Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-04-26
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 avril 1926 26 avril 1926
Description : 1926/04/26 (A27,N64). 1926/04/26 (A27,N64).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397111q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-^rii ïiiL\h; ANNfcfe. N° 64 '-5 UIIBRO :29GENTIME8 LUNDI SOI H, 26 A valL 192U
Les Annales Coloniales
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LES ARTICLES PUBLICS PAR LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIETE
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LE MOUVEMENT COMMERCIAL
ENTRE la FRANCE et ses COLONIES en 1925
L'année 1924 avait été marquée, pour nos
possessions d'outre-mer, par un magnifique
développement de la production et des échan-
ges. Cette activité allait-elle se maintenir au
cours de 1925? La difficulté des affaires, la
dépréciation croissante de notre monnaie, les
embarras de notre trésorerie, les charges fis-
cales devenues plus lourdes, des incidents
politiques graves surgissant au Maroc et en
Syrie, en un mot la crise économique et
financière traversée par notre pays durant
cette même année, avaient fait naître, sur
ce point, des appréhensions bien légitimes.
Cependant, malgré toutes ces difficultés,
l'année qui vient de s'achever a montré, une
fois de plus, la vitalité croissante et la force
productive de notre bel empire colonial.
Le trafic général de la France avec ses
colonies s'est élevé, en effet, en 1925, à plus
de il milliards, 34 millions, contre 9 mil-
liards 389 millions en 1924, soit environ
12,5 du commerce total de notre pays en
1925.
Les achats effectués par la Métropole
dans ses colonies ont atteint près de 4 mil-
liards 600 millions, soit un demi-milliard de
plus qu'en 1924. De leur côté, nos diverses
possessions ont acheté à la France pour plus
de 6 milliards 450 millions de marchandises,
au lieu de 5 milliards 309 millions en 1924,
soit environ 15 des ventes totales faites
par la Métropole au cours de 1925.
A
A eile seule, notre Afrique du Nord re-
présente, dans le trafic général France-Colo-
nies, 70 des exportations et 50 des
importations. Et pourtant, durant les qua-
tre premiers mois de 1925, l'Algérie eut à
surmonter de grosser difficultés provenant
d'une mauvaise récolte de céréales, de la mé-
vente de ses vins, de la rareté des deman-
des de minerai par les établissements métal.
lurgiques en butte, eux-mêmes, à une crise
très dure. La fin de l'année fut beaucoup
plus favorable en tous points. Aussi son
chiffre d'échanges avec la mère Patrie a
dépassé 4 milliards et demi.
.-.
L'Indochine se classe au second rang
avec un trafic d'environ 1 milliard 300 mil-
lions, sur lesquels 760 millions représentent
la valeur des produits exportés sur la Métro-
pole. D'une manière générale, les récoltes
dans la colonie ont été bonnes, la produc-
tion caoutchoutière s'est développée dans de
fortes proportions, de grands progrès ont été
réalisés par l'extraction minière qui a mar-
qué, au cours des six premiers mois seule-
ment de 1925. un accroissement de plus de
220.000 tonnes pour l'ensemble des divers
minerais.
Malgré les graves incidents dont le Maroc
a été le théâtre, la mise en valeur du terri-
_toire s'est à peine ralentie. Les travaux
d'exploitation, d'irrigation, d'aménagement
des ports, la construction des routes, le dé-
veloppement des industries locales, etc.
n'ont pas été interrompus. Aussi, durant
l'année qui vient de s'achever, le Protectorat
Marocain a-t-il pu expédier à la France pour
843 millions de marchandises sur un trafic
total de plus d'un milliard.
4 La prospérité économique de l'A. O. F.,
extrêmement brillante en 1924, s'est encore
accrue en 1925 : productions agricoles,
exploitations forestières, élevage, ont donné
les meilleurs résultats. La culture du coton
a été considérablement développée, la cons-
truction de voies ferrées, de routes, de
moyens d'accès vers la mer, s'est poursuivie
sans interruption. Aussi le commerce géné-
ral de l'A. O. F. avec la Métropole s'est
élevé à près d'un milliard. Sur ce chiffre,
542 millions représentent le total des ven-
tes faites à l'industrie et au commerce fran-
çais.
JI adagascar dont le développement éco-
nomique s'accroît sans cesse dans de magni-
fiques proportions ainsi que nous l'avons
montré dans de récents articles a fourni
à la France pour plus de 300 millions de
matières premières, tandis que nos ventes à
la Grande-Ile ont atteint 355 millions de
francs, soit un chiffre global d'échanges
1 s'élevant à plus de 650 millions.
Enfin, nos possessions de l'A. E. F. sou"
l'impulsion vigoureuse et éclairée de son émi-
nent gouverneur général M. Antonetti, ont
montré une activité qu'elles n'avaient encore
jamais connue. Le prochain achèvement de
la ligne Brazzaville-Océan, la création de
voies de communication intérieures et d'ac-
cès vers la mer vont faciliter au plus haut
degré le commerce de la Colonie et lui don-
ner, en même temps, les débouchés indis-
pensables pour l'écoulement, au dehors, des
innombrables produits dont elle est si riche-
ment pourvue. Son trafic commercial, joint
à celui de nos autres colonies (Nouvelle-Ca-
lédonie, Océanie française, Réunion, Antil-
les, Guyane) s'est élevé à plus d'un milliard
et demi. Sur ce total, 929 millions représen-
tent la valeur des livraisons faites à la
• France.
De cet exposé succinct, il ressort que le
mouvement ces échanges entre la Métropole
et ses diverses possessions continue à progres-
ser dans d'excellentes conditions. L'apport
de nos colonies, dans le chiffre de notre com-
merce extérieur, s'accroît de plus en plus.
Ces magnifiques résultats ne sont-ils pas
!a meilleure preuve du succès de notre effort
colonial ? Il y a lieu de s'en réjouir, tout en
continuant, sans relâche, l'œuvre entreprise.
Car, répétons-le, ce n'est qu'à ce prix, que
notre puissant et riche empire colonial pourra
jouer le rôle que nous attendons de lui,
dans la question du relèvement de la France
qui traverse, présentement, la plus terrible
crise économique qu'elle ait jamais connue.
Henri Michel,
Député des Basses-Alpes, Vice-Prési-
dent de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et Protectorats, Vice-
Président de la Commission de la
Marine militaire.
Pour le salut du Franc
0
Un arrêté en date du 24 avril 1926 institue
au ministère des Colonies un comité changé
de préparer l'organisation de ta propagande
aux colonies et dans les milieux coloniaux
de la métropole en faveur de la contribu-
tion volontaire.
Aux termes de cet arrêté. sont nommés pré-
sident et. vice-président du Comité : M. Maurice
Ulodi, procureur général près la Cour des comp-
tes : M. Messimy, sénateur, président de la Com-
mission (ies Colonies nu Sénat, président du Co-
mité de l'Océnuie française, et M. Diagne, dé-
puté, président .te la Commission des Colonies
à la Chambre.
Parmi les membres, au nombre de 47, nous
relevons les noms de MM. l'amiral Luca/.e, Rou-
inc, Stanislas Simon; Wnmbray, Angoulvnnl,
Archimhuud, le général Archinard. Artaud, Au-
ber, Bluysen, Boussenot, Dnmet, Chailley, Chati-
met, Dal Pinz, Delmont, Duchene, Franchel-d'Es-
pt'icy,nurt, Klobnkowski, Lassalle, Lautier, Lémery,
maréchal Lyautev, Lucien Hubert, Marande,
Merlin, Paul Dislère, Paul Vivien, Sénart (E.),
Simont, Vexia.
M. Langle, chef de bureau au ministère das
Colonies, remplira les fonctions de secrétaire.
Cet important Comité se réunira mercredi
à 14 Ji 30, rue Chidinot, dans la salle des
Commissions du Ministère des Colonies.
@toi
H. Léol Pcrrier à Grcaoble
Le Congrès national des planteurs de ta-
bac a tenu sa séance de clôture. Au ban-
(Iuet qui a suivi, M. Léon Perrier, ministre
des Colonies. a déclaré que la France ne
vendrait aucune de ses colonies et a ajouta
que l'Etat, quand il devient industriel, doit
individualiser ses monopoles sous la forme
industrielle et commerciale.
Il a terminé par un appel chaleureux en
faveur de la contribution volontaire.
Le ministre des Colonies sera de retour
à Paris demain matin pour ussieter à dix
heures au Conseil des ministres qui se
réunira a l'Elysée.
Exposition coloniale de Melz
Visite du Maréchal Foch
Le mureuïui lioct1 était nier a note de la
ville de Metz.
Sa visite a donné lieu à une splendide
manifestation de patriotisme. A 10 h. ïk>, le
maréchal, entouré du général de Larde-
inel/le, Gouverneur militaire de Metz ; MM.
Manceron, préfet de la Moselle ; Vautrin,
maire ; Bompard, ancien ambassadeur,
sénateur de la Moselle ; Guy de Wendet,
député, président du Conseil générai ; Mgr
Pclt, évéque de Metz ; Berthier. sénateur;
le grand rabbin, etc., arrive à l'Hôtel des
Mines, dans l'avenue qui lporte son nom. Il
inaugura l'Exposition codoniaie, organisée
par les médaillés militaires.
Précédé, des délégués des Sociétés ;patrio-
tiques, le niaréchail iFoch s'est ensuite
tiques, à l'Hôted de Ville. Sur tout son par-
rendfu il }'Hôted de Ville. Sur tout 8{)D par-
cours, il a été longuement acclamé par une
foule nombreuse. Sur la place d'Armes, les
honneurs militaires Jui ont été rendus par
un bataillon du 9e génie, avec drapeau et
musiaue.
Dans le grand salon de l'Hôtel de Ville,
en présence des membres du Conseil muni-
cipal, des fonctionnaires de l'administra-
lion, d'es généraux, des pairflementaircs de
la Moselle, de Mgr Pelt, évêque de Metz,
de M. Netter, grand mJbbin, de nombreuses
autres personnalités ofilcieges, d'une délé-
gation des professeurs et des élèves du cofl-
lège Saint-Clément, où le maréchal Foch
avait fait ses premières études jusqu'en
1871, les vétérans de 1870, etc., M. Vautrin,
maire, a prononcé une allocution dans
laquelle il a rappelé éloquemment les atta-
ches que le maréchal avait avec la ville de
Metz où il a passé les premières années de
son adolescence, à l'époque de la sombre
période de la capitulation de Metz et de la
signature du traité de Francfort, mais où il
a aussi eu l'immense satisfaction de reve-
nir pour assister à là réintégration de Metz
dans la. patrie française, ce qui fut surtout
son œuvre. A ce double titre, le maréchal
mérite d'être désigné comme citoyen d'hon-
neur de ila ville de Metz. Le maire lui a
remis un diplôme d'une exécution artisti-
que parfaite qui confère au maréchal la
dignité de citoyen d'honneur.
Visiblement ému, le maréchal, à son (tour,
a évoqué le (passé de sa vie messsinc, les
années de son jeune Age.
A 13 heures, un ibanquet présidé par le
maréchal a eu lieu au Cercle militaire.
Dans le courant de l'après-midi, le maré-
chal est allé rendre une visite au collège
Sainte-Clément où une réception a été
organisée en son honneur.
La Cûte onest Ile Madagascar
-0-0-
Depuis que Madagascar est co-
lonie française, de fréquentes
plaintes se sont élevées contre le
désintéressement dont a toujours fait preuve
VAdministration locale à l'égard de la côte
ouest de la Grande lie. Il suffit de jeter un
coup d'oeil sur une carte administrative de
Madagascar pour reconnaître Vexactitude de
ces reproches. Par exemple les voies de
communications sont beaucoup plus nom-
breuses sur le versant est que sur le versant
ouest et les chemins de fer en exploitation
ou en construction intéressent tous la pre-
mière de ces régions. Majunga, le grand
port de la côte ouest lui-même n'est pas
encore relié à la capitale Par une route char-
retière. Cependant de récentes découvertes
minières ont attiré l'attention sur ces terri-
toires et des projes sont étudiés pour Voutil-
ler économiquement.
D'autre part il existe une région agricole
d'une grande richesse qui pourrait apporter
à notre colonie de l'Océan Indien une pari
importante de prospérité. Elle s'étend au
fond de la baie Bombetoka à Ventrée de
laquelle est construit Majunga. Là se jette
un grand fleuve, la Bctsiboka qui par lui-
même ou par ses affluents charrie les- allu-
vions des envirom mêmes de Tananarive.
Ces allnviotts fertilisent depuis Maeva-
tanana jusqu'à Majunga, un territoire im-
mense, le Boéni, dont 60 mille hectares
au moins peuvent être transformés en ri-,
zières produisant facilement de 3 à 4 ton-
tics de paddy à Y hectare. Or c'est à peine
si 20.000 hectares sont cultivés. De plus,
la moitié de cette superficie est peu ou pas
irriguée, Par conséquent non drainée et à
la merci de la sécheresse ou des inonda-
tions. C'est ainsi que dans le haut pays
4.000 hectares ont subi la sécheresse et dans
le bas 2.000 hectares ont été victimes di
Y inondation.
Dans les parties de cette région non sus-
ceptibles d'être transformées en rizières, le
tabac vient admirablement bien, le a mary-
land. surtout. Ainsi en 1925 quatre cents
tonnes de tabac ont été récoltées. L'exten-
sion assez facile de cette culture à tout le
Boéni (Ambato et Marovoay) permettrait de
porter ce chiffre à mille tonnes. Il y a lieu
de signaler aussi l'existence de nombreux
peuplements de raphia inexploités et de
grandes forêts pouvant fournir des bois pré-
cieux et d'ébénisterie.
Or, jusqu'ici la mise en valeur d'un pays
aussi riche ne semble pas faire l'objet des
préoccupations du Gouvernement Général.
Certes la route carrossable de Majunga-Ta-
nanarive grande artère qui traverse cette ré-
gion du nord au sud et dont on espère
Y inauguration en 1928 sera un premier élé-
ment de prospérité. L'exploitatioll de cette
région Pourrait être poursuivie grâce à un
accroissement raisonnable de l'impôt à la
condition que cet accroissement reçoive une
affectation bien définie. Ceci, il est vrai,
entraînerait une modification complète du
budget de la colonie réclamét 'd'ailll'lirs de-
puis longtemps par les colons.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député du Finistère.
Viee-Prisident de la Chambre,
M. STEEG A MADRID
---0-0--
M. Steeg, Résident Général de France au
Maroc, accompagné de Mme Steeg, est ar-
rivé hier par le sud-express. Il a été reçu
A sa descente du train par M. Peretti de la
Roca, ambassadeur de France, et le général
Jordana qui lui a souhaité la bienvenue au
nom du Gouvernement. M. Steeg s'est en-
suite rendu à l'ambassade où il a dé jeûné
puis il a assisté avec l'ambassadeur aux
courses de taureaux.
Le général Primo de Rivera, absent, est
revenu à. Madrid le soir à 18 heures et a
reçu le résident rfançais à 19 heures. A Y en-
tretien qui a eu lieu assistaient, outre l'am-
bassadeur de France, le général Jordana et
le secrétaire de la résidence générale. Un
dtner officiel a eu lieu ensuite à l'ambas-
sade de France.
Aujourd'hui, M. Steeg a assisté au Palais
royal à un déjeûner donné en son honneur
par le roi Alphonse Xlll. Le Résident gé-
néral et Mme Steeg ont dû partir pour Al-
gésiras à 19 heures d'où ils s'embarque-
ront pour le Maroc.
A Tanger
0
La question du nouveau cordon douanier
entre Tanger et la zone espagnole va être
soumise aux Gouvernements intéressés.
8..
RESTRICTIONS
V-IU -
Les fonctionnaires indigènes de l'Algérie
ont, comme on sait, plusieurs femmes, et
chacune de leurs femmes plusieurs enfants.
Ces chefs de familles vraiment nombreuses
réclament, selon leur droit, et obtiennent,
des indemnités pour charges ùe famille qui
ne sont pas de nature à améliorer les finan-
ces départementales.
Le Conseil général d'Oran s'est ému de
cette situation et vient d'émettre le vœu que
les fonctionnaires musulmans renoncent à
une aussi coûteuse abondance d'épouses.
Nos femmes nous sont chères, disent
les possesseurs de harems.
Hélas! et à nous donc, répliquent les
conseillers généraux.
A. 2. L
A LA CHAMBRE
Le budget
Samedi, la Chambre a terminé le budget
dépenses. premier du -budget des
Au chapitre premier du budget des
P. T. T., M. Piquemnal demande au minis-
tre de vouloir bien intervenir auprès de
M. le Ministre de l'Intérieur, de qui relè-
vent les affaires d'Algérie, pour obtenir de
lui que, dans l'affaire Gros, il soit sursis à
l'application de toute sanction tant que le
Conseil de discipline n'aura pas rendu sa
décision!.
M. Darniel Vincent, ministre des P. T. T.
répond au député communiste qu'il con-
férera sur ce cas avec le ministre de l'In-
térieur.
La Chambre adopte ensuite sans discus-
sion. les autres budgets, notamment celui
des colonies et passe à l'examen de la loi
de nnances.
QUESTIONS ECRITES
L'envoi en renfort au Maroc
31. idal, député, demande à M. le Ministre
de la Guerre si les lils de familles nombreuses
appartenant au deuxième contingent de la
classe 1925 et astreints, à ce titre, à un an
seulement de service militaire, peuvent être en-
voyés en renfort au Maroc. (Question du 25 fé-
vrier 11)26.)
Réponse. Les fils de ramilles nombreuses
bénéficiant d'une réduction de la durée du
service actif, figurent sur les listes de tour de
départ individuel pour les théâtres d'opérations
extérieurs, mais ils sont classés dans une caté-
gorie spéciale, dite catégorie D-2, à Inquelle il
ne doit être recouru qu'exceptionnellement et
seulement sur l'ordre du ministre lorque tous
les militaires disponibles (catégorie D-l) ont
été etix-inames désignés. Toutefois, ces dispo-
sitions ne s'appliquent pas au cas de désigna-
tion d'unités constituées, les miltnires en cause
suivant alors le sort de leurs unités.
Les permissions
-
M. Petilfils, député, rappelle à M. le ministre
d-i III fitterre que les militaires de carrière peu-
vent obtenir quarante-cinq jours de permission
par an (art. 32 du décret du 30 mai iÔ2'») et que
ceu x qui se rendent en permission d'Algérie en
France peuvent cumuler, tous les deux ans, leur
permission annuelle de quarante-cinq jourr,
sous réserve toutefois que les droits à la solde
de présente restent limités au maximum de
soixante jours (circulaire ministérielle n* 7892/K
du 0 juillet 1A25, B. O., p. 1838) et demande si
un militaire de carrière d'Algérie, ayant obtenu
en 11)25 une permission de trente jours avec
50ldc de présence peut prétendre, en 1926, à
quarante-cinq jours de l'année en cours, plus le
reliquat de quinze jours de l'armée précédente,
soit soixante jours de permission en une seule
fois, pour se rendre en France, avec allocation
d? la solde de présence pendant toute la durée
de la permission. (Question du 1!) novembre
1925.)
Réponse. Réponse ofnrmntivc.
Logement des mhatairea des T.O.E.
M. Houteillc, député expose fi M. le ministre
de lu ffuerre, qu'il semble y avoir au Maroc, no-
tamment dnnfot la zone d'opérations, deux caté-
gories d'officiers et do uH-officiers : ceux qui
sont logés par l'autorité militaire, moyennant te
versement d'une somme insignifiante (5 a 15 fr.
par mois) et ceux qui, faute de logements mili-
taires en nombre suffisant, sont dans l'obliga-
tion de payer mensuellement aux propriétaires
marocains des loyers variant de 3*00 à 350 fr.
par mois, et demande, en conséquence, d'exunu-
ner de toute urgence la possibilité (t'attrlbucr,
avec effet rétroactif, une indemnité de logement
vorioihle avec la situation de fomille, comme A
l'armée du Levonl. à tous les otfielers et sous
officiers auxquels .il n'a pas été possible d'attri-
buer un logement militaire, question du 2t) fnn-
/(épouse. Aneune indemnité de logement
n'est prévue pour les officiers des troupes du
Levant ; sur ce théâtre d'opérations extérieui,
comme nu Maroc, ou dans la métropole, les of-
ficiers doivent pourvoir il leurs dépenses de
logement, nu movèn de leur solde, dont les taux
ont etc déterminés en conséquence; lorsque. ex-
ceptionnellement, ils sont logés dons les bAH-
ments militaires, les olficiers subissent une re-
"- "««
tenue sur cette solde. Par ailleurs, les locaux
disponibles dans les bâtiments militaires étant
réserve*, en prineipe, oux sous-officiers mariés
lorsqu'ils se prêtent nu logement, des ménages,
ceux qui se logent à leurs frais reçoivent une In-
I deinnité spéciale de logement.
Indemnité d'entrée en campagne
U. Lucien Dior, député demande à M. le
Ministre de la guerreu quel est le complément
du mois de solde fi payer au titre de l'indemnité
d'entrée en campagne (lJ. O. K. M., vol. 88, po-
sition 15) fi un lieutenant du 46 échelon, promu
«apitaine. au !ç échelon pendant son séjour au
\Iiiroc, qui a perçu l'indemnitt d'entrée en cam-
pogne alors qu'il était au 2e échelon, ajoutant
que l'expression « complément du mois de
solde ». emplovée au troisième alinéa de la po-
sition 15. semblerait indiquer qu'il s'agit de la
différence entre l'indemnité perçue, de lieute-
nant ou 2e échelon et la solde de France du nou-
veau grade, et non la différence entre la solde de
lieutenant 0it V échelon et celle de capttoiue,
oc échelon. (Question du 17 décembre 1925.)
Réponse. L'officier visé dans la question ci.
dessus doit recevoir a titre de complément d'in-
demnité d'entrée en campagne, une somme
eMte â la différence entre la solde afférente ou
grade et a l'échelon qu'il percevait a la veille de
sa promotion (lieutenant du 40 échelon) et la
solde du crade et de l'échelon qui lui a été nt.
tribuée en vertu de cette promotion (capitaine
du 2e échelonl.
Le général Sarrail en Syrie
M. Charles nesjarflins, député, demande â M.
le Ministre des Aflaires étrangères : 1* s'il est
exact, linsi que le prétend la presse, que « la
sévérité des remarques de la Commission des
manclnls de la Société des nations sur l'attitude
rlu général Sarrail Ci l'égard des religions et
de la population en Syrie est. tout îi Tait sans
exemple » : 2* de faire connaître aux députés
la teneur des termes employés par la Commis-
sion des mandats, ainsi que les sanctions que
le Gouvernement compte prendre. (Question dit
31 mars 1036.)
Réponse. - 1* Les renseignements demandes
sont contenus dans le rapport sur les travaux
de la Rtl session de la Commission permanente
des mandats, qui a été publié , par la Société
des nations nu mois de mars 1; 2* en ce qui
concerne le deuxième paragraphe de la deuxième
question ,l'attitude du Gouvernement a été défi-
nie lors du débat parlementaire sur les événe-
ments de Syrie, qui a eu lieu au mois de dé-
cembre 1025 (séances de la Chambre des dépu-
tés des 18 et 20 décembre 1925 et du Sénat du
17 décembre 1925). (Journal officiel, supplément
Sénat, n* 133 du vendredi 18 décembre 1925, p.
1729 à 1750: Chambre des députés,. n - 134 du 19
décembre 1^25, p. 4437 à 4452; n* 136 du 21 dé-
cembre 1925, p. 4501 a 4557).
Dépêches de l'Indochine
--0-0-
Le Gouverneur Général dans le Haut-Tonkin
Le Gouvernçur Général accompagné du
Général Commandant Supérieur et du Ré-
sident Supérieur du Tonliin a quitté Hanoi
le 21 avril, à 7 h. 15 du matin, en vue d'el-
fectuer une tournée dans le Haut-Tonkin.
A leur arrivée à la résidence de Bac-Ninh
o 7 h. 1a, les honneurs ont été rendus par
la légion étrangère et les troupes colonia-
les. Un discours de bienvenue a été pro-
noncé par le Résident. Le Gouverneur Gé-
néral if répondit en remerciant et en défi-
nissant en quelques mois sa politique. La
cérémonie continua par la présentation des
officiers, des fonctionnaires et des colons.
Arrivée à Phulang-Thuong à 8 h. 45.
Mnll réception à la résidence.
Arrivée à Langson à midi. Les honneurs
ont été rendus par la garnison. Déjeuner
intime. A 15 heures, départ pour la route
stratégique de Baxa-Duchinh, nouvellement
construite pour débloquer la région de
ninhgia, et assurer des communications
nouvelles avec la route n° i à Thatlihe.
A 18 II. 30, retour à langson, allocution
dit Résilient, remerciements du Gouver-
neur Général qui insista sur l'intérét porté
par lui à la province frontière. Il évoqua
les noms de Négrier, Galliéni, L\tauteij,
Jollrr, ajoutant que c'est une nécessité
pour fa France de faire, sans menacer per-
sonne, respecter ce territoire.
Le Gouverneur Général Varenne et sa
suite ont quitté Langson le 22 avril à
7 h. 15 pour Caobang. Des arrts eurent
lieu successivement aux délégations de
Domldang, Nachan, Tatke, Dongkhe.
La légion des tirailleurs partisans rendait
les honneurs. La population indigène était
venue en igrand nombre saluer le Gouver-
neur sur son passage.
A 13 heures arrivée à Caobang oit eut lieu
un déieuner intime. A 15 heures, réception
de fonctionnaires, officiers et colons. A
16 h. 30, départ pour la délégation de
Quanguuen et passage au col Deo Maphuc,
point stratégique important. Après un ar-
rtit à Quanguyen, le Gouverneur revint au
chef-lieu de la province oit il arriva à
19 h. 30.
Navires américains à Saigon
Une escadre de six destroyers améri-
cains, venant des Philtypines, vient d'arri-
ver à Saigon. Le Commandant de t'escadre
accompagné du Vice-Consul des Etats-Unis
a rendu visite aux diverses autorités.
8.1
Le cours du riz
--0-0--
23 avril
SAIGON
(les 1.000 kilos en piastres)
Riz ne 1, 25 brisures 111 20
Riz n° 2, iO brisures 1Riz n° 2, 5(1 brisures HH> w
Ili-iqures no 1 et 2 .,., u
l!risurc'8n''J.c!. t T2 Il
Farines el
Paddy Vinlt-Long .,. ;et
Paddy (;o-Cong ti2 ,.
Paddy IJuixau t¡J)t
Paddv Hnc-f.ieu til Il
Couruh lics 100 kilos) 17 50
Par dé pèche Indopaeifl.
TAUX DE LA PIASTRE
0 -
Le 23. le taux de la piastre était le suivant
à Saïgon sur : Paris T. T.. ltî.70 ; l'aris Nue,
ilr (i. <;>.
Voici églement le taux des achats à terme
de la piastre à Saïgon sur : Paris. 8 jours, 17.20;
30 jours, 17.30 ; 00 jours, 17.-40 ; (.)0 jours,
I7..)0.
Le cacao dans nos colonies d Afrique
I/effort fait dans ces dernières années
pour intensifier la production du cacao dans
nos possessions de l'Afrique Occidentale a
été longuement exposé dans un numéro spé-
cial illustré, que nous avons consacré le 30
décembre 1925 à cette importante question.
Le Syndicat des Chocolatiers de France
qui était à la base de cette campagne, vient,
sur la proposition de son distingué Prési-
dent, M. le sénateur Gaston Ienier, de dé-
cider l'envoi aux Gouverneurs de la Côte
d'Ivoire, du Dahomey et aux Commissaires
au Togo et au Cameroun de récompenses
à allouer aux chefs de villages sur le ter-
ritoire desquels auront été obtenues les plus
importantes productions de cacao.
Une centaine de pipes bois et ambre,
d'une fabrication très soignée, portant gra-
vée une cabosse avec l'inscription du Syn-
dicat et contenues dans un étui de velours
vont être ainsi distribuées cette année en
présence des Administrateurs de cercles, au
cours de cérémonies officielles.
Cette initiative est des plus heureuses et
aura un effet salutair 4 sur les populations
indigènes.
et*-
L'escadre de la Méditerranée
dans les eaux Tunisiennes
--0-0-
Le vice-amiral Violette, commandant en
chef de l'escadre de la Méditerranée, s'est
rendu samedi de Bizerte à Tunis où il a été
reçu en audience par le résident général, le
ministre de France et le be1 de Tunis.
(Par dépéche.)
CINEMA COLONIAL
Au mois de septembre, Emile Champotier
tournera en Algérie un film dont il a écrit le
scénario et qui a pour titre L'Encens des roses.
D'importante scènes seront tournées à AlidA.
L'AVIATION COLONIALE
Madrid-Manille
Par suite d'une légère panne de moteur,
au moment de leur départ de Saison pour
Hanoï, les aviateurs espagnols Loriga et
Gallarza qui devaient repartir avant-hier,
ont remis leur départ au lendemain. Ils
ont dû arriver h Hanoi hier après-midi.
Madrid-Philippines
Les aviateurs espagnols Loriga et Gur
larz.i, poursuivant leur raid Nîadrid-Ma-
nilW\ et partis de Itangkok le avril à 7
heures 15, sont arrivés il Saïgon : le capi-
taine l.nriya à 13 heures H le capitaine Gai.
larza à 13 h. 50.
Leur voyage a été difficile iL cause du
brouillard. Malgré cela, les aviateurs ne
sont nullement fatigués. Ils ont dû repar-
tir hier matin pour Hnllnï.
La paix au Maroc ?
--0.0--
Les préliminaires
Sans qu'il y ait eu rupture des négocia-
tions, l'inti ansigoance des Hifains nous
amène ù. une conférence qui se tiendra A
Oudjda, ainsi rpin l'ont, pour ainsi dire,
exi«é les délégués d'Abd-el-Krim.
On discutera à cette première réunion le
fond de la question en laissant de rtité les
garanties préliminaires auxquelles l'Espa-
gne renouer', non sans regret.
Chez les Espagnols
Soumissions
Quelques fractions «les Ghomara et des
Boni-Hassan se sont, présentées à Tetouan
et ont demandé l'aman. Dans les Heni-Ydel
et dans la région de Melilla on signale
quelques bombardements par avion et
quelques escarmouches dans la région
d AJdlr.
Chez les Rifains
Dans tout le centre du secteur de Fez, les
Rifains font des tranchées et établissent
des postes importants prés de nos lignes
En face de Chefai, centre militaire très
impnrtnnt. plus de 6ffi fusils ont été ras-
semblés. Etant donné le silence de notre
urtillerie et la suppression momentanée des
vols de reconnaissance l'ennemi s'appro-
che des lignes de tranchées de nos posi-
tions, réalisant insensiblement un encer-
clement dangereux.
De très importants renforts rifains ve-
nant de Heni-Mamud, de Senadya, de Kra-
mas et d'autres régions se rassemblent à
proximité de la ligne française du secteur
du contre.
Sur le front des Heni-Zernual, on signale
également l'arrivée de contingents parais-
sant formés de tireurs d'élite.
EN SYRIE
-----0-0--
Prise de Soueïda
Le avril, à midi, la colonne du Nord
1 oeeupt' Tellehadid, et la colonne du Sud
1 occupé Aoepc. L'ennemi a pris la fuite
k-ers l'est, dans la direction de Rater.
L'avant-garde de la colonne du Sud a
ivancé au nord d'Aeere.
La veille, la colonne principale s'ét.ut
portée sans incident, par Mousseiffe, sur
Oumoualed. L'attitude des habitants a été
excellente. Les habitants d'Oumoualed se
sont portés au devant du général Andréa,
avec leurs draneaux et leur bannières.
Dans la région de Mekren. le mouvement
de soumission s'est accentué. De nombreu-
ses lettres parviennent chaque jour. Les
Druses. démoralisés par l'échec qui leur
a été intlgé par les Bédouins, ont reculé
jusqu'à Djebel. Les Bédouins font des pré-
paratifs pour une nouvelle attaque.
Au cours du combat de Khabab, de gros-
ses pertes ont élé inlligées par les Bédouins
aux Druses, qui ont pris la fuite en lais-
saiii dix-huit cadavres sur le terrain.
Hier, les colonnes françaises comman-
dées par le général Andréa ont enlevé
Soueida malgré la résistance acharnée des
Druses. évalués à hommes, et après
un combat de six heures.
T/enuemi a subi des pertes importantes
et a laissé deux canons.
L'opération générale a été exécutée sous
la haute direction du général finmclin.
commandant, supérieur des troupes fran-
çaises en Syrie.
Une Syrie du Nord indépendante ?
Dans une séance tenue le 22 avril, le
Conseil représentatif du Sandjak compr-
nant les notables nouvellement élus, a cnn-
firmé ù l'unanimité sa décision au sujet de
son indépendance, exprimant le vœu que 'e
délégué adjoint au haut-commissaire fflt
désigné comme gouverneur du nouvel Etat
qui prendrait le nom de Syrie du Nord.
EN TRIPOLITAINE
0
Mgr Cnrto Damazia Menoretli, nrchcvê.
que de Gènes, accompagné de 65 pèlerins,
dont 11 prélats, a apporté à Tripoli pour
t'tr déposée dans la une statue de
Notre-Dame-de-la-Garde, très vénérée par
1 (\s Génois.
Deux colonnes d'opérations sont parties
̃de Maraoua et de Cordés-Gorrari vers
le Sud.
Le 19 avril, après cinq heures de marche,
elles ont atteint le camp des rebelles ; ceux-
ci .attaqués à la baïonnette, se sont enfuis
en abandonnant du matériel et des morts.
Les pertes italiennes sont de 6 morts et
de 28 blessés des troupes coloniales, Lei
rebelles ont eu 150 morts;
Les Annales Coloniales
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LES ARTICLES PUBLICS PAR LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIETE
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LE MOUVEMENT COMMERCIAL
ENTRE la FRANCE et ses COLONIES en 1925
L'année 1924 avait été marquée, pour nos
possessions d'outre-mer, par un magnifique
développement de la production et des échan-
ges. Cette activité allait-elle se maintenir au
cours de 1925? La difficulté des affaires, la
dépréciation croissante de notre monnaie, les
embarras de notre trésorerie, les charges fis-
cales devenues plus lourdes, des incidents
politiques graves surgissant au Maroc et en
Syrie, en un mot la crise économique et
financière traversée par notre pays durant
cette même année, avaient fait naître, sur
ce point, des appréhensions bien légitimes.
Cependant, malgré toutes ces difficultés,
l'année qui vient de s'achever a montré, une
fois de plus, la vitalité croissante et la force
productive de notre bel empire colonial.
Le trafic général de la France avec ses
colonies s'est élevé, en effet, en 1925, à plus
de il milliards, 34 millions, contre 9 mil-
liards 389 millions en 1924, soit environ
12,5 du commerce total de notre pays en
1925.
Les achats effectués par la Métropole
dans ses colonies ont atteint près de 4 mil-
liards 600 millions, soit un demi-milliard de
plus qu'en 1924. De leur côté, nos diverses
possessions ont acheté à la France pour plus
de 6 milliards 450 millions de marchandises,
au lieu de 5 milliards 309 millions en 1924,
soit environ 15 des ventes totales faites
par la Métropole au cours de 1925.
A
A eile seule, notre Afrique du Nord re-
présente, dans le trafic général France-Colo-
nies, 70 des exportations et 50 des
importations. Et pourtant, durant les qua-
tre premiers mois de 1925, l'Algérie eut à
surmonter de grosser difficultés provenant
d'une mauvaise récolte de céréales, de la mé-
vente de ses vins, de la rareté des deman-
des de minerai par les établissements métal.
lurgiques en butte, eux-mêmes, à une crise
très dure. La fin de l'année fut beaucoup
plus favorable en tous points. Aussi son
chiffre d'échanges avec la mère Patrie a
dépassé 4 milliards et demi.
.-.
L'Indochine se classe au second rang
avec un trafic d'environ 1 milliard 300 mil-
lions, sur lesquels 760 millions représentent
la valeur des produits exportés sur la Métro-
pole. D'une manière générale, les récoltes
dans la colonie ont été bonnes, la produc-
tion caoutchoutière s'est développée dans de
fortes proportions, de grands progrès ont été
réalisés par l'extraction minière qui a mar-
qué, au cours des six premiers mois seule-
ment de 1925. un accroissement de plus de
220.000 tonnes pour l'ensemble des divers
minerais.
Malgré les graves incidents dont le Maroc
a été le théâtre, la mise en valeur du terri-
_toire s'est à peine ralentie. Les travaux
d'exploitation, d'irrigation, d'aménagement
des ports, la construction des routes, le dé-
veloppement des industries locales, etc.
n'ont pas été interrompus. Aussi, durant
l'année qui vient de s'achever, le Protectorat
Marocain a-t-il pu expédier à la France pour
843 millions de marchandises sur un trafic
total de plus d'un milliard.
4 La prospérité économique de l'A. O. F.,
extrêmement brillante en 1924, s'est encore
accrue en 1925 : productions agricoles,
exploitations forestières, élevage, ont donné
les meilleurs résultats. La culture du coton
a été considérablement développée, la cons-
truction de voies ferrées, de routes, de
moyens d'accès vers la mer, s'est poursuivie
sans interruption. Aussi le commerce géné-
ral de l'A. O. F. avec la Métropole s'est
élevé à près d'un milliard. Sur ce chiffre,
542 millions représentent le total des ven-
tes faites à l'industrie et au commerce fran-
çais.
JI adagascar dont le développement éco-
nomique s'accroît sans cesse dans de magni-
fiques proportions ainsi que nous l'avons
montré dans de récents articles a fourni
à la France pour plus de 300 millions de
matières premières, tandis que nos ventes à
la Grande-Ile ont atteint 355 millions de
francs, soit un chiffre global d'échanges
1 s'élevant à plus de 650 millions.
Enfin, nos possessions de l'A. E. F. sou"
l'impulsion vigoureuse et éclairée de son émi-
nent gouverneur général M. Antonetti, ont
montré une activité qu'elles n'avaient encore
jamais connue. Le prochain achèvement de
la ligne Brazzaville-Océan, la création de
voies de communication intérieures et d'ac-
cès vers la mer vont faciliter au plus haut
degré le commerce de la Colonie et lui don-
ner, en même temps, les débouchés indis-
pensables pour l'écoulement, au dehors, des
innombrables produits dont elle est si riche-
ment pourvue. Son trafic commercial, joint
à celui de nos autres colonies (Nouvelle-Ca-
lédonie, Océanie française, Réunion, Antil-
les, Guyane) s'est élevé à plus d'un milliard
et demi. Sur ce total, 929 millions représen-
tent la valeur des livraisons faites à la
• France.
De cet exposé succinct, il ressort que le
mouvement ces échanges entre la Métropole
et ses diverses possessions continue à progres-
ser dans d'excellentes conditions. L'apport
de nos colonies, dans le chiffre de notre com-
merce extérieur, s'accroît de plus en plus.
Ces magnifiques résultats ne sont-ils pas
!a meilleure preuve du succès de notre effort
colonial ? Il y a lieu de s'en réjouir, tout en
continuant, sans relâche, l'œuvre entreprise.
Car, répétons-le, ce n'est qu'à ce prix, que
notre puissant et riche empire colonial pourra
jouer le rôle que nous attendons de lui,
dans la question du relèvement de la France
qui traverse, présentement, la plus terrible
crise économique qu'elle ait jamais connue.
Henri Michel,
Député des Basses-Alpes, Vice-Prési-
dent de la Commission de l'Algérie,
des Colonies et Protectorats, Vice-
Président de la Commission de la
Marine militaire.
Pour le salut du Franc
0
Un arrêté en date du 24 avril 1926 institue
au ministère des Colonies un comité changé
de préparer l'organisation de ta propagande
aux colonies et dans les milieux coloniaux
de la métropole en faveur de la contribu-
tion volontaire.
Aux termes de cet arrêté. sont nommés pré-
sident et. vice-président du Comité : M. Maurice
Ulodi, procureur général près la Cour des comp-
tes : M. Messimy, sénateur, président de la Com-
mission (ies Colonies nu Sénat, président du Co-
mité de l'Océnuie française, et M. Diagne, dé-
puté, président .te la Commission des Colonies
à la Chambre.
Parmi les membres, au nombre de 47, nous
relevons les noms de MM. l'amiral Luca/.e, Rou-
inc, Stanislas Simon; Wnmbray, Angoulvnnl,
Archimhuud, le général Archinard. Artaud, Au-
ber, Bluysen, Boussenot, Dnmet, Chailley, Chati-
met, Dal Pinz, Delmont, Duchene, Franchel-d'Es-
pt'icy,
maréchal Lyautev, Lucien Hubert, Marande,
Merlin, Paul Dislère, Paul Vivien, Sénart (E.),
Simont, Vexia.
M. Langle, chef de bureau au ministère das
Colonies, remplira les fonctions de secrétaire.
Cet important Comité se réunira mercredi
à 14 Ji 30, rue Chidinot, dans la salle des
Commissions du Ministère des Colonies.
@toi
H. Léol Pcrrier à Grcaoble
Le Congrès national des planteurs de ta-
bac a tenu sa séance de clôture. Au ban-
(Iuet qui a suivi, M. Léon Perrier, ministre
des Colonies. a déclaré que la France ne
vendrait aucune de ses colonies et a ajouta
que l'Etat, quand il devient industriel, doit
individualiser ses monopoles sous la forme
industrielle et commerciale.
Il a terminé par un appel chaleureux en
faveur de la contribution volontaire.
Le ministre des Colonies sera de retour
à Paris demain matin pour ussieter à dix
heures au Conseil des ministres qui se
réunira a l'Elysée.
Exposition coloniale de Melz
Visite du Maréchal Foch
Le mureuïui lioct1 était nier a note de la
ville de Metz.
Sa visite a donné lieu à une splendide
manifestation de patriotisme. A 10 h. ïk>, le
maréchal, entouré du général de Larde-
inel/le, Gouverneur militaire de Metz ; MM.
Manceron, préfet de la Moselle ; Vautrin,
maire ; Bompard, ancien ambassadeur,
sénateur de la Moselle ; Guy de Wendet,
député, président du Conseil générai ; Mgr
Pclt, évéque de Metz ; Berthier. sénateur;
le grand rabbin, etc., arrive à l'Hôtel des
Mines, dans l'avenue qui lporte son nom. Il
inaugura l'Exposition codoniaie, organisée
par les médaillés militaires.
Précédé, des délégués des Sociétés ;patrio-
tiques, le niaréchail iFoch s'est ensuite
tiques, à l'Hôted de Ville. Sur tout son par-
rendfu il }'Hôted de Ville. Sur tout 8{)D par-
cours, il a été longuement acclamé par une
foule nombreuse. Sur la place d'Armes, les
honneurs militaires Jui ont été rendus par
un bataillon du 9e génie, avec drapeau et
musiaue.
Dans le grand salon de l'Hôtel de Ville,
en présence des membres du Conseil muni-
cipal, des fonctionnaires de l'administra-
lion, d'es généraux, des pairflementaircs de
la Moselle, de Mgr Pelt, évêque de Metz,
de M. Netter, grand mJbbin, de nombreuses
autres personnalités ofilcieges, d'une délé-
gation des professeurs et des élèves du cofl-
lège Saint-Clément, où le maréchal Foch
avait fait ses premières études jusqu'en
1871, les vétérans de 1870, etc., M. Vautrin,
maire, a prononcé une allocution dans
laquelle il a rappelé éloquemment les atta-
ches que le maréchal avait avec la ville de
Metz où il a passé les premières années de
son adolescence, à l'époque de la sombre
période de la capitulation de Metz et de la
signature du traité de Francfort, mais où il
a aussi eu l'immense satisfaction de reve-
nir pour assister à là réintégration de Metz
dans la. patrie française, ce qui fut surtout
son œuvre. A ce double titre, le maréchal
mérite d'être désigné comme citoyen d'hon-
neur de ila ville de Metz. Le maire lui a
remis un diplôme d'une exécution artisti-
que parfaite qui confère au maréchal la
dignité de citoyen d'honneur.
Visiblement ému, le maréchal, à son (tour,
a évoqué le (passé de sa vie messsinc, les
années de son jeune Age.
A 13 heures, un ibanquet présidé par le
maréchal a eu lieu au Cercle militaire.
Dans le courant de l'après-midi, le maré-
chal est allé rendre une visite au collège
Sainte-Clément où une réception a été
organisée en son honneur.
La Cûte onest Ile Madagascar
-0-0-
Depuis que Madagascar est co-
lonie française, de fréquentes
plaintes se sont élevées contre le
désintéressement dont a toujours fait preuve
VAdministration locale à l'égard de la côte
ouest de la Grande lie. Il suffit de jeter un
coup d'oeil sur une carte administrative de
Madagascar pour reconnaître Vexactitude de
ces reproches. Par exemple les voies de
communications sont beaucoup plus nom-
breuses sur le versant est que sur le versant
ouest et les chemins de fer en exploitation
ou en construction intéressent tous la pre-
mière de ces régions. Majunga, le grand
port de la côte ouest lui-même n'est pas
encore relié à la capitale Par une route char-
retière. Cependant de récentes découvertes
minières ont attiré l'attention sur ces terri-
toires et des projes sont étudiés pour Voutil-
ler économiquement.
D'autre part il existe une région agricole
d'une grande richesse qui pourrait apporter
à notre colonie de l'Océan Indien une pari
importante de prospérité. Elle s'étend au
fond de la baie Bombetoka à Ventrée de
laquelle est construit Majunga. Là se jette
un grand fleuve, la Bctsiboka qui par lui-
même ou par ses affluents charrie les- allu-
vions des envirom mêmes de Tananarive.
Ces allnviotts fertilisent depuis Maeva-
tanana jusqu'à Majunga, un territoire im-
mense, le Boéni, dont 60 mille hectares
au moins peuvent être transformés en ri-,
zières produisant facilement de 3 à 4 ton-
tics de paddy à Y hectare. Or c'est à peine
si 20.000 hectares sont cultivés. De plus,
la moitié de cette superficie est peu ou pas
irriguée, Par conséquent non drainée et à
la merci de la sécheresse ou des inonda-
tions. C'est ainsi que dans le haut pays
4.000 hectares ont subi la sécheresse et dans
le bas 2.000 hectares ont été victimes di
Y inondation.
Dans les parties de cette région non sus-
ceptibles d'être transformées en rizières, le
tabac vient admirablement bien, le a mary-
land. surtout. Ainsi en 1925 quatre cents
tonnes de tabac ont été récoltées. L'exten-
sion assez facile de cette culture à tout le
Boéni (Ambato et Marovoay) permettrait de
porter ce chiffre à mille tonnes. Il y a lieu
de signaler aussi l'existence de nombreux
peuplements de raphia inexploités et de
grandes forêts pouvant fournir des bois pré-
cieux et d'ébénisterie.
Or, jusqu'ici la mise en valeur d'un pays
aussi riche ne semble pas faire l'objet des
préoccupations du Gouvernement Général.
Certes la route carrossable de Majunga-Ta-
nanarive grande artère qui traverse cette ré-
gion du nord au sud et dont on espère
Y inauguration en 1928 sera un premier élé-
ment de prospérité. L'exploitatioll de cette
région Pourrait être poursuivie grâce à un
accroissement raisonnable de l'impôt à la
condition que cet accroissement reçoive une
affectation bien définie. Ceci, il est vrai,
entraînerait une modification complète du
budget de la colonie réclamét 'd'ailll'lirs de-
puis longtemps par les colons.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Député du Finistère.
Viee-Prisident de la Chambre,
M. STEEG A MADRID
---0-0--
M. Steeg, Résident Général de France au
Maroc, accompagné de Mme Steeg, est ar-
rivé hier par le sud-express. Il a été reçu
A sa descente du train par M. Peretti de la
Roca, ambassadeur de France, et le général
Jordana qui lui a souhaité la bienvenue au
nom du Gouvernement. M. Steeg s'est en-
suite rendu à l'ambassade où il a dé jeûné
puis il a assisté avec l'ambassadeur aux
courses de taureaux.
Le général Primo de Rivera, absent, est
revenu à. Madrid le soir à 18 heures et a
reçu le résident rfançais à 19 heures. A Y en-
tretien qui a eu lieu assistaient, outre l'am-
bassadeur de France, le général Jordana et
le secrétaire de la résidence générale. Un
dtner officiel a eu lieu ensuite à l'ambas-
sade de France.
Aujourd'hui, M. Steeg a assisté au Palais
royal à un déjeûner donné en son honneur
par le roi Alphonse Xlll. Le Résident gé-
néral et Mme Steeg ont dû partir pour Al-
gésiras à 19 heures d'où ils s'embarque-
ront pour le Maroc.
A Tanger
0
La question du nouveau cordon douanier
entre Tanger et la zone espagnole va être
soumise aux Gouvernements intéressés.
8..
RESTRICTIONS
V-IU -
Les fonctionnaires indigènes de l'Algérie
ont, comme on sait, plusieurs femmes, et
chacune de leurs femmes plusieurs enfants.
Ces chefs de familles vraiment nombreuses
réclament, selon leur droit, et obtiennent,
des indemnités pour charges ùe famille qui
ne sont pas de nature à améliorer les finan-
ces départementales.
Le Conseil général d'Oran s'est ému de
cette situation et vient d'émettre le vœu que
les fonctionnaires musulmans renoncent à
une aussi coûteuse abondance d'épouses.
Nos femmes nous sont chères, disent
les possesseurs de harems.
Hélas! et à nous donc, répliquent les
conseillers généraux.
A. 2. L
A LA CHAMBRE
Le budget
Samedi, la Chambre a terminé le budget
dépenses. premier du -budget des
Au chapitre premier du budget des
P. T. T., M. Piquemnal demande au minis-
tre de vouloir bien intervenir auprès de
M. le Ministre de l'Intérieur, de qui relè-
vent les affaires d'Algérie, pour obtenir de
lui que, dans l'affaire Gros, il soit sursis à
l'application de toute sanction tant que le
Conseil de discipline n'aura pas rendu sa
décision!.
M. Darniel Vincent, ministre des P. T. T.
répond au député communiste qu'il con-
férera sur ce cas avec le ministre de l'In-
térieur.
La Chambre adopte ensuite sans discus-
sion. les autres budgets, notamment celui
des colonies et passe à l'examen de la loi
de nnances.
QUESTIONS ECRITES
L'envoi en renfort au Maroc
31. idal, député, demande à M. le Ministre
de la Guerre si les lils de familles nombreuses
appartenant au deuxième contingent de la
classe 1925 et astreints, à ce titre, à un an
seulement de service militaire, peuvent être en-
voyés en renfort au Maroc. (Question du 25 fé-
vrier 11)26.)
Réponse. Les fils de ramilles nombreuses
bénéficiant d'une réduction de la durée du
service actif, figurent sur les listes de tour de
départ individuel pour les théâtres d'opérations
extérieurs, mais ils sont classés dans une caté-
gorie spéciale, dite catégorie D-2, à Inquelle il
ne doit être recouru qu'exceptionnellement et
seulement sur l'ordre du ministre lorque tous
les militaires disponibles (catégorie D-l) ont
été etix-inames désignés. Toutefois, ces dispo-
sitions ne s'appliquent pas au cas de désigna-
tion d'unités constituées, les miltnires en cause
suivant alors le sort de leurs unités.
Les permissions
-
M. Petilfils, député, rappelle à M. le ministre
d-i III fitterre que les militaires de carrière peu-
vent obtenir quarante-cinq jours de permission
par an (art. 32 du décret du 30 mai iÔ2'») et que
ceu x qui se rendent en permission d'Algérie en
France peuvent cumuler, tous les deux ans, leur
permission annuelle de quarante-cinq jourr,
sous réserve toutefois que les droits à la solde
de présente restent limités au maximum de
soixante jours (circulaire ministérielle n* 7892/K
du 0 juillet 1A25, B. O., p. 1838) et demande si
un militaire de carrière d'Algérie, ayant obtenu
en 11)25 une permission de trente jours avec
50ldc de présence peut prétendre, en 1926, à
quarante-cinq jours de l'année en cours, plus le
reliquat de quinze jours de l'armée précédente,
soit soixante jours de permission en une seule
fois, pour se rendre en France, avec allocation
d? la solde de présence pendant toute la durée
de la permission. (Question du 1!) novembre
1925.)
Réponse. Réponse ofnrmntivc.
Logement des mhatairea des T.O.E.
M. Houteillc, député expose fi M. le ministre
de lu ffuerre, qu'il semble y avoir au Maroc, no-
tamment dnnfot la zone d'opérations, deux caté-
gories d'officiers et do uH-officiers : ceux qui
sont logés par l'autorité militaire, moyennant te
versement d'une somme insignifiante (5 a 15 fr.
par mois) et ceux qui, faute de logements mili-
taires en nombre suffisant, sont dans l'obliga-
tion de payer mensuellement aux propriétaires
marocains des loyers variant de 3*00 à 350 fr.
par mois, et demande, en conséquence, d'exunu-
ner de toute urgence la possibilité (t'attrlbucr,
avec effet rétroactif, une indemnité de logement
vorioihle avec la situation de fomille, comme A
l'armée du Levonl. à tous les otfielers et sous
officiers auxquels .il n'a pas été possible d'attri-
buer un logement militaire, question du 2t) fnn-
/(épouse. Aneune indemnité de logement
n'est prévue pour les officiers des troupes du
Levant ; sur ce théâtre d'opérations extérieui,
comme nu Maroc, ou dans la métropole, les of-
ficiers doivent pourvoir il leurs dépenses de
logement, nu movèn de leur solde, dont les taux
ont etc déterminés en conséquence; lorsque. ex-
ceptionnellement, ils sont logés dons les bAH-
ments militaires, les olficiers subissent une re-
"- "««
tenue sur cette solde. Par ailleurs, les locaux
disponibles dans les bâtiments militaires étant
réserve*, en prineipe, oux sous-officiers mariés
lorsqu'ils se prêtent nu logement, des ménages,
ceux qui se logent à leurs frais reçoivent une In-
I deinnité spéciale de logement.
Indemnité d'entrée en campagne
U. Lucien Dior, député demande à M. le
Ministre de la guerreu quel est le complément
du mois de solde fi payer au titre de l'indemnité
d'entrée en campagne (lJ. O. K. M., vol. 88, po-
sition 15) fi un lieutenant du 46 échelon, promu
«apitaine. au !ç échelon pendant son séjour au
\Iiiroc, qui a perçu l'indemnitt d'entrée en cam-
pogne alors qu'il était au 2e échelon, ajoutant
que l'expression « complément du mois de
solde ». emplovée au troisième alinéa de la po-
sition 15. semblerait indiquer qu'il s'agit de la
différence entre l'indemnité perçue, de lieute-
nant ou 2e échelon et la solde de France du nou-
veau grade, et non la différence entre la solde de
lieutenant 0it V échelon et celle de capttoiue,
oc échelon. (Question du 17 décembre 1925.)
Réponse. L'officier visé dans la question ci.
dessus doit recevoir a titre de complément d'in-
demnité d'entrée en campagne, une somme
eMte â la différence entre la solde afférente ou
grade et a l'échelon qu'il percevait a la veille de
sa promotion (lieutenant du 40 échelon) et la
solde du crade et de l'échelon qui lui a été nt.
tribuée en vertu de cette promotion (capitaine
du 2e échelonl.
Le général Sarrail en Syrie
M. Charles nesjarflins, député, demande â M.
le Ministre des Aflaires étrangères : 1* s'il est
exact, linsi que le prétend la presse, que « la
sévérité des remarques de la Commission des
manclnls de la Société des nations sur l'attitude
rlu général Sarrail Ci l'égard des religions et
de la population en Syrie est. tout îi Tait sans
exemple » : 2* de faire connaître aux députés
la teneur des termes employés par la Commis-
sion des mandats, ainsi que les sanctions que
le Gouvernement compte prendre. (Question dit
31 mars 1036.)
Réponse. - 1* Les renseignements demandes
sont contenus dans le rapport sur les travaux
de la Rtl session de la Commission permanente
des mandats, qui a été publié , par la Société
des nations nu mois de mars 1; 2* en ce qui
concerne le deuxième paragraphe de la deuxième
question ,l'attitude du Gouvernement a été défi-
nie lors du débat parlementaire sur les événe-
ments de Syrie, qui a eu lieu au mois de dé-
cembre 1025 (séances de la Chambre des dépu-
tés des 18 et 20 décembre 1925 et du Sénat du
17 décembre 1925). (Journal officiel, supplément
Sénat, n* 133 du vendredi 18 décembre 1925, p.
1729 à 1750: Chambre des députés,. n - 134 du 19
décembre 1^25, p. 4437 à 4452; n* 136 du 21 dé-
cembre 1925, p. 4501 a 4557).
Dépêches de l'Indochine
--0-0-
Le Gouverneur Général dans le Haut-Tonkin
Le Gouvernçur Général accompagné du
Général Commandant Supérieur et du Ré-
sident Supérieur du Tonliin a quitté Hanoi
le 21 avril, à 7 h. 15 du matin, en vue d'el-
fectuer une tournée dans le Haut-Tonkin.
A leur arrivée à la résidence de Bac-Ninh
o 7 h. 1a, les honneurs ont été rendus par
la légion étrangère et les troupes colonia-
les. Un discours de bienvenue a été pro-
noncé par le Résident. Le Gouverneur Gé-
néral if répondit en remerciant et en défi-
nissant en quelques mois sa politique. La
cérémonie continua par la présentation des
officiers, des fonctionnaires et des colons.
Arrivée à Phulang-Thuong à 8 h. 45.
Mnll réception à la résidence.
Arrivée à Langson à midi. Les honneurs
ont été rendus par la garnison. Déjeuner
intime. A 15 heures, départ pour la route
stratégique de Baxa-Duchinh, nouvellement
construite pour débloquer la région de
ninhgia, et assurer des communications
nouvelles avec la route n° i à Thatlihe.
A 18 II. 30, retour à langson, allocution
dit Résilient, remerciements du Gouver-
neur Général qui insista sur l'intérét porté
par lui à la province frontière. Il évoqua
les noms de Négrier, Galliéni, L\tauteij,
Jollrr, ajoutant que c'est une nécessité
pour fa France de faire, sans menacer per-
sonne, respecter ce territoire.
Le Gouverneur Général Varenne et sa
suite ont quitté Langson le 22 avril à
7 h. 15 pour Caobang. Des arrts eurent
lieu successivement aux délégations de
Domldang, Nachan, Tatke, Dongkhe.
La légion des tirailleurs partisans rendait
les honneurs. La population indigène était
venue en igrand nombre saluer le Gouver-
neur sur son passage.
A 13 heures arrivée à Caobang oit eut lieu
un déieuner intime. A 15 heures, réception
de fonctionnaires, officiers et colons. A
16 h. 30, départ pour la délégation de
Quanguuen et passage au col Deo Maphuc,
point stratégique important. Après un ar-
rtit à Quanguyen, le Gouverneur revint au
chef-lieu de la province oit il arriva à
19 h. 30.
Navires américains à Saigon
Une escadre de six destroyers améri-
cains, venant des Philtypines, vient d'arri-
ver à Saigon. Le Commandant de t'escadre
accompagné du Vice-Consul des Etats-Unis
a rendu visite aux diverses autorités.
8.1
Le cours du riz
--0-0--
23 avril
SAIGON
(les 1.000 kilos en piastres)
Riz ne 1, 25 brisures 111 20
Riz n° 2, iO brisures 1
Ili-iqures no 1 et 2 .,., u
l!risurc'8n''J.c!. t T2 Il
Farines el
Paddy Vinlt-Long .,. ;et
Paddy (;o-Cong ti2 ,.
Paddy IJuixau t¡J)t
Paddv Hnc-f.ieu til Il
Couruh lics 100 kilos) 17 50
Par dé pèche Indopaeifl.
TAUX DE LA PIASTRE
0 -
Le 23. le taux de la piastre était le suivant
à Saïgon sur : Paris T. T.. ltî.70 ; l'aris Nue,
ilr (i. <;>.
Voici églement le taux des achats à terme
de la piastre à Saïgon sur : Paris. 8 jours, 17.20;
30 jours, 17.30 ; 00 jours, 17.-40 ; (.)0 jours,
I7..)0.
Le cacao dans nos colonies d Afrique
I/effort fait dans ces dernières années
pour intensifier la production du cacao dans
nos possessions de l'Afrique Occidentale a
été longuement exposé dans un numéro spé-
cial illustré, que nous avons consacré le 30
décembre 1925 à cette importante question.
Le Syndicat des Chocolatiers de France
qui était à la base de cette campagne, vient,
sur la proposition de son distingué Prési-
dent, M. le sénateur Gaston Ienier, de dé-
cider l'envoi aux Gouverneurs de la Côte
d'Ivoire, du Dahomey et aux Commissaires
au Togo et au Cameroun de récompenses
à allouer aux chefs de villages sur le ter-
ritoire desquels auront été obtenues les plus
importantes productions de cacao.
Une centaine de pipes bois et ambre,
d'une fabrication très soignée, portant gra-
vée une cabosse avec l'inscription du Syn-
dicat et contenues dans un étui de velours
vont être ainsi distribuées cette année en
présence des Administrateurs de cercles, au
cours de cérémonies officielles.
Cette initiative est des plus heureuses et
aura un effet salutair 4 sur les populations
indigènes.
et*-
L'escadre de la Méditerranée
dans les eaux Tunisiennes
--0-0-
Le vice-amiral Violette, commandant en
chef de l'escadre de la Méditerranée, s'est
rendu samedi de Bizerte à Tunis où il a été
reçu en audience par le résident général, le
ministre de France et le be1 de Tunis.
(Par dépéche.)
CINEMA COLONIAL
Au mois de septembre, Emile Champotier
tournera en Algérie un film dont il a écrit le
scénario et qui a pour titre L'Encens des roses.
D'importante scènes seront tournées à AlidA.
L'AVIATION COLONIALE
Madrid-Manille
Par suite d'une légère panne de moteur,
au moment de leur départ de Saison pour
Hanoï, les aviateurs espagnols Loriga et
Gallarza qui devaient repartir avant-hier,
ont remis leur départ au lendemain. Ils
ont dû arriver h Hanoi hier après-midi.
Madrid-Philippines
Les aviateurs espagnols Loriga et Gur
larz.i, poursuivant leur raid Nîadrid-Ma-
nilW\ et partis de Itangkok le avril à 7
heures 15, sont arrivés il Saïgon : le capi-
taine l.nriya à 13 heures H le capitaine Gai.
larza à 13 h. 50.
Leur voyage a été difficile iL cause du
brouillard. Malgré cela, les aviateurs ne
sont nullement fatigués. Ils ont dû repar-
tir hier matin pour Hnllnï.
La paix au Maroc ?
--0.0--
Les préliminaires
Sans qu'il y ait eu rupture des négocia-
tions, l'inti ansigoance des Hifains nous
amène ù. une conférence qui se tiendra A
Oudjda, ainsi rpin l'ont, pour ainsi dire,
exi«é les délégués d'Abd-el-Krim.
On discutera à cette première réunion le
fond de la question en laissant de rtité les
garanties préliminaires auxquelles l'Espa-
gne renouer', non sans regret.
Chez les Espagnols
Soumissions
Quelques fractions «les Ghomara et des
Boni-Hassan se sont, présentées à Tetouan
et ont demandé l'aman. Dans les Heni-Ydel
et dans la région de Melilla on signale
quelques bombardements par avion et
quelques escarmouches dans la région
d AJdlr.
Chez les Rifains
Dans tout le centre du secteur de Fez, les
Rifains font des tranchées et établissent
des postes importants prés de nos lignes
En face de Chefai, centre militaire très
impnrtnnt. plus de 6ffi fusils ont été ras-
semblés. Etant donné le silence de notre
urtillerie et la suppression momentanée des
vols de reconnaissance l'ennemi s'appro-
che des lignes de tranchées de nos posi-
tions, réalisant insensiblement un encer-
clement dangereux.
De très importants renforts rifains ve-
nant de Heni-Mamud, de Senadya, de Kra-
mas et d'autres régions se rassemblent à
proximité de la ligne française du secteur
du contre.
Sur le front des Heni-Zernual, on signale
également l'arrivée de contingents parais-
sant formés de tireurs d'élite.
EN SYRIE
-----0-0--
Prise de Soueïda
Le avril, à midi, la colonne du Nord
1 oeeupt' Tellehadid, et la colonne du Sud
1 occupé Aoepc. L'ennemi a pris la fuite
k-ers l'est, dans la direction de Rater.
L'avant-garde de la colonne du Sud a
ivancé au nord d'Aeere.
La veille, la colonne principale s'ét.ut
portée sans incident, par Mousseiffe, sur
Oumoualed. L'attitude des habitants a été
excellente. Les habitants d'Oumoualed se
sont portés au devant du général Andréa,
avec leurs draneaux et leur bannières.
Dans la région de Mekren. le mouvement
de soumission s'est accentué. De nombreu-
ses lettres parviennent chaque jour. Les
Druses. démoralisés par l'échec qui leur
a été intlgé par les Bédouins, ont reculé
jusqu'à Djebel. Les Bédouins font des pré-
paratifs pour une nouvelle attaque.
Au cours du combat de Khabab, de gros-
ses pertes ont élé inlligées par les Bédouins
aux Druses, qui ont pris la fuite en lais-
saiii dix-huit cadavres sur le terrain.
Hier, les colonnes françaises comman-
dées par le général Andréa ont enlevé
Soueida malgré la résistance acharnée des
Druses. évalués à hommes, et après
un combat de six heures.
T/enuemi a subi des pertes importantes
et a laissé deux canons.
L'opération générale a été exécutée sous
la haute direction du général finmclin.
commandant, supérieur des troupes fran-
çaises en Syrie.
Une Syrie du Nord indépendante ?
Dans une séance tenue le 22 avril, le
Conseil représentatif du Sandjak compr-
nant les notables nouvellement élus, a cnn-
firmé ù l'unanimité sa décision au sujet de
son indépendance, exprimant le vœu que 'e
délégué adjoint au haut-commissaire fflt
désigné comme gouverneur du nouvel Etat
qui prendrait le nom de Syrie du Nord.
EN TRIPOLITAINE
0
Mgr Cnrto Damazia Menoretli, nrchcvê.
que de Gènes, accompagné de 65 pèlerins,
dont 11 prélats, a apporté à Tripoli pour
t'tr déposée dans la une statue de
Notre-Dame-de-la-Garde, très vénérée par
1 (\s Génois.
Deux colonnes d'opérations sont parties
̃de Maraoua et de Cordés-Gorrari vers
le Sud.
Le 19 avril, après cinq heures de marche,
elles ont atteint le camp des rebelles ; ceux-
ci .attaqués à la baïonnette, se sont enfuis
en abandonnant du matériel et des morts.
Les pertes italiennes sont de 6 morts et
de 28 blessés des troupes coloniales, Lei
rebelles ont eu 150 morts;
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