Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-05-26
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 mai 1924 26 mai 1924
Description : 1924/05/26 (A25,N74). 1924/05/26 (A25,N74).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6411182z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
VINGT-CINQUIEME ANNEE. N° 74 LE NUMERO : 20 CENTIMES LUNDI SOIE, 26 MAI 1924
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN a
LU ARTICUS PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
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Un an 6 mais S mola
ABONNEMENTS ( France et Colonies 80 n 45 n 25 »
ami »P -£--- - Fra nce et Colonies 80 » 45 o 25 a
"** '*ai £ £ 5 Etrange,. ISO » 65 » 35.
On s'abonne dans tous le* Bureaux de poste et chez lea principaux libniree
Le Territoire de Kouang- T cheou- W an
10 if a
et son avenir économique
L'ADMINISTRATION
Notre. nouvelle possession devait de-
venir une annexe de l'Indo-Chine. Cet-
te décision fuit une des causes de
l'échec relatif de noire colonisation sur
ce iomit,oil!'. Sans le faire relever de
fadminis.t:ration du 'MinisLère des Af-
faires étrangères, comme certains l'ont
iprecofiisé ; pour des raisons prati-
quiez coimpréShenisibles, on eût pù la
raittacher direc.t'eimenl au Ministère des
Colonies en plaçant à sa tète u.n tomme
ayant l'expérience des choses c'hinodscs
et présentant assez de garanties pour
qu'on pû't -lui faire cirôdit on lui aban-
donnant largement l'autto.i-ité qt l'initia-
tive. L'administration du Territoire et
sa miset en valeur eussent été cOImplè-
tement distinctes des mesures .d'ordre
est de pacification qui auraient été lais-
sées aux représentants dlel ses forces
maritimes et militaires.
ïl est d'ailleurs indiscutable que ces
questions ne se fussent pas posées
si ces effectifs avaient été maintenus
quelques années encore. La Chine e-t
particulièrement nos remuants voisins
des puissances du Sud se seraient in-
clinés devant les faits accomplis : Non
seulement nolUs aurions réuni de
nombreuses adhésions, mais leis com-
merçants chinrlis, assurés de trouver,
chez nous, aide et protection se se-
llaient. immi^diatement ralliés à nous
çt seraient venus s'installer à nos cô-
tés.
T'ous du fait du prestige, de la France
auraient accepté la décision at nous
n'aurions ipas eu à déplorer les lamen-
tables événements du début où l'auto-
rité d'un grand pays semble avoir été
tenue en échec, pendant de 'longues an-
nées, par une poignée-d'agitateurs !
Le Gouvernement français a pris une
résolution différente sans s'êtne entou-
ré des indications suffisantes : Il s'est
laissé infkiienoer par des considérations
assez plausihles, en a,ppareaicn;:, mais
il a. saisi d'autre part, avec empresse-
ment l'occasion qui se présentait à lui;
dans la circonstance, de passer à d'au-
tre maiins te soin de- meta sur pied
et r notre concession à bail.
1J s'y iBS'L décidé d'autant }J.lus volon-
tiers nue l,e' Gouverneur général de
-l'époqtie. M. Paul Doumer, avait mani-
festé, depuis longtemps, des vues par-
ticulières de politique étrangère, que
lia wsdgnation d'uh chef indépendant
du Territoire de Kouang-Tchéou-Wan,
eût heurtées.
Le Gouverneur gténéral avait de Fin-
(]Jo.Ürnne. une cotnceiptioai très large.
Après avoir réalisé l'Unité administra-
tive et, financière de ce, grand pays, il
aurait voulu lui donner sur ses voisins
une réelle suprématie filO-rale.
̃Aussi bien du côté du Siam que du
côté de la Chine, il avait, en maintes
circonstances, tenu à affirmer ses
droits, c'est-à-dire qu'il voulait réaliser
en mèaiie temps, le développement in-
térieur et extérieur du pays. Sans le
stimulant de ses idées personnelles, les
destinées du Territoire de Kouang-
Tcih'éou-Wian auraient pu pTendre une
tournuire toute différente, mails. (ïuand
lacv\elllrr d'un pays dépend, non d'un
principe, mais de la volonté d'un fonc-
tionnaire! naturellement insfàjble, il ne
faut pas être autrement surpris si le?
résultats laissent fortement à désirer.
En 1900, M. Doumer n'étaiti pas
loin de résigner ses hautes fonctions,
il ne pouvait donc suivre efficacement
les progrès, ni assurer le succès de
l'oeuvre qu'il avait en tf éprise à Kouang-
Tchteou-Wan.
'C'est à lui qu'on doit la première or-
ganisation du Territoire et,c'est par un
arrêté signé de lui, le 37 janvier 1900,
qu'il a réglé les pouvoirs et les attribu-
tions de l'administrateur qui devait
'ê:tr,f} son représentant" là-bas. Quoique
cette charte administrative ait été rédi-
gée dans la modalité et la forme des
règlements de l'Indochine et n'ait pas
sulfisamtment tenu compte des particu-
larités de-notre nouvelle possession du
Pacifique, elte aurait pu encore s'adap-
ter passablement, aux besoins de nos
nouveaux administrés chinois si elle
avait été interprétée avec la largeur
d'esprit et d'idée qui dominait à cette
époque.
- L'administration du Territoire, sinon
par les pouvoirs propres qui lelur
étaient conférés, mais, au moins, par
la délégation du Gouverneur général,
dont n'était investi ; paraissait possé-
der des éliémients suffisants d'autorité
pour' pouvoir agir, dans la plupart des
cas, avec initiative et indépendance.
Dès les débuts, il eut à sa disposi-
tion, aivec une très grande latitude
dans son action administrative, les
moyens suffisante pour mener à bien
ro&uwe qui lui avait, été confiée. Mais
il sentait suTfosttt auprèsde. lui une vn-,
tontlé. paissante: qui désirait ta réussite
'de cette oeiivr.p - et ne lirr .marchandait
ni l'appui moral ni les encourage-
ments. On ne peui donc pas lui l'elpro-
cher d'avoir eu des grands projets et
des visées ambitieuses clans lWiabora-
tion des plans d'organisation el de mi-
se en valeur de nôtre concession - à
bail.
Il agissait conformément à l'inspira-
tion qui lui avait été donnée et peut
ôtre, en modifiant lui-même ses propo-
sitions, conformément aux leçons de
l'expérience, aurait-il réussi ? Mais le
soutien sur lequel il comptait lui a sou-
dainement manqué, les ressources dont
il avait encore besoin lui ont été à peu
près totalement .supprimées et les er-
reurs qu'il avait pu commettre, mais
qu'il aurait sans doute réparées de lui-
même, ont été exploitées contre lui. et
de l'échec de ces premières tentatives
à dépendu le sort de notre concession
à bail. ndu le sort, de notre concessi-on
Il a paru aux successeurs de M. Dou-
nIer, d'ailleurs fortement encouragés
mer, l'appréciation de l'opinion publique
par
en Indochine, que cette première expé-
rience de colonisation française en
Chine avait donné des résultats sun-
sammerit concluants 'et qu'il n'y avait
plus grand espoir à fonder sur notre
établissement de la baie de Kouang-
Tcheou-Wan..Le Gouvernement Géné-
ral manifesta d'abord une grande lassi-
tude, ensuite une certaine mauvaise
humeur à intervenir dans l'administra-
tion de la nouvelle Colonie et à lui
fournir les moyens qui lui sont néces-
saires pour résoudre les difficultés
qu'elle rencontrait et lui faciliter sa ta-
che. -
Le Territoire de Kouang-Tchéou-Wan
est un poids mort que l'on traîne péni-
blement, une lourde charge dont on ne
peut escompter dans Favenir aucun
profit. Les ressources dont il a besoin
lui sonL parcimonieusement consenties
et le personnel qu'on y affecte ne fait
que passer, car il se sent là sur une
terre d'exil, en proie au spleen, livré à
l'abandon, sans aucune compensation
appréciable. Le recrutement des fonc-
tionnaires, qui aurait dû être sélec
Jionné, s'est opéré, par une sorte de
roulement impératif et n'a jamais per-
mis de constituer un cadre homogène
qui fait la valeur d'une bonne admi-
nistration. Pour les ,besoins de la poli-
tique ou pour satisfaire à de pressantes
sollicitations on y a au contraire créé
des emplois qui ne répondaient à au-
cune nécessité et qui ne pouvaient
qu'entraver la bonne marche ,d'un ser-
vice. déjà si difficile.
Les administrateurs du Territoire ont-
lutté tant qu'ils ont pu contre ces fâ-
cheuses dispositions' mais faut-il être
surpris qu'en dépit de toute leur bonne
volonté ils n'aient pu arriver qu'à de
très médiocres résultats. Trop éloignés
du pouvoir central dont ils dépen-
daient,ils étaient impuissants à secouer
la torpeur, ou à dissiper les préventions
dont -- le pays avait - tant 4 souffrir.
On avait préconisé, y a quelque
temps, le rattachement à l'Indochine de
nos possessions océaniennes du Pacifi-
que- Nous comprenons fort bien la pen-
sée de celui qui en avait eu l'idée :
Donner la cohésion et 'en même temps
la direction d'une Colonie extraordinai-
rement prospère à des établissements
qui, avec des possibilités de développe-
ment, sommeillent dans une fâcheuse
léthargie. Mais, l'exemple du Territoire
de Kouang-Tchéou-Wan qui est, cepen-
dant, aux portes de l'Indochine, où l'ef-
fort. semble beaucoup plus facile, ne
doit-il pas mettre en - garde contre
l'adoption d'une pareil projet ? C'est
que l'Indochine estime quelle doit, en
ce moment, garder pour elle-même tou-
tes ses' forces vraies et que la mise en
valeur de son propre territoire mérite
essentiellement toutes ses-énergies et
doit passer avant toutes autres consi-
dérations.
Pierre Taittinger, ,
Député de Paris,
Vice-Président de la Commission
des Colonies.
Le commerce uaterieur ? Siam
Les chiffres pour l'année 1923 accusent
une forte augmentation. avec balance en
faveur des sorties. L'exportation du riz a
atteint un record : 1. 377A04. tonnes, contre
1.123.051 tonnes en Î922, l.l$B.52i 10nnes
en 1921. -De plus, les prix obtenus pour
celle dernière récolte furent élevés : 143
millions de ticaux environ (13 ticaux = 1 li-
vre steorHng), Au prix moyen de 192:?, cette
valeur aurait été réduite de 2 millions l/i
On peut. douter que les récû'ltos à venir
^-bénéficier de tels prix, mais,:
"fi' attendant, celles qui viennent d'être ef-
fectuées ont apporté une richesse consi-
I.èrble [\ u pays.
Au sujet d'un grand raid
d-o
Le raid merveilleux de
Pelletier d'Oisy, passant
d'un coup d'aile de Paris
à Hanoi, attire l'attention
des profanes sur l'avenir
de l'aviation en tant que
moyen de communication
pratique entre la Métro-
pole et ses colonies.
Tablant s,ur les 15.000 kilomètres couverts
en 26 jours à peine par « Pivolo », on tire
déjà des plans grandioses pour tin avenir gui
paraît, à certains, très prochain.
Il est de fait que le grand as français a
battu de près de 15 jours les meilleurs stea-
mers internationaux. Toutefois, il faut se
garder d'un enthousiasme inconsidéré. Cet
exploit magnifique est le fait de deux fac-
teurs bien différents.
Le premier repose sur la force athléti-
que. Vendurance exceptionnelle de Pelletier
d'Oisy. Il existe peu de pilotes susceptibles de
tenir, journellement, l'air pendant des 12 et
-15 heures, comme l'a fait « Pivolo ».
Il faut être doué d'une constitution peu
commune et d'une énergie formidable. Songes
à la fatigue occasionnée par -une tension ner-
veuse de tous les instants, quand on vole à
plus de 180 kilomètres à l'heure et que l'on
veut suivre exactement sa route.
Enfin, le deuxième facteur de succès, le
plus important, dépend de ce Dieu malin que
l'on appelle la chance ou encore le hasard.
Avez-vous lu sans frémir cette lettre adres-
sée au colonel de Goys par Pelletier d'Oisy J
Il est question de multiples essais de départ
sur un terrain trop petit et humide. « Pivolo D
dut, une ultime fois, risquer follement la
mort pour pouvoir décoller.
Enfin, nous avons sous les yeux cette dé-
Pêche laconique envoyée de Shangaï le 20
mai : « Capoté, atterrissage dans fossé, appa-
reil entièrement détruit. Pas de mal. »
Pelletier « s'est retourné les pinceaux »,
suivant l'expression consacrée, à l'atterrissage,
car l'avion est un engin délicat que le moindre
accident de terrain peut faire capoter.
Dès lors, à quoi bon épilogtier ? Pourquoi
dire qu'on aurait dit indiquer à l'aviateur, le
champ de courses, au lieu du golf de Shan-
gai- ? -.
ùeut le hasard est cause de tout. Pelletier
d'Oisy, jusqu'à Sllallgat n'a pas eu de panne
de moteur et a pu se poser là où il voulait ;
mais, supposez la panne toujours possible et
c'est alors l'atterrissage « au petit bonheur ».
Hélas ! le « petit bonheur » dirige encore
notre aviation. Tant qu'on ne pourra pas
atterrir à moins de TO kil. à l'heure, tant que
l'aviation dépendra, avant tout, du pilote et
du hasard, il sera difficile d'envisager son
exploitation pour de grands voyages.
On arrivera a résoudre ce frroblème, certes,
avant peu. Nous avons eu tant de surprises
avec l'aviation, que la rapidité de son évo-
lution et sa prompte mise au point ne peuvent
tarder.
Pierre Valude"
Drputê du Cher
Vers Madagascar
-0-
Notre confrère Jean-Toussaint Samat,
l'auteur de Sanaar, taureaupart en mis-
sion pour la grande Ile, dont il va étudier
le cheptel bovin et la faune.
Il quittera Marseille le 19 juin et revien-
dra au début de 1925.
CASABLANCA-Tl NIS
-0-0--
On n'a pas à l'heure actuelle, les résul-
tais du raid automobile Casablanca-Tunis.
Seule une dépêche Ilavas apprend qu'une
automobile participant à la coupe Casablan-
ca-Tunis, conduite par M. BiMan-Duplan,
et. partie la nuit dernière, s'est retournée
aux environs de Taza.
M. Billan-Duplan porte des blessures à la
face et son chauffeur souffre de contusions
multiples heureusement.peu graves.
Soudan Egyptien
0
Au cours d'un -récent iaterview, Zaghloul
Pacha, premier ministre d'Egypte, a signalé
que dans des prochaines négociations en-
gagées avec l'Angleterre, il réclamerait im-
périeusement la suppression du régime de.
capitulations et l'indépendance complète du
Soudan anglo-égyptien sous la suzeraineté
de l'Egypte.
Météorologie atlantique
C'est à. minuit que le trois-mâts Pourquoi-
Pas ? a appareillé à Cherbourg pour Saint-
Scrvan, où il prendra le commandant Jean
Charcot, M. Gain, de l'Office national mé-
iéorologique et plusieurs spécialistes qui
vont prendre part à la mission de ce bâti-
ment dans l'Atlantique.
Le Pourquoi-Pas ? muni d'un matériel
sciienlifique important, quittera le port bre-
ton le 28 et se rendra au large de l'Islande
où, pendant huit jours, il recueillera toutes
,les données météorologiques possibles afin
de les transmettre par T. S. F. deux fois
par iour.
L On étudie la création d'un service de mé-
léorologie atlantique. Le docteur Charcot
va probablement en jeter les bases.
Les membres de rAeadSnïïePctes sciences
J'oill chargé également de recherches océa-
nographiquesY que sa longue expérience lui
a permet d'entreprendre avec, succès.
I La pnimère tournée du Pourquoi-Pas ?
durera six semaines.
M. Merlin au Japon
M. Merlin au Japon
.Après un. voyage de trente-six heures à
Niko, le Gouverneur Général rentra à Tokyo,
où il visita l'établissement des dames de Saint-
Maur et assista à une réception donnée par la
Fédération Economique du Japon, ainsi qu'à
des dîners et des soirées offerts par la Société
Mitsubishi et le baron Mitsui. Au cours de
ces réceptions, des remerciements lui rurent
renouvelés pour la sympathie manifestée au
Japon par. l'Indochine au lendemain de la
catastrophe. Les - orateurs rappelèrent l'amitié
qui, depuis le second Empire, unit le Japon
et la France, et souhaitèrent le maintien des
bonnes relations entre les deux pays.
M. Merlin a quitté Tokio le 20 mai, se ren-
dant à Osaka. A son départ, il fut salué à la
gare par l'amiral Yamamoto, Chambellan du
Prince Régent, par le ministre des Affaires
Etrangères, le vice-ministre Matsudaira, le
vicomte Kuroda, le vicomte Soca, représen-
tants des ministres de la Guerre et de la Ma-
rine ; le vice-ministre du Commerce Fujiyama,
le préaident de la Chambre de Commerce, de
nombreuses personnalités du monde diploma-
tique et politique, la comtesse Motono et de
plusieurs dames de l'aristocratie japonaise.
Le communiqué suivant a été publié par
le ministère des Affaires étrangères :
« 11 va sans dire qu'une intimité plus
étroite de la France et du Japon réside dans
le développement des relations commercia-
les 'et économiques entre les deux pays.
Aussi le Gouvernement japonais a-t-il été
animé du désir de discuter officieusement, a
l'occasion de la visite de M. MerHn,Gouver-
neur 'Général de l'Indo-Chine, les moyens
de faciliter l'entrée de cette possession fran-
Çüis dans le cadre du traité de commerce
i,ranco-japonais. Cette question était restée
pendante entre le gouvernement japonais et
les autorités de .l'Indo-Chine depuis 1907.
Il Les experts français et japonais se sont
rencontrés à plusieurs reprises au ministe-
re des Affaires étrangères.
« Au cours de ces réunions, les experts
ont échangé des vues de ifaçon complète et
loyale et ont discuté de manière approfon-
die dans un esprit d'amitié et de collabora-
tion sincère les différents moyens de déve-
lopper les relations commerciales et écono-
miques entre le Japon et l'Indochine. En
particulier, ils ont traité la question des ta-
}rifs douaniers.
(( Il résulte de ces pourparlers qu'une ba-
se a été trouvée sur laquelle un accord peut
être conclu entre le Gouvernement Japonais
et le Gouvernement Général de l'lnciochine
en ce qui concerne le régime douanier ap-
plicable d'une part aux principaux produits
du Japon en Indochine et, d'autre part, aux
produits d'origine de l'Indochine au Japon.
« Les négociations actuelles ont été pour-
suivies d'une manière oflicie-use et dans
des conditions telles qu'elles n'engagent au-
cunement les Gouvernements respectifs,
mais on pense qu'un accord positif et satis-
faisant pourra probablement être obtenu
très prochainement.
» Les échanges de vues auxquels a donné
lieu, la visite du Gouverneur Général de
l'Indochine concernent principalement cette
question de l'extension du traité de com-
merce franco-japonais. Aucune question im-
portante relative à la politique internatio-
nale en général ou à l'émigration, n'a été
discutée. »
--- –-
Le Gouverneur du Soudan Irangais
en France
M. Terrasson de Fougères, qui après
avoir assumé maintes fois l'utitérim du
Gouvernement du Soudan Français a été
nommé Lieutenant-Gouverneur de cette Co-
lonie, nous a déclaré dès son arrivée à
Paris, que la si tuation économique du Sou-
dan Français est excellente et que l'achève-
ment du Thiès-Kayes-Ntger ne peut qu'en
hâter le développement, l'hinterland souda-
nais étant désormais relié directement à la
mer par la voie la nlus directe.
Soucieux de donner à la culture du coton
loute l'extension possible. M. Terrasson de
Fougères envisage l'utilisation des eaux du
Niger, par l'irrigation par canaux ; on
pourra ainsi récolter le coton sur plusieurs
centaines de milliers d'hectares, entre Ba-
mako et le lac Debo. Les indigènes qui, ac-
tuellement, se pressent dans les fermes-
écoles que le Gouverneur a fait mettre à
leur disposition, apprendront très vite le
travail des plantations.
Le Ras Taffari en Belgique
---+0--
Le ras Taffari, régent d'Ethiopie et héri-
tier du trône, est arrivé jeudi dernier à
Bruxelles, comme nous l'avons annoncé.
Il est certain que le but du voyage du
ras Taffari en Belgique et son désir de vi-
siter les principaux centres industriels pro-
viennent de ce que l'on souhaite vivement
dans loes milieux belges voir se développer
les relations économiques entre les deux
pays. Les Abyssins seraient également dé-
sireux, dit-on, de voir les IBlges s'intéres-
-ser au développement de l'Abyssinie. D'au-
tre-part, au cas où, pour certains services,
comme les Douanes, on aurait besoin, en
Ethiopie, de fonctionnaires étrangers, on
croit qu'il serait peut-être fait appel à des
Belges.
Le ras Taffari, venant de Luxembourg,
est. arrivé le 24 mai à Anvers dont il a
Visité les installations maritimes. -
M. le Gouverneur- des Colonies Antonetti,
Lieutenant-Gouverneur de la Côte d'Ivoire
vient de quitter Paris pour aller faire- une
cure. à Vichy.
Conseil Supérieur des Colonies
--0-0---
Pour répondre au désir exprimé par de
nombreux lecteurs. nous publions ci-dessous
les dates auxquelles doivent avoir lieu les
prochaines élections au Conseil Supérieur des
Colonies :
8 juin
Guinée française.
Côte d'Ivoire.
Etablissements français de l'Océanie.
22 juin
Nouvelle-Calédonie.
6 juillet
Soudan et Haute-Volta.
27 juillet
Afrique Equatoriale française.
7 septembre
St-Pierre et Miquelon (2e tour).
Derniers scrutins
Hier a eu lieu à Alger lu scrutin de tbal-
lottage pour l'élection de deux députés,
MM. Henri Fiori et Mallarmé, républicains
socialistes. candidats du bloc des gauches
ont été élus.
Voici d'ailleurs les chiffres :
Inscrits : 59.522. Votants : 41.578.
MM.
Fiori 23.957 ELU
Mallarmé. 23.558 ELU
Laquière 16.792 voix
Decocq 15.950
(Au premier tour de scrutin, les résultats
avaient été les suivants : liste des républi-
cains de gauche : MM. Fiori, 13.678 voix ;
Mallarmé, 13.137. Liste des intérêts écono-
miques : MM. Laquière, 14.202 ; 'Decocq
13.043. Parti communiste : MM. Mazoyer,
6.997; Constant, 6.582).
M. Planche est mort
M. Planche, député des Hautes-Alpes, est
mort à Gap, hier. Il avait été réélu le 11 mai
sur la liste du cartel des gauches. Il a suc-
combé a une hémophtysie, conséquence des
fatigues que lui avait imposées la campagne
électorale. Il avait 58 ans.
M. Planche qui Avait siégé au Parlement
pendant la guerre, avait été battu le 16 no-
vembre 1919 et réélu à une élection partielle
le 8 mai 1921. Il siégeait à la Chainbre au
groupe radical-socialiste.
M. Hanche avait consacré avant la guerre
son activité à d'importantes affaires d'entre-
prises et de mines en Afrique Equatoriale
Française.
L'anaire de la nique rrivee coloniale
Agissant en vertu d'une. commis" sion
rogatoire du parquet de la Seine, M. Pa-
chot, commissaire aux délégations judiciai-
res à Paris, a saisi, dans les succursales
de la Banque Privée' Coloniale de Bédarieux
et de 'Béziers, de nombreuses pièces de
comptabilité qui seront envoyées à Paris
pour être soumises à- une expertise.
On se souvient que le directeur 3e la
Banque Privée Coloniale, détenu à la San-
té, est inculpé d'escroqueries et d'infrac-
tion à la loi sur la protection des valeurs
françaises.
Entre noirs et jaunes
Dans un restaurant de nuit de la rue
Fontaine, il Paris, un consommateur chi-
nois ayant, par mégarde, heurté un musi-
cien noir du jazz-band, des observations
un peu vives furent échangées. Les amis
du Chinois ayant pris parti pour leur com-
patriote, les musiciens en firent autant pour
leur collègue et une bagarre s'ensuivit, au
cours de laquelle le préposé à la « batte-
rie » du jazz brisa une assietfe sur la tête
d'un étudiant, M. VU!g-éhang, 16, rue Qua-
trefages, qui fut grièvement blessé.
., A L'OFFICIEL
M. Vpillon, vice-président du Tribunal
de première instance d'Alger, est nommé
sur sa demande président du Tribunal de
première instance de Bougie, en remplace-
ment de M. Froget, qui a été nommé con-
seiller à la Cour d'appel de ladite ville.
M. Rouchon est nommé procureur, de
la République près le Tribunal de premiè-
re instance d'Oudjda.
M. Thoinasset, ingénieur en cher de lre
classe des Travaux publics des colonies, est
nommé inspecteur général des Travaux pu-
blics de l'Afrique occidentale, en remplace-
ment de M. Moumeyres, affecté à Madagas-
car.
M. Girod (Eugène-Julien), ingénieur en
chef de lre classe des Travaux puiblics des
colonies, directeur des Travauix puiblics de
Madagascar, eSt nommé directeur du che-
min de fer de la Côte d'Ivoire.
M. Rouf fie (Etienne-Marcel), trésorier-
payeur en service détaché, a été réintégré'
en qualité de trésorier-payeur et affecté, à
la trésorerie du Niger -en remplacement de
Déjouany nommé trésorier général des Hau-
tes-Alpes.
LE TAUX DE LA PIASTRE
-0-
Le Gouverneur Général de l'Indochine
vient- d'e faire connaître au ministre des
Colonies qWA la date taux officiel de la piastre était de 9 fr. 50..
go ,Ulm -nuALE OE'
- -
La vie administrative
Une agence postale sera mise en acti-
vité à Khanga Sidi Nadji (Constantine}% le
1er juin prochain.
Un concours pour un emploi de com-
mis expéditionnaire de l'administration
municipale aura lieu à la mairie d'Alger, te.
26 juin 1924. Renseignements au bureau 19.
Sont nommés facteurs des Télégraphes
en Algérie (en application des lois du 17
avril 1916 et 30 janvier 1923) : MM. Lévy,
candidat militaire; Nahon, ex-jeune facteur
des Télégraphes.
A la liste des postes vacants dans Fen"
seignement primaire ou susceptibles de le
devenir, insérée au Bulletin départemental
de mars dernier, il y a lieu d'ajouter :
Alger, rue Tirman (Agha), filles, direc-
tion, 7 classes, cours complémentaire.
Alger, boulevard Gambetta, 4, direction,
7 classes.
Les candidats à ces postes sont invités il
adresser d'urgence leur demande dans la
forme réglementaire.
La Vie économique r
Voici les derniers cowis reçus à Pa-
ris des marchandises sur la place d'Alger,
établi par la Compagnie ides COurtiers
assermentés près le Tribunal de Commerce
d'Alger :
Céréales. Blé tendre, 90 à 92 ; dur,
colon supérieur, 93 à 98 ; suivant prove-
nance, 85 à 92.
Orge, suivant qualité, 60 à 63. Avoine,
62 à 65. Fèves, vieilles, affaires rares, 74 ;
nouvelles disponibles, 73 à 65. FouITage,
20,50 à 75
Huiles. Marché toujours calme, saner
affaires et sans cours.
Vins algériens nus, quai Alger. Vin
rouge extra, le degré, 8,75 à '9,25 (coure no.
minaux) ; toutes qualités, réunies, 7 à 8
vin blanc de raisins rouges, 7 à 7,50 ; de
raisins blancs, 8 à 8,50 (cours nominaux
sans affaires). Marché calme.
Spiritueux. Marché nul.
Primeurs. Cours des 13 mai, 16 mai et
17 mai. --Pommes de terre, 100 à 110, 100
à 120, 100 à 120. Tomates, 200 à 300 200 à 250,
200 à 250. Haricots gris 175 à 210,115 à 125»
110 à 125. Haricots verts 200 à 225,125 à 140,
125 à 140. Haricots beurre, 175 à 200, néant,
100 à 120. Haricots mangetout, 250 à 275<,
néant, 175. Haricots cagneux, néant, 400,
300 à 325. Amandes, néant, 100 à 120, 100
à 120.
oTissus de coton, cretonne écrue, 80-16,
3,30 à 3,20. Langotte blanchie, 85-8, 2,35 à
2,30. Calicot blanchi, 4-3-4 X 16, .2,25 à 2,20.
Observations : affaires calmes.
M. Steeg, Gouverneur 'Général, a
adressé à M. Barris du Penher, maire et
délégué financier de la CaTIe, Ja lettre sui-
vante qui intéresse tous les producteurs de
liège : ; -
« Monsieur le Délégué financier,
« J'ai l'honneur de vous remercier ne vo-
tre intéressante communication au sujet du •
commerce des lièges, et je tiens à voue Iai-
re connaître que je suis opposé à toute res-
triction et à tout: exclusion dans l'adjudi-
cation des lièges de -l'Etat, ainsi qu'à l'ap-
plication d'un droit de sortie sur les .'feges
bruis. ,.
u Je n'ignore pas que la situation c'e l'in-
dustrie du liège en France est précaire,
mais j'estime que son salut doit être cher-
ché ailleurs que dans des mesures qui,
comme celles qui me sont. proposées (re-
serve, en faveur des ebouchonniers Iran-
serve, d'une partie des lièges mis en adjudi-
çais,
cation et dIit à la sortie des lièges algé-
riens), auraient pour effet certain une dblli-
nution des recettes budgétaires et un avi-
lissement des prix. La première est d'ail-
leurs en opposition avec l'article 18 de la
loi forestière qui n'admet pas d'eritrave au
système de l'adjudication.
- L'Etat, propriétaire du domaine forestier,
a besoin, en effet, de tirer de ce domaine le
maximum de ressources ; il a, en outre, le
devoir de. ne pas provoquer, par son fait,
un abaissement des cours dont les proprié-
taires des forêts particulières de chêne-liè-
ge. auraient à subir le contre-coup extrê-
mement fâcheux.
Vous pouvez donc compter que si les
deux questions soulevées par la Commis-
sion des relations économiques £ ranoo-al-
gériennes sont portées devant moi, je me
prononcerai nettement en faveur de la li-
berté absolue des adjudications et contre
l'imposition d'un droit quelconque à la sor-
tie des lièges.
Des indications précises, tirées de
l'histoire romaine et des découvertes faites
aux premiers. temps de la conquête fran-
çaise, ont démontré qu'il y avait en Algé-
rie et,, très probablement entre Sétif, Au-
male et Bougie, des filons aurifères d'une
certaine importance.
Au musée minéralogique qui exista sous
l'empire dans le local actuellement occupé
par le Bazar Trainard, 25, rue Bab-Azoun,
à Alger, fut longtemps exposé un bloc de
quartz fortement injecté d'or, qui avait été
acheté à un kabyle inconnu.
"Jl semblerait véritablement opportun de
t'etrouyer l'emplacement précis de la région
ù 1 l'on a trouvé ce bloc, For valant
on ce: moment de 10.000 à 111.000 francs le
kilÓ eur le marché des métaux précieux.
̃– La Compagnie Générale Transatlanti-
que viexit. d'am édiorer très sensiblement Te
transport des moutons entre l'Algérie et ta
France en affeptant à ce service son grand
paquebot « Martinique », qui assurait au-
paravant le service à passagers sur les An-
tilles. 1
Le « Martinique » sera de beaucoup le
plus important de tous les navires effec-
tuant un service régulier entre la France
e. l'Algérie, puisque son déplacement en
charge est de 9.962 tonneaux, ce qui lui as-
sure -nne stabilité de plateforme remarqua-
ble. Il a une longueur de 118 mètres, une
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN a
LU ARTICUS PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Le» Annonce* ciRidamu tont reçuu aux BweouxdulmmalddmkoAgenen depubliclié
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THÉBAULT
Rédaction et Administration : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1" Téléphone : LOUTRE 19-37
Un an 6 mais S mola
ABONNEMENTS ( France et Colonies 80 n 45 n 25 »
ami »P -£--- - Fra nce et Colonies 80 » 45 o 25 a
"** '*ai £ £ 5 Etrange,. ISO » 65 » 35.
On s'abonne dans tous le* Bureaux de poste et chez lea principaux libniree
Le Territoire de Kouang- T cheou- W an
10 if a
et son avenir économique
L'ADMINISTRATION
Notre. nouvelle possession devait de-
venir une annexe de l'Indo-Chine. Cet-
te décision fuit une des causes de
l'échec relatif de noire colonisation sur
ce iomit,oil!'. Sans le faire relever de
fadminis.t:ration du 'MinisLère des Af-
faires étrangères, comme certains l'ont
iprecofiisé ; pour des raisons prati-
quiez coimpréShenisibles, on eût pù la
raittacher direc.t'eimenl au Ministère des
Colonies en plaçant à sa tète u.n tomme
ayant l'expérience des choses c'hinodscs
et présentant assez de garanties pour
qu'on pû't -lui faire cirôdit on lui aban-
donnant largement l'autto.i-ité qt l'initia-
tive. L'administration du Territoire et
sa miset en valeur eussent été cOImplè-
tement distinctes des mesures .d'ordre
est de pacification qui auraient été lais-
sées aux représentants dlel ses forces
maritimes et militaires.
ïl est d'ailleurs indiscutable que ces
questions ne se fussent pas posées
si ces effectifs avaient été maintenus
quelques années encore. La Chine e-t
particulièrement nos remuants voisins
des puissances du Sud se seraient in-
clinés devant les faits accomplis : Non
seulement nolUs aurions réuni de
nombreuses adhésions, mais leis com-
merçants chinrlis, assurés de trouver,
chez nous, aide et protection se se-
llaient. immi^diatement ralliés à nous
çt seraient venus s'installer à nos cô-
tés.
T'ous du fait du prestige, de la France
auraient accepté la décision at nous
n'aurions ipas eu à déplorer les lamen-
tables événements du début où l'auto-
rité d'un grand pays semble avoir été
tenue en échec, pendant de 'longues an-
nées, par une poignée-d'agitateurs !
Le Gouvernement français a pris une
résolution différente sans s'êtne entou-
ré des indications suffisantes : Il s'est
laissé infkiienoer par des considérations
assez plausihles, en a,ppareaicn;:, mais
il a. saisi d'autre part, avec empresse-
ment l'occasion qui se présentait à lui;
dans la circonstance, de passer à d'au-
tre maiins te soin de- meta sur pied
et r notre concession à bail.
1J s'y iBS'L décidé d'autant }J.lus volon-
tiers nue l,e' Gouverneur général de
-l'époqtie. M. Paul Doumer, avait mani-
festé, depuis longtemps, des vues par-
ticulières de politique étrangère, que
lia wsdgnation d'uh chef indépendant
du Territoire de Kouang-Tchéou-Wan,
eût heurtées.
Le Gouverneur gténéral avait de Fin-
(]Jo.Ürnne. une cotnceiptioai très large.
Après avoir réalisé l'Unité administra-
tive et, financière de ce, grand pays, il
aurait voulu lui donner sur ses voisins
une réelle suprématie filO-rale.
̃Aussi bien du côté du Siam que du
côté de la Chine, il avait, en maintes
circonstances, tenu à affirmer ses
droits, c'est-à-dire qu'il voulait réaliser
en mèaiie temps, le développement in-
térieur et extérieur du pays. Sans le
stimulant de ses idées personnelles, les
destinées du Territoire de Kouang-
Tcih'éou-Wian auraient pu pTendre une
tournuire toute différente, mails. (ïuand
lacv\elllrr d'un pays dépend, non d'un
principe, mais de la volonté d'un fonc-
tionnaire! naturellement insfàjble, il ne
faut pas être autrement surpris si le?
résultats laissent fortement à désirer.
En 1900, M. Doumer n'étaiti pas
loin de résigner ses hautes fonctions,
il ne pouvait donc suivre efficacement
les progrès, ni assurer le succès de
l'oeuvre qu'il avait en tf éprise à Kouang-
Tchteou-Wan.
'C'est à lui qu'on doit la première or-
ganisation du Territoire et,c'est par un
arrêté signé de lui, le 37 janvier 1900,
qu'il a réglé les pouvoirs et les attribu-
tions de l'administrateur qui devait
'ê:tr,f} son représentant" là-bas. Quoique
cette charte administrative ait été rédi-
gée dans la modalité et la forme des
règlements de l'Indochine et n'ait pas
sulfisamtment tenu compte des particu-
larités de-notre nouvelle possession du
Pacifique, elte aurait pu encore s'adap-
ter passablement, aux besoins de nos
nouveaux administrés chinois si elle
avait été interprétée avec la largeur
d'esprit et d'idée qui dominait à cette
époque.
- L'administration du Territoire, sinon
par les pouvoirs propres qui lelur
étaient conférés, mais, au moins, par
la délégation du Gouverneur général,
dont n'était investi ; paraissait possé-
der des éliémients suffisants d'autorité
pour' pouvoir agir, dans la plupart des
cas, avec initiative et indépendance.
Dès les débuts, il eut à sa disposi-
tion, aivec une très grande latitude
dans son action administrative, les
moyens suffisante pour mener à bien
ro&uwe qui lui avait, été confiée. Mais
il sentait suTfosttt auprèsde. lui une vn-,
tontlé. paissante: qui désirait ta réussite
'de cette oeiivr.p - et ne lirr .marchandait
ni l'appui moral ni les encourage-
ments. On ne peui donc pas lui l'elpro-
cher d'avoir eu des grands projets et
des visées ambitieuses clans lWiabora-
tion des plans d'organisation el de mi-
se en valeur de nôtre concession - à
bail.
Il agissait conformément à l'inspira-
tion qui lui avait été donnée et peut
ôtre, en modifiant lui-même ses propo-
sitions, conformément aux leçons de
l'expérience, aurait-il réussi ? Mais le
soutien sur lequel il comptait lui a sou-
dainement manqué, les ressources dont
il avait encore besoin lui ont été à peu
près totalement .supprimées et les er-
reurs qu'il avait pu commettre, mais
qu'il aurait sans doute réparées de lui-
même, ont été exploitées contre lui. et
de l'échec de ces premières tentatives
à dépendu le sort de notre concession
à bail. ndu le sort, de notre concessi-on
Il a paru aux successeurs de M. Dou-
nIer, d'ailleurs fortement encouragés
mer, l'appréciation de l'opinion publique
par
en Indochine, que cette première expé-
rience de colonisation française en
Chine avait donné des résultats sun-
sammerit concluants 'et qu'il n'y avait
plus grand espoir à fonder sur notre
établissement de la baie de Kouang-
Tcheou-Wan..Le Gouvernement Géné-
ral manifesta d'abord une grande lassi-
tude, ensuite une certaine mauvaise
humeur à intervenir dans l'administra-
tion de la nouvelle Colonie et à lui
fournir les moyens qui lui sont néces-
saires pour résoudre les difficultés
qu'elle rencontrait et lui faciliter sa ta-
che. -
Le Territoire de Kouang-Tchéou-Wan
est un poids mort que l'on traîne péni-
blement, une lourde charge dont on ne
peut escompter dans Favenir aucun
profit. Les ressources dont il a besoin
lui sonL parcimonieusement consenties
et le personnel qu'on y affecte ne fait
que passer, car il se sent là sur une
terre d'exil, en proie au spleen, livré à
l'abandon, sans aucune compensation
appréciable. Le recrutement des fonc-
tionnaires, qui aurait dû être sélec
Jionné, s'est opéré, par une sorte de
roulement impératif et n'a jamais per-
mis de constituer un cadre homogène
qui fait la valeur d'une bonne admi-
nistration. Pour les ,besoins de la poli-
tique ou pour satisfaire à de pressantes
sollicitations on y a au contraire créé
des emplois qui ne répondaient à au-
cune nécessité et qui ne pouvaient
qu'entraver la bonne marche ,d'un ser-
vice. déjà si difficile.
Les administrateurs du Territoire ont-
lutté tant qu'ils ont pu contre ces fâ-
cheuses dispositions' mais faut-il être
surpris qu'en dépit de toute leur bonne
volonté ils n'aient pu arriver qu'à de
très médiocres résultats. Trop éloignés
du pouvoir central dont ils dépen-
daient,ils étaient impuissants à secouer
la torpeur, ou à dissiper les préventions
dont -- le pays avait - tant 4 souffrir.
On avait préconisé, y a quelque
temps, le rattachement à l'Indochine de
nos possessions océaniennes du Pacifi-
que- Nous comprenons fort bien la pen-
sée de celui qui en avait eu l'idée :
Donner la cohésion et 'en même temps
la direction d'une Colonie extraordinai-
rement prospère à des établissements
qui, avec des possibilités de développe-
ment, sommeillent dans une fâcheuse
léthargie. Mais, l'exemple du Territoire
de Kouang-Tchéou-Wan qui est, cepen-
dant, aux portes de l'Indochine, où l'ef-
fort. semble beaucoup plus facile, ne
doit-il pas mettre en - garde contre
l'adoption d'une pareil projet ? C'est
que l'Indochine estime quelle doit, en
ce moment, garder pour elle-même tou-
tes ses' forces vraies et que la mise en
valeur de son propre territoire mérite
essentiellement toutes ses-énergies et
doit passer avant toutes autres consi-
dérations.
Pierre Taittinger, ,
Député de Paris,
Vice-Président de la Commission
des Colonies.
Le commerce uaterieur ? Siam
Les chiffres pour l'année 1923 accusent
une forte augmentation. avec balance en
faveur des sorties. L'exportation du riz a
atteint un record : 1. 377A04. tonnes, contre
1.123.051 tonnes en Î922, l.l$B.52i 10nnes
en 1921. -De plus, les prix obtenus pour
celle dernière récolte furent élevés : 143
millions de ticaux environ (13 ticaux = 1 li-
vre steorHng), Au prix moyen de 192:?, cette
valeur aurait été réduite de 2 millions l/i
On peut. douter que les récû'ltos à venir
^-bénéficier de tels prix, mais,:
"fi' attendant, celles qui viennent d'être ef-
fectuées ont apporté une richesse consi-
I.èrble [\ u pays.
Au sujet d'un grand raid
d-o
Le raid merveilleux de
Pelletier d'Oisy, passant
d'un coup d'aile de Paris
à Hanoi, attire l'attention
des profanes sur l'avenir
de l'aviation en tant que
moyen de communication
pratique entre la Métro-
pole et ses colonies.
Tablant s,ur les 15.000 kilomètres couverts
en 26 jours à peine par « Pivolo », on tire
déjà des plans grandioses pour tin avenir gui
paraît, à certains, très prochain.
Il est de fait que le grand as français a
battu de près de 15 jours les meilleurs stea-
mers internationaux. Toutefois, il faut se
garder d'un enthousiasme inconsidéré. Cet
exploit magnifique est le fait de deux fac-
teurs bien différents.
Le premier repose sur la force athléti-
que. Vendurance exceptionnelle de Pelletier
d'Oisy. Il existe peu de pilotes susceptibles de
tenir, journellement, l'air pendant des 12 et
-15 heures, comme l'a fait « Pivolo ».
Il faut être doué d'une constitution peu
commune et d'une énergie formidable. Songes
à la fatigue occasionnée par -une tension ner-
veuse de tous les instants, quand on vole à
plus de 180 kilomètres à l'heure et que l'on
veut suivre exactement sa route.
Enfin, le deuxième facteur de succès, le
plus important, dépend de ce Dieu malin que
l'on appelle la chance ou encore le hasard.
Avez-vous lu sans frémir cette lettre adres-
sée au colonel de Goys par Pelletier d'Oisy J
Il est question de multiples essais de départ
sur un terrain trop petit et humide. « Pivolo D
dut, une ultime fois, risquer follement la
mort pour pouvoir décoller.
Enfin, nous avons sous les yeux cette dé-
Pêche laconique envoyée de Shangaï le 20
mai : « Capoté, atterrissage dans fossé, appa-
reil entièrement détruit. Pas de mal. »
Pelletier « s'est retourné les pinceaux »,
suivant l'expression consacrée, à l'atterrissage,
car l'avion est un engin délicat que le moindre
accident de terrain peut faire capoter.
Dès lors, à quoi bon épilogtier ? Pourquoi
dire qu'on aurait dit indiquer à l'aviateur, le
champ de courses, au lieu du golf de Shan-
gai- ? -.
ùeut le hasard est cause de tout. Pelletier
d'Oisy, jusqu'à Sllallgat n'a pas eu de panne
de moteur et a pu se poser là où il voulait ;
mais, supposez la panne toujours possible et
c'est alors l'atterrissage « au petit bonheur ».
Hélas ! le « petit bonheur » dirige encore
notre aviation. Tant qu'on ne pourra pas
atterrir à moins de TO kil. à l'heure, tant que
l'aviation dépendra, avant tout, du pilote et
du hasard, il sera difficile d'envisager son
exploitation pour de grands voyages.
On arrivera a résoudre ce frroblème, certes,
avant peu. Nous avons eu tant de surprises
avec l'aviation, que la rapidité de son évo-
lution et sa prompte mise au point ne peuvent
tarder.
Pierre Valude"
Drputê du Cher
Vers Madagascar
-0-
Notre confrère Jean-Toussaint Samat,
l'auteur de Sanaar, taureaupart en mis-
sion pour la grande Ile, dont il va étudier
le cheptel bovin et la faune.
Il quittera Marseille le 19 juin et revien-
dra au début de 1925.
CASABLANCA-Tl NIS
-0-0--
On n'a pas à l'heure actuelle, les résul-
tais du raid automobile Casablanca-Tunis.
Seule une dépêche Ilavas apprend qu'une
automobile participant à la coupe Casablan-
ca-Tunis, conduite par M. BiMan-Duplan,
et. partie la nuit dernière, s'est retournée
aux environs de Taza.
M. Billan-Duplan porte des blessures à la
face et son chauffeur souffre de contusions
multiples heureusement.peu graves.
Soudan Egyptien
0
Au cours d'un -récent iaterview, Zaghloul
Pacha, premier ministre d'Egypte, a signalé
que dans des prochaines négociations en-
gagées avec l'Angleterre, il réclamerait im-
périeusement la suppression du régime de.
capitulations et l'indépendance complète du
Soudan anglo-égyptien sous la suzeraineté
de l'Egypte.
Météorologie atlantique
C'est à. minuit que le trois-mâts Pourquoi-
Pas ? a appareillé à Cherbourg pour Saint-
Scrvan, où il prendra le commandant Jean
Charcot, M. Gain, de l'Office national mé-
iéorologique et plusieurs spécialistes qui
vont prendre part à la mission de ce bâti-
ment dans l'Atlantique.
Le Pourquoi-Pas ? muni d'un matériel
sciienlifique important, quittera le port bre-
ton le 28 et se rendra au large de l'Islande
où, pendant huit jours, il recueillera toutes
,les données météorologiques possibles afin
de les transmettre par T. S. F. deux fois
par iour.
L On étudie la création d'un service de mé-
léorologie atlantique. Le docteur Charcot
va probablement en jeter les bases.
Les membres de rAeadSnïïePctes sciences
J'oill chargé également de recherches océa-
nographiquesY que sa longue expérience lui
a permet d'entreprendre avec, succès.
I La pnimère tournée du Pourquoi-Pas ?
durera six semaines.
M. Merlin au Japon
M. Merlin au Japon
.Après un. voyage de trente-six heures à
Niko, le Gouverneur Général rentra à Tokyo,
où il visita l'établissement des dames de Saint-
Maur et assista à une réception donnée par la
Fédération Economique du Japon, ainsi qu'à
des dîners et des soirées offerts par la Société
Mitsubishi et le baron Mitsui. Au cours de
ces réceptions, des remerciements lui rurent
renouvelés pour la sympathie manifestée au
Japon par. l'Indochine au lendemain de la
catastrophe. Les - orateurs rappelèrent l'amitié
qui, depuis le second Empire, unit le Japon
et la France, et souhaitèrent le maintien des
bonnes relations entre les deux pays.
M. Merlin a quitté Tokio le 20 mai, se ren-
dant à Osaka. A son départ, il fut salué à la
gare par l'amiral Yamamoto, Chambellan du
Prince Régent, par le ministre des Affaires
Etrangères, le vice-ministre Matsudaira, le
vicomte Kuroda, le vicomte Soca, représen-
tants des ministres de la Guerre et de la Ma-
rine ; le vice-ministre du Commerce Fujiyama,
le préaident de la Chambre de Commerce, de
nombreuses personnalités du monde diploma-
tique et politique, la comtesse Motono et de
plusieurs dames de l'aristocratie japonaise.
Le communiqué suivant a été publié par
le ministère des Affaires étrangères :
« 11 va sans dire qu'une intimité plus
étroite de la France et du Japon réside dans
le développement des relations commercia-
les 'et économiques entre les deux pays.
Aussi le Gouvernement japonais a-t-il été
animé du désir de discuter officieusement, a
l'occasion de la visite de M. MerHn,Gouver-
neur 'Général de l'Indo-Chine, les moyens
de faciliter l'entrée de cette possession fran-
Çüis dans le cadre du traité de commerce
i,ranco-japonais. Cette question était restée
pendante entre le gouvernement japonais et
les autorités de .l'Indo-Chine depuis 1907.
Il Les experts français et japonais se sont
rencontrés à plusieurs reprises au ministe-
re des Affaires étrangères.
« Au cours de ces réunions, les experts
ont échangé des vues de ifaçon complète et
loyale et ont discuté de manière approfon-
die dans un esprit d'amitié et de collabora-
tion sincère les différents moyens de déve-
lopper les relations commerciales et écono-
miques entre le Japon et l'Indochine. En
particulier, ils ont traité la question des ta-
}rifs douaniers.
(( Il résulte de ces pourparlers qu'une ba-
se a été trouvée sur laquelle un accord peut
être conclu entre le Gouvernement Japonais
et le Gouvernement Général de l'lnciochine
en ce qui concerne le régime douanier ap-
plicable d'une part aux principaux produits
du Japon en Indochine et, d'autre part, aux
produits d'origine de l'Indochine au Japon.
« Les négociations actuelles ont été pour-
suivies d'une manière oflicie-use et dans
des conditions telles qu'elles n'engagent au-
cunement les Gouvernements respectifs,
mais on pense qu'un accord positif et satis-
faisant pourra probablement être obtenu
très prochainement.
» Les échanges de vues auxquels a donné
lieu, la visite du Gouverneur Général de
l'Indochine concernent principalement cette
question de l'extension du traité de com-
merce franco-japonais. Aucune question im-
portante relative à la politique internatio-
nale en général ou à l'émigration, n'a été
discutée. »
--- –-
Le Gouverneur du Soudan Irangais
en France
M. Terrasson de Fougères, qui après
avoir assumé maintes fois l'utitérim du
Gouvernement du Soudan Français a été
nommé Lieutenant-Gouverneur de cette Co-
lonie, nous a déclaré dès son arrivée à
Paris, que la si tuation économique du Sou-
dan Français est excellente et que l'achève-
ment du Thiès-Kayes-Ntger ne peut qu'en
hâter le développement, l'hinterland souda-
nais étant désormais relié directement à la
mer par la voie la nlus directe.
Soucieux de donner à la culture du coton
loute l'extension possible. M. Terrasson de
Fougères envisage l'utilisation des eaux du
Niger, par l'irrigation par canaux ; on
pourra ainsi récolter le coton sur plusieurs
centaines de milliers d'hectares, entre Ba-
mako et le lac Debo. Les indigènes qui, ac-
tuellement, se pressent dans les fermes-
écoles que le Gouverneur a fait mettre à
leur disposition, apprendront très vite le
travail des plantations.
Le Ras Taffari en Belgique
---+0--
Le ras Taffari, régent d'Ethiopie et héri-
tier du trône, est arrivé jeudi dernier à
Bruxelles, comme nous l'avons annoncé.
Il est certain que le but du voyage du
ras Taffari en Belgique et son désir de vi-
siter les principaux centres industriels pro-
viennent de ce que l'on souhaite vivement
dans loes milieux belges voir se développer
les relations économiques entre les deux
pays. Les Abyssins seraient également dé-
sireux, dit-on, de voir les IBlges s'intéres-
-ser au développement de l'Abyssinie. D'au-
tre-part, au cas où, pour certains services,
comme les Douanes, on aurait besoin, en
Ethiopie, de fonctionnaires étrangers, on
croit qu'il serait peut-être fait appel à des
Belges.
Le ras Taffari, venant de Luxembourg,
est. arrivé le 24 mai à Anvers dont il a
Visité les installations maritimes. -
M. le Gouverneur- des Colonies Antonetti,
Lieutenant-Gouverneur de la Côte d'Ivoire
vient de quitter Paris pour aller faire- une
cure. à Vichy.
Conseil Supérieur des Colonies
--0-0---
Pour répondre au désir exprimé par de
nombreux lecteurs. nous publions ci-dessous
les dates auxquelles doivent avoir lieu les
prochaines élections au Conseil Supérieur des
Colonies :
8 juin
Guinée française.
Côte d'Ivoire.
Etablissements français de l'Océanie.
22 juin
Nouvelle-Calédonie.
6 juillet
Soudan et Haute-Volta.
27 juillet
Afrique Equatoriale française.
7 septembre
St-Pierre et Miquelon (2e tour).
Derniers scrutins
Hier a eu lieu à Alger lu scrutin de tbal-
lottage pour l'élection de deux députés,
MM. Henri Fiori et Mallarmé, républicains
socialistes. candidats du bloc des gauches
ont été élus.
Voici d'ailleurs les chiffres :
Inscrits : 59.522. Votants : 41.578.
MM.
Fiori 23.957 ELU
Mallarmé. 23.558 ELU
Laquière 16.792 voix
Decocq 15.950
(Au premier tour de scrutin, les résultats
avaient été les suivants : liste des républi-
cains de gauche : MM. Fiori, 13.678 voix ;
Mallarmé, 13.137. Liste des intérêts écono-
miques : MM. Laquière, 14.202 ; 'Decocq
13.043. Parti communiste : MM. Mazoyer,
6.997; Constant, 6.582).
M. Planche est mort
M. Planche, député des Hautes-Alpes, est
mort à Gap, hier. Il avait été réélu le 11 mai
sur la liste du cartel des gauches. Il a suc-
combé a une hémophtysie, conséquence des
fatigues que lui avait imposées la campagne
électorale. Il avait 58 ans.
M. Planche qui Avait siégé au Parlement
pendant la guerre, avait été battu le 16 no-
vembre 1919 et réélu à une élection partielle
le 8 mai 1921. Il siégeait à la Chainbre au
groupe radical-socialiste.
M. Hanche avait consacré avant la guerre
son activité à d'importantes affaires d'entre-
prises et de mines en Afrique Equatoriale
Française.
L'anaire de la nique rrivee coloniale
Agissant en vertu d'une. commis" sion
rogatoire du parquet de la Seine, M. Pa-
chot, commissaire aux délégations judiciai-
res à Paris, a saisi, dans les succursales
de la Banque Privée' Coloniale de Bédarieux
et de 'Béziers, de nombreuses pièces de
comptabilité qui seront envoyées à Paris
pour être soumises à- une expertise.
On se souvient que le directeur 3e la
Banque Privée Coloniale, détenu à la San-
té, est inculpé d'escroqueries et d'infrac-
tion à la loi sur la protection des valeurs
françaises.
Entre noirs et jaunes
Dans un restaurant de nuit de la rue
Fontaine, il Paris, un consommateur chi-
nois ayant, par mégarde, heurté un musi-
cien noir du jazz-band, des observations
un peu vives furent échangées. Les amis
du Chinois ayant pris parti pour leur com-
patriote, les musiciens en firent autant pour
leur collègue et une bagarre s'ensuivit, au
cours de laquelle le préposé à la « batte-
rie » du jazz brisa une assietfe sur la tête
d'un étudiant, M. VU!g-éhang, 16, rue Qua-
trefages, qui fut grièvement blessé.
., A L'OFFICIEL
M. Vpillon, vice-président du Tribunal
de première instance d'Alger, est nommé
sur sa demande président du Tribunal de
première instance de Bougie, en remplace-
ment de M. Froget, qui a été nommé con-
seiller à la Cour d'appel de ladite ville.
M. Rouchon est nommé procureur, de
la République près le Tribunal de premiè-
re instance d'Oudjda.
M. Thoinasset, ingénieur en cher de lre
classe des Travaux publics des colonies, est
nommé inspecteur général des Travaux pu-
blics de l'Afrique occidentale, en remplace-
ment de M. Moumeyres, affecté à Madagas-
car.
M. Girod (Eugène-Julien), ingénieur en
chef de lre classe des Travaux puiblics des
colonies, directeur des Travauix puiblics de
Madagascar, eSt nommé directeur du che-
min de fer de la Côte d'Ivoire.
M. Rouf fie (Etienne-Marcel), trésorier-
payeur en service détaché, a été réintégré'
en qualité de trésorier-payeur et affecté, à
la trésorerie du Niger -en remplacement de
Déjouany nommé trésorier général des Hau-
tes-Alpes.
LE TAUX DE LA PIASTRE
-0-
Le Gouverneur Général de l'Indochine
vient- d'e faire connaître au ministre des
Colonies qWA la date
go ,Ulm -nuALE OE'
- -
La vie administrative
Une agence postale sera mise en acti-
vité à Khanga Sidi Nadji (Constantine}% le
1er juin prochain.
Un concours pour un emploi de com-
mis expéditionnaire de l'administration
municipale aura lieu à la mairie d'Alger, te.
26 juin 1924. Renseignements au bureau 19.
Sont nommés facteurs des Télégraphes
en Algérie (en application des lois du 17
avril 1916 et 30 janvier 1923) : MM. Lévy,
candidat militaire; Nahon, ex-jeune facteur
des Télégraphes.
A la liste des postes vacants dans Fen"
seignement primaire ou susceptibles de le
devenir, insérée au Bulletin départemental
de mars dernier, il y a lieu d'ajouter :
Alger, rue Tirman (Agha), filles, direc-
tion, 7 classes, cours complémentaire.
Alger, boulevard Gambetta, 4, direction,
7 classes.
Les candidats à ces postes sont invités il
adresser d'urgence leur demande dans la
forme réglementaire.
La Vie économique r
Voici les derniers cowis reçus à Pa-
ris des marchandises sur la place d'Alger,
établi par la Compagnie ides COurtiers
assermentés près le Tribunal de Commerce
d'Alger :
Céréales. Blé tendre, 90 à 92 ; dur,
colon supérieur, 93 à 98 ; suivant prove-
nance, 85 à 92.
Orge, suivant qualité, 60 à 63. Avoine,
62 à 65. Fèves, vieilles, affaires rares, 74 ;
nouvelles disponibles, 73 à 65. FouITage,
20,50 à 75
Huiles. Marché toujours calme, saner
affaires et sans cours.
Vins algériens nus, quai Alger. Vin
rouge extra, le degré, 8,75 à '9,25 (coure no.
minaux) ; toutes qualités, réunies, 7 à 8
vin blanc de raisins rouges, 7 à 7,50 ; de
raisins blancs, 8 à 8,50 (cours nominaux
sans affaires). Marché calme.
Spiritueux. Marché nul.
Primeurs. Cours des 13 mai, 16 mai et
17 mai. --Pommes de terre, 100 à 110, 100
à 120, 100 à 120. Tomates, 200 à 300 200 à 250,
200 à 250. Haricots gris 175 à 210,115 à 125»
110 à 125. Haricots verts 200 à 225,125 à 140,
125 à 140. Haricots beurre, 175 à 200, néant,
100 à 120. Haricots mangetout, 250 à 275<,
néant, 175. Haricots cagneux, néant, 400,
300 à 325. Amandes, néant, 100 à 120, 100
à 120.
oTissus de coton, cretonne écrue, 80-16,
3,30 à 3,20. Langotte blanchie, 85-8, 2,35 à
2,30. Calicot blanchi, 4-3-4 X 16, .2,25 à 2,20.
Observations : affaires calmes.
M. Steeg, Gouverneur 'Général, a
adressé à M. Barris du Penher, maire et
délégué financier de la CaTIe, Ja lettre sui-
vante qui intéresse tous les producteurs de
liège : ; -
« Monsieur le Délégué financier,
« J'ai l'honneur de vous remercier ne vo-
tre intéressante communication au sujet du •
commerce des lièges, et je tiens à voue Iai-
re connaître que je suis opposé à toute res-
triction et à tout: exclusion dans l'adjudi-
cation des lièges de -l'Etat, ainsi qu'à l'ap-
plication d'un droit de sortie sur les .'feges
bruis. ,.
u Je n'ignore pas que la situation c'e l'in-
dustrie du liège en France est précaire,
mais j'estime que son salut doit être cher-
ché ailleurs que dans des mesures qui,
comme celles qui me sont. proposées (re-
serve, en faveur des ebouchonniers Iran-
serve, d'une partie des lièges mis en adjudi-
çais,
cation et dIit à la sortie des lièges algé-
riens), auraient pour effet certain une dblli-
nution des recettes budgétaires et un avi-
lissement des prix. La première est d'ail-
leurs en opposition avec l'article 18 de la
loi forestière qui n'admet pas d'eritrave au
système de l'adjudication.
- L'Etat, propriétaire du domaine forestier,
a besoin, en effet, de tirer de ce domaine le
maximum de ressources ; il a, en outre, le
devoir de. ne pas provoquer, par son fait,
un abaissement des cours dont les proprié-
taires des forêts particulières de chêne-liè-
ge. auraient à subir le contre-coup extrê-
mement fâcheux.
Vous pouvez donc compter que si les
deux questions soulevées par la Commis-
sion des relations économiques £ ranoo-al-
gériennes sont portées devant moi, je me
prononcerai nettement en faveur de la li-
berté absolue des adjudications et contre
l'imposition d'un droit quelconque à la sor-
tie des lièges.
Des indications précises, tirées de
l'histoire romaine et des découvertes faites
aux premiers. temps de la conquête fran-
çaise, ont démontré qu'il y avait en Algé-
rie et,, très probablement entre Sétif, Au-
male et Bougie, des filons aurifères d'une
certaine importance.
Au musée minéralogique qui exista sous
l'empire dans le local actuellement occupé
par le Bazar Trainard, 25, rue Bab-Azoun,
à Alger, fut longtemps exposé un bloc de
quartz fortement injecté d'or, qui avait été
acheté à un kabyle inconnu.
"Jl semblerait véritablement opportun de
t'etrouyer l'emplacement précis de la région
ù 1 l'on a trouvé ce bloc, For valant
on ce: moment de 10.000 à 111.000 francs le
kilÓ eur le marché des métaux précieux.
̃– La Compagnie Générale Transatlanti-
que viexit. d'am édiorer très sensiblement Te
transport des moutons entre l'Algérie et ta
France en affeptant à ce service son grand
paquebot « Martinique », qui assurait au-
paravant le service à passagers sur les An-
tilles. 1
Le « Martinique » sera de beaucoup le
plus important de tous les navires effec-
tuant un service régulier entre la France
e. l'Algérie, puisque son déplacement en
charge est de 9.962 tonneaux, ce qui lui as-
sure -nne stabilité de plateforme remarqua-
ble. Il a une longueur de 118 mètres, une
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