Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-12-10
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 décembre 1914 10 décembre 1914
Description : 1914/12/10 (A15,N97). 1914/12/10 (A15,N97).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
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Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6450058r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
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Les Annales Coloniales
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LES ANNALES COLONIALES sônf lè seul Journal Colonial
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"'-- aux Bureaux du Journal et dans les principales Agences de Publimcité À
Comment M. le Gouverneur Guyon a organisé la défense du Gabon
JI M M M M
Le Galmn a, depuis le début de la guer-
re, passe i»iir -fies heures critiques. C'est,
hàtous-uous de le dire, grâce aux mesures
énergiquement et promytement prises par
M. le gouverneur Guyun. -et le comman-
dant militaiiL", grâce il l'entrain. patrioti-
que de tous, Français et Alliés, qu'ont été
conjurés les dangers qui menaçaient cette
colonie.
Ce fut le 2 août qu'un càblogrammc de
M. Eslèlio, gouverneur général p. i., fit
connaître Hiuminence de la crise, et pres-
crivit du prendre toutes les dispositions
que junifiait la grave éventualité qu'il
convenait, dès lois, d'envisager.
Peu après, le Gouverneur général dé-
léguait ses pouvoirs à M. Guyon, s'en re-
mettant il lui, ù cause des distances et do
l'éventualité de la rupture des communi-
cations, du soin de pourvoir, .avec le co-
lonel Le Meillour, aux exigences impré-
vues de la guerre.
A ce moment, la situation était la sui-
vante : seule colonie maritime du Groupe,
point d'aboutissement de tous les moyens
de communications entre la Métropole et
lo Gouvernement général, le Gabon est la
colonie d'avant-garde de l'Afrique Equa-
tonale.
Mais, ,ans point d'appui de la flotte, ne
disposant d'aucun bâtiment de guerre ni
d'aucun bateau susceptible d'être armé en
vue, sinon d'un rôle offensif, du moins
pour une action 'défensiv-c, le Gabon est
à la merci d'une attaque des Allemands,
soit par mer directement, soit par la ré-
gion avoisinant le nouveau Cameroun, à
"j "c-l(Jn.<; t-KMTO? ''1n T,i^i nvîll0,-
Par contre, il est l'objet des plus vives
convoitises de la part do nos voisins' du
Nord, qui ne cessent de proclamer, dans
leurs gazettes locales, dans les Journaux
de l'Empire, que leurs acquisitions des
traités de HIll impliquent, comme complé-
ment indispensable, l'occupation prochni-
ne des territoires de la rive droite do
l'Ogooué.
S'efïorçant de préparer la réalisation
de leurs désirs dès que l'opportunité s'en
présentera, nos ennemis organisent défen-
sivoment, et mémo offensivement, uvcc
une fièvre ardente, ce .triangle du Muni,
dont nous fÙmus dépouillés à leur profit,
il y a trois ans, et qui, dans leurs des-
seins, doit constituer leur poste avancé
dressé contre notre colonie.
Toussant plus avant la préparation de
leur action agressive, les Allemands, du-
rant le temps de paix, s'efforçaient, de-
puis quelque temps lllljÙ, de faire échec,
à l'intérieur de notre possession, à notre
politique indigène et à nos efforts écono-
miques..
Sous le couvert d'entreprises indépen-
dantes d'apparence, s'étaient établies au
Gabon des firmes qui, non contentes de
constituer de puissants/ centres d'influen-
ce germanique, plaçaient à la tête de leur
personnel d'anciens officiers de l'armée
allemande, qui non seulement remplis-
saient le rôle d'agents politiques en s'ef-
ïorçant de ruiner les sentiments d'attache-
ment de nos protégés pour la France,
mais encore étaient des indicateurs pré-
cieux.
Telle était la situation au 2 août, lors-
que parvint l'ordre de mobilisation géné-
rale, et qu'il fallut, malgré la faiblesse
des moyens dont on disposait, assurer la
défense 'de la colonie à l',encontre d'un
ennemi organisé et déterminé (on en eut
̃la preuve plus tard) à prendre rapidement
l'offensive..
A
En premier lieu, il fallait assurer coûte
que coilte la permanence des relations
télégraphiques entre la Métropole et le.
Gouvernement général. A cet effet, dès le
2 août, M. le gouverneur Guyon prescrivit
la surveillance des points d'atterrissage
des caries, puis rétablissement hors de la
zone côtièrc susceptible d'être balayée
par l'artillerie 'de navires ennemis, de
postes télégraphiques pouvant être rapi-
dement reliés aux c Cible s et qui supplée-
raient, le cas échéant, aux stations télé-
graphiques côtières, que quelques obus
pouvaient anéantir.-
Dans cet ordre d'idées, il convenait
d'organiser puissamment la défend du
poste de T.S.F. de Pointe-Noire, qui. en
raison des fréquentes détériorations que
subit la ligne aérienne pendant la traver-
sée des massifs forestiers du Mayombe
devait être mis en mesure d'assurer à lui
seul la constance des relations entre Braz-
zaville "et Pointe-Noire, 'et par cela même 1
l'acheminement. vers le chef-lieu du grou-
pe des télégrammes provenant d'Europe.
Or, l'intérêt que présentait pour nous
le maintien de cette station en faisait, à
coup sûr, l'un des premiers objectifs d'une
force ennemie venant opérer sur nos
cotes.-,
La mise en défense du poste de Pointe-
Noire fut confiée au capitaine Milliau, qui
en peu de temps sut parfait-emnet l'orga-
niser.
L'ordre 'de mobilisation fut lancé le
2 août dans toute la colonie. Ce même
jour, les réservistes et territoriaux de
Libreville et des circonscriptions reliées
lélégraphiquornent au chef-lieu .furent ai -
més et équipés et prêts à répondre an
premier -appel, dormant dans chacune des
circonscriptions des sections isolées du
régiment mixte du Gabon, décidées à dé-
fendre pied à pied le territoire dont la
garde leur était confiée.
Le problème de la défense de la colonie
comportait plusieurs questions, dont cer-
taines présentaient une importance parti-
culière..
L'une qui préoccupa au plus haut point.
.-. , lititit I)oint,
toute la colonie fut celle de l'incorpora-
tion. effective des réservistes et territo-
riaux. La question qui se posait était la
suivante : y avait-il lieu de procéder im-
médiatement à l'incorporation des réser-
vistes et territoriaux ? Cette mesure, au
cas où elle aurait été appliquée dans cette
colonie, où tous les Français y résidant
sont commerçants ou fonctionnaires, eùt
entraîne, d'une part, ! arrêt .complet de la
vie économique de la colonie -et des pertes
innombrables pour le commerce ; d'autre
part, le ralentissement de l'activité admi-
nistrative, qui, à un moment où la sécu-
rité intérieure de la colonie devait être
parfaite, L'turnih diminue notre contact
avec l'indigène, et partant notre action
sur des populations dont certaines, bien
que soumises à notre autorité, auraient
profité du moindre affaiblissement de
notre autorité pour assaillir d'autres tri-
bus qui, pacifiées h notre contact, s'adon-
nent -au travail, que leur permet la. paix
intérieure.
Considérant les .graves inconvénients
qu'entraînerait l'application de cette me-
sure, M. le gouverneur Guyon, d'accord
avec le colonel Le Meillour, commandant
militaire, décida qu'il ne serait pas pro-
cédé il l'appel effectif sous les drapeaux
des commerçants et fonctionnaires, indis-
pensables aux services administratifs et
aux opérations/ 'commerciales, tant que les
circonstances n'en feraient pas une obli-
gation inévitable, mais qu'équipés -et ar-
més, ils devaient se tenir prêts à répondre
au premier signal pour défendre ce terri-
toire dont la garde nous était confiée.
Ainsi le gouverneur et le commandant
militaire surent-ils, dans la crise actuelle,
préserver la vie économique de ce pays
d'un bouleversement qui eût pu lui être
fatal.
Dès la première heure, l'Administration
s'est vivement préoccupée 'de la situation
des sujets allemands résidant au Gabon.
Il convenait, tout en respectant le droit
des gens, de mettre les sujets germani-
ques dans l'impossibilité de faire profiter
leurs voisins du nouveau Cameroun des
renseignements qu'ils pouvaient avoir en
leur possession, et qu'en !l'aison -de la
rapidité avec laquelle éclata la crise, ils
n'avaient pu faire tenir à leurs amis'.
Dans ce but, M. le gouverneur. Guyon
avait, dès les premiers indices de la crise,
organisé un service -de surveillance, dis-
cret mais actif, qui, épiant les faits et
gestes de nos ennemis, devait les •em-
pêcher de recueillir de nouveaux rensei-
gnements ou de transmettre ceux déjà en
leur possession..
Dès que la déclaration de guerre fut
rendue publique et notifiée au consul d'Al-
lemagne, cette surveillance devint ou-
verte, et des instructions, préparées dès
réception de l'ordre de mobilisation, fu-
rent notifiées à l'instant au représentant
de l'Empire ; elles comportaient l'obliga-
tion de se soumettre au service de siirveil-
lance, rendu plus ctclif, et de -résider obli-
gatoirement dans lel lieu fixé par le gou-
vernement.
Conformément aux règles du tiroit des
gens, le gouverneur offrait au consul alle-
mand, tant pour lui-môme que pour ses
nationaux, trois solutions : quitter le ter-
ritoire de IR: colonie dans un délai de qua-
rante-huit heures, et dans des conditions
qui seront déterminées par le Gouverne-
ment ; se placer sous la protection d'une
puissance neutre ; se réclamer de la pro-
tection du Gouvernement français.. C'est
en exécution- de cette offre que cinq sujets
allemands, nyanL exprimé le désir de quit-
ter la colonie, furent dirigés par voie de
mer et sous surveillance .vers le nouveau
Cameroun.
Cinq Allemands, parmi lesquels le con-
sul Strauch, se placèrent sons la' protec-
tion du Gouvernement français, puis, plus
lard, fuient .soumis à la résidence obliga-
toire, d'abord à Libreville, puis, lorsque
les nécessités militaires J'imposèrent, à
N'Djolé. Huit autres, qui habitaient di-
verses parties de la culonic, ne purent
quitter le territoire dans le délai qui leur
était imparti ou: ne se placèrent pas sous
la. protection d'une puissance : ils furent
pris comme otages et internés à Laniba-
réné.
Certaines mesures furent en outre édic-
tées en vue de faciliter la police inté-
rieure. Dans re but, un arrêté du 4 aoùl
établit l'état de siège pour la colonie ;
mais, par suite du succès de nos armes
au Muni et au Cameroun, de la présence
de navires de guerre français et anglais
sur la côte occidentale de l'Afrique, et sur-
tout à raison de ]a sécurité qui ne cesse
de régner dans la colonie, cette mesure
fut rapportée le 19 octobre.,
En ce qui concerne les approvisionne-
ments, les stocks furent inventoriés, et
dans chaque chef-lieu do. circonscription
fut constituée une commission de surveil-
lance des approvisionnements, qui doit
veiller à ce que la consommation s'opère
de façon normale et écarter toute tenta-
tive d'accaparement. Cette mesure fut
complétée par la mise en vigueur d'un
arrête qui, s'inspirant de la législation
métropolitaine, réglementa l'exercice du
droit de réquisition dans la colonie, qu'il
convenait de prévoir, tant à raison des
besoins que les services militaires pou-
vaient. avoir à satisfaire à brève échéance
que de la nécessité d'éviter la disparition
des denrées alimentaires indispensables.
W
Alors qu'au début de la guerre, les Alle-
munds déclaraient qu'ils .¡llln ¡en t prompte-
ment envahir le Gabon, ce sonL nos trou-
pes qui, avec une promptitude et un en-
train remarquables, ont pénétré chez eux.
Une de nos colonnes, prenant l'offensive
dans l'intérieur, -sous le commandement,
du chef de bataillon. Dubois de Saligny, a
engagé en territoire ennemi, ù Mibang,
un violent combat contre les forces alle-
mandes. Nous avons eu, dans cette rude
atLaque, à déplorer la perte du comman-
dant de Snligny. Les Allemands subirent,
de leur côté, de lourdes pertes. Notre ac-
tion de ce côté a constitué une diversion
très favorable aux opérations entreprises
contre Duala par le général Dobell, corn-
Hiundant les forces .nnglo-frnnçaises diri-
gées de l'Afrique Occidentale contre le
Cameroun,.
L est dans le territoire du Muni que
les Allemands'avaient, dès le début de la
guerre, manifesté des intentions particu-
lièrement menaçantes contre la région.
Nord-Ouest du Gabon. On sait que ce ter-
ritoire, ayant pour chef-lieu le poste de
Cocobeach, à une demi-journée de Libre-
ville, faisait partie des régions que nous
a enlevées le traité de 1911. Les Alle-
mands s'y étaient .solidement établis.
Disposant de deux bateaux armés de
mitrailleuses, ils avaient fait, depuis la
déclaration de guerre, de fréquentes dé-
monstrations dans la baie de la Mondali
et, le 7 septembre, avaient attaqué sans
succès notre poste de Kendjé, où ils vou-
laient faire un débarquement dans le but
de soulever les populations indigènes voi-
sines du chef-lieu de la colonie.
Il fallait supprimer ce danger par une
prompte offensive. Le général Dobell,
commandant de l'expédition franco-an-
glaise contre le Cameroun, à qui le con-'
cours d'un bâtiment de guerre avait été
demandé pour cette opération, envoyait
la canonnière française la Surprise, com-
mandée par le lieutenant 'de vaisseau
Mégissier.
Arrivée a Libreville le 19 septembre, la.
Surprise 'en repartait le 20 avec un déta-
chement -expéditionnaire du régiment du
Gabon, sous les ordres du chef de batail-
lon Miquelard. Le 22 septenibre, le port
de Cocobeach était pris, malgré Jo: résis-
tance désespérée des Allemands, Nous
avons, il y a mumois, publié le rapport
officiel de celte opération, au cours de la-
quelle l'enseigne de vaisseau Blache, le
gabier Leyzour et cinq tirailleurs et ma-
rins indigènes furent tués.,
La prise de Cocobeach a élé suivie de
l'occupation de toul le Muni.
-
Peu après, le général Dobell, comman-
dant les forces expéditionnaires alliées au
Cameroun, voyant l'intérêt que présentait
pour l'action principale des alliés contre
le Cameroun l'exécution d'opérations se-
condaires et rendant hommage à la va-
leur de nos marins, envoya le croiseur
Bniix a Libreville, lequel, avec la Sur-
prise, .rcçuL la mission de réduire tous les
ports et forces de la côte Sud du Came-
roun. C'est ainsi que furent effectués les
bombardements de Campo et Kribi. Cette
action, qui n'était que le complément in..
dispensable de l'opération contre le Muni,
démontrait l'importance que le général
commandant, les forces expéditionnaires
nllarllilit Ù l'rennc accomplie par nos
vaillants soldats cL marins au Muni..
Ces succès ont produit la plus heureuse
impression sur }¡'H populations indigènes,
qui, confiantes dans le triomphe définitif
de la France, font preuve du loyalisme et
du calme les plus complets.
go
A LA REUNION
M. Cor, qui vient de prendre pos-
,session du gouvernement de la Réu-
nion, a immédiatement édicté les me-
sures propres à ila mise en défense de
la colonie contre les attaques des croi-
seurs allemands signalés dans l'océan
• Indien.
LE COMMERCE
DES COLONIES ALLEMANDES
O-O-O
En 1913, le commerce des colonies alle-
mandes est passsé de 240 millions de mark
à 263, et cette augmentation est due en
majeure partie à l'Afrique Orientale, puis-
que son commerce s'est élevé de 68 mil-
lions de mark à 81. Les autres colonies
allemandes, pour n'avoir fourni que les
10 millions de mark supplémentaires, té-
moignaient cependant d'une certaine pros-
périté, si l'on tient compte de la dépres-
sion économique qui se faisait déjà partout
sentir.
L'augmentation des exportations prove-
nait, pour la plus grande partie, de l'Afri-
que sud-occidentale et de l'Afrique orien-
tale, mais les importations marquaient
au contraire une diminution pour l'\rriqlle
occidentale, pour le Cameroun et l'Afrique
orientale.Pour .l'Afrique occidentale, l'aug-
mentation vient de l'exploitation des dia-
mants, et la diminution a. sa raison dans
les importations du matériel de chemin
de fer.
Voici, au surplus, les chiffres officiels
pour 1912 :
Afrique orientale. Commerce total :
81.727/51-G mark. Part de l'Allemagne :
43.616.400 m. Pourcentage : 53,10.
Cameroun Commerce total : 57.577.794
mark. Part de l'Allemagne: 47.057.148.
Pourcentage : 81,73.
Togo. - Commerce total : 21.380.734.. -
Part de l'Allemagne : 10.627.841. Pour-
centage : 49,69. v
Afrique Sud-Occidentale. Commerce
total : 71.534.239. - Part de l'Allemagne :
58.895.591. Pourcentage : 82,30.
Nonvelie-GllincJc. Commerce total :
21.293,865 mark. Part de l'Allemagne :
9.656.912. Pourcentage : 45,35. Les
chiffres concernant la Nouvelle-Guinée
allemande comprennent toutes les Iles du
Pacifique, sauf les Iles Samoa1.
, Iles Samoa. Comrn. total : 10.038.886.
- Part de l'Allemagne : 3.521.784. Pour-
centage : 35,08.
Récapitulation. - Commerce total :
263.559.064 mark. - Part de l'Allemagne :
173.405.676 m. Pourcentage : 65,79.
LE CONCOURS DE L'ABYSSINIE
D'après lé journal arabe Misr, l'Abys-
sinie aurait offert A l'Angleterre un con-
tingent de 200.000 hommes pour être en-
voyé à telle destination qu'elle jugera
utile.
Le négus a refusé de se prêter aux des-
seins des Allemands qui ont mis tout en
œuvre pour le pousser -à attaquer le Sou-
dan anglo-égyptien..
iLa collaboration abyssine pourra 'être
d'une grande importance pour la lutLe
contre les forces turques qui, isous les or-
dres de Djemah-pacha prétendent envahir
l'Egypte.
MINISTERE DES COLONIES
---0-0-0-
M. Gaston Doumergue, ministre des
«Colonies, est rentré hier matin à Paris.
Il a aussitôt repris, rue Oudinot, la
direction des divers services de son
département, dont la réinstalla-tion
sera complète demain.
M. You conserve ses fonctions de
directeur du cabinet
M. Dubard reste chargé de la direc-
tion du contrôle au ministère des Co-
lonies.
01
A LA COTE D'IVOIRE
------..0.1------
a situation politique actuelle de la
Côte d'Ivoire est excellente. Aucuir in-
cident no s'est produit, malgré l'envoi
en France et au Maroc de six compa-
gnies de tirailleurs sur les onze sta-
tionnées dans la colonie.
Cette situation est la résultante des
heureuses mesures de désarmement
des indigènes, .prises il y a deux ans 1
par M. le Gouverneur Gabriel Angoul-
vant.
Ajoutons que la 'Côte d'Ivoire conti-
nue à fournir un important appoint
dans les contingents de tirailleurs en-
voyés par l'Afrique Occidentale fran-
çaise.
Mille tirailleurs ont été embarqués1
en septembre. Douze cents autres ont
quitté la colonie fin novembre.
Nous avons déjà à -diverses re-
prises indiqué les progrès du désarme-
ment en Côte d'Ivoire.
Voici les derniers chiffres, arrêtés
au 30 septembre 1914 :
Nombre des fusils détruits pendant
l.e 3e trimestre 1914 : 1.016. (Le trimes-
tre précédent : 2.821).
Nombre des fusils précédemment,
détruits (total au 30 juin 1914): 110.89G.
Total général au 30 septembre 1914 :
111.912.
LES ALLEMANDS REPOUSSES
DANS L'OUGANDA
-.ZOII-
Le Bureau de la presse, à Londres,
vient de publier le compte rendu d'un
certain nombre d'engagements dans
FEst africain, où les Allemands eurent
le dessolls. La situation ne se trouve
pas sensiblement changée.
Les Allemands ont essayé vainement
de prendre pied sur le -territoire an-
glais.
Les Anglais ont saisi le postie, impor-
tant de Longido, en territoire alle-
mand.
L'attaque de Longido, le 3 'novem-
bre, dura toute la journée ; les trou-
pes indiennes enlevèrent trois fortes
positions, niais, par suite du manque
d'eau, les Anglais se trouvèrent dans
l'impossibilité de maintenir leur posi-
tion Icb, dans -la nuit, ils se retirèrent
sur leur base. L'engagement avait cOû-
té 21 Européens tués ou blessés.
Les Allemands avaient perdu 38 Eu-
ropéens et 84 indigènes.
Quelques jours après, les Alliemands
ayant évacué Longido, les Anglais ré-
occupèrent le poste.
Les Allemands ont pénétré dans
l'Ouganda. le 20 novembre ; ils oiit été
repoussés après avoir eu 600 des leurs
luis hors de combat. Les Anglais ont
eu six blessés.
LES DEFAITES ALLEMANDES
AU CENTRE AFRICAIN
.0.
Le ministre belge des Colonies a été
informé qu'après l'important combat
livré par le commandant Henry le
9 octobre, près de Kisallgoue, au nord
du lac Kivu, les troupes belges ont
poursuivi leur mouvement offensif
dans le territoire allemand de l'Est-
Africain.
Dans lai même région, un détache-
ment, commandé par le lieutenant Ro-
se, a infligé, le 29 octobre, un nouvel
échec aux forces allemandes en s'em-
parant, à fassaut, d'une redoute enne-
mie. Dans cet icngagenlcnb, les pertes
allemandes furent cinq fois supérieu-
res à celles des Belges. Pendant ce
temps, au nord de l'Oubangui et du
Moyen-Congo, deux colonnes belges
coopéraient aux opérations françaises
dans la Lobaye et la Sangha.
Les forces allemandes occupant ces
territoires, rattachés au Cameroun al-
lemand 'par lo traité de 1911, ont été
rejetées loin dans le nord et sont appa-
remment désorganisées.
LA CAPITALE DE LA NIGERIA
-0-0-0-
Le choix de l'emplacement de -la-
nouvelle capitale de la Nigeria a été
difficile, et ce n'est qu'après de lon-
gues discussions qu'il a été décid
qu'elle serait fixée sur la rivière Kadou-
na, à Yaba. Ce choix, en clfet, parait
retirer quelque importance à Lagos, eU
les intérêts particuliers, aussi bien que
le sentiment local, étaient en jeu. On
oubliait, toutefois, que le tlé:\'iOlloppè..,
ment des provinces du nord profiterai
à Lagos, et son importance commer-
ciale ne peut que s'accroître avec te
dévelopement des chemins de fer, sut
tout le territoire.
Il serait difficile de trouver 'lin meil
leur site que Yaba pour une capitale Il
elle est à deux mille pieds au-dessust
du niveau de la mer ; l'atmosphère yl
est sèche, chose importante sous. les.
tropiques, et les nuits y sont fraîches
pendant la plus grande partie de l'an-
née. Le sol est bon et convient poun
des plantations ; il reçoit l'eau du Ka-
donna et l'endroit ohoisi pour. la Rési-
dence- est situé à une distance qui Ja
met à l'abri de possibles inondations: ;
et a toujours servi de refuge pour -les
bestiaux à l'époque des pluies, ce guï
assure une grande quanti'té de laiti
frais, chose importante dans rÔuest*
Africain, où toutes les capitales n7Qrtt
que du lait conservé. :',.'
Sans doute, dans les provinces' du
Nord on trouverait une altitude plus
grande, dépassant parfois trois milla
pieds ; mais l'altitude n'est pas tout ;
on pcub mêm'c dire que dans les pays
tropicaux, où l'on recherche la frafc
cheur, elle' peut être dangereuse.. Dam a
les pays où il n'existe pas .de fiheaniirs
de fer, le passage de la plaine gions supérieures s'effectue graduelles
nmnt, tandis que par les voies ferrées,
lo changement se fait trop vite pou-r
que l'Européen ait le temps d'e s'accli-
mater. Ici, la capitale doit servir aussi
men aux provinces du Sud qu'aux pro-
vinces du Nord ; comme le temps-d®
service n'est que d'une année, il faut
se hâter, et beaucoup de personnes ont
à effectuer des voyages très rapides.
Or, généralement, vers la fin de leur
temps de service, beaucoup de ïonc*
tionnaircs ont à souffrir d'une dila.ta:.,
Lion du cœur ; or, cette affection dispa-
raît après quelques mois cassés en
Europe. -
Une gare centrale va être établie
dans le voisinage de la nouvelle capi-
tale, sur la rive méridionale du Kadoù-
na, là où :so trouve provisoirement la
garnison ; Je terrain est largement pré-
vu pour l'extension future de la irou-t
velle capitale. Albert DUBOIS
» ;
COMPAGNIE FRANÇAISE
DES TELEPHONES BERLINER
L'assemblée générale de la Société
française des Téléphones Berliner aura
lieu à Paris le 29 décembre prochain.
Rappelons à ce propos que le Conseil
di 'Administration! de la Société est ex-
clusivement français : il se compose de
trois membres dont deux sont mobili-
sés. L'autre a son gendre officier d'ar-
tillerie actuellement sur le front.
Le Directeur de ila .Société est lieute-
nant d'artillerie dans- l'Est ̃; le direc-
teur de l'usine est capitaine d'arlillerie
à Belfort et le chef de aa comptabilité, -
lieutenant porbe-drapeau d'un régi,
ment d'infanterie à Toul.
Quant à :l'usine des téléphonies Ber-
liner à ISaint-Denis, elle OEfa jamais fer-
mé ses .portes, mais a continué à tra-
vailler, notamment pour l'Etat, avec le
personnel non mobilÍs-é et d'autres
ouvriers, recrutés sur place.
- 40
AU CAMEROUN
---Q.O.o-
Les dernières nouvelles reçues de
l'Afrique Equatoriale Française aimant
cent la progression des forces fianco-
anglaises au Cameroun.
Les Allemands ont euoi des ecîiecs
importants et continuent à se (retirer
dans l'intérieur du pays.
M. Lucien' Fourneau,, lieutenant
gouverneur du Moyen-Congo, récem-
ment blessé lors des opérations mjU-
taires dans la Haute-Sangha, va être
chargé d'organiser l'administration des
territoires nouvellement conquis au
Cameroun"
Les Annales Coloniales
fi ou RN isagil-
fJWtkN AËf SEMI^OUOTID!ENÎ
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LES ANNALES COLONIALES sônf lè seul Journal Colonial
ne publiant que des articles inédits,
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l Les Annonces et Réclames sont reçues
"'-- aux Bureaux du Journal et dans les principales Agences de Publimcité À
Comment M. le Gouverneur Guyon a organisé la défense du Gabon
JI M M M M
Le Galmn a, depuis le début de la guer-
re, passe i»iir -fies heures critiques. C'est,
hàtous-uous de le dire, grâce aux mesures
énergiquement et promytement prises par
M. le gouverneur Guyun. -et le comman-
dant militaiiL", grâce il l'entrain. patrioti-
que de tous, Français et Alliés, qu'ont été
conjurés les dangers qui menaçaient cette
colonie.
Ce fut le 2 août qu'un càblogrammc de
M. Eslèlio, gouverneur général p. i., fit
connaître Hiuminence de la crise, et pres-
crivit du prendre toutes les dispositions
que junifiait la grave éventualité qu'il
convenait, dès lois, d'envisager.
Peu après, le Gouverneur général dé-
léguait ses pouvoirs à M. Guyon, s'en re-
mettant il lui, ù cause des distances et do
l'éventualité de la rupture des communi-
cations, du soin de pourvoir, .avec le co-
lonel Le Meillour, aux exigences impré-
vues de la guerre.
A ce moment, la situation était la sui-
vante : seule colonie maritime du Groupe,
point d'aboutissement de tous les moyens
de communications entre la Métropole et
lo Gouvernement général, le Gabon est la
colonie d'avant-garde de l'Afrique Equa-
tonale.
Mais, ,ans point d'appui de la flotte, ne
disposant d'aucun bâtiment de guerre ni
d'aucun bateau susceptible d'être armé en
vue, sinon d'un rôle offensif, du moins
pour une action 'défensiv-c, le Gabon est
à la merci d'une attaque des Allemands,
soit par mer directement, soit par la ré-
gion avoisinant le nouveau Cameroun, à
"j "c-l(Jn.<; t-KMTO? ''1n T,i^i nvîll0,-
Par contre, il est l'objet des plus vives
convoitises de la part do nos voisins' du
Nord, qui ne cessent de proclamer, dans
leurs gazettes locales, dans les Journaux
de l'Empire, que leurs acquisitions des
traités de HIll impliquent, comme complé-
ment indispensable, l'occupation prochni-
ne des territoires de la rive droite do
l'Ogooué.
S'efïorçant de préparer la réalisation
de leurs désirs dès que l'opportunité s'en
présentera, nos ennemis organisent défen-
sivoment, et mémo offensivement, uvcc
une fièvre ardente, ce .triangle du Muni,
dont nous fÙmus dépouillés à leur profit,
il y a trois ans, et qui, dans leurs des-
seins, doit constituer leur poste avancé
dressé contre notre colonie.
Toussant plus avant la préparation de
leur action agressive, les Allemands, du-
rant le temps de paix, s'efforçaient, de-
puis quelque temps lllljÙ, de faire échec,
à l'intérieur de notre possession, à notre
politique indigène et à nos efforts écono-
miques..
Sous le couvert d'entreprises indépen-
dantes d'apparence, s'étaient établies au
Gabon des firmes qui, non contentes de
constituer de puissants/ centres d'influen-
ce germanique, plaçaient à la tête de leur
personnel d'anciens officiers de l'armée
allemande, qui non seulement remplis-
saient le rôle d'agents politiques en s'ef-
ïorçant de ruiner les sentiments d'attache-
ment de nos protégés pour la France,
mais encore étaient des indicateurs pré-
cieux.
Telle était la situation au 2 août, lors-
que parvint l'ordre de mobilisation géné-
rale, et qu'il fallut, malgré la faiblesse
des moyens dont on disposait, assurer la
défense 'de la colonie à l',encontre d'un
ennemi organisé et déterminé (on en eut
̃la preuve plus tard) à prendre rapidement
l'offensive..
A
En premier lieu, il fallait assurer coûte
que coilte la permanence des relations
télégraphiques entre la Métropole et le.
Gouvernement général. A cet effet, dès le
2 août, M. le gouverneur Guyon prescrivit
la surveillance des points d'atterrissage
des caries, puis rétablissement hors de la
zone côtièrc susceptible d'être balayée
par l'artillerie 'de navires ennemis, de
postes télégraphiques pouvant être rapi-
dement reliés aux c Cible s et qui supplée-
raient, le cas échéant, aux stations télé-
graphiques côtières, que quelques obus
pouvaient anéantir.-
Dans cet ordre d'idées, il convenait
d'organiser puissamment la défend du
poste de T.S.F. de Pointe-Noire, qui. en
raison des fréquentes détériorations que
subit la ligne aérienne pendant la traver-
sée des massifs forestiers du Mayombe
devait être mis en mesure d'assurer à lui
seul la constance des relations entre Braz-
zaville "et Pointe-Noire, 'et par cela même 1
l'acheminement. vers le chef-lieu du grou-
pe des télégrammes provenant d'Europe.
Or, l'intérêt que présentait pour nous
le maintien de cette station en faisait, à
coup sûr, l'un des premiers objectifs d'une
force ennemie venant opérer sur nos
cotes.-,
La mise en défense du poste de Pointe-
Noire fut confiée au capitaine Milliau, qui
en peu de temps sut parfait-emnet l'orga-
niser.
L'ordre 'de mobilisation fut lancé le
2 août dans toute la colonie. Ce même
jour, les réservistes et territoriaux de
Libreville et des circonscriptions reliées
lélégraphiquornent au chef-lieu .furent ai -
més et équipés et prêts à répondre an
premier -appel, dormant dans chacune des
circonscriptions des sections isolées du
régiment mixte du Gabon, décidées à dé-
fendre pied à pied le territoire dont la
garde leur était confiée.
Le problème de la défense de la colonie
comportait plusieurs questions, dont cer-
taines présentaient une importance parti-
culière..
L'une qui préoccupa au plus haut point.
.-. , lititit I)oint,
toute la colonie fut celle de l'incorpora-
tion. effective des réservistes et territo-
riaux. La question qui se posait était la
suivante : y avait-il lieu de procéder im-
médiatement à l'incorporation des réser-
vistes et territoriaux ? Cette mesure, au
cas où elle aurait été appliquée dans cette
colonie, où tous les Français y résidant
sont commerçants ou fonctionnaires, eùt
entraîne, d'une part, ! arrêt .complet de la
vie économique de la colonie -et des pertes
innombrables pour le commerce ; d'autre
part, le ralentissement de l'activité admi-
nistrative, qui, à un moment où la sécu-
rité intérieure de la colonie devait être
parfaite, L'turnih diminue notre contact
avec l'indigène, et partant notre action
sur des populations dont certaines, bien
que soumises à notre autorité, auraient
profité du moindre affaiblissement de
notre autorité pour assaillir d'autres tri-
bus qui, pacifiées h notre contact, s'adon-
nent -au travail, que leur permet la. paix
intérieure.
Considérant les .graves inconvénients
qu'entraînerait l'application de cette me-
sure, M. le gouverneur Guyon, d'accord
avec le colonel Le Meillour, commandant
militaire, décida qu'il ne serait pas pro-
cédé il l'appel effectif sous les drapeaux
des commerçants et fonctionnaires, indis-
pensables aux services administratifs et
aux opérations/ 'commerciales, tant que les
circonstances n'en feraient pas une obli-
gation inévitable, mais qu'équipés -et ar-
més, ils devaient se tenir prêts à répondre
au premier signal pour défendre ce terri-
toire dont la garde nous était confiée.
Ainsi le gouverneur et le commandant
militaire surent-ils, dans la crise actuelle,
préserver la vie économique de ce pays
d'un bouleversement qui eût pu lui être
fatal.
Dès la première heure, l'Administration
s'est vivement préoccupée 'de la situation
des sujets allemands résidant au Gabon.
Il convenait, tout en respectant le droit
des gens, de mettre les sujets germani-
ques dans l'impossibilité de faire profiter
leurs voisins du nouveau Cameroun des
renseignements qu'ils pouvaient avoir en
leur possession, et qu'en !l'aison -de la
rapidité avec laquelle éclata la crise, ils
n'avaient pu faire tenir à leurs amis'.
Dans ce but, M. le gouverneur. Guyon
avait, dès les premiers indices de la crise,
organisé un service -de surveillance, dis-
cret mais actif, qui, épiant les faits et
gestes de nos ennemis, devait les •em-
pêcher de recueillir de nouveaux rensei-
gnements ou de transmettre ceux déjà en
leur possession..
Dès que la déclaration de guerre fut
rendue publique et notifiée au consul d'Al-
lemagne, cette surveillance devint ou-
verte, et des instructions, préparées dès
réception de l'ordre de mobilisation, fu-
rent notifiées à l'instant au représentant
de l'Empire ; elles comportaient l'obliga-
tion de se soumettre au service de siirveil-
lance, rendu plus ctclif, et de -résider obli-
gatoirement dans lel lieu fixé par le gou-
vernement.
Conformément aux règles du tiroit des
gens, le gouverneur offrait au consul alle-
mand, tant pour lui-môme que pour ses
nationaux, trois solutions : quitter le ter-
ritoire de IR: colonie dans un délai de qua-
rante-huit heures, et dans des conditions
qui seront déterminées par le Gouverne-
ment ; se placer sous la protection d'une
puissance neutre ; se réclamer de la pro-
tection du Gouvernement français.. C'est
en exécution- de cette offre que cinq sujets
allemands, nyanL exprimé le désir de quit-
ter la colonie, furent dirigés par voie de
mer et sous surveillance .vers le nouveau
Cameroun.
Cinq Allemands, parmi lesquels le con-
sul Strauch, se placèrent sons la' protec-
tion du Gouvernement français, puis, plus
lard, fuient .soumis à la résidence obliga-
toire, d'abord à Libreville, puis, lorsque
les nécessités militaires J'imposèrent, à
N'Djolé. Huit autres, qui habitaient di-
verses parties de la culonic, ne purent
quitter le territoire dans le délai qui leur
était imparti ou: ne se placèrent pas sous
la. protection d'une puissance : ils furent
pris comme otages et internés à Laniba-
réné.
Certaines mesures furent en outre édic-
tées en vue de faciliter la police inté-
rieure. Dans re but, un arrêté du 4 aoùl
établit l'état de siège pour la colonie ;
mais, par suite du succès de nos armes
au Muni et au Cameroun, de la présence
de navires de guerre français et anglais
sur la côte occidentale de l'Afrique, et sur-
tout à raison de ]a sécurité qui ne cesse
de régner dans la colonie, cette mesure
fut rapportée le 19 octobre.,
En ce qui concerne les approvisionne-
ments, les stocks furent inventoriés, et
dans chaque chef-lieu do. circonscription
fut constituée une commission de surveil-
lance des approvisionnements, qui doit
veiller à ce que la consommation s'opère
de façon normale et écarter toute tenta-
tive d'accaparement. Cette mesure fut
complétée par la mise en vigueur d'un
arrête qui, s'inspirant de la législation
métropolitaine, réglementa l'exercice du
droit de réquisition dans la colonie, qu'il
convenait de prévoir, tant à raison des
besoins que les services militaires pou-
vaient. avoir à satisfaire à brève échéance
que de la nécessité d'éviter la disparition
des denrées alimentaires indispensables.
W
Alors qu'au début de la guerre, les Alle-
munds déclaraient qu'ils .¡llln ¡en t prompte-
ment envahir le Gabon, ce sonL nos trou-
pes qui, avec une promptitude et un en-
train remarquables, ont pénétré chez eux.
Une de nos colonnes, prenant l'offensive
dans l'intérieur, -sous le commandement,
du chef de bataillon. Dubois de Saligny, a
engagé en territoire ennemi, ù Mibang,
un violent combat contre les forces alle-
mandes. Nous avons eu, dans cette rude
atLaque, à déplorer la perte du comman-
dant de Snligny. Les Allemands subirent,
de leur côté, de lourdes pertes. Notre ac-
tion de ce côté a constitué une diversion
très favorable aux opérations entreprises
contre Duala par le général Dobell, corn-
Hiundant les forces .nnglo-frnnçaises diri-
gées de l'Afrique Occidentale contre le
Cameroun,.
L est dans le territoire du Muni que
les Allemands'avaient, dès le début de la
guerre, manifesté des intentions particu-
lièrement menaçantes contre la région.
Nord-Ouest du Gabon. On sait que ce ter-
ritoire, ayant pour chef-lieu le poste de
Cocobeach, à une demi-journée de Libre-
ville, faisait partie des régions que nous
a enlevées le traité de 1911. Les Alle-
mands s'y étaient .solidement établis.
Disposant de deux bateaux armés de
mitrailleuses, ils avaient fait, depuis la
déclaration de guerre, de fréquentes dé-
monstrations dans la baie de la Mondali
et, le 7 septembre, avaient attaqué sans
succès notre poste de Kendjé, où ils vou-
laient faire un débarquement dans le but
de soulever les populations indigènes voi-
sines du chef-lieu de la colonie.
Il fallait supprimer ce danger par une
prompte offensive. Le général Dobell,
commandant de l'expédition franco-an-
glaise contre le Cameroun, à qui le con-'
cours d'un bâtiment de guerre avait été
demandé pour cette opération, envoyait
la canonnière française la Surprise, com-
mandée par le lieutenant 'de vaisseau
Mégissier.
Arrivée a Libreville le 19 septembre, la.
Surprise 'en repartait le 20 avec un déta-
chement -expéditionnaire du régiment du
Gabon, sous les ordres du chef de batail-
lon Miquelard. Le 22 septenibre, le port
de Cocobeach était pris, malgré Jo: résis-
tance désespérée des Allemands, Nous
avons, il y a mumois, publié le rapport
officiel de celte opération, au cours de la-
quelle l'enseigne de vaisseau Blache, le
gabier Leyzour et cinq tirailleurs et ma-
rins indigènes furent tués.,
La prise de Cocobeach a élé suivie de
l'occupation de toul le Muni.
-
Peu après, le général Dobell, comman-
dant les forces expéditionnaires alliées au
Cameroun, voyant l'intérêt que présentait
pour l'action principale des alliés contre
le Cameroun l'exécution d'opérations se-
condaires et rendant hommage à la va-
leur de nos marins, envoya le croiseur
Bniix a Libreville, lequel, avec la Sur-
prise, .rcçuL la mission de réduire tous les
ports et forces de la côte Sud du Came-
roun. C'est ainsi que furent effectués les
bombardements de Campo et Kribi. Cette
action, qui n'était que le complément in..
dispensable de l'opération contre le Muni,
démontrait l'importance que le général
commandant, les forces expéditionnaires
nllarllilit Ù l'rennc accomplie par nos
vaillants soldats cL marins au Muni..
Ces succès ont produit la plus heureuse
impression sur }¡'H populations indigènes,
qui, confiantes dans le triomphe définitif
de la France, font preuve du loyalisme et
du calme les plus complets.
go
A LA REUNION
M. Cor, qui vient de prendre pos-
,session du gouvernement de la Réu-
nion, a immédiatement édicté les me-
sures propres à ila mise en défense de
la colonie contre les attaques des croi-
seurs allemands signalés dans l'océan
• Indien.
LE COMMERCE
DES COLONIES ALLEMANDES
O-O-O
En 1913, le commerce des colonies alle-
mandes est passsé de 240 millions de mark
à 263, et cette augmentation est due en
majeure partie à l'Afrique Orientale, puis-
que son commerce s'est élevé de 68 mil-
lions de mark à 81. Les autres colonies
allemandes, pour n'avoir fourni que les
10 millions de mark supplémentaires, té-
moignaient cependant d'une certaine pros-
périté, si l'on tient compte de la dépres-
sion économique qui se faisait déjà partout
sentir.
L'augmentation des exportations prove-
nait, pour la plus grande partie, de l'Afri-
que sud-occidentale et de l'Afrique orien-
tale, mais les importations marquaient
au contraire une diminution pour l'\rriqlle
occidentale, pour le Cameroun et l'Afrique
orientale.Pour .l'Afrique occidentale, l'aug-
mentation vient de l'exploitation des dia-
mants, et la diminution a. sa raison dans
les importations du matériel de chemin
de fer.
Voici, au surplus, les chiffres officiels
pour 1912 :
Afrique orientale. Commerce total :
81.727/51-G mark. Part de l'Allemagne :
43.616.400 m. Pourcentage : 53,10.
Cameroun Commerce total : 57.577.794
mark. Part de l'Allemagne: 47.057.148.
Pourcentage : 81,73.
Togo. - Commerce total : 21.380.734.. -
Part de l'Allemagne : 10.627.841. Pour-
centage : 49,69. v
Afrique Sud-Occidentale. Commerce
total : 71.534.239. - Part de l'Allemagne :
58.895.591. Pourcentage : 82,30.
Nonvelie-GllincJc. Commerce total :
21.293,865 mark. Part de l'Allemagne :
9.656.912. Pourcentage : 45,35. Les
chiffres concernant la Nouvelle-Guinée
allemande comprennent toutes les Iles du
Pacifique, sauf les Iles Samoa1.
, Iles Samoa. Comrn. total : 10.038.886.
- Part de l'Allemagne : 3.521.784. Pour-
centage : 35,08.
Récapitulation. - Commerce total :
263.559.064 mark. - Part de l'Allemagne :
173.405.676 m. Pourcentage : 65,79.
LE CONCOURS DE L'ABYSSINIE
D'après lé journal arabe Misr, l'Abys-
sinie aurait offert A l'Angleterre un con-
tingent de 200.000 hommes pour être en-
voyé à telle destination qu'elle jugera
utile.
Le négus a refusé de se prêter aux des-
seins des Allemands qui ont mis tout en
œuvre pour le pousser -à attaquer le Sou-
dan anglo-égyptien..
iLa collaboration abyssine pourra 'être
d'une grande importance pour la lutLe
contre les forces turques qui, isous les or-
dres de Djemah-pacha prétendent envahir
l'Egypte.
MINISTERE DES COLONIES
---0-0-0-
M. Gaston Doumergue, ministre des
«Colonies, est rentré hier matin à Paris.
Il a aussitôt repris, rue Oudinot, la
direction des divers services de son
département, dont la réinstalla-tion
sera complète demain.
M. You conserve ses fonctions de
directeur du cabinet
M. Dubard reste chargé de la direc-
tion du contrôle au ministère des Co-
lonies.
01
A LA COTE D'IVOIRE
------..0.1------
a situation politique actuelle de la
Côte d'Ivoire est excellente. Aucuir in-
cident no s'est produit, malgré l'envoi
en France et au Maroc de six compa-
gnies de tirailleurs sur les onze sta-
tionnées dans la colonie.
Cette situation est la résultante des
heureuses mesures de désarmement
des indigènes, .prises il y a deux ans 1
par M. le Gouverneur Gabriel Angoul-
vant.
Ajoutons que la 'Côte d'Ivoire conti-
nue à fournir un important appoint
dans les contingents de tirailleurs en-
voyés par l'Afrique Occidentale fran-
çaise.
Mille tirailleurs ont été embarqués1
en septembre. Douze cents autres ont
quitté la colonie fin novembre.
Nous avons déjà à -diverses re-
prises indiqué les progrès du désarme-
ment en Côte d'Ivoire.
Voici les derniers chiffres, arrêtés
au 30 septembre 1914 :
Nombre des fusils détruits pendant
l.e 3e trimestre 1914 : 1.016. (Le trimes-
tre précédent : 2.821).
Nombre des fusils précédemment,
détruits (total au 30 juin 1914): 110.89G.
Total général au 30 septembre 1914 :
111.912.
LES ALLEMANDS REPOUSSES
DANS L'OUGANDA
-.ZOII-
Le Bureau de la presse, à Londres,
vient de publier le compte rendu d'un
certain nombre d'engagements dans
FEst africain, où les Allemands eurent
le dessolls. La situation ne se trouve
pas sensiblement changée.
Les Allemands ont essayé vainement
de prendre pied sur le -territoire an-
glais.
Les Anglais ont saisi le postie, impor-
tant de Longido, en territoire alle-
mand.
L'attaque de Longido, le 3 'novem-
bre, dura toute la journée ; les trou-
pes indiennes enlevèrent trois fortes
positions, niais, par suite du manque
d'eau, les Anglais se trouvèrent dans
l'impossibilité de maintenir leur posi-
tion Icb, dans -la nuit, ils se retirèrent
sur leur base. L'engagement avait cOû-
té 21 Européens tués ou blessés.
Les Allemands avaient perdu 38 Eu-
ropéens et 84 indigènes.
Quelques jours après, les Alliemands
ayant évacué Longido, les Anglais ré-
occupèrent le poste.
Les Allemands ont pénétré dans
l'Ouganda. le 20 novembre ; ils oiit été
repoussés après avoir eu 600 des leurs
luis hors de combat. Les Anglais ont
eu six blessés.
LES DEFAITES ALLEMANDES
AU CENTRE AFRICAIN
.0.
Le ministre belge des Colonies a été
informé qu'après l'important combat
livré par le commandant Henry le
9 octobre, près de Kisallgoue, au nord
du lac Kivu, les troupes belges ont
poursuivi leur mouvement offensif
dans le territoire allemand de l'Est-
Africain.
Dans lai même région, un détache-
ment, commandé par le lieutenant Ro-
se, a infligé, le 29 octobre, un nouvel
échec aux forces allemandes en s'em-
parant, à fassaut, d'une redoute enne-
mie. Dans cet icngagenlcnb, les pertes
allemandes furent cinq fois supérieu-
res à celles des Belges. Pendant ce
temps, au nord de l'Oubangui et du
Moyen-Congo, deux colonnes belges
coopéraient aux opérations françaises
dans la Lobaye et la Sangha.
Les forces allemandes occupant ces
territoires, rattachés au Cameroun al-
lemand 'par lo traité de 1911, ont été
rejetées loin dans le nord et sont appa-
remment désorganisées.
LA CAPITALE DE LA NIGERIA
-0-0-0-
Le choix de l'emplacement de -la-
nouvelle capitale de la Nigeria a été
difficile, et ce n'est qu'après de lon-
gues discussions qu'il a été décid
qu'elle serait fixée sur la rivière Kadou-
na, à Yaba. Ce choix, en clfet, parait
retirer quelque importance à Lagos, eU
les intérêts particuliers, aussi bien que
le sentiment local, étaient en jeu. On
oubliait, toutefois, que le tlé:\'iOlloppè..,
ment des provinces du nord profiterai
à Lagos, et son importance commer-
ciale ne peut que s'accroître avec te
dévelopement des chemins de fer, sut
tout le territoire.
Il serait difficile de trouver 'lin meil
leur site que Yaba pour une capitale Il
elle est à deux mille pieds au-dessust
du niveau de la mer ; l'atmosphère yl
est sèche, chose importante sous. les.
tropiques, et les nuits y sont fraîches
pendant la plus grande partie de l'an-
née. Le sol est bon et convient poun
des plantations ; il reçoit l'eau du Ka-
donna et l'endroit ohoisi pour. la Rési-
dence- est situé à une distance qui Ja
met à l'abri de possibles inondations: ;
et a toujours servi de refuge pour -les
bestiaux à l'époque des pluies, ce guï
assure une grande quanti'té de laiti
frais, chose importante dans rÔuest*
Africain, où toutes les capitales n7Qrtt
que du lait conservé. :',.'
Sans doute, dans les provinces' du
Nord on trouverait une altitude plus
grande, dépassant parfois trois milla
pieds ; mais l'altitude n'est pas tout ;
on pcub mêm'c dire que dans les pays
tropicaux, où l'on recherche la frafc
cheur, elle' peut être dangereuse.. Dam a
les pays où il n'existe pas .de fiheaniirs
de fer, le passage de la plaine
nmnt, tandis que par les voies ferrées,
lo changement se fait trop vite pou-r
que l'Européen ait le temps d'e s'accli-
mater. Ici, la capitale doit servir aussi
men aux provinces du Sud qu'aux pro-
vinces du Nord ; comme le temps-d®
service n'est que d'une année, il faut
se hâter, et beaucoup de personnes ont
à effectuer des voyages très rapides.
Or, généralement, vers la fin de leur
temps de service, beaucoup de ïonc*
tionnaircs ont à souffrir d'une dila.ta:.,
Lion du cœur ; or, cette affection dispa-
raît après quelques mois cassés en
Europe. -
Une gare centrale va être établie
dans le voisinage de la nouvelle capi-
tale, sur la rive méridionale du Kadoù-
na, là où :so trouve provisoirement la
garnison ; Je terrain est largement pré-
vu pour l'extension future de la irou-t
velle capitale. Albert DUBOIS
» ;
COMPAGNIE FRANÇAISE
DES TELEPHONES BERLINER
L'assemblée générale de la Société
française des Téléphones Berliner aura
lieu à Paris le 29 décembre prochain.
Rappelons à ce propos que le Conseil
di 'Administration! de la Société est ex-
clusivement français : il se compose de
trois membres dont deux sont mobili-
sés. L'autre a son gendre officier d'ar-
tillerie actuellement sur le front.
Le Directeur de ila .Société est lieute-
nant d'artillerie dans- l'Est ̃; le direc-
teur de l'usine est capitaine d'arlillerie
à Belfort et le chef de aa comptabilité, -
lieutenant porbe-drapeau d'un régi,
ment d'infanterie à Toul.
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liner à ISaint-Denis, elle OEfa jamais fer-
mé ses .portes, mais a continué à tra-
vailler, notamment pour l'Etat, avec le
personnel non mobilÍs-é et d'autres
ouvriers, recrutés sur place.
- 40
AU CAMEROUN
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l'Afrique Equatoriale Française aimant
cent la progression des forces fianco-
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Les Allemands ont euoi des ecîiecs
importants et continuent à se (retirer
dans l'intérieur du pays.
M. Lucien' Fourneau,, lieutenant
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ment blessé lors des opérations mjU-
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