Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-11-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 04 novembre 1924 04 novembre 1924
Description : 1924/11/04. 1924/11/04.
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6411251r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
NUMERO MENSUEL ILLUSTRE PRIX : 3 fr. - MARDI 4 NOVEMBRE 1924.
- - - - - - - - - - - - - - - - J - - - - - - - - -- --
Les Annales 1 Coloniales
- -es.. nna es
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Annonces et Réclames sont reçues aux Bureaux du Journal el dans les Agences de Publicilé
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
ttn)a(tim et Adminis1 ration • 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-10, Téléphone, : LOUVRE 19 37
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avec le supplément
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Un an 6 mois 3 mois
France et Colonies 80 n 45 » 25 »
Etranger 120 n 65 » 35 »
On l'abonne dans tous les Bureaux de poste et chez les principaux libraires
t At 0 O 0 d t l F
La production du coton en Afrique Occidentale Française
La culture es cotonuiers élJ,Ueus et américains
-
LES COTONNIERS EXOTIQUES
EN CULTURE INDIGENE
Exception faite de la haute Côte-
d'IvQire, du Dahomey et de la Guinée,
susceptibles de produire, sans transfor-
mation des méthodes locales de culture,
des cotons de qualité comparable aux
moyennes soies d'Amérique, l'Afrique
Occidentale exporte aujourd'hui un tex-
tile assimilable aux variétés indiennes,
qui ne peut, par conséquent, remplacer
dans tous leurs usages, les produits
étrangers les plus communément utilisés
dans nos manufactures.
Or, nous avons importé, en 1923,
260.000 tonnes de ces cotons exotiques,
que nous avons payés 2.880.000.000 de
francs. Nos fournisseurs les plus im por-
tants sont l'Angleterre et surtout les
Etats-Unis. L'année dernière, nos achats
américains ont atteint 160.000 tonnes et
nous avons demandé 40.000 tonnes à
l'Egypte et à l'Inde anglaise.
Ces chiffres montrent mieux que de
longs discours l'énorme intérêt que re-
vêt la production de cotons de ces types
liords du Sénégal
dans notre domaine colonial. Mais
l'acclimatement des cotonniers égyptiens
et américains y est-il possible? Et dans
l'affirmative, leur culture sera-t-elle fruc-
tueuse, si l'indigène continue à pratiquel
les façons rustiques qu'il donne d'habi-
tude à ses récoltes ? Telles sont les ques-
tions qui, en Afrique Occidentale, ont
été posées au début de ce siècle et aux-
quelles les services locaux de l'Agricul-
ture, en collaboration avec l'Association
cotonnière coloniale, ont tenté d'apporter
des réponses satisfaisantes par une lon-
gue série d'expériences dont nous allons
exposer les résultats.
Le programme des essais
En 1903, une expérience de culture de
cotonniers américains fut effectuée a
Ségou par M. l'Administrateur des Co-
lonies Carrier. Deux variétés, Mississipi
et Missouri, furent semées en fin juillet
dans un champ préparé et travaillé selon
la méthode indigène. La tentative abou-
tit à des rendements encourageants, des-
quels il semblait résulter que les types
américains essayés étaient susceptibles
d'acclimatement au Soudan français.
Ce point étant admis, les recherches
subséquentes comportèrent l'étude com-
parative, dans un certain nombre de ré-
gions soudanaises, de diverses variétés
américaines à éliminer progressivement
de manière à ramener leur nombre, au
bout de. la deuxième ou troisième année
d'études, à un ou deux types reconnus
les mieux adaptés au pays. -.
Ce ou ces types auraient été substi-
tués par la suite au cotonnier local, par
prohibition complète de sa culture, ob-
tenue soit en détruisant les semences in-
digènes provenant des usines d'égre-
nage, soit en offrant gratuitement aux
agriculteurs des graines américaines en
échange des leurs.
On considérait, d'autre part, comme
une nécessité de première importance que
les tentatives d'introduction et d'amé-
lioration des variété choisies fussent
1 faites d'après les procédés et dans les
milieux de culture dont on envisageait
l'utilisation. Elles ne devaient revêtir en
aucun cas les caractères d'une exploita-
tion perfectionnée qui eût donné de faus-
ses indications. On décida, par consé-
quent, de cultiver les cotonniers améri-
cains sur des terres non fumées, avec
l'outillage indigène et en employant
pour les diverses façons agricoles, des
méthodes se rapprochant dans toute la
mesure du possible de la méthode lo-
cale.
Les agents européens chargés de la
surveillance de ces essais devaient sur-
tout s'attacher à éviter la dissémination
des semences américaines et exercer un
contrôle scientifique de ces cultures expé-
rimentales faites par les noirs et à la
mode des noirs.
Les essais
Campagne 1904-1905. L'expéri
mentation porta sur le bassin du Niger
entre Kouroussa et Mopti, sur celui du
Bani dans la région de San, enfin
sur la haute vallée du Sénégal entre Tou-
koto et Kayes. Les cultures surveillées
par les services de l'Agriculture et par
l'Association cotonnière couvraient une
superficie de 200 hectares et, de son
côté, le Fama Mademba avait fait en-
treprendre sur 67 hectares, répartis entre
divers villages des Etats de Sansanding,
des cultures de la variété Mississipi.
D'une manière générale, les rende-
ments obtenus furent médiocres. L'année
1904 avait été relativement sèche au
Soudan. L'hivernage terminé prématuré-
ment, le régime des vents d'est s'étai'.
établi dès les premiers jours de novem-
bre, arrêtant la végétation des coton-
niers qui, jusqu'à ce moment, étaient de
toute beauté. Les rendements les plus
caractéristiques constatés au cours de
cette campagne sont indiqués ci-dessous:
Parmi les régions ayant souffert de la
sécheresse, citons :
Au nord du Bani, il faut signaler San-
sanding, où se trouve cultivé le « Missi-
sipi n, dont le rendement brut à l'hectare
est de 52 kilos ;
Au sud du Bani, Ségou et San, où
les variétés « Excelsior » ont produit
des rendements de 141 kilos à l'hectare
pour la région de Ségou et de 380 kilos
pour la région de San.
Un essai portant sur trois variétés
égyptiennes fut entrepris à Nyamina
sans aucun succès.
Campagne 1905-1906. Des expé-
riences précédentes on avait conclu que
les variétés américaines Excelsior et Mis-
sissipi se montraient, au Soudan, rus-
tiques et recommandables par la qualité
de leurs produits. Mais leur culture de-
vait, autant que possible, être protégée
contre la sécheresse. Pour obtenir cette
protection, on décida de pratiquer des
semis hâtifs, puis de sélectionner les
semences dans le sens de la précocité.
L'année 1905 jouit d'un hivernage
normal et les résultats des essais confir-
mèrent les qualités des types Excelsior
et Mississipi. Mais les rendements res-
tèrent mauvais. On obtint, en coton brut,
100 kilos à l'hectare à Bandiagara, 130
à 290 kilos dans le cercle de Djenné.
De même qu'en 1904, le dépérissement
et la flétrissure brusque des feuilles en
novembre dévastèrent la plupart des
champs.
Pour prévenir cette sorte de foletage,
on décida d'expérimenter en 1906 les
cultures sous abri. Une circulaire offi-
cielle du 27 avril 1906 recommande que
les semis soient effectués pendant la
première quinzaine de juillet et qu'un
tiers des semences distribuées soit abrite
dans les champs de mil et de maïs.
Campagne 1906-1907. Les planta-
tions abritées ne donnèrent aucune indi-
cation précise. Encore une fois la belle
venue des cultures entreprises dans les
cercles de Kayes, Ségou, Koutiala,
Djenné et Bandiagara donna pendant
l'hivernage des espérances que les rava-
ges des insectes et surtout les accidents
dus au changement de climat en novem-
bre, firent disparaître dès le début de
la fructification.
Campagnes 1907-1910. Pendant ces
trois campagnes, les champs ensemencés
en coton américain continuèrent à four-
nir de très faibles rendements. Les indi-
gènes s'étaient d'ailleurs desintéressés de
ces cultures trop peu rémunératrices et
leur consacraient de mauvais terrains
insuffisamment travaillés.
La campagne 1909-1910 marqua la fin
de l'expérimentation entreprise en 1903.
L'Association cotonnière coloniale aban-
donne le cotonnier américain et dirige
son effort vers l'extension de la culture
des variétés indigènes. Elle passe avec
(11 a 1111> d'essni de Buiiiinknro
Pied ili- cotonnier « Sj.n 1 jikil l's idéal » pri)\cnanl d'un champ
ayant- produit 71S kilos de libres ci l'hectare
les agriculteurs des contrats qui consis-
tent à faire cultiver par ceux-ci, moyen-
nant une indemnité préalablement con-
sentie, un certain nombre d'hectares sous
une stricte surveillance. L'Association
fournit des graines sélectiunnées dans
ses usines et assure l'achat du coton
obtenu.
Zjnc lacustre du Niger. Colon égyptien
Conclusions
Si les tentatives d'introduction au
Soudan des cotonniers américains culti-
vés à la mode indigène ont été toujours
et partout infructueuses, on ne peut ce-
pendant les considérer comme inutiles.
Sans doute, en 1903, se forgeait-on quel-
ques illusions sur une prétendue simili-
tude des climats soudanais et améri-
cains.
Mais dès l'achèvement de la deuxiè-
me campagne, on était fixé et l'un
des principaux expérimentateurs pouvait
affirmer que la propagation des types
commerciaux Upland et Louisiane était
subordonnée, d'une part, à l'emploi de
terrains de bonne qualité améliorés au
moyen d'engrais et de façons soignées ;
d'autre part, à l'a découverte d'un moyen
capable d'empêcher le dépérissement et
la flétrissuie, en novembre, des feuilles
des cotonniers. En 1906, par consé-
quent, le programme de 1903 était déjà
condamné.
On perdit quatre années à rechercher
une atténuation de ce jugement et
comme l'on persistait dans cette voie
sans issue, on oublia de reconnaître et
d'étudier les enseignements, pourtant
fort intéressants, qui découlaient de
cette longue expérience. On eût pu, sem-
ble-t-il, les formuler ainsi :
I. Dans les pays à climat soudanien,
la production par l'indigène, avec les
méthodes indigènes de culture, du coton
type américain ou égyptien, est absolu-
ment impraticable.
II. Le cotonnier indigène au Sou-
dan tient le sol pendant deux ou trois
ans. Il donne sa plus forte récolte la
deuxième année. Le cotonnier américain
est une plante annuelle. Pour résister au
changement brusque de climat qui se
produit en novembre, il doit donc être
fortement enraciné de manière à puiser
dans une tranche épaisse de sol l'eau
alimentant l'évaporation accélérée par le
vent d'est, de ses parties vertes. Cet en-
racinement ne peut être obtenu en cul-
ture annuelle que dans des terrains pro-
fondément ameublis.
La culture-, au Soudan, du cotonnier
américain exige, par conséquent, des la-
bours profonds que le noir ne peut ef-
fectuer à l'aide de sa houe à main
(daba),
III. La préparation du sol en pro-
fondeur retardera le dépérissement des
feuilles, mais ne le supprimera pas, car
plus le vent d'est augmente en intensité
et siccité, plus les réserves d'humidité
atteintes par les racines s'appauvrissent.
Il faudra donc, si l'oit veut tirer du
cotonnier américain des rendements sa
tisfaisants, maintenir, après octobre,
dans La terre, les quantités d'eau que
réclame la transpiration, anormale en
cette saison, des feuilles de cette plante.
Les procédés, irrigation ou dry far-
ming, que l'on emploiera pour obtenir
ce rhultat, devront être appliqués avec
d'autant plus d'énergie et de persévé-
rance que les cultures seront effectuées
dans des régions plus arides, c'est-à-dire
à mesure que l'on avancela du Sud vers
le Nord, de Sikasso-Koitliala, par exem-
ple, vers Sansanding.
IV. La participation de l'indigène
à l'expérimentation agricole est une
lourde faute.
C'est, en effet, la part la moins con
testée la supériorité scientifique du
crédit que le noir accorde à l'Européen,
qui se trouve atteinte et diminuée par
l'échec. Les conseils qui seront donnés
par. la suite, de quelque nature qu'ils
soient, de quelque autorité qu'ils provien-
nent car le noir autant que le blanc
se plaît dans les généralisations se-
ront accueillis avec incrédulité.
V. Au cours des essais de 1903-
1910, certaines variétés américaines ont
paru, sous certaines conditions, suscep-
tibles d'acclimatement. Les cotonniers
égyptiens, en amont de Mopti, n'ont
donné aucun résultat.
INTRODUCTION DES COTONNIERS
TYPE EGYPTIEN
EN CULTURE IRRIGUEE
PREMIÈRE PARTIE
Les essais dans la vallée du Sénégal
Expériences de Lecard (1864-1865)
Le jardinier en chef Lecard entreprit,
en 1864, à la Station agricole de Ri-
chard- Toll, placée au confluent du Sé-
négal et du marigot de la Taouey, des
expériences de culture cotonnière dont
les conclusions présentent encore aujour-
d'hui un grand intérêt.
En 1864, les essais furent, en grande
partie, détruits par les sauterelles. Re-
pris en 1865, ils portèrent principale-
ment sur les variétés suivantes :
Cotonniers indigènes : N'Dar-N'Gau,
Mokho, Sérère ;
Cotonniers exotiques : Géorgie, Loui-
siane (américains), Jumel (égyptien).-
La culture sèche et la culture irriguée
furent étudiées comparativement sur les
mêmes terrains.
En culture sèche, les semis eurent lieu
au début de l'hivernage, conformément
v. la coutume. Les cultures irriguées fu-
rent commencées en mars comme en
Egypte. Lecard obtint les rendements
suivants :
Culture sèche niilinrcirrij/iiée
(ontiin brut par hectare) (colon brut par hci lare)
Cotonniers indigènes : kilos kilos
N'Dar-N'Gau. 70 à 80 830
Mokliu 50 »
Scrèt'e , , 70 730
Cotonniers exotiques:
Louisiane liO à 70 909
Géorgie. 40 810
Jumel 70 700
Une variété locale, le N'Dar-N'Gau,
sous l'influence de l'irrigation, forma
une énorme broussaille produisant en
abondance des capsules de petit vo-
lume.
De ces essais, Lecard conclut qu'une
exploitation cotonnière peut difficile-
ment prospérer dans la basse vallée du
Sénégal, sans recourir à l'irrigation.
« Sans eau, écrit-il, pas de coton au Sé-
négal. Avec de l'eau, du coton d'aussi
belle qualité et en aussi grande quantité
qu'en Egypte et en Louisiane. »
Expériences du Service de l'Agriculture
(190-1905)
Les études que Lecard avait amorcées
à Richard-Toll furent abandonnées par
ses successeurs pendant près de quarante
ans. C'est, en effet, en 1898 seulement,
que l'Administration recommença à se
préoccuper de la production du coton au
Sénégal. Vers 1903, un négociant de
Saint-Louis, M. Rabaud, soutenu par
l'Association cotonnière coloniale, pro-
céda, aux environs de Richard-Toll, à
des essais comparatifs qui confirmèrent
sans plus les conclusions de 1865, mais
eurent, par ailleurs, l'heureuse fortune
de retenir l'attention des Pouvoirs pu-
blics et d'amener les services locaux de
l'Agriculture à continuer l'expérimenta-
tion sur des bases plus scientifiques.
En raison de la similitude des milieux
de culture, M. Yves Henry, qui avait
Berds du Sénégal
pris l'initiative de ces essais, décida de
les faire porter uniquement' sur des varié-
tés égyptiennes. D'après ses instructions,
la végétation des cotonniers, du semis
au troisième mois, devait être assurée
par les pluies d'hivernage, les irriga-
tions intervenant pendant la période de
floraison et de fructification. En outre,
les essais étaient effectués sur des ter-
rains représentant les principaux types
du sol de la région.
Ces cultures, placées, en 1904, sous
la direction d'un technicien de valeur, M.
Maury (actuellement administrateur des
Colonies) furent conduites - avec beau-
coup de méthode et donnèrent des indi-
cations extrêmement précises.
En terrain argilo-siliceux, filmé à rai-
son de 40 tonnes d'engrais à l'hectare,
des cotonniers semés à l'écartement
1 m. x o m. 50 et arrosés régulièrement
tous les 12 jours à partir d'octobre four-
nirent les rendements suivants :
Dale Date Fin Rendement à
des de la de la l'hectare en
Variétés semis première récolte récolte coton brut
- - - - -
Milafili. 15 Août loDécemb. 25Mars "2.550kil.
Janovitch. 1.5all -
Abassi. 1.400 -
En terrain argileux, les rendements
bruts, moins satisfaisants, ne dépassè,
rent pas 720 kilos à l'hectare.
Les essais de 1905 furent en grande
partie effectués sur les terrains qui
avaient porté l'année précédente ces bel-
les récoltes. -
On les fuma à nouveau abondamment
et, dès fin juillet, l'on procéda aux se-
mis. La récolte, commencée le 5 décem-
bre, se prolongea jusqu'en avril. Le re-
tard fut causé par un dessèchement des
feuilles sous l'action de vents d'est qui
avaient été particulièrement violents en.
décembre et janvier. Les rendements,
résumés ci-dessous, confirmèrent les ré-
sultats de 1904 :
Rendements à l'hectare en coton brut
Sol Sol Sol
variétés argileux argile-siliceux siliai argil.Mix
- - - -
kilos kilos kilos
Milafifi ., , !1Ï2 1.608 1 21u
Janovitcli.. 1.200 1'.tj!o; 1 (1*3
Abassi 1.093 1 568 1 urj
Ces expériences remarquables par les
hauts rendements obtenus et par la
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La production du coton en Afrique Occidentale Française
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-
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EN CULTURE INDIGENE
Exception faite de la haute Côte-
d'IvQire, du Dahomey et de la Guinée,
susceptibles de produire, sans transfor-
mation des méthodes locales de culture,
des cotons de qualité comparable aux
moyennes soies d'Amérique, l'Afrique
Occidentale exporte aujourd'hui un tex-
tile assimilable aux variétés indiennes,
qui ne peut, par conséquent, remplacer
dans tous leurs usages, les produits
étrangers les plus communément utilisés
dans nos manufactures.
Or, nous avons importé, en 1923,
260.000 tonnes de ces cotons exotiques,
que nous avons payés 2.880.000.000 de
francs. Nos fournisseurs les plus im por-
tants sont l'Angleterre et surtout les
Etats-Unis. L'année dernière, nos achats
américains ont atteint 160.000 tonnes et
nous avons demandé 40.000 tonnes à
l'Egypte et à l'Inde anglaise.
Ces chiffres montrent mieux que de
longs discours l'énorme intérêt que re-
vêt la production de cotons de ces types
liords du Sénégal
dans notre domaine colonial. Mais
l'acclimatement des cotonniers égyptiens
et américains y est-il possible? Et dans
l'affirmative, leur culture sera-t-elle fruc-
tueuse, si l'indigène continue à pratiquel
les façons rustiques qu'il donne d'habi-
tude à ses récoltes ? Telles sont les ques-
tions qui, en Afrique Occidentale, ont
été posées au début de ce siècle et aux-
quelles les services locaux de l'Agricul-
ture, en collaboration avec l'Association
cotonnière coloniale, ont tenté d'apporter
des réponses satisfaisantes par une lon-
gue série d'expériences dont nous allons
exposer les résultats.
Le programme des essais
En 1903, une expérience de culture de
cotonniers américains fut effectuée a
Ségou par M. l'Administrateur des Co-
lonies Carrier. Deux variétés, Mississipi
et Missouri, furent semées en fin juillet
dans un champ préparé et travaillé selon
la méthode indigène. La tentative abou-
tit à des rendements encourageants, des-
quels il semblait résulter que les types
américains essayés étaient susceptibles
d'acclimatement au Soudan français.
Ce point étant admis, les recherches
subséquentes comportèrent l'étude com-
parative, dans un certain nombre de ré-
gions soudanaises, de diverses variétés
américaines à éliminer progressivement
de manière à ramener leur nombre, au
bout de. la deuxième ou troisième année
d'études, à un ou deux types reconnus
les mieux adaptés au pays. -.
Ce ou ces types auraient été substi-
tués par la suite au cotonnier local, par
prohibition complète de sa culture, ob-
tenue soit en détruisant les semences in-
digènes provenant des usines d'égre-
nage, soit en offrant gratuitement aux
agriculteurs des graines américaines en
échange des leurs.
On considérait, d'autre part, comme
une nécessité de première importance que
les tentatives d'introduction et d'amé-
lioration des variété choisies fussent
1 faites d'après les procédés et dans les
milieux de culture dont on envisageait
l'utilisation. Elles ne devaient revêtir en
aucun cas les caractères d'une exploita-
tion perfectionnée qui eût donné de faus-
ses indications. On décida, par consé-
quent, de cultiver les cotonniers améri-
cains sur des terres non fumées, avec
l'outillage indigène et en employant
pour les diverses façons agricoles, des
méthodes se rapprochant dans toute la
mesure du possible de la méthode lo-
cale.
Les agents européens chargés de la
surveillance de ces essais devaient sur-
tout s'attacher à éviter la dissémination
des semences américaines et exercer un
contrôle scientifique de ces cultures expé-
rimentales faites par les noirs et à la
mode des noirs.
Les essais
Campagne 1904-1905. L'expéri
mentation porta sur le bassin du Niger
entre Kouroussa et Mopti, sur celui du
Bani dans la région de San, enfin
sur la haute vallée du Sénégal entre Tou-
koto et Kayes. Les cultures surveillées
par les services de l'Agriculture et par
l'Association cotonnière couvraient une
superficie de 200 hectares et, de son
côté, le Fama Mademba avait fait en-
treprendre sur 67 hectares, répartis entre
divers villages des Etats de Sansanding,
des cultures de la variété Mississipi.
D'une manière générale, les rende-
ments obtenus furent médiocres. L'année
1904 avait été relativement sèche au
Soudan. L'hivernage terminé prématuré-
ment, le régime des vents d'est s'étai'.
établi dès les premiers jours de novem-
bre, arrêtant la végétation des coton-
niers qui, jusqu'à ce moment, étaient de
toute beauté. Les rendements les plus
caractéristiques constatés au cours de
cette campagne sont indiqués ci-dessous:
Parmi les régions ayant souffert de la
sécheresse, citons :
Au nord du Bani, il faut signaler San-
sanding, où se trouve cultivé le « Missi-
sipi n, dont le rendement brut à l'hectare
est de 52 kilos ;
Au sud du Bani, Ségou et San, où
les variétés « Excelsior » ont produit
des rendements de 141 kilos à l'hectare
pour la région de Ségou et de 380 kilos
pour la région de San.
Un essai portant sur trois variétés
égyptiennes fut entrepris à Nyamina
sans aucun succès.
Campagne 1905-1906. Des expé-
riences précédentes on avait conclu que
les variétés américaines Excelsior et Mis-
sissipi se montraient, au Soudan, rus-
tiques et recommandables par la qualité
de leurs produits. Mais leur culture de-
vait, autant que possible, être protégée
contre la sécheresse. Pour obtenir cette
protection, on décida de pratiquer des
semis hâtifs, puis de sélectionner les
semences dans le sens de la précocité.
L'année 1905 jouit d'un hivernage
normal et les résultats des essais confir-
mèrent les qualités des types Excelsior
et Mississipi. Mais les rendements res-
tèrent mauvais. On obtint, en coton brut,
100 kilos à l'hectare à Bandiagara, 130
à 290 kilos dans le cercle de Djenné.
De même qu'en 1904, le dépérissement
et la flétrissure brusque des feuilles en
novembre dévastèrent la plupart des
champs.
Pour prévenir cette sorte de foletage,
on décida d'expérimenter en 1906 les
cultures sous abri. Une circulaire offi-
cielle du 27 avril 1906 recommande que
les semis soient effectués pendant la
première quinzaine de juillet et qu'un
tiers des semences distribuées soit abrite
dans les champs de mil et de maïs.
Campagne 1906-1907. Les planta-
tions abritées ne donnèrent aucune indi-
cation précise. Encore une fois la belle
venue des cultures entreprises dans les
cercles de Kayes, Ségou, Koutiala,
Djenné et Bandiagara donna pendant
l'hivernage des espérances que les rava-
ges des insectes et surtout les accidents
dus au changement de climat en novem-
bre, firent disparaître dès le début de
la fructification.
Campagnes 1907-1910. Pendant ces
trois campagnes, les champs ensemencés
en coton américain continuèrent à four-
nir de très faibles rendements. Les indi-
gènes s'étaient d'ailleurs desintéressés de
ces cultures trop peu rémunératrices et
leur consacraient de mauvais terrains
insuffisamment travaillés.
La campagne 1909-1910 marqua la fin
de l'expérimentation entreprise en 1903.
L'Association cotonnière coloniale aban-
donne le cotonnier américain et dirige
son effort vers l'extension de la culture
des variétés indigènes. Elle passe avec
(11 a 1111> d'essni de Buiiiinknro
Pied ili- cotonnier « Sj.n 1 jikil l's idéal » pri)\cnanl d'un champ
ayant- produit 71S kilos de libres ci l'hectare
les agriculteurs des contrats qui consis-
tent à faire cultiver par ceux-ci, moyen-
nant une indemnité préalablement con-
sentie, un certain nombre d'hectares sous
une stricte surveillance. L'Association
fournit des graines sélectiunnées dans
ses usines et assure l'achat du coton
obtenu.
Zjnc lacustre du Niger. Colon égyptien
Conclusions
Si les tentatives d'introduction au
Soudan des cotonniers américains culti-
vés à la mode indigène ont été toujours
et partout infructueuses, on ne peut ce-
pendant les considérer comme inutiles.
Sans doute, en 1903, se forgeait-on quel-
ques illusions sur une prétendue simili-
tude des climats soudanais et améri-
cains.
Mais dès l'achèvement de la deuxiè-
me campagne, on était fixé et l'un
des principaux expérimentateurs pouvait
affirmer que la propagation des types
commerciaux Upland et Louisiane était
subordonnée, d'une part, à l'emploi de
terrains de bonne qualité améliorés au
moyen d'engrais et de façons soignées ;
d'autre part, à l'a découverte d'un moyen
capable d'empêcher le dépérissement et
la flétrissuie, en novembre, des feuilles
des cotonniers. En 1906, par consé-
quent, le programme de 1903 était déjà
condamné.
On perdit quatre années à rechercher
une atténuation de ce jugement et
comme l'on persistait dans cette voie
sans issue, on oublia de reconnaître et
d'étudier les enseignements, pourtant
fort intéressants, qui découlaient de
cette longue expérience. On eût pu, sem-
ble-t-il, les formuler ainsi :
I. Dans les pays à climat soudanien,
la production par l'indigène, avec les
méthodes indigènes de culture, du coton
type américain ou égyptien, est absolu-
ment impraticable.
II. Le cotonnier indigène au Sou-
dan tient le sol pendant deux ou trois
ans. Il donne sa plus forte récolte la
deuxième année. Le cotonnier américain
est une plante annuelle. Pour résister au
changement brusque de climat qui se
produit en novembre, il doit donc être
fortement enraciné de manière à puiser
dans une tranche épaisse de sol l'eau
alimentant l'évaporation accélérée par le
vent d'est, de ses parties vertes. Cet en-
racinement ne peut être obtenu en cul-
ture annuelle que dans des terrains pro-
fondément ameublis.
La culture-, au Soudan, du cotonnier
américain exige, par conséquent, des la-
bours profonds que le noir ne peut ef-
fectuer à l'aide de sa houe à main
(daba),
III. La préparation du sol en pro-
fondeur retardera le dépérissement des
feuilles, mais ne le supprimera pas, car
plus le vent d'est augmente en intensité
et siccité, plus les réserves d'humidité
atteintes par les racines s'appauvrissent.
Il faudra donc, si l'oit veut tirer du
cotonnier américain des rendements sa
tisfaisants, maintenir, après octobre,
dans La terre, les quantités d'eau que
réclame la transpiration, anormale en
cette saison, des feuilles de cette plante.
Les procédés, irrigation ou dry far-
ming, que l'on emploiera pour obtenir
ce rhultat, devront être appliqués avec
d'autant plus d'énergie et de persévé-
rance que les cultures seront effectuées
dans des régions plus arides, c'est-à-dire
à mesure que l'on avancela du Sud vers
le Nord, de Sikasso-Koitliala, par exem-
ple, vers Sansanding.
IV. La participation de l'indigène
à l'expérimentation agricole est une
lourde faute.
C'est, en effet, la part la moins con
testée la supériorité scientifique du
crédit que le noir accorde à l'Européen,
qui se trouve atteinte et diminuée par
l'échec. Les conseils qui seront donnés
par. la suite, de quelque nature qu'ils
soient, de quelque autorité qu'ils provien-
nent car le noir autant que le blanc
se plaît dans les généralisations se-
ront accueillis avec incrédulité.
V. Au cours des essais de 1903-
1910, certaines variétés américaines ont
paru, sous certaines conditions, suscep-
tibles d'acclimatement. Les cotonniers
égyptiens, en amont de Mopti, n'ont
donné aucun résultat.
INTRODUCTION DES COTONNIERS
TYPE EGYPTIEN
EN CULTURE IRRIGUEE
PREMIÈRE PARTIE
Les essais dans la vallée du Sénégal
Expériences de Lecard (1864-1865)
Le jardinier en chef Lecard entreprit,
en 1864, à la Station agricole de Ri-
chard- Toll, placée au confluent du Sé-
négal et du marigot de la Taouey, des
expériences de culture cotonnière dont
les conclusions présentent encore aujour-
d'hui un grand intérêt.
En 1864, les essais furent, en grande
partie, détruits par les sauterelles. Re-
pris en 1865, ils portèrent principale-
ment sur les variétés suivantes :
Cotonniers indigènes : N'Dar-N'Gau,
Mokho, Sérère ;
Cotonniers exotiques : Géorgie, Loui-
siane (américains), Jumel (égyptien).-
La culture sèche et la culture irriguée
furent étudiées comparativement sur les
mêmes terrains.
En culture sèche, les semis eurent lieu
au début de l'hivernage, conformément
v. la coutume. Les cultures irriguées fu-
rent commencées en mars comme en
Egypte. Lecard obtint les rendements
suivants :
Culture sèche niilinrcirrij/iiée
(ontiin brut par hectare) (colon brut par hci lare)
Cotonniers indigènes : kilos kilos
N'Dar-N'Gau. 70 à 80 830
Mokliu 50 »
Scrèt'e , , 70 730
Cotonniers exotiques:
Louisiane liO à 70 909
Géorgie. 40 810
Jumel 70 700
Une variété locale, le N'Dar-N'Gau,
sous l'influence de l'irrigation, forma
une énorme broussaille produisant en
abondance des capsules de petit vo-
lume.
De ces essais, Lecard conclut qu'une
exploitation cotonnière peut difficile-
ment prospérer dans la basse vallée du
Sénégal, sans recourir à l'irrigation.
« Sans eau, écrit-il, pas de coton au Sé-
négal. Avec de l'eau, du coton d'aussi
belle qualité et en aussi grande quantité
qu'en Egypte et en Louisiane. »
Expériences du Service de l'Agriculture
(190-1905)
Les études que Lecard avait amorcées
à Richard-Toll furent abandonnées par
ses successeurs pendant près de quarante
ans. C'est, en effet, en 1898 seulement,
que l'Administration recommença à se
préoccuper de la production du coton au
Sénégal. Vers 1903, un négociant de
Saint-Louis, M. Rabaud, soutenu par
l'Association cotonnière coloniale, pro-
céda, aux environs de Richard-Toll, à
des essais comparatifs qui confirmèrent
sans plus les conclusions de 1865, mais
eurent, par ailleurs, l'heureuse fortune
de retenir l'attention des Pouvoirs pu-
blics et d'amener les services locaux de
l'Agriculture à continuer l'expérimenta-
tion sur des bases plus scientifiques.
En raison de la similitude des milieux
de culture, M. Yves Henry, qui avait
Berds du Sénégal
pris l'initiative de ces essais, décida de
les faire porter uniquement' sur des varié-
tés égyptiennes. D'après ses instructions,
la végétation des cotonniers, du semis
au troisième mois, devait être assurée
par les pluies d'hivernage, les irriga-
tions intervenant pendant la période de
floraison et de fructification. En outre,
les essais étaient effectués sur des ter-
rains représentant les principaux types
du sol de la région.
Ces cultures, placées, en 1904, sous
la direction d'un technicien de valeur, M.
Maury (actuellement administrateur des
Colonies) furent conduites - avec beau-
coup de méthode et donnèrent des indi-
cations extrêmement précises.
En terrain argilo-siliceux, filmé à rai-
son de 40 tonnes d'engrais à l'hectare,
des cotonniers semés à l'écartement
1 m. x o m. 50 et arrosés régulièrement
tous les 12 jours à partir d'octobre four-
nirent les rendements suivants :
Dale Date Fin Rendement à
des de la de la l'hectare en
Variétés semis première récolte récolte coton brut
- - - - -
Milafili. 15 Août loDécemb. 25Mars "2.550kil.
Janovitch. 1.5all -
Abassi. 1.400 -
En terrain argileux, les rendements
bruts, moins satisfaisants, ne dépassè,
rent pas 720 kilos à l'hectare.
Les essais de 1905 furent en grande
partie effectués sur les terrains qui
avaient porté l'année précédente ces bel-
les récoltes. -
On les fuma à nouveau abondamment
et, dès fin juillet, l'on procéda aux se-
mis. La récolte, commencée le 5 décem-
bre, se prolongea jusqu'en avril. Le re-
tard fut causé par un dessèchement des
feuilles sous l'action de vents d'est qui
avaient été particulièrement violents en.
décembre et janvier. Les rendements,
résumés ci-dessous, confirmèrent les ré-
sultats de 1904 :
Rendements à l'hectare en coton brut
Sol Sol Sol
variétés argileux argile-siliceux siliai argil.Mix
- - - -
kilos kilos kilos
Milafifi ., , !1Ï2 1.608 1 21u
Janovitcli.. 1.200 1'.tj!o; 1 (1*3
Abassi 1.093 1 568 1 urj
Ces expériences remarquables par les
hauts rendements obtenus et par la
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