Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-03-26
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 26 mars 1926 26 mars 1926
Description : 1926/03/26 (A27,N48). 1926/03/26 (A27,N48).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63970952
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. - N° 48
Lhi NIJMERO : 20 CENTIMES
VENDREDI SOIR, 26 MARS nra,
Les Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
Ul ARTICLES PUBLIÉS PAR "LIS ANNALBS COLOMIALIS" SONT LA PtOTRlM
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DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAULT
RMacttu el iteWMratiN : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1" TAéftoae : UHJYM M tt
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ABONNEMENTS U« an • moil IS.
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U CULTURE DU COTBR
au Congo Belge
Nos voisins et amis les Belges qui, annuel-
Inent, consomment plus de 60.000 tonnes de
colon, ont fait, depuis la guerre, un effort con-
idkable pour développer cette culture dans
leurs possessions équatoriales du bassin du
Congo.
L'iaitiative poursuivie a déjà donné des ré-
sultats, et pour l'année 1925 on peut chiffrer
Vu 4.000 tonnes environ la récolte entièrement
«portée sur la Belgique.
Après quelques essais infructueux dans la
légion du Bas-Congo, où l'irrégularité des
ploies est trop grande, les plantations se sont
arec succès développées dans le Haut-Congo.
C'est en mars 1920 que se constituait à
femelles, sous le nom de « Compagnie Coton-
aike Congolaise », la première Société
d'Exploitation. Die bénéficiait de l'apport par
Ffjit des usines d'égrenage de Kikumbo et de
Lasambo, ainsi que du domaine de Nyaugwe,
- elle installait une sélection de cotonniers.
Les débuts furent d'autant plus difficiles que
à prix de vente du coton ne dépassait pas alors
3 francs le kilogramme et que des mesures res-
trictives durent être prises aussi bien dans l'in-
lérêt des populations indigènes que des ache-
tas du textile.
La première réglementation date du 1fT août
1921, où un décret réglementa la culture,
rachat et le commerce du coton au Congo.
Aujourd'hui, le développement de cette cul-
lIIIe a transformé complètement la province
orientale, où les indigènes, sans se désintéres-
ser des cultures vivrières, trouvent maintenant
ës gains importants en poursuivant cette cul-
une qui ne les éloigne pas de leur village et
fenr permet un travail sain.
La variété de coton la mieux acclimatée au
Congo belge est I* « Upland Triumph Big-
Bolf », que l'on rencontre beaucoup en Asie-
Mineure, en Perse, aux Indes, en Chine. Ses
- «ne$sont recouvertes d'un duvet blanc et les
lllea ont de 12 à 24 millimètres de longueur.
, Les meilleures conditions climatériques et de
imposition du sol se trouvent réalisées dans les
6Irids de I'tJb ngi, du Bas et du Haut-Uelé,
êm Nepoko, de T Ituri, du Maniema, du Loma-
* à, du Kasal et du Faukuru, au nord et au sud
Jb l'Equateur.
Gomme il n'est pas possible d' avoir recours
an engrais artificiels par suite des tarifs de
feansports pour éviter l'appauvrissement du sol,
en procède à une rotation biennale ou triennale.
Ainsi, dans le premier cas, après la culture du
.rOll, on procède, l'année suivante, à la cul-
tore du maïs et de fèves. Dans le second cas,
jfaès la récolte du coton, on sème la deuxiè-
me année du maïs et des fèves, et la troisième
année on laisse la terre en jachère.
La sélection des graines et leur désinfection
au une importance considérable qui n'a point
échappé à nos voisins, aussi, au Congo, les
graines essayées donnent un pourcentage de 70
à 90 de germination, alors que les bonnes
graines américaines au Congo atteignent seule-
ment 40 la première année.
Toutes ces conditions de la culture viennent
ik faire l'objet d'un intéressant manuel publié
yar M. Robert Mées, ingénieur agronome et
administrateur-délégué de la Société Cotonnière
congolaise (1).
La sélection des cotons consiste principale-
vent dans le choix des meilleures graines, les
ubw dures, provenant des plus beaux fruits,
partant les fibres répondant le mieux aux condi-
tions fixées, ces fruits provenant eux-même4 des
plus beaux plants.
L'utilisation de ces graines sélectionnées as-
sure une notable augmentation de la produc.
tion à l'hectare. Dans certains districts congo-
ftis, on est ainsi arrivé à des rendements de
flOO kilos à l'hectare, alors que l'emploi des
semences indigènes donnait seulement 300 ki-
bs.
Un autre résultat a été encore acquis grâce
à la sélection, c' est d'assurer la conservation
'.le la qualité produite tant au point de vue
'tir: la régularité que de la résistance et de la
auance de la fibre.
Malgré l'installation d'égreneuses mécani-
ques, cette opération laisse encore beaucoup à
désirer, au Congo belge, car l'égrenage effectué
au moyen de machines à bras est peu précis
«t dépend de la régularité du travail des ma-
nœuvres indigènes, au grand dommage de la
Ibre traitée. Ces mêmes critiques sont, d'ail-
leurs, formulées dans nns colonies de l'Ouest-
Africain, et récemment les instructions adminis-
fratives les relevaient, en vue de l'amélioration
de la production.
Quoi ou'i1 en soit, il y a lieu de féliciter nos
amis les Belges de leur effort cotonnier au
Congo qui a déjà produit des résultats et qui,
sous l'influence d'une propagande intelligente
de la part des commissaires de district, se pour-
suit avec succès.
Et comme on peut évaluer A près de cinq
,mnt mille hectares la suœrficie des terrains
nroores à la culture du coton, les espoirs de la
Belgique d'arriver un jour à alimenter ses ma-
nufactures avec le seul coton congolais sont réa.
LabIes.
Charlmn Debierre,
Sénateur du Vord.
Membre de la Communion
dei Al faire* étrangères
(t) Un volume cArtonné, '.ihrntrif' de l'Afrl-
qw. Belge, 9 bis, rue Mnximilien, Bruxelles.
Encore les landais Eilnliai
--0+--
a
J'écrisencore 9 les mandats co-
loniaux, bien que ce ne soit pas la
dernière fois que nous ayons à nous
en occuper. A notre avis nous nous trouvons
en présence dune question qui soulèvera au-
trement de passions et sera plus difficile à
résoudre que celle de l'attribution ou du refus
d'un siège permanent à la Pologne dans le
Conseil de la Société des Nations.
Certains passages du discours de M.
Briattd à Genève ont ramené sur ce problème
Vattention qui s'était un peu dispersée. Des
Protestations ont eu lieu en France, elles
ont été fermes mais exemptes de violences.
La presse italienne - la presse fasciste
s'entend - en revanche n'a pas connu une
pareille modération. Le journal la Tribuna
déclare qu'il est nécessaire qu'une voix
italienne se fasse entendre sans retard pour
empêcher la création et la consolidation
d'équivoques nouvelles et inadmissibles.
* Qu'on ne s'y trompe Pas, l'organe fasciste
ne se prononce pas pour le maintien du sta-
tu quo colonial, quil trouve aussi détestable
que le fait la presse coloniale allemande.
Nous avons récemment indiqué les vues de
l'Italie à ce sujet.
La protestation. a un autre sens. Ce que
l'Italie considère comme inadmissible ce n'est
pas qu'on veuille reviser la répartition des
territoires coloniaux qu'elle ne cesse de pro-
clamer injuste, c'est qu'on soit disposé à le
faire en faveur uniquement de l'Allemagne.
a Il est inadmissible, dit la Tribuna, qu'on
Pense à accorder au Reich un mandat quel-
conque avant que l'Italie ait obtenu, dans ce
domaine une réparation vaste et satisfai-
sante. » M. Cantalupo, sous-secrétaire d'Etat
aux Colonies et certains journaux fascistes
ont pris soin de nous renseigner sur la for-
tic qu'il convient d'attribuer aux deux mots
que nous avons soulignés.
On s'indigne à Rome qu'une promesse
concrète ait été faite à VAllemagne et que
fa priorité de l'Italie qui est incontestable
n'ait pas été reconnue. M. Briand Va démenti
mais cela importe peu à certains. Après la
Protestation, la menace. « Si par aventure,
écrit un journaliste influent, M. Coppola, on
croyait pouvoir acheter à ce prix l'octroi
à VAllemagne d'un mandat colonial - le
compromis soctetatre presque désespéré, nous
déclarons tout de suite et ouvertement qll'il
ne faut pas compter là-àesslls, à moins qu'on
ne pense Pouvoir donner d'abord et dans une
mesure adéquate la satisfaction due au bon
droit et aux nécessitéS démographiques, éco-
nomiques et politiques de l'Italie. L'Italie a
payé autrefois les frais de replatrages diplo-
matiques. Il est vrai que ces choses se fai-
saient couramment à Versailles de 1919 à
19*3. Mais maintenant la mode en est pas-
sée. Quelque chose de nouveau est né en Eu-
rope, en dehors, bien entendu, de l'esprit
de Locarno. »
Voilà qui est net. M. Coppola ne parle
pas seulement en son nom; il traduit la pen-
sée profonde, intime des dirigeants de Rome.
En citant ces opinions italiennes nous ne cé-
dons à aucune phobie à l'égard d'un peuple
voisin. Nous nous préoccupons uniquement
d'attirer une fois encore l'attention de nos
lecteurs sur un des plus graves problèmes de
politique internationale et coloniale.
Henry Fontanier,
Député du Cantal, terré taire de la
Commisiion des Affaires étran-
gères, membre de la Commission
des Colonies.
0*'o
M. Myron T. Herrick en Algérie
M. Myron T. Herrick, ambassadeur des
Etats-Unis, s'est embarqué hier à midi à
Marseille, à destination d'Alger, où il est
arrivé aujourd'hui, à 1 heure.
Il est attendu, le 29 mars, à Fez, où il
sera l'hôte du général de Chambrun.
La politique coloniale allemande
Le président de la Banque d'Empire, le ur
Schacht, a fait, au cours d'une réunion de la
Société Coloniale allemande, une conférence
sur la nouvelle politique coloniale. Il a déclaré
notamment qu'il voyait, dans le système des
Compagnies Otartered, la possibilité pour l'Al-
lemagne d'une reprise d'activité économique
dans le domaine colonial. Il s' agirait de créer
sur ce modèle de grandes Sociétés privées aux-
quelles un territoire colonial approprié devrait
être attribué, afin de fournir à l'industrie et à
la technique allemandes la possibilité de dé-
ployer toute leur activité économique.
Le Dr Schacht ne doute pas qu'il soit pos-
sible, en les intéressant au développement de
l'entreprise, de réunir les capitaux-nécessaires à
la création d'une grande Compagnie Chartered.
PHILA TÈLIE
Somalie italienne
ont, .paru dnns la série « Poste n, on surchnrKo
sur Hénndir : 2 c. sur t, 5 c. sur 2, 10 sur 1. 15 c.
sur 2, 20 c. sur 2, 25 c. sur 2 1/2, 50 c. sur 5, 1
lira sur 10.
Dans la série (( Taxe n, couleurs modifiées
5, 10, 20, 30, 40, fiO, 60 cent., 1, a, R, 10 lire.
5, Uans ia série « Colis Postaux n 1: 5, 10, 20,
«5, 50 cent., 1, et 3, 4, 10, 12s 15 et 20 lire.
Afrique du Sud
Le tirage des nouveaux triangulaires de
l'Afrique du Sud Anglaise a été de 48.000 exem-
plaires, dont 30.000 expédiés a la colonie, sé-
parés par unité.
La Calma lord - Africaine
MM. Steeg et VioUette quittent la Tunisie
MTsteeg, Résident général au Maroc; M.
Viollette, Gouverneur Général et sa Buite,
V,O, , e tt,e
venus à Tunis à l'occasion de la conférence
du Nond africain, ont pris hier à 18 h. 30
un train spécial pour rentrer à AJger.
M. Lucien Saint, Résident Général à Tu-
nis. le général Donsélme, commandant su-
périeur des troupes de Tunisie, le premier
ministre Mustapha Dinquizli, au nom du
Bey, Tahar KheireÕDine, ministre de la
Justice, tous les chefs de services, et de
nombreuses notabilités tunisiennes les ont
salués à la gace. Les honneurs militaires
ont été rendus par un détachement du 4*
zouaves avec colonel, drapeau et musique,
des chasseurs d'Afrique et des spahis.
Résumé des travaux
Parmi les questions sur lesquelles les
trois Gouvernements de l'Afrique du Nord
se sont mis d'accord au cours de la Confé-
rence, iil convient de signaler : 1° la néces-
sité stratégique de relier la voie ferrée tu-
nisienne de Kalfta-Djerda à la voie ferrée
algérienne du Kouif et de Tébessa, avec
participation éventuelle du Budget de la
Guerre à la dépense ; 2° l'augmentation
des installations de P. T. T. reliant l'Algé-
rie à la Tunisie et au Maroc ; 3° la création
de services de navigation régulièrs assu-
runt des communications suivies entre
Oran, Casablanca et l' A. O. F. ; le transit,
dans tous les ports nord-africains, de tou-
tes marchandises destinées à l'A. O. F. ;
o la réunion, deux fois par un, des chefs
des services intéressés des trois départe-
ments pour examiner la situation d'cmeb-
ble de l'extraction phosphatiére en Afrique
du Nord.
Dans sa séance de mercredi matin, la
Conférence plénière a examiné les résolu-
tions préparées par lefc Commissions de
l'Agriculture, du Commerce et de l'Ensei-
gnement. EMe a adopté différentes motions
concernant : a) la liaison à établir entre les
établissements agronomiques des trois
Gouvernements ; b) l'exploitation de l'alfo,
la culture des céréales et celle du coton, et
la protection des cultures cotonnières ; c)
la législation et la vente des fonds de com-
merce ; d) l'amélioration du cheptel ovin ;
c) 'la répression des fraudes dans le com-
merce dC8 céréales et des laines ; f) la
propagande touristique ; g) 1* création do
îaulna diidis entre Aiger et Tunis, Alger et
Oudjda ; h) l'aménagement de nouveaux
terrains d'aviation et la préparation de li-
gnes aériennes de pénétration vers le Ni-
ger et le Tchad.
(fin outre, du point de vue des liaisons
nvec le Tchad, la Conférence a adopté di-
verses résolutions, notamment le prolon-
gement de la piste automobile de Gabès a
Fort-Saint, jusqu'au Fort Polignac et Dja-
net, le prolongement des trois pistes trans-
sahariennes d'Algérie en direction de Tom-
bojKjo^i-Tchad, le prolongement de la route
aUioLf/iîmile de Fort-Saint a Djanot par la
piste enravanière aménagée jusqu'au
Tchad, le jalonnement et l'équipement des
routes automobiles par des bordjs, des dé-
pôts d'essences et des ateliers de répara-
tions. Fille a décidé la création d'un con-
cours intercolon ial de véhicules :poids
lourds et de véhicules légers.
La Conférence a élaboré le programme
suivant sur la liaison Tunis-Tchad : conti-
nuation de l'équipement de la ligne Co-
lomib-Bédhnr-Niger et amélioration de la li-
gne Ouargha-ln-Salah-Tamanrasset. Elle a
ndotpté enfin les mesures arrêtées à la Con-
férence de Mnrrnkerth ,en janvier 1925, qui
consistent : 1° à utiliser tous les moyens
de communication existant actuellement au
Sahara pour procéder (périodiquement à
l'échange de renseignements par l'envoi
d'un bulletin résumant les Questions sus-
ceptibles d'intéresser les colonies voisines,
en prescrivant nolamment la transmission,
aux postes des colonies voisTnes. de radios
de renseignements adressés à l'autorité su-
périeure ; 2° à étudier l'établissement d'un
courrier mensuel entre l'Algérie et la Mau-
ritanie, fonctionnant dans les mêmes condi-
tions que' les autres courriers transsaha-
riens.
La Conférence est d avis nue la date
d'ouverture dos exercices budgétaires soit
reportée au" tor juillet, vu le caractère es-
scntielllemoTit, ajgricolc de l'Aifrique du
Nord.
La Conférence est d'avis d'étudier les me-
sures permettant de multiplier les échan-
ges entre les divers Etats de l'Afrique du
Nord et a décidé de supprimer partir du
1er juillet. 1926, la taxe intérieure di- rirenla-
tion sur les automobiles provenant d'un
des trois pays et la consignation de
douane.
Au sujet des régimes fiscaux algériens
et tunisiens, la Conférence n'a pu que cons-
tater les divengenees actuelles et a émis
le vœu d'une unification. Le statu quo
douanier, en ce qui concerne la 7.one
franche saharienne des contins algéro-tuni-
siens a été provisoirement maintenu.
,.---- ---. - ------.--- -----.. q.-. -- -
L' AVIATION COLONIALE
Bruxelles-Congo
M. Laurent Eynac, sous-secrétaire d'Etat
0 l'Aéronautique a adressé à l'ambassa-
deur de France à Bruxelles, le télégramme
suivant :
.le vous prie de présenter au gouvernement
lielge. pour lVquipage de la il rine-Elisa belli,
les fiMw-itations chaleureuses de l'aAronautique
frauraisc pour le magnifique voyage de l.éopol;1-
ville. - - - ,
Du Gap au uaijre
T.l!,ç cinq aviateurs militaires britanni-
ques qui pourfuivrnt leur randonnée
aérienne le CaireAc Cap et retour ont quitté
Rronhelhill ce matin rie bonne heure. Us
ont atteri à Choîna et m sont repartis à
8 h. 46. Après un .M excellent, ils sont des-
rendus à Livinffsfçn, d'où ils repartiront
demain samedi,
LI allirci de la France avec ses Colonies
–00--
Le tableau ci-dessous donne les chiffres re-
latifs à nos importations en provenance des
colonies françaises et pays de plotectoréJ.t,
pendant les deux premiers moi- de 1926,
ainsi que les chiffres correspondants de 1925.
IMPORTATIONS
(En milliers de francs)
2 premiers mois
1926 1925
Algérie 380.739 214.576
Tunisie 95.868 48.596
Maroc 28.815 33.095
Afrique Occident, franç.. 130.289 45. 169
Madagascar 75.813 52.869
Indochine française 144.684 73-397
Autres colonies et pays de
protectorat 8(3.17-3 95.587
Le tableau suivant donne le montant des
exportations (également en milliers de
francs) :
EXPORTATIONS
2 premiers mois
19216 1925
Algérie 433-732 383.730
Tunisie. 113.658 78.264
Maroc 150.534 130.119
Afrique Occident, franç.. 128.259 78.309
Madagascar et dépend. 57.740 59.021
Indochine française. 177.997 106.844
Autres colonies et pays de
protectorat 70.644 92.870
"'T- !_---. -
in os importations en provenance des colo-
nies françaises et pays de protectorat ont été,
en janvier et février 1926, de <>42.^81.000 fr.,
au lieu de 563.289.000 francs pendant la pé-
riode correspondante de 1925, et nos ventes
s'y sont élevées à 1.132.564,000 francs, con-
tre 020.157000 francs.
La balance de nos échanges avec les co-
lonies françaises et pays de protectorat ac-
cuse donc pour les deux premiers mois de
1926, un excédent d'exportations de 190 mil-
lions, contre 366 millions en janvier et fé-
vrier 1935.
- et-_
Cameroun
Le commerce total pour 1925 a atteint
239.171.367 fr. (126.086.353 fr. pour les im-
portations et 113.085.014 fr. pour les expor-
tations) contre 140.903.118 fr. pour l'année
1924. une '¡::.! a":r!!ta.tia. est iotte fe
enregistrer.
Il a été exporté du Territoire en 1925 :
36.400 t. d'amandes de palme.
6.275 t. d'huile de palme.
37.500 t. de bols.
4.()17 t. de cacao.
753 t. de caoutchouc.
L'exportation des palmistes et des bois
est en croissance continue.
Le Territoire a importé en 1925:
42.952.000 fr. de tissus et vêtements.
6.861.000 fr. de tabac.
4.329.000 fr. de poissons secs ou fumés.
2.063.000 fr. de sel.
2.167.000 fr. de riz.
Le commerce français est passé au pre-
mier rang.
Les cours moyens pratiqués à Douala, le
10 février 1926, étaient les suivants:
Palmistes 1.700 fr. la tonne brut.
Huite de palme: 2.850 fr. la tonne brut.
Cacao: 4.425 fr. la tonne net.
Bois: 1R0 fr. la tonne net.
TOGO
--0-0-
Le commerce total pour 1925 a atteint
137.895.285 fr. (76.318.503 fr. pour les im-
portations et 6t.576.782 fr. pour les expor-
tations), contre 116.097.363 fr. pour l'année
1924.
Il a été exporté du Territoire en 1925:
4.606.784 k. de cacao.
1.601.864 k. de coton égrené.
8.815.805 k. d'amandes de palme.
2.665.260 k. d'huile de palme.
L'exportation du coton est en croissance
continue.
Le Territoire a importé en 1925:
Tissus: 16.160.813 fr. d'Angleterre et Co-
lonies, Hollande, Allemagne.
Ouvrages en matières diverses: 7 mil-
lions 685.156 fr. d'Allemagne, France, An-
gleterre.
Boissons : 3.686.867 fr. de Hollande,
France.
Tabacs: 3.519.170 fr. des Etats-Unis.
Pétroles et essences : 2.535.944 fr. des
Etats-Unis.
Fils: 1.759.S87 fr. d'Angleterre.
Machines : 1.190.486 fr. d'Angleterre,
France, Allemagne.
L'importance du commerce français croît
d'année en année.
Dans le courant de janvier 1926 le Terri-
toire a importé :
De France: 734 t. (sel, charpentes métal-
liques, bois, futailles, sacs, fers, sucres,
vins).
D'Angleterre: 252 t. (tissus, sacs, tôles,
ciments, fils de fer, rg'ren('us<,s.
D'Allemagne: 221 t. (hières, hois, coutel-
lerie, outils en fer, quincaillerie, fûts, su-
cre, couleurs).
De Hollande: 176 t. (alcools. sucres).
Des Etats-Unis: 139 t. (pétroles, es-
sence, farine).
Dans le même mois, les principales expor-
tations ont été de:
Pour la France: 24 t. d'amandes de pal-
me; 4 t. d'huile de palme; 1.777 t. de cacao.
Pour l'Angleterre: 407 t. d'amandes de
palme; 17 t. d'huile de palme: 55 t. de
coprah ; 8ç t. de graines de coton.
Pour l'Allemagne: 492 t. d'amandes de
palme; 11 t. de coprah; 11 t. de caoutchouc.
Pour les Colonies anlgaise: 51 t. de pois-
sons secs : 243 t. de maïs.
TAUX DE LA ROUPIE
n
Le 25 mars, le taux officiel de la roupie dans
l'Inde était de 10 fr. 20.
Une mission soviétique en: Afrique
Le commissariat du peuple de l'Agricul-
ture organise à Moscou une expédition spé-
ciale dans l'Afrique Septentrionale..
A sa tête se trouvent les professeurs Va-
vilov et Toulaikov. L'itinéraire passera par
le Caire, les sources du Nil, l'Abyssinie, le
Soudan, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, puis
enfin par la Palestine et la Syrie. Le aépart
est fixé à la fin du mois de mars.
Cette expédition aura pour but de recueil-
lir la plus grande quantité possible d'échan-
tillons des plantes cultivées en Afrique, et
d'étudier les conditions de productions dans
les régions les plus arides. La sécheresse
de ces dernières années a rendu nécessaires
les recherches de moyens dî lutte contre ce
fléau qui frappe périodiquement d'énormes
étendues de l'U.R.S.S.
Que les savants russes soient les bienve-
nus dans nos possessions africaines, pourvu
qu'ils ne confondent pas science et propa-
gande politique.
8.8
LE PÉTIOLE A MADAGASCAR
---0-0-
L'article de notre excellent collaborateur
M. Pierre Taittinger sur (ç Le pétrole à Ma-
dagascar », paru dans les Annales Colonia-
les du 15 mars, norts a valut entre autres
lettres, une intéressante communication de
M. Rousseau, secrétaire général de la So-
ciété Française des Ingénieurs Colsniaux;
nous en extrayons le passage suivant:
(c Les terrains pétrolifères de Madagas-
car, prospectés et étudiés par M. Merle, il
v a plus de quinze ans, renferment, dans
les 24.880 hectares du groupe minier, au
moins 800 millions de tonnes de minerai,
d'une teneur moyenne de 10 %, richesse
qui devrait être, pour le salut du pays, mise
en exploitation depuis longtemps.
« On peut se demander, ajoute M. Rous.
seau, quels intérêts entravent cette mise en
valeur; s'il n'y a point eu de manœuvre
coupable, et à tout le moins antinatio-
nale. »
Souhaitons, quant à nous, que M. Léon
Perrier et M. Marcel Olivier soient bientôt
en possession, sur ce sujet, de précisions
raussi strictes que possible; nous sommes
assurés que toutes mesures seront alors pri-
ses pour l'exploitation intensive de la plus
précieuse, peut-être, des matières pre-
mières.
.---. - .-- ..,
TÊllMll DE MftDGStftR
----0-0--
Le gibier d'eau mis à part, Madagascar
possède une faune cynégéiique modestement
représentée par quelques perdrix et de rares
couples de pintades sauvages. Le lièvre et le
lapin y sont inconnus.
M. Olivier, qui sait que le gibier est une ri-
chesse des plus intéressantes en ce qu'elle se
multiplie toute seule et qui est, au demeurant,
un passionné disciple de Saint-Hubert, décida
de remédier à cet état de choses.
Il fit venir des faisans dont l'élevage confié
à un garde-chasse venu de France réussit fort
bien.
Des lièvres sont en route, et le Gouverneur
qui est, comme on sait, actuellement à Paris,
vient de passer une importante commande de
cerfs et de biches qui vont aller coloniser la
Grande lie.
Il est à souhaiter que ce peuplement réus-
sisse. Dans quelques années, une chasse bien
réglementée pourrait très heureusement con-
courir à une meilleure alimentation des indi-
gènes.
L'atilisatiol de l'hippopotame
---0-0--
Ce pachyderme aux formes massives et aux
gestes lents est utilisé par un habitant d'Obock
comme aninial de trait.
Chaque jour. un peut voir circuler dans les
rues de la ville une voiture légère genre" arai-
gnée n, reliée par une longue tige métallique
au cou de l'animal, dont l'énaisse carcasse ne
saurait être maintenue entre des brancards ordi-
naires.
Et l'original promeneur, ennemi de la vi-
tesse, fait son kilomètre à l'heure !
aie-
A l'Académie des Sciences
L'huile de cachalot
Au cours d'uni' récente séance. M. Mou-
reu a lu nue rnniinumcntion de M. Emile
André el de Mlle Fnineois. par laquelle il
est reconnu que. contrairement à l'opinion
ndmise. Imites les graisses retirées du
corps du eaehnlol contiennent des .ulycé-
rides. davantage dons la eiiai>' pour
100 el moins dans le blanc de baleine
7 à 8 pour 1 no, Chevreul, il y a plus de
cent ans. ovait déjjS reconnu la glycérine
dans les produits de saponification du
blanr. niais sans parvenir à l'isoler.
F.ri raison de l'importunée de plus en plus
.jiande de la nécl'.e au cachalot sur les cA-
les gabonaises, cette remarque ne pouvait
manquer de présenter beaucoup d'intérêt.
--_ ._---.- .--
K11 Mer Rouge
–CMV- •
l xi traversée de Djibouti h Suez du paque-
bot. (;"!lI(¡rf'¡-"IIf'/I)-"I/(', a été marquée par
l'émouvanl sauvetage de l'équipage d'un
lniutre. aralve monté par sept matelots. 1 ,,\
mer était démontée et le boutre allait. tM.ro
englouti ; le commandant Trial, par une
maaiMivro périlleuse, réussit à recueillir
les sopt At'nls qui furent débarqués
Suez.
Les passagers qui avaient assisté au
sauvetage firent une fructueuse collecte
iponr venir en aide aux Arabes dont le bou-
tre avait coulé.
A LA CHAMBRE
LA LOI DE FINANCES
Contribution coloniale
Hier matin, la Chambre a continué l'exa-
men de la loi de finances et adopté l'article
10 amendé par M. Ernest Lafont visant 'a
contribution des colonies aux dépenses d'en-
tretien de l'Agence générale des Colonies
fixées à la somme de 2.308.800 francs, ainsi
répartie par colonie :
Indochine Fr. 'M.tUO
Afrique Occidentale Française 713.300
Afrique Equatoriale Française lU)JOJo-
MlldaasclU. 516.700
Martinique 39.6W
Kéunion 30.000
cJuadcloupe 25.600
(juvanne 1. 100
Nouvelle-Calédonie .W()
Etablissements français dans l'Inde 17.800
Etablissements français de l'Océa-
nie. li. 6m
Côte des Somulis 11.500
Snint-Pierre et Miquelon 10.100
Cette somme sera versée au budget delS
recettes de l'Agence générale des Colonies.
Est ensuite adopté d'article Il fixant la
contribution des colonies aux dépenses d'en-
tretien de l'Institut national d'agronomie co-
loniale, pour l'exercice 1926, à la somme de
398.985 francs, ainsi répartie par colonie : --
Indochine. Fr. 203.bUU
Afrique Occidentale Française 1300
Afrique Equatoriale Française 5.550
Madagascar et dépendances .16. M
Martinique 5.050
Guadeloupe 4.790
Réunion oi. MI
Guyane 3.340
Etablissements français de l'Océa-
nie 3.340
Cette somme sera versée au budget dea
recettes de l'Institut national d'agronomie
coloniale.
-
La Mosquée de Paris
Au mois de juillet prochain, S. M. Moulaï
Yousef, sultan du Maroc, entouré des
(sjrand.-; I.\i(L du Moghieb .I de* jçrandâ
chef. d'j l'islam d'Algérie. (!t l'ni:;if,
d'I«4,}pu, d< Palestine, et d'*\rabie et ;1'.-
comp
ra.;,.., p.iv.avt it l inauguration o,.nncH.
'a merveilleuse mosquée de la rue du
l'ui; -de-l'Ennite, à laquelle les décora
tcu:.. r.: *!̃ nt .VrtiifeT- :nai~., ,."1' ta.
haute direction de Si Kaddrm ben Chabnt
et de l'architecte Ma-Mantout.
S. M. Moulaï Yousef entend donner à la
France, respectueuse de la foi et des tra-
ditions du monde musulman, un relatant
témoignage du loyalisme et de l'attache-
ment du Maroc.
A l'occasion de cette solennité si extraor-
dinaire, de grandes fêtes seront données,
dont la chancellerie régie d'ore< et déjà le
détail.
-a$*-
Dépêches de l'Indochine
--0-0---
CHAMBRE DE COMMERCE DE HANOI
Lundi dernier n eu lieu l'êleetinn et l'ins-
tullutiim
teur (lrirt]Ur île la Ctnnjithjnie française im-
mobilière tir Hanoi a élr'éhi présitlent.
SOLENNITE RELIGIEUSE
/lier, 20 mars, on a procédé solennel-
lement dans la rathrilrulr île Saïtjon, au sa-
cre de Myr Dumorlier, nouveau vicaire
apostolique.
Le cours du riz
0
SAIGON
'(Les 1.000 leilos en piastres)
1 \i/ 11" 1. brisures 107 70
Itiz 11" ;\ M brisures IO'i- 20
Hiz 11° ?, iO brisures 08 70
Knsures Il') t el 2 83 ">0
Brisures 110 ,'l et 71 JI
Farines 30 30
IViddy Yinh-Long 50 Il
Paddy (îo-i.'ung 01 r>0
Paddy Haixau 59 50
Paddy Has-l.ieu 61 50
C.upi ah (les 1
(rai dépêche Imtopacip.)
AU TONKIN
(Cours moyen de la semaine, préccile-nte
/o/» lla)phoii(i'hranc.e en piastres
par 10(1 kilos)
Itiz Tonkin. sans brisures ineolé
Hi,. Tonkin. 15 25 ̃, brisures 12 30
Hi/ Tonkin. 25 î5 brisures Il N0
Brisures n"<' incoté
Brisures 11" I et -j incoté.
Maïs blanc incoté
Mais Houx "," ti :)
Biein incoté
(Par h:pèehr Imlopaeij 1.)
TAUX DE LA PIASTRE
--6--
l.e i?;> inar>. le taux .le la piastre a Saison
était «le Ui fr. -'iU.
Yoi.'i également, à la date du 'Ji. te t.iux «l'es
achats a terni, .le la piastre a Saïjion sur Pa-
ris : s jours. Iti fr. : :tu jours, tll.'X) ; s'O joars,
17 Ir. ; '.>0 jours, 17 fr. 10. *
..e.. ------- -
"Sportifs" Tunisiens à Paris
l.a réitération tunisienne d»; natali..1 est nue
des plus nouvellement né. < parmi I- fédéra-
tions sportives.
Pour se rendre eoinpîe «fe la \ateur exacte
de ses nageurs, elle prépare actuellement, le
déplacement d'une dizaine de ses meilleurs na-
geurs qui viendraient i\ Paris celt«> saison
pour participer aux grandes épreuves cliïssi-
tpies.
Lhi NIJMERO : 20 CENTIMES
VENDREDI SOIR, 26 MARS nra,
Les Annales Coloniales
11 1 ilzii
1 .-es - nna- es. L es
JOURNAL QUOTIDIEN
Ul ARTICLES PUBLIÉS PAR "LIS ANNALBS COLOMIALIS" SONT LA PtOTRlM
J mCLUMVtDUXMJWMAL
1
"'1 lr-.rr.,pr. r",_A411Jff.PwIIIIIII
DIRECTEURS : MARCEL RUEDEL et L.-G. THEBAULT
RMacttu el iteWMratiN : 34, Rue du Mont-Thabor, PARIS-1" TAéftoae : UHJYM M tt
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On • abonna daaa tmm Ua ̃̃r»a« d« pwla «l ahaa Ua primeipum libraire
U CULTURE DU COTBR
au Congo Belge
Nos voisins et amis les Belges qui, annuel-
Inent, consomment plus de 60.000 tonnes de
colon, ont fait, depuis la guerre, un effort con-
idkable pour développer cette culture dans
leurs possessions équatoriales du bassin du
Congo.
L'iaitiative poursuivie a déjà donné des ré-
sultats, et pour l'année 1925 on peut chiffrer
Vu 4.000 tonnes environ la récolte entièrement
«portée sur la Belgique.
Après quelques essais infructueux dans la
légion du Bas-Congo, où l'irrégularité des
ploies est trop grande, les plantations se sont
arec succès développées dans le Haut-Congo.
C'est en mars 1920 que se constituait à
femelles, sous le nom de « Compagnie Coton-
aike Congolaise », la première Société
d'Exploitation. Die bénéficiait de l'apport par
Ffjit des usines d'égrenage de Kikumbo et de
Lasambo, ainsi que du domaine de Nyaugwe,
- elle installait une sélection de cotonniers.
Les débuts furent d'autant plus difficiles que
à prix de vente du coton ne dépassait pas alors
3 francs le kilogramme et que des mesures res-
trictives durent être prises aussi bien dans l'in-
lérêt des populations indigènes que des ache-
tas du textile.
La première réglementation date du 1fT août
1921, où un décret réglementa la culture,
rachat et le commerce du coton au Congo.
Aujourd'hui, le développement de cette cul-
lIIIe a transformé complètement la province
orientale, où les indigènes, sans se désintéres-
ser des cultures vivrières, trouvent maintenant
ës gains importants en poursuivant cette cul-
une qui ne les éloigne pas de leur village et
fenr permet un travail sain.
La variété de coton la mieux acclimatée au
Congo belge est I* « Upland Triumph Big-
Bolf », que l'on rencontre beaucoup en Asie-
Mineure, en Perse, aux Indes, en Chine. Ses
- «ne$sont recouvertes d'un duvet blanc et les
lllea ont de 12 à 24 millimètres de longueur.
, Les meilleures conditions climatériques et de
imposition du sol se trouvent réalisées dans les
6Irids de I'tJb ngi, du Bas et du Haut-Uelé,
êm Nepoko, de T Ituri, du Maniema, du Loma-
* à, du Kasal et du Faukuru, au nord et au sud
Jb l'Equateur.
Gomme il n'est pas possible d' avoir recours
an engrais artificiels par suite des tarifs de
feansports pour éviter l'appauvrissement du sol,
en procède à une rotation biennale ou triennale.
Ainsi, dans le premier cas, après la culture du
.rOll, on procède, l'année suivante, à la cul-
tore du maïs et de fèves. Dans le second cas,
jfaès la récolte du coton, on sème la deuxiè-
me année du maïs et des fèves, et la troisième
année on laisse la terre en jachère.
La sélection des graines et leur désinfection
au une importance considérable qui n'a point
échappé à nos voisins, aussi, au Congo, les
graines essayées donnent un pourcentage de 70
à 90 de germination, alors que les bonnes
graines américaines au Congo atteignent seule-
ment 40 la première année.
Toutes ces conditions de la culture viennent
ik faire l'objet d'un intéressant manuel publié
yar M. Robert Mées, ingénieur agronome et
administrateur-délégué de la Société Cotonnière
congolaise (1).
La sélection des cotons consiste principale-
vent dans le choix des meilleures graines, les
ubw dures, provenant des plus beaux fruits,
partant les fibres répondant le mieux aux condi-
tions fixées, ces fruits provenant eux-même4 des
plus beaux plants.
L'utilisation de ces graines sélectionnées as-
sure une notable augmentation de la produc.
tion à l'hectare. Dans certains districts congo-
ftis, on est ainsi arrivé à des rendements de
flOO kilos à l'hectare, alors que l'emploi des
semences indigènes donnait seulement 300 ki-
bs.
Un autre résultat a été encore acquis grâce
à la sélection, c' est d'assurer la conservation
'.le la qualité produite tant au point de vue
'tir: la régularité que de la résistance et de la
auance de la fibre.
Malgré l'installation d'égreneuses mécani-
ques, cette opération laisse encore beaucoup à
désirer, au Congo belge, car l'égrenage effectué
au moyen de machines à bras est peu précis
«t dépend de la régularité du travail des ma-
nœuvres indigènes, au grand dommage de la
Ibre traitée. Ces mêmes critiques sont, d'ail-
leurs, formulées dans nns colonies de l'Ouest-
Africain, et récemment les instructions adminis-
fratives les relevaient, en vue de l'amélioration
de la production.
Quoi ou'i1 en soit, il y a lieu de féliciter nos
amis les Belges de leur effort cotonnier au
Congo qui a déjà produit des résultats et qui,
sous l'influence d'une propagande intelligente
de la part des commissaires de district, se pour-
suit avec succès.
Et comme on peut évaluer A près de cinq
,mnt mille hectares la suœrficie des terrains
nroores à la culture du coton, les espoirs de la
Belgique d'arriver un jour à alimenter ses ma-
nufactures avec le seul coton congolais sont réa.
LabIes.
Charlmn Debierre,
Sénateur du Vord.
Membre de la Communion
dei Al faire* étrangères
(t) Un volume cArtonné, '.ihrntrif' de l'Afrl-
qw. Belge, 9 bis, rue Mnximilien, Bruxelles.
Encore les landais Eilnliai
--0+--
a
J'écrisencore 9 les mandats co-
loniaux, bien que ce ne soit pas la
dernière fois que nous ayons à nous
en occuper. A notre avis nous nous trouvons
en présence dune question qui soulèvera au-
trement de passions et sera plus difficile à
résoudre que celle de l'attribution ou du refus
d'un siège permanent à la Pologne dans le
Conseil de la Société des Nations.
Certains passages du discours de M.
Briattd à Genève ont ramené sur ce problème
Vattention qui s'était un peu dispersée. Des
Protestations ont eu lieu en France, elles
ont été fermes mais exemptes de violences.
La presse italienne - la presse fasciste
s'entend - en revanche n'a pas connu une
pareille modération. Le journal la Tribuna
déclare qu'il est nécessaire qu'une voix
italienne se fasse entendre sans retard pour
empêcher la création et la consolidation
d'équivoques nouvelles et inadmissibles.
* Qu'on ne s'y trompe Pas, l'organe fasciste
ne se prononce pas pour le maintien du sta-
tu quo colonial, quil trouve aussi détestable
que le fait la presse coloniale allemande.
Nous avons récemment indiqué les vues de
l'Italie à ce sujet.
La protestation. a un autre sens. Ce que
l'Italie considère comme inadmissible ce n'est
pas qu'on veuille reviser la répartition des
territoires coloniaux qu'elle ne cesse de pro-
clamer injuste, c'est qu'on soit disposé à le
faire en faveur uniquement de l'Allemagne.
a Il est inadmissible, dit la Tribuna, qu'on
Pense à accorder au Reich un mandat quel-
conque avant que l'Italie ait obtenu, dans ce
domaine une réparation vaste et satisfai-
sante. » M. Cantalupo, sous-secrétaire d'Etat
aux Colonies et certains journaux fascistes
ont pris soin de nous renseigner sur la for-
tic qu'il convient d'attribuer aux deux mots
que nous avons soulignés.
On s'indigne à Rome qu'une promesse
concrète ait été faite à VAllemagne et que
fa priorité de l'Italie qui est incontestable
n'ait pas été reconnue. M. Briand Va démenti
mais cela importe peu à certains. Après la
Protestation, la menace. « Si par aventure,
écrit un journaliste influent, M. Coppola, on
croyait pouvoir acheter à ce prix l'octroi
à VAllemagne d'un mandat colonial - le
compromis soctetatre presque désespéré, nous
déclarons tout de suite et ouvertement qll'il
ne faut pas compter là-àesslls, à moins qu'on
ne pense Pouvoir donner d'abord et dans une
mesure adéquate la satisfaction due au bon
droit et aux nécessitéS démographiques, éco-
nomiques et politiques de l'Italie. L'Italie a
payé autrefois les frais de replatrages diplo-
matiques. Il est vrai que ces choses se fai-
saient couramment à Versailles de 1919 à
19*3. Mais maintenant la mode en est pas-
sée. Quelque chose de nouveau est né en Eu-
rope, en dehors, bien entendu, de l'esprit
de Locarno. »
Voilà qui est net. M. Coppola ne parle
pas seulement en son nom; il traduit la pen-
sée profonde, intime des dirigeants de Rome.
En citant ces opinions italiennes nous ne cé-
dons à aucune phobie à l'égard d'un peuple
voisin. Nous nous préoccupons uniquement
d'attirer une fois encore l'attention de nos
lecteurs sur un des plus graves problèmes de
politique internationale et coloniale.
Henry Fontanier,
Député du Cantal, terré taire de la
Commisiion des Affaires étran-
gères, membre de la Commission
des Colonies.
0*'o
M. Myron T. Herrick en Algérie
M. Myron T. Herrick, ambassadeur des
Etats-Unis, s'est embarqué hier à midi à
Marseille, à destination d'Alger, où il est
arrivé aujourd'hui, à 1 heure.
Il est attendu, le 29 mars, à Fez, où il
sera l'hôte du général de Chambrun.
La politique coloniale allemande
Le président de la Banque d'Empire, le ur
Schacht, a fait, au cours d'une réunion de la
Société Coloniale allemande, une conférence
sur la nouvelle politique coloniale. Il a déclaré
notamment qu'il voyait, dans le système des
Compagnies Otartered, la possibilité pour l'Al-
lemagne d'une reprise d'activité économique
dans le domaine colonial. Il s' agirait de créer
sur ce modèle de grandes Sociétés privées aux-
quelles un territoire colonial approprié devrait
être attribué, afin de fournir à l'industrie et à
la technique allemandes la possibilité de dé-
ployer toute leur activité économique.
Le Dr Schacht ne doute pas qu'il soit pos-
sible, en les intéressant au développement de
l'entreprise, de réunir les capitaux-nécessaires à
la création d'une grande Compagnie Chartered.
PHILA TÈLIE
Somalie italienne
ont, .paru dnns la série « Poste n, on surchnrKo
sur Hénndir : 2 c. sur t, 5 c. sur 2, 10 sur 1. 15 c.
sur 2, 20 c. sur 2, 25 c. sur 2 1/2, 50 c. sur 5, 1
lira sur 10.
Dans la série (( Taxe n, couleurs modifiées
5, 10, 20, 30, 40, fiO, 60 cent., 1, a, R, 10 lire.
5, Uans ia série « Colis Postaux n 1: 5, 10, 20,
«5, 50 cent., 1, et 3, 4, 10, 12s 15 et 20 lire.
Afrique du Sud
Le tirage des nouveaux triangulaires de
l'Afrique du Sud Anglaise a été de 48.000 exem-
plaires, dont 30.000 expédiés a la colonie, sé-
parés par unité.
La Calma lord - Africaine
MM. Steeg et VioUette quittent la Tunisie
MTsteeg, Résident général au Maroc; M.
Viollette, Gouverneur Général et sa Buite,
V,O, , e tt,e
venus à Tunis à l'occasion de la conférence
du Nond africain, ont pris hier à 18 h. 30
un train spécial pour rentrer à AJger.
M. Lucien Saint, Résident Général à Tu-
nis. le général Donsélme, commandant su-
périeur des troupes de Tunisie, le premier
ministre Mustapha Dinquizli, au nom du
Bey, Tahar KheireÕDine, ministre de la
Justice, tous les chefs de services, et de
nombreuses notabilités tunisiennes les ont
salués à la gace. Les honneurs militaires
ont été rendus par un détachement du 4*
zouaves avec colonel, drapeau et musique,
des chasseurs d'Afrique et des spahis.
Résumé des travaux
Parmi les questions sur lesquelles les
trois Gouvernements de l'Afrique du Nord
se sont mis d'accord au cours de la Confé-
rence, iil convient de signaler : 1° la néces-
sité stratégique de relier la voie ferrée tu-
nisienne de Kalfta-Djerda à la voie ferrée
algérienne du Kouif et de Tébessa, avec
participation éventuelle du Budget de la
Guerre à la dépense ; 2° l'augmentation
des installations de P. T. T. reliant l'Algé-
rie à la Tunisie et au Maroc ; 3° la création
de services de navigation régulièrs assu-
runt des communications suivies entre
Oran, Casablanca et l' A. O. F. ; le transit,
dans tous les ports nord-africains, de tou-
tes marchandises destinées à l'A. O. F. ;
o la réunion, deux fois par un, des chefs
des services intéressés des trois départe-
ments pour examiner la situation d'cmeb-
ble de l'extraction phosphatiére en Afrique
du Nord.
Dans sa séance de mercredi matin, la
Conférence plénière a examiné les résolu-
tions préparées par lefc Commissions de
l'Agriculture, du Commerce et de l'Ensei-
gnement. EMe a adopté différentes motions
concernant : a) la liaison à établir entre les
établissements agronomiques des trois
Gouvernements ; b) l'exploitation de l'alfo,
la culture des céréales et celle du coton, et
la protection des cultures cotonnières ; c)
la législation et la vente des fonds de com-
merce ; d) l'amélioration du cheptel ovin ;
c) 'la répression des fraudes dans le com-
merce dC8 céréales et des laines ; f) la
propagande touristique ; g) 1* création do
îaulna diidis entre Aiger et Tunis, Alger et
Oudjda ; h) l'aménagement de nouveaux
terrains d'aviation et la préparation de li-
gnes aériennes de pénétration vers le Ni-
ger et le Tchad.
(fin outre, du point de vue des liaisons
nvec le Tchad, la Conférence a adopté di-
verses résolutions, notamment le prolon-
gement de la piste automobile de Gabès a
Fort-Saint, jusqu'au Fort Polignac et Dja-
net, le prolongement des trois pistes trans-
sahariennes d'Algérie en direction de Tom-
bojKjo^i-Tchad, le prolongement de la route
aUioLf/iîmile de Fort-Saint a Djanot par la
piste enravanière aménagée jusqu'au
Tchad, le jalonnement et l'équipement des
routes automobiles par des bordjs, des dé-
pôts d'essences et des ateliers de répara-
tions. Fille a décidé la création d'un con-
cours intercolon ial de véhicules :poids
lourds et de véhicules légers.
La Conférence a élaboré le programme
suivant sur la liaison Tunis-Tchad : conti-
nuation de l'équipement de la ligne Co-
lomib-Bédhnr-Niger et amélioration de la li-
gne Ouargha-ln-Salah-Tamanrasset. Elle a
ndotpté enfin les mesures arrêtées à la Con-
férence de Mnrrnkerth ,en janvier 1925, qui
consistent : 1° à utiliser tous les moyens
de communication existant actuellement au
Sahara pour procéder (périodiquement à
l'échange de renseignements par l'envoi
d'un bulletin résumant les Questions sus-
ceptibles d'intéresser les colonies voisines,
en prescrivant nolamment la transmission,
aux postes des colonies voisTnes. de radios
de renseignements adressés à l'autorité su-
périeure ; 2° à étudier l'établissement d'un
courrier mensuel entre l'Algérie et la Mau-
ritanie, fonctionnant dans les mêmes condi-
tions que' les autres courriers transsaha-
riens.
La Conférence est d avis nue la date
d'ouverture dos exercices budgétaires soit
reportée au" tor juillet, vu le caractère es-
scntielllemoTit, ajgricolc de l'Aifrique du
Nord.
La Conférence est d'avis d'étudier les me-
sures permettant de multiplier les échan-
ges entre les divers Etats de l'Afrique du
Nord et a décidé de supprimer partir du
1er juillet. 1926, la taxe intérieure di- rirenla-
tion sur les automobiles provenant d'un
des trois pays et la consignation de
douane.
Au sujet des régimes fiscaux algériens
et tunisiens, la Conférence n'a pu que cons-
tater les divengenees actuelles et a émis
le vœu d'une unification. Le statu quo
douanier, en ce qui concerne la 7.one
franche saharienne des contins algéro-tuni-
siens a été provisoirement maintenu.
,.---- ---. - ------.--- -----.. q.-. -- -
L' AVIATION COLONIALE
Bruxelles-Congo
M. Laurent Eynac, sous-secrétaire d'Etat
0 l'Aéronautique a adressé à l'ambassa-
deur de France à Bruxelles, le télégramme
suivant :
.le vous prie de présenter au gouvernement
lielge. pour lVquipage de la il rine-Elisa belli,
les fiMw-itations chaleureuses de l'aAronautique
frauraisc pour le magnifique voyage de l.éopol;1-
ville. - - - ,
Du Gap au uaijre
T.l!,ç cinq aviateurs militaires britanni-
ques qui pourfuivrnt leur randonnée
aérienne le CaireAc Cap et retour ont quitté
Rronhelhill ce matin rie bonne heure. Us
ont atteri à Choîna et m sont repartis à
8 h. 46. Après un .M excellent, ils sont des-
rendus à Livinffsfçn, d'où ils repartiront
demain samedi,
LI allirci de la France avec ses Colonies
–00--
Le tableau ci-dessous donne les chiffres re-
latifs à nos importations en provenance des
colonies françaises et pays de plotectoréJ.t,
pendant les deux premiers moi- de 1926,
ainsi que les chiffres correspondants de 1925.
IMPORTATIONS
(En milliers de francs)
2 premiers mois
1926 1925
Algérie 380.739 214.576
Tunisie 95.868 48.596
Maroc 28.815 33.095
Afrique Occident, franç.. 130.289 45. 169
Madagascar 75.813 52.869
Indochine française 144.684 73-397
Autres colonies et pays de
protectorat 8(3.17-3 95.587
Le tableau suivant donne le montant des
exportations (également en milliers de
francs) :
EXPORTATIONS
2 premiers mois
19216 1925
Algérie 433-732 383.730
Tunisie. 113.658 78.264
Maroc 150.534 130.119
Afrique Occident, franç.. 128.259 78.309
Madagascar et dépend. 57.740 59.021
Indochine française. 177.997 106.844
Autres colonies et pays de
protectorat 70.644 92.870
"'T- !_---. -
in os importations en provenance des colo-
nies françaises et pays de protectorat ont été,
en janvier et février 1926, de <>42.^81.000 fr.,
au lieu de 563.289.000 francs pendant la pé-
riode correspondante de 1925, et nos ventes
s'y sont élevées à 1.132.564,000 francs, con-
tre 020.157000 francs.
La balance de nos échanges avec les co-
lonies françaises et pays de protectorat ac-
cuse donc pour les deux premiers mois de
1926, un excédent d'exportations de 190 mil-
lions, contre 366 millions en janvier et fé-
vrier 1935.
- et-_
Cameroun
Le commerce total pour 1925 a atteint
239.171.367 fr. (126.086.353 fr. pour les im-
portations et 113.085.014 fr. pour les expor-
tations) contre 140.903.118 fr. pour l'année
1924. une '¡::.! a":r!!ta.tia. est iotte fe
enregistrer.
Il a été exporté du Territoire en 1925 :
36.400 t. d'amandes de palme.
6.275 t. d'huile de palme.
37.500 t. de bols.
4.()17 t. de cacao.
753 t. de caoutchouc.
L'exportation des palmistes et des bois
est en croissance continue.
Le Territoire a importé en 1925:
42.952.000 fr. de tissus et vêtements.
6.861.000 fr. de tabac.
4.329.000 fr. de poissons secs ou fumés.
2.063.000 fr. de sel.
2.167.000 fr. de riz.
Le commerce français est passé au pre-
mier rang.
Les cours moyens pratiqués à Douala, le
10 février 1926, étaient les suivants:
Palmistes 1.700 fr. la tonne brut.
Huite de palme: 2.850 fr. la tonne brut.
Cacao: 4.425 fr. la tonne net.
Bois: 1R0 fr. la tonne net.
TOGO
--0-0-
Le commerce total pour 1925 a atteint
137.895.285 fr. (76.318.503 fr. pour les im-
portations et 6t.576.782 fr. pour les expor-
tations), contre 116.097.363 fr. pour l'année
1924.
Il a été exporté du Territoire en 1925:
4.606.784 k. de cacao.
1.601.864 k. de coton égrené.
8.815.805 k. d'amandes de palme.
2.665.260 k. d'huile de palme.
L'exportation du coton est en croissance
continue.
Le Territoire a importé en 1925:
Tissus: 16.160.813 fr. d'Angleterre et Co-
lonies, Hollande, Allemagne.
Ouvrages en matières diverses: 7 mil-
lions 685.156 fr. d'Allemagne, France, An-
gleterre.
Boissons : 3.686.867 fr. de Hollande,
France.
Tabacs: 3.519.170 fr. des Etats-Unis.
Pétroles et essences : 2.535.944 fr. des
Etats-Unis.
Fils: 1.759.S87 fr. d'Angleterre.
Machines : 1.190.486 fr. d'Angleterre,
France, Allemagne.
L'importance du commerce français croît
d'année en année.
Dans le courant de janvier 1926 le Terri-
toire a importé :
De France: 734 t. (sel, charpentes métal-
liques, bois, futailles, sacs, fers, sucres,
vins).
D'Angleterre: 252 t. (tissus, sacs, tôles,
ciments, fils de fer, rg'ren('us<,s.
D'Allemagne: 221 t. (hières, hois, coutel-
lerie, outils en fer, quincaillerie, fûts, su-
cre, couleurs).
De Hollande: 176 t. (alcools. sucres).
Des Etats-Unis: 139 t. (pétroles, es-
sence, farine).
Dans le même mois, les principales expor-
tations ont été de:
Pour la France: 24 t. d'amandes de pal-
me; 4 t. d'huile de palme; 1.777 t. de cacao.
Pour l'Angleterre: 407 t. d'amandes de
palme; 17 t. d'huile de palme: 55 t. de
coprah ; 8ç t. de graines de coton.
Pour l'Allemagne: 492 t. d'amandes de
palme; 11 t. de coprah; 11 t. de caoutchouc.
Pour les Colonies anlgaise: 51 t. de pois-
sons secs : 243 t. de maïs.
TAUX DE LA ROUPIE
n
Le 25 mars, le taux officiel de la roupie dans
l'Inde était de 10 fr. 20.
Une mission soviétique en: Afrique
Le commissariat du peuple de l'Agricul-
ture organise à Moscou une expédition spé-
ciale dans l'Afrique Septentrionale..
A sa tête se trouvent les professeurs Va-
vilov et Toulaikov. L'itinéraire passera par
le Caire, les sources du Nil, l'Abyssinie, le
Soudan, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, puis
enfin par la Palestine et la Syrie. Le aépart
est fixé à la fin du mois de mars.
Cette expédition aura pour but de recueil-
lir la plus grande quantité possible d'échan-
tillons des plantes cultivées en Afrique, et
d'étudier les conditions de productions dans
les régions les plus arides. La sécheresse
de ces dernières années a rendu nécessaires
les recherches de moyens dî lutte contre ce
fléau qui frappe périodiquement d'énormes
étendues de l'U.R.S.S.
Que les savants russes soient les bienve-
nus dans nos possessions africaines, pourvu
qu'ils ne confondent pas science et propa-
gande politique.
8.8
LE PÉTIOLE A MADAGASCAR
---0-0-
L'article de notre excellent collaborateur
M. Pierre Taittinger sur (ç Le pétrole à Ma-
dagascar », paru dans les Annales Colonia-
les du 15 mars, norts a valut entre autres
lettres, une intéressante communication de
M. Rousseau, secrétaire général de la So-
ciété Française des Ingénieurs Colsniaux;
nous en extrayons le passage suivant:
(c Les terrains pétrolifères de Madagas-
car, prospectés et étudiés par M. Merle, il
v a plus de quinze ans, renferment, dans
les 24.880 hectares du groupe minier, au
moins 800 millions de tonnes de minerai,
d'une teneur moyenne de 10 %, richesse
qui devrait être, pour le salut du pays, mise
en exploitation depuis longtemps.
« On peut se demander, ajoute M. Rous.
seau, quels intérêts entravent cette mise en
valeur; s'il n'y a point eu de manœuvre
coupable, et à tout le moins antinatio-
nale. »
Souhaitons, quant à nous, que M. Léon
Perrier et M. Marcel Olivier soient bientôt
en possession, sur ce sujet, de précisions
raussi strictes que possible; nous sommes
assurés que toutes mesures seront alors pri-
ses pour l'exploitation intensive de la plus
précieuse, peut-être, des matières pre-
mières.
.---. - .-- ..,
TÊllMll DE MftDGStftR
----0-0--
Le gibier d'eau mis à part, Madagascar
possède une faune cynégéiique modestement
représentée par quelques perdrix et de rares
couples de pintades sauvages. Le lièvre et le
lapin y sont inconnus.
M. Olivier, qui sait que le gibier est une ri-
chesse des plus intéressantes en ce qu'elle se
multiplie toute seule et qui est, au demeurant,
un passionné disciple de Saint-Hubert, décida
de remédier à cet état de choses.
Il fit venir des faisans dont l'élevage confié
à un garde-chasse venu de France réussit fort
bien.
Des lièvres sont en route, et le Gouverneur
qui est, comme on sait, actuellement à Paris,
vient de passer une importante commande de
cerfs et de biches qui vont aller coloniser la
Grande lie.
Il est à souhaiter que ce peuplement réus-
sisse. Dans quelques années, une chasse bien
réglementée pourrait très heureusement con-
courir à une meilleure alimentation des indi-
gènes.
L'atilisatiol de l'hippopotame
---0-0--
Ce pachyderme aux formes massives et aux
gestes lents est utilisé par un habitant d'Obock
comme aninial de trait.
Chaque jour. un peut voir circuler dans les
rues de la ville une voiture légère genre" arai-
gnée n, reliée par une longue tige métallique
au cou de l'animal, dont l'énaisse carcasse ne
saurait être maintenue entre des brancards ordi-
naires.
Et l'original promeneur, ennemi de la vi-
tesse, fait son kilomètre à l'heure !
aie-
A l'Académie des Sciences
L'huile de cachalot
Au cours d'uni' récente séance. M. Mou-
reu a lu nue rnniinumcntion de M. Emile
André el de Mlle Fnineois. par laquelle il
est reconnu que. contrairement à l'opinion
ndmise. Imites les graisses retirées du
corps du eaehnlol contiennent des .ulycé-
rides. davantage dons la eiiai>' pour
100 el moins dans le blanc de baleine
7 à 8 pour 1 no, Chevreul, il y a plus de
cent ans. ovait déjjS reconnu la glycérine
dans les produits de saponification du
blanr. niais sans parvenir à l'isoler.
F.ri raison de l'importunée de plus en plus
.jiande de la nécl'.e au cachalot sur les cA-
les gabonaises, cette remarque ne pouvait
manquer de présenter beaucoup d'intérêt.
--_ ._---.- .--
K11 Mer Rouge
–CMV- •
l xi traversée de Djibouti h Suez du paque-
bot. (;"!lI(¡rf'¡-"IIf'/I)-"I/(', a été marquée par
l'émouvanl sauvetage de l'équipage d'un
lniutre. aralve monté par sept matelots. 1 ,,\
mer était démontée et le boutre allait. tM.ro
englouti ; le commandant Trial, par une
maaiMivro périlleuse, réussit à recueillir
les sopt At'nls qui furent débarqués
Suez.
Les passagers qui avaient assisté au
sauvetage firent une fructueuse collecte
iponr venir en aide aux Arabes dont le bou-
tre avait coulé.
A LA CHAMBRE
LA LOI DE FINANCES
Contribution coloniale
Hier matin, la Chambre a continué l'exa-
men de la loi de finances et adopté l'article
10 amendé par M. Ernest Lafont visant 'a
contribution des colonies aux dépenses d'en-
tretien de l'Agence générale des Colonies
fixées à la somme de 2.308.800 francs, ainsi
répartie par colonie :
Indochine Fr. 'M.tUO
Afrique Occidentale Française 713.300
Afrique Equatoriale Française lU)JOJo-
MlldaasclU. 516.700
Martinique 39.6W
Kéunion 30.000
cJuadcloupe 25.600
(juvanne 1. 100
Nouvelle-Calédonie .W()
Etablissements français dans l'Inde 17.800
Etablissements français de l'Océa-
nie. li. 6m
Côte des Somulis 11.500
Snint-Pierre et Miquelon 10.100
Cette somme sera versée au budget delS
recettes de l'Agence générale des Colonies.
Est ensuite adopté d'article Il fixant la
contribution des colonies aux dépenses d'en-
tretien de l'Institut national d'agronomie co-
loniale, pour l'exercice 1926, à la somme de
398.985 francs, ainsi répartie par colonie : --
Indochine. Fr. 203.bUU
Afrique Occidentale Française 1300
Afrique Equatoriale Française 5.550
Madagascar et dépendances .16. M
Martinique 5.050
Guadeloupe 4.790
Réunion oi. MI
Guyane 3.340
Etablissements français de l'Océa-
nie 3.340
Cette somme sera versée au budget dea
recettes de l'Institut national d'agronomie
coloniale.
-
La Mosquée de Paris
Au mois de juillet prochain, S. M. Moulaï
Yousef, sultan du Maroc, entouré des
(sjrand.-; I.\i(L du Moghieb .I de* jçrandâ
chef. d'j l'islam d'Algérie. (!t l'ni:;if,
d'I«4,}pu, d< Palestine, et d'*\rabie et ;1'.-
comp
ra.;,.., p.iv.avt it l inauguration o,.nncH.
'a merveilleuse mosquée de la rue du
l'ui; -de-l'Ennite, à laquelle les décora
tcu:.. r.: *!̃ nt .VrtiifeT- :nai~., ,."1' ta.
haute direction de Si Kaddrm ben Chabnt
et de l'architecte Ma-Mantout.
S. M. Moulaï Yousef entend donner à la
France, respectueuse de la foi et des tra-
ditions du monde musulman, un relatant
témoignage du loyalisme et de l'attache-
ment du Maroc.
A l'occasion de cette solennité si extraor-
dinaire, de grandes fêtes seront données,
dont la chancellerie régie d'ore< et déjà le
détail.
-a$*-
Dépêches de l'Indochine
--0-0---
CHAMBRE DE COMMERCE DE HANOI
Lundi dernier n eu lieu l'êleetinn et l'ins-
tullutiim
iiirrrr tir llumn. M. Ductimp, administra-teur (lrirt]Ur île la Ctnnjithjnie française im-
mobilière tir Hanoi a élr'éhi présitlent.
SOLENNITE RELIGIEUSE
/lier, 20 mars, on a procédé solennel-
lement dans la rathrilrulr île Saïtjon, au sa-
cre de Myr Dumorlier, nouveau vicaire
apostolique.
Le cours du riz
0
SAIGON
'(Les 1.000 leilos en piastres)
1 \i/ 11" 1. brisures 107 70
Itiz 11" ;\ M brisures IO'i- 20
Hiz 11° ?, iO brisures 08 70
Knsures Il') t el 2 83 ">0
Brisures 110 ,'l et 71 JI
Farines 30 30
IViddy Yinh-Long 50 Il
Paddy (îo-i.'ung 01 r>0
Paddy Haixau 59 50
Paddy Has-l.ieu 61 50
C.upi ah (les 1
(rai dépêche Imtopacip.)
AU TONKIN
(Cours moyen de la semaine, préccile-nte
/o/» lla)phoii(i'hranc.e en piastres
par 10(1 kilos)
Itiz Tonkin. sans brisures ineolé
Hi,. Tonkin. 15 25 ̃, brisures 12 30
Hi/ Tonkin. 25 î5 brisures Il N0
Brisures n"<' incoté
Brisures 11" I et -j incoté.
Maïs blanc incoté
Mais Houx "," ti :)
Biein incoté
(Par h:pèehr Imlopaeij 1.)
TAUX DE LA PIASTRE
--6--
l.e i?;> inar>. le taux .le la piastre a Saison
était «le Ui fr. -'iU.
Yoi.'i également, à la date du 'Ji. te t.iux «l'es
achats a terni, .le la piastre a Saïjion sur Pa-
ris : s jours. Iti fr. : :tu jours, tll.'X) ; s'O joars,
17 Ir. ; '.>0 jours, 17 fr. 10. *
..e.. ------- -
"Sportifs" Tunisiens à Paris
l.a réitération tunisienne d»; natali..1 est nue
des plus nouvellement né. < parmi I- fédéra-
tions sportives.
Pour se rendre eoinpîe «fe la \ateur exacte
de ses nageurs, elle prépare actuellement, le
déplacement d'une dizaine de ses meilleurs na-
geurs qui viendraient i\ Paris celt«> saison
pour participer aux grandes épreuves cliïssi-
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