Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-11-30
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 30 novembre 1914 30 novembre 1914
Description : 1914/11/30 (A15,N96). 1914/11/30 (A15,N96).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6450057b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
QUINZIEME ANNEE. N° 96.
FRANCE ET COLONIES : LE NUMERO 15 CENTIMES
LUNDI 30 NOVEMBRE 1914.
L .8
Les Annales Coloniales
JOURNAL SEMI-QUOTIDIEN
>
LES ANNALES COLONIALES sont le seul Journal Colonial
ne publiant que des articles inédits.
Les Manuscrits non insérés ne sont pas rendus.
Téléph. Louvre 19-37 - Adr. tél. Ancolo-Paris - Coae français A Z
h. A
DIRECTEURS: MARCEL RUEDEL & L.-G. THÉBAULT
ÉDACTIOfl E T 0
*PARlS'Vr .:. 34, Rue du Mont=Thabor =:» TARIS*!61'
ABONNEMENTS
Un an 6 mois 3 mois
France et Colonies 25 » 13 » 7 »
Etranger 35 » 20 » 10 »
On s'abonne dans tous les Bureaux de Poste et chez les principaux Libraires
Les Annonces et Réclames sont reçuejs
v aux Bureaux du Journal et dans les principales Agences de Publicité j
Les influences germaniques au Libéria
0-0-0 - 0 - 0 - 0
Le dernier courrier de la Côte d'Afri-
que nous apporte La nouvelle de l'in-
cursiuii de bandes années de Libériens
sur le Territoire de. la Guinée fran-
i se.
Ces bandes se sont livrées à de nom-
breuses exactions, plusieurs villages
ont été pi 11rs et incendiés, les trou-
peaux razziés el les habitants moles-
Les représentations faites à Monro-
tés. (lit
via. à la demande du Gouvernement de
t'Atrique Uccidenlule, semblent ne pas
avou- été entendues.
Le li\l'llt:lilllÜ du Liberia déclare
ignorer les laits incriminés et d'ail-
leurs être daus l'impossibilité de les
réprimer, son action élanl inexistante
dans les régions de l'intérieur. Depuis
longtemps, nous savions l'anarchie la
plus complète régner dans cet Elal lIè-
gl L', Xi.us eu avons aujourd'hui une
nouvelle preuve.
Puisque le Libéria est incapable d'as-
surer le respect territorial de nos
̃droits, rien ne duiL maintenant arrêter
notre adiun.
D'ailleurs, nous ne sommes pas du-
pes. ,
Ces graves incidents, qu'on feint
d'ignorer à Monrovia, font partie d'un
plan d'action préparé par les quelques
centaines d'Allemands réfugiés là, de-
puis) la déclaration de guerre.
Il s'agit- tout simplement d'organi-
ser, avec. le concours des indigènes,
des incursions de bandes armées en
Guinée et à la Côte d'Ivoire. On pense
ainsi forcer le gouvernement de Dakar
à distraire une partie des troupes. de-
vant être envoyées sur les champs de
bataille d'Europe pour la concentrer là.
Tous ces préparatifs sont connus, si-
non favorisés par le gouvernement nè-
gre. Il est nécessaire aujourd'hui de
l'informer qu'il aura. à en supporter la
lespcmsabilité, s'il n'y met bon ordre.
Notre patience a des limites. Il faut
qu'on le sache à Monrovia.
Nous avons laissé, depuis le début
des hostilités, le Libéria abriter dans
sur port un nombre croissant de ba-
teaux allemands sur le point d'être
capturés par les flottes alliées, nous
avons laissé certains croiseurs auxiliai-
res allemands se ravitailler en vivres
et en charbons à Monrovia.
C'est déjà trop. Tout a une fin. Nous
l'espérons prochaine.
Le Recrutement des Tirailleurs au Sénégal
0-0-0-0-0-0
En ouvrant la session ordinaire du
Conseil Général, M..le Secrétaire Gé-
néral Autonelti, Gouverneur par inté-
rim du Sénégal, a prononcé un très
l:'1Y.,j\o.l dont nous ex-
trayons le passage suivant relatif au
recrulomeut des forces noires au Séné-
gal.
« Entraînés par l'exemple des Euro-
péens, nos réservistes indigènes UiILt,
sur tous Les points de la Colonie, obéi
imnudiatenient à l'ordre de mobilisa-
tion. Dans tous les cercles, la levée des
anciens i irai lie urs. leur acheminement
vers les unités régimentaires, leur in-
corporation, se sont accomplis daus
l'ordre et dans le calme les plus abso-
lus. Ceux que leur âge ou leur état
physique ne permettait pas aux auto-
rités militaires de conserver au régi-
ment, s'en retournaient navrés d'un
renvoi nécessaire qu'ils considéraient
presque comme un affront. Je pour-
rais rile.r, connue témoignage du bel
élan qui animait, nos réservistes, le
cas de cet indigène de A la ta m qui, ar-
rivé à la berge au moment où le flu-
vial levait l'ancre, se jeta à la nage
pour rejoindre Le convoi dont il faisait
partie ; de cet autre, également de Ma-
l-um. qui désespérant d'atteindre le ba-
teau par les mêmes moyens, voulait à
tout prix regagner Saint-Louis par
voie de terre polir qu'on ne pût soup-
çonner son esprit- de discipline.
« Pour apprécier à leur yaleur, la
portée de ces 'inanit'estations, l'étendue
du sacrifice consenti, il ne faut pas ou-
blier que le Sénégal se trouvait, il y a
quelques mois, dans une situation éco-
nomique difficile, voire inquiétante,
par suite d'une réculte déficitaire due
au manque de iiitties- de l'an dernier, la
disette s'était abattue sur nos régions
du fleuve et sur quelques points des
cercles de- la voie ferrée, nécessitant
l'envui par l'Administration, sous l'or-
me de secours, d'importants stocks de
riz, lèltle les populations éprouvées
par la lamine qui venaient de traver-
ser une période de souffrances et qui
voyaient approcher l'heure où une ré-
colte exceptionnellement belle mettrait
fin à-de dures privations, n'ont pas hé-
sité à abandonner leurs champs pour
répondre à notre appel.
« De tous les coins de la broussc,
nos cltcb indigènes ont donné rexem-
ple offrant qui ses bœufs, ses gens,
ses chevaux, qui ses fils, qui sa pro-
pre personne. Nous n'avoms pu tout
accepter : il faut bien qu'un pays vive,
même quand la guerre est déchaînée ;
il faut des bras pour ramasser les ré-
coltes. des chefs pour assurer l'ordre.
« Cette, gratitude des indigènes s'est
manifestée également par leur empres-
sement à participer aux souscriptions
ouvertes eu faveur des victimes de la
guerre. La Colonie syrienne a. de son
cùlé., tenu à prouver par des dons gé-
néreux son attachement profond à sa
patrie d'adoption.
« Nous recruterons cette année an
Sénégal 1.500 tirailleurs, c'est-à-dire
.se.pl cent soixante environ de plus que
l'an dernier, non compris les volon
taires qui ont suffi à constituer à son
l'I'f.edif noiTnal la brigade indigène de
la Cusamancc mobilisée et envoyée en
Fraiic-e. La levée d'un premier conLin-
gent de 300 hommes fournis par les
cercles de Thiès, Kaoïlack, Baol, Sine-
Saloum et Louga, s'est opérée norma-
lement. Celle d'un deuxième conlin-
gent de 500 hommes s'effectue actuel-
lement dans les cercles de Tivaouane
et de Salde. La troisième portion du
contingent sera-recrutée, dans le cou-
rant de novembre, dans les cercles de
Louga et du Sinc-Saloum.
« Si nous avions pu accepter des en-
gagements pour la durée de la guerrc,
nous aurions trouvé dix J'ois, vingt
fois plus d'hommes, Dans le DjoloH,
dans le Saloum, dans le Cayor, des
caillons entiers seraient, partis derrière
leurs chefs pour aller faire la guerre
avec la France. Des chefs indigènes
pleuraient parce qu'on ne voulait pas
les laisser partir en France, même
comme simples 1 i railleurs. Mais il
nous fallait des soldats liés au service
pour un temps déterminé et nous n'a-
yons pu accepter toutes ces bonnes
yolonlés.
« Pour la très grande majorilé, les
recrues levées depuis le début de la
guerre sont donc non des volontaires,
mais des appelés, c'est-à-dire des jeu-
nes gens présentés à la commission
sur la désignation des chefs de carrés
réunis par villages ou par groupes de
villages. »
go.
AU CONGO
o-o-()-
Le i• octobre dernier, ù, l'occasion du
Si-0 .anniversaire de J'indépendance de la
Piolgique, des télégrammes pleins de cor-
dialité et d'espoir ont été échangés entre
M..Merlin, Gouverneur général de l'A. F.
F., et M. Fuchs, Gouverneur général du
Congo belge.
LA CONQUETE DU TOGO -
O-o-o •
Tandis que l'occupation des régions
côlières et de l'intéricllr du Togo, se
poursuivait par Faction des troupes
anglo-françaises, la soumission du ter-
ritoire du nord de cette Colonie était
assurée par les soins de M, Clozcl,
Gouverneur du Haut-Sénégal et Niger.
Une colonne placée sous les ordres
de l'administrateur d'Arboussier, com-
mandant la région du Mossi, compre-
nant des miliciens et des contingents
fournis par les chefs indigènes, a pu
très rapidement et sans pertes impor-
tantes, occuper et soumettre ,à notre
autorité les territoires du nord du
Togo.
Le Budget de la Coehinehine en 1915 1
–o-o-o-o-o-o
M. Gourbeil, Gouverneur de la Co-
ehinehine, a ouvert le 23 octobre, la
session du Conseil Colonial.
Notre correspondant particulier à
Saigon nous adresse, par le courrier
d'aujourd'hui, les points essentiels de
son discours, dans lequel il a attesté
la vitalité et la prospérité générale du
pays, vitalité que démontre la situation
économique de la Coehinehine.
En ce qui concerne le budget, M.
•Gourbeil a fait les déclarations suivan-
tes g
Le projet de budget de 1915 soumis à
vos délibérations est arrêté-on recettes et
on dépenses à 7.900.4tt piastres.
Le total des prévisions s'élève à 5 mil-
lions 815.41 J piastres, non compris les
subventions du budget général. Ce chiffre
est inl'érielll' -de 3.702 piastres à celui des
prévisions de recettes do 1911.
Comme, -d'autre part, le montant des
dépenses à prévoir au compte de l'exerci-
ce 1915 est supérieur de 28.738 piastres au
chiffre des prévisions de dépenses du bud-
get -de 1914-, l'insuffisance îles ressourças
budgétaires, qui étai1,pour I911, de SOO.00O
piastres, s'augmente, pour 1915, .de 32.500
piastres.
La subvention oédinaire du budget gé-
néral, fixée à 800.000 piastres en 1911,
étant ramenée à 550.000' piastres, nous
nous trouvons en présence d'une insuffi-
sance de 282.500 piastres à laquelle il sera
l'ait face par un prélèvement d'égale som-
me à la Caisse de Réservl",
Cette diminution de 250.000 piastres se
trouve plus que compensée, par les 2 mil-
lions de piastres de travaux provinciaux
que le budget général a. consenti à pren-
".d]v- ;i sa r-lifii-rrp r>n !9!
En outre; la subvention spéciale du
budget général pour les travaux de dra-
gage reste fixée à '1.085.000 piastres, chif-
fre égal au montant des .dépenses de
môme nature imputées à l'exercice 1915. (le
M. Gourbeil a appelé en particulier
l'attention des Conseillers sur l'impor-
tance des crédits de travaux propre-
ment dits, crédits qui. répartis en di-
vers chapitrcs, forment un total de
:L.7RÕ,OOO , chiffre supérieur de
122.799$aux crédits inscrits au bud-
gel. de 1914.
En ce qui concerne les travaux dont
l'exécution est prévue pour 1915, une mo-
dification a dû être apportée en dernière
heure au projet de budget, sur les instruc-
tions de 'L le Gouverneur général p. i.
11 a paru sage, en raison des événements
actuels, de renoncer, en 1915, à l'exécu-
tion des travaux .nécessitant des comman-
des à l'industrie métallurgique de. France.
Des travaux importants seront cxéc-u.
tés en Coehinehine sur le budget général.
Sur l'ensemble des crédits prévus à cet
effet, près de 3,000.000 de piastres sont
consacrées à des travaux dont toute lU
population de Coehinehine retirera un bé-
néfice immédiat et certain et qui repré-
sente près du double, de lu. dotation de
'1914 pour dépenses du même nature.
Le programme soumis au Gouverneur
général comprend un crédit de 60.000
piastres destiné aux travaux du port de
Saigon qui viendra ,:-;'ujuuLpl' aux revenus
particuliers dont. dispose le Conseil d'ad-
ministration du porl depuis la nouvelle
organisai ion consacrée par le décret du
2 janvier 1911, el une prévision de 1 mil-
lion 011.000 piastres pour le -développe-
ment du réseau millier de Coehinehine.
Les crédits de dragage de 'j ,O).UUO pias-
tres accordés en 1911 oui. été maintenus
en y ajoutant une somme de 90.000 pias-
tres pour l'aménagement d'un chemin de
halage le long du canal du .Mnng-Thil. c-t
l'organisation 'd'un service de police flu-
viale le long de oc canal.
Pour les établissements d'enseignement,
un effort considérable doit être réalisé.
Une inscription de 330.000 piastres per-
mettra d'assurer J'achèvemcnt de divers
Iravaiix d'agrandissement.
En résumé, les très larges prévisions,
faites pour J'exercice HHj au budget gé-
'-1':.J,'rn7 \":-:'\n:I-:-nt .-:'.ïjce.;Loi .i res -
sources de l'emprunt et. les crédits égaie-
ment très larges figurant au budget Joca],
doivent permettre de donner un essor tout
à. fait exceptionnel aux travaux d'utilité
publique à entreprendre dans le pays, et
HSi-urerdans un délai beaucoup plus court
qu'il n'était permis de l'escompter, la réa-
lisation d'une série d'ouvrages qui auront
pour effet de développer d'une façon 1res
importante les relations économiques et
les transports commerciaux, d'améliorer
l'hygiènn de la ville de Saigon et de met-
Ire à la disposition du service de l'Ensei-
gnement les établissements, dont la créa-
lion était impatiemment attendue,.
1 La lutte en Afrique
0-0-0-0-0-0 -
Le Gouvernement anglais public à
la date du 20 novembre les informa-
tions officielles suivantes sur les opé-
rations militaires qui ont eu pour
théâtre la Nigeria et le Cameroun.
Ce communiqué confirme certaines
informations de nos correspondants
particuliers que nous avons publiés
antérieurement.
Après l'oiceupation -de Duala et de
Ronabéri, les troupes atteignirent Susa
et Jctbassi. Puis inlürvinl., le 26 octo-
brc, l'occupation d'Edea par la colonne
Maycr (française), occupation qui a dé-
jà été relatée dans les dépêches fran-
çaises,
Le 13 novembre se terminèrent les
préparatifs des opérations qui devaient
être exécutées dans le nord et le nord-
ouest de Duala.
Après un bombardement exécuté
par le croiseur français « Bruix » et le
yacht britannique « Ivg », les marin à
britanniques s'emparèrent de Victoria,
qui sert de port à BUlla, siège du gou-
vernement colonial allemand.
Le même jour, une colonne partie
do Susa refoulait l'ennemi vers le
nord et occupait Mujuka, poste situé
à 50 milles de Bonabéri.
Pendant ce temps, de forts détache-
ments de soldats anglais et de marins
alliés convergèrent sur Buéa, qu'ils oc-
cupèrent le 15 novembre, après avoir
dispersé l'ennemi dians toutes les di-
rections.
On ne signale aucune perte parmi
les troupes européennes britanniques,
sauf un sergent-major, qui fut tué le
8 octobre.
Sur la frontière de la Nigéria,. sauf
de petites escarmouches, ou incur-
sions allemandes vite repoussées, la
situation demeure stationnaire.
Les Arabes de Tripoli qui sont à. Ka-
no se désintéressent complètement des
actes du gouvernement ottoman ; les
36.000 musulmans de Lagos, les 5.0WJ
musulmans de .Jégu prient pour le suc-
ces des armées des alliés,
On annonce d'autre part que contrai-
rement aux espérances oLLomancs, le
grand chef -des Scnoussislcs ne mar-
chera pas contre l'Angleterre. Il avait
rassemblée 10.000 Bédouins prêts à CIt-
IJcr dans la luMe; mais, après une
conférence avec les émissaires anglais,
le chef arabe fut convaincu que son in-
lérèt. propre était de retourner sur ses
pas.
Le calme absolu continue a régner
en Erythrée.
Malgré l'activité hostile dn consul
autrichien, M. Schwinmer, qui a d'ail-
leurs été rappelé en Autriche, le gnu-
vernement abyssin n'a pas démenti les
assurances de paix qu'il a données à
plusie-urs reprises.
-
, LES ANCIENNES COLONIES
ALLEMANDES DU PACIFIQUE
o-o-o
A la suite d'un arrangement conclu :'t.
Melbourne entre le Gouvernement Impé-
rial Britannique et le Gouvernement Aus-
tralien, M. Peterbridge, secrétaire du dé-
partement de la Défense nationale d'Aus-
tralie, est nommé administrateur des Ter-
ritoires des Iles du Pacifique récemment
conquis sur l'ennemi, et le juge Murray
gouvernera la Nouvelle-Guinée allemande.
Un contingent, australien a été envoyé
sur place.
'Les teiiri-toi,re,s conquis sur les Alle-
mands et qui seront administrés par M.
Peterbridge comprennent .l'archipel Bis-
marck avec J'ne DougninvilJe, en Mélané-
sic, -et les lies ,M a rschu,lI , 'les îles Palaos,
les Mariannes et les CnroJincs, en Micro-
nésie.
L'a partie des Iles Samoa, qui avait ap-
partenu à d'Allemagne, ayant été occupée
par les troupes de la Nouvelle-Zélande, va
être administrée par un délégué du Gou-
vernement née-zélandals.
Après le Bombardement de Papeete
- O-O-O'0-0-0 :
Après le bombardement de la capi-
tale de nos Etablissements de rUcéa- >
, ( l 1- é -
nie, le Gouverneur, M. Favvlier, a ré-
digé la proclamation suivante :
L'attaque de Papeete par les croiseurs
allemands le 22 septembre au matin, u
échoué gr ce aux mesures prises depuis
le début de lu guerre par le Gouvernement
local en vue de résister par la force à une
tentative d'e débarqurnent.
L'éncrgic de nuire race, la bravoure et
da vaillance française se sont affirmées
une l'ois die pluis sur ce coin de terre perdu
dans l'Océan -Pacifique.
Je suis heureux de rendre un hommage
publie au Commandant des troupes, aux
Officiers delà Zélée et de l'Infanterie colo-
niale, aux .soldats, marins et réservistes,
qui ont l'ait tout leur devoir et ont contri-
bué à faire avorter la lentaUvc de débar-
quefliieiiit esquissée par les navires alle-
mands.
Les dégâts matériels, quoique considé-
rables, pouront être réparés, La France,
toujours généreuse, viendra en aide à ceux
qui unt. souffert du fait du bombardement.
Pourquoi faut-id que nous ayons à re-
gretter la perte de quelques 'vies humai-
nes, dont le nombre n'est pas encore fixé.
La goëlette Mouille, signalée le 22 au ma-
tin, au moment de l'attaque, a disparu et
lcmbl:(} avoir été détruite, confrairomemt.
au droit des gens et à la plus élémentaire
humanité.
Ces procédés barbares permettront à la
population d'envisager les ̃conséquences
d'une occupation de la ville, même sans
.résistance de notre part.
Dans ila citcon&tanre, notre devoir im-
périeux èl inclisci.uLai.>te était ac oelenure
le drapeau. Chacun l'a compris ainsi.
-La Colonie de Tahiti peut être tici-e, si
̃elle compare -son attitude à celle- des Sa-
moa allemandes, où le Gouverneur et les
troupes se sont rendus sans combattre.
CeL éloge, certes, était mériLé, nos
lecteurs ont pu .s'en rendre compte par
le récit du bombardement-, qui a paru
dans nos colonnes.
Mais la proclamation de M. Fawtier
ne contenait pas qu'un éloge ; elle
comprenait également une promesse.
Un arrêté la réalisa bientôt, arrêté
que publie l'Officiel du 1er octobre, et
dont voici la teneur :
Attendu que dans la journée du 22 se-p-
1 ombre 1911, deux croiseurs cuirassés d.e
12.000 tonnes, appartenant à la flotte aJle-
mande, ont bombarde la ville de Papeete,
allumant en divers endroits de nombreux
et graves incendies ;
Attendu que parmi les victimes de ce
bombardement se trouvent des personnes
absolument dépourvues de ressources ;
qu'il y a lieu de leur accorder, d'urgence,
une première indemnité en opérant un pré-
lèvement sur notre fonds de réserve ;
Vu l'avis émis par de Conseil d'Admi-
nistrât ion. dans la séance du 24. septembre
1911 ;
Vu l'urgence ;
Sur le rapport, du Secrétaire Général,.
ARRÊTE :
Art. 1er. Est autorisé un prélèvement
sur la Caisse- de réserve de la somme de
cent mille trancs en vue d'indemniser les
victimes d'ti bombardemtent qui a eu lieu
par deux croiseurs cuirassés de la flotte
alemtlnde, dans la journée du 22 septem-
bre 1911.
Art. 2. - Il sera fait recclle de cette
somme au litre du Chapitre 18 : Dépenses
extraordinaires. ArLicle unique § 1er :
Dépenses sur recettes extraordinaires.
Lisez bien ce texte : il s'agit là d'une
première indemnité, donc d'autres de-
vront suivre.
Les dégâLs commis en deux heures
de bombardement, par une centaine
d'obus environ, ne seraient pas loin
d'atteindre 10.000.000, si l'on en croit
un confrère de la Guadeloupe. En tous
cas, l'indemnité primitive de 100.000
francs n'est destinée qu'à empêcher la
misère chez les victimes et ne prétend
point à leur rembourser leurs pertes.
On prendra ces 100.000 francs dans
la caisse de réserve, soit, niais ce n'est
que provisoirement. Celui qui a fait le
mal doit le réparer; PAttemand a dé-
truit, donc il faut que l'Allemand paie.
Et c'est pourquoi YOfficieL du- Ier oc-
tobre publie également un arrêté im-
posant aux sujets allemands possé-
dant, sur le territoire de la Coloniet
des biens, m-eubles et immeubles, unc.
contribution extraordinaire de 1 mil-
lion de t'rancs.
Vu l'état de guerre existant entre la
France et l'Allemagne ;
•Considéraint les actes d'hostilité accom-
plis par deux 'croiseurs allemands dans la
journée du 22 septembre courant, contre le
port et la ville ouverte de Papeete, actes
qui ont. eu pour conséquences, d'une part,
la mort de particuliers non combattants et
des blessures occasionnées à divers indi-
vidus, ainsi que la destruction totale ou
partielle de plusieurs immeubles appartc-
non t it des nationaux, à des sujets des
puissances alliées ou à des neutres, et des
biens meubles y contenus ;
Considérant que les malheurs ainsi cau-
ses doivent êLl0 réparés ;. que, raisonna-
blement, cette- réparation ne peut être ob-
ICllnc qu'en frappant d'une contribution
extraordinaire les sujets de la nation en-
nemie dont les navires de guerre ont exé-
('lIl/ les actes éminemment dommageables
dont il est question, et dont les biens on'
Ions été épargnés par le borfibardcment ;
Le Conseil d'Administration entendu,
ARRÊTE : -
Art. 1er. Une contribution extraordi-
naire de un million de francs est imposée
aux sujets alleniaiucls possédant sur il-e ter-
ritoire de la Colonie des biens meubles et
immeubles.
Art. 2. Cette contribution sera établie
proportionne1]lernent à l'importance ('S
biens et valeurs quelconques, possédés par
lob dbibujeius au vu aes rcnseigned'iienftji
qui seront fournis par les "Services de
l'Enregistrement et des Contributions.
Elle siera récoovrée sur états de répar-
tition établis par le Service des Contribu-
tions et approuvée définitivement par le
Gouverneur en Conseil d'Administration
et au moyen- d'ordres de recettes dont
l'exécution se fera par les voies et moyens
du droit commun.
Art. 3. La dite somme d'un million de
francs sera répartie entre les vicitmes du'
bombardement du 22 se.})temhre au prora-
ta des pertes éprouvées par chacune
d'elles.
Art. 5. - Les héritiers des personnes
tuées et les blessés auront la faculté de
présenter, dans des mêmes conditions, une.
demande d'indemnité.
On remarquera que les immeubles
atteints ou détruits appartiennent à des
Français, à des sujets des puissances
ciliées ou neutres, et que, parmi les
biens des Allemands, rien n'a. été
touché.
Faut-il voir là un simple effet du
hasard?.
–i. i ..«ni. ̃ i., .m»»
CONCURRENCE A FAIRE
A L'ALLEMAGNE
--{)-Q-Q-
Bien que colonie anglaise, c'est avec l'Al-
lemagne que la Nigérie faisait le plus dal-
faires ; ses importations d'Allemagne re-
présentent 13 de l'ensemble des impor-
tations. L'Allemagne dépassait ainsi l'An-
gleterre pour les soieries, la passemente-
rie, les poissons, le gin et le genièvre, le
rhum, le sucre, les ustensiles de ménage,
la verroterie, les allumettes, la' parfume-
rie, les pipes, etc. C'est de Hambourg, na-
turellement, que la Nigérie recevait tous
ees produits qui suffisaient à alimenter
une ligne de paquebots. 1
Pourquoi les Compagnies françaises n'es-
saieraient-elles pas de prendre cette place ?
Seulement, elles demandent avant toùt à
être assurées d'un frét de retour. Voyons
quelles sont actuellement les exportations
de celte partie de la côte d'Afrique en des-
tination de Hambourg. D'abord, l'expor-
tation des amendes de palmiers à huile
qui, en J912, s'élevait à 283.536 tonnes, le
cuprah, le cacao, les cuirs, l'acajou, c'est-
à-dire des quantiéts bien supérieures aux
frets de retour réclamés. En 1913, sur la
totalité des exportations de la Nigérie en
Allemagne, qui s'élevaient à 75 millions
cte francs, les produits des palmiers à
huile comptaient pour 66.700.000 francs..
Ajoutons que le trafic de cette ligne de
paquebots ne pourra qu'aller en augmen-,
tant, surtout si la Compagnie fait escale
dans divers ports de l'Afrique Occidentale.
FRANCE ET COLONIES : LE NUMERO 15 CENTIMES
LUNDI 30 NOVEMBRE 1914.
L .8
Les Annales Coloniales
JOURNAL SEMI-QUOTIDIEN
>
LES ANNALES COLONIALES sont le seul Journal Colonial
ne publiant que des articles inédits.
Les Manuscrits non insérés ne sont pas rendus.
Téléph. Louvre 19-37 - Adr. tél. Ancolo-Paris - Coae français A Z
h. A
DIRECTEURS: MARCEL RUEDEL & L.-G. THÉBAULT
ÉDACTIOfl E T 0
*PARlS'Vr .:. 34, Rue du Mont=Thabor =:» TARIS*!61'
ABONNEMENTS
Un an 6 mois 3 mois
France et Colonies 25 » 13 » 7 »
Etranger 35 » 20 » 10 »
On s'abonne dans tous les Bureaux de Poste et chez les principaux Libraires
Les Annonces et Réclames sont reçuejs
v aux Bureaux du Journal et dans les principales Agences de Publicité j
Les influences germaniques au Libéria
0-0-0 - 0 - 0 - 0
Le dernier courrier de la Côte d'Afri-
que nous apporte La nouvelle de l'in-
cursiuii de bandes années de Libériens
sur le Territoire de. la Guinée fran-
i se.
Ces bandes se sont livrées à de nom-
breuses exactions, plusieurs villages
ont été pi 11rs et incendiés, les trou-
peaux razziés el les habitants moles-
Les représentations faites à Monro-
tés. (lit
via. à la demande du Gouvernement de
t'Atrique Uccidenlule, semblent ne pas
avou- été entendues.
Le li\l'llt:lilllÜ du Liberia déclare
ignorer les laits incriminés et d'ail-
leurs être daus l'impossibilité de les
réprimer, son action élanl inexistante
dans les régions de l'intérieur. Depuis
longtemps, nous savions l'anarchie la
plus complète régner dans cet Elal lIè-
gl L', Xi.us eu avons aujourd'hui une
nouvelle preuve.
Puisque le Libéria est incapable d'as-
surer le respect territorial de nos
̃droits, rien ne duiL maintenant arrêter
notre adiun.
D'ailleurs, nous ne sommes pas du-
pes. ,
Ces graves incidents, qu'on feint
d'ignorer à Monrovia, font partie d'un
plan d'action préparé par les quelques
centaines d'Allemands réfugiés là, de-
puis) la déclaration de guerre.
Il s'agit- tout simplement d'organi-
ser, avec. le concours des indigènes,
des incursions de bandes armées en
Guinée et à la Côte d'Ivoire. On pense
ainsi forcer le gouvernement de Dakar
à distraire une partie des troupes. de-
vant être envoyées sur les champs de
bataille d'Europe pour la concentrer là.
Tous ces préparatifs sont connus, si-
non favorisés par le gouvernement nè-
gre. Il est nécessaire aujourd'hui de
l'informer qu'il aura. à en supporter la
lespcmsabilité, s'il n'y met bon ordre.
Notre patience a des limites. Il faut
qu'on le sache à Monrovia.
Nous avons laissé, depuis le début
des hostilités, le Libéria abriter dans
sur port un nombre croissant de ba-
teaux allemands sur le point d'être
capturés par les flottes alliées, nous
avons laissé certains croiseurs auxiliai-
res allemands se ravitailler en vivres
et en charbons à Monrovia.
C'est déjà trop. Tout a une fin. Nous
l'espérons prochaine.
Le Recrutement des Tirailleurs au Sénégal
0-0-0-0-0-0
En ouvrant la session ordinaire du
Conseil Général, M..le Secrétaire Gé-
néral Autonelti, Gouverneur par inté-
rim du Sénégal, a prononcé un très
l:'1Y.,j\o.l dont nous ex-
trayons le passage suivant relatif au
recrulomeut des forces noires au Séné-
gal.
« Entraînés par l'exemple des Euro-
péens, nos réservistes indigènes UiILt,
sur tous Les points de la Colonie, obéi
imnudiatenient à l'ordre de mobilisa-
tion. Dans tous les cercles, la levée des
anciens i irai lie urs. leur acheminement
vers les unités régimentaires, leur in-
corporation, se sont accomplis daus
l'ordre et dans le calme les plus abso-
lus. Ceux que leur âge ou leur état
physique ne permettait pas aux auto-
rités militaires de conserver au régi-
ment, s'en retournaient navrés d'un
renvoi nécessaire qu'ils considéraient
presque comme un affront. Je pour-
rais rile.r, connue témoignage du bel
élan qui animait, nos réservistes, le
cas de cet indigène de A la ta m qui, ar-
rivé à la berge au moment où le flu-
vial levait l'ancre, se jeta à la nage
pour rejoindre Le convoi dont il faisait
partie ; de cet autre, également de Ma-
l-um. qui désespérant d'atteindre le ba-
teau par les mêmes moyens, voulait à
tout prix regagner Saint-Louis par
voie de terre polir qu'on ne pût soup-
çonner son esprit- de discipline.
« Pour apprécier à leur yaleur, la
portée de ces 'inanit'estations, l'étendue
du sacrifice consenti, il ne faut pas ou-
blier que le Sénégal se trouvait, il y a
quelques mois, dans une situation éco-
nomique difficile, voire inquiétante,
par suite d'une réculte déficitaire due
au manque de iiitties- de l'an dernier, la
disette s'était abattue sur nos régions
du fleuve et sur quelques points des
cercles de- la voie ferrée, nécessitant
l'envui par l'Administration, sous l'or-
me de secours, d'importants stocks de
riz, lèltle les populations éprouvées
par la lamine qui venaient de traver-
ser une période de souffrances et qui
voyaient approcher l'heure où une ré-
colte exceptionnellement belle mettrait
fin à-de dures privations, n'ont pas hé-
sité à abandonner leurs champs pour
répondre à notre appel.
« De tous les coins de la broussc,
nos cltcb indigènes ont donné rexem-
ple offrant qui ses bœufs, ses gens,
ses chevaux, qui ses fils, qui sa pro-
pre personne. Nous n'avoms pu tout
accepter : il faut bien qu'un pays vive,
même quand la guerre est déchaînée ;
il faut des bras pour ramasser les ré-
coltes. des chefs pour assurer l'ordre.
« Cette, gratitude des indigènes s'est
manifestée également par leur empres-
sement à participer aux souscriptions
ouvertes eu faveur des victimes de la
guerre. La Colonie syrienne a. de son
cùlé., tenu à prouver par des dons gé-
néreux son attachement profond à sa
patrie d'adoption.
« Nous recruterons cette année an
Sénégal 1.500 tirailleurs, c'est-à-dire
.se.pl cent soixante environ de plus que
l'an dernier, non compris les volon
taires qui ont suffi à constituer à son
l'I'f.edif noiTnal la brigade indigène de
la Cusamancc mobilisée et envoyée en
Fraiic-e. La levée d'un premier conLin-
gent de 300 hommes fournis par les
cercles de Thiès, Kaoïlack, Baol, Sine-
Saloum et Louga, s'est opérée norma-
lement. Celle d'un deuxième conlin-
gent de 500 hommes s'effectue actuel-
lement dans les cercles de Tivaouane
et de Salde. La troisième portion du
contingent sera-recrutée, dans le cou-
rant de novembre, dans les cercles de
Louga et du Sinc-Saloum.
« Si nous avions pu accepter des en-
gagements pour la durée de la guerrc,
nous aurions trouvé dix J'ois, vingt
fois plus d'hommes, Dans le DjoloH,
dans le Saloum, dans le Cayor, des
caillons entiers seraient, partis derrière
leurs chefs pour aller faire la guerre
avec la France. Des chefs indigènes
pleuraient parce qu'on ne voulait pas
les laisser partir en France, même
comme simples 1 i railleurs. Mais il
nous fallait des soldats liés au service
pour un temps déterminé et nous n'a-
yons pu accepter toutes ces bonnes
yolonlés.
« Pour la très grande majorilé, les
recrues levées depuis le début de la
guerre sont donc non des volontaires,
mais des appelés, c'est-à-dire des jeu-
nes gens présentés à la commission
sur la désignation des chefs de carrés
réunis par villages ou par groupes de
villages. »
go.
AU CONGO
o-o-()-
Le i• octobre dernier, ù, l'occasion du
Si-0 .anniversaire de J'indépendance de la
Piolgique, des télégrammes pleins de cor-
dialité et d'espoir ont été échangés entre
M..Merlin, Gouverneur général de l'A. F.
F., et M. Fuchs, Gouverneur général du
Congo belge.
LA CONQUETE DU TOGO -
O-o-o •
Tandis que l'occupation des régions
côlières et de l'intéricllr du Togo, se
poursuivait par Faction des troupes
anglo-françaises, la soumission du ter-
ritoire du nord de cette Colonie était
assurée par les soins de M, Clozcl,
Gouverneur du Haut-Sénégal et Niger.
Une colonne placée sous les ordres
de l'administrateur d'Arboussier, com-
mandant la région du Mossi, compre-
nant des miliciens et des contingents
fournis par les chefs indigènes, a pu
très rapidement et sans pertes impor-
tantes, occuper et soumettre ,à notre
autorité les territoires du nord du
Togo.
Le Budget de la Coehinehine en 1915 1
–o-o-o-o-o-o
M. Gourbeil, Gouverneur de la Co-
ehinehine, a ouvert le 23 octobre, la
session du Conseil Colonial.
Notre correspondant particulier à
Saigon nous adresse, par le courrier
d'aujourd'hui, les points essentiels de
son discours, dans lequel il a attesté
la vitalité et la prospérité générale du
pays, vitalité que démontre la situation
économique de la Coehinehine.
En ce qui concerne le budget, M.
•Gourbeil a fait les déclarations suivan-
tes g
Le projet de budget de 1915 soumis à
vos délibérations est arrêté-on recettes et
on dépenses à 7.900.4tt piastres.
Le total des prévisions s'élève à 5 mil-
lions 815.41 J piastres, non compris les
subventions du budget général. Ce chiffre
est inl'érielll' -de 3.702 piastres à celui des
prévisions de recettes do 1911.
Comme, -d'autre part, le montant des
dépenses à prévoir au compte de l'exerci-
ce 1915 est supérieur de 28.738 piastres au
chiffre des prévisions de dépenses du bud-
get -de 1914-, l'insuffisance îles ressourças
budgétaires, qui étai1,pour I911, de SOO.00O
piastres, s'augmente, pour 1915, .de 32.500
piastres.
La subvention oédinaire du budget gé-
néral, fixée à 800.000 piastres en 1911,
étant ramenée à 550.000' piastres, nous
nous trouvons en présence d'une insuffi-
sance de 282.500 piastres à laquelle il sera
l'ait face par un prélèvement d'égale som-
me à la Caisse de Réservl",
Cette diminution de 250.000 piastres se
trouve plus que compensée, par les 2 mil-
lions de piastres de travaux provinciaux
que le budget général a. consenti à pren-
".d]v- ;i sa r-lifii-rrp r>n !9!
En outre; la subvention spéciale du
budget général pour les travaux de dra-
gage reste fixée à '1.085.000 piastres, chif-
fre égal au montant des .dépenses de
môme nature imputées à l'exercice 1915. (le
M. Gourbeil a appelé en particulier
l'attention des Conseillers sur l'impor-
tance des crédits de travaux propre-
ment dits, crédits qui. répartis en di-
vers chapitrcs, forment un total de
:L.7RÕ,OOO , chiffre supérieur de
122.799$aux crédits inscrits au bud-
gel. de 1914.
En ce qui concerne les travaux dont
l'exécution est prévue pour 1915, une mo-
dification a dû être apportée en dernière
heure au projet de budget, sur les instruc-
tions de 'L le Gouverneur général p. i.
11 a paru sage, en raison des événements
actuels, de renoncer, en 1915, à l'exécu-
tion des travaux .nécessitant des comman-
des à l'industrie métallurgique de. France.
Des travaux importants seront cxéc-u.
tés en Coehinehine sur le budget général.
Sur l'ensemble des crédits prévus à cet
effet, près de 3,000.000 de piastres sont
consacrées à des travaux dont toute lU
population de Coehinehine retirera un bé-
néfice immédiat et certain et qui repré-
sente près du double, de lu. dotation de
'1914 pour dépenses du même nature.
Le programme soumis au Gouverneur
général comprend un crédit de 60.000
piastres destiné aux travaux du port de
Saigon qui viendra ,:-;'ujuuLpl' aux revenus
particuliers dont. dispose le Conseil d'ad-
ministration du porl depuis la nouvelle
organisai ion consacrée par le décret du
2 janvier 1911, el une prévision de 1 mil-
lion 011.000 piastres pour le -développe-
ment du réseau millier de Coehinehine.
Les crédits de dragage de 'j ,O).UUO pias-
tres accordés en 1911 oui. été maintenus
en y ajoutant une somme de 90.000 pias-
tres pour l'aménagement d'un chemin de
halage le long du canal du .Mnng-Thil. c-t
l'organisation 'd'un service de police flu-
viale le long de oc canal.
Pour les établissements d'enseignement,
un effort considérable doit être réalisé.
Une inscription de 330.000 piastres per-
mettra d'assurer J'achèvemcnt de divers
Iravaiix d'agrandissement.
En résumé, les très larges prévisions,
faites pour J'exercice HHj au budget gé-
'-1':.J,'rn7 \":-:'\n:I-:-nt .-:'.ïjce.;Loi .i res -
sources de l'emprunt et. les crédits égaie-
ment très larges figurant au budget Joca],
doivent permettre de donner un essor tout
à. fait exceptionnel aux travaux d'utilité
publique à entreprendre dans le pays, et
HSi-urerdans un délai beaucoup plus court
qu'il n'était permis de l'escompter, la réa-
lisation d'une série d'ouvrages qui auront
pour effet de développer d'une façon 1res
importante les relations économiques et
les transports commerciaux, d'améliorer
l'hygiènn de la ville de Saigon et de met-
Ire à la disposition du service de l'Ensei-
gnement les établissements, dont la créa-
lion était impatiemment attendue,.
1 La lutte en Afrique
0-0-0-0-0-0 -
Le Gouvernement anglais public à
la date du 20 novembre les informa-
tions officielles suivantes sur les opé-
rations militaires qui ont eu pour
théâtre la Nigeria et le Cameroun.
Ce communiqué confirme certaines
informations de nos correspondants
particuliers que nous avons publiés
antérieurement.
Après l'oiceupation -de Duala et de
Ronabéri, les troupes atteignirent Susa
et Jctbassi. Puis inlürvinl., le 26 octo-
brc, l'occupation d'Edea par la colonne
Maycr (française), occupation qui a dé-
jà été relatée dans les dépêches fran-
çaises,
Le 13 novembre se terminèrent les
préparatifs des opérations qui devaient
être exécutées dans le nord et le nord-
ouest de Duala.
Après un bombardement exécuté
par le croiseur français « Bruix » et le
yacht britannique « Ivg », les marin à
britanniques s'emparèrent de Victoria,
qui sert de port à BUlla, siège du gou-
vernement colonial allemand.
Le même jour, une colonne partie
do Susa refoulait l'ennemi vers le
nord et occupait Mujuka, poste situé
à 50 milles de Bonabéri.
Pendant ce temps, de forts détache-
ments de soldats anglais et de marins
alliés convergèrent sur Buéa, qu'ils oc-
cupèrent le 15 novembre, après avoir
dispersé l'ennemi dians toutes les di-
rections.
On ne signale aucune perte parmi
les troupes européennes britanniques,
sauf un sergent-major, qui fut tué le
8 octobre.
Sur la frontière de la Nigéria,. sauf
de petites escarmouches, ou incur-
sions allemandes vite repoussées, la
situation demeure stationnaire.
Les Arabes de Tripoli qui sont à. Ka-
no se désintéressent complètement des
actes du gouvernement ottoman ; les
36.000 musulmans de Lagos, les 5.0WJ
musulmans de .Jégu prient pour le suc-
ces des armées des alliés,
On annonce d'autre part que contrai-
rement aux espérances oLLomancs, le
grand chef -des Scnoussislcs ne mar-
chera pas contre l'Angleterre. Il avait
rassemblée 10.000 Bédouins prêts à CIt-
IJcr dans la luMe; mais, après une
conférence avec les émissaires anglais,
le chef arabe fut convaincu que son in-
lérèt. propre était de retourner sur ses
pas.
Le calme absolu continue a régner
en Erythrée.
Malgré l'activité hostile dn consul
autrichien, M. Schwinmer, qui a d'ail-
leurs été rappelé en Autriche, le gnu-
vernement abyssin n'a pas démenti les
assurances de paix qu'il a données à
plusie-urs reprises.
-
, LES ANCIENNES COLONIES
ALLEMANDES DU PACIFIQUE
o-o-o
A la suite d'un arrangement conclu :'t.
Melbourne entre le Gouvernement Impé-
rial Britannique et le Gouvernement Aus-
tralien, M. Peterbridge, secrétaire du dé-
partement de la Défense nationale d'Aus-
tralie, est nommé administrateur des Ter-
ritoires des Iles du Pacifique récemment
conquis sur l'ennemi, et le juge Murray
gouvernera la Nouvelle-Guinée allemande.
Un contingent, australien a été envoyé
sur place.
'Les teiiri-toi,re,s conquis sur les Alle-
mands et qui seront administrés par M.
Peterbridge comprennent .l'archipel Bis-
marck avec J'ne DougninvilJe, en Mélané-
sic, -et les lies ,M a rschu,lI , 'les îles Palaos,
les Mariannes et les CnroJincs, en Micro-
nésie.
L'a partie des Iles Samoa, qui avait ap-
partenu à d'Allemagne, ayant été occupée
par les troupes de la Nouvelle-Zélande, va
être administrée par un délégué du Gou-
vernement née-zélandals.
Après le Bombardement de Papeete
- O-O-O'0-0-0 :
Après le bombardement de la capi-
tale de nos Etablissements de rUcéa- >
, ( l 1- é -
nie, le Gouverneur, M. Favvlier, a ré-
digé la proclamation suivante :
L'attaque de Papeete par les croiseurs
allemands le 22 septembre au matin, u
échoué gr ce aux mesures prises depuis
le début de lu guerre par le Gouvernement
local en vue de résister par la force à une
tentative d'e débarqurnent.
L'éncrgic de nuire race, la bravoure et
da vaillance française se sont affirmées
une l'ois die pluis sur ce coin de terre perdu
dans l'Océan -Pacifique.
Je suis heureux de rendre un hommage
publie au Commandant des troupes, aux
Officiers delà Zélée et de l'Infanterie colo-
niale, aux .soldats, marins et réservistes,
qui ont l'ait tout leur devoir et ont contri-
bué à faire avorter la lentaUvc de débar-
quefliieiiit esquissée par les navires alle-
mands.
Les dégâts matériels, quoique considé-
rables, pouront être réparés, La France,
toujours généreuse, viendra en aide à ceux
qui unt. souffert du fait du bombardement.
Pourquoi faut-id que nous ayons à re-
gretter la perte de quelques 'vies humai-
nes, dont le nombre n'est pas encore fixé.
La goëlette Mouille, signalée le 22 au ma-
tin, au moment de l'attaque, a disparu et
lcmbl:(} avoir été détruite, confrairomemt.
au droit des gens et à la plus élémentaire
humanité.
Ces procédés barbares permettront à la
population d'envisager les ̃conséquences
d'une occupation de la ville, même sans
.résistance de notre part.
Dans ila citcon&tanre, notre devoir im-
périeux èl inclisci.uLai.>te était ac oelenure
le drapeau. Chacun l'a compris ainsi.
-La Colonie de Tahiti peut être tici-e, si
̃elle compare -son attitude à celle- des Sa-
moa allemandes, où le Gouverneur et les
troupes se sont rendus sans combattre.
CeL éloge, certes, était mériLé, nos
lecteurs ont pu .s'en rendre compte par
le récit du bombardement-, qui a paru
dans nos colonnes.
Mais la proclamation de M. Fawtier
ne contenait pas qu'un éloge ; elle
comprenait également une promesse.
Un arrêté la réalisa bientôt, arrêté
que publie l'Officiel du 1er octobre, et
dont voici la teneur :
Attendu que dans la journée du 22 se-p-
1 ombre 1911, deux croiseurs cuirassés d.e
12.000 tonnes, appartenant à la flotte aJle-
mande, ont bombarde la ville de Papeete,
allumant en divers endroits de nombreux
et graves incendies ;
Attendu que parmi les victimes de ce
bombardement se trouvent des personnes
absolument dépourvues de ressources ;
qu'il y a lieu de leur accorder, d'urgence,
une première indemnité en opérant un pré-
lèvement sur notre fonds de réserve ;
Vu l'avis émis par de Conseil d'Admi-
nistrât ion. dans la séance du 24. septembre
1911 ;
Vu l'urgence ;
Sur le rapport, du Secrétaire Général,.
ARRÊTE :
Art. 1er. Est autorisé un prélèvement
sur la Caisse- de réserve de la somme de
cent mille trancs en vue d'indemniser les
victimes d'ti bombardemtent qui a eu lieu
par deux croiseurs cuirassés de la flotte
alemtlnde, dans la journée du 22 septem-
bre 1911.
Art. 2. - Il sera fait recclle de cette
somme au litre du Chapitre 18 : Dépenses
extraordinaires. ArLicle unique § 1er :
Dépenses sur recettes extraordinaires.
Lisez bien ce texte : il s'agit là d'une
première indemnité, donc d'autres de-
vront suivre.
Les dégâLs commis en deux heures
de bombardement, par une centaine
d'obus environ, ne seraient pas loin
d'atteindre 10.000.000, si l'on en croit
un confrère de la Guadeloupe. En tous
cas, l'indemnité primitive de 100.000
francs n'est destinée qu'à empêcher la
misère chez les victimes et ne prétend
point à leur rembourser leurs pertes.
On prendra ces 100.000 francs dans
la caisse de réserve, soit, niais ce n'est
que provisoirement. Celui qui a fait le
mal doit le réparer; PAttemand a dé-
truit, donc il faut que l'Allemand paie.
Et c'est pourquoi YOfficieL du- Ier oc-
tobre publie également un arrêté im-
posant aux sujets allemands possé-
dant, sur le territoire de la Coloniet
des biens, m-eubles et immeubles, unc.
contribution extraordinaire de 1 mil-
lion de t'rancs.
Vu l'état de guerre existant entre la
France et l'Allemagne ;
•Considéraint les actes d'hostilité accom-
plis par deux 'croiseurs allemands dans la
journée du 22 septembre courant, contre le
port et la ville ouverte de Papeete, actes
qui ont. eu pour conséquences, d'une part,
la mort de particuliers non combattants et
des blessures occasionnées à divers indi-
vidus, ainsi que la destruction totale ou
partielle de plusieurs immeubles appartc-
non t it des nationaux, à des sujets des
puissances alliées ou à des neutres, et des
biens meubles y contenus ;
Considérant que les malheurs ainsi cau-
ses doivent êLl0 réparés ;. que, raisonna-
blement, cette- réparation ne peut être ob-
ICllnc qu'en frappant d'une contribution
extraordinaire les sujets de la nation en-
nemie dont les navires de guerre ont exé-
('lIl/ les actes éminemment dommageables
dont il est question, et dont les biens on'
Ions été épargnés par le borfibardcment ;
Le Conseil d'Administration entendu,
ARRÊTE : -
Art. 1er. Une contribution extraordi-
naire de un million de francs est imposée
aux sujets alleniaiucls possédant sur il-e ter-
ritoire de la Colonie des biens meubles et
immeubles.
Art. 2. Cette contribution sera établie
proportionne1]lernent à l'importance ('S
biens et valeurs quelconques, possédés par
lob dbibujeius au vu aes rcnseigned'iienftji
qui seront fournis par les "Services de
l'Enregistrement et des Contributions.
Elle siera récoovrée sur états de répar-
tition établis par le Service des Contribu-
tions et approuvée définitivement par le
Gouverneur en Conseil d'Administration
et au moyen- d'ordres de recettes dont
l'exécution se fera par les voies et moyens
du droit commun.
Art. 3. La dite somme d'un million de
francs sera répartie entre les vicitmes du'
bombardement du 22 se.})temhre au prora-
ta des pertes éprouvées par chacune
d'elles.
Art. 5. - Les héritiers des personnes
tuées et les blessés auront la faculté de
présenter, dans des mêmes conditions, une.
demande d'indemnité.
On remarquera que les immeubles
atteints ou détruits appartiennent à des
Français, à des sujets des puissances
ciliées ou neutres, et que, parmi les
biens des Allemands, rien n'a. été
touché.
Faut-il voir là un simple effet du
hasard?.
–i. i ..«ni. ̃ i., .m»»
CONCURRENCE A FAIRE
A L'ALLEMAGNE
--{)-Q-Q-
Bien que colonie anglaise, c'est avec l'Al-
lemagne que la Nigérie faisait le plus dal-
faires ; ses importations d'Allemagne re-
présentent 13 de l'ensemble des impor-
tations. L'Allemagne dépassait ainsi l'An-
gleterre pour les soieries, la passemente-
rie, les poissons, le gin et le genièvre, le
rhum, le sucre, les ustensiles de ménage,
la verroterie, les allumettes, la' parfume-
rie, les pipes, etc. C'est de Hambourg, na-
turellement, que la Nigérie recevait tous
ees produits qui suffisaient à alimenter
une ligne de paquebots. 1
Pourquoi les Compagnies françaises n'es-
saieraient-elles pas de prendre cette place ?
Seulement, elles demandent avant toùt à
être assurées d'un frét de retour. Voyons
quelles sont actuellement les exportations
de celte partie de la côte d'Afrique en des-
tination de Hambourg. D'abord, l'expor-
tation des amendes de palmiers à huile
qui, en J912, s'élevait à 283.536 tonnes, le
cuprah, le cacao, les cuirs, l'acajou, c'est-
à-dire des quantiéts bien supérieures aux
frets de retour réclamés. En 1913, sur la
totalité des exportations de la Nigérie en
Allemagne, qui s'élevaient à 75 millions
cte francs, les produits des palmiers à
huile comptaient pour 66.700.000 francs..
Ajoutons que le trafic de cette ligne de
paquebots ne pourra qu'aller en augmen-,
tant, surtout si la Compagnie fait escale
dans divers ports de l'Afrique Occidentale.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 65.33%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 65.33%.
- Collections numériques similaires Association catholique de la jeunesse française Association catholique de la jeunesse française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Association catholique de la jeunesse française" or dc.contributor adj "Association catholique de la jeunesse française")
- Auteurs similaires Association catholique de la jeunesse française Association catholique de la jeunesse française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Association catholique de la jeunesse française" or dc.contributor adj "Association catholique de la jeunesse française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6450057b/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6450057b/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6450057b/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6450057b/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6450057b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6450057b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6450057b/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest