Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-01-25
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 25 janvier 1924 25 janvier 1924
Description : 1924/01/25 (A25,N14). 1924/01/25 (A25,N14).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6411118s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
VINGT-CINQUIEME tiNiNL,E. -- No li LE NUMERO 25 CENTIMES YKXDIIEDI SOIR, 25 JANVIER 1924
te e5; m î 1 0
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Les Annonces et Réclames sont reçues aux Bureaux dujournal et dans les Agences de Publicité
DIRECTEURS : MARCEL R UEO EL et L.-G. THÉBAULT
Rédaction et Administration : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1cr Téléphone : LOUVRE 10-37
(Jn an (3 mois 3 mois Ha
ABONNEMENTS ( France et Colonies 80 » 45 » 25 » » -
avec le supplément < Etranger 120 » 65 » 35 »
illustré Etranger - 120 » 65 » 35 »
On s'abonne dans tous les Bureaux de poste et chez les principaux libraires
- fi%
La colonisation au Cameroun
Par mes analyses, des deux rapports an-
nuels de la Société des Nations, que
les Annales Coloniales ont publiées en dé-
cembre 1921 et en septembre 1923, nous
avons été principalement renseignés sur
l'adaptation des méthodes de la colonisation
française aux bases indiscutablement sé-
rieuses de la colonisation allemande. Les
Gouverneurs Fourneau et Carde ont su, en
eet, avec un remarquable doigté, utiliser ce
que les Allemands avaient fait aui Cameroun
et amener progressivement les indigènes à
accepter la domination française, d'ailleurs
plus supportable et de beaucoup plus bien-
veillante que celle de nos prédécesseurs dans
ces - régions. - -
C'est surtout par sa zone côtière que le Ca-
meroun se distingue des régions voisines et de
toutes nos possessions de la côte occidentale
d'Afrique. Cette zone est une des plus plu-
vieuses du monde, en xalson de la proximité
des hauts massifs.: Mont Cameroun (4.040
mètres), le Pictres), les Monts Manenguba (2.250 mètres).
En certains endroits, les chutes annuelles
dépassent 11 mètres. Dans la zone fores-
tière, les pluies atteignent une moyenne de
deux mètres de hauteur, et le nombre de
jours de pluie est au moins de 150. Avec
une température moyenne annuelle de 25 de-
grés centigrades, on peut aisément se rendre
compte de la fertilité du sol qui, en effet,
est exceptionnelle.
C'est donc vers le développement de
l'agriculture que l'administration des terri-
toires occupés par la France a dirigé ses
principaux efforts.
La Forêt, puis la zone des Savanes, tel
se présente le pays quand on vient de la
Côte, analogie frappante avec la Côte
d'Ivoire.
La forêt s'étend sur toute la région côtière
et couvre, sur une profondeur variant de
200 à 700 kilomètres, une superficie d'envi-
ron 15 millions d'hectares.
Sur la zone maritime, on ne trouve guère
que le palétuvier, au delà ce sont de mul-
tiples essences, et la densité des boisements
ésT au moins égale à celle de la Côte d'Ivoire.
L|'({koumé, l'acajou, le moabi, Yazobé
sont les principales essences de la forêt du
Cameroun. Les Allemands exploitaient par-
ticulièrement l'azobé, dont l'administration
du territoire conseille également l'exploita-
tion, c'est un bois dur, résistant et imputres-
cible.
Les autres essences peuvent être compa-
rées à nos bois d'Europe et être comprises
dans les classifications des bois de la Côte
d'Ivoire et du Gabon; 1"8 sont à ajouter aux
62 essences cataloguées par le commandant
Bertin.
Si nous jetons les yeux sur une carte des
productions agricoles du Cameroun, nous
voyons, au nord de Douala, le cacao; au sud,
le palmier à huile. A l'est et au sud-est, les
cultures vivrières et le palmier à huile. Le
tabac, dans la région de Bary. Le caout-
chouc, au sud de Lomié, près d'Abong-
M'Bang. Au nord de Tibati, le karité, puis,
dans le Nord-Cameroun, c'est le pays d'éle-
vage par excellence.
Depuis 1921, l'administration a encouragé
la culture du riz, et en 1922, pour la seule
région de Yaoundé, il en fut récolté 500
tonnes; à Ebolowa, on en récolta 300 ton-
nes.
Les Européens ont initié les indigènes à
la culture des plantes potagères, de beaux
résultats ont été obtenus, pour les pommes
de terre et les oignons, mais le climat humide
de la région côtière ne permet pas d'accli-
mater ces plantes. Dans les Hauts-Plateaux,
- au contraire, toutes les cultures, sont pos-
sibles : à Dschang, la pomme dé terre a
réussi remarquablement.
Je dois signaler l'intérêt que présenterait
la culture industrielle du manioc en vue de
l'extraction de sa fécule et de sa transfor-
mation en tapioca. L'administration des
territoires occupés du Cameroun se main-
tient en contact étroit et constant avec la
Chambre consultative dit Commerce, de
l'Agriculture et de l'Industrie et ne néglige
aucune occasion de faciliter ces entreprises,
ce que nous déplorons de ne pas trouver
dans d'autres parties de notre Empire colo-
nial. Mais cela tient essentiellement à la
haute direction et, au Cameroun, M. le Gou-
verneur Marchand donne le bon exemple.
Nous savons qu'il ne négligera aucun facteur
pour donner à sa colonie le plus grand déve-
loppement économique, possible. Et, à ce
sujet, qu'il me soit, permis de lui rappeler
qu'il nous a. promis de faciliter le recrute-
ment du personnel médical en le dotant
d'appointements suffisants. Je suis certain
que, par une sage politique d'économies, il
arrivera à trouver dans son budget les res-
sources nécessaires à cette question si impor-
tante de la main-d'œuvre indigène dont le
recrutement des médecins est la condition
sine qtia non. --
C est par ce souhait que je terminerai ce
bref aperçu de l'œuvre colonisatrice de la
France au Cameroun : mandataires de la
Société des Nations, nous y avons pleins
pouvoirs d'administration et de législation,
et on peut faire confiance à notre pays pour
accroître au Cameroun le bien-être matériel
et moral et favoriser le progrès social des
habitants.
Gabriel Combrouze,
Député de la Gironde,
Secrétaire de la Commission
ées Colonies.
Les Touareg ne vont pas
à l'École de guerre.
----e-o--
Sans quoi ils- respecteraient davantage
les mailles du filet tendu sur la carte du
Sahara par les officiers brevetés de l'Etat-
Mjo.r du commandant supérieur des trou-
pes de l'A. O. F. et ne s'aventureraient
plus aux environs de Tombouctou.
C'est l'explication que je ne cessais de
chercher depuis le rezzou qui a coûté la vie
à tout un peloton de nos méharistes sou-
danais*
Ces messieurs de l'Ecole de guerre ne se
souciaient pas beaucoup d'avouer leur
dncapacité à réorganiser nos confins sa-
hariens, ce qui exigerait une connaissance
approfondie des questions sahariennes qui
ne peut s'acquérir que par un long séjour
et ne peut être compensée par des états et
des statistiques et des schémas agréables
à l'œil, mais ne correspondant nullement
aux réalités.
Par bonheur, M. le Gouverneur général
Carde est un homme averti et ne laissera
plus commettre de ces bêtises qui coûtent
des vies humaines plus précieuses que ja-
mais.
Réorganisés sur le modèle des Compa-
gnies sahariennes de l'Extrême Sud Algé-
rien, nos pelotons méharistes doivent for-
mer un réseau défensif et de surveillance
extrêmement actif et vigilant. Et ce résul-
tat ne sera obtenu qu'autant que les chefs
de ces pelotons s'inspireront des méthodes,
de leurs devanciers,les Schmidtjes Aubert,
les Gouspy et tutti quanti qui menèrent si
glorieusement leurs méliaristes contre les
rezzou s des gens du Tafilalefc ou de Kou-
fra.
Eugène Devaux
LES COIjONIES DANS LE CABINET
RAMSAY MAC DONALD
0
M. J.-H. Thomas a pris le département
des Colonies avec M, J. Arnold comme spus-
eecrétaire.
AU LIHERIA -
6
Le gouvernement français vient de con-
lérer à M. King, président de la Républi-
que de Libéria, la dignité de grand officier
de la Légion d'honneur, et il a promu au
gracie d'officier le baron Lçhmann, minis-
tre de Liberia à Paris.
La question monétaire aux Colonies 1
*– M–
Notre collaborateur et ami, M. Georges
Barthélémy, vient de faire parvenir la let-
tre suivant au Directeur du Mouvement gé-
néral des fonds, au Ministère des Finances.
Monsieur le Directeur,
J'ai été maintes fois' saisi des doléances
de colons, fonctionnaires et commerçants
coloniaux qui sont unanimes à se plaindre
de la pénurie de monnaie dans le groupe
des colonies de l'Afrique Occidentale. Leurs
réclamations deviennent, de jour en jour
plus vjves, et. j'ajoute, plus fondées.
Quelques-uns de ms collègues du Parle-
ment et. moi-même avons déjà, signalé,
dans certains organes de la presse colo-
niale, la regrettable situation résultant de
cet état de l'ait.
J'ai bien appris que vous envisagiez cer-
taines mesures, telles que l'envoi en A, 0.
F. de quelques centaines de milliers de
francs de jetons.
Cette mesure * sera anopérante parce
qu'insuffisante. Le seul remède, serait l'en-
voi d'une cinquantaine de millions de jetons
de 0,50 et de 1 franc (et non pas de deux
francs dont ne veulent pas les indigènes),
et surtout le remplacement de tontes les
petites coupures émises par la Banque de
l'A.- O. F.
Je me permets de vous adresser ci-inclus
une coupure des Annales Coloniales du 18
janvier qui vous éclairera complètement.
Je serais heureux que vous me donniez
votre avis sur là question, et que vous me
disiez quelles mesures vous comptez pren-
dre pour remédier à cette crise de la mon-
naie 'si préjudiciable aux intérêts fran-
çais.
A vous lire.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur,
les assurances de mes sentiments les plus
distingués.
- 4>
Dans les Sociétés d'Afrique du Nord
Participation indigène
Le Conseil d'administration du Crédit
Foncier d'Algérie et de Tunisie, pour com-
bler une vacance qui s'était produite à Al-
ger -parmi ses membres, vient de désigner
comme administrateur Si Mohammed El
Guebbas, Grand Vizir Honoraire de Sa Ma-
jesté Chérinenne. Président du Conseil Su-
périeur de l'enseignement musulman, Grand
Officier de la Légion d'Honneur.
la crise monétaire du Dahomey
touche-t-eile à sa lin ?
Deux raisons donnent
V explication dit retard
apporté à la solution de
la crise monéiaïre au Da-
homey dont j'entretenais,
hier encore, les lecteurs
'des Annales Coloniales.
La première, c'est qu'il
fallait débarrasser la
France métropolitaine de ces coupures mal-
saines et malpropres, véritables nias de mi-
crobes qui pullulaient partout. Départements,
grandes villes, Chambres de Commerce, ré-
gions diverses en avaient émis à foison. On
comprend que le Ministère des Finances ait
tenu à retirer d'abord. celle-là, sortes de
foyers pestilentiels qui empoisonnaient à la
fois nos cités et nos campagnes. La 1J1 étro-
pole avant les Colonies; Rien à dire.
C'est fait.
La seconde raison moins forte, beate
coup moins forte, à mon sens ne nranque
pas non plus tout à..fait de valeur. C'est
qu'on a voulut servir, avant les autres Colo-
nies, celles qui constituent des territoires à
mandats, places et administrés sous la haute
surveillance de la Société des Nations. Ce
droit de regard, de contrôle des puissances
alliées, signataires du Traité de Fasailles,
nous met dans une situation délicate, ne nous
laisse pour ainsi dire pas entièrement nos
coudées franches et nous crée, à l'égard de
ces colonies, des obligations .et des devoirs
pour lesquels des comptes peuvent, à tout
moment, être demandés. Ainsi s explique que
le Cameroun et. le Togo, par exemple, aient
été pourvus, avant le reste de l'A.O.F., des
jetons métalliqut's nécessaires aux transac-
tions.
Fort bien. Mais. Métropole et territoires à
mandais servis, Festimc que le Dahomey
est, de toutes les Colonies du Groupe de
l'A.O.F., celle qui doit, la première, rece-
voir satisfaction. Je ne dis pas cela seide-
ment parce que j'ai Vhonneur de représenter
le Dahomey au Conseil^ Supérieur des Co-
lonies ce qui suffirait, d'ailleurs à justi-
fier ma préférence mais encore et surtout
parce que la position géographique du Dalro-
mey, Placé entre deux colonies anglaises : la
Nigeria et la Gold Coast, y crée une situa-
tion particulièrement difficile et délicate.
J'ai eu l'occasion de le démontrer dans mes
précédents articles. On me permettra de ne
pas y revenir, pour ne pas tomber dans des
redites. Aussi bien, est-ce là une vérité d'évi-
dellce. Il suffit de jeter les yeux sur une
carte pour s'en convaincre.
A la veille du jour où la décision gouver-
nementale va mettre un terme à une crise qui
n'a que trop duré, c,c qui importe, c'est que
la solution à intervenir ne constitue pas seu-
lement Une demi-mesure. f c ni explique. Il
y a six mois ou un an, quatre ou cinq mil-
lions de jetons auraient suffi à remédier au
mal. Aujourd'hui, il ne faut pas hésiter à
en envoyer quinze on vingt millions, sinon,
on risque de voir un agio succéder à un au-
tre agio. Le péril, conjuré a moitié, ne tar-
derait pas à renaître. Evitons-le, pour le
plus grand bien du Dahomey qui ne de-
mande qu'à se développer, dont la prospé-
rité croissante est attestée chaque jour par
V augmentation de ses exportations et de ses
importations, mais aussi dans l'intérêt supé-
rieur de la Mère Patrie qui a tant besoin,
pour sortir du malaise économique et finan-
cier oit. elle se débat, du concours cfe tous ses
enfants, de ceux d. outre-mer comme de ceux
de la France proprement dite.
Henri Michel,
ancien Sénateur,.
Délégué élu du Dahomey au Conseil
Supérieur des Colonies.
Le prince d'Arenberg 1
0
Le prince d'Arenberg qui vient de mourir
à l'âge de 87 ans, avait précédé M. Jon-
nar.t à la tête du Conseil d'administration
de la Compagnie de Suez et en était resté
président d'honneur.
Il était président d'honneur de la Société
d'Encouragement et vice-président du Joc-
key-Club.
Ancien conseiller général et député du
Cher, le prince Auguste d'Arenberg était
membre .libre de l'Académie des Beaux-
Arts et membre de r Académie d'Agricul-
ture. Sa fille, la princesse Alix a épousé le
général marquis de la Guiche.
Cet émanent philanthrope, ami et protec-
teur de nomreuses œuvres de bienfaisance
fut souvent le créateur d'Associations qui
s'occupaient du développement de notre
pays au dehors. C'est ainsi qu'il présida
pendant vingt-cinq ans le Comité die; l'Afri-
que Française, dont l'histoire fut celle de
la France en Afrique. Grâce à l'activité du
prince d'Arenberg, le Comité de l'Afrique
Française est resté' à la tête du mouvement
d'opinion qui rendit les entreprises afri-
caines populaires en France.
Bien que depuis longtemps retiré' du
monde et des affaires publiques, le prince.'
d'Arenberg était resté l'ami sûr et le con-
seiller précieux des œuvres qu'il avait
créées ou encouragées..
Tout le Monde colonial s'associera, à ce
deuil qui frappe cruellement la haute so-
ciété parisienne dont le prince d'Arenberg.
était un des membres les plus distingués et
les plus estimé's par son esprit de clarté et
par la justesse et le sens (les choses de son
époque.
Aux Nouvelles-Hébrides
Nous apprenons que les Comptoirs fran-
çais des Nouvelles-Hébrides organisent un
Service commercial entre Port-Vila et les
trois îles du sud qui, jusqu'ici., n'étaient vi-
sitées que par des navires anglais de Burns,
Philpi and Co.
D'autre part, le Résident français, M. de
la Vaissière, vient de visiter deux des îles
du sud : Tanna et Erromango, à bord du
ketch de la résidence. C'est la première fois
qu'un Résident français visite ces îles.
Ces nouvelles ne sont-elles pas les signes
précurseurs du partage de l'archipel auqqpl
le Journal des Débats a préparé l'opinion
et dont j'ai signalé la singulière propagande
dans les Annales Coloniales du 7 décembre
dernier?
Commandant Laporte
EN
Le Mont-Rose, dont on n'a plus reçu de
nouvelles depuis le 3 janvier, date de son
départ d'Oran pour Rouen, avait à - bord
quatre officiers de punt, trois officiers mé-
caniciens, un officier radio-télégraphiste et
un intendant.
Sur la composition de l'équipage on n'a
pas de renseignements très précis, car,
parti de Marseille avec un équipage de 41
hommes, le Mont-Rose, aux escales de Tu-
nis, Alger et Oran, a débarqué plusieurs
hommes qui n'unit peut-Glre pas été rem-
plilcs. Des renseignements ont été deman-
dés à ce sùjet dans les différents ports, et
on ne compte guère les recevoir avant trois
011 quatre juurs.
Le Monl-Rosc, d'une portée de 5.600
tonnes en lourd, a été construit en 1902 à
Port-dc-Houc. Long de 105 mètres, large
de 13 m. G0, il a une vitesse de 9 nœuds.
̃A Marseille, on conserve malgré tout
l'espoir que le Manl-Rose, en avarie sé-
rieuse, a été entraîné à la dérive en plein
Atlantique.
.I\-I. Bernard, administrateur en chef de
la marine, à Marseille, a déclaré que des
recherches avaient, élé ordonnées par M.
Rio, sous-secrélaire d'Etat -à la marine
marchande, mais -qu'aucun indice de natu-
re à rassurer les familles ou à confirmer
l'idée du naufrage n'avait encore relevé. Le
Mont-Rose aurait dû toucher le Havre le
13.
-, –, –^0^. - - ̃̃
La T. S. F. en Chine
-
Les Américains poursuivent actuellement
la mainmise sur la T. S. F. en Chine.
La Mitsui Bussan avait obtenu l'exclusi-
vité de l'exploitation de la T. S. F. en
'Chine à condition de terminer dans un cer-
tain d61ai. l'installation de son poste émet-
teur. La station est terminée, mais, avant la
fin du délai, les compagnies américaines se
sont fait accorder un privilège analogue
pour vingt ans et, sous la pression améri-
caine, la Chine refuse à la Mitsui l'autori-
sation d'e:qJhdter,
Il est prob vAe que le Gouvernement de
Pékin rachèti ra l'installation de la Mitsui t
s'offrira à l' indemniser, mais nous ne de-
vons pas pc:.lre de vue la volonté améri-
caine de metac la: main sur les moyens d'in-
formation de la Chine.
Com,p:léton, ces renseignements en indi-
quant les autres stations radiotclégrapliiques
de Chine et qaels en sont les possesseurs.
Les Japonais en possèdent cinq en ,?vland
cliouric, une à Pékin, deux au Chantoung
(à Tsinan-Fou et à Tsing-Tao), une à Han-
kéou. Lorsqu'ils évacuèrent à la fin de 1922
la zone du chemin de fer de l'Est chinois.
ils remirent aux autorités chinoises l'an-
cienne station russe de Harbin. Enfin, ils
possèdent de compte à demi avec les Chi-
nois une station à Hsuang-Kiao, à proximité
de Pékin.
La Grande-Bretagne possède deux stations
à Hong-Kong et une à Kachgar dans le
Turkestan chinois.
Les Etats-Unis en ont une à Pékin et en
construisent une à Shanghaï malgré les
protestations de la presse chinoise qui voit
dans ce fait une infraction aux résolutions
de Washington.
La France, elle, possède en Chine une
station de T S. F. à Koukaza, sur sa con-
cession de Shanghaï; cette station a été
construite et est entretenue par la munici-
palité de la concession. Depuis, les radios
de Bordeaux y sont recueillis régulièrement,
excepté pendant les mois d'été les plus ora-
:. geux.
Au milieu de 1919, le Gouvernement de
l'Indochine établit à Yunnan-Fou un poste
qui reçoit de Hanoï le radio de France, puis
un autre sur le territoire de Kouang-Tchéou-
Wan.
Enfiiv. le 4 mai 1920, M. Boppe, alors mi-
nistre de France à Pékin, recommanda au
Quai d'Orsay la création d'un poste récep-
teur à Tien-Tsin. Le corps d'occupation
français se chargea de l'édifier avec des ap-
pareils provenant du stock de matériel qui
avait été destiné aux troupes obérant en Si-
bérie.
Une des résolutions de Washington assure
à la FTance le maintien de ces quatre sta-
tipns de T. S. F., mais lui interdit d'en
construire de nouvelles en Chine.
Les essais entre le nouveau poste radioté-
légraphique de Saigon et le poste de Pékin
sont très satisfaisants. La réception des ra-
dios de Saïgon à Tientsin et à Pékin est très
bonne.
Adieu au petit rose" d'Aigerie
-0-0--
Une nouvelle nous arrive directement
d'Alger et nous plonge dans un abîme de
stupéfaction. Les viticulteurs algériens ne
vendent plus de vin rosé, on ne leur passe
plus de commandes, malgré une récolte in-
téressante. Le consommateur préfère le vin
blanc ou le coup de rouge du militaire.
Le petit rosé est abandonné parce que sa
préparation devient trop chère et son prix
de vente dépasse celui du rouge, voire ce-
lui du blanc.
La clientèle bourgeoise l'a lâché aussi.
Elle est fatiguée de son petit goiit acidulé et
préfère le moelleux d'un bordeaux blanc.
Ah ! ces bourgeois 1
Et puis le Midi, l'Hérault, font une terri-
ble concurrence à l'Algérie.
Aussi les viticulteurs algériens ne sont
pas contents. Ils vont prendre des mesures.
C'est toute une nouvelle éducation du public
qu'il faudra faire. Attendons les événe-
ments.
J P.
Four les victimes des inondations
On se souvient que MM. Magny, Daus-
set, Strauss, Deloncle, steeg, Mascuraud,
Hnnson, n.-G. Lcvy et Billiet, sénateurs de
la Seine, ont foÜ appel à la générosité pu-
blique, en faveur des inondés nécessiteux.
Le devoir de tous ceux qui le peuvent
est de contribuer à l'œuvre entreprise par
les sénateurs de la Seine.
Les souscriptions doivent être adressées
à M. Mony-Sabin, secrétaire de M. SI-rcg:
a la revue f."Action !Yationalc, 18. rue Du-
phot, Paris (1er),
Taxes télégraphiques
et radiotélégraphiques internationales
A partir (tu 23 janvier 1924, l'équivalent
du franc, pour la perception des taxes télé-
graphiques internationales et taxes de tous
radiotélégrammes est lixée à 4 francs fran-
çais.
, Dans les relations enlre la France, l'Algé-
rie et la Tunisie d'une part, et les colonies
françaises, les pays placés sous mandat
français, Cameroun, Togo et Tanger, par la
voie de Malle ou les voie d'Espagne, d'au-
d'au-
tre part, le coefficient reste fixé à 1 fr. 80.
1
COUIIlUER DE L'ill.
La vie économique
A Constantine, la viande de boucherie
est taxée tout comme le pain.
Depuis dimanche 13 janvier, grâce à M.
Morinaud, maire énergique, le bœuf doit
être vendu au kilo ; le filet, 9 francs ; le
rumsteck, 7 50 ; l'aloyau, 6 50 ; les autres
morceaux, 5 50.
Le mouton et le gros agneau : le gignt,
la rognonade et les côtelettes, 6 fr. ; les
autres morceaux, 5 50.
Le veau de lait et l'agneau de lait, 8 50
Quand en fero.-t-on autant partout ?
A Constantine toujours, sous l'impul-
sion de la Caisse Régionale Agricole des
docks agricoles, vont être édifiés d'ans cette
ville.
La création de ces docks coopératifs ne
s'inspire d'aucune idée de spéculation ; ils
doivent servir de régulateurs aux cours des
céréales.
Ils seront surtout profitables aux petits
et moyens colons, obligés de réaliser sans
délai leur récolte aux prix que l'on veut
bien leur offrir. Les docks coopératifs les
libéreront de cette obligation en leur per-
mettant d'obtenir, au titre de warrants, les
sommes qui leur sont nécessaires pour
faire face à leurs besoins du moment. Ils
pourront, en outre, bénéficier, s'ils le dési-
rent, de la vente collective de leurs grains
iararés et nettoyés à l'aide d'un machinis-
me perfectionnée
Les derniers cours cotés a Alger sont ;
les suivants :
Céréales (100 kilos) :
Blé tendre colon, 96 à 98 ; blé tendre in-
digène, manque ; blé dur colon, 92 à 94 ;
orges dur colon d'Algérie, 62 à 65 ; avoine
d'Algérie-Tunisie, 03 à 05 ; f vos, 102 -t
104 ; féverolles, 84 à 83 ; foin, 22 à 24 ;
paille, 11 à 12.
Primeurs :
Tomates, 120 à 150 ; pommes de terre 1
breton, 75 Ci STu ; urnges, le mille, 65 à 75 ;
patates, 35 à 40 ; citrons, le mille, 45 à 60 ;
artichauts, la douzaine, 7 50 à 8 50.
Vins Algériens (nus quai Alger) :
Vins rouges : extra le degré, 8 50 à 9 ;
lor choix le degré, 8 à 8 50 ; 2e choix 'le de-
gré, 7 50 à 7 75 ; 3e choix le degré, 7 à
7 25 : distillerie, 7 à 7 25 : vins blancs :
de raisins rouges, 7 25 à 7 75 ; de raisins
blancs. 8 25 à 8 75.
Spiritueux :
3/6 de vin 86 à 88° disponible, 785 ; 3/6
de vin 96 à 97° 1er jet, 880 à 890.
Les événements et les hommes
- L'Association d'Alger des anciens:
combattants, sect.ion du groupe d'Algérie
de l'Union nationale des Ancis Combat-
tants de France, reconnue .d'utilité publi-
que, a ouvert une souscription au profit de
sa, caisse, en vue de l'organisation des œu-
vres algériennes de la retraite du combat-
tant et de la maison des, combattants.
Nous avons annoncé que les pom-
piers d'Alger allaient être dotés d'une mo-
to-pompe automobile, semblable à celles
que possèdent les services d'incendie de la
capitale et des grandes villes de France.
Cette moto-pompe vient d'arriver à Alger
où des; essais seront effectués incessam-
ment.
cerne BEUTowstE
La vie administrative *
M. Lucien Saint, Résident général,
poursuivant l'examen de la situation éco-
nomique actuelle au point de vue de la
hausse du prix de la vie et de la spécula-
tion, a réuni dernièrement le Comité de
Ravitaillement de Tunis.
Celui-ci après avoir examiné la question
de savoir s'il convenait d'interdire l'ex-
portation des orges à destination de l'étran-
ger, à émis l'avis qu'il conviendrait de sur-
seoir jusqu'à nouvel crdre à une mesure
de cette nature, mais, 'désireux de réser-
ver dans le pays les quantités nécessaires
à la consommation, a demandé au Gou-
vernement de surveiller attentivement les
exportations et a décidé de se réunir de
nouveau mercredi 23 courant, ou plus tôt
s'il est besoin, afin de prendre les mesîures
exceptionnelles que pourraient commander
les circonstances.
Un décret beylical du 30 décembre
1923, publié au Journal Officiel du 31 dé-
cembre 1923, a. assujetti :
1° Les -chèques sur place à un droit de
timbre de 0 fr. 10
20 Les chèques de 'place à place à un
droit de timbre de 0 fr. 20.
L'article 2 de l'arrêté pris pour l'exécu-
tion de ce décret et promulgué au dernier
numéro du Journal Officiel Tunisien, pré-
voit que, provisoirement et jusqu'au 31 ̃
mars 1024 inclusivement, le droit de tim-
bre des chèques pourra être acquitté au
moyen des timbres mobiles proportionnels
pour effets négociables et non négociables.
A partir de cette date, ils devront obliga-
toireinnt être timbrés à l'extraordinaire.
La vie économique
Voici les derniers ccturs reçus de Tu-
nis:
Blé dur machiné, de 95 à 97 le quintal;
Orge machiné, 71 le quintal ; blé dur mar-
chand, de 85 à 90 le quintal ; orge mar-
chande, 70 le quintal ; fenegrce (hoba), 142
le quintal ; maïs blanc (daris), fô le quintal;
charbon, de 33 à 34 le quintal ; laine en
suint (geza), de 5;0 r 000 le quintal ; laine
lavée usagée, 1.020 le quintal ; laine 'de dé-
chet (bounettouf), 011 le -quintal ; laine filée
(toôma), de 12 à liS le kilo.
Les événements et les hommes
1 La Société littéraire « L'Essor », qui a
institué à Tunis, une tribune libre dans le
genre du H. Faubourg » de Paris, avait mis
à l'ordre du jour de sa dernière -réu-non
« Le Féminisme en occident et "r' Orieni
M. Leca, qui faisait i- cu'tf' ù x-
posé la question, puis divers orateurs, dont
deux musulmans, prirent conitraddctoire-
ment la parole ainsi qu'une demoiselle mu-
sulmane qui monta à la tribune le visage
dévoilé, - -
Elle fit un plaidoyer émouvant en faveur
de la liberté des femmes arabes, et de la
suppression du voile. Elle obtint un vif
succès, même parmi les musulmans pré-
sents.
L'auditoire était composé de &00 .person-
nes environ, françaises, étrangères, juives
et musulmanes.
Nous anons annoncé que c'est la. gra-
cieuse Elise Niquet qui a été élue reine des
reines de Tunisie pour le Carnaval XXIV.
Cette charmante souveraine vient d'envoyer
une proclamation à son peuple. Vive la
reine !
Enfin on s'occupe du port de Tunis.
Les services de construction et d'entre-
tien de la Compagnie des Ports effectuent
actuellement d'importants travaux de répa-
rations sur les quais. Le pavage en bois du
quai Nord-Est est remplacé par des pavés
de granit.
Ces travaux de réfection se font par
petites tranches, ne gênent en rien les opé-
rations de chargement et de déchargement
des paquebots. -
- M. Pellé, directeur général de la Com-
pagnie des Phosphates de - Gafsa est nommé,
par décret, membre du. Conseil national
supérieur des mines pour une durée de
quatre années, à partir du 1er novembre
1923, au titre de représentant de l'industrie
des mines et de - l'industrie - métallurgique.
M. Lucien Saint a reçu, ces jours-ci,
M. Amor Baccouche, vice-président du
Grand Conseil de la Tunisie, à qui il a remis-
au nom du Gouvernement français, la croix
de Chevalier de la Légion d'honneur.
Les gens qui vont au café à Sfax eurent
L'autre jour la surprise d'apprendre que la
taxe sur les terrasses était majorée dans
une proportion considérable, presque qua-
drupléc pour certains établissements.
Immédiatement toutes les chaises et ta-
bles furent rentrées. Les boulevards présen-
tèrent. un aspect de tristesse inaccoutumé,
l'éclairage public, déjà lamentable, se trou-
vait ce soir-là encore diminué par la sup*- -
pression des lampes extérieures des grands
cafés, qui répandaient leur lumière étince-
lante. Sfax fut plongée dans les ténèbres,
ses avenues désertes, sa ville dépourvue de
tcute distraction.
La population depuis proteste contre une
mesure excessive dont, seule, elle souffrira,
et qu'elle compte voir rapporter, en faisant
appel à l'Administration.
L'Association Française des Anciens
Combattants organise pour le samedi 2 fé-
vrier prochain, dans les salons du Palais
des Sociétés Françaises, un concert suivi
de bal au profit de sa caisse de secours.
De nombreux artistes, actuellement ap-
plaudis sur les scènes de Tunis ont promis
leur concours auquel viendra s'ajouter crtui
de quelques artistes amateurs.
LE TOURISME INDOCHINOIS
-{)-
Le jeudi 31 janvier, à 1& h. 30, à l'hôtel
de l'Agence Economique de l'Indochine, 20,
rue de la Boëtie, causerie de M. Monod,
administrateur de lre classe des Colonies
sur :
Les orands voyages en Indochine.
Des films documentaires inédits seront
présentés au public.
te e5; m î 1 0
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
Les Annonces et Réclames sont reçues aux Bureaux dujournal et dans les Agences de Publicité
DIRECTEURS : MARCEL R UEO EL et L.-G. THÉBAULT
Rédaction et Administration : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1cr Téléphone : LOUVRE 10-37
(Jn an (3 mois 3 mois Ha
ABONNEMENTS ( France et Colonies 80 » 45 » 25 » » -
avec le supplément < Etranger 120 » 65 » 35 »
illustré Etranger - 120 » 65 » 35 »
On s'abonne dans tous les Bureaux de poste et chez les principaux libraires
- fi%
La colonisation au Cameroun
Par mes analyses, des deux rapports an-
nuels de la Société des Nations, que
les Annales Coloniales ont publiées en dé-
cembre 1921 et en septembre 1923, nous
avons été principalement renseignés sur
l'adaptation des méthodes de la colonisation
française aux bases indiscutablement sé-
rieuses de la colonisation allemande. Les
Gouverneurs Fourneau et Carde ont su, en
eet, avec un remarquable doigté, utiliser ce
que les Allemands avaient fait aui Cameroun
et amener progressivement les indigènes à
accepter la domination française, d'ailleurs
plus supportable et de beaucoup plus bien-
veillante que celle de nos prédécesseurs dans
ces - régions. - -
C'est surtout par sa zone côtière que le Ca-
meroun se distingue des régions voisines et de
toutes nos possessions de la côte occidentale
d'Afrique. Cette zone est une des plus plu-
vieuses du monde, en xalson de la proximité
des hauts massifs.: Mont Cameroun (4.040
mètres), le Pic
En certains endroits, les chutes annuelles
dépassent 11 mètres. Dans la zone fores-
tière, les pluies atteignent une moyenne de
deux mètres de hauteur, et le nombre de
jours de pluie est au moins de 150. Avec
une température moyenne annuelle de 25 de-
grés centigrades, on peut aisément se rendre
compte de la fertilité du sol qui, en effet,
est exceptionnelle.
C'est donc vers le développement de
l'agriculture que l'administration des terri-
toires occupés par la France a dirigé ses
principaux efforts.
La Forêt, puis la zone des Savanes, tel
se présente le pays quand on vient de la
Côte, analogie frappante avec la Côte
d'Ivoire.
La forêt s'étend sur toute la région côtière
et couvre, sur une profondeur variant de
200 à 700 kilomètres, une superficie d'envi-
ron 15 millions d'hectares.
Sur la zone maritime, on ne trouve guère
que le palétuvier, au delà ce sont de mul-
tiples essences, et la densité des boisements
ésT au moins égale à celle de la Côte d'Ivoire.
L|'({koumé, l'acajou, le moabi, Yazobé
sont les principales essences de la forêt du
Cameroun. Les Allemands exploitaient par-
ticulièrement l'azobé, dont l'administration
du territoire conseille également l'exploita-
tion, c'est un bois dur, résistant et imputres-
cible.
Les autres essences peuvent être compa-
rées à nos bois d'Europe et être comprises
dans les classifications des bois de la Côte
d'Ivoire et du Gabon; 1"8 sont à ajouter aux
62 essences cataloguées par le commandant
Bertin.
Si nous jetons les yeux sur une carte des
productions agricoles du Cameroun, nous
voyons, au nord de Douala, le cacao; au sud,
le palmier à huile. A l'est et au sud-est, les
cultures vivrières et le palmier à huile. Le
tabac, dans la région de Bary. Le caout-
chouc, au sud de Lomié, près d'Abong-
M'Bang. Au nord de Tibati, le karité, puis,
dans le Nord-Cameroun, c'est le pays d'éle-
vage par excellence.
Depuis 1921, l'administration a encouragé
la culture du riz, et en 1922, pour la seule
région de Yaoundé, il en fut récolté 500
tonnes; à Ebolowa, on en récolta 300 ton-
nes.
Les Européens ont initié les indigènes à
la culture des plantes potagères, de beaux
résultats ont été obtenus, pour les pommes
de terre et les oignons, mais le climat humide
de la région côtière ne permet pas d'accli-
mater ces plantes. Dans les Hauts-Plateaux,
- au contraire, toutes les cultures, sont pos-
sibles : à Dschang, la pomme dé terre a
réussi remarquablement.
Je dois signaler l'intérêt que présenterait
la culture industrielle du manioc en vue de
l'extraction de sa fécule et de sa transfor-
mation en tapioca. L'administration des
territoires occupés du Cameroun se main-
tient en contact étroit et constant avec la
Chambre consultative dit Commerce, de
l'Agriculture et de l'Industrie et ne néglige
aucune occasion de faciliter ces entreprises,
ce que nous déplorons de ne pas trouver
dans d'autres parties de notre Empire colo-
nial. Mais cela tient essentiellement à la
haute direction et, au Cameroun, M. le Gou-
verneur Marchand donne le bon exemple.
Nous savons qu'il ne négligera aucun facteur
pour donner à sa colonie le plus grand déve-
loppement économique, possible. Et, à ce
sujet, qu'il me soit, permis de lui rappeler
qu'il nous a. promis de faciliter le recrute-
ment du personnel médical en le dotant
d'appointements suffisants. Je suis certain
que, par une sage politique d'économies, il
arrivera à trouver dans son budget les res-
sources nécessaires à cette question si impor-
tante de la main-d'œuvre indigène dont le
recrutement des médecins est la condition
sine qtia non. --
C est par ce souhait que je terminerai ce
bref aperçu de l'œuvre colonisatrice de la
France au Cameroun : mandataires de la
Société des Nations, nous y avons pleins
pouvoirs d'administration et de législation,
et on peut faire confiance à notre pays pour
accroître au Cameroun le bien-être matériel
et moral et favoriser le progrès social des
habitants.
Gabriel Combrouze,
Député de la Gironde,
Secrétaire de la Commission
ées Colonies.
Les Touareg ne vont pas
à l'École de guerre.
----e-o--
Sans quoi ils- respecteraient davantage
les mailles du filet tendu sur la carte du
Sahara par les officiers brevetés de l'Etat-
Mjo.r du commandant supérieur des trou-
pes de l'A. O. F. et ne s'aventureraient
plus aux environs de Tombouctou.
C'est l'explication que je ne cessais de
chercher depuis le rezzou qui a coûté la vie
à tout un peloton de nos méharistes sou-
danais*
Ces messieurs de l'Ecole de guerre ne se
souciaient pas beaucoup d'avouer leur
dncapacité à réorganiser nos confins sa-
hariens, ce qui exigerait une connaissance
approfondie des questions sahariennes qui
ne peut s'acquérir que par un long séjour
et ne peut être compensée par des états et
des statistiques et des schémas agréables
à l'œil, mais ne correspondant nullement
aux réalités.
Par bonheur, M. le Gouverneur général
Carde est un homme averti et ne laissera
plus commettre de ces bêtises qui coûtent
des vies humaines plus précieuses que ja-
mais.
Réorganisés sur le modèle des Compa-
gnies sahariennes de l'Extrême Sud Algé-
rien, nos pelotons méharistes doivent for-
mer un réseau défensif et de surveillance
extrêmement actif et vigilant. Et ce résul-
tat ne sera obtenu qu'autant que les chefs
de ces pelotons s'inspireront des méthodes,
de leurs devanciers,les Schmidtjes Aubert,
les Gouspy et tutti quanti qui menèrent si
glorieusement leurs méliaristes contre les
rezzou s des gens du Tafilalefc ou de Kou-
fra.
Eugène Devaux
LES COIjONIES DANS LE CABINET
RAMSAY MAC DONALD
0
M. J.-H. Thomas a pris le département
des Colonies avec M, J. Arnold comme spus-
eecrétaire.
AU LIHERIA -
6
Le gouvernement français vient de con-
lérer à M. King, président de la Républi-
que de Libéria, la dignité de grand officier
de la Légion d'honneur, et il a promu au
gracie d'officier le baron Lçhmann, minis-
tre de Liberia à Paris.
La question monétaire aux Colonies 1
*– M–
Notre collaborateur et ami, M. Georges
Barthélémy, vient de faire parvenir la let-
tre suivant au Directeur du Mouvement gé-
néral des fonds, au Ministère des Finances.
Monsieur le Directeur,
J'ai été maintes fois' saisi des doléances
de colons, fonctionnaires et commerçants
coloniaux qui sont unanimes à se plaindre
de la pénurie de monnaie dans le groupe
des colonies de l'Afrique Occidentale. Leurs
réclamations deviennent, de jour en jour
plus vjves, et. j'ajoute, plus fondées.
Quelques-uns de ms collègues du Parle-
ment et. moi-même avons déjà, signalé,
dans certains organes de la presse colo-
niale, la regrettable situation résultant de
cet état de l'ait.
J'ai bien appris que vous envisagiez cer-
taines mesures, telles que l'envoi en A, 0.
F. de quelques centaines de milliers de
francs de jetons.
Cette mesure * sera anopérante parce
qu'insuffisante. Le seul remède, serait l'en-
voi d'une cinquantaine de millions de jetons
de 0,50 et de 1 franc (et non pas de deux
francs dont ne veulent pas les indigènes),
et surtout le remplacement de tontes les
petites coupures émises par la Banque de
l'A.- O. F.
Je me permets de vous adresser ci-inclus
une coupure des Annales Coloniales du 18
janvier qui vous éclairera complètement.
Je serais heureux que vous me donniez
votre avis sur là question, et que vous me
disiez quelles mesures vous comptez pren-
dre pour remédier à cette crise de la mon-
naie 'si préjudiciable aux intérêts fran-
çais.
A vous lire.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur,
les assurances de mes sentiments les plus
distingués.
- 4>
Dans les Sociétés d'Afrique du Nord
Participation indigène
Le Conseil d'administration du Crédit
Foncier d'Algérie et de Tunisie, pour com-
bler une vacance qui s'était produite à Al-
ger -parmi ses membres, vient de désigner
comme administrateur Si Mohammed El
Guebbas, Grand Vizir Honoraire de Sa Ma-
jesté Chérinenne. Président du Conseil Su-
périeur de l'enseignement musulman, Grand
Officier de la Légion d'Honneur.
la crise monétaire du Dahomey
touche-t-eile à sa lin ?
Deux raisons donnent
V explication dit retard
apporté à la solution de
la crise monéiaïre au Da-
homey dont j'entretenais,
hier encore, les lecteurs
'des Annales Coloniales.
La première, c'est qu'il
fallait débarrasser la
France métropolitaine de ces coupures mal-
saines et malpropres, véritables nias de mi-
crobes qui pullulaient partout. Départements,
grandes villes, Chambres de Commerce, ré-
gions diverses en avaient émis à foison. On
comprend que le Ministère des Finances ait
tenu à retirer d'abord. celle-là, sortes de
foyers pestilentiels qui empoisonnaient à la
fois nos cités et nos campagnes. La 1J1 étro-
pole avant les Colonies; Rien à dire.
C'est fait.
La seconde raison moins forte, beate
coup moins forte, à mon sens ne nranque
pas non plus tout à..fait de valeur. C'est
qu'on a voulut servir, avant les autres Colo-
nies, celles qui constituent des territoires à
mandats, places et administrés sous la haute
surveillance de la Société des Nations. Ce
droit de regard, de contrôle des puissances
alliées, signataires du Traité de Fasailles,
nous met dans une situation délicate, ne nous
laisse pour ainsi dire pas entièrement nos
coudées franches et nous crée, à l'égard de
ces colonies, des obligations .et des devoirs
pour lesquels des comptes peuvent, à tout
moment, être demandés. Ainsi s explique que
le Cameroun et. le Togo, par exemple, aient
été pourvus, avant le reste de l'A.O.F., des
jetons métalliqut's nécessaires aux transac-
tions.
Fort bien. Mais. Métropole et territoires à
mandais servis, Festimc que le Dahomey
est, de toutes les Colonies du Groupe de
l'A.O.F., celle qui doit, la première, rece-
voir satisfaction. Je ne dis pas cela seide-
ment parce que j'ai Vhonneur de représenter
le Dahomey au Conseil^ Supérieur des Co-
lonies ce qui suffirait, d'ailleurs à justi-
fier ma préférence mais encore et surtout
parce que la position géographique du Dalro-
mey, Placé entre deux colonies anglaises : la
Nigeria et la Gold Coast, y crée une situa-
tion particulièrement difficile et délicate.
J'ai eu l'occasion de le démontrer dans mes
précédents articles. On me permettra de ne
pas y revenir, pour ne pas tomber dans des
redites. Aussi bien, est-ce là une vérité d'évi-
dellce. Il suffit de jeter les yeux sur une
carte pour s'en convaincre.
A la veille du jour où la décision gouver-
nementale va mettre un terme à une crise qui
n'a que trop duré, c,c qui importe, c'est que
la solution à intervenir ne constitue pas seu-
lement Une demi-mesure. f c ni explique. Il
y a six mois ou un an, quatre ou cinq mil-
lions de jetons auraient suffi à remédier au
mal. Aujourd'hui, il ne faut pas hésiter à
en envoyer quinze on vingt millions, sinon,
on risque de voir un agio succéder à un au-
tre agio. Le péril, conjuré a moitié, ne tar-
derait pas à renaître. Evitons-le, pour le
plus grand bien du Dahomey qui ne de-
mande qu'à se développer, dont la prospé-
rité croissante est attestée chaque jour par
V augmentation de ses exportations et de ses
importations, mais aussi dans l'intérêt supé-
rieur de la Mère Patrie qui a tant besoin,
pour sortir du malaise économique et finan-
cier oit. elle se débat, du concours cfe tous ses
enfants, de ceux d. outre-mer comme de ceux
de la France proprement dite.
Henri Michel,
ancien Sénateur,.
Délégué élu du Dahomey au Conseil
Supérieur des Colonies.
Le prince d'Arenberg 1
0
Le prince d'Arenberg qui vient de mourir
à l'âge de 87 ans, avait précédé M. Jon-
nar.t à la tête du Conseil d'administration
de la Compagnie de Suez et en était resté
président d'honneur.
Il était président d'honneur de la Société
d'Encouragement et vice-président du Joc-
key-Club.
Ancien conseiller général et député du
Cher, le prince Auguste d'Arenberg était
membre .libre de l'Académie des Beaux-
Arts et membre de r Académie d'Agricul-
ture. Sa fille, la princesse Alix a épousé le
général marquis de la Guiche.
Cet émanent philanthrope, ami et protec-
teur de nomreuses œuvres de bienfaisance
fut souvent le créateur d'Associations qui
s'occupaient du développement de notre
pays au dehors. C'est ainsi qu'il présida
pendant vingt-cinq ans le Comité die; l'Afri-
que Française, dont l'histoire fut celle de
la France en Afrique. Grâce à l'activité du
prince d'Arenberg, le Comité de l'Afrique
Française est resté' à la tête du mouvement
d'opinion qui rendit les entreprises afri-
caines populaires en France.
Bien que depuis longtemps retiré' du
monde et des affaires publiques, le prince.'
d'Arenberg était resté l'ami sûr et le con-
seiller précieux des œuvres qu'il avait
créées ou encouragées..
Tout le Monde colonial s'associera, à ce
deuil qui frappe cruellement la haute so-
ciété parisienne dont le prince d'Arenberg.
était un des membres les plus distingués et
les plus estimé's par son esprit de clarté et
par la justesse et le sens (les choses de son
époque.
Aux Nouvelles-Hébrides
Nous apprenons que les Comptoirs fran-
çais des Nouvelles-Hébrides organisent un
Service commercial entre Port-Vila et les
trois îles du sud qui, jusqu'ici., n'étaient vi-
sitées que par des navires anglais de Burns,
Philpi and Co.
D'autre part, le Résident français, M. de
la Vaissière, vient de visiter deux des îles
du sud : Tanna et Erromango, à bord du
ketch de la résidence. C'est la première fois
qu'un Résident français visite ces îles.
Ces nouvelles ne sont-elles pas les signes
précurseurs du partage de l'archipel auqqpl
le Journal des Débats a préparé l'opinion
et dont j'ai signalé la singulière propagande
dans les Annales Coloniales du 7 décembre
dernier?
Commandant Laporte
EN
Le Mont-Rose, dont on n'a plus reçu de
nouvelles depuis le 3 janvier, date de son
départ d'Oran pour Rouen, avait à - bord
quatre officiers de punt, trois officiers mé-
caniciens, un officier radio-télégraphiste et
un intendant.
Sur la composition de l'équipage on n'a
pas de renseignements très précis, car,
parti de Marseille avec un équipage de 41
hommes, le Mont-Rose, aux escales de Tu-
nis, Alger et Oran, a débarqué plusieurs
hommes qui n'unit peut-Glre pas été rem-
plilcs. Des renseignements ont été deman-
dés à ce sùjet dans les différents ports, et
on ne compte guère les recevoir avant trois
011 quatre juurs.
Le Monl-Rosc, d'une portée de 5.600
tonnes en lourd, a été construit en 1902 à
Port-dc-Houc. Long de 105 mètres, large
de 13 m. G0, il a une vitesse de 9 nœuds.
̃A Marseille, on conserve malgré tout
l'espoir que le Manl-Rose, en avarie sé-
rieuse, a été entraîné à la dérive en plein
Atlantique.
.I\-I. Bernard, administrateur en chef de
la marine, à Marseille, a déclaré que des
recherches avaient, élé ordonnées par M.
Rio, sous-secrélaire d'Etat -à la marine
marchande, mais -qu'aucun indice de natu-
re à rassurer les familles ou à confirmer
l'idée du naufrage n'avait encore relevé. Le
Mont-Rose aurait dû toucher le Havre le
13.
-, –, –^0^. - - ̃̃
La T. S. F. en Chine
-
Les Américains poursuivent actuellement
la mainmise sur la T. S. F. en Chine.
La Mitsui Bussan avait obtenu l'exclusi-
vité de l'exploitation de la T. S. F. en
'Chine à condition de terminer dans un cer-
tain d61ai. l'installation de son poste émet-
teur. La station est terminée, mais, avant la
fin du délai, les compagnies américaines se
sont fait accorder un privilège analogue
pour vingt ans et, sous la pression améri-
caine, la Chine refuse à la Mitsui l'autori-
sation d'e:qJhdter,
Il est prob vAe que le Gouvernement de
Pékin rachèti ra l'installation de la Mitsui t
s'offrira à l' indemniser, mais nous ne de-
vons pas pc:.lre de vue la volonté améri-
caine de metac la: main sur les moyens d'in-
formation de la Chine.
Com,p:léton, ces renseignements en indi-
quant les autres stations radiotclégrapliiques
de Chine et qaels en sont les possesseurs.
Les Japonais en possèdent cinq en ,?vland
cliouric, une à Pékin, deux au Chantoung
(à Tsinan-Fou et à Tsing-Tao), une à Han-
kéou. Lorsqu'ils évacuèrent à la fin de 1922
la zone du chemin de fer de l'Est chinois.
ils remirent aux autorités chinoises l'an-
cienne station russe de Harbin. Enfin, ils
possèdent de compte à demi avec les Chi-
nois une station à Hsuang-Kiao, à proximité
de Pékin.
La Grande-Bretagne possède deux stations
à Hong-Kong et une à Kachgar dans le
Turkestan chinois.
Les Etats-Unis en ont une à Pékin et en
construisent une à Shanghaï malgré les
protestations de la presse chinoise qui voit
dans ce fait une infraction aux résolutions
de Washington.
La France, elle, possède en Chine une
station de T S. F. à Koukaza, sur sa con-
cession de Shanghaï; cette station a été
construite et est entretenue par la munici-
palité de la concession. Depuis, les radios
de Bordeaux y sont recueillis régulièrement,
excepté pendant les mois d'été les plus ora-
:. geux.
Au milieu de 1919, le Gouvernement de
l'Indochine établit à Yunnan-Fou un poste
qui reçoit de Hanoï le radio de France, puis
un autre sur le territoire de Kouang-Tchéou-
Wan.
Enfiiv. le 4 mai 1920, M. Boppe, alors mi-
nistre de France à Pékin, recommanda au
Quai d'Orsay la création d'un poste récep-
teur à Tien-Tsin. Le corps d'occupation
français se chargea de l'édifier avec des ap-
pareils provenant du stock de matériel qui
avait été destiné aux troupes obérant en Si-
bérie.
Une des résolutions de Washington assure
à la FTance le maintien de ces quatre sta-
tipns de T. S. F., mais lui interdit d'en
construire de nouvelles en Chine.
Les essais entre le nouveau poste radioté-
légraphique de Saigon et le poste de Pékin
sont très satisfaisants. La réception des ra-
dios de Saïgon à Tientsin et à Pékin est très
bonne.
Adieu au petit rose" d'Aigerie
-0-0--
Une nouvelle nous arrive directement
d'Alger et nous plonge dans un abîme de
stupéfaction. Les viticulteurs algériens ne
vendent plus de vin rosé, on ne leur passe
plus de commandes, malgré une récolte in-
téressante. Le consommateur préfère le vin
blanc ou le coup de rouge du militaire.
Le petit rosé est abandonné parce que sa
préparation devient trop chère et son prix
de vente dépasse celui du rouge, voire ce-
lui du blanc.
La clientèle bourgeoise l'a lâché aussi.
Elle est fatiguée de son petit goiit acidulé et
préfère le moelleux d'un bordeaux blanc.
Ah ! ces bourgeois 1
Et puis le Midi, l'Hérault, font une terri-
ble concurrence à l'Algérie.
Aussi les viticulteurs algériens ne sont
pas contents. Ils vont prendre des mesures.
C'est toute une nouvelle éducation du public
qu'il faudra faire. Attendons les événe-
ments.
J P.
Four les victimes des inondations
On se souvient que MM. Magny, Daus-
set, Strauss, Deloncle, steeg, Mascuraud,
Hnnson, n.-G. Lcvy et Billiet, sénateurs de
la Seine, ont foÜ appel à la générosité pu-
blique, en faveur des inondés nécessiteux.
Le devoir de tous ceux qui le peuvent
est de contribuer à l'œuvre entreprise par
les sénateurs de la Seine.
Les souscriptions doivent être adressées
à M. Mony-Sabin, secrétaire de M. SI-rcg:
a la revue f."Action !Yationalc, 18. rue Du-
phot, Paris (1er),
Taxes télégraphiques
et radiotélégraphiques internationales
A partir (tu 23 janvier 1924, l'équivalent
du franc, pour la perception des taxes télé-
graphiques internationales et taxes de tous
radiotélégrammes est lixée à 4 francs fran-
çais.
, Dans les relations enlre la France, l'Algé-
rie et la Tunisie d'une part, et les colonies
françaises, les pays placés sous mandat
français, Cameroun, Togo et Tanger, par la
voie de Malle ou les voie d'Espagne, d'au-
d'au-
tre part, le coefficient reste fixé à 1 fr. 80.
1
COUIIlUER DE L'ill.
La vie économique
A Constantine, la viande de boucherie
est taxée tout comme le pain.
Depuis dimanche 13 janvier, grâce à M.
Morinaud, maire énergique, le bœuf doit
être vendu au kilo ; le filet, 9 francs ; le
rumsteck, 7 50 ; l'aloyau, 6 50 ; les autres
morceaux, 5 50.
Le mouton et le gros agneau : le gignt,
la rognonade et les côtelettes, 6 fr. ; les
autres morceaux, 5 50.
Le veau de lait et l'agneau de lait, 8 50
Quand en fero.-t-on autant partout ?
A Constantine toujours, sous l'impul-
sion de la Caisse Régionale Agricole des
docks agricoles, vont être édifiés d'ans cette
ville.
La création de ces docks coopératifs ne
s'inspire d'aucune idée de spéculation ; ils
doivent servir de régulateurs aux cours des
céréales.
Ils seront surtout profitables aux petits
et moyens colons, obligés de réaliser sans
délai leur récolte aux prix que l'on veut
bien leur offrir. Les docks coopératifs les
libéreront de cette obligation en leur per-
mettant d'obtenir, au titre de warrants, les
sommes qui leur sont nécessaires pour
faire face à leurs besoins du moment. Ils
pourront, en outre, bénéficier, s'ils le dési-
rent, de la vente collective de leurs grains
iararés et nettoyés à l'aide d'un machinis-
me perfectionnée
Les derniers cours cotés a Alger sont ;
les suivants :
Céréales (100 kilos) :
Blé tendre colon, 96 à 98 ; blé tendre in-
digène, manque ; blé dur colon, 92 à 94 ;
orges dur colon d'Algérie, 62 à 65 ; avoine
d'Algérie-Tunisie, 03 à 05 ; f vos, 102 -t
104 ; féverolles, 84 à 83 ; foin, 22 à 24 ;
paille, 11 à 12.
Primeurs :
Tomates, 120 à 150 ; pommes de terre 1
breton, 75 Ci STu ; urnges, le mille, 65 à 75 ;
patates, 35 à 40 ; citrons, le mille, 45 à 60 ;
artichauts, la douzaine, 7 50 à 8 50.
Vins Algériens (nus quai Alger) :
Vins rouges : extra le degré, 8 50 à 9 ;
lor choix le degré, 8 à 8 50 ; 2e choix 'le de-
gré, 7 50 à 7 75 ; 3e choix le degré, 7 à
7 25 : distillerie, 7 à 7 25 : vins blancs :
de raisins rouges, 7 25 à 7 75 ; de raisins
blancs. 8 25 à 8 75.
Spiritueux :
3/6 de vin 86 à 88° disponible, 785 ; 3/6
de vin 96 à 97° 1er jet, 880 à 890.
Les événements et les hommes
- L'Association d'Alger des anciens:
combattants, sect.ion du groupe d'Algérie
de l'Union nationale des Ancis Combat-
tants de France, reconnue .d'utilité publi-
que, a ouvert une souscription au profit de
sa, caisse, en vue de l'organisation des œu-
vres algériennes de la retraite du combat-
tant et de la maison des, combattants.
Nous avons annoncé que les pom-
piers d'Alger allaient être dotés d'une mo-
to-pompe automobile, semblable à celles
que possèdent les services d'incendie de la
capitale et des grandes villes de France.
Cette moto-pompe vient d'arriver à Alger
où des; essais seront effectués incessam-
ment.
cerne BEUTowstE
La vie administrative *
M. Lucien Saint, Résident général,
poursuivant l'examen de la situation éco-
nomique actuelle au point de vue de la
hausse du prix de la vie et de la spécula-
tion, a réuni dernièrement le Comité de
Ravitaillement de Tunis.
Celui-ci après avoir examiné la question
de savoir s'il convenait d'interdire l'ex-
portation des orges à destination de l'étran-
ger, à émis l'avis qu'il conviendrait de sur-
seoir jusqu'à nouvel crdre à une mesure
de cette nature, mais, 'désireux de réser-
ver dans le pays les quantités nécessaires
à la consommation, a demandé au Gou-
vernement de surveiller attentivement les
exportations et a décidé de se réunir de
nouveau mercredi 23 courant, ou plus tôt
s'il est besoin, afin de prendre les mesîures
exceptionnelles que pourraient commander
les circonstances.
Un décret beylical du 30 décembre
1923, publié au Journal Officiel du 31 dé-
cembre 1923, a. assujetti :
1° Les -chèques sur place à un droit de
timbre de 0 fr. 10
20 Les chèques de 'place à place à un
droit de timbre de 0 fr. 20.
L'article 2 de l'arrêté pris pour l'exécu-
tion de ce décret et promulgué au dernier
numéro du Journal Officiel Tunisien, pré-
voit que, provisoirement et jusqu'au 31 ̃
mars 1024 inclusivement, le droit de tim-
bre des chèques pourra être acquitté au
moyen des timbres mobiles proportionnels
pour effets négociables et non négociables.
A partir de cette date, ils devront obliga-
toireinnt être timbrés à l'extraordinaire.
La vie économique
Voici les derniers ccturs reçus de Tu-
nis:
Blé dur machiné, de 95 à 97 le quintal;
Orge machiné, 71 le quintal ; blé dur mar-
chand, de 85 à 90 le quintal ; orge mar-
chande, 70 le quintal ; fenegrce (hoba), 142
le quintal ; maïs blanc (daris), fô le quintal;
charbon, de 33 à 34 le quintal ; laine en
suint (geza), de 5;0 r 000 le quintal ; laine
lavée usagée, 1.020 le quintal ; laine 'de dé-
chet (bounettouf), 011 le -quintal ; laine filée
(toôma), de 12 à liS le kilo.
Les événements et les hommes
1 La Société littéraire « L'Essor », qui a
institué à Tunis, une tribune libre dans le
genre du H. Faubourg » de Paris, avait mis
à l'ordre du jour de sa dernière -réu-non
« Le Féminisme en occident et "r' Orieni
M. Leca, qui faisait i- cu'tf' ù x-
posé la question, puis divers orateurs, dont
deux musulmans, prirent conitraddctoire-
ment la parole ainsi qu'une demoiselle mu-
sulmane qui monta à la tribune le visage
dévoilé, - -
Elle fit un plaidoyer émouvant en faveur
de la liberté des femmes arabes, et de la
suppression du voile. Elle obtint un vif
succès, même parmi les musulmans pré-
sents.
L'auditoire était composé de &00 .person-
nes environ, françaises, étrangères, juives
et musulmanes.
Nous anons annoncé que c'est la. gra-
cieuse Elise Niquet qui a été élue reine des
reines de Tunisie pour le Carnaval XXIV.
Cette charmante souveraine vient d'envoyer
une proclamation à son peuple. Vive la
reine !
Enfin on s'occupe du port de Tunis.
Les services de construction et d'entre-
tien de la Compagnie des Ports effectuent
actuellement d'importants travaux de répa-
rations sur les quais. Le pavage en bois du
quai Nord-Est est remplacé par des pavés
de granit.
Ces travaux de réfection se font par
petites tranches, ne gênent en rien les opé-
rations de chargement et de déchargement
des paquebots. -
- M. Pellé, directeur général de la Com-
pagnie des Phosphates de - Gafsa est nommé,
par décret, membre du. Conseil national
supérieur des mines pour une durée de
quatre années, à partir du 1er novembre
1923, au titre de représentant de l'industrie
des mines et de - l'industrie - métallurgique.
M. Lucien Saint a reçu, ces jours-ci,
M. Amor Baccouche, vice-président du
Grand Conseil de la Tunisie, à qui il a remis-
au nom du Gouvernement français, la croix
de Chevalier de la Légion d'honneur.
Les gens qui vont au café à Sfax eurent
L'autre jour la surprise d'apprendre que la
taxe sur les terrasses était majorée dans
une proportion considérable, presque qua-
drupléc pour certains établissements.
Immédiatement toutes les chaises et ta-
bles furent rentrées. Les boulevards présen-
tèrent. un aspect de tristesse inaccoutumé,
l'éclairage public, déjà lamentable, se trou-
vait ce soir-là encore diminué par la sup*- -
pression des lampes extérieures des grands
cafés, qui répandaient leur lumière étince-
lante. Sfax fut plongée dans les ténèbres,
ses avenues désertes, sa ville dépourvue de
tcute distraction.
La population depuis proteste contre une
mesure excessive dont, seule, elle souffrira,
et qu'elle compte voir rapporter, en faisant
appel à l'Administration.
L'Association Française des Anciens
Combattants organise pour le samedi 2 fé-
vrier prochain, dans les salons du Palais
des Sociétés Françaises, un concert suivi
de bal au profit de sa caisse de secours.
De nombreux artistes, actuellement ap-
plaudis sur les scènes de Tunis ont promis
leur concours auquel viendra s'ajouter crtui
de quelques artistes amateurs.
LE TOURISME INDOCHINOIS
-{)-
Le jeudi 31 janvier, à 1& h. 30, à l'hôtel
de l'Agence Economique de l'Indochine, 20,
rue de la Boëtie, causerie de M. Monod,
administrateur de lre classe des Colonies
sur :
Les orands voyages en Indochine.
Des films documentaires inédits seront
présentés au public.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 89.79%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 89.79%.
- Collections numériques similaires Monnaie féodale Monnaie féodale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnFeo"
- Auteurs similaires Monnaie féodale Monnaie féodale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnFeo"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6411118s/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6411118s/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6411118s/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6411118s/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6411118s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6411118s
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6411118s/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest