Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-03-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 mars 1926 19 mars 1926
Description : 1926/03/19 (A27,N44). 1926/03/19 (A27,N44).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Thème : L'histoire partagée Collection numérique : Thème : L'histoire partagée
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397091d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VlNiGT-iiF.P L-IFM XNNEE. - N° 44
LE NUMERO : 20 CENTIMES
VENDREDI SOIR, 19 MARS ÎMff -
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
tes ARTICLES PUBUiS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIETE
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Un s'abonne dam tous la* Surtaux da posta et ckn las principaux Uùrairw
LII reslourls
MMSHlMlMaïueir
--()-o-
Le riz, le maïs, les fruits et graines oléagi-
neuses, les pommes de terre, le tapioca, le café,
vanille, tels sont les principaux produits que
la vmi l le)
nous envoie Madagascar.
Mais ce n'est pas tout. Les prospections ont
révélé que le sous-sol de l'lie est extrêmement
riche en substances minérales, dont les plus im-
portantes omt : l'or et les pierres précieuses,
le fer et le mica, le graphite et les phosphates,
te charbon et les hydrocarbures.
L'or se trouve à Madagascar en filons
quartzeux, et plus communément dans les allu-
vions. Son extraction avait atteint, en 1909*
3.700 kilos. Mais actuellement, elle ne dépasse
pas 450 kilos. Cette diminution ne provient pas,
comme on pourrait le croire, de la rareté du
métal précieux, mais uniquement de la pénurie
de main-d oeuvre. Les indigènes préfèrent, en
effet, leI'> salaires fixes et rémunérateurs des
exploitations industrielles et agricoles à la re-
cherche souvent aléatoire de l'or. Il faut noter,
d'ailleurs, que la totalité de la production est
exhortée sur la Métropole,
Les pierres précieuses : béryls bIeus et roses,
améthystes, topazes sfrnt exploitées sur de nom-
breux points de la colonie. Plus de 1.000 kilos
ont pu être exportés en 1924, tant pour la joail-
lerie que pour l'ornement et l'industrie.
Le graphite est très répandu dans 1 Ile, et
d'exploitation peu coûteuse. On a évalué que
les gisements actuels peuvent fournir 50.000
tonnes chaque année. Il faut remarquer, d'ail-
leursj qu'en 1917, la production avait déjà dé-
liassé 35.000 tonnes. Puis, par suite de la crise
subie par la métallurgie, elle diminua très sen-
siblement. En 1921, elle atteignait à peine
6.000 tonnes. Mais depuis cette date, la re-
prise s'est accentuée, si bien que les récentes
statistiques accusent, pout l'année 1924, une
production voisine de 12.000 tonnes, représen-
tant une valeur de plus de 2 millions de francs.
Le cristal de roche est, lui aussi, très ré-
pandu à Madagascar. Sa production atteint en
moyenne une centaine dp tonnes par an, dont
les trois - quart, sont livré* à l'exportation.
.L..tIMM.cIa.,.bieD - tOUte récente,
Aaftpift des progrès constants. Il existe, d'ail-
léutf, dans 1 tlp, de très beaux gisements de
celte IllAtre. dont l'exploitation avait, dès
1920, permis d'extraire plus de 50 tonnes de
:MIe.,' L'an demief, la production a dépassé
165.000 kilos, soit, en valeur, environ 1 million
de francs.
Le jer a été jusqu'ici strictement réservé aux
:Itesoins des indigènes. Mais les importants gise-
ments prospectés dans la colonie permettent
d'entrevoir les perspectives les plus brillantes
pour un très proche avenir.
D intéressantes découvertes de minerai urani-
jire ont été faites au cours de ces dernières an-
nées dans plusieurs régions de Madagascar. En
1920, 9.000 kilos de ces minéraux ont été
poItés. On a constaté qu'ils contiennent assez
de ladium pour que 10 tonnes puissent fournir
1. gramme de bromure de radium. En 1923,
pltli de 25 tonnes de minerai ont pu être livrées
à reuportatiotit et de gros efforts sont faits pour
intensifier de plus en plus la production.
Des gisements de charbon s'étendant sur une
largeur de plusieurs kilomètres ont été récem-
ment découverts dans la région sud-buest de
l'Ile. Le charbon extrait donne environ 6.000
calories. Aussi une Société vient-elle de se
fermer pour la création d'une ligne de chemin
de fer et l'exploitation de ces importants gise-
ments.
Tout dernièrement encore, un nouveau gise-
ment a été découvert dans la région de la Sa-
Koa, à 130 kilomètres de Saint-Augustin.
Une mission d'études fait actuellement des
recherches très actives en vue de connaître l'im-
portance exacte de ce gisement. Mais, dès à
présent. les enquêtes géologiques effectuées
issent espérer qu'ion se trouvera en présence
d'un bassin houiller considérable.
Les phosphates, dont l'exploitation n'est en-
core quo. ses débuts, méritent aussi de figurer
eu nombre des richesses du sous-sol de la
Grande lie. Jusqu'en 1923, ils n'avaient donné
Jeu à aucune exportation, mais parmi celles de
1924, ils ont pris place avec 748.750 kilos,
leprésentant une valeur d'environ 75.000 fr.
De nonflBfteux sondages, entrepris nptamment
dans la région de l'ouest de Madagascar, ont
révélé l'existence de gisements considérables de
sables et grès imprégnés d'h drnr-arb-ro,es à la
densité moyenne d'un hectolitre d'huile par
tonne. Des études et travaux effectués tant par
te Service des Mines de la Colonie que par des
ingénieurs qualifiés, il résulte qu'il est possible
d'extraire de ces gisements, par des procédés
appropriés, de grandes quantités de pétrole.
On ne saurait donc trop insister sur la néces-
sité immédiate de poursuivre et développer
notre action pétrolifère à Madagascar. Quel
tôle, en effet, ne joue déjà et ne jouera de plus
en plus le pétrole dans les conditions économi-
sons de la vie des peuples 1
La France, grâce aux gisements de sa grande
le africaine, peut devenir une concurrente très
sérieuse pour les autres pays producteurs de
pétrole.
Encore une fois, ce serait une faute capitale
'de laisser inexploitées des richesses naturelles
dont la mise en valeur doit avoir les plus favo-
rables répercussions sur notre situation mon-
diale.
- , Henri Mlela."
Député des Basses-Alpes. membre de
la Commission des Colonies, de la
vrMrfeni rtn m. Commission de la
Marine mflitaftv.
ANTSIRABE
0
A la suite de la reconnaissance
de nombreuses sources thermales
aux environs immédiats de la ville
cC Antsirabé, source dont la composition se
rapproche très sensiblement de celle des eaux
du bassin de Vichy, le Gouvernement Géné-
ral avait conçu le projet. de construire là un
établissement thermal moderne comprenant
non seulement des bains mais aussi un hôtel
avec tous les services annexes nécessaires.
VEtablissement devait recevoir, outre les
Européens de Madagascar, nos amis de la
Réunion et les anglais de Maurice et dy Cap.
La Colonie voyait grand et fit très bien les
choses - trop bien même, dit-on. De fait,
un superbe hôtel a été construit qui serait
parfaitement d sa place dans les villes bal-
néaires le plus luxueuses de France. Les
chambres sont spacieuses - il y en a quatre-
vingts avec cabinets de toilette, les salons
superbes et fort élégamment meublés.
Construction et aménagement ont coûté envi-
ron cinq millions. Ajoutons que depuis quel-
que temps, cet hôtel est géré par un Vatel
réputé à Madagascar et qu'on y fait chère
très fine. Ce sont là des éléments de succès
ci en fait le succès s'aJjirme.
Malheureusement, ce magnifique hôtel ri est
pas encore terminé. On s'y éclaire avec des
bougies et le service d'eau n'est Pas installé.
D'autre part, les baigneurs s'ennuient fort
dans la station, malgré un dancing hebdo-
madaire. Il ri y a pas de cilléma. pas la moin-
dre distraction, à part quelques excursions
aux environs vite, bien vite épuisées.
On a récemment annoncé que le Gouver-
nement Général serait décidé à vendre cet
établissement. Un correspondant de Madagas-
car ttiexPose que ce serait là une bien mau-
vaise opération, car les experts prétendent
qu'on ne trouvera pas d'offre supérieure à
1 million 500.000 francs, ce qui entraînerait
une perte sérieuse pour la Colonie.
Nous pensons qu'il y a mieux à faire,
Pourquoi ne pas transformer une partie de
l'hôtel en Casino en y installant un cinéma,
un théâtre et des divertissements divers. Les
bénéfices pourraient être versés à une caisse
spéciale et serviraient à Vachèvement des tra-
vaux et à l'embellissement de la Ville.
La renommée d'Antsirabé s'affirme. Déjà
des Anglais du Cap y séjournent régulière-
ment chaque année, encore que le confort ne
soit pas aussi complet que celui auquel ils
sont habitués. Ils achètent même des terrains
et font construire. La Colonie se doit donc de
terminer l'œuvre entreprise, qui fait honneur
à l'esprit d'initiative de ceux qui l'ont si lar-
gement conçue.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Dipuié du Finistère.
Viee-Président de la Chambre,
Le leovlele MlllSlen Brian
0-0
Le neuvième ministère Briand s'est pré-
senté devant la Chambre. La confiance
qui étaiit portée à peu près uniquement sur
la présence de M. Jean-Louis Malvy au mi-
nistère de l'Intérieur - a été votée par 341
voix contre 165.
Tous les députés de l'Algérie et des colo-
nies ont voté pour le Cabinet, à l'exception
de M. Mallarmé, député d'Alger, absent par
congé.
Voici le détail du scrutin. Ont voté contre
le ministère :
26 communistes,
96 union républicaine démocratique,
8 gauche républicaine démocratique,
13 démocrates,
1 républicain de gauche,
21 députés inscrits à aucun groupe,
47 députés se sont abstenus dont :
3 union républicaine démocratique,
19 gauche républicaine démocratique,
21 républicains de gauche.
1 membre de la gauche indépendante,
2 députés inscrits à aucun groupe,
1 radical-socialiste (M. Edouard Herriot
qui présidait),
19 députés étaient absents par congé, dont
9 du groupe de gauche,
3 socialistes S. F. I. O., et
7 du groupe de droite.
4080%
Rue Oudlnot
--0-0--
Par arrêté du ministre des Colonies, en date
du 10 mars 1926, ont été nommés :
Chef de cabinet du ministre
M. Gaston Joseph, gouverneur des colonies,
directeur de l'agence économique de l'Afrique
occidentale française.
Chefs adjoints
MM..Tuvnnon (Adrien), administrateur en chef
des Colonies; Silvostrc (Achille), administrateur
des services civils de l'Indochine.
Chef du secrétariat particulier
Mlle Marin Durllnd. secrétaire rédacteur au
conseil général de l'Isère.
Attachés au cabinet
MM. Talnsque. chef de bureau des services
civils rie l'Indochine; Pierre Aubert, administra-
teur des Colonies; de Railly, sous-préfet.
chômé de mission
M. Charles Schcffler, préfet.
Officier n'ordonnance
M. le commandant Fouché, de l'infanterie c»
loiliale.
Aucun chnncomont n'est apporté aux collabo-
rateurs de M. Léon Poirier, dans le second
ministère Briand.
n
Au Concours Agricole
.-.n-
M. T/r»n Porner. ministre des Colonies
se rendra domain samedi à 10 Genres, nu
Concours osriicole pour accompagner M.
Gaston Doumergue dans sa visite officielle
d'il Concours.
AU SENAT
- 0-0-
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Colonies
Dans sa dernière réunion, la Commis-
sion sénatoriale des Colonies a entendu un
exposé de M. Tournait, sénateur du Gers,
sur la situation de la Guinée française.
Après avoir décrit cette partie de notre
empire africain dont la beauté, le pittores-
que, la fertilité forment un contraste avec
l'aridité des sables du Sénégal et l'épaisse
forêt vierge de la Côte-d'Ivoire, surtout
dans la région du Fonta où les montagnes
boisées jusqu'au sommet rappellent 1 Au-
vefigtne ou le Limumin, où le climat est
si aalubre que l'on songe à. y installer
pour les Européens fatigués ou malades
des villégiatures et des sanatoria, M. Tour-
nan parla de la population qui comprend
1.000. noirs occupés à la culture ou à
l'élevage. A cette population- indigène
s'ajioiuitent 1.400 Européens, dont 800 Fran-
çais, ce qui est bien peu puisque l'étendue
de la Guinée correspond aux deux cinquiè-
mes de celle de la France.
Tout le pays est d'une tranquillité abso-
lue et la population tend à évoluer vers la
civilisation, européenne.
L'enseignment primaire a été organisé,
il .comprend 25 écoles de village, 8 écolès
régionales et une école primaire supérieure
avec section professionnelle.
Gràce à l'assistance médicaJe, la variole,
principal fléau dans ce pays, a disparu.
L'hôpital de Conakry est le plus bel éta-
blissement hospitalier de la côte. Cepen-
dant les médecins, en Guinée, sont trop
peu nombreux.
La Guinée possède d'immenses gisements
de fer et de bauxite non encore exploités.
L'or du Signiry produit annuellement deux
millions et demi.
L'orateur montra que la principale res-
source de la Colonie cet l'agriculture. Les
procédés primitifs de Qulture tendent à se
moderniser. Il y a actuellement plus d'un
millier de charrues entre les mains des
indigènes et les demandes se multiplient
sans cesse.
Lee cultures d'arachides, de sésames, de
mil, de maïs, de patates se multiplient, il
en est de même de la culture des bananes,
des ananos, des caféiers. Les palmiers &
huile, le caoutchouc, les noix de kola sont
également en plein rapport.
Le cheptel de la Guinée est im,portant :
390.000 bœufs, 90.000 mou-tons, 00.000 cftié-
vres, 2.500 porcs, 3.500 chevaux, 900 ânes.
L'exportation du bétail et des produits ani-
maux représente annuellement une dizaine
de millions et elle est appelée à s'accroî-
tre.
En résumé, dit M. Tournan, le commerce
extérieur représentait, en à l'impor-
tation G9 millions dont 32 0/0 venaient de
France et 47 0/0 d'Angleterre et à l'expor-
tation 39 millions dont 51 0/0 pour la
France et 31 0/0 pour l'Angleterre.
M. Tournnn, en terminant., exprima le
vœu que la iGninée frtt dotée de moyens
de commun irai ion, gl'ù.cc auxquels elle
ne sera plais seulement un pays de tou-
risme et de grandes chasses, mais une de
nos plus riches possessions d'outre-mer.
4M-
A LA CHAMBRE
0-0
QUESTIONS ECRITES
Droit à pension
M. Mallarmé, député, demande à M. le minis-
tre des Finances si une femme fonctionnnin,
actuellement figée de soixante ans, ayant eu six
enfants au cours de sa carrière, mise en dispo-
nibilité pour maladie le 16 juillet 1922, comptant
à cette date 26 ans de services effectifs accom-
plis dans les territoires civils de l'Afrique du
Mord, reconnue inapte fi continuer ses fonctions
par la Commission de réforme, a droit il une
pension d'invalidité ou à une pension d'ancien-
- neté ; ajoute que : 1° le Comité d'exécution do
la loi du 14 fivMl 192-1 a décidé que toutes les
dispositions de cette loi élaie-nt applicables aux
fonctionnaires mis en disponibilité avant la pro-
mulgation a la condition qu'ils aient été recon-
nus, inaptes il continuer leurs fonctions par la
Commission de réforme de leur département ;
2" les dispositions combinées des articles 9 et 19
de la loi du li avril 1924 permettant à l'inté-
ressé de compter plus de 30 a.ns de services et
plus de (i0 ans d'ûge, conditions exigées par le
premier alinéa de l'article 8 de ladite loi pour
avoir droit à une pension d'ancienneté. (Ques-
tion du 8 février 192G.)
Réponse. - L'intéressée parAît en principe,
pouvoir prétendre, le cas échéant, ,t une pen-
sion soit d'ancienneté, soit d'invalidité. Toute-
fois, il ne serait possible de répondre d'une fa-
çon précise à la question posée qu'après consul-
tation du dossier de l'agent dont il s'agit.
.1.
A L'OFFICIEL
00
Le « Journal Officiel » du 19 mars 192fi, pli-
blie le rclovô des produits d'origine et de pro-
venance ae la zone française de l'empire ché-
rillcn imI)(wtés en France ou en Algérie pen-
dant le mois de février 1926 eL le relevé des
produits d'origine et de provenance tunisiennes
importés en France ou en Algérie pendant la
première décade du mois de mars 1926.
–-
Magistrature coloniale
---0-0--:
Démission
A été acceptée la démission de son em-
ploi de magistrat offerte par M. Chaillcy,
juge-président du Tribunal de première ins-
tance de Saint-Pierre et Miquelon.
Nomination
M. Jouet, docteur en droit, commis prin-
cipal à la préfecture de la Seine, a été
nommé greffier du Tribunal de première
instance de Colonou (Afrique Occidentale
'Française), par permutation avec M. Ro-
blin, qui a été nommé commis principal à
la préfecture de la Seine.
U conFEiE. MBHrmtWIlE
Demain 20 mars,soit 48 heures avant l'ou-
verture officielle de la Conférence nord-afri-
caine à Tunis, une réunion préalable des
chefs de Cabinets militaires des représen-
tants dè la France à Alger, Tunis, Rabat
et Dakar et d'officiers des Etats-majors des
corps de troupes de l'Afrique du Nord, aura
lieu pour « déblayer » les questions mili-
taires et sahariennes dont la Conférence
aura à s'occuper.
M. Steeg en route pour Tunis
'M. Steeg se rendant à Tunis, s'est arrêté
à Meknès où il s'est entretenu avec le
maréchal Franchet dEsperey.
Le général Freydenberg, commandant la
région, qui aviait assisté le matin à une
conférence franco-espagnole à Ouezzan, est
venu en avion le saluer. A son arrivée à
Fez, le résident général a été reçu par le
général Duffieux et le colonel Noguès,
Au dîner intime offert par le oodonel No-
guès assistaient le général DuMeux, le gé-
néral Barraux et notre ami et collabora-
teur M. Gasser, sénateur.
-0001
la demaité à M. Nairice Viollelle
--(H)-
On se rappelle l'agression dont, le 30 mai
1923, trois députés, MM. Moutet, Sangnier et
Viollette, étaient victimes en sortant de leur
domicile pour aller prendre la parole à une
réunion.
Aprfcs les condamnations infligées aux came-
lots du roi, auteurs de ces agressions, par le
tribunal correctionnel, M. Viollette, actuelle-
ment gouverneur général de l'Algérie, demanda
des réparations civiles. Et la première Chambre
du tribunuJ, où l'affaire venait hier, a condam-
né solidairement M'I. Charles Maurras et Mar-
tin a 800 francs de dommages-intérêts, repré-
sentant les dégûts vestimentaires subis par M.
Vipllette.
niel
L'exportation des minerais algérieos
on
L'industrie minière devient, en Algérie,
peu à peu, une sourpe d'activité des plus
intéressantes.
Voici le chiffre des exportations miné-
rales pour 1925, chiffre qui se rapproche
beaucoup de celui de la production, car il
n'y a pas d'usines de traitement métallur-
gique et seul un peu de phosphate est trans-
formé en superphosphates en Algérie
- môme. ----- -.
Phosphates naturels 760.097
Minerai de fer 1.663.763
- de cuivre. 2.687
- de plomb 22.369
de zinc 58.587
- d'antimoine.,. 4.150
- de manganèse 460
Terres d'infusoircs .(Kieselguhr) 8.342
Il semble bien que l'Algérie marche rapi-
dement vers une production de minerai de
fer de 2 millions do tonnes par an.
L'extraction phosphatièr se maintient
un peu au-dessous de 800.001; lonnes et l'Al-
gérie commence à exporter autant de su-
perphosphates qu'elle en importe, soit
4.UOU tonnes par an environ.
La plus grande activité n'a cessé de ré-
gner dans les mines de plomb et de zinc,
quf sont à l\àge d'or. Elles peuvent aug-
menter leur production, sans crainte que Te
minerai ne reste en stock, car dans cer-
tains cas toute cette production est enga-
gée non seulement pour 1926, mais même
pour lWî, avec un minimum de garantie
des cours des métaux qui donne tous apai-
sements aux exploitants. ---
Les mines d'antimoine se sont réveillées
a la faveur des hauts cours de ce métal,
et l'Algérie a expédié 4.150 tonnes de mine-
rai on 1925. La production de minerai de
cuivre est restée au-dessous de 3.000 ton-
nes, mais elle va augmenter par suite de
Itl mise en exploitation de nouvelles mines.
go$*
CONSEQUENCES ?
D'après l'un de nos contrères tunisiens, la
mandarine nord-africaine est en train de sup-
planter, dans la consommation allemande, la
mandarine italienne. Cette soudaine sympathie
s'étendrait même à la salade et aux fleurs de
France.
Curieuses conséquences si le fait est exact
- d'un récent discours de M. Mussolini.
-$a-
L'AVIATION COLONIALE 1
Randonnée aérienne en A. O. F.
M. le Comte de la Vaulx, président de la
Fédération aéronautique internationale
vient, ainsi que nons 1 avons annoncé, de
rentrer d'une grande randonnée aérienne
en A. O. F.
Il a tout d abord rendu hommage aux
organisations civiles et militaires qui Ulit
grandement facililié sa mission.
« Mon Voyage, à l'aller, a-t-il ajouté, fut.
marqué par divers incidents. Ainsi, notre
avion convoyeur fut détruit par une Iribu
dissidente : les Sliouias, et le pilote gardrt
quelque temps prisonnier. Mais uous
pÛlmes le racheter, sans qu'il lui art éta,
rail aucun mal. J'ai poussé jusquVt TUln-
bouetou et visité la lïnutc-Volta. me ren-
dant compte, partout, de 1 énorme travail
fourni par (les coloniaux et de 1'aiUe puis-
sante que leur pourrait apporter une avia-
tion civile et militaire renforcée.
C( En résumé, mon voyage me confirme
définitivement dans mon idée conccrnanl
l'utilisation des lignes aériennes reliant ln
métropole aux colonies.
te L'oeuvre déjà réalisée est formidable,
il faut la pousser sans répit n.
LI" omte d,c Ln Vnulx a fait si m voyage:
TouloilJo-Casablanra-Dakar dans les deux
Sens, sur des avions (le transport des li-
gnes Latécoère.
L'ASSISTANCE MEDICALE INDIGENE
en A* O. 1^.
M. le médecin inspecteur Lasnet accom-
pagnait M. le Gouverneur Général Carde
dans sa récente inspection des colonies du
groupe.
Les observations présentées par lui à M.
Carde ont inspiré au Gouverneur Général
une nouvelle instruction sur l'orientation
et le développement des services de l'As-
sistance médicale indigène en A.O.F.
Cette instruction donne aux agents de
l A. M. I. des directives précises sur le
but il atteindre et les moyens à employer.
Pour le développement des races indigè-
nes en qualité et en quantité, la médecine
préventive et sociale prévenant les mala-
dies et apprenant à les éviter, doit être
préconisée. Il s'agit donc d'étendre les ser-
vices d'hygiène et de prophylaxie. Il faut
orienter les consultations dans le sens de
la répercussion sociale, du dépistage deq
maladies transmissibles au foyer d'origine
et des mesures à prendre pour les enrayer.
Le service mobile aura un rôle fort im-
portant consistant dans des tournéçs régu-
lières à accomplir auprès des populations
pour entrer directement en contact avec
elles, soigner les malades, rechercher les
causes des décès, dépister les maladies épi-
démiques, poursuivre les maladies sociales,
contrôler l'état des nourrissons, pratiquer
des vaccinations et donner tous conseils
utiles pour améliorer les conditions d'hy-
giène et faire pénétrer peu à peu parmi les
indigènes les notions essentielles pour vivre
sainement.
Ces tournées rentrent, dans les attribu-
tions normales de tout le personnel de l'As-
sistance ; elles doivent être réglées de telle
façon qu'il soit maintenu sur place un mé-
dpcin indigène ou un infirmier. suivant
l'importance, pour les cas d'urgence.
Signalons, afin d'augmenter les sources
de recrutement des médecins coloniaux, la
création il l'Ecole du Service de santé de
Lyon d'une section de médecine coloniale.
D'autre part, le ministre de la Guerre,
d'accord avec le ministre des Colonies, a
décidé à la date du 25 décembre 1925 que
les médecins et étudiants pourront, sur leur
demande, accomplir dans les colonies de
l'Afrique leur service légal. Cette source, si
elle est bien exploitée, pourra donner de
bons éléments parmi lesquels le corps des
médecins de l'Assistance, si appauvri ac-
tuellement, trouvera certainement des can-
didats.
(En ce qui concerne les médecins étran-
gers, leurs services ont été acceptés à lIé..
faut de médecins français, pour permettre
de faire la soudure en attendant l'accrois-
sement du nombre des médecins coloniaux.
Par ses affinités de race et de langue, par
sa connaissance des habitudes, des tradi-
tions et des préjugés, le personnel sanitaire
indigène, bien guidé par les médecins eu-
ropéens, représente le moyen d'éducation e.
de pénétration le plus sûr.
Notons enfin que l'instituteur étant, à
juste titre, indiqué comme le meilleur col-
laborateur du médecin, dans toutes les éco-
les une part très large devra être faite h
l'enseignement de l'hygiène individuelle et
de l'hygiène collective, des notions sur les
maladies sociales, les maladies épidémiques
et la prophylaxie feront l'objet de cours
spéciaux dans toutes les écoles régionales
supérieures, ninsi qu'à l'école \Villiam-
Ponty, do Gorée. Il n'y aurait qnie des avan-
tages à ce que ces cours soient confiés, en
étroit accord avec renseignement, à des
médecins qui seraient chargés, en même
temps, de la surveillance sanitaire et du
contrôle physiologique des écoliers.
Mais, pour que des éléments administra-
tifs et privés donnent tout leur rendement.
Il est indispensable qu'ils soient coordonnés
et animés par l'Administration. C'est a elle
qu'il appartient, do soutenir tous les efforts
et d'empêcher tout, défaillance, Elle doit y
npporter toute sa foi et être pùnélrée, lont
comme les médecins, de la nécessité de
cette croisade qui, par la médecine préven-
tive et l'hygiène, peut, en moins de 20 ans.
doubler les populations de l'Afrique Occi-
dentale Française et assurer d'une ma-
nière définitive l'avenir de ces pays. L'ac-
tion personnelle du corps médical doit, ainsi
partout se faire sentir et être secondée
pour l'exécution des détails par les adminis-
trateurs qui sont, dans leurs circonscrip-
tions, ses rcnrésentanls naturels.
Pour l'établissement des programmes
d'assainissement qui impliquent l'interven-
tion de plusieurs services ou qui sont sus-
ceptible? d'entraîner des modifications as-
sez sérieuses d'ordre social ou administra-
tif. il est utile qu'ils soient discutés entre
les organes intéressés et que, selon les l'Ii-
rectivcs que les médecins auront tracées,
l'accord soil éi;ib!i h l'avance entre les exé-
cutanls.
Pour nos soldats indigènes
Un tlo nos ivnfrùrcs dn la presse mêlropoli-
t'iinf! annonce qu'on aurait l'erus, an ministère
de ht Guerre, à dus familles indigènes, le rapa-
triement :iux f'.ais de l'Etat dos corps do sol.
dais iuiligènos, lues diVédés dos suites de
blessures reçues 011 de .maladie» eontrnclécs au
Maroc et en Syrie.
r.c .rapatriement, est pourtant dû pour Ions
lr.? mililaiivs cil nelivil^ de service et s seule condition que hi famille >'enga^o ù pren-
dre ii .sa charge les Trais d'inhumation
Nous pensons qu'il y a là une siniitle crTvuT
qu'il nous suftit de .signaler au ministre K.ur
qu'elle disparaisse.
Ajoutons que la l-'rnncc pourrait Pl'I'lloI,'(' à
sa charge les fmis di. transporl de ses entants
d'adnplkai qui vont se fairr tuer p^in elle,
uniiiuminil pour elle.
–-
A L'ELYSEE
-0-
T,.' Président de la, République a reçu .hier
après-midi, les membres du congrès internatio-
nal d'agronomie coloniale, réuni en «;e moineni.
fi Paris.
La guerre au Maroc
–0-0– 1
Négociations avec Abd-el-Krim ?
Le correspondant de la « B. U. P. » 5
Rabat mande que des négociations seraient
en cours à Rabat entre la France, l'Espa-
gne et les tribus rifaines commandées par
Abd-el-Krim. Ces négociations seraient déjà
plcinc-s de promesses.
Le correspondant de la « B. U. P. 9
ajoute que cette nouvelle provient de mi-
lieux bien informés de Rabat.
Abd-el-Krim aurait envoyé un émissaire
chargé de nouvelles propositions de paix,
et cet émissaire se rendrait à la résidence
avant le départ de M. Steeg pour la France.
C'est sous les plus expresses réserves que
nous reproduisons cette information d'ori-
gine britannique.
*00-
Les Coloniaux au Maroc
0-0-
D'août 1925 à janvier 1926, le groupe-
ment Pruneau (128°, 350 et 20 divisions), a
remporté les succès suivants : reprise d'Aïa-
bou Aïssa, poussée sur Amjott, puis sur Ta-
bouda et les Ouled Ghezzar, reprise du Bi-
bane, puis, couronnant le tout, reddition du
caïd des Boni Ouriaghel, qui fut un des
promoteurs de la dissidence et un des meil-
leurs lieutenants d'Abd-el-Krim.
Le général Pruneau, un des défenseurs du
fortin de Beauséjour en 1914-1915, a quitté
le MaToc, emportant tous les regrets des
marsouins et de tous ses anciens subordon-
nés métropolitains.
A Rabat, l'armée coloniale est représentée
à l'état-major par le lieutenant-colonel Du-
buisson, le commandant Delayen et les in-
tendants militaires Lamothe et Tristani.
mote-
POUR mOULAY-HAFID
00
Une pension mensuelle de 10.000 francs a
été allouée à l'ex-sultan Moulay Hafid; sont
mis à la charge du Gouvernement chérifien
le loyer et l'entretien de la villa que l'ex-
sultan occupe à Enghien-les-Bains, jusqu'à
concurrence de 30.000 francs.
EN SYRIE
-
Détachement massacré
Un groupe d'une cinquantaine de tirail-
leurs français et sénégalais, récemment
arrivés dans le Levant, devait rejoindre
les troupes de Rac-haya. Un officier ntoai-
vellement arrivé avait à faire avec ces
dernières un mouvement pour ailler pren-
dre le commandement de troupes compo-
sées des mômes éléments, qui avaient été
constituées à Chtaura.
Par suite (l'une erreur d execuuon, le
groupe s'avança, le 1G mars, de Hara-bkale
sur Rachaya, sans attendre l'escorte qui
était prévue, et tomba dans une embus-
cade à la hauteur du Nedclut.
Attaqué par des ennemis très supérieurs
en nombre, le petik iliHachoment se défen-
dit jusqu'au dernier homme.
Huit survivants seulement, quatre Fran-
çois et quatre Sénégalais, purent échapper
aux Druses, qui massacrèrent, les blessés.
Parmi les morts, un signale deux offi-
ciers et un adjudant français.
Quolques heures après, des colonnes de
secours, venues de Rachaya et de Harab-
kale étaient sur les lieux. A leur approche,
l'ennemi se retira précipitamment, après
avoir subi des pertes sensibles.
Les fausses nouvelles
On dénient maintenant de Beyrouth que
Solton Altrachc ait iHé blcsst5.
aUlMME» DE L'MÉBË
LES EVENEMENTS ET LES HOMJVLt S
Coups de iilet
Kaddour bel Adri, gendre du colonel
Bendaoud, demeurant n Oran, villa des
rvrles, constatait récemment que sur une
SÚllllUL: de Œ.I)OI) francs renfermée dans
un colïre-furt, vingt et un billets de mille
manquaient,
Ses soupçons se portèrent sur le jeune
Tayeb bou Abdallah, Agé de 12 ans, qu'il
ivait charitablement recueilli à l'ûge de
un an
Arrêté, l'enfant avoua avoir commis te
vol à l'instigation do llamri, habitant un
fondoiick adossé a la villa.
Après de longues recherches, les agents
de la Sûreté par\ enaient à arrêter ce der-
nier, lequel dénonça douze personnes, dont
une habitant Zemmorah, avec qui il par-
lagen la somme vuléc.
Toute la bande est sous les verrous.
A Oran encore, le directeur de .la Ribi-
ue.llene lhieros. à (iambetta, s'apercevait
depuis quelque temps de la disparition,
d'une grosso quantité de p:eiub, de cuivre,
de. biv.iue.
Lo chef de la Sdrv|é générale (hPII'hn.
sur les lieux de u x tins limiers, Kmbnrok et
Bonnbeii. qui. après deux jours d'activé
surveillance. réus-sirenl I. appréhender
huit indigènes surpris au u travail
r.elail piquant les malandrins ven-
daient le produit d'0 leurs vols au fi.nniis-
seur de métaux de In maison Ducros.
D'autres arrestations sont il prévoir.
Lc.r agents Koddar et Moussa, d'autre
part, ont arrêté deux autres indigènes rh
1F> à 10 ans qui avaient d> scellé 1< ut la
canalisation (le plomb de la facod.» nere
de rHMl Continental.
Les vols de plomb deviennent de plus en
plus fréquents cl importants.
Betour de l'enfant, prodigue
T.a-Teune fille dont e>.us .hivmi. ions hier
la disparition mystérieuse. n regagné 1(\
LE NUMERO : 20 CENTIMES
VENDREDI SOIR, 19 MARS ÎMff -
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN
tes ARTICLES PUBUiS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIETE
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Un s'abonne dam tous la* Surtaux da posta et ckn las principaux Uùrairw
LII reslourls
MMSHlMlMaïueir
--()-o-
Le riz, le maïs, les fruits et graines oléagi-
neuses, les pommes de terre, le tapioca, le café,
vanille, tels sont les principaux produits que
la vmi l le)
nous envoie Madagascar.
Mais ce n'est pas tout. Les prospections ont
révélé que le sous-sol de l'lie est extrêmement
riche en substances minérales, dont les plus im-
portantes omt : l'or et les pierres précieuses,
le fer et le mica, le graphite et les phosphates,
te charbon et les hydrocarbures.
L'or se trouve à Madagascar en filons
quartzeux, et plus communément dans les allu-
vions. Son extraction avait atteint, en 1909*
3.700 kilos. Mais actuellement, elle ne dépasse
pas 450 kilos. Cette diminution ne provient pas,
comme on pourrait le croire, de la rareté du
métal précieux, mais uniquement de la pénurie
de main-d oeuvre. Les indigènes préfèrent, en
effet, leI'> salaires fixes et rémunérateurs des
exploitations industrielles et agricoles à la re-
cherche souvent aléatoire de l'or. Il faut noter,
d'ailleurs, que la totalité de la production est
exhortée sur la Métropole,
Les pierres précieuses : béryls bIeus et roses,
améthystes, topazes sfrnt exploitées sur de nom-
breux points de la colonie. Plus de 1.000 kilos
ont pu être exportés en 1924, tant pour la joail-
lerie que pour l'ornement et l'industrie.
Le graphite est très répandu dans 1 Ile, et
d'exploitation peu coûteuse. On a évalué que
les gisements actuels peuvent fournir 50.000
tonnes chaque année. Il faut remarquer, d'ail-
leursj qu'en 1917, la production avait déjà dé-
liassé 35.000 tonnes. Puis, par suite de la crise
subie par la métallurgie, elle diminua très sen-
siblement. En 1921, elle atteignait à peine
6.000 tonnes. Mais depuis cette date, la re-
prise s'est accentuée, si bien que les récentes
statistiques accusent, pout l'année 1924, une
production voisine de 12.000 tonnes, représen-
tant une valeur de plus de 2 millions de francs.
Le cristal de roche est, lui aussi, très ré-
pandu à Madagascar. Sa production atteint en
moyenne une centaine dp tonnes par an, dont
les trois - quart, sont livré* à l'exportation.
.L..tIMM.cIa.,.bieD - tOUte récente,
Aaftpift des progrès constants. Il existe, d'ail-
léutf, dans 1 tlp, de très beaux gisements de
celte IllAtre. dont l'exploitation avait, dès
1920, permis d'extraire plus de 50 tonnes de
:MIe.,' L'an demief, la production a dépassé
165.000 kilos, soit, en valeur, environ 1 million
de francs.
Le jer a été jusqu'ici strictement réservé aux
:Itesoins des indigènes. Mais les importants gise-
ments prospectés dans la colonie permettent
d'entrevoir les perspectives les plus brillantes
pour un très proche avenir.
D intéressantes découvertes de minerai urani-
jire ont été faites au cours de ces dernières an-
nées dans plusieurs régions de Madagascar. En
1920, 9.000 kilos de ces minéraux ont été
poItés. On a constaté qu'ils contiennent assez
de ladium pour que 10 tonnes puissent fournir
1. gramme de bromure de radium. En 1923,
pltli de 25 tonnes de minerai ont pu être livrées
à reuportatiotit et de gros efforts sont faits pour
intensifier de plus en plus la production.
Des gisements de charbon s'étendant sur une
largeur de plusieurs kilomètres ont été récem-
ment découverts dans la région sud-buest de
l'Ile. Le charbon extrait donne environ 6.000
calories. Aussi une Société vient-elle de se
fermer pour la création d'une ligne de chemin
de fer et l'exploitation de ces importants gise-
ments.
Tout dernièrement encore, un nouveau gise-
ment a été découvert dans la région de la Sa-
Koa, à 130 kilomètres de Saint-Augustin.
Une mission d'études fait actuellement des
recherches très actives en vue de connaître l'im-
portance exacte de ce gisement. Mais, dès à
présent. les enquêtes géologiques effectuées
issent espérer qu'ion se trouvera en présence
d'un bassin houiller considérable.
Les phosphates, dont l'exploitation n'est en-
core quo. ses débuts, méritent aussi de figurer
eu nombre des richesses du sous-sol de la
Grande lie. Jusqu'en 1923, ils n'avaient donné
Jeu à aucune exportation, mais parmi celles de
1924, ils ont pris place avec 748.750 kilos,
leprésentant une valeur d'environ 75.000 fr.
De nonflBfteux sondages, entrepris nptamment
dans la région de l'ouest de Madagascar, ont
révélé l'existence de gisements considérables de
sables et grès imprégnés d'h drnr-arb-ro,es à la
densité moyenne d'un hectolitre d'huile par
tonne. Des études et travaux effectués tant par
te Service des Mines de la Colonie que par des
ingénieurs qualifiés, il résulte qu'il est possible
d'extraire de ces gisements, par des procédés
appropriés, de grandes quantités de pétrole.
On ne saurait donc trop insister sur la néces-
sité immédiate de poursuivre et développer
notre action pétrolifère à Madagascar. Quel
tôle, en effet, ne joue déjà et ne jouera de plus
en plus le pétrole dans les conditions économi-
sons de la vie des peuples 1
La France, grâce aux gisements de sa grande
le africaine, peut devenir une concurrente très
sérieuse pour les autres pays producteurs de
pétrole.
Encore une fois, ce serait une faute capitale
'de laisser inexploitées des richesses naturelles
dont la mise en valeur doit avoir les plus favo-
rables répercussions sur notre situation mon-
diale.
- , Henri Mlela."
Député des Basses-Alpes. membre de
la Commission des Colonies, de la
vrMrfeni rtn m. Commission de la
Marine mflitaftv.
ANTSIRABE
0
A la suite de la reconnaissance
de nombreuses sources thermales
aux environs immédiats de la ville
cC Antsirabé, source dont la composition se
rapproche très sensiblement de celle des eaux
du bassin de Vichy, le Gouvernement Géné-
ral avait conçu le projet. de construire là un
établissement thermal moderne comprenant
non seulement des bains mais aussi un hôtel
avec tous les services annexes nécessaires.
VEtablissement devait recevoir, outre les
Européens de Madagascar, nos amis de la
Réunion et les anglais de Maurice et dy Cap.
La Colonie voyait grand et fit très bien les
choses - trop bien même, dit-on. De fait,
un superbe hôtel a été construit qui serait
parfaitement d sa place dans les villes bal-
néaires le plus luxueuses de France. Les
chambres sont spacieuses - il y en a quatre-
vingts avec cabinets de toilette, les salons
superbes et fort élégamment meublés.
Construction et aménagement ont coûté envi-
ron cinq millions. Ajoutons que depuis quel-
que temps, cet hôtel est géré par un Vatel
réputé à Madagascar et qu'on y fait chère
très fine. Ce sont là des éléments de succès
ci en fait le succès s'aJjirme.
Malheureusement, ce magnifique hôtel ri est
pas encore terminé. On s'y éclaire avec des
bougies et le service d'eau n'est Pas installé.
D'autre part, les baigneurs s'ennuient fort
dans la station, malgré un dancing hebdo-
madaire. Il ri y a pas de cilléma. pas la moin-
dre distraction, à part quelques excursions
aux environs vite, bien vite épuisées.
On a récemment annoncé que le Gouver-
nement Général serait décidé à vendre cet
établissement. Un correspondant de Madagas-
car ttiexPose que ce serait là une bien mau-
vaise opération, car les experts prétendent
qu'on ne trouvera pas d'offre supérieure à
1 million 500.000 francs, ce qui entraînerait
une perte sérieuse pour la Colonie.
Nous pensons qu'il y a mieux à faire,
Pourquoi ne pas transformer une partie de
l'hôtel en Casino en y installant un cinéma,
un théâtre et des divertissements divers. Les
bénéfices pourraient être versés à une caisse
spéciale et serviraient à Vachèvement des tra-
vaux et à l'embellissement de la Ville.
La renommée d'Antsirabé s'affirme. Déjà
des Anglais du Cap y séjournent régulière-
ment chaque année, encore que le confort ne
soit pas aussi complet que celui auquel ils
sont habitués. Ils achètent même des terrains
et font construire. La Colonie se doit donc de
terminer l'œuvre entreprise, qui fait honneur
à l'esprit d'initiative de ceux qui l'ont si lar-
gement conçue.
Maurice Bouilloux-Lmfont
Dipuié du Finistère.
Viee-Président de la Chambre,
Le leovlele MlllSlen Brian
0-0
Le neuvième ministère Briand s'est pré-
senté devant la Chambre. La confiance
qui étaiit portée à peu près uniquement sur
la présence de M. Jean-Louis Malvy au mi-
nistère de l'Intérieur - a été votée par 341
voix contre 165.
Tous les députés de l'Algérie et des colo-
nies ont voté pour le Cabinet, à l'exception
de M. Mallarmé, député d'Alger, absent par
congé.
Voici le détail du scrutin. Ont voté contre
le ministère :
26 communistes,
96 union républicaine démocratique,
8 gauche républicaine démocratique,
13 démocrates,
1 républicain de gauche,
21 députés inscrits à aucun groupe,
47 députés se sont abstenus dont :
3 union républicaine démocratique,
19 gauche républicaine démocratique,
21 républicains de gauche.
1 membre de la gauche indépendante,
2 députés inscrits à aucun groupe,
1 radical-socialiste (M. Edouard Herriot
qui présidait),
19 députés étaient absents par congé, dont
9 du groupe de gauche,
3 socialistes S. F. I. O., et
7 du groupe de droite.
4080%
Rue Oudlnot
--0-0--
Par arrêté du ministre des Colonies, en date
du 10 mars 1926, ont été nommés :
Chef de cabinet du ministre
M. Gaston Joseph, gouverneur des colonies,
directeur de l'agence économique de l'Afrique
occidentale française.
Chefs adjoints
MM..Tuvnnon (Adrien), administrateur en chef
des Colonies; Silvostrc (Achille), administrateur
des services civils de l'Indochine.
Chef du secrétariat particulier
Mlle Marin Durllnd. secrétaire rédacteur au
conseil général de l'Isère.
Attachés au cabinet
MM. Talnsque. chef de bureau des services
civils rie l'Indochine; Pierre Aubert, administra-
teur des Colonies; de Railly, sous-préfet.
chômé de mission
M. Charles Schcffler, préfet.
Officier n'ordonnance
M. le commandant Fouché, de l'infanterie c»
loiliale.
Aucun chnncomont n'est apporté aux collabo-
rateurs de M. Léon Poirier, dans le second
ministère Briand.
n
Au Concours Agricole
.-.n-
M. T/r»n Porner. ministre des Colonies
se rendra domain samedi à 10 Genres, nu
Concours osriicole pour accompagner M.
Gaston Doumergue dans sa visite officielle
d'il Concours.
AU SENAT
- 0-0-
DANS LES COMMISSIONS
Commission des Colonies
Dans sa dernière réunion, la Commis-
sion sénatoriale des Colonies a entendu un
exposé de M. Tournait, sénateur du Gers,
sur la situation de la Guinée française.
Après avoir décrit cette partie de notre
empire africain dont la beauté, le pittores-
que, la fertilité forment un contraste avec
l'aridité des sables du Sénégal et l'épaisse
forêt vierge de la Côte-d'Ivoire, surtout
dans la région du Fonta où les montagnes
boisées jusqu'au sommet rappellent 1 Au-
vefigtne ou le Limumin, où le climat est
si aalubre que l'on songe à. y installer
pour les Européens fatigués ou malades
des villégiatures et des sanatoria, M. Tour-
nan parla de la population qui comprend
1.000. noirs occupés à la culture ou à
l'élevage. A cette population- indigène
s'ajioiuitent 1.400 Européens, dont 800 Fran-
çais, ce qui est bien peu puisque l'étendue
de la Guinée correspond aux deux cinquiè-
mes de celle de la France.
Tout le pays est d'une tranquillité abso-
lue et la population tend à évoluer vers la
civilisation, européenne.
L'enseignment primaire a été organisé,
il .comprend 25 écoles de village, 8 écolès
régionales et une école primaire supérieure
avec section professionnelle.
Gràce à l'assistance médicaJe, la variole,
principal fléau dans ce pays, a disparu.
L'hôpital de Conakry est le plus bel éta-
blissement hospitalier de la côte. Cepen-
dant les médecins, en Guinée, sont trop
peu nombreux.
La Guinée possède d'immenses gisements
de fer et de bauxite non encore exploités.
L'or du Signiry produit annuellement deux
millions et demi.
L'orateur montra que la principale res-
source de la Colonie cet l'agriculture. Les
procédés primitifs de Qulture tendent à se
moderniser. Il y a actuellement plus d'un
millier de charrues entre les mains des
indigènes et les demandes se multiplient
sans cesse.
Lee cultures d'arachides, de sésames, de
mil, de maïs, de patates se multiplient, il
en est de même de la culture des bananes,
des ananos, des caféiers. Les palmiers &
huile, le caoutchouc, les noix de kola sont
également en plein rapport.
Le cheptel de la Guinée est im,portant :
390.000 bœufs, 90.000 mou-tons, 00.000 cftié-
vres, 2.500 porcs, 3.500 chevaux, 900 ânes.
L'exportation du bétail et des produits ani-
maux représente annuellement une dizaine
de millions et elle est appelée à s'accroî-
tre.
En résumé, dit M. Tournan, le commerce
extérieur représentait, en à l'impor-
tation G9 millions dont 32 0/0 venaient de
France et 47 0/0 d'Angleterre et à l'expor-
tation 39 millions dont 51 0/0 pour la
France et 31 0/0 pour l'Angleterre.
M. Tournnn, en terminant., exprima le
vœu que la iGninée frtt dotée de moyens
de commun irai ion, gl'ù.cc auxquels elle
ne sera plais seulement un pays de tou-
risme et de grandes chasses, mais une de
nos plus riches possessions d'outre-mer.
4M-
A LA CHAMBRE
0-0
QUESTIONS ECRITES
Droit à pension
M. Mallarmé, député, demande à M. le minis-
tre des Finances si une femme fonctionnnin,
actuellement figée de soixante ans, ayant eu six
enfants au cours de sa carrière, mise en dispo-
nibilité pour maladie le 16 juillet 1922, comptant
à cette date 26 ans de services effectifs accom-
plis dans les territoires civils de l'Afrique du
Mord, reconnue inapte fi continuer ses fonctions
par la Commission de réforme, a droit il une
pension d'invalidité ou à une pension d'ancien-
- neté ; ajoute que : 1° le Comité d'exécution do
la loi du 14 fivMl 192-1 a décidé que toutes les
dispositions de cette loi élaie-nt applicables aux
fonctionnaires mis en disponibilité avant la pro-
mulgation a la condition qu'ils aient été recon-
nus, inaptes il continuer leurs fonctions par la
Commission de réforme de leur département ;
2" les dispositions combinées des articles 9 et 19
de la loi du li avril 1924 permettant à l'inté-
ressé de compter plus de 30 a.ns de services et
plus de (i0 ans d'ûge, conditions exigées par le
premier alinéa de l'article 8 de ladite loi pour
avoir droit à une pension d'ancienneté. (Ques-
tion du 8 février 192G.)
Réponse. - L'intéressée parAît en principe,
pouvoir prétendre, le cas échéant, ,t une pen-
sion soit d'ancienneté, soit d'invalidité. Toute-
fois, il ne serait possible de répondre d'une fa-
çon précise à la question posée qu'après consul-
tation du dossier de l'agent dont il s'agit.
.1.
A L'OFFICIEL
00
Le « Journal Officiel » du 19 mars 192fi, pli-
blie le rclovô des produits d'origine et de pro-
venance ae la zone française de l'empire ché-
rillcn imI)(wtés en France ou en Algérie pen-
dant le mois de février 1926 eL le relevé des
produits d'origine et de provenance tunisiennes
importés en France ou en Algérie pendant la
première décade du mois de mars 1926.
–-
Magistrature coloniale
---0-0--:
Démission
A été acceptée la démission de son em-
ploi de magistrat offerte par M. Chaillcy,
juge-président du Tribunal de première ins-
tance de Saint-Pierre et Miquelon.
Nomination
M. Jouet, docteur en droit, commis prin-
cipal à la préfecture de la Seine, a été
nommé greffier du Tribunal de première
instance de Colonou (Afrique Occidentale
'Française), par permutation avec M. Ro-
blin, qui a été nommé commis principal à
la préfecture de la Seine.
U conFEiE. MBHrmtWIlE
Demain 20 mars,soit 48 heures avant l'ou-
verture officielle de la Conférence nord-afri-
caine à Tunis, une réunion préalable des
chefs de Cabinets militaires des représen-
tants dè la France à Alger, Tunis, Rabat
et Dakar et d'officiers des Etats-majors des
corps de troupes de l'Afrique du Nord, aura
lieu pour « déblayer » les questions mili-
taires et sahariennes dont la Conférence
aura à s'occuper.
M. Steeg en route pour Tunis
'M. Steeg se rendant à Tunis, s'est arrêté
à Meknès où il s'est entretenu avec le
maréchal Franchet dEsperey.
Le général Freydenberg, commandant la
région, qui aviait assisté le matin à une
conférence franco-espagnole à Ouezzan, est
venu en avion le saluer. A son arrivée à
Fez, le résident général a été reçu par le
général Duffieux et le colonel Noguès,
Au dîner intime offert par le oodonel No-
guès assistaient le général DuMeux, le gé-
néral Barraux et notre ami et collabora-
teur M. Gasser, sénateur.
-0001
la demaité à M. Nairice Viollelle
--(H)-
On se rappelle l'agression dont, le 30 mai
1923, trois députés, MM. Moutet, Sangnier et
Viollette, étaient victimes en sortant de leur
domicile pour aller prendre la parole à une
réunion.
Aprfcs les condamnations infligées aux came-
lots du roi, auteurs de ces agressions, par le
tribunal correctionnel, M. Viollette, actuelle-
ment gouverneur général de l'Algérie, demanda
des réparations civiles. Et la première Chambre
du tribunuJ, où l'affaire venait hier, a condam-
né solidairement M'I. Charles Maurras et Mar-
tin a 800 francs de dommages-intérêts, repré-
sentant les dégûts vestimentaires subis par M.
Vipllette.
niel
L'exportation des minerais algérieos
on
L'industrie minière devient, en Algérie,
peu à peu, une sourpe d'activité des plus
intéressantes.
Voici le chiffre des exportations miné-
rales pour 1925, chiffre qui se rapproche
beaucoup de celui de la production, car il
n'y a pas d'usines de traitement métallur-
gique et seul un peu de phosphate est trans-
formé en superphosphates en Algérie
- môme. ----- -.
Phosphates naturels 760.097
Minerai de fer 1.663.763
- de cuivre. 2.687
- de plomb 22.369
de zinc 58.587
- d'antimoine.,. 4.150
- de manganèse 460
Terres d'infusoircs .(Kieselguhr) 8.342
Il semble bien que l'Algérie marche rapi-
dement vers une production de minerai de
fer de 2 millions do tonnes par an.
L'extraction phosphatièr se maintient
un peu au-dessous de 800.001; lonnes et l'Al-
gérie commence à exporter autant de su-
perphosphates qu'elle en importe, soit
4.UOU tonnes par an environ.
La plus grande activité n'a cessé de ré-
gner dans les mines de plomb et de zinc,
quf sont à l\àge d'or. Elles peuvent aug-
menter leur production, sans crainte que Te
minerai ne reste en stock, car dans cer-
tains cas toute cette production est enga-
gée non seulement pour 1926, mais même
pour lWî, avec un minimum de garantie
des cours des métaux qui donne tous apai-
sements aux exploitants. ---
Les mines d'antimoine se sont réveillées
a la faveur des hauts cours de ce métal,
et l'Algérie a expédié 4.150 tonnes de mine-
rai on 1925. La production de minerai de
cuivre est restée au-dessous de 3.000 ton-
nes, mais elle va augmenter par suite de
Itl mise en exploitation de nouvelles mines.
go$*
CONSEQUENCES ?
D'après l'un de nos contrères tunisiens, la
mandarine nord-africaine est en train de sup-
planter, dans la consommation allemande, la
mandarine italienne. Cette soudaine sympathie
s'étendrait même à la salade et aux fleurs de
France.
Curieuses conséquences si le fait est exact
- d'un récent discours de M. Mussolini.
-$a-
L'AVIATION COLONIALE 1
Randonnée aérienne en A. O. F.
M. le Comte de la Vaulx, président de la
Fédération aéronautique internationale
vient, ainsi que nons 1 avons annoncé, de
rentrer d'une grande randonnée aérienne
en A. O. F.
Il a tout d abord rendu hommage aux
organisations civiles et militaires qui Ulit
grandement facililié sa mission.
« Mon Voyage, à l'aller, a-t-il ajouté, fut.
marqué par divers incidents. Ainsi, notre
avion convoyeur fut détruit par une Iribu
dissidente : les Sliouias, et le pilote gardrt
quelque temps prisonnier. Mais uous
pÛlmes le racheter, sans qu'il lui art éta,
rail aucun mal. J'ai poussé jusquVt TUln-
bouetou et visité la lïnutc-Volta. me ren-
dant compte, partout, de 1 énorme travail
fourni par (les coloniaux et de 1'aiUe puis-
sante que leur pourrait apporter une avia-
tion civile et militaire renforcée.
C( En résumé, mon voyage me confirme
définitivement dans mon idée conccrnanl
l'utilisation des lignes aériennes reliant ln
métropole aux colonies.
te L'oeuvre déjà réalisée est formidable,
il faut la pousser sans répit n.
LI" omte d,c Ln Vnulx a fait si m voyage:
TouloilJo-Casablanra-Dakar dans les deux
Sens, sur des avions (le transport des li-
gnes Latécoère.
L'ASSISTANCE MEDICALE INDIGENE
en A* O. 1^.
M. le médecin inspecteur Lasnet accom-
pagnait M. le Gouverneur Général Carde
dans sa récente inspection des colonies du
groupe.
Les observations présentées par lui à M.
Carde ont inspiré au Gouverneur Général
une nouvelle instruction sur l'orientation
et le développement des services de l'As-
sistance médicale indigène en A.O.F.
Cette instruction donne aux agents de
l A. M. I. des directives précises sur le
but il atteindre et les moyens à employer.
Pour le développement des races indigè-
nes en qualité et en quantité, la médecine
préventive et sociale prévenant les mala-
dies et apprenant à les éviter, doit être
préconisée. Il s'agit donc d'étendre les ser-
vices d'hygiène et de prophylaxie. Il faut
orienter les consultations dans le sens de
la répercussion sociale, du dépistage deq
maladies transmissibles au foyer d'origine
et des mesures à prendre pour les enrayer.
Le service mobile aura un rôle fort im-
portant consistant dans des tournéçs régu-
lières à accomplir auprès des populations
pour entrer directement en contact avec
elles, soigner les malades, rechercher les
causes des décès, dépister les maladies épi-
démiques, poursuivre les maladies sociales,
contrôler l'état des nourrissons, pratiquer
des vaccinations et donner tous conseils
utiles pour améliorer les conditions d'hy-
giène et faire pénétrer peu à peu parmi les
indigènes les notions essentielles pour vivre
sainement.
Ces tournées rentrent, dans les attribu-
tions normales de tout le personnel de l'As-
sistance ; elles doivent être réglées de telle
façon qu'il soit maintenu sur place un mé-
dpcin indigène ou un infirmier. suivant
l'importance, pour les cas d'urgence.
Signalons, afin d'augmenter les sources
de recrutement des médecins coloniaux, la
création il l'Ecole du Service de santé de
Lyon d'une section de médecine coloniale.
D'autre part, le ministre de la Guerre,
d'accord avec le ministre des Colonies, a
décidé à la date du 25 décembre 1925 que
les médecins et étudiants pourront, sur leur
demande, accomplir dans les colonies de
l'Afrique leur service légal. Cette source, si
elle est bien exploitée, pourra donner de
bons éléments parmi lesquels le corps des
médecins de l'Assistance, si appauvri ac-
tuellement, trouvera certainement des can-
didats.
(En ce qui concerne les médecins étran-
gers, leurs services ont été acceptés à lIé..
faut de médecins français, pour permettre
de faire la soudure en attendant l'accrois-
sement du nombre des médecins coloniaux.
Par ses affinités de race et de langue, par
sa connaissance des habitudes, des tradi-
tions et des préjugés, le personnel sanitaire
indigène, bien guidé par les médecins eu-
ropéens, représente le moyen d'éducation e.
de pénétration le plus sûr.
Notons enfin que l'instituteur étant, à
juste titre, indiqué comme le meilleur col-
laborateur du médecin, dans toutes les éco-
les une part très large devra être faite h
l'enseignement de l'hygiène individuelle et
de l'hygiène collective, des notions sur les
maladies sociales, les maladies épidémiques
et la prophylaxie feront l'objet de cours
spéciaux dans toutes les écoles régionales
supérieures, ninsi qu'à l'école \Villiam-
Ponty, do Gorée. Il n'y aurait qnie des avan-
tages à ce que ces cours soient confiés, en
étroit accord avec renseignement, à des
médecins qui seraient chargés, en même
temps, de la surveillance sanitaire et du
contrôle physiologique des écoliers.
Mais, pour que des éléments administra-
tifs et privés donnent tout leur rendement.
Il est indispensable qu'ils soient coordonnés
et animés par l'Administration. C'est a elle
qu'il appartient, do soutenir tous les efforts
et d'empêcher tout, défaillance, Elle doit y
npporter toute sa foi et être pùnélrée, lont
comme les médecins, de la nécessité de
cette croisade qui, par la médecine préven-
tive et l'hygiène, peut, en moins de 20 ans.
doubler les populations de l'Afrique Occi-
dentale Française et assurer d'une ma-
nière définitive l'avenir de ces pays. L'ac-
tion personnelle du corps médical doit, ainsi
partout se faire sentir et être secondée
pour l'exécution des détails par les adminis-
trateurs qui sont, dans leurs circonscrip-
tions, ses rcnrésentanls naturels.
Pour l'établissement des programmes
d'assainissement qui impliquent l'interven-
tion de plusieurs services ou qui sont sus-
ceptible? d'entraîner des modifications as-
sez sérieuses d'ordre social ou administra-
tif. il est utile qu'ils soient discutés entre
les organes intéressés et que, selon les l'Ii-
rectivcs que les médecins auront tracées,
l'accord soil éi;ib!i h l'avance entre les exé-
cutanls.
Pour nos soldats indigènes
Un tlo nos ivnfrùrcs dn la presse mêlropoli-
t'iinf! annonce qu'on aurait l'erus, an ministère
de ht Guerre, à dus familles indigènes, le rapa-
triement :iux f'.ais de l'Etat dos corps do sol.
dais iuiligènos, lues diVédés dos suites de
blessures reçues 011 de .maladie» eontrnclécs au
Maroc et en Syrie.
r.c .rapatriement, est pourtant dû pour Ions
lr.? mililaiivs cil nelivil^ de service et s
dre ii .sa charge les Trais d'inhumation
Nous pensons qu'il y a là une siniitle crTvuT
qu'il nous suftit de .signaler au ministre K.ur
qu'elle disparaisse.
Ajoutons que la l-'rnncc pourrait Pl'I'lloI,'(' à
sa charge les fmis di. transporl de ses entants
d'adnplkai qui vont se fairr tuer p^in elle,
uniiiuminil pour elle.
–-
A L'ELYSEE
-0-
T,.' Président de la, République a reçu .hier
après-midi, les membres du congrès internatio-
nal d'agronomie coloniale, réuni en «;e moineni.
fi Paris.
La guerre au Maroc
–0-0– 1
Négociations avec Abd-el-Krim ?
Le correspondant de la « B. U. P. » 5
Rabat mande que des négociations seraient
en cours à Rabat entre la France, l'Espa-
gne et les tribus rifaines commandées par
Abd-el-Krim. Ces négociations seraient déjà
plcinc-s de promesses.
Le correspondant de la « B. U. P. 9
ajoute que cette nouvelle provient de mi-
lieux bien informés de Rabat.
Abd-el-Krim aurait envoyé un émissaire
chargé de nouvelles propositions de paix,
et cet émissaire se rendrait à la résidence
avant le départ de M. Steeg pour la France.
C'est sous les plus expresses réserves que
nous reproduisons cette information d'ori-
gine britannique.
*00-
Les Coloniaux au Maroc
0-0-
D'août 1925 à janvier 1926, le groupe-
ment Pruneau (128°, 350 et 20 divisions), a
remporté les succès suivants : reprise d'Aïa-
bou Aïssa, poussée sur Amjott, puis sur Ta-
bouda et les Ouled Ghezzar, reprise du Bi-
bane, puis, couronnant le tout, reddition du
caïd des Boni Ouriaghel, qui fut un des
promoteurs de la dissidence et un des meil-
leurs lieutenants d'Abd-el-Krim.
Le général Pruneau, un des défenseurs du
fortin de Beauséjour en 1914-1915, a quitté
le MaToc, emportant tous les regrets des
marsouins et de tous ses anciens subordon-
nés métropolitains.
A Rabat, l'armée coloniale est représentée
à l'état-major par le lieutenant-colonel Du-
buisson, le commandant Delayen et les in-
tendants militaires Lamothe et Tristani.
mote-
POUR mOULAY-HAFID
00
Une pension mensuelle de 10.000 francs a
été allouée à l'ex-sultan Moulay Hafid; sont
mis à la charge du Gouvernement chérifien
le loyer et l'entretien de la villa que l'ex-
sultan occupe à Enghien-les-Bains, jusqu'à
concurrence de 30.000 francs.
EN SYRIE
-
Détachement massacré
Un groupe d'une cinquantaine de tirail-
leurs français et sénégalais, récemment
arrivés dans le Levant, devait rejoindre
les troupes de Rac-haya. Un officier ntoai-
vellement arrivé avait à faire avec ces
dernières un mouvement pour ailler pren-
dre le commandement de troupes compo-
sées des mômes éléments, qui avaient été
constituées à Chtaura.
Par suite (l'une erreur d execuuon, le
groupe s'avança, le 1G mars, de Hara-bkale
sur Rachaya, sans attendre l'escorte qui
était prévue, et tomba dans une embus-
cade à la hauteur du Nedclut.
Attaqué par des ennemis très supérieurs
en nombre, le petik iliHachoment se défen-
dit jusqu'au dernier homme.
Huit survivants seulement, quatre Fran-
çois et quatre Sénégalais, purent échapper
aux Druses, qui massacrèrent, les blessés.
Parmi les morts, un signale deux offi-
ciers et un adjudant français.
Quolques heures après, des colonnes de
secours, venues de Rachaya et de Harab-
kale étaient sur les lieux. A leur approche,
l'ennemi se retira précipitamment, après
avoir subi des pertes sensibles.
Les fausses nouvelles
On dénient maintenant de Beyrouth que
Solton Altrachc ait iHé blcsst5.
aUlMME» DE L'MÉBË
LES EVENEMENTS ET LES HOMJVLt S
Coups de iilet
Kaddour bel Adri, gendre du colonel
Bendaoud, demeurant n Oran, villa des
rvrles, constatait récemment que sur une
SÚllllUL: de Œ.I)OI) francs renfermée dans
un colïre-furt, vingt et un billets de mille
manquaient,
Ses soupçons se portèrent sur le jeune
Tayeb bou Abdallah, Agé de 12 ans, qu'il
ivait charitablement recueilli à l'ûge de
un an
Arrêté, l'enfant avoua avoir commis te
vol à l'instigation do llamri, habitant un
fondoiick adossé a la villa.
Après de longues recherches, les agents
de la Sûreté par\ enaient à arrêter ce der-
nier, lequel dénonça douze personnes, dont
une habitant Zemmorah, avec qui il par-
lagen la somme vuléc.
Toute la bande est sous les verrous.
A Oran encore, le directeur de .la Ribi-
ue.llene lhieros. à (iambetta, s'apercevait
depuis quelque temps de la disparition,
d'une grosso quantité de p:eiub, de cuivre,
de. biv.iue.
Lo chef de la Sdrv|é générale (hPII'hn.
sur les lieux de u x tins limiers, Kmbnrok et
Bonnbeii. qui. après deux jours d'activé
surveillance. réus-sirenl I. appréhender
huit indigènes surpris au u travail
r.elail piquant les malandrins ven-
daient le produit d'0 leurs vols au fi.nniis-
seur de métaux de In maison Ducros.
D'autres arrestations sont il prévoir.
Lc.r agents Koddar et Moussa, d'autre
part, ont arrêté deux autres indigènes rh
1F> à 10 ans qui avaient d> scellé 1< ut la
canalisation (le plomb de la facod.» nere
de rHMl Continental.
Les vols de plomb deviennent de plus en
plus fréquents cl importants.
Betour de l'enfant, prodigue
T.a-Teune fille dont e>.us .hivmi. ions hier
la disparition mystérieuse. n regagné 1(\
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