longtemps, à - quelles conditions
on 'pourrait lui consentir un crédit de
dix mille francs environ. « Déposez
dans nos coffres-forts, lui fut-il répon-
du, une somme équivalente en valeurs
mobilières. » « .Si j'avais ces va-
leurs, répliqua-tril amèrement, je les
vendrais et n'aurais besoin d'aucun
concours. » L'industriel allemand qui
a fait ses preuves, au contraire, est
toujours certain de trouver à la ban-
que voisine, dans des conditions accep-
tables, l'argent dont il 'a besoin. Qui en
profite ? (Sa clientèle à laquelle il ac-
corde des délaie de paiement de 30 ou
60 jours avec 5 d'escompte, ou de 5,
6, parfois 10 mois contre traite accep-
tée après vérification des marchandi-
ses reçues.
L'importatelur allemand n'ignore pas
les ennuiis que causent à la petite clien-
tèle les démêlés avec la douane ou. avec
les compagnies de transport au sujet
des avaries ou des retards de livrai-
sons. Grâce à un contentieux bien or-
ganisé, à peu de lirais, il La décharge
de ce souici en lui livrant ses marchan-
dises à domicile.
Ces quelques réflexions que suggère
une visite hâtive à l'Office Tunisien
n'ont par elles-mêmes aucune vertu ac-
tive et ne modifieront pas l'état pré-
caire de notre commerce d'exportation.
Puissent-elles contribuer à secouer no-
tre inertie et augmenter le nombre de
c.eux qui entrent en lutte pour la dé-
flense des intérêts économiques de la
France.
On ne saurait trop remercier la
Chambre de Commerce idle Tunis de
nous avoir donné cette admirable le-
çon de choses, et on songe immédiate-
ment à son complément nécessaire.
Puisque les commerçants français sont
certains de rencontrer en Tunisie tant
de bonnes volontés agissantes, pour-
quoii n'y organisetraient-ils pas, dans de
modestes proportions, une exposition
de leurs produits, analogue. à cette foi-
re à Laquelle la ville de Lyon les con-
vie ?
Ce serait le premier pas dans cette
voie où leur intérêt comme celui du
pays tout entier les pousse à s'engager
immédiatement dans .Les limites où les
événements le permettent.
Il restera bien ides obstacles à vain-
cre pour replacer la France au rang
que lui assigne -parmi les nations civi-
lisées son 'admirable conduite dans la
guerre actuelle : amener l'opinion pu-
blique à se désintéresser des discus-
sions intestines pour s'occuper des
questions vitales, décider les Pouvoirs
publics à nous 'donner une législation
commerciale plus Libérale, organiser
un système bancaire en harmonie avec
les besoins actuels, et par dessus tout,
rompre avec la routine .administl'!arofVe.
Précisément, à propos de cette mo-
deste exposition, notre Administration
des douanes a tenu à nous donner un
nouvel exemple de son étroitesse d'es-
prit dans l'application des lois et rè-
glements.
La douane de Marseille 'retint au
passage les lcolis expédiés de Tunis ;
elle en égara même quelques-uns. Elle
refusait de laisser pénétrer en France
des objets adressés par la Chambre
française 'de commerce de Tunis à l'Of-
fice 'du Gouvernement Tunisien à Pa-
ris tout simpl-ement en vertu de la dIé-
cision qui défend d'importer en Fran-
ce les produits d'origine et de prove-
nance allemandes. Il ne fallut rien
moins que l'intervention du ministre
des Affaires étrangères pour lever cet-
te interdiction stupide !
E. LEBEAU
CONGO FRANÇAIS & CONGO BELGE
o-o-o
Le dernier courriér de l'Afrique
Equatoriale française nous a apporté
les protestations de nombreux com-
merçants du Congo. Ils nous signalent
que la Banque d'Etat du Congo belge
n'accepte plus les billets de banque
français qu'avec une dépréciation de
10
Quant à la livre anglaise, cette mê-
me Banque l'achète, à Kinchassa, à
25.45 et la revend aux environs de
28 francs.
Cette situation menace de présenter
bientôt une particulière gravité. En ef-
fet, le Congo belge n'achetant rien au
Congo français n'y effectue aucun paie-
ment, tandis que nous sommes tribu-
taires du Congo belge pour le prix de
tous les transports effectués par le che-
min de fer de Matadi.
Nous comptons que M. Doumergue
va immédiatement saisir de ces faits
M. Renkin, ministre des Colonies de
Belgique, pour que des mesures pro-
pres à rassurer les intérêts français au
Congo soient prises sans délaie --
L'Enseignement en A. 0. F.
o-o-o
Nous avons reçu, de M. Georges Har-
dy, directeur de l'enseignement de l'A. 0.
F., la lettre suivante, en réponse à un
récent article de notre collaborateur Mo-
no[.
Dakar, le 16 féviier 1916.
Monsieur le Directeur,
Il ne m'est jamais arrivé de solliciter le
moindre article en faveur du service dont
on m'a confié la direction il y a bientôt
quatre ans. J'aime trop sincèremeni mon
métier pour y chercher des satisfactions
de vanité, Mais ie crois de mon devoir de
signaler les erreurs qui peuvent se dlis
ser, à l'occasion, dans les études relatives
à l'Enseignement de l'A. 0. F., afin d'évi-
ter la formation de légendes qui risque-
raient de nuire à notre œuvre.
Or, un article de M. Monof, paru le 15
janvier 1916, dans les Annales Coloniales,
tend à faire croire que nous avons négli-
gé ici la, question des manuels scolaires
et que nous nous sommes contentés de
bâtir des programmes, sans chercher à
en assurer l'application. Je suis d'autant
plus surpris de cette affirmation que cet-
te question nous a.tout particulièrement
préoccupés et qu'il ne se passe guère de
trimestre sans que nous dotions d'un ou-
vrage scolaire, exactement adapté aux
programmes de 1914, l'Enseignement de
l'A. 0. F. ; tous ces ouvrages ont été com-
muniqués aux Annales Coloniales, qui en
a donné maint compte rendu élogieux.
Nous avons successivement publié :
1° Une Géographie de l'A. O. F. qu'une
revue sérieuse et compétente, les Anna-
les de Géographie, a jugée très « méthodi-
que » et que nous avons, de notre mieux,
mise en accord avec les travaux récents
et les progrès de la géographie scolaire ;
2° Une Histoire de l'A. O. F., par An-
dré Leguillette, professeur à l'Ecole nor-
male de Gorée ;
3° Une Anthologie géographique de l'A.
0. F., choix de textes destiné aux lectur
l'es, aux dictées, aux récitations, etc.
4° Un Manuel de composition françai-
se à l'usage des écoles indigènes, par M.
Toulze, directeur d'Ecole à Tivaouane ;
5° Un Manuel de dessin à l'usage aes
écoles indigènes ;
Et nous avons sous presse un Précis
de pédagogie destiné aux instituteurs in-
digènes et adapté aux leçons de langage.
Je ne parle ici que des projets réalisés.
Tous ces ouvrages sont parus dans la
collection du Bulletin de l'Enseignement
de VA. 0. F., qui paraît depuis 1913 et
qui publie tous les mois des études de dé-
tail sur l'A. 0. F., des recueils de folklore
qui sont d'une grande utilité dans les
classes, etc.
D'autre part, M. Monod, inspecteur
des Ecoles du Haut-Sénégal-Niger, a pu-
blié, chez Delagrave, deux Livrets de
Lecture de l'écolier africain, qui sont ex-
cellents et dont le Gouvernement local a
fait les l'rais, et le Gouvernement général
a traité avec la maison Armand Colin pour
l'édition d'un Syllabaire de l'écolier atri-
cain, d'un livre des connaissances usuel-
les, d'un Livre du Maître africain et d'un
Livre de lecture courante (Moussa et Gi-
gla, ou le Tour de l'Afrique par deux
enfants), qui parattront dans le cours de
cette année ; le Syllabaire, tiré à 10.000
exemplaires, est imprimé et sera mis
avant un mois en circulation.
Il est également inexact de dire que nos
écoles n'ont pas de cartes murales de t'A.
0. F. M. le Gouverneur général Ponty en
a fait dresser une au 2000.000° par. le Ser-
vice géographique local, et toutes les éco-
les peuvent se la procurer.
Qu'il reste beaucoup, à faire, nul ne le
sait mieux que moi et ne l'avoue plus vo-
lontiers, mais qu'on ne fasse rien, qu'on
n'apporte pas à la besogne un effort sou-
tenu, qu'on se grise de l'éloquence des.
programmes, je jure que c'est faux, et il
n'est pas un Africain sincère qui, avant vu
de près notre travail en ces dernières an-
nées, ose le soutenir.
Il m'est, enfin, très pénible de lire dans
le même article, que notre personnel en-
seignant est inférieur à sa tâche. Qu'il
s'y trouve quelques indésirables, on ne
peut le nier ; mai il y en a partout, et ie
prouverai, quand on voudra, que nous ne
négligeons rien pour en purger notre en-
seignement. Mais, dans l'ensemble, les
instituteurs de l'A. O. F. sont avrdessus
de la moyenne ; ils n'ont pas été déportés
en A. O. F. ; ils s'acquittent le mieuas
l possible d'une tdche difficile ; en toute
Les Annales Coloniales
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Le domaine colonial de la France
dont l'accroissement fut un des princi-
paux facteurs de notre relèvement de-
puis la guerre de 1870 sera certaine-
ment modifié et-sans doute augmenté,
en Afrique, de quelques acquisitions
au moment du partage des dépouilles
opimes.
Il ne faut pas que la guerre écono-
mique, aussi âpre et aussi longue sans
doute que le. grand conflit actuel, nous
prenne au dépourvu. Le génie coloni-
sateur de la France qui s'est manifesté
tant en Indochine qu'à Madagascar, et
surtout en Afrique, n'aura certes pas
sombré dans la tourmente. Mais si
nous n'y prenons garde, nous n'aurons
plus, au moment voulu, les éléments
nécessaires à la continuation et à la re-
prise de notre mouvement commercial
colonial.
Dès maintenant, des mesures s'im-
posent.. La mobilisation hâtive et in-
considérée des principaux chefs de nos
comptoirs coloniaux a provoqué la fer-
meture de plusieurs de ces établisse-
ments à côté de comptoirs jadis tenus
par des Allemands placés sous séques-
tre ou entretenus par d'habiles intéri-
maires. Pour ceux qui ont été mobili-
sés dans nos colonies même, des sursis
ont été accordés et ils ont pu retour-
ner assez facilement à leurs occupa-
tions sans compromettre la défense
nationale tout en conservant notre dé-
veloppement économique. Il s'en trou-
ve cependant qui, étant en congé dans
la Métropole au moment de la mobili-
sation, ont été incorporés et mainte-
nus en France. Des démarches ont été
faites auprès des Gouvernements gé-
néraux de l'A. 0. F. et de l'A. E. F.
par les Lieutenants-Gouverneurs des
Colonies subordonnées, il est à souhai-
ter que le ministre de la Guerre résol-
ve favorablement et dans le plus bref
délai, les propositions qui lui ont été
transmises avec beaucoup de diligence
par les chefs des colonies intéressées
qui voient le péril.
A côté de nos colonies de l'A. 0. F.,
n'avons-nous pas les enclaves de la Ré-
publique de Libéria et de la Guinée
Portugaise dont les comptoirs alle-
mands prennent la place des comp-
toirs de la Côte d'Ivoire et de la Gui-
née française dont les directeurs sont
actuellement mobilisés.
-. Les navires neutres sont signalés
comme ayant à leur bord des officiers
de marine allemande évadés des ports
d'internement et les journaux de cette
semaine nous apprennent de nouveaux
faits analogues.
Il est donc nécessaire de rendre,
dès que ce sera possible, au service
maritime commercial le plus grand
nombre de navires auxiliaires qui ré-
tabliront les courriers commerciaux
avec nos colonies. Les ports hollandais
et belges sont, pour un temps, hélas !
assez long, fermés à notre, commerce,
mais, d'autre part, Bordeaux, dont
l'outillage s'est considérablement per-
fectionné, est en un état de trafic su-
périeur avec nos ports coloniaux de
Dakar, Conakry, Grand-Bassam, Coto-
nou, Libreville et Cap-Lopez.
Le marché du caoutchouc, des ara-
chides et des huiles de palmes peut,
dès à présent, prendre un essor favo-
rable et faire de Bordeaux la métropo-
le de toutes ces denrées si les courriers
(réguliers et périodiques sont rétablis.
La sécurité des mers est sans doute
suffisante, elle le sera en tout cas très
prochainement, grâce à l'active sur-
veillance des flottes alliées. Nous pou-
vons et devons donc prendre position
pour assurer à nos colonies, le dévelop-
pement économique auquel leur don-
ne droit leur coopération si dévouée à
la défense du territoire de la Mère-Pa-
trie.
Mais le temps presse. Il importe que
le gouvernement prenne d'urgence les
mesures indispensables. Je suis de
l'avis de mon excellent collègue et ami
Henri Michel, qui mène, dans les An-
nales Coloniales, une bonne et utile
campagne.
Gabriel COMBROUZE
Député de la Gironde.
L'AUTRE LUTTE
o-o-oo-o-o
« Faire mieux et à prix égal pour
dominer nos concurrents. » Tel est le
but que nous permettront d'atteindre
les enseignements de la Foire de Lyon
qui a été inaugurée, le 1er mars, sous
le haut patronage du Président de la
République.
Due à l'initiative du distingué séna-
teur Herriot, cette manifestation éco-
nomique a eu pour effet de mettre en
rapports directs les fabricants et in-
dustriels des pays alliés ou neutres et
les acheteurs de gros du monde entier
à l'exclusion des ennemis.
Les tissus et les soieries de Lyon doi-
vent arriver au premier rang de nos
exportations aux colonies. Puisque les.
tarifs douaniers les protègent déjà,
c'est seulement à nos fabricants qu'il
importe de s'organiser pour satisfaire
nos commerçants. Dimensions, quali-
té, marques sont autant de points sur
lesquels il faut attirer l'attention.
L'Allemagne, qui avait su gagner
une place prépondérante sur nombre
do nos marchés coloniaux par l'acti-
vité et la souplesse de ses agents, per-
dra, certainement, en maints endroits,
cette position privilégiée. Il importe
avant toute chose que ce soient les pro-
duits français que se substituent aux
articles germaniques, car ce n'est pas
pour enlever notre marché colonial
aux Allemands et'le livrer à d'autres
producteurs étrangers que les meil-
leurs de nos fils se font tuer aujour-
d'hui.
La question de la revision du tarif
douanier entre les puissances alliées
est à l'ordre du jour. Le mot de vaste
confédération économique est lancé,
l'idée se fait jour, il importe que la
France, qui a tiré les marrons du feu
des batailles au prix des plus lourds
sacrifices et grâce aux plus glorieux
exploits, Lire les plus gros profits aussi
bien des colonies que de la Métropole.
Il est indispensable que les négocia-
teurs d'un accord aussi considérable,
aussi vital pour l'essor et la vie de
la nation, soient au courant des diffi-
cultés du problème économique colo-
nial.
L'Allemagne a un stock considéra-
ble qu'elle jettera sur les marchés
mondiaux au lendemain de la paix au
plus vil prix. L'Angleterre, les Etats-
Unis sont également approvisionnés.
Et nous ?
Les Chambres de Commerce des
pays alliés, qui nous manifestent tant
de sympathie, seront certes les pre-
mières à demander à leurs gouverne-
ments respectifs que la France béné-
ficie des tarifs de la nation la plus fa-
vorisée.
La conférence parlementaire inter-
nationale du commerce qui s'ouvrira
le 27 mars, au palais du Luxembourg,
devra tout d'abord arrêter les mesu-
res législatives destinées à régler les
relations commerciales entre les belli-
gérants.
L'unité de direction, nécessaire dans
la conduite des opérations militaires,
ne l'est pas moins dans notre défense
économique par la voie législative, et à
l'influence prépondérante de l'Allema-
gne sur ses alliés, nous devons répon-
dre par une entente, un concours de
bonnes volontés mutuelles dans un seul
but : la prépondérance de la France,
et, à ce point de vue, l'organisation
méthodique et l'expansion économique
allemande est à retenir et à imiter en
l'adaptant au génie de notre race.
En Allemagne, un organisme post-
scolaire d'un caractère presque exclu-
sivement professionnel, sous l'impul-
sion des chambres de métiers prépare
75 de l'adolescence ouvrière à vivre
de l'usine et du comptoir.
Mais en France, si on s'en réfère
aux plus récentes statistiques, au sor-
tir de l'école primaire, l'adolescence
urbaine et rurale, dans la proportion
de ii/12, entre dans la vie sans prépa-
ration, au petit bonheur.
Les leçons de la guerre ont élargi le
problème, tant d'existences fauchées
nous font, certes, un devoir de prépa-
rer l'adolescence à l.a vie, à une plus
intense productivité, a sécurité, le (re-
lèvement, l'avenir, tout l'avenir de la
nation sont à ce prix.
Et dans cet enseignement post-sco-
laire, la vulgarisation des questions
coloniales ne devra pas tenir la moin-
dre place. Ne sont bien au courant des
choses coloniales que les coloniaux
eux-mêmes. Il faut donc profiter de
leurs séjours en France pour organiser
des conférences dans tous nos établis-
sements d'enseignement. Ce système
serait de beaucoup préférable à celui
en usage tant à l'Office colonial qu'à
l'Office national du commerce exté-
rieur où se tiennent, quelques heures
par semaine, de rares colons ou explo-
rateurs bénévoles.
Par une légère rétribution qui com-
penserait la différence entre leur solde
d'Europe et leur solde coloniale, bien
des administrateurs coloniaux accepte-
raient ce rôle si utile de conférencier.
Pour cette lutte économique, nous
ne devons négliger aucune ressource,
ni reculer devant aucun sacrifice. À
ceux qui. ne peuvent lutter les armes
à la main, à entreprendre courageuse-
ment, avec âpreté et ténacité, cette
guerre économique qui sera plus lon-
gue, plus opiniâtre, que la lutte par
les armes, mais où, si nous n'y pre-
nons garde, la France court les plus
grands risques, car elle y sera infini-
ment moins préparée au lendemain
des hostilités qu'elle n'était préparée
à la guerre à la veille de la mobilisa-
tion.
Albert PEYRONNET.
Sénateur de l'Allier.
Les alliés, la Suisse et nos Colonies
o-o-o-0-0-0 -
Nous lisons dans le Journal de Genè-
ve, les deux avis suivants :
On demande, pour Dahomey, Côte
d'Ivoire, jeunes Suisses français, céliba-
taires, sérieux, capables, possédant réfé-
rences, connaissances commerciales.
Adresser offres sous Z650X, à la S. A.
Suisse de Publicité, Coiraterie, 15, Genè-
ve. 2299
Il est certain que la Suisse française
pourra fournir un intéressant appoint hu-
main dans la remise en valeur de notre
empire africain. Le même jour, nos nou-
veaux alliés, les Portugais adressaient à
l'Helvétie un appel semblable :
Directeur suisse d'une Compagnie por-
tugaise, agricole et commerciale, dans la
colonie de Mozambique, cherche jeune
comptable suisse romand connaissant très
bien l'anglais. Place d'avenir pour jeune
homme sérieux. On demande de bonnes
références. Pour renseignements, s'adres-
ser sous chiffre F1398Y à la S. A. suisse
de publicité Haasenstein et Vogler, Ber-
ne. 2267.
Après la guerre, partout où les chefs de
grandes entreprises. ne trouveront pas
parmi nos compatriotes, décimés par une
lutte gigantesque, les hommes dont ils
auront besoin, c'est assez facilement pen-
sons-nous, que l'on trouvera parmi les
800.000 Suisses français, repartis dans les
six cantons de Vaud, de Genève, de Neuf-
châtel, tous trois entièrement romands,
de Fribourg et du Valais, par moitié ro.
mands et de Berne, pour un sixième ro-
mand, les collaborateurs sérieux et éner-
giques dont nous aurons certainement
besoin.
:
CONFERENCE
Sous les auspices de la Société de
Géographie Commerciale de Paris, M.
E. du Vivier de Streel fera, le. 21 mars,
à huit heures et demie du soir, 184,
boulevard Saint-Germain, une confé-
rence sur « Le rôle des Colonies après
la guerre ».
Cette intéressante réunion sera pré-
sidée par M. l'amiral Le Léon.
Le général Galliéni, démissionnaire,
a été remplacé comme ministre de la
Guerre par le général Roques, ancien
directeur du Service aéronautique.
v
r
Pour le Commerce français en Tunisie
0-0-0-0-0-0
Galerie d'Orléans, au Palais-Royal,
commerçants et industriels sont invités
à visiter, dans trois modestes salles de
l'Office diu Gouvernement Tunisien,
un musée commercial des plus intéres-
sants. Qu'iils n'hésitent pas à prendre
quelques heures sur leurs occupations
ou .le,u.rs loisirs ; ils ne regretteront pas
leur temps. 'Les objets exposés ainsi
que ies courtoises explications du per-
sonnel de l'Office les édifieront vite
sur l'extension qu'avait prise, avant la
guerre, le commerce austro-allemand
en Tunisie.
Sur l'inibi,ative de son président, M.
Pellet, la Chambre de Commerce de
Tunis a réuni plusieurs milliers de
spécimens de marchandises, des cata-
lugues, des albums, des prix-courants.
Elle en a dressé un répertoire conte-
nant., avec l'adresse des maisons im-
portatrices, les prix et conditions de
paiement, le mode d'expédition et de
livraison, etc.
Inspirée uniquement par son patrio-
tisme et par le désir de favoriser'le dé-
vcloppemen t de no-tre commerce d'ex-
portation, elle les soumet à nos produc-
teurs pour les inviter à tenter de pren-
dre la place de nois ennemis évincés
par la guerre.
Personne en France n'ignorait cette
main-mise de l'Allemagne sur tous les
marchés du monde ; mais par insou-
ciance, par manque d'initiative et de
décision, nous laissions ses produits
s'implanter partout au détriment des
nôtres. La crise que nous traversons
aura du moins l'avantage de nous
avoir ouvert les yeux. Nous commen-
çons à comprendre que c'en est fait de
nous si nous ne réagissons pas sur le
terrain économique comme nous avons
réagi Isu:r les champs de bataille.
De tous les côtés, la résistance s'or-
ganise ; mais pour arriver à la victoire,
.il nous fia-udra mettre en action les
qualités nouvelles qu'ont .acquises nos
troupes : la persévérance et la ténacité.
Laissons de côté les moy ens déloyaux
qui, s'ils répugnent à notre droiture
nationale, ne sont pas pour émouvoir
la duplicité teutonne et étudions, pour
nous les approprier, si possible, les
procédés du commerçant allemand
marchant à la conquête commerciale
d'un pays, comme les soldats du Kaiser
se lançaient à la conquête de l'Europe.
Il étudie d'abord méthodiquement le
terrain. Par de nombreux voyageurs et
représentants, et avec le concours de
ses nationaux établis dans le pays, il
organise un véritable espionnage com-
mercial, puis il cherche à se rendre
compte des besoins de Ja dientèle, de
ses usages, die ses goûts. Il ne se con-
tente pas d'offrir son produit, il est
prêt à y apporter les modifications les
plus diverses pour satisfaire au goût
de chacun. Un premier échec ne le re-
bute point. Il revient à la charge, pré-
sente de nouveaux échantillons, des
catalogues bien étahlis, consent sur les
prix marqués des rabais considérables.
Sans doute, il n'y perd pas, mais ces
concessions flattent le client qui croit
avoir conclu la bonne affaire.
Les prix, d'ailleurs, sont souvent
avantageux par suite de l'organisation
industrielle allemande, de l'emploi des
machines, de la fabrication en série,
etc. On sait combien la mauvaise orga-
nisation de notre crédit est préjudi-
ciable au commerce français.
Désireux d augmenter sa f abrication,
un petit industriel qui a engagé une
cinquantaine de mille francs dans son
usine, demandait, avant la guerre, à
- celui de nos .grands établissements fi-
nanciers qui escompte son papier de-
puis longtemps, à - quelles conditions
on 'pourrait lui consentir un crédit de
dix mille francs environ. « Déposez
dans nos coffres-forts, lui fut-il répon-
du, une somme équivalente en valeurs
mobilières. » « .Si j'avais ces va-
leurs, répliqua-tril amèrement, je les
vendrais et n'aurais besoin d'aucun
concours. » L'industriel allemand qui
a fait ses preuves, au contraire, est
toujours certain de trouver à la ban-
que voisine, dans des conditions accep-
tables, l'argent dont il 'a besoin. Qui en
profite ? (Sa clientèle à laquelle il ac-
corde des délaie de paiement de 30 ou
60 jours avec 5 d'escompte, ou de 5,
6, parfois 10 mois contre traite accep-
tée après vérification des marchandi-
ses reçues.
L'importatelur allemand n'ignore pas
les ennuiis que causent à la petite clien-
tèle les démêlés avec la douane ou. avec
les compagnies de transport au sujet
des avaries ou des retards de livrai-
sons. Grâce à un contentieux bien or-
ganisé, à peu de lirais, il La décharge
de ce souici en lui livrant ses marchan-
dises à domicile.
Ces quelques réflexions que suggère
une visite hâtive à l'Office Tunisien
n'ont par elles-mêmes aucune vertu ac-
tive et ne modifieront pas l'état pré-
caire de notre commerce d'exportation.
Puissent-elles contribuer à secouer no-
tre inertie et augmenter le nombre de
c.eux qui entrent en lutte pour la dé-
flense des intérêts économiques de la
France.
On ne saurait trop remercier la
Chambre de Commerce idle Tunis de
nous avoir donné cette admirable le-
çon de choses, et on songe immédiate-
ment à son complément nécessaire.
Puisque les commerçants français sont
certains de rencontrer en Tunisie tant
de bonnes volontés agissantes, pour-
quoii n'y organisetraient-ils pas, dans de
modestes proportions, une exposition
de leurs produits, analogue. à cette foi-
re à Laquelle la ville de Lyon les con-
vie ?
Ce serait le premier pas dans cette
voie où leur intérêt comme celui du
pays tout entier les pousse à s'engager
immédiatement dans .Les limites où les
événements le permettent.
Il restera bien ides obstacles à vain-
cre pour replacer la France au rang
que lui assigne -parmi les nations civi-
lisées son 'admirable conduite dans la
guerre actuelle : amener l'opinion pu-
blique à se désintéresser des discus-
sions intestines pour s'occuper des
questions vitales, décider les Pouvoirs
publics à nous 'donner une législation
commerciale plus Libérale, organiser
un système bancaire en harmonie avec
les besoins actuels, et par dessus tout,
rompre avec la routine .administl'!arofVe.
Précisément, à propos de cette mo-
deste exposition, notre Administration
des douanes a tenu à nous donner un
nouvel exemple de son étroitesse d'es-
prit dans l'application des lois et rè-
glements.
La douane de Marseille 'retint au
passage les lcolis expédiés de Tunis ;
elle en égara même quelques-uns. Elle
refusait de laisser pénétrer en France
des objets adressés par la Chambre
française 'de commerce de Tunis à l'Of-
fice 'du Gouvernement Tunisien à Pa-
ris tout simpl-ement en vertu de la dIé-
cision qui défend d'importer en Fran-
ce les produits d'origine et de prove-
nance allemandes. Il ne fallut rien
moins que l'intervention du ministre
des Affaires étrangères pour lever cet-
te interdiction stupide !
E. LEBEAU
CONGO FRANÇAIS & CONGO BELGE
o-o-o
Le dernier courriér de l'Afrique
Equatoriale française nous a apporté
les protestations de nombreux com-
merçants du Congo. Ils nous signalent
que la Banque d'Etat du Congo belge
n'accepte plus les billets de banque
français qu'avec une dépréciation de
10
Quant à la livre anglaise, cette mê-
me Banque l'achète, à Kinchassa, à
25.45 et la revend aux environs de
28 francs.
Cette situation menace de présenter
bientôt une particulière gravité. En ef-
fet, le Congo belge n'achetant rien au
Congo français n'y effectue aucun paie-
ment, tandis que nous sommes tribu-
taires du Congo belge pour le prix de
tous les transports effectués par le che-
min de fer de Matadi.
Nous comptons que M. Doumergue
va immédiatement saisir de ces faits
M. Renkin, ministre des Colonies de
Belgique, pour que des mesures pro-
pres à rassurer les intérêts français au
Congo soient prises sans délaie --
L'Enseignement en A. 0. F.
o-o-o
Nous avons reçu, de M. Georges Har-
dy, directeur de l'enseignement de l'A. 0.
F., la lettre suivante, en réponse à un
récent article de notre collaborateur Mo-
no[.
Dakar, le 16 féviier 1916.
Monsieur le Directeur,
Il ne m'est jamais arrivé de solliciter le
moindre article en faveur du service dont
on m'a confié la direction il y a bientôt
quatre ans. J'aime trop sincèremeni mon
métier pour y chercher des satisfactions
de vanité, Mais ie crois de mon devoir de
signaler les erreurs qui peuvent se dlis
ser, à l'occasion, dans les études relatives
à l'Enseignement de l'A. 0. F., afin d'évi-
ter la formation de légendes qui risque-
raient de nuire à notre œuvre.
Or, un article de M. Monof, paru le 15
janvier 1916, dans les Annales Coloniales,
tend à faire croire que nous avons négli-
gé ici la, question des manuels scolaires
et que nous nous sommes contentés de
bâtir des programmes, sans chercher à
en assurer l'application. Je suis d'autant
plus surpris de cette affirmation que cet-
te question nous a.tout particulièrement
préoccupés et qu'il ne se passe guère de
trimestre sans que nous dotions d'un ou-
vrage scolaire, exactement adapté aux
programmes de 1914, l'Enseignement de
l'A. 0. F. ; tous ces ouvrages ont été com-
muniqués aux Annales Coloniales, qui en
a donné maint compte rendu élogieux.
Nous avons successivement publié :
1° Une Géographie de l'A. O. F. qu'une
revue sérieuse et compétente, les Anna-
les de Géographie, a jugée très « méthodi-
que » et que nous avons, de notre mieux,
mise en accord avec les travaux récents
et les progrès de la géographie scolaire ;
2° Une Histoire de l'A. O. F., par An-
dré Leguillette, professeur à l'Ecole nor-
male de Gorée ;
3° Une Anthologie géographique de l'A.
0. F., choix de textes destiné aux lectur
l'es, aux dictées, aux récitations, etc.
4° Un Manuel de composition françai-
se à l'usage des écoles indigènes, par M.
Toulze, directeur d'Ecole à Tivaouane ;
5° Un Manuel de dessin à l'usage aes
écoles indigènes ;
Et nous avons sous presse un Précis
de pédagogie destiné aux instituteurs in-
digènes et adapté aux leçons de langage.
Je ne parle ici que des projets réalisés.
Tous ces ouvrages sont parus dans la
collection du Bulletin de l'Enseignement
de VA. 0. F., qui paraît depuis 1913 et
qui publie tous les mois des études de dé-
tail sur l'A. 0. F., des recueils de folklore
qui sont d'une grande utilité dans les
classes, etc.
D'autre part, M. Monod, inspecteur
des Ecoles du Haut-Sénégal-Niger, a pu-
blié, chez Delagrave, deux Livrets de
Lecture de l'écolier africain, qui sont ex-
cellents et dont le Gouvernement local a
fait les l'rais, et le Gouvernement général
a traité avec la maison Armand Colin pour
l'édition d'un Syllabaire de l'écolier atri-
cain, d'un livre des connaissances usuel-
les, d'un Livre du Maître africain et d'un
Livre de lecture courante (Moussa et Gi-
gla, ou le Tour de l'Afrique par deux
enfants), qui parattront dans le cours de
cette année ; le Syllabaire, tiré à 10.000
exemplaires, est imprimé et sera mis
avant un mois en circulation.
Il est également inexact de dire que nos
écoles n'ont pas de cartes murales de t'A.
0. F. M. le Gouverneur général Ponty en
a fait dresser une au 2000.000° par. le Ser-
vice géographique local, et toutes les éco-
les peuvent se la procurer.
Qu'il reste beaucoup, à faire, nul ne le
sait mieux que moi et ne l'avoue plus vo-
lontiers, mais qu'on ne fasse rien, qu'on
n'apporte pas à la besogne un effort sou-
tenu, qu'on se grise de l'éloquence des.
programmes, je jure que c'est faux, et il
n'est pas un Africain sincère qui, avant vu
de près notre travail en ces dernières an-
nées, ose le soutenir.
Il m'est, enfin, très pénible de lire dans
le même article, que notre personnel en-
seignant est inférieur à sa tâche. Qu'il
s'y trouve quelques indésirables, on ne
peut le nier ; mai il y en a partout, et ie
prouverai, quand on voudra, que nous ne
négligeons rien pour en purger notre en-
seignement. Mais, dans l'ensemble, les
instituteurs de l'A. O. F. sont avrdessus
de la moyenne ; ils n'ont pas été déportés
en A. O. F. ; ils s'acquittent le mieuas
l possible d'une tdche difficile ; en toute
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