Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-03-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 mars 1916 04 mars 1916
Description : 1916/03/04 (A17,N10). 1916/03/04 (A17,N10).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64501212
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
DIX.IIM'lEMB ANNEE. - M* 16. FRANCE ET COLONlèl: LE NUMERO, 18 CENTIMES SÁMEDI 4 MARS 1916.
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, JOURNAL SEMÏ-OUOTIDIEN ,
LES ANNALES COLONIALES sont le seul Journal Colonial )
ne publiant que des articles inédits.
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FERDINAND FAIT NOTRE JEU
O-O-O-"0"0"0
Ferdinand de Bulgarie fait aujour-
d'hui notre jeu. Est-ce délibérément ?
On serait tenté de le croire.
Rappelons les données : les Austro-
Allemands et les Bulgares se sont ar-
rêtés devant la frontière grecque à un
moment et dans des circonstances où
ils pouvaient sans folie espérer un suc-
cès sur nos troupes récemment débar-
quées à Salonique. Jusque-là, les Aus-
tro-Allemands et les Bulgares avaient
agi de concert; ils n'avaient qu'un seul
et même ennemi : l'armée serbe. Dé-
sormais ils allaient- avoir affaire à d'au-
tres adversaires, qui n'étaient pas nou-
veaux pour l'Allemagne et l'Autriche-
Hongrie, mais qui l'étaient pour la Bul-
garie. Il s'agissait do pousser l'offen-
sive sur territoire hellénique. On a tou-
tes raisons de supposer que les Impé-
riaux n'auraient pas été arrêtés par un
scrupule; ils se réservaient de restituer
à la Grèce les territoires occupés indû-
ment, selon eux, par les alliés, lorsque
ceux-ci auraient été vaincus. Quant aux
Bulgares, ce n'était pas davantage un
scrupule qui les arrêtait, bien au con-
traire. L'histoire de ces. dernières an-
nées toute entière indique qu'ils au-
raient vaincu les Grecs avec autant de
plaisir au moins que les Serbes. Et ils
n'ont pas marché. Qu'est-ce qui les fai-
sait hésiter ?
Rien, jusqu'ici, n'est venu nous mon-
trer que nous étions dans l'erreur
quand nous pensions que Ferdinand de
Bulgarie avait conçu le plan hardi de
conquérir la Macédoine serbe avec l'ap-
pui des impériaux, et ensuite la Macé-
doine grecque avec l'appui :de:s Alliés.
Il pouvait supposer que ceux-ci au-
raient été assez mécontents de la Grè-
ce pour l'abandonner à son sort, et il
- estimait non sans raison les Al-
liés assez embarrassés des conséquen-
ces de leurs fautes en Orient pour ache-
ter au prix de Salonique une volte-fa-
ce de la Bulgarie qui sauvait tout.
L'Angleterre allait bien jusqu'à offrir
Chypre afin d'avoir un allié dans les
Balkans ; elle aurait avec encore plus
de satisfaction laissé prendre Saloni-
que. Du moins, Ferdinand pouvait le
penser, et nous n'oserions affirmer
qu'il avait tort.
- Ce qui a tout bouleversé, c'est l'occu-
pation de Salonique par les troupes al-
liées. Nous ne pouvions plus céder Sa-
lonique à la Bulgarie pour deux rai-
sons : d'abord parce que nous y étions
nous-mêmes, ensuite parce que la Grè-
ce nous' y avait laissés entrer d'assez
mauvaise grâce, mais enfin 'le fait était
là. Ferdinand avait perdu la première
partie, et l'on sait assez quelles fureurs
excita dans les milieux gouvernemen-
taux de Sofia l'occupation de Saloni-
que, qui dérangeait tous les plans.
Mais notre Cobourg 'est tenace autant
que tortueux; il ne renonça pas à son
dessein; d'ailleurs, comment aurait-il
pu y renoncer ? Ne le croyez pas assez
niais pour ignorer qu'un compagnon-
nag'o avec l'Allemagne jusqu'à la fin
dos hostilités lui serait fatal, que les
Impériaux fussent vainqueurs ou vain-
cus. Il sait fort bien que les Allemands
ont voulu se servir de lui, de même que
lui a voulu se servir des Allemands. Il
n'y a pas alliance véritable entre com-
pères qui cherchent à se -rouler l'un
l'autre; il y a lutte de fourberies, en
attendant mieux.
Tout d'abord, il fallait afficher un
enthousiasme débordant pour la cause
germano-hongroise, afin d'endormir
les défiances. Tout le monde a pu voir
qu'il n'y manqua pas; il alla jusqu'à
la capucinade; il simula une dévotion
catholique éperdue. Comment douter
d'un homme qui communie avec une
telle ioncttio-n et qui tient sur le Saint-
Père des propos aussi édifiants ? Mais
en même temps, le ministre Radosla-
voïf disait à qui voulait l'entendre que
la Bulgarie ne se connaissait qu'un en-
nemi : la Serbie, qu'elle ne s'estimait
en guerre avec aucune autre nation.
Puis sont venus les pourparlers dont
le sens général était nécessairement
celui-oi : nous voulons bien marcher
avec vous sur Salonique, mais daignez
considérer qu'en le faisant nous nous
dévouons définitivement à votre- cause
en coupant les ponts entre nous et la
Grèce secourue par une formidable
coalition. Pour courir de pareilles
chances, il faut espérer une récompen-
se proportionnée aux risques. Donnez-
nous Salonique, sinon ne comptez pas
sur nous.
Cette attitude met l'Allemagne dans
le plus grand embarras et Ferdinand
espère bien se prévaloir un jour près
des Alliés de ce service qu'il leur a
rendu, en leur proposant de leur en
rendre d'autres. L'Allemagne ne sait
que faire. Se passer des Bulgares ?
C'était difficile quand Salonique était
à peine défendue;, c'est désormais im-
possible quand Salonique est le camp
retranché qu'en a fait Sarrail. C'était
difficile quand la question de la colla-
boration bulgare et de son prix n'a-
vait pas encore été agitée; c'est désor-
mais encore plus scabreux d'entrepren-
dre le siège de Salonique alors que la
Bulgarie, évincée, se tiendrait à l'é-
cart, niécontente eL presque menaçan-
te. On ne peut pas se passer des Bul-
gares.
Faut-il leur accorder Salonique ?
Mais on l'a promise déjà à une puis-
sance au moins : à la Grèce, en lui ga-
rantissant l'intégrité de son territoire,
peut-être en outre à l'Autriche, qui ne
chercha jamais à dissimuler sa convoi-
tise. En contentant les Bulgares, on
mécouLen-te certainement la Grèce, et
vraisemblablement -- les --- Autrichiens ;
ImIl-il, pour satisfaire un personnage
qui ne se pique pas de fidélité à ses
amitiés et à ses alliances, pour satis-
faire un peuple où fomente toujours
un vieux levain russophile, se mettre
sur les bras 500.000 .Grecs, qui ne se
croiraient plus, le roi en tête, tenus à
lien envers un kaiser assez félon pour
livrer la Grèce aux Barbares ? Faut-il
risquer de mécontenter dangereuse-
ment l'allié autrichien ? Impossible; et
les boches s'immobilisent devant Sa-
lonique, perdant chaque jour et ils
le savent un peu de leur prestige en
Orient. Et Ferdinand cligne de l'œil du
côté des alliés, disant in petto :
« Voyez ce que je peux faire rien qu'en
ne bougeant pas. Que serait-ce si j'é-
tais avec vous. ? » Il faut bien conve-
nir que Ferdinand peut être. tout ce
qu'il est; le pays où il règne a, de par
sa situation, une importance incompa-
rable. Il est à la croisée des routes
Berlin-Bagdad et Salonique-Bucare-st-
Pétersbourg. Si Ferdinand dit, à la fa-
çon d'Henri VIII : « Qui je laisse pas-
ser chez moi est maître », il exagère
en ce qui nous concerne, car nous pou-
vons nous passer de lui, à la rigueur,
et la prise d'Erzeroum a dû, sous ce
rapport, lui faire froid dans le dos, ;
mais il est dans le vrai en ce qui con-
cerne les Allemands. Son concours
peut nous être utile; son concours est
indispensable à l'Allemagne. Il le met
aux enchères, mais avec l'intention
bien arrêtée, croyez-le bien, de ne :l'ac-
corder qu'aux alliés.
Car vous n'allez pas croire, peut-
être que Ferdinand est sincère quand
il demande aux Allemands de lui don-
ner Salonique. Il ne désire pas du tout
être exaucé, et ne le demande même
que parce qu'il 'est sûr de ne pas l'être.
Examinez, on effet, la situation : Si
les Austrn-Allemands-Bulgares mar-
chent sur Salonique, ils auront affai-
re à l'armée Sarrail, plus à l'armée
grecque, plus très vraisemblable-
ment à l'armée roumaine qui les
prendrait à revers. Et avec quoi affron-
ter cet ensemble imposant ? Avec urne
armée allemande qui s'est assurée im-
plicitement impuissante à agir seule;
avec une armée bulgare sur laquelle
Ferdinand doit avoir moins d'illusions
que personne. Allons donc ? Est-ce
avec de tels moyens qu'on affronte de
tels risques ?
La vérité .est oelle-ci: Ferdinand n'es-
père plus augmenter ses conquêtes; il
souhaite seulement consolider celles
qu'il a faites. Il ne compte plus avoir
Salonique; il espère seulement que les
Alliés voudront bien estimer, d'après
la valeur de son inaction, qu'elle se-
rait la valeur de son action. S'il pou-
vait dévoiler aux alliés le fond de sa pen-
sée, s'il espérait quelque accueil, que
dirait-il ? « Laissez-moi ce que j'ai
pris aux Serbes, mais conditionnel-
lement; si, en vous ouvrant mon terri-
toire j'établis un pont entre Salonique
et la Roumanie, si je contiens les
Turcs, les réduisant au désespoir et
les amenant à faire la paix; si., n un
mot, par tous les moyens en mon pou-
voir, je contribue à mettre la Serbie à
même de former une Yougoslavie puis-
sante, la Macédoine du Sud me sera
laissée, avec garantie de l'Europe; si-
non. mais il n'y a pas à envisager
d'alternative : le succès est certain.
J'ai à obtenir de vous mon pardon
pour avoir attaqué votre alliée la Ser-
bie. En échange, je précipite la fin de
la guerre, et je sauve la vie à deux
millions des vôtres. Traitons-nous ? »
Lucien CORNET
Sénateur de l'Yonne.
*4»
LES OPERATIONS
DANS LE SUD CAMEROUN
o-o-o
Le dernier courrier de l'Afrique Equato-
riale française nous a apporté d'intéres-
sants renseignements sur les opérations
de la colonne du Sud Cameroun, placée
sous les ordres du codoncl Le Meilleur.
Par via me au N'Tem après les brillants
succès que nous avons relatés, la colonne
des troupes du Gabon a préparé le pas-
sage du N'Tem, fleuve large .de 500 mè-
tres, -dont les pluies récentes avaient ren-
du le courant très violent.
Les gués étaient tenus, sur la rive droi-
te, par de nombreux petits postes alle-
mands. Le colonel Le Meilleur résoLut de
les attaquer en force.
Après avoir organisé sur place les
moyens de passage (pirogues, radeaux),
le 20 décembre, il fit traverser ses troupes.
Durant le passage, et au débarquement
sur la rive droite du fleuve, elles eurent
à subir un violent combat. Nos troupes
forcèrent peu à peu l'ennemi à abandon-
ner la rive du fleuve, et dans une brillante
poussée, enlevèrent la position fortifiée de
N'Zamaleine. Continuant leur marche sur
Annibam, nos troupes occupèrent, le 28 dé-
cembre, les villages d'Adang et Njong,
que l'ennemi avait fortifié, et défendit
éneraicruement.
Le 28, après plusieurs heures de com-
bat, nos troupes .se rendirent maîtresses
d'Avagambié, position fortifiée où l'enne-
mi établi n'avait pas moins de 300 tran-
chées individuelles.
Le 30 décembre, 'après un très violent
combat, nos compagnies occupèrent la po-
sition de N'Tem et emportèrent celle de
Myen, où l'ennemi n'eut pas le temps de
se disposer dans les retranchements qu'il
avait établis.
Impitoyablement poursuivi, l'ennemi ne
put défendre le poste militaire fortifié de
Makamam et évacua le plateau d'Ambam,
après; avoir tout incendié.
Pendant que nos troupes poursuivent
leur marche victorieuse, pour établir leur
jonction) avec les troupes des généraux
Aymerich et Dobell, venus par Ebolowaja
colonie s'efforce de sortie de la .crise par-
tielle, dans laquelle l'avait plongée la ces-
sation de l'exploitation des bois.
Une grande activité se manifeste dans
toute la. colonie, en vue de l'organisation
de la production de traverses de chemins
de fer pour la défense nationale. Le Ga-
bon, plus que toute autre colonie, est ap-
pelé, par la richesse de ses forêts en bois
durs, et la variété des essences qu'il pos-
sède, à participer activement à cette
fourniture d'intérêt national.
Tous, 'commerçants, colons et établis-
sements industriels, s'occupent activement
à organiser cette nouvelle production, soit
directement, soit par achat à l'indigène.
Des chantiers de production indigène sont
même organisés et, sous l'active impul-
sion administative, ils n'est pas douteux
que notre belle colonie équatoriale soit à
même de participer, une fois de plus, par
ce moyen, à l'œuvre de la défense natio-
nale.
Elle a d'ailleurs, tout récemment encore,
commencé le recrutement d'un nouveau
contingent de tirailleurs. Nombreux sont
les indigènes qui ont répondu à.-l'appel
qui leur a été lancé, et qui sont venus s'of-
frir pour prendre leur part à la défense de
la patrie. A Libreville, notamment, un
nombre important de jeunes Gabonnais
n'ont pas hésité à quitter les belles situa-
tions qu'ils occupaient, soit dans l'admi-
nistration, soit dans le. ^commerce, pour
s'engager -;pouir défendre la France.
CONCOURS INDOCHINOIS
-0-0-0-
Le gouvernement a décidé de limiter
Veffort qu'il veut demander à VIndochine
aux concours suivants :
14.000 tirailleurs, et c'est beaucoup.
30.000 coolies, et c'est trop.
100.000 tonnes de riz, et c'est très pos-
sible.
Une grosse quantité d'alcool, et c'est en-
core faisable.
On s-ait, d'ailleurs, que Vembarquement
et l'envoi en France des volontaires anna-
mites n'a pas été sans causer de graves
mécomptes.
On a trouvé tant bien que mal les vo-
lontaires, travailleurs ou soldats, dont on
avait besoin; ils ont été examinés pa-r" la
commission médicale, et ceux qui ont été
reconnus sains ont été enrôlés, ont touché
leur prime d'engagement, mais n'ont pas
été embarqués immédiatement. Au débar-
quement à Marseille, on s'est aperçu que
beaucoup de costauds étaient devenus ma-
lingres. La ration en est simple. Dans les
quelques jours qui ont suivi l'embauchage,
beaucoup de ceux qui ont louché la prime
en ont donné la moitié à des Tcloqnés, qui
se sont substitués à eux au moment du dé-
part. Et c'est ainsi qu'un certain nombre
de travailleurs faunes ne disons pas la
proportion, soyons discrets sont venus
en France faire un voyage d'agrément et
seront prochainement rembarqués pour
i Indochine.
Donnons à la décharge de l'administra-
tion cette excuse, qu'il est à peu près im-
possible de se débrouiller dans l'état civil
de nos protégés. La conséquence de ces
fraudes c'est que désormais on a décidé
de [aire 'passer une contre-visite a bord
au moment du départ.
Ajoutons que, à de rares exceptions
près, malgré la prime, VAnnamite est loin
d'être enthousiaste de partir en Occident.
Non qu'il manque de courage militaire. Il
a fait ses preuves, il est toujours prêt à
les renouveler, mais pour des raisons re-
ligieuses et ataviques, il appréhende de
mourir sur une autre terre que celle de
Nam Ky.
A CAM-RANH
o-o-o
C'est à Camranh, dont les lecteurs des
Annales Coloniales savent la merveilleuse
situation, que sont embarqués pour Mada-
gascar et la cote des Somalis les troupes
annamites.
Dans les milieux coloniaux, on a regret-
té que le moment fixé pour l'embarque-
ment ait coïncidé avec le mois du Têt, qui
correspond au Ramadan des Arabes et est
la période des grandes fêtes religieuses
bouclhiques. 1
.III.
CHEZ LES ADMINISTRATEURS
L'Association des administrateurs des
colonies a examiné, dans sa dernière séan-
ce, quelques cas intéressants. Elle s'est
prononcée en faveur de l'affectation des
administrateurs à quelque colonie que ce
soit, sans que cette affectation soit subor-
donnée à l'acceptation du chef de cette co-
lonie. Il est évident que le ministre a le
droit d'envoyer dans telle ou telle colonie
un fonctionnaire qui lui convient, mais
il importe, à notre avis, que le gouverneur
qui a la responsabilité de l'ordre dans le
pays qu'il administre, puisse se reposer
entièrement sur tous ses collaborateurs.
Aussi y aurait-il lieu, je orois, d'adopter
entre le système actuellement en vigueur
et celui qui est préconisé par l'association
des administrateurs un moyen terme.
Il suffirait, à notre avis, que le chef de
la colonie soit invité à motiver les raisons
majeures qui lui font refuser le concours
d'un fonctionnaire que voudrait M impo-
ser le département.
Par ailleurs, ajppelée à se prononcer sur
la nomination aux fonctions de secrétaire
général de la Côte d'Ivoire de M. Lapalud,
l'assemblée générale des administrateurs,
estimant cette nomination irrégulière, at-
tendu que M. Lapalud ne réunissait pas
à la date du 11 novembre 1915, les condi-
tions exigées par le décret du 2 juillet 1913,
portant suppression du corps des secrétai-
res généraux, émet l'avis qu'il y a lieu
de demander au Ministre le retrait du dé-
cret le concernant, car les règlements sont
faits pour être appliqués à tous uniformé-
ment, et il n'y a pas de raisons qui puis-
sent justifierjleur violation en faveur d'un
l fonctionnaire quel qu'il soit.
L'UTILISATION DES EFFECTIFS
INDIGENES
o-o-o
De Conakry, des nouvelles fort
inquiétantes nous arrivent au sujet des
effets du recrutement intensif des in-
digènes dans la Boucle du Niger. De
forbs contingenrs ont été envoyés du
Sénégal pour réprimer une certaine
rébellion. J'avais bien prédit, hélas !
que si l'on dépassait la capacité de la
race noire en tant que recrutement,
on aurait des mécomptes. Si on avait
au moins envoyé de plus forts contin-
gents au Cameroun, nous l'aurions
réduit beaucoup plus tôt et nul ne con-
testera que nos troupes indigènes y
auraient rendu, en plus grand nom-
bre, de très grands services ; tandis
que dans une guerre européenne, leur
intervention a été et sera toujours un
très faible appoint, qui sera toujours
très coûteux et qui privera nos colo-
nies africaines d'une main-d'œuvre
indispensable. MONOF.
MONOF.
UNE « JOURNEE » DE L'ARMEE
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
ET DE L'ARMEE COLONIALE
-Comme nous l'avons précédemment an-
noncé, le gouvernement a décidé de con-
sacrer une « Journée » à manifester la
sympathie et la confiance de la nation
envers l'admirable esprit de dévouement
et d'abnégation de nos troupes d'Afrique
et coloniales. Une réunion préparatoire
s'est tenue jeudi au ministère des affaires
étrangères pour la constitution d'un co-
mité.
Les hautes personnalités qui avaient ré-
pondu avec empressement à l'invitation
du président du conseil ont été reçues en
son nom par M. Gout, ministre plénipo-
tentiaire, qui en quelques mots a rappelé
les motifs qui avaient guidé le gouverne-
ment dans sa décision* de faire une « Jour-
née française »,. et a prié l'assemblée de
constituer un bureau.
M. Stephen Pichon a été désigné comme
président ; MM. Etienne et Thomson ont
été désignés comme vice-présidents ; M.
Peytel a été nommé trésorier et M. Gérard
secrétaire.
0*
M. le général Lyautey, Résident
général au Maroc, s'est embarqué avant-
hier, à Marseille, à destination de Tanger.
L'instruction des recrues
à la Côte d'Ivoire
o-o-o
Il me revient que, sous prétexte
d'une instruction intensive, les tirail-
leurs indigènes du centre d'instruction
de la Côte d'Ivoire sont réellement sur-
menés ainsi que leurs cadres. Cepen- 1
dant, ces recrues, ainsi que celles des
classes 1916 et 1917 en France, doivent
être ménagées. Depuis plusieurs an-
nées, les contingents indigènes présen-
tent en général une constitution plus
faible, ce ne sont plus nos grands et
beaux tirailleurs des campagnes con-
tre Samory. Au recrutement par enga-
gements volontaires s'est substitué le
recrutement presque obligatoire sous
la pression constante de l'Administra-
tion et, comme le faisait remarquer
notre collaborateur Monof, nous n'a-
vons plus affaire qu'à des captifs de
case que les chefs de village envoient
d'office à la Résidence voisine après
leur avoir remis les primes promises
Mais si le tirailleur ainsi immolé dé,
serte, c'est le village entier qui est res
ponsable et doit rembourser à l'autori-
té militaire les sommes versées par
elle.
Les chefs des centres d'instruction
coloniaux doivent donc se conformer
aux prescriptions des cireulaires mi-
nistérielles relatives à la classe 1917 et
ils ne doivent pas oublier que si eux
n'ont pas été au front, les instructeurs
qui leur ont été envoyés de France sont
pour la plupart d'anciens combat-
tants du front évacués comme blessés
ou gravement atteints par les fatigues
de quinze mois de campagne. Il est
évident qu'il aurait ete préférable d'af-
fecter à cette instruction les cadres im-
mobilisés inutilement dans le Terri-
toire militaire du Niger où, à un mo-
ment il y avait 18 capitaines pour 11
i emplois de ce grade. J'espère qu'il
m'aura suffi de signaler cet abus à M.
le ministre de la Guerre pour qu'il
veille à ce que nos jeunes soldats
soient traités avec autant de ménage-
ment dans nos colonies que dans la
Métropole, puisque tous sont Français
et appelés à concourir à la défense de
tous les territoires sur lesquels .flotte
notre pavillon national.
Albert PEYRONNET.
Sénateur de l'Allier.
Au Conseil de Gouvernement
de l'Afrique Equatoriale Française
0-0-0-0-0-0
DISCOURS DE M. MARTIAL MERLIN
En ouvrant la session de janvier du Con- Il
seil de Gouvernement de l'Atrique Equar !
toriale Française, M. Martial Merlin, g ou- ;
verneur général, a prononcé le discours
suivant :
MESSIEURS,
De même que l'an dernier, et pour les
mêmes motifs, le Conseil de Gouvernement
ne peut, cette année encore, se réunir, et
la Commission permanente a été dûment
qualifiée par un nouveau décret, en date
du 25 septembre 1915, pour délibérer des
budgets de J'Afrique Equatoriale Françai-
se.
*
afc ak
La formidable guerre, .déchaînée par les
convoitises de l'Allemagne, dépasse, en
durée, tout ce qu'avaient, naguère, conçu
les meilleurs esprits, tout ce que pouvait
justement prévodr la raison, au début des
hostilités. Alors que les personnalités les
plus autorisées estimaient qu'à l'époque
actuelle, une campagne militaire se termi-
nerait inéluctablement en quelques semai-
nes, en raison même de l'effort en hom-
mes, en argent qu'elle réclamerait dies na-
tions belligérantes, en raison aussi de la
suspension de toute vie économique qu'elle
entraînerait, il apparaît, à la lumière des
faits, que l'Europe toute entière peut être
sous les armes, pendant de longs mois,
pendant même des années, peut-on déjà
commencer à dire, sans que se produise,
d'aucune part, l'épuisement décisif qui
avait été escompté de part et d'autre.
L'esprit humain reste toujours plus court
dans ses conceptions que la vie n'est riche
en ses modalités. Et, maintenant, après
dix-huit mois d'hostilités, avec l'expérien-
ce acquise, il semblerait osé de prétendre
fixer une date au terme de la guerre.
Sa prolongation, si étendue soit-elle,
l n"est toutefois pas, dans; les conditions où
se développe la campagne, pour affaiblir
nos courages ni réduire nos espoirs en la
Victoire finale. La résistance des Alliés
sur le front occidental, de la mer du Nord
à la frontière de Suisse, reste inébranla-
ble. Non seulement nous avons victorieu-
sement repoussé les furieuses offensives
allemandes en Champagne et en Flandre,
mais, depuis de longs mois déjà, nous
avons réduit l'adversaire à la défensive et
nous lui avons imposé notre manœuvre.
Si, pour des motifs 'divers, nous n'avons
pas encore réussi à rompre définitivement
j ses lignes, nous Les avons du moins en-
tamées et refoulées sur plusieurs points,
en Artois, en Champagne, autour de Ver-
dun et de Pont-à-Mousson, dans les val-
lées -de- Munster et de Thaml. Il est rai-
sonnable d'espérer que la prochaine bonne
saison verra se dérouler contre l'ennemi
l'action décisive qui n'a pu être menée -
définitivement à bien l'année dernière., p
Sur le front oriental, les Russes ont dû
reculer sous la pression des armées ger-
maniques et abandonner provisoirement à
l'ennemi la Galicie antérieurement conqui-
se, puis la Pologne .et une partie de la
Courlande. Dans une retraite de grandie
envergure, qui fait autant d'honneur à
,- l'héroïsme des - troupes qu'à l'habileté des
Chefs, et qui fera l'admiration de l'his-i
toire, nos alliés défendant pied à pied leur
sol, combattant chaque jour sans se lais-
ser jamais entamer, se sont progressive-
ment, méthodiquement, retirés sur la li-
gne Riga-Dwinsk au Nord, Barovitchini-
Rovno-Tarnopol au Sud, y arrêtant finale-
ment l'offensive austro^allemaude, sans
que celle-ci ait pu obtenir le résultat déci-
sif qu'elle escomptait atteindre avant l'hi-
ver. Cependant la mauvaise saison est mi-
se à profit dans toute l'étendue de rem-
pire moscovi-te ; faisant appel aux inépui-
cruIMm"
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FERDINAND FAIT NOTRE JEU
O-O-O-"0"0"0
Ferdinand de Bulgarie fait aujour-
d'hui notre jeu. Est-ce délibérément ?
On serait tenté de le croire.
Rappelons les données : les Austro-
Allemands et les Bulgares se sont ar-
rêtés devant la frontière grecque à un
moment et dans des circonstances où
ils pouvaient sans folie espérer un suc-
cès sur nos troupes récemment débar-
quées à Salonique. Jusque-là, les Aus-
tro-Allemands et les Bulgares avaient
agi de concert; ils n'avaient qu'un seul
et même ennemi : l'armée serbe. Dé-
sormais ils allaient- avoir affaire à d'au-
tres adversaires, qui n'étaient pas nou-
veaux pour l'Allemagne et l'Autriche-
Hongrie, mais qui l'étaient pour la Bul-
garie. Il s'agissait do pousser l'offen-
sive sur territoire hellénique. On a tou-
tes raisons de supposer que les Impé-
riaux n'auraient pas été arrêtés par un
scrupule; ils se réservaient de restituer
à la Grèce les territoires occupés indû-
ment, selon eux, par les alliés, lorsque
ceux-ci auraient été vaincus. Quant aux
Bulgares, ce n'était pas davantage un
scrupule qui les arrêtait, bien au con-
traire. L'histoire de ces. dernières an-
nées toute entière indique qu'ils au-
raient vaincu les Grecs avec autant de
plaisir au moins que les Serbes. Et ils
n'ont pas marché. Qu'est-ce qui les fai-
sait hésiter ?
Rien, jusqu'ici, n'est venu nous mon-
trer que nous étions dans l'erreur
quand nous pensions que Ferdinand de
Bulgarie avait conçu le plan hardi de
conquérir la Macédoine serbe avec l'ap-
pui des impériaux, et ensuite la Macé-
doine grecque avec l'appui :de:s Alliés.
Il pouvait supposer que ceux-ci au-
raient été assez mécontents de la Grè-
ce pour l'abandonner à son sort, et il
- estimait non sans raison les Al-
liés assez embarrassés des conséquen-
ces de leurs fautes en Orient pour ache-
ter au prix de Salonique une volte-fa-
ce de la Bulgarie qui sauvait tout.
L'Angleterre allait bien jusqu'à offrir
Chypre afin d'avoir un allié dans les
Balkans ; elle aurait avec encore plus
de satisfaction laissé prendre Saloni-
que. Du moins, Ferdinand pouvait le
penser, et nous n'oserions affirmer
qu'il avait tort.
- Ce qui a tout bouleversé, c'est l'occu-
pation de Salonique par les troupes al-
liées. Nous ne pouvions plus céder Sa-
lonique à la Bulgarie pour deux rai-
sons : d'abord parce que nous y étions
nous-mêmes, ensuite parce que la Grè-
ce nous' y avait laissés entrer d'assez
mauvaise grâce, mais enfin 'le fait était
là. Ferdinand avait perdu la première
partie, et l'on sait assez quelles fureurs
excita dans les milieux gouvernemen-
taux de Sofia l'occupation de Saloni-
que, qui dérangeait tous les plans.
Mais notre Cobourg 'est tenace autant
que tortueux; il ne renonça pas à son
dessein; d'ailleurs, comment aurait-il
pu y renoncer ? Ne le croyez pas assez
niais pour ignorer qu'un compagnon-
nag'o avec l'Allemagne jusqu'à la fin
dos hostilités lui serait fatal, que les
Impériaux fussent vainqueurs ou vain-
cus. Il sait fort bien que les Allemands
ont voulu se servir de lui, de même que
lui a voulu se servir des Allemands. Il
n'y a pas alliance véritable entre com-
pères qui cherchent à se -rouler l'un
l'autre; il y a lutte de fourberies, en
attendant mieux.
Tout d'abord, il fallait afficher un
enthousiasme débordant pour la cause
germano-hongroise, afin d'endormir
les défiances. Tout le monde a pu voir
qu'il n'y manqua pas; il alla jusqu'à
la capucinade; il simula une dévotion
catholique éperdue. Comment douter
d'un homme qui communie avec une
telle ioncttio-n et qui tient sur le Saint-
Père des propos aussi édifiants ? Mais
en même temps, le ministre Radosla-
voïf disait à qui voulait l'entendre que
la Bulgarie ne se connaissait qu'un en-
nemi : la Serbie, qu'elle ne s'estimait
en guerre avec aucune autre nation.
Puis sont venus les pourparlers dont
le sens général était nécessairement
celui-oi : nous voulons bien marcher
avec vous sur Salonique, mais daignez
considérer qu'en le faisant nous nous
dévouons définitivement à votre- cause
en coupant les ponts entre nous et la
Grèce secourue par une formidable
coalition. Pour courir de pareilles
chances, il faut espérer une récompen-
se proportionnée aux risques. Donnez-
nous Salonique, sinon ne comptez pas
sur nous.
Cette attitude met l'Allemagne dans
le plus grand embarras et Ferdinand
espère bien se prévaloir un jour près
des Alliés de ce service qu'il leur a
rendu, en leur proposant de leur en
rendre d'autres. L'Allemagne ne sait
que faire. Se passer des Bulgares ?
C'était difficile quand Salonique était
à peine défendue;, c'est désormais im-
possible quand Salonique est le camp
retranché qu'en a fait Sarrail. C'était
difficile quand la question de la colla-
boration bulgare et de son prix n'a-
vait pas encore été agitée; c'est désor-
mais encore plus scabreux d'entrepren-
dre le siège de Salonique alors que la
Bulgarie, évincée, se tiendrait à l'é-
cart, niécontente eL presque menaçan-
te. On ne peut pas se passer des Bul-
gares.
Faut-il leur accorder Salonique ?
Mais on l'a promise déjà à une puis-
sance au moins : à la Grèce, en lui ga-
rantissant l'intégrité de son territoire,
peut-être en outre à l'Autriche, qui ne
chercha jamais à dissimuler sa convoi-
tise. En contentant les Bulgares, on
mécouLen-te certainement la Grèce, et
vraisemblablement -- les --- Autrichiens ;
ImIl-il, pour satisfaire un personnage
qui ne se pique pas de fidélité à ses
amitiés et à ses alliances, pour satis-
faire un peuple où fomente toujours
un vieux levain russophile, se mettre
sur les bras 500.000 .Grecs, qui ne se
croiraient plus, le roi en tête, tenus à
lien envers un kaiser assez félon pour
livrer la Grèce aux Barbares ? Faut-il
risquer de mécontenter dangereuse-
ment l'allié autrichien ? Impossible; et
les boches s'immobilisent devant Sa-
lonique, perdant chaque jour et ils
le savent un peu de leur prestige en
Orient. Et Ferdinand cligne de l'œil du
côté des alliés, disant in petto :
« Voyez ce que je peux faire rien qu'en
ne bougeant pas. Que serait-ce si j'é-
tais avec vous. ? » Il faut bien conve-
nir que Ferdinand peut être. tout ce
qu'il est; le pays où il règne a, de par
sa situation, une importance incompa-
rable. Il est à la croisée des routes
Berlin-Bagdad et Salonique-Bucare-st-
Pétersbourg. Si Ferdinand dit, à la fa-
çon d'Henri VIII : « Qui je laisse pas-
ser chez moi est maître », il exagère
en ce qui nous concerne, car nous pou-
vons nous passer de lui, à la rigueur,
et la prise d'Erzeroum a dû, sous ce
rapport, lui faire froid dans le dos, ;
mais il est dans le vrai en ce qui con-
cerne les Allemands. Son concours
peut nous être utile; son concours est
indispensable à l'Allemagne. Il le met
aux enchères, mais avec l'intention
bien arrêtée, croyez-le bien, de ne :l'ac-
corder qu'aux alliés.
Car vous n'allez pas croire, peut-
être que Ferdinand est sincère quand
il demande aux Allemands de lui don-
ner Salonique. Il ne désire pas du tout
être exaucé, et ne le demande même
que parce qu'il 'est sûr de ne pas l'être.
Examinez, on effet, la situation : Si
les Austrn-Allemands-Bulgares mar-
chent sur Salonique, ils auront affai-
re à l'armée Sarrail, plus à l'armée
grecque, plus très vraisemblable-
ment à l'armée roumaine qui les
prendrait à revers. Et avec quoi affron-
ter cet ensemble imposant ? Avec urne
armée allemande qui s'est assurée im-
plicitement impuissante à agir seule;
avec une armée bulgare sur laquelle
Ferdinand doit avoir moins d'illusions
que personne. Allons donc ? Est-ce
avec de tels moyens qu'on affronte de
tels risques ?
La vérité .est oelle-ci: Ferdinand n'es-
père plus augmenter ses conquêtes; il
souhaite seulement consolider celles
qu'il a faites. Il ne compte plus avoir
Salonique; il espère seulement que les
Alliés voudront bien estimer, d'après
la valeur de son inaction, qu'elle se-
rait la valeur de son action. S'il pou-
vait dévoiler aux alliés le fond de sa pen-
sée, s'il espérait quelque accueil, que
dirait-il ? « Laissez-moi ce que j'ai
pris aux Serbes, mais conditionnel-
lement; si, en vous ouvrant mon terri-
toire j'établis un pont entre Salonique
et la Roumanie, si je contiens les
Turcs, les réduisant au désespoir et
les amenant à faire la paix; si., n un
mot, par tous les moyens en mon pou-
voir, je contribue à mettre la Serbie à
même de former une Yougoslavie puis-
sante, la Macédoine du Sud me sera
laissée, avec garantie de l'Europe; si-
non. mais il n'y a pas à envisager
d'alternative : le succès est certain.
J'ai à obtenir de vous mon pardon
pour avoir attaqué votre alliée la Ser-
bie. En échange, je précipite la fin de
la guerre, et je sauve la vie à deux
millions des vôtres. Traitons-nous ? »
Lucien CORNET
Sénateur de l'Yonne.
*4»
LES OPERATIONS
DANS LE SUD CAMEROUN
o-o-o
Le dernier courrier de l'Afrique Equato-
riale française nous a apporté d'intéres-
sants renseignements sur les opérations
de la colonne du Sud Cameroun, placée
sous les ordres du codoncl Le Meilleur.
Par via me au N'Tem après les brillants
succès que nous avons relatés, la colonne
des troupes du Gabon a préparé le pas-
sage du N'Tem, fleuve large .de 500 mè-
tres, -dont les pluies récentes avaient ren-
du le courant très violent.
Les gués étaient tenus, sur la rive droi-
te, par de nombreux petits postes alle-
mands. Le colonel Le Meilleur résoLut de
les attaquer en force.
Après avoir organisé sur place les
moyens de passage (pirogues, radeaux),
le 20 décembre, il fit traverser ses troupes.
Durant le passage, et au débarquement
sur la rive droite du fleuve, elles eurent
à subir un violent combat. Nos troupes
forcèrent peu à peu l'ennemi à abandon-
ner la rive du fleuve, et dans une brillante
poussée, enlevèrent la position fortifiée de
N'Zamaleine. Continuant leur marche sur
Annibam, nos troupes occupèrent, le 28 dé-
cembre, les villages d'Adang et Njong,
que l'ennemi avait fortifié, et défendit
éneraicruement.
Le 28, après plusieurs heures de com-
bat, nos troupes .se rendirent maîtresses
d'Avagambié, position fortifiée où l'enne-
mi établi n'avait pas moins de 300 tran-
chées individuelles.
Le 30 décembre, 'après un très violent
combat, nos compagnies occupèrent la po-
sition de N'Tem et emportèrent celle de
Myen, où l'ennemi n'eut pas le temps de
se disposer dans les retranchements qu'il
avait établis.
Impitoyablement poursuivi, l'ennemi ne
put défendre le poste militaire fortifié de
Makamam et évacua le plateau d'Ambam,
après; avoir tout incendié.
Pendant que nos troupes poursuivent
leur marche victorieuse, pour établir leur
jonction) avec les troupes des généraux
Aymerich et Dobell, venus par Ebolowaja
colonie s'efforce de sortie de la .crise par-
tielle, dans laquelle l'avait plongée la ces-
sation de l'exploitation des bois.
Une grande activité se manifeste dans
toute la. colonie, en vue de l'organisation
de la production de traverses de chemins
de fer pour la défense nationale. Le Ga-
bon, plus que toute autre colonie, est ap-
pelé, par la richesse de ses forêts en bois
durs, et la variété des essences qu'il pos-
sède, à participer activement à cette
fourniture d'intérêt national.
Tous, 'commerçants, colons et établis-
sements industriels, s'occupent activement
à organiser cette nouvelle production, soit
directement, soit par achat à l'indigène.
Des chantiers de production indigène sont
même organisés et, sous l'active impul-
sion administative, ils n'est pas douteux
que notre belle colonie équatoriale soit à
même de participer, une fois de plus, par
ce moyen, à l'œuvre de la défense natio-
nale.
Elle a d'ailleurs, tout récemment encore,
commencé le recrutement d'un nouveau
contingent de tirailleurs. Nombreux sont
les indigènes qui ont répondu à.-l'appel
qui leur a été lancé, et qui sont venus s'of-
frir pour prendre leur part à la défense de
la patrie. A Libreville, notamment, un
nombre important de jeunes Gabonnais
n'ont pas hésité à quitter les belles situa-
tions qu'ils occupaient, soit dans l'admi-
nistration, soit dans le. ^commerce, pour
s'engager -;pouir défendre la France.
CONCOURS INDOCHINOIS
-0-0-0-
Le gouvernement a décidé de limiter
Veffort qu'il veut demander à VIndochine
aux concours suivants :
14.000 tirailleurs, et c'est beaucoup.
30.000 coolies, et c'est trop.
100.000 tonnes de riz, et c'est très pos-
sible.
Une grosse quantité d'alcool, et c'est en-
core faisable.
On s-ait, d'ailleurs, que Vembarquement
et l'envoi en France des volontaires anna-
mites n'a pas été sans causer de graves
mécomptes.
On a trouvé tant bien que mal les vo-
lontaires, travailleurs ou soldats, dont on
avait besoin; ils ont été examinés pa-r" la
commission médicale, et ceux qui ont été
reconnus sains ont été enrôlés, ont touché
leur prime d'engagement, mais n'ont pas
été embarqués immédiatement. Au débar-
quement à Marseille, on s'est aperçu que
beaucoup de costauds étaient devenus ma-
lingres. La ration en est simple. Dans les
quelques jours qui ont suivi l'embauchage,
beaucoup de ceux qui ont louché la prime
en ont donné la moitié à des Tcloqnés, qui
se sont substitués à eux au moment du dé-
part. Et c'est ainsi qu'un certain nombre
de travailleurs faunes ne disons pas la
proportion, soyons discrets sont venus
en France faire un voyage d'agrément et
seront prochainement rembarqués pour
i Indochine.
Donnons à la décharge de l'administra-
tion cette excuse, qu'il est à peu près im-
possible de se débrouiller dans l'état civil
de nos protégés. La conséquence de ces
fraudes c'est que désormais on a décidé
de [aire 'passer une contre-visite a bord
au moment du départ.
Ajoutons que, à de rares exceptions
près, malgré la prime, VAnnamite est loin
d'être enthousiaste de partir en Occident.
Non qu'il manque de courage militaire. Il
a fait ses preuves, il est toujours prêt à
les renouveler, mais pour des raisons re-
ligieuses et ataviques, il appréhende de
mourir sur une autre terre que celle de
Nam Ky.
A CAM-RANH
o-o-o
C'est à Camranh, dont les lecteurs des
Annales Coloniales savent la merveilleuse
situation, que sont embarqués pour Mada-
gascar et la cote des Somalis les troupes
annamites.
Dans les milieux coloniaux, on a regret-
té que le moment fixé pour l'embarque-
ment ait coïncidé avec le mois du Têt, qui
correspond au Ramadan des Arabes et est
la période des grandes fêtes religieuses
bouclhiques. 1
.III.
CHEZ LES ADMINISTRATEURS
L'Association des administrateurs des
colonies a examiné, dans sa dernière séan-
ce, quelques cas intéressants. Elle s'est
prononcée en faveur de l'affectation des
administrateurs à quelque colonie que ce
soit, sans que cette affectation soit subor-
donnée à l'acceptation du chef de cette co-
lonie. Il est évident que le ministre a le
droit d'envoyer dans telle ou telle colonie
un fonctionnaire qui lui convient, mais
il importe, à notre avis, que le gouverneur
qui a la responsabilité de l'ordre dans le
pays qu'il administre, puisse se reposer
entièrement sur tous ses collaborateurs.
Aussi y aurait-il lieu, je orois, d'adopter
entre le système actuellement en vigueur
et celui qui est préconisé par l'association
des administrateurs un moyen terme.
Il suffirait, à notre avis, que le chef de
la colonie soit invité à motiver les raisons
majeures qui lui font refuser le concours
d'un fonctionnaire que voudrait M impo-
ser le département.
Par ailleurs, ajppelée à se prononcer sur
la nomination aux fonctions de secrétaire
général de la Côte d'Ivoire de M. Lapalud,
l'assemblée générale des administrateurs,
estimant cette nomination irrégulière, at-
tendu que M. Lapalud ne réunissait pas
à la date du 11 novembre 1915, les condi-
tions exigées par le décret du 2 juillet 1913,
portant suppression du corps des secrétai-
res généraux, émet l'avis qu'il y a lieu
de demander au Ministre le retrait du dé-
cret le concernant, car les règlements sont
faits pour être appliqués à tous uniformé-
ment, et il n'y a pas de raisons qui puis-
sent justifierjleur violation en faveur d'un
l fonctionnaire quel qu'il soit.
L'UTILISATION DES EFFECTIFS
INDIGENES
o-o-o
De Conakry, des nouvelles fort
inquiétantes nous arrivent au sujet des
effets du recrutement intensif des in-
digènes dans la Boucle du Niger. De
forbs contingenrs ont été envoyés du
Sénégal pour réprimer une certaine
rébellion. J'avais bien prédit, hélas !
que si l'on dépassait la capacité de la
race noire en tant que recrutement,
on aurait des mécomptes. Si on avait
au moins envoyé de plus forts contin-
gents au Cameroun, nous l'aurions
réduit beaucoup plus tôt et nul ne con-
testera que nos troupes indigènes y
auraient rendu, en plus grand nom-
bre, de très grands services ; tandis
que dans une guerre européenne, leur
intervention a été et sera toujours un
très faible appoint, qui sera toujours
très coûteux et qui privera nos colo-
nies africaines d'une main-d'œuvre
indispensable. MONOF.
MONOF.
UNE « JOURNEE » DE L'ARMEE
DE L'AFRIQUE FRANÇAISE
ET DE L'ARMEE COLONIALE
-
noncé, le gouvernement a décidé de con-
sacrer une « Journée » à manifester la
sympathie et la confiance de la nation
envers l'admirable esprit de dévouement
et d'abnégation de nos troupes d'Afrique
et coloniales. Une réunion préparatoire
s'est tenue jeudi au ministère des affaires
étrangères pour la constitution d'un co-
mité.
Les hautes personnalités qui avaient ré-
pondu avec empressement à l'invitation
du président du conseil ont été reçues en
son nom par M. Gout, ministre plénipo-
tentiaire, qui en quelques mots a rappelé
les motifs qui avaient guidé le gouverne-
ment dans sa décision* de faire une « Jour-
née française »,. et a prié l'assemblée de
constituer un bureau.
M. Stephen Pichon a été désigné comme
président ; MM. Etienne et Thomson ont
été désignés comme vice-présidents ; M.
Peytel a été nommé trésorier et M. Gérard
secrétaire.
0*
M. le général Lyautey, Résident
général au Maroc, s'est embarqué avant-
hier, à Marseille, à destination de Tanger.
L'instruction des recrues
à la Côte d'Ivoire
o-o-o
Il me revient que, sous prétexte
d'une instruction intensive, les tirail-
leurs indigènes du centre d'instruction
de la Côte d'Ivoire sont réellement sur-
menés ainsi que leurs cadres. Cepen- 1
dant, ces recrues, ainsi que celles des
classes 1916 et 1917 en France, doivent
être ménagées. Depuis plusieurs an-
nées, les contingents indigènes présen-
tent en général une constitution plus
faible, ce ne sont plus nos grands et
beaux tirailleurs des campagnes con-
tre Samory. Au recrutement par enga-
gements volontaires s'est substitué le
recrutement presque obligatoire sous
la pression constante de l'Administra-
tion et, comme le faisait remarquer
notre collaborateur Monof, nous n'a-
vons plus affaire qu'à des captifs de
case que les chefs de village envoient
d'office à la Résidence voisine après
leur avoir remis les primes promises
Mais si le tirailleur ainsi immolé dé,
serte, c'est le village entier qui est res
ponsable et doit rembourser à l'autori-
té militaire les sommes versées par
elle.
Les chefs des centres d'instruction
coloniaux doivent donc se conformer
aux prescriptions des cireulaires mi-
nistérielles relatives à la classe 1917 et
ils ne doivent pas oublier que si eux
n'ont pas été au front, les instructeurs
qui leur ont été envoyés de France sont
pour la plupart d'anciens combat-
tants du front évacués comme blessés
ou gravement atteints par les fatigues
de quinze mois de campagne. Il est
évident qu'il aurait ete préférable d'af-
fecter à cette instruction les cadres im-
mobilisés inutilement dans le Terri-
toire militaire du Niger où, à un mo-
ment il y avait 18 capitaines pour 11
i emplois de ce grade. J'espère qu'il
m'aura suffi de signaler cet abus à M.
le ministre de la Guerre pour qu'il
veille à ce que nos jeunes soldats
soient traités avec autant de ménage-
ment dans nos colonies que dans la
Métropole, puisque tous sont Français
et appelés à concourir à la défense de
tous les territoires sur lesquels .flotte
notre pavillon national.
Albert PEYRONNET.
Sénateur de l'Allier.
Au Conseil de Gouvernement
de l'Afrique Equatoriale Française
0-0-0-0-0-0
DISCOURS DE M. MARTIAL MERLIN
En ouvrant la session de janvier du Con- Il
seil de Gouvernement de l'Atrique Equar !
toriale Française, M. Martial Merlin, g ou- ;
verneur général, a prononcé le discours
suivant :
MESSIEURS,
De même que l'an dernier, et pour les
mêmes motifs, le Conseil de Gouvernement
ne peut, cette année encore, se réunir, et
la Commission permanente a été dûment
qualifiée par un nouveau décret, en date
du 25 septembre 1915, pour délibérer des
budgets de J'Afrique Equatoriale Françai-
se.
*
afc ak
La formidable guerre, .déchaînée par les
convoitises de l'Allemagne, dépasse, en
durée, tout ce qu'avaient, naguère, conçu
les meilleurs esprits, tout ce que pouvait
justement prévodr la raison, au début des
hostilités. Alors que les personnalités les
plus autorisées estimaient qu'à l'époque
actuelle, une campagne militaire se termi-
nerait inéluctablement en quelques semai-
nes, en raison même de l'effort en hom-
mes, en argent qu'elle réclamerait dies na-
tions belligérantes, en raison aussi de la
suspension de toute vie économique qu'elle
entraînerait, il apparaît, à la lumière des
faits, que l'Europe toute entière peut être
sous les armes, pendant de longs mois,
pendant même des années, peut-on déjà
commencer à dire, sans que se produise,
d'aucune part, l'épuisement décisif qui
avait été escompté de part et d'autre.
L'esprit humain reste toujours plus court
dans ses conceptions que la vie n'est riche
en ses modalités. Et, maintenant, après
dix-huit mois d'hostilités, avec l'expérien-
ce acquise, il semblerait osé de prétendre
fixer une date au terme de la guerre.
Sa prolongation, si étendue soit-elle,
l n"est toutefois pas, dans; les conditions où
se développe la campagne, pour affaiblir
nos courages ni réduire nos espoirs en la
Victoire finale. La résistance des Alliés
sur le front occidental, de la mer du Nord
à la frontière de Suisse, reste inébranla-
ble. Non seulement nous avons victorieu-
sement repoussé les furieuses offensives
allemandes en Champagne et en Flandre,
mais, depuis de longs mois déjà, nous
avons réduit l'adversaire à la défensive et
nous lui avons imposé notre manœuvre.
Si, pour des motifs 'divers, nous n'avons
pas encore réussi à rompre définitivement
j ses lignes, nous Les avons du moins en-
tamées et refoulées sur plusieurs points,
en Artois, en Champagne, autour de Ver-
dun et de Pont-à-Mousson, dans les val-
lées -de- Munster et de Thaml. Il est rai-
sonnable d'espérer que la prochaine bonne
saison verra se dérouler contre l'ennemi
l'action décisive qui n'a pu être menée -
définitivement à bien l'année dernière., p
Sur le front oriental, les Russes ont dû
reculer sous la pression des armées ger-
maniques et abandonner provisoirement à
l'ennemi la Galicie antérieurement conqui-
se, puis la Pologne .et une partie de la
Courlande. Dans une retraite de grandie
envergure, qui fait autant d'honneur à
,- l'héroïsme des - troupes qu'à l'habileté des
Chefs, et qui fera l'admiration de l'his-i
toire, nos alliés défendant pied à pied leur
sol, combattant chaque jour sans se lais-
ser jamais entamer, se sont progressive-
ment, méthodiquement, retirés sur la li-
gne Riga-Dwinsk au Nord, Barovitchini-
Rovno-Tarnopol au Sud, y arrêtant finale-
ment l'offensive austro^allemaude, sans
que celle-ci ait pu obtenir le résultat déci-
sif qu'elle escomptait atteindre avant l'hi-
ver. Cependant la mauvaise saison est mi-
se à profit dans toute l'étendue de rem-
pire moscovi-te ; faisant appel aux inépui-
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