Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-04-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 avril 1914 02 avril 1914
Description : 1914/04/02 (A15,N40). 1914/04/02 (A15,N40).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64500061
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
QUINZIEME ANNEE. j N5 LM, - FRANCE ET COLONIES ; LE NUMERO i5 CENTIMES - ---. - - - JEUDI 2 AVRIL 1014.
Les Annales Coloniales
JOORNAL SEMI-QUOTIDIEN
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BLUFF ALLEMAND
0-0-0-0 ̃̃ ̃̃
Tout d'abord, il est permis de s'éton-
ner que les Allemands se disant en pos-
session de lia voie d'accès idéale .au
Katanga, se préoccupent tant d'en ac-
quérir à grands frais une autre vers
Lobito. C'est qu'ils savent fort bien
eux-mêmes que revenir est très me-
naçant pour la ligne, de Dar-es-Salam,
si .les circonstances présentes lui assu-
rent quelques avantages. Le Central
Bahn donne accès au Tanganyika,
soit ; 'mai,s ce n'est pas C, lac qu'il
s'agit 'd'exploiter, c'est le Katanga ;
c'est donc à partir du Katanga et non
à partir du Lac qu'il faut compter les
distances et énumérer les tramsborde-
ments nécessaires.
Comparons d'abord les voies mariti-
mes à partir soit de l'embouchure du
Congo, soit de Dar-es-Salam. L'Atlan-
tique ouvre un accès direct non seule-
ment aux marphés européens, mais
aussi auy, marchés fort intéressants des
deux Amériques. Dans ce rapport, la
voie de Dar-es-Salam est en état d'infé-
riorité ; de plus, le passage par l'Atlan-
tique est ouvert, tandis que pour pas-
ser de lafrique, Orientale dans la Mé-
diterranée, il faut payer tribut à la
Compagnie du Canal de Suez, qui ne
livre pas passage pour rien. De ce fait,
le traf-ic par Dar-es-Salam est, * en ce
qui concerne les matières lourdes, gre-
vé d'appréciable façon.
Considérons maintenant le trajet con-
tinents1 On feint, pour les besoins de
"ki cause, cte croi.c\i..que la seule partie
avantagée du Katanga est confinée
entre le Congo d'une part, le Tanga-
nyika et le Moéro de l'autre. Il est cer-
tain que la vallée de il a Lukuga est
appelée à un avenir particulièrement
brillant. Mais l'examen géologique ré-
vèle que' les richesses minérales doi-
vent être réparties sur les deux flancs
des monts Mitoumba. Tout indique
que la Tég-ion comprise entre le
Tanganyika à l'est et la vallée du San-
kourou à l'ouest sera, dans quelques
lustres, comparable en son entier aux
régions industrielles les plus prospè-
res de l'Europe ; et ce qui est impor-
tant, les différentes parties de cette ré-
gion seront solidaires elntre elles. Le
grand courant nous ne disons pas
le seul courant commercial s'établi-
ra dans le sens du transport le moins
coûteux pour les matières lourdes. Les
colis postaux et les voyageurs emprun-
teront la voie de terre ; mais les maté-
riaux de construction1 et d'exploitation
à la montée, matte en bronze, mine-
rais enrichis ou normaux à la des-
cente prendront la voie fluvilélJle, sur-
tout étant donné que, comme nous al-
lons le voir, elle sera beaucoup moins
longue et moins accidentée qu'actuel-
lement. Notons encore qu'à une popu-
lation industrielle assez dense, 'il fau-
dra des vivres ; pourquoi irait-on les
chercher par-delà le fossé large et pro-
fond du Tanganyika, alors que les val-
lées fertiles des affluents du Congo, et
les terrasses étagées des Mitoumba
constitueront un terrain d'élevage tout
indiqué? Le centre futur du pays se
trouvera approximativement à 150 ou
200 kilomètres au sud de Tchofa, sur
a,e Lom ami. C'est de ce point qu'il faut
compter.
Si l'on se dirige vers l'est, on par-
court 300 kilomètres de voie ferrée très
productive certes, mais établie sur un
terrain très coupé et très accidenté, où
les travaux d'art seront nombreux et
importants ; à Albertville, il faut dé-
charger pour traverser le lac ; sur la
rivé orientale, on recommence l'opéra-
tion et l'on trouve 1.260 kilomètres de
désert jusqu'à Dar-es-Salam. Donc
1.560 kilomètres de chemin de fer et
deux transbordements.
Si Ton se dirige vers l'Ouest, nous
trouvons 260 à 300 kilomètres de voie
ferrée eni terrain peu accidenté, jusqu'à
la: vallée du 8.ankourou. Le Sankourou
est navigable à partir de Moutombo ;
avec quelques efforts, on pourrait le
Tendre' navigable dès Baloubengué.
Les marchandises descendent le San-
kourou, puis le Kasaï et enfin le Con-
go jusqu'à Léopoldville-Brazzaville,
où elles sont rechargées sur wagon
dans la direction soit de Matadi, soit
de Pointe-Noire, par la voie française
prévue dans le projet d'emprunt de
l'A. E. F. On sait que les navires tirant
9 mètres ne peuvent remonter jusqu'à
Matadi, et que le nouveau port de
Pointe-Noire, port en eau profonde,
leur conviendra parfaitement. Nous
sommes donc, nous .autres Français,
directement intéressés à. ce que le tra-
fic de l'Afrique centrale ne soit pas
détourné vers l'océan Indien. Il faut
que Pointe-Noire devienne un des
grands marchés de cuivre du monde,
puisque les minerais du Katanga re-
joindraient cèux du Haut-Niari. Total
du parcours par voie ferrée du Katan-
ga à l'Atlantique, un millier de kilo-
mètres, au lieu de 1.560 vers Dar-es-
Salam. Or c'est, pour les matières
lourdes, la grande affaire, le frêt flu-
vial étant infiniment moins coûteux.
Lorsque la Gazette de Cologne préten-
dait qu'en détournant le transit vers
l'Atlantique, on luttait contre la na-
ture, elle commettait à tout le moins
une grave erreur. C'est le Sankourou
qui est la route toute indiquée aux ma-
tières lourdes et encombrantes, et le
Sankourou coule au Congo, vers
l'ouest, et non en Afrique orientale,
vers l'est.
Que vient-on nous parler des 4.000
kilomètres et des 6 transbordements
d'Albertville à Matadi, comme si c'était
là la voie nécessaire, la voie unique
qui s'imposait ? On suit le Congo au-
jourd'hui, et aujourd'hui le Katanga en
est encore au stade de la prospection.
On suivra le Sankourou dem-ain, lors-
que les mines seront exploitées. Nous
disons plus : cette exploitation ne sera
industriellement praticable que quand
une voie économique permettra d'ame-
ner sur le terrain le volume effrayant
de machines, de rails, d'extracteurs,
de bennes, de concasseurs, que com-
porte un outillage moderne. Le trajet
par le Congo, par la grande boucle du
Nord, répondait aux besoins d'exploi-
tations expensives, comme celles de
l'ivoire et du caoutchouc de liane ; la
voie directe par le Sankourou corres-
pondra d'une exploitation intensive
dans le Katanga.
Ceirtes il est fâcheux que la Belgi-
que ait engagé 400 mil-lions dans des
chemins de fer qui, par suite de la
baisse du caoutchouc, sont durement
frappés ; qu'après tant de sacrifices, ce
pays doive encore en .consentir de nou-
veaux. Mais quoi ! l'enjeu vaut cela. Et
puis la Belgique .ne restera pas isolée.
L'Angleterre, qui vintde. consentir en
faveur de l'a Belgique un. emprunt im-
portant, est intéressée au sort, de la
colonie belge ; la France qui serait ap-
pelée à recueillir la; succession de la
Belgique défaillante, ne saurait laisser
envahir et exploiter exclusivement par
d'autres un domaine qui pourrait éven-
tuellement devenir le sien. Un emprunt
du Congo belge devrait être chez nous
l'objet des mêmes faveurs qu'un em-
prunt de nos colonies. Que la Belgique
ne s'abandonne pas ; l'avenir lui ap-
partient.
Lucien CORNET,
Sénateur de VYonne.
;
UN CONCOURS DE MOTOCULTURE
EN TUNISIE
0-0-0
Un. concours de motoculture aura lieu
du In au 22 avril .prochain, en Tunisie.
Vingt machines, charmes, automotrices,,
bilieuses, tracleiurs, appareil à, oulU rota-
tif, locomoblle routière à treuil, ùocomobile
à vapeur, motolaboureuse (fraiseuse),
prendront part aux .travaux.
C'est à Chaouat, sur 300 hectares de ter-
res mis gracieusement à Un .disposition die
l'administrai ion par Mm.e Lagr-BTlèe, qu'au-
ront lieu les opérations du concours, qui
sera présidé par les hauta fonctionnaires
de l'agriculture de Tunisie.
L'ARISTOCRATIE DANS LE DESERT
OU LA CARAVANE IMPROVISEE
-««0»»-
A la fin de la semaine dbrnière est arri-
vée faisant une entrée sensationnelle à
Biskra une caravane qui ne se composait
ni do traitants, ni de mercantis du désert,
mais de quelques personnalités parisien-
nes et tunisiennes.
Le samedi 21 mars était partie de To-
zeur une petite caravane improvisée com-
posée de quelques anulets et de cinq ou
six chameaux. L'expédition comportait. ,six
jours dans le désert, sur des pistes ou
mÓme sans piste du tout, de Tozeur à
Biskr-a, par El Oued et Touggonrt. Et les
caravaniers étaient MM. le comte de Cam-
bacérès, de Chezelles, Geoff.ray, fils de
l'ambassadeur de France à Madrid, colon
en Tunisie, et Mme Jacques de Chabannes
La PaJire, la femme du grand propriétaire
d'Utique.
Six jours dans le clésed: à dos de cha-
meau ou de inillet, Solls un soleil de l'en,
avec des tempêtes de sable et « rien du
confort moderne », voilil en vérité un
noble sport.
Cependant, il ne tenta ni le général Clé-
ment de Grandprey, ni la comtesse Elie
de Ganay, ni la comtesse de Roche-fort,
qui accompagnèrent en a,iiioniol)ilc jusqu'à
Nefta ces explorateurs au petit pied.
LE COMMERCE DANS LE BORKOÙ
--0-0-0-
Dès les premiers jours de l'occupation
du Borkou, en décembre 1913, le colonel
La.rgeau fit parvenir au chef de la confré-
rie des Snoussya un message informant
cenx-ci qu'ils pourraient cynnmercer libre-
ment. et que leurs caravanes seraient res-
pectées et protégées à la seule condition
que tout trafic, d'esclaves était désormais
inlrrdit. Il leur donnait comme preuve de
noire désir cl'cnl-enll' les bons traitements
que nous réservions aux hl('s,;;;{'s, aux fem-
mes et.. aux enfants qui avaient pu les re-
joindre ou que nous avions renvoyés à
leurs tribus.
D'après des télégrammes du 23 jnars,
le colonel Largea.u fait .connaître que les
relations crimmèr'ciàles" ont repris entre
et (Ille les comnier-
Koufra et Ounianga ; et que les commer-
çants l'end us confiants par l'accueil qu'ils
ont trouvé ont. annoncé pour avril l'arrivée
d'une importante caravane ; le frère du
Mahdi a adressé une lettre au colonel
Largcau.
!
CANDIDATURES LEGISLATIVES
EN COCHINCHINE
M. Ernest Outrey, résident supérieur au
Cambodge, est candidat a.ux éleclions lé-
gislatives en Cochinchine. Conformément
à la loi, i,l a pris un congé d'un mois pour
l'aire sa campagne.
Ses deux concurrents sont : MM. L. L.
P. Paris, député .sortanl, avocat, à Saigon,
et de Monpe/.at, délégué de l'Annam-Ton-
kin au Conseil cli-s Colonies.
LÀ LOI DES RETRAITES
EN AFRIQUE
-0-0-0-
Le Préfet de la Sarlhe avait soumis à
l'avis du ministre du Travail 1.1 question
de savoir si une assurée 'Obligatoire uri-
ginaire du Soudan français pouvait béné-
ficier de la con tri bu l'ion patronale, el, le
cas érlléant, de l'allocation de l'Elat pré-
vue par la loi des retraites ouvrières et
réservée aux seuls assurés français (on
sait que les indigènes de l'Afrique occi-
dentale ne sont pas en principe « ci-
toyens », mais seulement « sujets fran-
çais n.
Le ministre a répondu par l'affirmative.
L'article VI de la loi. des retraites n'a exclu
du bénéfice des contributions patronales
et de l'allocation de l'Etat que les salariés
étrangers auxquels les avantages peuvent
être accordés par voie de traité de réci-
procité.
–-–
REMERCIEMENTS JUSTIFIES
-..ODD-
M. Martial Merlin, Gouverneur Général
de l'A.E.F., vient de recevoir de M. le
Gouverneur p. i. Estèbc le càblogramme
suivant :
Le Conseil d'administration du. Moyen-
Congo a émis le vœu suivant nue le Lieu-
temnt-Gouver.ncwr me prie de vous trans-
mettre :
« Les membres (Iii. Conseil d'administra-
it tion du Moyen-Congo, rcunis en séance
« ordinaire, et apprenant le vote par la
« Chambre des Députés cle Vemprunt de
« l'A.E.F., adressent à M. le Gouverneur
« Général Martial Merlin Vexpression de
« leur vive reconnaissance pour le résul-
(t lat heureux qu'il a su obtenir et le prient
« de vouloir bien exprimer à M. le minis-
» ire des Colonies et aux rapporteurs, MM.
« Amiard et CeccalfU, leurs respectueux
« remerciements pour le concours et Vap-
» pui (ju'ils ont donnés en cette circons-
« lance à la colonie. »
Je suis convaincu d'être Vintermédiaire
de toute la population de l'A.E.F. en vous
adressant également en son nom L'expres-
sion de sa profonde gratitude, ainsi qv,'à
M. le ministre des Colonies et à MM. les
rapporteurs, qui ont bien voulu prendre
en main une cause vitale pour la colonie
et en assurer le succès devant la Chambre
des Députés.
Émile GENTIL
-«ex 0 Il''-.
Après Cureau, Gentil. Encore une belle
et noble figure coloniale qui disparait, en-
core un des vaillants pionniers du Congo,
un des plus brillants représentants de la
période héroïque qui s'en va, en pleine
maturité, à 48 ans, après avoir .consacré
son existence entière à l'Afrique Equato-
riale française.
Entré à 17 ans à l'Ecole navale, attiré
de suite par la vie coloniale, il démission-
na de son grade d'enseigne de vaisseau en
1891 pour être nommé administrateur co-
lonial au Congo où il avait déjà séjourné
comme officier à la station navale, Il n'est
pas une région du Congo d'alors - et de
l'Afrique Equatoriale d'aujourd'hui où il
'n'a.it servi dans la Mambeze, dans l'Ou-
bangui, dans la Sangha. S. de Brazza, qui
.s'y connaissait en hommes avait su ap-
précier les qualités d'énergie et de déci-
sion de cet cltfant, de la Moselle.
Comme tous les explorateurs de l'épo-
que, Gentil était attiré par le problème du
Tchad. Dès 1895, il s'attacha à sa solution.
Son énergie .son endurance, ses brillantes
qualités de chef eL d'explorateur lui per-
mirent, le premier de tous dans la période
moderne, de le résoudre.
Qui dira les difficultés, les souffrances,
les privai ions qu'endurèrent Gentil et ses
compagnons pour mener le Lcon-Fllot du
bassin de l'Ou.bangui dans celui du Chari.
du bassin du GharL au TdLOel, G ni ce à
Gentil et à ses dévoués et hardis collabo-
ralrlll's, le Lrl/)H-JJlnl Ht flotter le pavillon
tricolore sur les eaux du. Tchad. Explora-
Lion nun seulement importante au point
de vue géographique, mais encore par ses
conséquences politiques : le protectorat du
Baguirini qui eut pour résultats ultérieurs
de nous permettre la lutte avec Rabah.
On .saiL que Gentil, revenu en France,
après de durs travaux, y prenait un repos
bien gagné lorsqu'il apprit le massacre
de la, mission Bi'ctonnet à Togbao, précé-
dé de la mise à mort de de Tichaglc. A
peine arrivé, M. Gentil renaît. Trois mis-
sions, celle de Fernand Foureau - mort
lui aussi il y a quelques semaines celle
de JoalOand Meynier, enfin celle 'de Gentil,
s'étaient données rendez-vous au Tdlud.
Elles arrivèrent, et sous la haute autorité
de Gentil, commissaire du gouvernement
au elles consomment à Ivnussén
la chute de l'empire de nnball, victoire
doublement française puisqu'elle nous as-
surait le. bassin, du Tchad, et qu'elle dé-
barassait l'Afrique centrale du plus grand
des chasseurs d'esclaves. A la suite de
ce fait d'armes glorieux, Gentil, nommé
gouverneur des colonies, continua sa car-
rière au Congo, comme lieu tenant-gouver-
neur d'abord, puis comme chef suprême
de la colonie, comme comissairc général
du Gouvernement,
Avant de quitter la vie coloniale, fati-
gué par son long et incessant labeur, -::iOliS
un dur climat, Gentil avait été fait com-
mandeur de la Légion d'honneur, réCfJm-
pense bien gagnée par ce vaillant explora-
teur qui n'avait ménagé ni ses peines ni
ses forces.
Malgré qu'il fllt. éloigné de la carrière
coloniale, les coloniaux n'unt pas perdu
le souvenir de cet homme énergique qui
marqlla. une place si grande dans l'his-
toire dit Congo français. Leurs regrets, et
ce souvenir l'accompagnent dans sa tom-
be.
L.-G. THEBAULT.
L'AGRICULTURE
ET L'ELECTRICITE
--««011'-
Des essais de défrichage et. de labou-
rage à l'électricité viennent d'être tentés
en Tunisie, dans la région de Souk-el-Khe-
mis, une des plus riches de la Régence.
L'expérience a pleinement réussi et il
n'est pas douteux que dans un avenir
prochain on généralise ce procédé qui est
une des dernières applications du progrès
mécanique à l'agriculture.
i
FUTURS ADMINISTRATEURS
--Cl«O Il 11-
Les examens pour le certificat d'aptitude
au grade d'administrateur de 5e classe des
services civils de l'Indochine ont eu lieu à
Pari, Snigon. Hué, Pnom-Penh et Vien-
tiane, les 21, 25, 26. 27'mars.
Ion, fiS .1', .J, .u., ,1..
J .es cpreuvcs. particnHèrement. difficiles,
ont ioti-lé ',siir les questions suivantes :
1° La monnaie, mono-mé lattis me et sta-
bilisation de la piastre :
2° Le réginw municipal en Indochine,
son extension :
3° La législation du mariage ;
4° La Cochinchine depuis l'occupation
française jusqu'aux amiraux.
Sept candidats s'élaient fait inscrire iL
Paris pour cette épreuve. Quatre seule-
ment se sont présentés.
Nous espérons que la chance leur sou-
rira davantage à cette session qu'aux pré-
cé demie s.
LA NATURALISATION
DES INDIGENES
La commission des affaires extérieures
des protectorats et cl;ps, colonies, s'est réu-
nie cet après-midi à 5 heures, pour enten-
dre la lecture du rapport de M. Andrieux
.sur a naturalisation des indigènes.
En Afrique Occidentale française
o-o-o-o
L'INSTRUCTION DES INDIGÈNES
000-0
Faut-il instruire les indigènes de nos
colonies ? Ainsi posée, cette question a
soulevé de nombreuses polémiques.
Quelques-unes ne vicnuent-elles pas de
ce que l'on ne s'entend pas sur le mot
instruction ?
Si l'on rêve de faire des écoles indi-
gènes une copie, une caricature plu-
tôt, de nos écoles françaises ; si l'on
borne son ambition à bourrer ces frus-
tes cerveaux de connaissances qui
n'ont d'autre objet que de les amener
à conquérir le modeste diplôme dési-
gné sous le nom pompeux de certificat
d'études, pas de doute, leur instruc-
tion est inutile, nuisible même à la
mise en valeur de la colonie. Elle lui
en/lèvera son élite pour en former une
armée de mécontents, de vaniteux aux
ambitions puériles qui réclameront,
avec des places officielles, une part
d'autorité sur les autres indigènes.
Il est indéniable cependant qu'une
nation civilisée, qui soumet à sa do-
mination des peuples arriérés, prend,
par le seul fait de la conquête, l'enga-
gement moral de les tirer peu à peu de
l'état d'abjection et de barbarie où ils
végètent. Comment y parviendra-t-elle,
sinon par l'instruction?
Il me semble qu'un bon plan d'édu-
cation à l'usage. des indigènes se réduit
à une question de méthode et de choix
des matières à enseigner. On est dans
la bonne voie quand on cherche à subs-
tituer aux notions purement théoriques
des connaissances pratiques. La meil-
leure école sera celle qui, loin de dé-
raciner l'indigène de son milieu, lui
donnera l'amour du sol natal, lui four-
nira les moyens d'améliorer sur place
sa condition matérielle et morale.
Les institutions qu'a déjà créées le
Gouvernement général de l'A. 0. F. dé-
montrent qu'il a compris la nécessité
do renseignement professionnel. L'é-
cole Pinet-Laprade et l'école des pu-
pilles mécaniciens sur l'enseignement
desquels les Atnnnles Coloniales ont
publié d'intéressants articles for-
ment chaque année un certain nombre
d'apprentis-. Sans doute, la faveur dont
elles jouissent prouve qu'elles répon-
dent à un besoin, mais elles ne s'a-
dressent qu'à ceux qui ont déjà acquis
à l'école primaire les premiers élé-
ments du savoir.
C'est à ces derniers qu'il faut penser
maintenant. Pour former des maîtres
capables, le Gouverneur général, M.
William Ponty est prêt à consentir les
sacrifices nécessaires. Déjà, il a réor-
ganisé l'Ecole normale et accru consi-
dérablement son effectif. Au lieu de
dix élèves indigènes que comptait la
promotion antérieure, celle de cette
année en a trente.
Ces jeunes gens iront dans toutes les
parties de l'A. 0. F. répandre l'instruc-
tion qu'ils ont acquise à l'Ecole nor-
male. Mais qu'on se pénètre bien de
cette idée : trop peu développés pour
savoir faire un choix judicieux dans
leur modeste bagage et pour adapter
leur savoir aux besoins de leurs audi-
teurs, ils chercheront à inculquer leurs
connaissances sous la forme même où
elles ont pénétré dans leurs cerveaux.
Il importe donc avant tout, pour obte-
nir un enseignement pratique, de ren-
dre tel celui de l'Ecole normale.
A des peuples primitifs, comme aux
tout jeunes enfants, il faut des métho-
des spéciales.
Dans renseignement des indigènes,
le maître doit se servir d'objets sensi-
bles, de réalités concrètes pour exer-
cer leurs sens 'et les amener peu à peu
à comparer, à généraliser, à raison-
ner. Pas de discussions oiseuses, pas
de théories savantes. S'ils ont acquis
par la pratique l'esprit d'obsorvatioll,
le jugement, le raisonnement, il suf-
fit qu'ils emportent de l'école un petit
trésor de connaissances qu'ils seront
à même de grossir par eux-mêmes.
Ces idées sont colles des rédacteurs
du programme de l'Ecole normale de
l'A. 0 .F. Si les professeurs s'inspi-
rent des directions pédagogiques, re-
marquables de bon sens et de conci-
sion, qui les accompagnent, ils forme-
ront des instituteurs à la hauteur 'e
leur tâche. y t j:
La seule objection que je fî
programmes, c'est qu'ils rusem it 1
encore trop à ceux. de notre enseigne-
ment métropolitain. Les programmes
encyclopédiques sont peut-être néces-
saires en France, pour les indigènes ils
sont nuisibles. En français, en arith-
métique, en sciences physiques et na -
turelles, en dessin d'ornement, en géo-
graphie même, 'on y trouverait à re-
trancher.
Apprenez à vos élèves à parler et à
écrire aussi correctement que possible,
mais faites-leur grâce de quelques-
unes des règles de grammaire que vous
avez maintenues. Qu'ils connaissent
les quatre opérations, les fractions
usuelles seules, Jes unités du système
mérique, la géométrie pratique ; exer-
cez-les surtout au calcul mental ; mais
faites-leur grâce des nombres pre-
miers, des règles de mélange, etc. Fai-
tes-leur observer les animaux, les vé-
gétaux, les minéraux même qui se
trouvent autour d'eux, montrez-leur
les applications des sciences à l'hygiè-
ne, à l'agriculture, gardez-vous de leur
fai,ro un cours d'histoire naturelle, de
physique ou de chimie. Qu'ils connais-
sent leur pays, ses ressources, qu'ils
aient des notions sur le monde, la
France, mais pourquoi leur faire étu-
dier, par exemple, les régions natu-
relLes de la France ? la formation de
l'unité et de la nationalité fr.ançaises?
Enfin, i] est une matière que je ver-
rais disparaître sans regret, c'est l'his-
toire. Quelques lectures à l'occasion de
la leçon de français suffiraient pour
leur donner la notion de la puissance
de notre pays.
Si l'on gagnait quelques heures à
pareille simplification, on pourrait en
faire profiter le travail manuel et l'a-
griculture pratique un peu maigre-
ment pourvus.
L'éducation des élèves-maîtres n'au-
rait qu'à y gagner. Le développement
de l'esprit d'observation, de l'adresse
et de l'habileté physique est peut-être
le meilleur remède contre ce pédan-
tisme qui caractérise les demi-savants.
On formera ainsi des instituteurs peu1
instruits, peut-être, mais qui possède-
ront bien leur petit bagage de connais-
sances utiLes. Loin de se montrer arro-
gants ou dédaigneux vis-à-vis des au-
tres indigènes, ils leur serviront de
guides et de modèles. Ils s'imposeront
au respect de tous par leurs conseils
judicieux, par leur exemple et par Les
services qu'ils rendront autour d'eux.
Albert PEYRONNET.
Sénateur de l'Allier.
LA CANDIDATURE DE M. GUY
0-0-0
M. Camille Guy, Gouverneur des Colo-
nies, a été désigné par le Congrès répu-
blicain de Montauban, réuni sous la pré-
sidence de 'M. le sénateur de Selves, com-
me candidat unique du parti, par 110 voix
contre 10 attribués à M. Veyriac, conseil-
ler général.
Les républicains ide l'arrondissement de
Montauban ne pouvaient faire un meilleur
choix. M. Camille Guy, par son expé-
rience, par son autorité, par les longs et
brillants services qu'il a rendus comme
fonctionnaire, sera un représentant qua-
lifié pour prendre part aux importants dé-
bats qui vont s'ouvrir dès le début de la
nouvelle - législature.
On osc rappelle qu'il avait manqué 100
voix, il y a un an, à M. Guy, pour être
du au srrutin de ballottage, contre M. le
docteur Constant.
JI s'agissait, de remplacer M. Bories,
libéra], décédé.
M. Martial Merlin, qui est parti
mardi soir pour représenter le minis-
tère des Colonies aux obsèques de M.
Emile Gentil, à Bordeaux, sera rentré
jeudi matin à Paris.
Les Annales Coloniales
JOORNAL SEMI-QUOTIDIEN
Les ANNALES COLONIALES sont le seul journal' colonial ne publiant
qùe des arlicle inédits., 1- ; -
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BLUFF ALLEMAND
0-0-0-0 ̃̃ ̃̃
Tout d'abord, il est permis de s'éton-
ner que les Allemands se disant en pos-
session de lia voie d'accès idéale .au
Katanga, se préoccupent tant d'en ac-
quérir à grands frais une autre vers
Lobito. C'est qu'ils savent fort bien
eux-mêmes que revenir est très me-
naçant pour la ligne, de Dar-es-Salam,
si .les circonstances présentes lui assu-
rent quelques avantages. Le Central
Bahn donne accès au Tanganyika,
soit ; 'mai,s ce n'est pas C, lac qu'il
s'agit 'd'exploiter, c'est le Katanga ;
c'est donc à partir du Katanga et non
à partir du Lac qu'il faut compter les
distances et énumérer les tramsborde-
ments nécessaires.
Comparons d'abord les voies mariti-
mes à partir soit de l'embouchure du
Congo, soit de Dar-es-Salam. L'Atlan-
tique ouvre un accès direct non seule-
ment aux marphés européens, mais
aussi auy, marchés fort intéressants des
deux Amériques. Dans ce rapport, la
voie de Dar-es-Salam est en état d'infé-
riorité ; de plus, le passage par l'Atlan-
tique est ouvert, tandis que pour pas-
ser de lafrique, Orientale dans la Mé-
diterranée, il faut payer tribut à la
Compagnie du Canal de Suez, qui ne
livre pas passage pour rien. De ce fait,
le traf-ic par Dar-es-Salam est, * en ce
qui concerne les matières lourdes, gre-
vé d'appréciable façon.
Considérons maintenant le trajet con-
tinents1 On feint, pour les besoins de
"ki cause, cte croi.c\i..que la seule partie
avantagée du Katanga est confinée
entre le Congo d'une part, le Tanga-
nyika et le Moéro de l'autre. Il est cer-
tain que la vallée de il a Lukuga est
appelée à un avenir particulièrement
brillant. Mais l'examen géologique ré-
vèle que' les richesses minérales doi-
vent être réparties sur les deux flancs
des monts Mitoumba. Tout indique
que la Tég-ion comprise entre le
Tanganyika à l'est et la vallée du San-
kourou à l'ouest sera, dans quelques
lustres, comparable en son entier aux
régions industrielles les plus prospè-
res de l'Europe ; et ce qui est impor-
tant, les différentes parties de cette ré-
gion seront solidaires elntre elles. Le
grand courant nous ne disons pas
le seul courant commercial s'établi-
ra dans le sens du transport le moins
coûteux pour les matières lourdes. Les
colis postaux et les voyageurs emprun-
teront la voie de terre ; mais les maté-
riaux de construction1 et d'exploitation
à la montée, matte en bronze, mine-
rais enrichis ou normaux à la des-
cente prendront la voie fluvilélJle, sur-
tout étant donné que, comme nous al-
lons le voir, elle sera beaucoup moins
longue et moins accidentée qu'actuel-
lement. Notons encore qu'à une popu-
lation industrielle assez dense, 'il fau-
dra des vivres ; pourquoi irait-on les
chercher par-delà le fossé large et pro-
fond du Tanganyika, alors que les val-
lées fertiles des affluents du Congo, et
les terrasses étagées des Mitoumba
constitueront un terrain d'élevage tout
indiqué? Le centre futur du pays se
trouvera approximativement à 150 ou
200 kilomètres au sud de Tchofa, sur
a,e Lom ami. C'est de ce point qu'il faut
compter.
Si l'on se dirige vers l'est, on par-
court 300 kilomètres de voie ferrée très
productive certes, mais établie sur un
terrain très coupé et très accidenté, où
les travaux d'art seront nombreux et
importants ; à Albertville, il faut dé-
charger pour traverser le lac ; sur la
rivé orientale, on recommence l'opéra-
tion et l'on trouve 1.260 kilomètres de
désert jusqu'à Dar-es-Salam. Donc
1.560 kilomètres de chemin de fer et
deux transbordements.
Si Ton se dirige vers l'Ouest, nous
trouvons 260 à 300 kilomètres de voie
ferrée eni terrain peu accidenté, jusqu'à
la: vallée du 8.ankourou. Le Sankourou
est navigable à partir de Moutombo ;
avec quelques efforts, on pourrait le
Tendre' navigable dès Baloubengué.
Les marchandises descendent le San-
kourou, puis le Kasaï et enfin le Con-
go jusqu'à Léopoldville-Brazzaville,
où elles sont rechargées sur wagon
dans la direction soit de Matadi, soit
de Pointe-Noire, par la voie française
prévue dans le projet d'emprunt de
l'A. E. F. On sait que les navires tirant
9 mètres ne peuvent remonter jusqu'à
Matadi, et que le nouveau port de
Pointe-Noire, port en eau profonde,
leur conviendra parfaitement. Nous
sommes donc, nous .autres Français,
directement intéressés à. ce que le tra-
fic de l'Afrique centrale ne soit pas
détourné vers l'océan Indien. Il faut
que Pointe-Noire devienne un des
grands marchés de cuivre du monde,
puisque les minerais du Katanga re-
joindraient cèux du Haut-Niari. Total
du parcours par voie ferrée du Katan-
ga à l'Atlantique, un millier de kilo-
mètres, au lieu de 1.560 vers Dar-es-
Salam. Or c'est, pour les matières
lourdes, la grande affaire, le frêt flu-
vial étant infiniment moins coûteux.
Lorsque la Gazette de Cologne préten-
dait qu'en détournant le transit vers
l'Atlantique, on luttait contre la na-
ture, elle commettait à tout le moins
une grave erreur. C'est le Sankourou
qui est la route toute indiquée aux ma-
tières lourdes et encombrantes, et le
Sankourou coule au Congo, vers
l'ouest, et non en Afrique orientale,
vers l'est.
Que vient-on nous parler des 4.000
kilomètres et des 6 transbordements
d'Albertville à Matadi, comme si c'était
là la voie nécessaire, la voie unique
qui s'imposait ? On suit le Congo au-
jourd'hui, et aujourd'hui le Katanga en
est encore au stade de la prospection.
On suivra le Sankourou dem-ain, lors-
que les mines seront exploitées. Nous
disons plus : cette exploitation ne sera
industriellement praticable que quand
une voie économique permettra d'ame-
ner sur le terrain le volume effrayant
de machines, de rails, d'extracteurs,
de bennes, de concasseurs, que com-
porte un outillage moderne. Le trajet
par le Congo, par la grande boucle du
Nord, répondait aux besoins d'exploi-
tations expensives, comme celles de
l'ivoire et du caoutchouc de liane ; la
voie directe par le Sankourou corres-
pondra d'une exploitation intensive
dans le Katanga.
Ceirtes il est fâcheux que la Belgi-
que ait engagé 400 mil-lions dans des
chemins de fer qui, par suite de la
baisse du caoutchouc, sont durement
frappés ; qu'après tant de sacrifices, ce
pays doive encore en .consentir de nou-
veaux. Mais quoi ! l'enjeu vaut cela. Et
puis la Belgique .ne restera pas isolée.
L'Angleterre, qui vintde. consentir en
faveur de l'a Belgique un. emprunt im-
portant, est intéressée au sort, de la
colonie belge ; la France qui serait ap-
pelée à recueillir la; succession de la
Belgique défaillante, ne saurait laisser
envahir et exploiter exclusivement par
d'autres un domaine qui pourrait éven-
tuellement devenir le sien. Un emprunt
du Congo belge devrait être chez nous
l'objet des mêmes faveurs qu'un em-
prunt de nos colonies. Que la Belgique
ne s'abandonne pas ; l'avenir lui ap-
partient.
Lucien CORNET,
Sénateur de VYonne.
;
UN CONCOURS DE MOTOCULTURE
EN TUNISIE
0-0-0
Un. concours de motoculture aura lieu
du In au 22 avril .prochain, en Tunisie.
Vingt machines, charmes, automotrices,,
bilieuses, tracleiurs, appareil à, oulU rota-
tif, locomoblle routière à treuil, ùocomobile
à vapeur, motolaboureuse (fraiseuse),
prendront part aux .travaux.
C'est à Chaouat, sur 300 hectares de ter-
res mis gracieusement à Un .disposition die
l'administrai ion par Mm.e Lagr-BTlèe, qu'au-
ront lieu les opérations du concours, qui
sera présidé par les hauta fonctionnaires
de l'agriculture de Tunisie.
L'ARISTOCRATIE DANS LE DESERT
OU LA CARAVANE IMPROVISEE
-««0»»-
A la fin de la semaine dbrnière est arri-
vée faisant une entrée sensationnelle à
Biskra une caravane qui ne se composait
ni do traitants, ni de mercantis du désert,
mais de quelques personnalités parisien-
nes et tunisiennes.
Le samedi 21 mars était partie de To-
zeur une petite caravane improvisée com-
posée de quelques anulets et de cinq ou
six chameaux. L'expédition comportait. ,six
jours dans le désert, sur des pistes ou
mÓme sans piste du tout, de Tozeur à
Biskr-a, par El Oued et Touggonrt. Et les
caravaniers étaient MM. le comte de Cam-
bacérès, de Chezelles, Geoff.ray, fils de
l'ambassadeur de France à Madrid, colon
en Tunisie, et Mme Jacques de Chabannes
La PaJire, la femme du grand propriétaire
d'Utique.
Six jours dans le clésed: à dos de cha-
meau ou de inillet, Solls un soleil de l'en,
avec des tempêtes de sable et « rien du
confort moderne », voilil en vérité un
noble sport.
Cependant, il ne tenta ni le général Clé-
ment de Grandprey, ni la comtesse Elie
de Ganay, ni la comtesse de Roche-fort,
qui accompagnèrent en a,iiioniol)ilc jusqu'à
Nefta ces explorateurs au petit pied.
LE COMMERCE DANS LE BORKOÙ
--0-0-0-
Dès les premiers jours de l'occupation
du Borkou, en décembre 1913, le colonel
La.rgeau fit parvenir au chef de la confré-
rie des Snoussya un message informant
cenx-ci qu'ils pourraient cynnmercer libre-
ment. et que leurs caravanes seraient res-
pectées et protégées à la seule condition
que tout trafic, d'esclaves était désormais
inlrrdit. Il leur donnait comme preuve de
noire désir cl'cnl-enll' les bons traitements
que nous réservions aux hl('s,;;;{'s, aux fem-
mes et.. aux enfants qui avaient pu les re-
joindre ou que nous avions renvoyés à
leurs tribus.
D'après des télégrammes du 23 jnars,
le colonel Largea.u fait .connaître que les
relations crimmèr'ciàles" ont repris entre
et (Ille les comnier-
Koufra et Ounianga ; et que les commer-
çants l'end us confiants par l'accueil qu'ils
ont trouvé ont. annoncé pour avril l'arrivée
d'une importante caravane ; le frère du
Mahdi a adressé une lettre au colonel
Largcau.
!
CANDIDATURES LEGISLATIVES
EN COCHINCHINE
M. Ernest Outrey, résident supérieur au
Cambodge, est candidat a.ux éleclions lé-
gislatives en Cochinchine. Conformément
à la loi, i,l a pris un congé d'un mois pour
l'aire sa campagne.
Ses deux concurrents sont : MM. L. L.
P. Paris, député .sortanl, avocat, à Saigon,
et de Monpe/.at, délégué de l'Annam-Ton-
kin au Conseil cli-s Colonies.
LÀ LOI DES RETRAITES
EN AFRIQUE
-0-0-0-
Le Préfet de la Sarlhe avait soumis à
l'avis du ministre du Travail 1.1 question
de savoir si une assurée 'Obligatoire uri-
ginaire du Soudan français pouvait béné-
ficier de la con tri bu l'ion patronale, el, le
cas érlléant, de l'allocation de l'Elat pré-
vue par la loi des retraites ouvrières et
réservée aux seuls assurés français (on
sait que les indigènes de l'Afrique occi-
dentale ne sont pas en principe « ci-
toyens », mais seulement « sujets fran-
çais n.
Le ministre a répondu par l'affirmative.
L'article VI de la loi. des retraites n'a exclu
du bénéfice des contributions patronales
et de l'allocation de l'Etat que les salariés
étrangers auxquels les avantages peuvent
être accordés par voie de traité de réci-
procité.
–-–
REMERCIEMENTS JUSTIFIES
-..ODD-
M. Martial Merlin, Gouverneur Général
de l'A.E.F., vient de recevoir de M. le
Gouverneur p. i. Estèbc le càblogramme
suivant :
Le Conseil d'administration du. Moyen-
Congo a émis le vœu suivant nue le Lieu-
temnt-Gouver.ncwr me prie de vous trans-
mettre :
« Les membres (Iii. Conseil d'administra-
it tion du Moyen-Congo, rcunis en séance
« ordinaire, et apprenant le vote par la
« Chambre des Députés cle Vemprunt de
« l'A.E.F., adressent à M. le Gouverneur
« Général Martial Merlin Vexpression de
« leur vive reconnaissance pour le résul-
(t lat heureux qu'il a su obtenir et le prient
« de vouloir bien exprimer à M. le minis-
» ire des Colonies et aux rapporteurs, MM.
« Amiard et CeccalfU, leurs respectueux
« remerciements pour le concours et Vap-
» pui (ju'ils ont donnés en cette circons-
« lance à la colonie. »
Je suis convaincu d'être Vintermédiaire
de toute la population de l'A.E.F. en vous
adressant également en son nom L'expres-
sion de sa profonde gratitude, ainsi qv,'à
M. le ministre des Colonies et à MM. les
rapporteurs, qui ont bien voulu prendre
en main une cause vitale pour la colonie
et en assurer le succès devant la Chambre
des Députés.
Émile GENTIL
-«ex 0 Il''-.
Après Cureau, Gentil. Encore une belle
et noble figure coloniale qui disparait, en-
core un des vaillants pionniers du Congo,
un des plus brillants représentants de la
période héroïque qui s'en va, en pleine
maturité, à 48 ans, après avoir .consacré
son existence entière à l'Afrique Equato-
riale française.
Entré à 17 ans à l'Ecole navale, attiré
de suite par la vie coloniale, il démission-
na de son grade d'enseigne de vaisseau en
1891 pour être nommé administrateur co-
lonial au Congo où il avait déjà séjourné
comme officier à la station navale, Il n'est
pas une région du Congo d'alors - et de
l'Afrique Equatoriale d'aujourd'hui où il
'n'a.it servi dans la Mambeze, dans l'Ou-
bangui, dans la Sangha. S. de Brazza, qui
.s'y connaissait en hommes avait su ap-
précier les qualités d'énergie et de déci-
sion de cet cltfant, de la Moselle.
Comme tous les explorateurs de l'épo-
que, Gentil était attiré par le problème du
Tchad. Dès 1895, il s'attacha à sa solution.
Son énergie .son endurance, ses brillantes
qualités de chef eL d'explorateur lui per-
mirent, le premier de tous dans la période
moderne, de le résoudre.
Qui dira les difficultés, les souffrances,
les privai ions qu'endurèrent Gentil et ses
compagnons pour mener le Lcon-Fllot du
bassin de l'Ou.bangui dans celui du Chari.
du bassin du GharL au TdLOel, G ni ce à
Gentil et à ses dévoués et hardis collabo-
ralrlll's, le Lrl/)H-JJlnl Ht flotter le pavillon
tricolore sur les eaux du. Tchad. Explora-
Lion nun seulement importante au point
de vue géographique, mais encore par ses
conséquences politiques : le protectorat du
Baguirini qui eut pour résultats ultérieurs
de nous permettre la lutte avec Rabah.
On .saiL que Gentil, revenu en France,
après de durs travaux, y prenait un repos
bien gagné lorsqu'il apprit le massacre
de la, mission Bi'ctonnet à Togbao, précé-
dé de la mise à mort de de Tichaglc. A
peine arrivé, M. Gentil renaît. Trois mis-
sions, celle de Fernand Foureau - mort
lui aussi il y a quelques semaines celle
de JoalOand Meynier, enfin celle 'de Gentil,
s'étaient données rendez-vous au Tdlud.
Elles arrivèrent, et sous la haute autorité
de Gentil, commissaire du gouvernement
au elles consomment à Ivnussén
la chute de l'empire de nnball, victoire
doublement française puisqu'elle nous as-
surait le. bassin, du Tchad, et qu'elle dé-
barassait l'Afrique centrale du plus grand
des chasseurs d'esclaves. A la suite de
ce fait d'armes glorieux, Gentil, nommé
gouverneur des colonies, continua sa car-
rière au Congo, comme lieu tenant-gouver-
neur d'abord, puis comme chef suprême
de la colonie, comme comissairc général
du Gouvernement,
Avant de quitter la vie coloniale, fati-
gué par son long et incessant labeur, -::iOliS
un dur climat, Gentil avait été fait com-
mandeur de la Légion d'honneur, réCfJm-
pense bien gagnée par ce vaillant explora-
teur qui n'avait ménagé ni ses peines ni
ses forces.
Malgré qu'il fllt. éloigné de la carrière
coloniale, les coloniaux n'unt pas perdu
le souvenir de cet homme énergique qui
marqlla. une place si grande dans l'his-
toire dit Congo français. Leurs regrets, et
ce souvenir l'accompagnent dans sa tom-
be.
L.-G. THEBAULT.
L'AGRICULTURE
ET L'ELECTRICITE
--««011'-
Des essais de défrichage et. de labou-
rage à l'électricité viennent d'être tentés
en Tunisie, dans la région de Souk-el-Khe-
mis, une des plus riches de la Régence.
L'expérience a pleinement réussi et il
n'est pas douteux que dans un avenir
prochain on généralise ce procédé qui est
une des dernières applications du progrès
mécanique à l'agriculture.
i
FUTURS ADMINISTRATEURS
--Cl«O Il 11-
Les examens pour le certificat d'aptitude
au grade d'administrateur de 5e classe des
services civils de l'Indochine ont eu lieu à
Pari, Snigon. Hué, Pnom-Penh et Vien-
tiane, les 21, 25, 26. 27'mars.
Ion, fiS .1', .J, .u., ,1..
J .es cpreuvcs. particnHèrement. difficiles,
ont ioti-lé ',siir les questions suivantes :
1° La monnaie, mono-mé lattis me et sta-
bilisation de la piastre :
2° Le réginw municipal en Indochine,
son extension :
3° La législation du mariage ;
4° La Cochinchine depuis l'occupation
française jusqu'aux amiraux.
Sept candidats s'élaient fait inscrire iL
Paris pour cette épreuve. Quatre seule-
ment se sont présentés.
Nous espérons que la chance leur sou-
rira davantage à cette session qu'aux pré-
cé demie s.
LA NATURALISATION
DES INDIGENES
La commission des affaires extérieures
des protectorats et cl;ps, colonies, s'est réu-
nie cet après-midi à 5 heures, pour enten-
dre la lecture du rapport de M. Andrieux
.sur a naturalisation des indigènes.
En Afrique Occidentale française
o-o-o-o
L'INSTRUCTION DES INDIGÈNES
000-0
Faut-il instruire les indigènes de nos
colonies ? Ainsi posée, cette question a
soulevé de nombreuses polémiques.
Quelques-unes ne vicnuent-elles pas de
ce que l'on ne s'entend pas sur le mot
instruction ?
Si l'on rêve de faire des écoles indi-
gènes une copie, une caricature plu-
tôt, de nos écoles françaises ; si l'on
borne son ambition à bourrer ces frus-
tes cerveaux de connaissances qui
n'ont d'autre objet que de les amener
à conquérir le modeste diplôme dési-
gné sous le nom pompeux de certificat
d'études, pas de doute, leur instruc-
tion est inutile, nuisible même à la
mise en valeur de la colonie. Elle lui
en/lèvera son élite pour en former une
armée de mécontents, de vaniteux aux
ambitions puériles qui réclameront,
avec des places officielles, une part
d'autorité sur les autres indigènes.
Il est indéniable cependant qu'une
nation civilisée, qui soumet à sa do-
mination des peuples arriérés, prend,
par le seul fait de la conquête, l'enga-
gement moral de les tirer peu à peu de
l'état d'abjection et de barbarie où ils
végètent. Comment y parviendra-t-elle,
sinon par l'instruction?
Il me semble qu'un bon plan d'édu-
cation à l'usage. des indigènes se réduit
à une question de méthode et de choix
des matières à enseigner. On est dans
la bonne voie quand on cherche à subs-
tituer aux notions purement théoriques
des connaissances pratiques. La meil-
leure école sera celle qui, loin de dé-
raciner l'indigène de son milieu, lui
donnera l'amour du sol natal, lui four-
nira les moyens d'améliorer sur place
sa condition matérielle et morale.
Les institutions qu'a déjà créées le
Gouvernement général de l'A. 0. F. dé-
montrent qu'il a compris la nécessité
do renseignement professionnel. L'é-
cole Pinet-Laprade et l'école des pu-
pilles mécaniciens sur l'enseignement
desquels les Atnnnles Coloniales ont
publié d'intéressants articles for-
ment chaque année un certain nombre
d'apprentis-. Sans doute, la faveur dont
elles jouissent prouve qu'elles répon-
dent à un besoin, mais elles ne s'a-
dressent qu'à ceux qui ont déjà acquis
à l'école primaire les premiers élé-
ments du savoir.
C'est à ces derniers qu'il faut penser
maintenant. Pour former des maîtres
capables, le Gouverneur général, M.
William Ponty est prêt à consentir les
sacrifices nécessaires. Déjà, il a réor-
ganisé l'Ecole normale et accru consi-
dérablement son effectif. Au lieu de
dix élèves indigènes que comptait la
promotion antérieure, celle de cette
année en a trente.
Ces jeunes gens iront dans toutes les
parties de l'A. 0. F. répandre l'instruc-
tion qu'ils ont acquise à l'Ecole nor-
male. Mais qu'on se pénètre bien de
cette idée : trop peu développés pour
savoir faire un choix judicieux dans
leur modeste bagage et pour adapter
leur savoir aux besoins de leurs audi-
teurs, ils chercheront à inculquer leurs
connaissances sous la forme même où
elles ont pénétré dans leurs cerveaux.
Il importe donc avant tout, pour obte-
nir un enseignement pratique, de ren-
dre tel celui de l'Ecole normale.
A des peuples primitifs, comme aux
tout jeunes enfants, il faut des métho-
des spéciales.
Dans renseignement des indigènes,
le maître doit se servir d'objets sensi-
bles, de réalités concrètes pour exer-
cer leurs sens 'et les amener peu à peu
à comparer, à généraliser, à raison-
ner. Pas de discussions oiseuses, pas
de théories savantes. S'ils ont acquis
par la pratique l'esprit d'obsorvatioll,
le jugement, le raisonnement, il suf-
fit qu'ils emportent de l'école un petit
trésor de connaissances qu'ils seront
à même de grossir par eux-mêmes.
Ces idées sont colles des rédacteurs
du programme de l'Ecole normale de
l'A. 0 .F. Si les professeurs s'inspi-
rent des directions pédagogiques, re-
marquables de bon sens et de conci-
sion, qui les accompagnent, ils forme-
ront des instituteurs à la hauteur 'e
leur tâche. y t j:
La seule objection que je fî
programmes, c'est qu'ils rusem it 1
encore trop à ceux. de notre enseigne-
ment métropolitain. Les programmes
encyclopédiques sont peut-être néces-
saires en France, pour les indigènes ils
sont nuisibles. En français, en arith-
métique, en sciences physiques et na -
turelles, en dessin d'ornement, en géo-
graphie même, 'on y trouverait à re-
trancher.
Apprenez à vos élèves à parler et à
écrire aussi correctement que possible,
mais faites-leur grâce de quelques-
unes des règles de grammaire que vous
avez maintenues. Qu'ils connaissent
les quatre opérations, les fractions
usuelles seules, Jes unités du système
mérique, la géométrie pratique ; exer-
cez-les surtout au calcul mental ; mais
faites-leur grâce des nombres pre-
miers, des règles de mélange, etc. Fai-
tes-leur observer les animaux, les vé-
gétaux, les minéraux même qui se
trouvent autour d'eux, montrez-leur
les applications des sciences à l'hygiè-
ne, à l'agriculture, gardez-vous de leur
fai,ro un cours d'histoire naturelle, de
physique ou de chimie. Qu'ils connais-
sent leur pays, ses ressources, qu'ils
aient des notions sur le monde, la
France, mais pourquoi leur faire étu-
dier, par exemple, les régions natu-
relLes de la France ? la formation de
l'unité et de la nationalité fr.ançaises?
Enfin, i] est une matière que je ver-
rais disparaître sans regret, c'est l'his-
toire. Quelques lectures à l'occasion de
la leçon de français suffiraient pour
leur donner la notion de la puissance
de notre pays.
Si l'on gagnait quelques heures à
pareille simplification, on pourrait en
faire profiter le travail manuel et l'a-
griculture pratique un peu maigre-
ment pourvus.
L'éducation des élèves-maîtres n'au-
rait qu'à y gagner. Le développement
de l'esprit d'observation, de l'adresse
et de l'habileté physique est peut-être
le meilleur remède contre ce pédan-
tisme qui caractérise les demi-savants.
On formera ainsi des instituteurs peu1
instruits, peut-être, mais qui possède-
ront bien leur petit bagage de connais-
sances utiLes. Loin de se montrer arro-
gants ou dédaigneux vis-à-vis des au-
tres indigènes, ils leur serviront de
guides et de modèles. Ils s'imposeront
au respect de tous par leurs conseils
judicieux, par leur exemple et par Les
services qu'ils rendront autour d'eux.
Albert PEYRONNET.
Sénateur de l'Allier.
LA CANDIDATURE DE M. GUY
0-0-0
M. Camille Guy, Gouverneur des Colo-
nies, a été désigné par le Congrès répu-
blicain de Montauban, réuni sous la pré-
sidence de 'M. le sénateur de Selves, com-
me candidat unique du parti, par 110 voix
contre 10 attribués à M. Veyriac, conseil-
ler général.
Les républicains ide l'arrondissement de
Montauban ne pouvaient faire un meilleur
choix. M. Camille Guy, par son expé-
rience, par son autorité, par les longs et
brillants services qu'il a rendus comme
fonctionnaire, sera un représentant qua-
lifié pour prendre part aux importants dé-
bats qui vont s'ouvrir dès le début de la
nouvelle - législature.
On osc rappelle qu'il avait manqué 100
voix, il y a un an, à M. Guy, pour être
du au srrutin de ballottage, contre M. le
docteur Constant.
JI s'agissait, de remplacer M. Bories,
libéra], décédé.
M. Martial Merlin, qui est parti
mardi soir pour représenter le minis-
tère des Colonies aux obsèques de M.
Emile Gentil, à Bordeaux, sera rentré
jeudi matin à Paris.
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