Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-01-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 janvier 1916 08 janvier 1916
Description : 1916/01/08 (A17,N2). 1916/01/08 (A17,N2).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6450113h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
DIX-SEPTJÊMB ANNEE. - Na 2, FRANCE ET, MMNIES : LE NUMERO, 15 CENTIMES SAMEDI 8 JANVIER VUS.
lies Annales J Coloniales
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LES ANNALES COLONIALES sont li siùl Joùrtâl Çolôhien
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La Révolution en Chine
- » , Q-Q-Q-Q-Q-Q
1.1 ne fau' pas traiter légèrement la
révolte des provinces républicaines du
aufdî de lai Cine. La solution doit être
discutée avec une extrême prudence et
il ffatut se giander avec soin d'improviser
la réponse qui! convient de faire à
Yuiain Chii Rai, lorsqu'il nous demande
de nous déclarer ouvertement en sa. fa-
veur et de couper tout 'ravitaillement
aux troupes révolutionnaires.
Une réponse die celte, nature ne -peut
étire donnée qu'après une conversation
sédeuse avec, tous les interlocuteurs
possibles, sms en oublier aucun. Pré-
cisément parce que je n'ai pas cette do-
cumentation indispensable, je me gar-
derai) bien, en urne matière aussi déli-
cate, d'indiqueir aucune direction, niais
ce n'est pas se montrer d'orne e^agence
inadmissible que de demander a:u gou-
vernement d'examiner ile problème
seulement en considération' de ce que
commande la sécurité die notre établis-
sement en Indiodhiine.
Cet appel à la prudence semble d'aïu-
èan<§ plus superflu que nous avons été
jusqu'à présent, à l'égard de Yuan. Chi
Kaï, d'une bienveillance que certains
ont pu trouver exoessiifve. L'histoire de
l'emprunt qui lui a pormia ide consoli-
der sa situation n'est pas oubliée, et sii,
- Qline, on avait lie goût des contro-
mfpsm die droit constitutionnel, on.
!poum conclure que eiii œt emprunt,
1tt foira, t)¡ été très cerbaiqememt M-
–Htïf^ * fcât îfl-crflifeoili, i.l « fetHu ce-
33edtes grandies banques pour l'entrepren-
idire. Jamafs eflles n'en ont mis autant
au æTvree die nos industrie®.
Yuan Obi Kaï apparaissait 9 ta-
OOIUQ), mn) le reistauratew de l'or dire
en Chine, tefc VEchà de Chine le consi-
dérai et le considère encore comme
l'homme nécessaire de l'empire cit le
protecteur des intérêts étrangieirs à
OîiiangM. Je note même dians cè jour-
nal une information évidemment fan-
taisiste maie certainement tendancieu-
se et qui m'inquiète surtout par ce fiait
que la cewsiutre l'a laissé passeir.
On pappoiffie également, 'A propos tl'urig
alliance de la Chine avec les Alliés, les
versions les plus étranges et les plus xon-
t-radictoires. En voici une qui est la plus
intéressante de toutes et qui émane de
l'agence télégraphique Eastem Ne-ws
Agency. L'idée d'une participation écono-
mique ,çhinoise à la guerre européenne
viendrait, paraît-il, de la Russie qui en a
fait, rvont. îi la France et. à l'Angleterre :
..---.¡----- - .--- - - ------ -- -- - ------
ces deux puissances ayant approuvé une
telle idée, elle fut alors communiquée au
Japon au moment même, parait-il, où le
Gouvernement japonais envoyait .ses avis
amicaux à la Chine. Les informa.tioThsl de
celte agence s'arrêtent malheureusement
là, mais elle publie d'autres renseigne-
ments sur les résultats que donnera une
ïteUe participation. Les résultats seraient
de deux sortes : 1° chasser les Allemands
de Chine ; 2° obtenir des approvisionne-
ment.9. Cette agence fait remarquer que
cette question n'est pas très uirciente.,
Je nie dis pas q-ma le point die vue1 ue
ia grandie, banque ne doit pas être con-
sidéré et que les (tendances très parti-
culières que reflète l'Echo de Chine ne
doivent pas être pesées. Je ne crois pas
qUI'il soit possible die prendre des réso-
lutions de cette importance sans faire
le tableau exact des avantages et des
imnvé-niients - .die toutes Les solutions
concevables. Ce n'est .qu'à cette condi-
tioDi que Ton peut ensuite judi-
cieusement se résoudre. Ce que
l'affirme seulement c'est que quel-
le que soit la colonne actif ou pas-
siif à laquielle il convient d'inscrire ces
.diverses valeurs et le coefficient qu'on
doiib leur aa.tt.rHJluer, il ne fiaut pas ou-
blitar que nousi avons iau Yunnan des
itntérrêtê poliifjiquieei et économiques die
premier ordure et il me faut pas oublier
non plus que les Allemands cberohent
à y devenir pour nous des conicorrents
siinigiBli- rement redoutables. Encore il ne
faut pas pendre 'de vue que Je reflux sur
le Tonk/in des troupes (révolutionnaires
encadrées par desi Allemands qui au-
raient réussi à tajcquérir dians ces ré-
gions une inifluieince prépondérante, Bée-
rait plein de péril pour notre colonie.
C'est là: une fêvenituialité qun, olans les
circonstances actuelles, est très sérieu-
se. LI est entendu et je le .répète
que pour se permettre de faire un choix
entre les diverse® attitudes possibles il
faut avoir entre les mains tous les do-
cuments secrets et ultra secrets et avoir
le moyen de ne pas considérer seule-
ment les aiCrtels dies hommes, mais leJll-
core leurs intentions et leur but, mais
ce que je tiens à dire, c'est que le pro-
blème n'est pas seuilement d'ordre ban-
quaire, miais encoire et surtout d'ordre
poliitique.
Il est aussi d'ordre inteirnaitionial. Il
est certain que, dans cette partie diu
monde, il y a au moins un gouverne-
ment que la question intéresse au plus
haut degré. Non pas qu'il faille accepu
tell" d'avance sa suggestion. Je suis de
ceuix qui trouvent que la Franœ n'a
pas toujours su. se mettre assez en va-
leur et qu'elle a consenti beaucoup
trop facilement à suboirdlonner son ac-
tion. Maiis se renseigner, ce n'est pas
s'incliner et la conversaition. serait
d'autant plus intéressante qu'elle révé-
lerait évidemment très vite, quels 'sont
les intérêts connus.
Au fond, tout ce que je demande,
c'est que nous ne nous déterminions
pas dans cette grave conjoncture par
la seule considération des intérêts par-
tiu;lier9 si intéressante qu'ils puissent
êtr©.
Maurice VIOLLETTE.
'd'ëpiùiê dfEure-èt-LoiT.
viee-président de la Chambre.
LA MAIN D'ŒUVRE COLONIALE
MU <0^0*
C'est sans doute une véritable mer-
veille que nous; avons hâte de voir à
tomvre. Pour l'instant, ce semble bien
devoir être une nouvelle pépinière
d'embusqués dont les compétences
n'iront pas msrdelà de cette habileté à
tournef les difficultés si grandes, par
suite du c/alliénisme, à se tenir loin du
front. Notts savons, en effet, avec quel
esprit judicieux sont placés à la tête
des choses coloniales ces soi-disant com-
pétences. C'est - ainsi que pour Vinstruc-
tion des Sénégalais on a, envoyé des ca-
dres d'Indochine. Où nous aimerions
vair la compétence bien installée c'est
dans le corps des médecins charges
d'examiner les colorimtx, car l'dge ne
fait pas 'tant en la maJlière, el d'illus-
tres docteurs en médecine commettent
de graves erreurs de diagnostics. Les
maladies coloniales endémiques leur
sont totalement inconnues et ils trai-
tent de « rhumatismes sans gravité »
les afefctions les plus graves. Les colo-
niaux qui ont compromis leur santé
par toute leur carrière passée en pays
insalubres ont droit de trouver en
France des médecins 'capables de les
soigner et c'est le devoir du gouverne-
ment d'atta-cher à chaque commission
médicale un médecin colonial. La ré-
putation du corps médical tout entier
» y gagnera.¡
t , MONOF.
R '«rffci ̃' ̃ ̃̃
LES TROUPES NOIRES AU SENAT
-0-0-0-
La Commission sénatoriale de l'armée a
-étendu, lundi, M. Aristide Briand, Prési-
dent du Conseil ; le général Galliéni, mi-
nistre de la Guerre ; l'amiral Lacaze, mi-
nistre de la Marine ; M. Doumergue, mi-
nistre des Colonies ; M Albert Thomas,
sous-secrétaire d'Etat pour les munitions
et l'artillerie, sur les conclusions des rap-
ports da M. Henry Bérenger concernant le
recrutement et l'organisation d'une armée
indigène pour le printemps 1916.
- *
* *
Dans sa séance de mardi, la même Com-
mission a entendu les généraux Peinne-
quin et Archinard, qui ont déposé sur la
même question.
Avant de .'statuer définitivement, la
Commission, désireuse d'être complète-
ment informée, doit entendre également le
général Famin, directeur des troupes co-
loniales au ministère de la Guerre ; le 'gé-
néral Toutée, qui a été un des pionniers 4e
la France, dans l'Ouest Africain; les géné-
raux Marchand, Gouraud, Largeau, dont
l'opinion éclairera sans doute d'une ma-
nière absolue les membres de la Commis-
sion.
L'Enseignement dans l'A. O. F.
0-0*0-0-0-0 -:
ïe copie textuellieimenï cet extrait
ffurn ouvrage de M. Félix Dubois :
« L'un des enfants, désignés 6fU petit
bonheur, fait le récit suiva/nt que je
note mot pour mot :
« Le petit Assaï voif una papaye
grosse, jaune, bonne. Le papayer est
haïut. Il monte (grimpe) un peu. Il est
fatigué. Il descend. Il cherche une
pierre, mais il n'en voit pas. Il cherche
un bâton, .mais il n'en voit pas. Il lève
la tête et voit la papaye. 11 dit : « La
papaye, ce n'est pas bon. Je ne man-
ge pas les lpapayets. Les codions man-
gent les papayes. »
Dans quelle école trouve-ton des
élèves qui, s'expriment à la fois d'urne
façon aussi simple et ruussi correcte ?
On l'a deviné. Le jeune narrateur est
un des petite nègroo qui fréquentent
nos écoles de l'A. 0. F. Sous l'impul-
sion des hommes éminents qui ont
rempli successivement les fonctions die
Gouverneur général de cette colonie,
l'enseignement ne .pouvait rester infé-
rieur aux servicesi ; mais jusqu'à ces
derrières ianniée®, c'est (surtout dans
les centres importants qu'il a donné
des rOOuiltrubs aussi remarquables.
A l'habile directeur actuel de l'En-
seignement, M. iQ{)jJ'Iges Hardy, a in-
combé la tâche de le répandre dans
toutes les colonies du groupe et d'en
faire profdter le plus grand nombre
possible 'die jeuimes indigènes : ainsi
pénétreront partout avec, notre languIe
les bienfaits de notre ciyiildsaUon.
I Donner aux indigènes un enseigne-
ment pratique qui contribue au pro-
grès agricole et industriel, éveiller en
eux le désir d'améliorer leurs condi-
tions d'existence et leur donner le
moyen de la réaliser, tels sont les prin-
cipes qui ont précédé à l'élaboration
des programmes.
Pour atteindre ce but, il fallait d'a-
bord former des instituteurs, dirigeir
ensuite leur action jusqu'au fond des
villages les plus reculés.
Je ne reviendrai pas sur l'arrêté en,
date du 7 mai 1913, pair lequel le re-
gretté W. Ponty réorganisait l'école
normale de Gorée. Les nouveaux pro-
grammea, mis^alors en application, vi-
sent non iL former des savants ou des
érudiits, mais à développer 1 esprit
d'observation des élèves-maîtres et à
leur donner, avec quelques c'onnai
sances solides, iles qualités nécessaires
pour remplir avec intelligence leurs
délicates fonctions.,
Cette culture générale serait insuf-
fisante si, au sortir de l'école normale,
à-es jeunes instituteurs étaient aban-
dominos à leur initiative. Les inspec-
teurs et les directeurs 'dies écoles régio-
nales doivent, aussi souvent que le
permettent et la distance et les diffi-
cultés idles communications, visiter les
écoles de village pour contrôler et sur-
tout encourager les maîtres. En dehors
de ces visites forcément espacées, ils
entretiennent avec eux des relations
suivies ; ils reçoivent des rapports pé-
riodiques. donnent des conseils de
méthode, s'occupent die la situation
matérielle de l'école, de l'instituteur
et des élèves. Mais souligne M. Geor-
ges Hardy, contrôle n'implique pas
nécessairement critique. C'est, donc
surtout par des encouragements, par
des conseils, pair des exemples qu'il
veut que s'exerce l'action des supé-
rieurs.
la nei ,.mlanqu¡e pais d'employer les
mêmes moyens. Dans son Plan d'étu-
des diu 1er mai 1914, en dehors d'un
programme précis des matières qui;
doivent être enseignés dans chaque
cours, se trouvent des directions sim-
ples et judicieuses, un ensemble de
procédés pédagogiques appropriés au
développement intelectuel. des jeunes
indigènes.
Au lieu de les couler tous dans le
même moule, il établit des program-
mes différents pour chaque catégorie
d'écoles. L'extrême diversité des lan-
gues pailées dans 'l'A. O. F. nous
oblige à enseigner le français à tous
les jeunes Migènes, aussi est-ce La
principale étude des écoles de villages
et ,des cours élémentaires des écoles
urbaines. Les instituteurs consa-erent,
une grande partie de leur temps à des
»
Exercices de langage-leçons de choses,
très méthodiquement gradués, qui font
un appel constant à l'esprit d'obseirva-
tion des enfants et qui, en même temps
que la connaissance de la langue leur
inculquent une 'foule dé notions prati-
ques.
L'écove régionale et les cours supé-
rieurs des écoles urbaines s'adressent
à une élite. Toujours par les procédés
les plus rationnels de. la pédagogie mo-
derne, elles complètent l'instruction
dies fila de chefs qui pourront succé-
diew à leurs pères dans leurs fonctions;
elles préparent des candidats aux éco-
les )d'apprenflijssage, aux cours CQirn
merciaux, aux écoles professionnelles,
à récole normale; ellies forment, pour
le commerce local et pour- les petits
emplois de l'Administration, des agents
capables de se mettre -très vite au cou-
rant.
On trouve dans les programmes des
écoles de filles le même souci de don-
ner surtout un enseignement pratique,
c'est dire que les travaux à l'aiguille,
l'entretien de la rnallson, de la basse-
cour et du jardin, les soins à donner
aux malades et aux blessés y tiennent
une place prépondérante.
Il ne suffit pas d'élaborer et de pu-
)1ier ,des programmes bien équilibrés,
.1 faut 'faciliter faux (instituteurs les
moyens die les appliquer. Le léger ba-
gage qu'emporte de l'école normale l'é-
lève-maître s'épuiserait bien vite s'il
n'étant sans • cesise renouvelé : c'est 'le
rôle du Bulletin de l'Enseigneiment.
En général, fies instituteurs coloniaux
ne disposent pas de bibliothèques bien
garnies. Les livres en usage dans les
écoles de la Métropole ou dies autres
colonies sont peu appropriés à leurs
besoins. Qui leur fournira les irenwi-
gnements et les documents qu'ils utili-
seront dans leurs leçons ? Chaque mois
le Bulletin leur apporte une étude iné-
dite : notice historique ou géographi-
que, un résumé de conférence, quell-
ques récits de légendes populaires, etc.
Récemment, M. Georges Hardy a con-
sacré un numéro entier à une antholo-
gie géographique do l'A. 0. F. Sous
quelques titres généraux : paysages,
types et scènes de la vie indigène, ri-
chesses naturelles, il a réuni plus de
cinquante morceaux choisis parmi les
t.euvrg. des écrivains qui ont pairlé
dans les termes les plus exacts ou les
plus enthousiastes de cette terre d'A-
frique où Les Français ont déjà dépensé
tant d'activité.
Les maîtres trouveront maintes fa-
çons d'utiliser ces eocÍJraits : lectures
expl,iquéeiS', dictées, récitations, etc.
Faire connaître aux jeunes indigènes
leur propre pays, n'est-ce pas le moyen
dei lie leur faire aimer, de leur donner
le goût du progrès et de l'action, de
les amener enfin à la civilisation.
En propageant sa langue, en répan-
dant lés bienfaits de la civilisation sur
ces populations, iEli, longtemps miséra-
bles, la France fait le geste auguste de
la Semeuse 'qui la symbolise d'une si
heureuse manière. La moisson viendra.
Elle trouvera alors sa récompense
ne la trou.ve-t-elle pas déjà ? dans
l'amour profond et le dévouement de
ses enfants d'adoptioni.
E. LEBEAU
:
L'ARMEE NOIRE
o-o-o
Du 24 octobre au 20 novembre 1915, il
a été reçu, au Dahomey,. 605 engagements
pour la durée de la guerre par des jeunes
gens appartenant aux cercles de Porto-No-
vo, de Cotonoir, d'Ouidah et du Mono.
Parmi eux, 37 qui se sont fait plus parti-
culièrement remarquer par la spontanéité
de leur engagement et leur .ardeur à en-
traîner leurs camarades ont été cités ratl
Tableau d'honneur des engagements vo
lontaires de la Colonie.
C'est un pelit appoint destiné à asisurer
des réserves aux dépôts de nos nombreux
régiments de tirailleurs, et ce rèsultat, dû
à l'habileté de M. Chaules Noufflard et à
l'activité de ses collaborateurs, indique
bien que le maximum de coopération que
nous puissions obtenir de l'A. 0. F., c'est
le maintien des effectifs déjà existants et
ce sera déjà beau.
LA SURVEILLANCE
DES TRAVAILLEURS COLONIAUX
- o-o-o
Il est créé au ministère de la Guienre
un service central rattaché à la direc-
tion des troupes coloniales, et chargé
de l'organisation et de la surveillance
des ouvriers indigènes, civils et mili-
taires.
Appelé « Service d'organisation et
de surveillance des travailleurs colo-
niaux en France », il se compose d'un
chef 'de service et d'un personnel com-
prenant des représentants des diffé-
rents services intéressés (guerre, colo-
nies, services emlplÜiyeRl,rs)..
Ce personnel, dont l'expéritenoo per-
mettra d'en fixer l'importance, sera
miis à la disposition, du, chef de service
au fur et à mesure des besoins.
Le nouveau service aura dans ses at-
tributions :
L'étude, d'accord avec le ministère
des Colonies, de toutes les questions se
rattachant au recrutement et à l'admi-
nistration de la mabHdrceuvPB colonia-
le (encadrement, habillement, hygiène,
discipline, etc.) ; 1
La préparation, d'accord avec les ser-
vices intéressés, de tous règlements et
instructions nécessaires pour fixer les
conditions d'utilisation de lî? main-
d'cefuvre indigène dans les établisse-
monts de l'Etat ou services extérieurs ;
La correspondance avec les services
employeurs (centralisation des deman-
des de personnel indigène et réparti-
tion entre les divers services) ;
La surveillance du travail dans les
établissements et le contrôle des pres-
criptions réglemientaires -édictées à cet
effet. "", -,
Le nouveau gervioe fonctionne de-
puis le 1er janvier..
CHARITE ET DECENCE
---,0,00
On sait les incidents qu'ont, eoulevèh-
par la liberté un peu osée du croqui»,
par l'allure des gestes oi l'indécence
n'était qu'un effet de l'art, le* affiches ou
les médailles dô la « --Journée de«-Orphe- ,
lins de la guerre » et da la <>.. Jourùôe 'de*- ?
Poilus M. .1 .,.
Les colonies ng eont pas à l'abri du
môme maL Le 28 novembre, a eu lieu &
Hanoi la réouverture du Mu8âQ da récola
française d'Extrême-Orient ;.un grand
nombre de notabilités y assistaient et 1*
pillage des porté-monnaie au profit d& la
Croix-Rouge y fut fructueux.
« Entre autres choses,dea cartes postales
fort alléchantes y furent mises en v&B.t& A
un prix u de vente de charité » gt aous-
même, pauvre petit journaliSJte, - raconte
un rédacteur du Cowrrter d'lfaitphúTI(J, suc-
combâmes. A la tentation, mais, après
avoir joui du gracieux sourii _- .de la jolie
vendeuse et avoir bien regardé loi cartes
le plus polissonnes, nous voulùmos, une
fois à l'apéritif, les reyendre (au profit de
la Croix-Rouge, naturellement) à un ami
Mais malheur ! un agent de la police des
mœurs était là qui, roulant des yeiix ter-
ribles, nous dit : « Rentrez-moi bien vita
« ces cartes dans votre poche, ou je voua
« dresse procès-verbal 1 »
« Essayez de faire comprendre à la poli-
ce des mœurs que l'art et la charité sanc-
tifient tout 1 »
!
AVANCEMENTS
Des tableaux d'avancement du person-
nel de l'administration centrale des colo-
nies, des administrateurs coloniaux, jdéa
secrétariats généraux et du meTvirA 0010-
niai deo .portsi, partiront incesfianiuientv.
Dans les trois dernier», de ces s;
il y aura également -des..nomination»,. ̃.
Au Conseil de Gouvernement de r A. Odb F.
̃ 0-0-0-^-0-0– : ;
Un discours de M. le Gouverneur
général Clozel
O-o-o
Le moment n'étant pas aux discours, M.
le Gouverneur général Clozel s'est conten-
té de dire fort peu de choses à Vouverlu-
re de la session de la Commission perma-
nente du Conseil de Gouvernement de l'A.
0. F.
Après avoir mlué, m quelque i mots
émus, la mémoire de celui qui, après
avoir fait l'A. 0. F. ce qu'elle est, est
mort en soldat, à son poste ; après avoir
rappelé l'immense effort accompli par M.
William Ponty, en faveur du recrutement
des troupes noires, M .Clozel a exposé la
sifiMMïon financière de la Colonie.
On trouvera plus loin le détail de l'opé-
ration qui permettra à l'A. 0. F. de dou-
bler le cap de 1916 sans encombre et sans
hypothéquer lourdement l'avenir de no-
tre empire de l'Ouest Africain.
M. Clozel a très heureusement rappelé
les brillants succès militaires remportés
par les Français au Togo, au Cameroun
sous les ordres de chefs comme le géné-
ral Largedu, les colonels Brisset et Moris-
son, les concours importants apportés par
l'infanterie coloniale et les tirailleurs sé-
néga.lais sur le front occidental et aux
Dardanelles. Enfin, il a signalé l'impor-
tant concours apporté par l'A. 0. F. dans
les œuvres de solidarité de guerre.
Enfin, M. Clozel a tenu à citer les rep.
res qualités du général Pineau, qu'une
hewreuse décision a maintenu à la tête des
services militaires de l'A. 0. F., et qui a
su y réaliser une tâche trè& lourde avec
des moyens de loi-tune*
La situation financière de l'A. O, F.
L'A. O. F. a eu quelques mérites à vi-
vre, car- plus que toute autre Colonie elle
devait être atteinte par les perturbations
de la guerre. Ses industries sont inexis-
tantes ou. à peu près, son outillage écono-
mique, malgré les efforts considérable»
accomplis, est encore bien modeste au re-
gard de son étendue ; elle 'est grevée d'un
régime douanier qui mettait plus de trente
pour cent du négoce de ses posisesaiions
du Sud entre les mains des Allemands ;
.si l'on ajoute à cela ,1a hausse énorme des
frôts, la fermeture des marchés très im-
portants des régions ennemies et des ré-
gions envahies, les restrictions et les pro-
hibitions d'exportations, on se rendra
compte combien elle était susceptible
d'être touche. En outre, la mobilisation
un peu excessive dot fonctionnaires- em des
commerçants qui s'explique par la pers-
pective que l'on pouvait, au début, avoir
d'une guerre de courte durée, l'a privée
d'une partie cù ses forces - pbu* agis-
santes.
Par ailleurs, le budget général mil
destiné à pâtir gravement de la crice^
puisque ses revenus, constituée pour !a
.pre'sque totalité par les droits de douane^
ont naturellement diminué dans d'én<»>
mes proportions.
Je suis heureux de vous eamoncer que,
malgré toutes ces difficultés, les -dépense*
de l'année 1915 pour toua les budgets,
chemins de fer compris, seront payées sur
nos seules ressources, sans qu'il aoit nê*
cessaire de faire appel à œllee d. l'Etat,.
Et cependant, depuis le début de la guerre
jusqu'à la fin de cette année, l'Afrique oc-
cidentale française aura versé 5.860.000
francs, à titre de contribution aux dépen-
ser militaires de l'Etat.
Il nous est possible, Messieurs, de tra.
verser, comme vous le voyez, cette pério-
de difficile avec le minimum de dommages
grâce à nos réserves prudemment accu.
mulées à l'énergique compression de nos
dépenses, à notre organisation financière,
à la fois prévoyante et eouple, qui a per-
mis à la solidarité de nos Colonies de la
Fédération de se martifeater en venant en
aide au budget général dans des propo
tions importantes. En particulier, le Haut-
Sénégal et Niger a eu la satisfaction de
verser dans les caisses du Gouvernement
général la somme de 1.800.000 francs. La
bonne volonté, l'empressement des autm
Colonies du groupe n'ont pas été moin-
dres, mais on me pardonnera d'avoir »
cordé une mention apéciale à une Colonie
qui me touche encore de el pré.
Appel à la Métropole-
Nous nous trouverons, en 1916, dans la
nécessité de faire appel à l'aide de l'Etat :
nous lui avons proposé, pour parer à l'in-
suffisance des recettes, de noue autoriser
à disposer d'une eomme -de 5.500.000
francs, montant d'un crédit disponible sur
la première tranche réalisée de l'emprunt
de 167.000.000 et à emprunter eu dormant
au besoin en gage les valeurs composant
le portefeuille de nos Caisses de réserve
qui représentent au oour.s actuel près -de
6.000.000 de francs. Nous avions également
lenvisagé une émission de bons à. court t..1'-
me dans la Colonie. Ces propositions n'ont
pas été adoptées et après des pourparlers
dans le détail desquels il n'est pas néces*
lies Annales J Coloniales
..,. '} ".-:
-.,. :, :¿_,''¡': : ,
c - 1, - CI.
fi OURLAI; SEttî-OUOTEDîEN
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LES ANNALES COLONIALES sont li siùl Joùrtâl Çolôhien
ne publiant que des articles inédits,
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V a" r Bureaux du Journal et dans les principales AgeneeB de Public* J
La Révolution en Chine
- » , Q-Q-Q-Q-Q-Q
1.1 ne fau' pas traiter légèrement la
révolte des provinces républicaines du
aufdî de lai Cine. La solution doit être
discutée avec une extrême prudence et
il ffatut se giander avec soin d'improviser
la réponse qui! convient de faire à
Yuiain Chii Rai, lorsqu'il nous demande
de nous déclarer ouvertement en sa. fa-
veur et de couper tout 'ravitaillement
aux troupes révolutionnaires.
Une réponse die celte, nature ne -peut
étire donnée qu'après une conversation
sédeuse avec, tous les interlocuteurs
possibles, sms en oublier aucun. Pré-
cisément parce que je n'ai pas cette do-
cumentation indispensable, je me gar-
derai) bien, en urne matière aussi déli-
cate, d'indiqueir aucune direction, niais
ce n'est pas se montrer d'orne e^agence
inadmissible que de demander a:u gou-
vernement d'examiner ile problème
seulement en considération' de ce que
commande la sécurité die notre établis-
sement en Indiodhiine.
Cet appel à la prudence semble d'aïu-
èan<§ plus superflu que nous avons été
jusqu'à présent, à l'égard de Yuan. Chi
Kaï, d'une bienveillance que certains
ont pu trouver exoessiifve. L'histoire de
l'emprunt qui lui a pormia ide consoli-
der sa situation n'est pas oubliée, et sii,
- Qline, on avait lie goût des contro-
mfpsm die droit constitutionnel, on.
!poum conclure que eiii œt emprunt,
1tt foira, t)¡ été très cerbaiqememt M-
–Htïf^ * fcât îfl-crflifeoili, i.l « fetHu ce-
33e
idire. Jamafs eflles n'en ont mis autant
au æTvree die nos industrie®.
Yuan Obi Kaï apparaissait 9 ta-
OOIUQ), mn) le reistauratew de l'or dire
en Chine, tefc VEchà de Chine le consi-
dérai et le considère encore comme
l'homme nécessaire de l'empire cit le
protecteur des intérêts étrangieirs à
OîiiangM. Je note même dians cè jour-
nal une information évidemment fan-
taisiste maie certainement tendancieu-
se et qui m'inquiète surtout par ce fiait
que la cewsiutre l'a laissé passeir.
On pappoiffie également, 'A propos tl'urig
alliance de la Chine avec les Alliés, les
versions les plus étranges et les plus xon-
t-radictoires. En voici une qui est la plus
intéressante de toutes et qui émane de
l'agence télégraphique Eastem Ne-ws
Agency. L'idée d'une participation écono-
mique ,çhinoise à la guerre européenne
viendrait, paraît-il, de la Russie qui en a
fait, rvont. îi la France et. à l'Angleterre :
..---.¡----- - .--- - - ------ -- -- - ------
ces deux puissances ayant approuvé une
telle idée, elle fut alors communiquée au
Japon au moment même, parait-il, où le
Gouvernement japonais envoyait .ses avis
amicaux à la Chine. Les informa.tioThsl de
celte agence s'arrêtent malheureusement
là, mais elle publie d'autres renseigne-
ments sur les résultats que donnera une
ïteUe participation. Les résultats seraient
de deux sortes : 1° chasser les Allemands
de Chine ; 2° obtenir des approvisionne-
ment.9. Cette agence fait remarquer que
cette question n'est pas très uirciente.,
Je nie dis pas q-ma le point die vue1 ue
ia grandie, banque ne doit pas être con-
sidéré et que les (tendances très parti-
culières que reflète l'Echo de Chine ne
doivent pas être pesées. Je ne crois pas
qUI'il soit possible die prendre des réso-
lutions de cette importance sans faire
le tableau exact des avantages et des
imnvé-niients - .die toutes Les solutions
concevables. Ce n'est .qu'à cette condi-
tioDi que Ton peut ensuite judi-
cieusement se résoudre. Ce que
l'affirme seulement c'est que quel-
le que soit la colonne actif ou pas-
siif à laquielle il convient d'inscrire ces
.diverses valeurs et le coefficient qu'on
doiib leur aa.tt.rHJluer, il ne fiaut pas ou-
blitar que nousi avons iau Yunnan des
itntérrêtê poliifjiquieei et économiques die
premier ordure et il me faut pas oublier
non plus que les Allemands cberohent
à y devenir pour nous des conicorrents
siinigiBli- rement redoutables. Encore il ne
faut pas pendre 'de vue que Je reflux sur
le Tonk/in des troupes (révolutionnaires
encadrées par desi Allemands qui au-
raient réussi à tajcquérir dians ces ré-
gions une inifluieince prépondérante, Bée-
rait plein de péril pour notre colonie.
C'est là: une fêvenituialité qun, olans les
circonstances actuelles, est très sérieu-
se. LI est entendu et je le .répète
que pour se permettre de faire un choix
entre les diverse® attitudes possibles il
faut avoir entre les mains tous les do-
cuments secrets et ultra secrets et avoir
le moyen de ne pas considérer seule-
ment les aiCrtels dies hommes, mais leJll-
core leurs intentions et leur but, mais
ce que je tiens à dire, c'est que le pro-
blème n'est pas seuilement d'ordre ban-
quaire, miais encoire et surtout d'ordre
poliitique.
Il est aussi d'ordre inteirnaitionial. Il
est certain que, dans cette partie diu
monde, il y a au moins un gouverne-
ment que la question intéresse au plus
haut degré. Non pas qu'il faille accepu
tell" d'avance sa suggestion. Je suis de
ceuix qui trouvent que la Franœ n'a
pas toujours su. se mettre assez en va-
leur et qu'elle a consenti beaucoup
trop facilement à suboirdlonner son ac-
tion. Maiis se renseigner, ce n'est pas
s'incliner et la conversaition. serait
d'autant plus intéressante qu'elle révé-
lerait évidemment très vite, quels 'sont
les intérêts connus.
Au fond, tout ce que je demande,
c'est que nous ne nous déterminions
pas dans cette grave conjoncture par
la seule considération des intérêts par-
tiu;lier9 si intéressante qu'ils puissent
êtr©.
Maurice VIOLLETTE.
'd'ëpiùiê dfEure-èt-LoiT.
viee-président de la Chambre.
LA MAIN D'ŒUVRE COLONIALE
MU <0^0*
C'est sans doute une véritable mer-
veille que nous; avons hâte de voir à
tomvre. Pour l'instant, ce semble bien
devoir être une nouvelle pépinière
d'embusqués dont les compétences
n'iront pas msrdelà de cette habileté à
tournef les difficultés si grandes, par
suite du c/alliénisme, à se tenir loin du
front. Notts savons, en effet, avec quel
esprit judicieux sont placés à la tête
des choses coloniales ces soi-disant com-
pétences. C'est - ainsi que pour Vinstruc-
tion des Sénégalais on a, envoyé des ca-
dres d'Indochine. Où nous aimerions
vair la compétence bien installée c'est
dans le corps des médecins charges
d'examiner les colorimtx, car l'dge ne
fait pas 'tant en la maJlière, el d'illus-
tres docteurs en médecine commettent
de graves erreurs de diagnostics. Les
maladies coloniales endémiques leur
sont totalement inconnues et ils trai-
tent de « rhumatismes sans gravité »
les afefctions les plus graves. Les colo-
niaux qui ont compromis leur santé
par toute leur carrière passée en pays
insalubres ont droit de trouver en
France des médecins 'capables de les
soigner et c'est le devoir du gouverne-
ment d'atta-cher à chaque commission
médicale un médecin colonial. La ré-
putation du corps médical tout entier
» y gagnera.¡
t , MONOF.
R '«rffci ̃' ̃ ̃̃
LES TROUPES NOIRES AU SENAT
-0-0-0-
La Commission sénatoriale de l'armée a
-étendu, lundi, M. Aristide Briand, Prési-
dent du Conseil ; le général Galliéni, mi-
nistre de la Guerre ; l'amiral Lacaze, mi-
nistre de la Marine ; M. Doumergue, mi-
nistre des Colonies ; M Albert Thomas,
sous-secrétaire d'Etat pour les munitions
et l'artillerie, sur les conclusions des rap-
ports da M. Henry Bérenger concernant le
recrutement et l'organisation d'une armée
indigène pour le printemps 1916.
- *
* *
Dans sa séance de mardi, la même Com-
mission a entendu les généraux Peinne-
quin et Archinard, qui ont déposé sur la
même question.
Avant de .'statuer définitivement, la
Commission, désireuse d'être complète-
ment informée, doit entendre également le
général Famin, directeur des troupes co-
loniales au ministère de la Guerre ; le 'gé-
néral Toutée, qui a été un des pionniers 4e
la France, dans l'Ouest Africain; les géné-
raux Marchand, Gouraud, Largeau, dont
l'opinion éclairera sans doute d'une ma-
nière absolue les membres de la Commis-
sion.
L'Enseignement dans l'A. O. F.
0-0*0-0-0-0 -:
ïe copie textuellieimenï cet extrait
ffurn ouvrage de M. Félix Dubois :
« L'un des enfants, désignés 6fU petit
bonheur, fait le récit suiva/nt que je
note mot pour mot :
« Le petit Assaï voif una papaye
grosse, jaune, bonne. Le papayer est
haïut. Il monte (grimpe) un peu. Il est
fatigué. Il descend. Il cherche une
pierre, mais il n'en voit pas. Il cherche
un bâton, .mais il n'en voit pas. Il lève
la tête et voit la papaye. 11 dit : « La
papaye, ce n'est pas bon. Je ne man-
ge pas les lpapayets. Les codions man-
gent les papayes. »
Dans quelle école trouve-ton des
élèves qui, s'expriment à la fois d'urne
façon aussi simple et ruussi correcte ?
On l'a deviné. Le jeune narrateur est
un des petite nègroo qui fréquentent
nos écoles de l'A. 0. F. Sous l'impul-
sion des hommes éminents qui ont
rempli successivement les fonctions die
Gouverneur général de cette colonie,
l'enseignement ne .pouvait rester infé-
rieur aux servicesi ; mais jusqu'à ces
derrières ianniée®, c'est (surtout dans
les centres importants qu'il a donné
des rOOuiltrubs aussi remarquables.
A l'habile directeur actuel de l'En-
seignement, M. iQ{)jJ'Iges Hardy, a in-
combé la tâche de le répandre dans
toutes les colonies du groupe et d'en
faire profdter le plus grand nombre
possible 'die jeuimes indigènes : ainsi
pénétreront partout avec, notre languIe
les bienfaits de notre ciyiildsaUon.
I Donner aux indigènes un enseigne-
ment pratique qui contribue au pro-
grès agricole et industriel, éveiller en
eux le désir d'améliorer leurs condi-
tions d'existence et leur donner le
moyen de la réaliser, tels sont les prin-
cipes qui ont précédé à l'élaboration
des programmes.
Pour atteindre ce but, il fallait d'a-
bord former des instituteurs, dirigeir
ensuite leur action jusqu'au fond des
villages les plus reculés.
Je ne reviendrai pas sur l'arrêté en,
date du 7 mai 1913, pair lequel le re-
gretté W. Ponty réorganisait l'école
normale de Gorée. Les nouveaux pro-
grammea, mis^alors en application, vi-
sent non iL former des savants ou des
érudiits, mais à développer 1 esprit
d'observation des élèves-maîtres et à
leur donner, avec quelques c'onnai
sances solides, iles qualités nécessaires
pour remplir avec intelligence leurs
délicates fonctions.,
Cette culture générale serait insuf-
fisante si, au sortir de l'école normale,
à-es jeunes instituteurs étaient aban-
dominos à leur initiative. Les inspec-
teurs et les directeurs 'dies écoles régio-
nales doivent, aussi souvent que le
permettent et la distance et les diffi-
cultés idles communications, visiter les
écoles de village pour contrôler et sur-
tout encourager les maîtres. En dehors
de ces visites forcément espacées, ils
entretiennent avec eux des relations
suivies ; ils reçoivent des rapports pé-
riodiques. donnent des conseils de
méthode, s'occupent die la situation
matérielle de l'école, de l'instituteur
et des élèves. Mais souligne M. Geor-
ges Hardy, contrôle n'implique pas
nécessairement critique. C'est, donc
surtout par des encouragements, par
des conseils, pair des exemples qu'il
veut que s'exerce l'action des supé-
rieurs.
la nei ,.mlanqu¡e pais d'employer les
mêmes moyens. Dans son Plan d'étu-
des diu 1er mai 1914, en dehors d'un
programme précis des matières qui;
doivent être enseignés dans chaque
cours, se trouvent des directions sim-
ples et judicieuses, un ensemble de
procédés pédagogiques appropriés au
développement intelectuel. des jeunes
indigènes.
Au lieu de les couler tous dans le
même moule, il établit des program-
mes différents pour chaque catégorie
d'écoles. L'extrême diversité des lan-
gues pailées dans 'l'A. O. F. nous
oblige à enseigner le français à tous
les jeunes Migènes, aussi est-ce La
principale étude des écoles de villages
et ,des cours élémentaires des écoles
urbaines. Les instituteurs consa-erent,
une grande partie de leur temps à des
»
Exercices de langage-leçons de choses,
très méthodiquement gradués, qui font
un appel constant à l'esprit d'obseirva-
tion des enfants et qui, en même temps
que la connaissance de la langue leur
inculquent une 'foule dé notions prati-
ques.
L'écove régionale et les cours supé-
rieurs des écoles urbaines s'adressent
à une élite. Toujours par les procédés
les plus rationnels de. la pédagogie mo-
derne, elles complètent l'instruction
dies fila de chefs qui pourront succé-
diew à leurs pères dans leurs fonctions;
elles préparent des candidats aux éco-
les )d'apprenflijssage, aux cours CQirn
merciaux, aux écoles professionnelles,
à récole normale; ellies forment, pour
le commerce local et pour- les petits
emplois de l'Administration, des agents
capables de se mettre -très vite au cou-
rant.
On trouve dans les programmes des
écoles de filles le même souci de don-
ner surtout un enseignement pratique,
c'est dire que les travaux à l'aiguille,
l'entretien de la rnallson, de la basse-
cour et du jardin, les soins à donner
aux malades et aux blessés y tiennent
une place prépondérante.
Il ne suffit pas d'élaborer et de pu-
)1ier ,des programmes bien équilibrés,
.1 faut 'faciliter faux (instituteurs les
moyens die les appliquer. Le léger ba-
gage qu'emporte de l'école normale l'é-
lève-maître s'épuiserait bien vite s'il
n'étant sans • cesise renouvelé : c'est 'le
rôle du Bulletin de l'Enseigneiment.
En général, fies instituteurs coloniaux
ne disposent pas de bibliothèques bien
garnies. Les livres en usage dans les
écoles de la Métropole ou dies autres
colonies sont peu appropriés à leurs
besoins. Qui leur fournira les irenwi-
gnements et les documents qu'ils utili-
seront dans leurs leçons ? Chaque mois
le Bulletin leur apporte une étude iné-
dite : notice historique ou géographi-
que, un résumé de conférence, quell-
ques récits de légendes populaires, etc.
Récemment, M. Georges Hardy a con-
sacré un numéro entier à une antholo-
gie géographique do l'A. 0. F. Sous
quelques titres généraux : paysages,
types et scènes de la vie indigène, ri-
chesses naturelles, il a réuni plus de
cinquante morceaux choisis parmi les
t.euvrg. des écrivains qui ont pairlé
dans les termes les plus exacts ou les
plus enthousiastes de cette terre d'A-
frique où Les Français ont déjà dépensé
tant d'activité.
Les maîtres trouveront maintes fa-
çons d'utiliser ces eocÍJraits : lectures
expl,iquéeiS', dictées, récitations, etc.
Faire connaître aux jeunes indigènes
leur propre pays, n'est-ce pas le moyen
dei lie leur faire aimer, de leur donner
le goût du progrès et de l'action, de
les amener enfin à la civilisation.
En propageant sa langue, en répan-
dant lés bienfaits de la civilisation sur
ces populations, iEli, longtemps miséra-
bles, la France fait le geste auguste de
la Semeuse 'qui la symbolise d'une si
heureuse manière. La moisson viendra.
Elle trouvera alors sa récompense
ne la trou.ve-t-elle pas déjà ? dans
l'amour profond et le dévouement de
ses enfants d'adoptioni.
E. LEBEAU
:
L'ARMEE NOIRE
o-o-o
Du 24 octobre au 20 novembre 1915, il
a été reçu, au Dahomey,. 605 engagements
pour la durée de la guerre par des jeunes
gens appartenant aux cercles de Porto-No-
vo, de Cotonoir, d'Ouidah et du Mono.
Parmi eux, 37 qui se sont fait plus parti-
culièrement remarquer par la spontanéité
de leur engagement et leur .ardeur à en-
traîner leurs camarades ont été cités ratl
Tableau d'honneur des engagements vo
lontaires de la Colonie.
C'est un pelit appoint destiné à asisurer
des réserves aux dépôts de nos nombreux
régiments de tirailleurs, et ce rèsultat, dû
à l'habileté de M. Chaules Noufflard et à
l'activité de ses collaborateurs, indique
bien que le maximum de coopération que
nous puissions obtenir de l'A. 0. F., c'est
le maintien des effectifs déjà existants et
ce sera déjà beau.
LA SURVEILLANCE
DES TRAVAILLEURS COLONIAUX
- o-o-o
Il est créé au ministère de la Guienre
un service central rattaché à la direc-
tion des troupes coloniales, et chargé
de l'organisation et de la surveillance
des ouvriers indigènes, civils et mili-
taires.
Appelé « Service d'organisation et
de surveillance des travailleurs colo-
niaux en France », il se compose d'un
chef 'de service et d'un personnel com-
prenant des représentants des diffé-
rents services intéressés (guerre, colo-
nies, services emlplÜiyeRl,rs)..
Ce personnel, dont l'expéritenoo per-
mettra d'en fixer l'importance, sera
miis à la disposition, du, chef de service
au fur et à mesure des besoins.
Le nouveau service aura dans ses at-
tributions :
L'étude, d'accord avec le ministère
des Colonies, de toutes les questions se
rattachant au recrutement et à l'admi-
nistration de la mabHdrceuvPB colonia-
le (encadrement, habillement, hygiène,
discipline, etc.) ; 1
La préparation, d'accord avec les ser-
vices intéressés, de tous règlements et
instructions nécessaires pour fixer les
conditions d'utilisation de lî? main-
d'cefuvre indigène dans les établisse-
monts de l'Etat ou services extérieurs ;
La correspondance avec les services
employeurs (centralisation des deman-
des de personnel indigène et réparti-
tion entre les divers services) ;
La surveillance du travail dans les
établissements et le contrôle des pres-
criptions réglemientaires -édictées à cet
effet. "", -,
Le nouveau gervioe fonctionne de-
puis le 1er janvier..
CHARITE ET DECENCE
---,0,00
On sait les incidents qu'ont, eoulevèh-
par la liberté un peu osée du croqui»,
par l'allure des gestes oi l'indécence
n'était qu'un effet de l'art, le* affiches ou
les médailles dô la « --Journée de«-Orphe- ,
lins de la guerre » et da la <>.. Jourùôe 'de*- ?
Poilus M. .1 .,.
Les colonies ng eont pas à l'abri du
môme maL Le 28 novembre, a eu lieu &
Hanoi la réouverture du Mu8âQ da récola
française d'Extrême-Orient ;.un grand
nombre de notabilités y assistaient et 1*
pillage des porté-monnaie au profit d& la
Croix-Rouge y fut fructueux.
« Entre autres choses,dea cartes postales
fort alléchantes y furent mises en v&B.t& A
un prix u de vente de charité » gt aous-
même, pauvre petit journaliSJte, - raconte
un rédacteur du Cowrrter d'lfaitphúTI(J, suc-
combâmes. A la tentation, mais, après
avoir joui du gracieux sourii _- .de la jolie
vendeuse et avoir bien regardé loi cartes
le plus polissonnes, nous voulùmos, une
fois à l'apéritif, les reyendre (au profit de
la Croix-Rouge, naturellement) à un ami
Mais malheur ! un agent de la police des
mœurs était là qui, roulant des yeiix ter-
ribles, nous dit : « Rentrez-moi bien vita
« ces cartes dans votre poche, ou je voua
« dresse procès-verbal 1 »
« Essayez de faire comprendre à la poli-
ce des mœurs que l'art et la charité sanc-
tifient tout 1 »
!
AVANCEMENTS
Des tableaux d'avancement du person-
nel de l'administration centrale des colo-
nies, des administrateurs coloniaux, jdéa
secrétariats généraux et du meTvirA 0010-
niai deo .portsi, partiront incesfianiuientv.
Dans les trois dernier», de ces s;
il y aura également -des..nomination»,. ̃.
Au Conseil de Gouvernement de r A. Odb F.
̃ 0-0-0-^-0-0– : ;
Un discours de M. le Gouverneur
général Clozel
O-o-o
Le moment n'étant pas aux discours, M.
le Gouverneur général Clozel s'est conten-
té de dire fort peu de choses à Vouverlu-
re de la session de la Commission perma-
nente du Conseil de Gouvernement de l'A.
0. F.
Après avoir mlué, m quelque i mots
émus, la mémoire de celui qui, après
avoir fait l'A. 0. F. ce qu'elle est, est
mort en soldat, à son poste ; après avoir
rappelé l'immense effort accompli par M.
William Ponty, en faveur du recrutement
des troupes noires, M .Clozel a exposé la
sifiMMïon financière de la Colonie.
On trouvera plus loin le détail de l'opé-
ration qui permettra à l'A. 0. F. de dou-
bler le cap de 1916 sans encombre et sans
hypothéquer lourdement l'avenir de no-
tre empire de l'Ouest Africain.
M. Clozel a très heureusement rappelé
les brillants succès militaires remportés
par les Français au Togo, au Cameroun
sous les ordres de chefs comme le géné-
ral Largedu, les colonels Brisset et Moris-
son, les concours importants apportés par
l'infanterie coloniale et les tirailleurs sé-
néga.lais sur le front occidental et aux
Dardanelles. Enfin, il a signalé l'impor-
tant concours apporté par l'A. 0. F. dans
les œuvres de solidarité de guerre.
Enfin, M. Clozel a tenu à citer les rep.
res qualités du général Pineau, qu'une
hewreuse décision a maintenu à la tête des
services militaires de l'A. 0. F., et qui a
su y réaliser une tâche trè& lourde avec
des moyens de loi-tune*
La situation financière de l'A. O, F.
L'A. O. F. a eu quelques mérites à vi-
vre, car- plus que toute autre Colonie elle
devait être atteinte par les perturbations
de la guerre. Ses industries sont inexis-
tantes ou. à peu près, son outillage écono-
mique, malgré les efforts considérable»
accomplis, est encore bien modeste au re-
gard de son étendue ; elle 'est grevée d'un
régime douanier qui mettait plus de trente
pour cent du négoce de ses posisesaiions
du Sud entre les mains des Allemands ;
.si l'on ajoute à cela ,1a hausse énorme des
frôts, la fermeture des marchés très im-
portants des régions ennemies et des ré-
gions envahies, les restrictions et les pro-
hibitions d'exportations, on se rendra
compte combien elle était susceptible
d'être touche. En outre, la mobilisation
un peu excessive dot fonctionnaires- em des
commerçants qui s'explique par la pers-
pective que l'on pouvait, au début, avoir
d'une guerre de courte durée, l'a privée
d'une partie cù ses forces - pbu* agis-
santes.
Par ailleurs, le budget général mil
destiné à pâtir gravement de la crice^
puisque ses revenus, constituée pour !a
.pre'sque totalité par les droits de douane^
ont naturellement diminué dans d'én<»>
mes proportions.
Je suis heureux de vous eamoncer que,
malgré toutes ces difficultés, les -dépense*
de l'année 1915 pour toua les budgets,
chemins de fer compris, seront payées sur
nos seules ressources, sans qu'il aoit nê*
cessaire de faire appel à œllee d. l'Etat,.
Et cependant, depuis le début de la guerre
jusqu'à la fin de cette année, l'Afrique oc-
cidentale française aura versé 5.860.000
francs, à titre de contribution aux dépen-
ser militaires de l'Etat.
Il nous est possible, Messieurs, de tra.
verser, comme vous le voyez, cette pério-
de difficile avec le minimum de dommages
grâce à nos réserves prudemment accu.
mulées à l'énergique compression de nos
dépenses, à notre organisation financière,
à la fois prévoyante et eouple, qui a per-
mis à la solidarité de nos Colonies de la
Fédération de se martifeater en venant en
aide au budget général dans des propo
tions importantes. En particulier, le Haut-
Sénégal et Niger a eu la satisfaction de
verser dans les caisses du Gouvernement
général la somme de 1.800.000 francs. La
bonne volonté, l'empressement des autm
Colonies du groupe n'ont pas été moin-
dres, mais on me pardonnera d'avoir »
cordé une mention apéciale à une Colonie
qui me touche encore de el pré.
Appel à la Métropole-
Nous nous trouverons, en 1916, dans la
nécessité de faire appel à l'aide de l'Etat :
nous lui avons proposé, pour parer à l'in-
suffisance des recettes, de noue autoriser
à disposer d'une eomme -de 5.500.000
francs, montant d'un crédit disponible sur
la première tranche réalisée de l'emprunt
de 167.000.000 et à emprunter eu dormant
au besoin en gage les valeurs composant
le portefeuille de nos Caisses de réserve
qui représentent au oour.s actuel près -de
6.000.000 de francs. Nous avions également
lenvisagé une émission de bons à. court t..1'-
me dans la Colonie. Ces propositions n'ont
pas été adoptées et après des pourparlers
dans le détail desquels il n'est pas néces*
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